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Full text of "Richardiana"

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ORCHID  LIBRARY 


OF 

OAKES  AMES 


HARVARD  UNIVERSITY 


mm SW 

ORCHID  HBWRIUM  OPOMBMB 

HARVARD  UNIVERSITE 


/  NOV  n  3  2004 

J 

Richardiana 


Index  des  volumes  III  et  IV  -  octobre  2004 


Inventaire  provisoire  commenté  des  espèces  d'orchidées  de  Guyane 

Roger  Bellone  &  Guy  Chiron 
3(l):l-63 

Sur  la  base  de  leurs  observations  personnelles  sur  le  terrain,  de  l'étude  du 
matériel  d'herbier  (CAY,  NY,  P)  et  de  la  littérature  traitant  des  orchidées 
guyanaises,  les  auteurs  proposent  un  inventaire  commenté  des  espèces 
d'Orchidaceae  de  Guyane  française,  comportant  286  espèces  et  une  sous- 
espèce  dont  la  présence  est  confirmée  et  37  espèces  encore  douteuses. 

Based  on  the  authors'  own  field  work,  the  study  of  herbarium  material  (CAY, 
NY,  P)  as  well  as  the  littérature  devoted  to  the  Guianese  orchids,  a  check-list 
of  species  of  Orchidaceae  from  French  Guyana  is  proposed,  including  286 
species  and  one  sub-species  confirmed  as  well  as  37  species  still  to  be 
confirmed. 


Schluckebieria,  un  nouveau  nom  de  genre  pour  une  plante  orpheline 
apparentée  aux  Cattleya 
Dr.  Guido  }.  Braem 
4(2):47-51 

La  taxinomie  moléculaire  a  montré  qu'il  est  préférable  de  traiter  dans  un 
genre  monospécifique  la  plante  brésilienne  jusqu'ici  appelée  Cattleya 
araguaiensis  Pabst. 

Molecular  systematics  has  revealed  that  the  Brazilian  plant  hitherto  referred  to 
as  Cattleya  araguaiensis  Pabst  is  better  accommodated  as  a  monospecific  genus. 


Notes  préliminaires  sur  la  taxinomie  du  genre  Phragmipedium 

Dr.  Guido  J.  Braem 

4(2):66-72 

Une  étude  préliminaire  du  genre  Phragmipedium  Rolfe  1896  est  proposée.  Les 
taxons  décrits  au  rang  d'espèce  dans  ce  genre  sont  énumérés  tant 
alphabétiquement  que  chronologiquement,  d'après  les  descriptions 
originales.  On  indique  la  taxinomie  infragénérique,  avec  une  brève  clé  des 
sections  et  on  donne  une  revue  chronologique  de  l'acceptation  des  espèces 
pour  chaque  section,  par  les  différents  auteurs. 


An  preliminary  overview  of  the  genus  Phragmipedium  Rolfe  1896  is  given. 
The  taxa  described  at  the  species  level  within  the  genus  are  listed  both 
alphabetically  and  chronologically  according  to  their  original  description. 
The  infrageneric  taxonomy  is  given  with  a  short  key  to  the  sections.  A 
chronological  overview  of  the  acceptance  of  species  for  each  section  by  the 
various  authors  is  included. 


Phragmipedium  kovachii,  Schluckebieria  -  nouvelle  section  du  genre 
Phragmipedium  -  et  réflexions  sur  les  pratiques  taxinomiques 
Dr.  Guido  J.  Braem 
4(3):89-102 

Les  évènements  corrélés  à  la  découverte  et  à  la  description  de 
Phragmipedium  kovachii  sont  rapportés  et  commentés.  La  nouvelle  espèce  est 
décrite  en  détail  et  sa  place  à  l'intérieur  du  genre  Phragmipedium  est  corrigée 
par  la  description  de  la  nouvelle  section  Schluckebieria. 

The  occurrences  in  connection  with  the  discovery  and  description  of 
Phragmipedium  kovachii  are  described  and  commented.  The  detailed 
description  of  the  new  species  is  given  and  its  place  within  the  genus 
Phragmipedium  is  corrected  by  the  description  of  the  new  section 
Schluckebieria. 


Une  chausse-trappe  linguistique  :  Phragmipedium  caudatum, 

P.  warszewiczianum,  P.  humboldtii 
Dr.  Guido  J.  Braem  &  Sandy  Ohlund 
4(4):  163-1 70 

Cet  article  montre  combien  les  taxinomistes  doivent  être  attentifs  lorsqu'ils 
étudient  la  littérature  publiée  dans  une  langue  qu'ils  ne  maîtrisent  pas 
totalement.  Atwood  &  Dressler  ont  fait  une  mauvaise  interprétation  d'une 
publication  en  allemand  de  Reichenbach  fils  de  1854.  L'article  en  question  est 
ici  discuté  en  détail  et  Ton  montre  que  Reichenbach  n'a  pas  publié,  ni  n'a  eu 
l'intention  de  publier,  une  entité  botanique  sous  le  nom  de  «  Cypripedium 
Humboldti  ».  Le  transfert  de  cette  entité  dans  le  genre  Phragmipedium  par 
Atwood  &  Dressler  est  par  conséquent  sans  objet. 


This  article  shows  how  careful  taxonomists  should  be  when  judging 
literature  that  is  published  in  a  language  they  don't  fully  master.  Atwood  & 
Dressler  misinterpreted  a  German  publication  by  the  younger  Reichenbach 
published  in  1854.  The  article  in  question  is  discussed  in  detail,  and  it  is 
shown  that  Reichenbach  fil.  did  not,  and  did  not  intent  to  publish  a 
botanical  entity  under  the  name  of  «  Cypripedium  Humboldti  ».  Reichenbach 
unmistakably  lists  «C.  [ypripedium]  Humboldti»  as  a  synonym  for 
" Cypr.[ipedium ]  caudatum  Lindl."  Thus,  the  heading  " Cypripedium  Humboldti 
Wszwcz."  in  Reichenbach's  general  text  is  not  to  be  understood  as  the 
description  of  a  new  taxon,  but  as  a  discussion  of  the  plant  sent  to 
Reichenbach  fil  under  that  désignation  by  von  Warszewicz.The  transfer  of 
that  entity  to  the  genus  Phragmipedium  by  Atwood  &  Dressler  is  therefore 
obsolète. 


Le  vrai  Phragmipedium  warszewiczianum  pourrait-il  se  présenter,  s'il 
vous  plaît  ?  Un  nouveau  cas  d'identification  erronée  -  Le  complexe 
Phragmipedium  caudatum,  éclaircissements,  et  description  d'une 
nouvelle  espèce 

Dr.  Guido  J.  Braem,  Sandy  Ohlund  &  Dr.  Robert-Jan  Quéné 
4(4):171-196 

La  littérature  de  base  relative  aux  plantes  aujourd'hui  considérées  comme 
formant  la  section  Phragmipedium  du  genre  Phragmipedium  est  étudiée.  Les 
espèces  concernées  sont  identifiées  et  délimitées.  On  met  en  évidence  que 
les  noms  «  Phragmipedium  wallisii  »  et  «  P.  warszewiczianum  »  ont  été  mal 
utilisés  dans  la  littérature  horticole,  par  les  jurys  de  diverses  sociétés 
orchidophiles  et  par  le  Responsable  de  l'enregistrement  des  hybrides 
d'orchidées  de  la  Royal  Horticultural  Society  (GB).  Les  plantes  méso¬ 
américaines  du  complexe  Phragmipedium  caudatum  sont  décrites  en  tant  que 
nouvelle  espèce. 

The  primary  literature  dealing  with  the  plants  now  considered  to  form 
section  Phragmipedium  of  the  genus  Phragmipedium  is  reviewed.  The  species 
involved  are  identified  and  delineated.  It  has  become  apparent  that  the 
names  " Phragmipedium  wallisii "  and  " Phragmipedium  warszewiczianum "  hâve 
been  misapplied'in  horticultural  literature,  in  the  judging  Systems  of 
various  orchid  societies  and  by  the  Orchid  Hybrids  Registrar  of  the  Royal 
Horticultural  Society  (UK).  The  Mesoamerican  plants  of  the  P.  caudatum 
complex  are  described  as  a  new  species. 


Un  nouvel  Encyclia  (Orchidaceae)  de  l'Amazonie  brésilienne 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  &  André  Cardoso 
3(2):69-73 

Un  nouvel  d 'Encyclia  (section  Encyclia)  originaire  de  Belém,  dans  PEtat  du 
Para,  Brésil,  est  décrit. 

A  new  Encyclia  (section  Encyclia),  from  Amazonian  Brazilian  région,  is 
described. 


Un  nouvel  hybride  de  Cattleya  de  Bahia  (Brésil) 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  &  Eduardo  Luis  Martins  Catharino 
4(2):42-45 

Un  nouvel  hybride  naturel  de  Cattleya,  croisement  de  Cattleya  kerrii 
E.G.  Brieger  &  H.  Bicalho  et  de  Cattleya  schofieldiana  Reichenbach  f.,  originaire 
de  l'Etat  de  Bahia  (Brésil),  est  décrit. 

A  new  natural  hybrid  of  Cattleya,  Cattleya  kerrii  E.G.  Brieger  &  H.  Bicalho  and 
Cattleya  schofieldiana  Reichenbach  f.,  from  Bahia  (Brazil),  is  described. 


Un  nouvel  hybride  naturel  originaire  de  Bahia  (Brésil),  dans  le  genre 
Cattleya  (Orchidaceae) 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  &  Eduardo  Luis  Martins  Catharino 
4(4):145-150 

Un  nouvel  hybride  naturel  de  Cattleya,  croisement  de  Cattleya  elongata 
Barbosa  Rodrigues  et  de  Catteya  amethystoglossa  Linden  &  Reichenbach  f., 
originaire  de  l'Etat  de  Bahia  (Brésil),  est  décrit. 

A  new  natural  hybrid  of  Cattleya,  a  cross  between  Cattleya  elongata  Barbosa 
Rodrigues  and  Cattleya  amethystoglossa  Linden  &  Reichenbach  f.,  from  Bahia 
(Brazil),  is  described. 


Une  nouvelle  espèce  d'Hoffmannseggella  (Orchidaceae)  du  Brésil 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  &  Guy  R.  Chiron 
3(l):64-68 

Une  nouvelle  espèce  d'Hoffmannseggella ,  découverte  par  Roberto  A.  Kautsky 
dans  la  région  de  Domingos  Martins  (Etat  d'Espirito  Santo,  Brésil)  est  décrite. 

A  new  Hoffmannseggella  species,  found  by  Roberto  A.  Kautsky  in  the  area  of 
Domingos  Martins  (Espirito  Santo  State,  Brazil),  is  described. 


Un  nouveau  Sophronitis  (Orchidaceae)  du  Nordeste  (Brésil) 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  &  Guy  R.  Chiron 
3(2):101-105 

Une  nouvelle  espèce  de  Sophronitis  Lindley,  originaire  du  nord-est  du  Brésil 
(Alagoas)  est  décrite. 

A  new  species  of  Sophronitis  Lindley,  from  northeastem  Brazil  (Alagoas),  is 
described. 


Un  nouvel  Epidendrum  du  groupe  Equitantes  de  Bahia  (Brésil) 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  &  Guy  R.  Chiron 
4(l):36-40 

Une  nouvelle  espèce  d 'Epidendrum,  du  groupe  Equitantes ,  défini  par  Pabst, 
originaire  de  l'Etat  de  Bahia  (Brésil)  est  décrite. 

A  new  species  of  Epidendrum,  belonging  to  the  Pabst's  Equitantes  group,  from 
Bahia  (Brazil),  is  described. 


Contribution  à  la  connaissance  des  orchidées  du  Brésil 
Vitorino  Paiva  Castro  Neto  &  Guy  R.  Chiron 
I  -  Une  nouvelle  espèce  de  Maxillaria  de  Espirito  Santo 

4(2):73-77 

Une  nouvelle  espèce  de  Maxillaria,  découverte  par  Milena  Meyer  Kautsky 
dans  la  région  de  Sâo  Bento  de  Urânia  (Espirito  Santo,  Brésil),  est  décrite. 

A  new  Maxillaria  species,  found  by  Milena  Meyer  Kautsky  in  the  area  of  Sâo 
Bento  de  Urânia  (Espirito  Santo,  Brazil),  is  described. 


II  -  Une  nouvelle  espèce  de  Leptotes  de  Bahia 

4(2) :78-81 


Une  nouvelle  espèce  de  Leptotes ,  découverte  par  Erwin  Bohnk  dans  la  région 
de  Buararema  (Etat  de  Bahia,  Brésil)  est  décrite. 

A  new  Leptotes  species,  found  by  Erwin  Bohnk  in  the  area  of  Buararema 
(Bahia  State,  Brazil),  is  described. 


Première  occurrence  du  genre  Dryadella  Luer  (Orchidaceae),  dans  le 
centre-ouest  du  Brésil 

Vitorino  P.  Castro  Neto,  Bento  P.  de  Faria  &  Alexandre  Dutra  de  Santana 
4(4)  :197-200 

Une  nouvelle  espèce  de  Dryadella,  du  centre-ouest  brésilien,  est  décrite  ;  elle 
se  trouve  en  2  régions  différentes,  le  District  fédéral  et  Pétat  de  Goiâs.  C'est 
le  premier  Dryadella  connu  du  Plateau  Central  du  Brésil  et  il  est  rare  de  le 
rencontrer  dans  les  collections  des  orchidophiles,  du  fait  de  sa  petite  taille  qui 
induit  la  confusion  avec  d'autres  Pleur othalidinae. 

A  new  species  of  Dryadella  Luer,  from  the  Brazilian  Central-West,  is 
described;  it  is  found  in  2  different  régions,  "Distrito  Fédéral"  and  the  State 
of  Goiâs.  It  is  the  first  Dryadella  known  from  Central  Plateau  of  Brazil  and 
rare  to  find  in  the  Orchidists  collections,  due  to  its  small  size  that  leads  to  the 
mistake  with  other  Pleurotalidinae. 


Une  nouvelle  espèce  d 'Encyclia  (Orchidaceae)  d'Amazonas  (Brésil) 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  &  Joâo  Batista  Fernandes  da  Silva 
4(3):139-143 

Une  nouvelle  espèce  d 'Encyclia,  découverte  par  Joâo  Batista  Fernandes  da 
Silva  dans  le  bassin  du  Rio  Negro  (Etat  d'Amazonas,  Brésil),  est  décrite. 

A  new  Encyclia  species,  found  by  Joâo  Batista  Fernandes  da  Silva  in  the  Rio 
Negro  basin  (Amazonas  State,  Brazil),  is  described. 


Une  nouvelle  espèce  de  Prosthechea  (Orchidaceae)  du  Brésil 

Eduardo  Luis  Martins  Catharino  &  Vitorino  Paiva  Castro 
3(4):181-185 

Une  nouvelle  espèce  de  Prosthechea,  découverte  par  Edmundo  Ferreira  da 
Silva  dans  la  région  de  Nova  Canaâ  (Etat  de  Bahia,  Brésil)  est  décrite. 

A  new  Prosthechea  species,  found  by  Edmundo  Ferreira  da  Silva  in  the  area  of 
Nova  Canaâ  (Bahia  State,  Brazil),  is  described. 


Deux  nouvelles  espèces  d 'Oncidium  (Orchidaceae)  de  Bahia  (Brésil) 

Guy  R.  Chiron  &  Vitorino  Paiva  Castro  Neto 
3(3):122-130 

Deux  nouvelles  espèces  d 'Oncidium  Swartz,  originaires  de  l'état  de  Bahia 
(Brésil),  l'une  de  la  section  Rostrata  Rolfe,  l'autre  de  la  section  Waluewa 
(Regel)  Schltr.,  sont  décrites. 

Two  new  species  of  Oncidium  Swartz,  from  Bahia  (Brazil),  the  first  one  in  the 
section  Rostrata  Rolfe,  the  other  one  in  the  section  Waluewa  (Regel)  Schltr.,  are 
described. 


Révision  du  complexe  Prosthechea  vespa  (Orchidaceae)  pour  le  sud-est  du 
Brésil 

Guy  R.  Chiron  &  Vitorino  P.  Castro  Neto 
3(4):163-180 

Le  «  complexe  Prosthechea  vespa  »  comprend,  dans  la  région  sud-est  du  Brésil, 
trois  entités  que  l'on  propose  ici  de  reconnaître  au  rang  d'espèces  :  P.  vespa 
(Vellozo)  Higgins,  P.  pachysepala  (Klotzsch)  Chiron  &  V.  P.  Castro, 
combinaison  nouvelle  dans  le  genre  Prosthechea  pour  Epidendrum 
pachysepalum  Klotzsch,  et  P.  elisae  Chiron  &  V.  P.  Castro,  une  nouvelle  espèce 
originaire  d'Espirito  Santo. 

The  "Prosthechea  vespa  complex"  includes,  for  the  south-eastern  Brazilian 
area,  3  entities  which  we  propose  to  recognize  at  the  species  level  :  P.  vespa 
(Vellozo)  Higgins,  P.  pachysepala  (Klotzsch)  Chiron  &  V.  P.  Castro,  a  new 
combination  in  the  genus  Prosthechea  for  Epidendrum  pachysepalum  Klotzsch, 
and  P.  elisae  Chiron  &  V.  P.  Castro,  a  new  species  from  Espirito  Santo. 


Révision  du  genre  Prostheche a  Knowles  &  Wescott  et  nouveau  genre  dans 
la  tribu  Laeliinae  (Orchidaceae) 

Guy  R.  Chiron  &  Vitorino  R  Castro  Neto 
4(l):9-35 

Une  étude  cladistique  du  genre  Prosthechea  sensu  lato  est  menée  sur  la  base  de 
l'analyse  de  56  caractères  morphologiques  et  écologiques  mesurés  sur  70 
espèces  représentatives.  Elle  révèle  l'existence  de  deux  groupes  de  plantes 
bien  séparés,  ici  traités  comme  genres  autonomes  :  un  genre  Prosthechea  sensu 
restricto  et  un  nouveau  genre,  Pseudencyclia. 

A  cladistic  study  of  the  genus  Prosthechea  sensu  lato  is  carried  out  based  on  the 
analysis  of  56  morphological  and  ecological  characters,  ploted  on  70 
représentative  species.  It  shows  that  there  are  two  well  separated  plants 
groups,  here  treated  as  autonomous  généra:  a  genus  Prosthechea  sensu 
restricto  and  a  new  genus,  Pseudencyclia. 


Contribution  à  la  connaissance  des  orchidées  du  Brésil 

Guy  R.  Chiron  &  Vitorino  Paiva  Castro  Neto 

III  -  Rétablissement  du  genre  Baptistonia  Barbosa  Rodrigues 

4(3):109-120 

L'étude  morphologique  du  groupe  d'orchidées  jusqu'ici  connu  comme 
section  Waluewa  du  genre  Oncidium  montre  des  différences  avec  la  section 
type  qui  justifient  le  traitement  de  ce  groupe  en  genre  autonome,  sous  le  nom 
de  Baptistonia  Barbosa  Rodrigues. 

The  morphology  of  the  orchids  hitherto  generally  referred  to  Oncidium 
section  Waluewa  differs  distinctly  from  the  morphology  of  the  plants  of  the 
type  section.  For  that  reason,  the  group  is  best  treated  as  a  distinct  genus.  We 
therefore  revive  the  genus  Baptistonia  Barbosa  Rodrigues. 

IV  -  Une  nouvelle  espèce  de  Baptistonia  de  Espirito  Santo 

4(3):121-132 

L'étude  d'un  très  grand  nombre  de  spécimens  de  Baptistonia  lietzei, 
originaires  de  5  Etats  du  Brésil  (Espirito  Santo,  Minas  Gérais,  Paranâ,  Rio  de 


Janeiro  et  Sào  Paulo)  a  permis  d'isoler  la  population  d'Espirito  Santo,  ici 
décrite  au  rang  d'espèce  sous  le  nom  B.  damacenoi. 

The  study  of  numerous  specimens  of  Baptistonia  lietzei  from  5  Brazilian 
States  (Espirito  Santo,  Minas  Gérais,  Paranâ,  Rio  de  Janeiro  et  Sâo  Paulo) 
allowed  us  to  isolate  the  Espirito  Santo  population,  here  described  at  the 
species  level  as  B.  damacenoi. 

V  -  Une  nouvelle  espèce  de  Pseudolaelia  (Orchidaceae:  Laeliinae) 
d'Espirito  Santo 

4(4):156-162 

Une  nouvelle  espèce  de  Pseudolaelia ,  originaire  des  montagnes  de  l'état  de 
Espirito  Santo,  Brésil,  est  décrite  sous  le  nom  de  Pseudolaelia  freyi.  Cette 
espèce  a  quelques  caractères  en  commun  avec  P.  dutrae  Ruschi,  avec  laquelle 
elle  est  comparée.  Des  informations  sont  données  sur  son  écologie  et  sa 
distribution  géographique. 

A  new  species  from  the  mountain  ranges  of  Espirito  Santo,  Brazil,  is 
described  as  Pseudolaelia  freyi.  This  species  has  some  features  in  common  with 
P.  dutrae  Ruschi  which  is  compared  with  the  new  species.  Information  on  its 
ecology  and  géographie  occurrence  is  given. 


Sur  la  phylogénie  du  genre  Hadrolaelia  (Orchidaceae) 

Guy  R.  Chiron,  Vitorino  P.  Castro  Neto  &  Josiane  Guiard 
3(2):74-89 

Les  auteurs  présentent  la  méthode  mise  en  oeuvre  pour  mener  l'analyse 
cladistique  du  genre  Hadrolaelia  (Schlechter)  Chiron  &  V.  P.  Castro,  ainsi  que 
les  résultats  obtenus  en  termes  de  phylogénie  de  ce  groupe.  Ces  résultats  sont 
comparés  à  ceux  déduits  de  l'analyse  moléculaire  de  la  séquence  nrITS. 

The  method  used  to  carry  on  the  cladistic  analysis  of  the  genus  Hadrolaelia 
(Schlechter)  Chiron  &  V.  P.  Castro,  as  well  as  the  results  obtained  as  far  as  this 
group  phylogeny  is  concerned,  are  discussed.  These  results  are  compared  to 
those  inferred  from  molecular  analysis  of  the  nrITS  sequence. 


Un  spectaculaire  hybride  naturel  d'Oncidium  du  Mexique,  via  la  Colombie 

Eric  A.  Christenson 
3(2)  :106-110 

Un  nouvel  hybride  naturel  d'Oncidium  du  Mexique  est  décrit. 

A  new  natural  hybrid  of  Oncidium  from  Mexico  is  described. 


Typification  de  Coilostylis  Rafinesque  et  nouveaux  taxons  de  Prosthechea 

Eric  A.  Christenson 

3(3):113-121 

Le  genre  Coilostylis  Raf.  est  typifié  et  l'interprétation  incorrecte  qu'en  a  fait 
récemment  Higgins  est  discutée.  Une  nouvelle  combinaison  et  deux 
nouvelles  espèces  sont  proposées  dans  un  genre  Prosthechea  sensu  lato. 

Typification  of  Coilostylis  Rafinesque  and  new  taxa  of  Prosthechea 
The  genus  Coilostylis  Raf.  is  typified  and  its  recent  incorrect  interprétation  by 
Higgins  is  discussed.  One  new  combination  and  two  new  species  are 
proposed  in  a  broadly  defined  Prosthechea. 


Une  nouvelle  espèce  d 'Aspasia  de  Colombie 

Eric  A.  Christenson 
4(2):84-87 

Une  nouvelle  espèce  d 'Aspasia,  longtemps  confondue  avec  A.  principissa 
Reichenbach  f.,  originaire  de  Colombie,  est  décrite. 

A  new  species  of  Aspasia ,  long  confused  with  A.  principissa  Reichenbach  f.,  is 
described  from  Colombia. 


Deux  nouvelles  orchidées  terrestres  d'Equateur 

Eric  A.  Christenson 
4(3):134-138 

Deux  nouvelles  espèces  d'orchidées  terrestres  à  feuilles  ornées  de  motifs, 
originaires  d'Equateur,  ont  été  introduites  en  culture.  Elles  sont  ici  décrites 
sous  les  noms  de  Cranichis  turkeliae  et  Sarcoglottis  turkeliae. 

Two  new  species  of  terrestrial  orchids  with  patterned  leaves  from  Ecuador 
hâve  entered  cultivation.  They  are  described  here  as  Cranichis  turkeliae  and 
Sarcoglottis  turkeliae. 


Un  nouveau  Pelexia  du  nord  du  Pérou 

Eric  A.  Christenson 
4(4):151-153 

Une  nouvelle  espèce  de  Pelexia ,  aux  feuilles  brillantes  très  attractives, 
originaire  du  nord  du  Pérou,  est  décrite. 

A  new  Pelexia  species  with  attractive  glossy  leaves  is  described  from  northern 
Peru. 

Hoffmannseggella  pendula,  une  nouvelle  espèce  d'Orchidaceae  du  Brésil 
Rubens  Custôdio  da  Mota,  Pedro  Lage  Viana  &  Kleber  Garcia  de  Lacerda  Jr. 
4(l):l-8 

Un  nouveau  taxon  du  genre  Hoffmannseggella  H.  G.  Jones  (Orchidaceae), 
Hoffmannseggella  pendula ,  est  décrit.  On  le  trouve  dans  l'état  de  Minas  Gérais, 
Brésil  ;  il  a  un  mode  de  croissance  rupicole  très  particulier,  sur  parois 
rocheuses  verticales,  très  humides  et  très  pauvres  en  sol  ;  il  fleurit  en  été. 

A  new  taxon  for  the  genus  Hoffmannseggella  H.  G.  Jones  (Orchidaceae), 
Hoffmannseggella  pendula ,  is  described.  It  is  found  in  the  State  of  Minas  Gérais, 
Brazil;  it  has  a  very  distinctive  rupicolous  habit,  on  vertical,  very  wet,  soil 
lacking  rockfaces;  it  flowers  during  summer. 


Gavilea  kingii  (Hook.  f.)  Correa  (Orchidaceae),  nouvelle  collecte  au  Chili 
Erwin  D.  Dominguez 

3(4):186-191 

On  discute  la  seconde  découverte  de  Gavilea  kingii  (Hook.  f.)  M.  N.  Correa 
dans  la  région  de  Magellan,  Chili,  qui  confirme  pour  la  première  fois  la 
collecte  effectuée  en  l'an  1847  par  le  capitaine  Philips  Parker  King  à  Puerto 
del  Hambre,  Péninsule  de  Brunswick.  Les  résultats  indiquent  l'existence 
d'une  population  extrêmement  réduite,  actuellement  menacée  par  l'élevage 
bovin  pratiqué  dans  la  région.  On  recommande  de  réévaluer  son  état  de 
conservation  pour  la  faire  passer  de  la  catégorie  «  insuffisamment  connu  »  à 
la  catégorie  «  en  danger  »,  pour  la  Région  XII. 

The  second  find  of  Gavilea  kingii  (Hook.f.)  M.N.  Correa  in  the  Magellan 
Région  is  registered  is  showed  to  confirm  the  collection  made  in  1847  by 
Captain  Philips  Parker  King  in  Port  Famine.  The  resuit  indicates  the 
existence  of  a  reduced  population  menaced  by  the  cattle  raising.  It  is 
recommended  to  valuate  its  conservation  State  to  change  its  category,  from 
"Insufficiently  known"  to  "In  Danger"  for  the  XII  région  in  Magellan. 


Notes  sur  l'orchidoflore  de  la  Melba,  Moa,  Holguin  (Cuba) 

Maria  del  Carmen  Fagilde  Espinosa 
3(3):144-151 

Cette  localité,  avec  son  extraordinaire  végétation,  a  capté  l'intérêt  de 
nombreux  botanistes.  Nous  avons  réalisé  une  révision  floristique  de  la 
famille  des  Orchidaceae.  Nous  y  avons  trouvé  27  genres  et  43  espèces.  Le 
présent  travail  analyse  l'endémisme,  l'habitat,  les  relations 
phytogéographiques  et  les  utilisations  humaines  des  orchidées.  Nous 
commentons  le  degré  de  menace  des  taxons  et  leur  distribution  dans  les 
formations  végétales. 

This  locality  with  a  wonderful  végétation  has  attracted  the  interest  of  many 
botanists.  The  floristic  révision  about  the  Orchidaceae  family  was  realized, 
and  27  généra  and  43  species  were  found.  The  endemism,  life  form,  the 
phytogeographic  relations  and  the  human  use  of  orchids  are  analysed  in  this 
paper.  The  conservation  status  of  the  various  taxa  and  their  distribution 
within  the  plant  formations  are  reported. 


Nouveau  taxon  dans  le  genre  Pleione  D.  Don  (Orchidaceae) 

Peter  H.  Peeters 
3(3):131-135 

Une  nouvelle  espèce  de  Pleione  D.  Don,  originaire  du  Sichuan  (Chine)  et 
proche  de  P.  scopulorum,  est  décrite  et  illustrée. 

A  new  species  of  Pleione  D.  Don,  from  Sichuan  (China)  and  related  to 
P.  scopulorum,  is  described  as  well  as  illustrated. 


Matériaux  pour  la  révision  de  Habenaria  (Orchidaceae,  Orchidoideae).  2 

Dariusz  L.  Szlachetko 
3(4):153-157 

La  section  Diphyllae  Krzl.  p.  p.  du  genre  Habenaria  Willd.  est  élevée  au  rang 
de  genre  et  les  espèces  concernées  transférées  en  conséquence. 

The  section  Habenaria  Willd.  sect.  Diphyllae  Krzl.  p.  p.  is  raised  to  the  genus 
level  and  the  species  concerned  are  consequently  transferred. 


Matériaux  pour  la  révision  des  Habenariinae  (Orchidaceae,  Orchidoideae)  -  4 

Dariusz  L.  Szlachetko 
4(2):52-65 

L'auteur  élève  au  rang  de  genres  les  sections  Habenaria  s.  Multipartitae 
Kraenzlin  et  s.  Plantaginea  Kraenzlin ,  ainsi  que  deux  autres  groupes  d'espèces. 


Matériaux  pour  la  révision  des  Habenariinae  (Orchidaceae,  Orchidoideae)  -  5 

Dariusz  L.  Szlachetko 
4(3):103-108 

L'auteur  élève  au  rang  de  genre  les  sections  Habenaria  s.  Odontopetalae 
Kraenzlin,  s.  Quadratae  Kraenzlin  et  s.  Seticaudae  Kraenzlin,  pro  parte. 


Matériaux  pour  la  révision  de  Habenaria  (Orchidaceae,  Orchidoideae).  3 

Dariusz  L.  Szlachetko,  Marcin  Gôrniak  &  Piotr  Tukatto 
3(4):158-162 

La  section  Ceratopetalae  Krzl.  du  genre  Habenaria  est  élevée  au  rang  de  genre 
et  les  espèces  concernées  transférées  en  conséquence. 

The  section  Habenaria  Willd.  sect.  Ceratopetalae  Krzl.  is  raised  to  the  genus 
level  and  the  species  concerned  are  consequently  transferred. 


Matériaux  pour  la  révision  de  Habenaria  (Orchidaceae,  Orchidoideae).  1 

Dariusz  L.  Szlachetko  &  Marta  Kras-Lapinska 
3(3):136-143 

La  section  Replicatae  Krzl.  du  genre  Habenaria  Willd.  est  élevée  au  rang  de 
genre  et  les  espèces  concernées  transférées  en  conséquence. 

The  section  Habenaria  Willd.  sect.  Replicatae  Krzl.  is  raised  to  the  genus  level 
and  the  species  concerned  are  consequently  transferred. 


Quelques  notes  additionnelles  sur  la  sous-famille  Thelymitroideae 
(Orchidaceae) 

Dariusz  L.  Szlachetko  &  Piotr  Rutkowski 
3(2):90-100 

Les  changements  de  nomenclature  dans  les  Diuridae  sensu  latissimo 
(=  Thelymitroideae,  Orchidaceae),  proposés  par  Jones  et  al.  (2002),  sont 
brièvement  commentés.  De  nouvelles  combinaisons  à  différents  niveaux 
taxinomiques  sont  validées.  Plusieurs  taxons  sont  réduits  au  statut  de 
synonymes  de  taxons  décrits  antérieurement. 

Some  more  notes  on  the  subfamily  Thelymitroideae  (Orchidaceae) 
Nomenclatural  changes  in  Diuridae  sensu  latissimo  (^Thelymitroideae, 
Orchidaceae,)  proposed  by  Jones  &  al.  (2002)  are  briefly  discussed.  New 
combinations  on  various  taxonomie  levels  are  validated.  Several  taxa  are 
reduced  to  the  synonymy  of  formerly  described  ones. 


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tmftARV 

ORCHID  HERBARIUM  OF  OAKES  AMES 
HARVARD  UNIVERSITY 


Volume  III  (1)  -  janvier  2003 


Instructions  aux  auteurs 


Sont  pris  en  considération  pour  une  publication  dans  Richardiana  les  articles  relatifs  à  la 
connaissance  scientifique  et  à  la  conservation  des  Broméliacées  et  des  Orchidées  et  traitant 
de  systématique,  d’histoire,  de  géobotanique,  de  techniques  de  conservation  (y  compris  de 
culture),  ainsi  que  les  notes  biographiques,  les  critiques  d’ouvrages,  et  les  actualités. 

Les  manuscrits  doivent  être  adressés  à  : 

Tropicalia 
c/o  G.  Chiron 
2  rue  des  pervenches 
38340  VOREPPE 

soit  sous  forme  imprimée,  soit  sous  forme  d’un  fichier  informatique. 

Les  figures  pourront  être  réduites  ou  agrandies  en  fonction  des  contraintes  éditoriales  :  elles 
doivent  donc  comprendre  leur  propre(s)  échelle(s)  interne(s)  ;  les  légendes  doivent  être 
fournies  séparément.  Les  textes  imprimés  sont  destinés  à  être  scannés  et  doivent  donc  être 
issus  d’une  imprimante  laser,  utiliser  une  police  de  caractères  standard  et  comporter  des 
interlignes  simples.  Les  noms  scientifiques  doivent  être  soulignés  et  non  écrits  en  italiques. 
Les  fichiers  informatiques  seront  compatibles  PC  ou  Mac  et  transmis  sur  disquette  3,5”  ou 
sur  Zip,  voire  par  messagerie  électronique  (adresse  :  redaction@richardiana.com). 

Tout  article  comprendra,  outre  le  titre  et  le(s)  nom(s)  d’auteur(s),  un  résumé  en  français  et  en 
anglais,  une  liste  de  mots  clés  et  la  ou  les  adresse(s)  du  ou  des  auteur(s).  Les  abréviations 
usuelles  seront  utilisées  pour  citer  des  revues  en  bibliographie.  Les  références  citées 
(conformément  au  Code  international  de  nomenclature  botanique)  uniquement  dans  les 
résumés  taxinomiques  ne  seront  pas  reprises  en  bibliographie. 

Les  articles  sont  publiés  en  français.  Toutefois,  les  manuscrits  peuvent,  exceptionnellement, 
être  soumis  en  allemand,  en  anglais,  ou  en  espagnol  :  la  traduction  sera  alors  assurée  par  la 
rédaction. 


J  AN  î  1  m 


'  UBfiARV  _ 
OftCHtO  HW8ARIUM  Of  OAKES  AMES 
HARVARD  UNIVERSITV 


Inventaire  provisoire  commenté  des 


espèces  d’orchidées  de  Guyane1 

Roger  Bellone*  &  Guy  R.  Chiron** 


Mots  clés  :  Guyane  française,  inventaire,  Orchidaceae 

Résumé 

Sur  la  base  de  leurs  observations  personnelles  sur  le  terrain,  de  l’étude  du  matériel 
d’herbier  (CAY,  NY,  P)  et  de  la  littérature  traitant  des  orchidées  guyanaises,  les 
auteurs  proposent  un  inventaire  commenté  des  espèces  d’ Orchidaceae  de  Guyane 
française,  comportant  286  espèces  et  une  sous-espèce  dont  la  présence  est 
confirmée  et  37  espèces  encore  douteuses. 


Abstract 

Based  on  the  authors’  own  field  work,  the  study  of  herbarium  material  (CAY,  NY, 
P)  as  well  as  the  littérature  devoted  to  the  Guianese  orchids,  a  check-list  of  species 
of  Orchidaceae  from  French  Guyana  is  proposed,  including  286  species  and  one 
sub-species  confirmed  as  well  as  37  species  still  to  be  confirmed. 


Les  derniers  inventaires  publiés  relatifs  aux  orchidées  de  Guyane  française 
remontent  à  une  dizaine  d’années  (Cremers  &  Hoff,  1992  ;  Veyret,  1994), 
pour  ce  qui  concerne  le  territoire  entier.  Des  inventaires  plus  récents 
(Christenson,  1997  ;  Chiron,  2002)  se  sont  focalisés  sur  des  régions  plus  restreintes 
(respectivement  la  région  de  Saül  et  le  bassin  inférieur  de  la  rivière  Sinnamary). 
Nous  avons  voulu  dans  cet  article  non  seulement  mettre  à  jour  la  liste  des  espèces 
observées  dans  ce  département  français,  mais  aussi  accompagner  chaque  nom 
proposé  d’un  très  bref  commentaire. 

Cet  inventaire  a  été  établi  sur  la  base  des  observations  personnelles  des  auteurs, 
complétées  par  l’étude  du  matériel  présent  dans  les  herbiers  de  F  IRD  de  Cayenne,  du 
Muséum  National  d’ Histoire  Naturelle  de  Paris  et  du  Jardin  botanique  de  New  York. 
Les  premières  ont  été  menées  au  cours  de  deux  voyages  botaniques,  réalisés  en  1993 
et  2002,  ainsi  qu’à  l’occasion  de  la  campagne  de  sauvegarde  des  épiphytes  sur 
l’emprise  de  la  retenue  du  barrage  hydroélectrique  de  Petit  Saut,  en  1994.  Nous 


1  :  manuscrit  reçu  le  30  octobre  2002 


III  (1)  -  janvier  2003 


Richardiana 


1 


nous  sommes  efforcés,  pour  rendre  ce  recensement  le  plus  exhaustif  possible,  de 
tenir  compte  des  espèces  nouvelles  publiées  ces  dix  dernières  années  et  découvertes 
en  Guyane.  Par  contre,  nous  n’avons  accordé  qu’une  confiance  très  réduite  à  la 
littérature  consacrée  à  des  régions  voisines  et  mentionnant,  sans  aucune  autre 
précision,  la  présence  de  telle  ou  telle  espèce  dans  ce  pays.  Il  nous  faut  enfin 
remercier  D.  Szlachetko,  qui  met  actuellement  la  dernière  main  à  un  ouvrage  sur  les 
orchidées  guyanaises  et  qui  a  bien  voulu  nous  communiquer  sa  propre  liste  de 
travail  des  taxons  guyanais  (Szlachetko,  comm.  pers.). 

La  détermination  des  orchidées  trouvées  lors  de  ces  observations  de  terrain  a  fait 
appel  à  plusieurs  compétences  :  responsables  «  Orchidées  »  des  jardins  botaniques 
du  réseau  de  conservation  «  Sinnamary  »  (voir  notamment  Chiron,  1995  et  Bellone, 
2002)  -  spécialistes  de  genres  particuliers,  tels  que  Eric  Hâgsater,  pour  les 
Epidendrum,  ou  Rudolf  Jenny,  pour  les  Gongora,  Yvonne  Veyret,  pour  les 
Pleuroîhallidiinae  et  quelques  autres  genres,  ...  -  orchidophiles  locaux,  lorsque  les 
plantes  étaient  en  fleurs  lors  de  notre  présence  en  Guyane  -  et  nous-mêmes  enfin. 
Nous  nous  sommes  efforcés  de  croiser  les  déterminations  proposées  afin  de  les 
rendre  les  plus  sûres  possibles.  Toutefois,  il  n’est  pas  impossible  que,  pour  certaines 
espèces  observées  pour  la  première  fois  en  Guyane  lors  de  l’opération  «  Sinnamary  » 
et  non  confirmées  depuis  par  d’autres  récoltes,  l’identification  suscite  le  débat. 

Plusieurs  espèces  sont  connues  de  longue  date  en  Guyane  sous  un  nom  qui  a  été 
récemment  remis  en  question,  pour  une  raison  ou  une  autre.  Ainsi,  une  partie  des 
Encyclia  a  été  sortie  de  ce  genre  et  transférée  dans  le  genre  Prosthechea,  par 
Higgins  (1997).  De  même  certains  «  Oncidium  »  sont  en  fait  des  Lophiaris  (Braem, 
1993).  D'autres  noms,  quoique  généralement  utilisés  encore  récemment,  se  sont 
avérés  être  des  synonymes  de  noms  moins  usités  mais  prioritaires  malgré  tout. 
Enfin,  des  confusions  se  sont  produites  entre  certaines  espèces  très  voisines  :  citons, 
à  titre  d’exemple,  Maxillaria  caespitifica ,  connue  en  Guyane  sous  le  nom 
de  M.  varicibilis,  alors  que  cette  espèce  n’existe  pas  en  Amérique  du  Sud.  Il  nous 
a  donc  fallu  opérer  un  certain  nombre  de  changements  de  noms,  par  rapport 
notamment  aux  noms  employés  dans  l’herbier  de  Cayenne  ou  dans  certains 
ouvrages,  tels  que  celui  de  Werkhoven  (1986).  Nous  nous  sommes  efforcés  de 
préciser,  chaque  fois  que  cela  nous  a  semblé  utile,  les  noms  ainsi  abandonnés  et  la 
raison  de  leur  abandon. 

La  liste  des  espèces  dont  la  présence  est  certaine  est  complétée  par  l’énumération 
de  quelques  espèces  «  douteuses  »,  c’est-à-dire  des  espèces  dont  la  présence  a  été 
signalée  dans  le  passé,  mais  sans  localisation  précise,  ni  confirmation  ultérieure  par 
du  matériel  d’herbier  ou  des  observations  récentes. 

La  méthode  mise  en  oeuvre  pour  établir  cet  inventaire  trouve  sa  principale  limite 
dans  le  fait  que  nous  n’avons  pas  nous-mêmes  exploré  la  totalité  du  pays.  Nos 
observations  de  terrain  se  sont  limitées  à  la  zone  côtière,  au  bassin  du  Sinnamary, 

9 


Richardiana 


III  (1)  -  janvier  2003 


aux  rives  des  cours  inférieurs  des  principaux  fleuves  et  rivières,  à  la  région  de  Saül 
et  du  Mont  Galbao.  Ce  qui  laisse  encore  beaucoup  de  place  pour  les  récoltes 
effectuées  par  d’autres.  Une  autre  limite  est  celle  évoquée  plus  haut  au  sujet  de 
l'identification  des  plantes  rencontrées. 


Enumération  des  espèces 

Dans  l’énumération  qui  suit,  nous  donnons  le  nom  complet  de  l'espèce  suivi  de  la 
publication  dans  laquelle  se  trouve  la  description  originale  ;  la  tribu  à  laquelle  elle 
appartient  ;  les  éventuels  synonymes  ;  une  très  courte  description  ;  et  enfin  quelques 
données  complémentaires  sur  les  lieux  d’observation  du  taxon. 

Aganisia pulchella  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  25  :  mise.  p.  45.  N°65  (1839).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Aganisia  brachypoda  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  longs  de  3  cm, 
unifoliés,  avec  bractées  parcheminées.  Feuilles  de  18  cm  ou  moins,  pétiolées,  lancéolées, 
plissées,  à  3  nervures.  Inflorescence  latérale,  4-9  cm,  en  racème.  Fleurs  en  étoiles.  Sépales  et 
pétales  lancéolés,  1  x  1,5  cm,  blancs.  Fabelle  trilobé  de  même  longueur,  blanc,  jaune  au  centre. 
Cal  jaune  marqué  de  pourpre  à  la  base.  Colonne  blanche  de  5  mm  -  Espèce  commune,  surtout 
en  savane  ou  le  long  des  rivières  et  des  criques  (CAY). 

Aspasia  variegata  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  22  :  t.  1907  (1836).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Aspasia  lunata  Kraenz.  ;  A.  interrupta  Hoffsgg.  ;  A.  liturata  Fink  ex  Rchb.  f.  - 
Description  :  Epiphyte  à  pseudobulbes  bifoliés,  comprimés,  6x3  cm.  Feuilles  linéaires, 
25  x  4  cm,  asymétriques.  Fleurs  à  sépales  lancéolés,  25  x  5  mm,  brunâtres  avec  des  barres 
transversales  brunes  ;  pétales  oblancéolés,  22  x  8  mm,  brun  verdâtre,  veinés  de  marron. 
Fabelle  long  de  22  mm,  blanc  taché  de  pourpre.  2  cals  avec  poils  jaunes  à  la  jonction  avec  la 
colonne  -  Espèce  commune  dans  la  zone  côtière,  plus  rare  à  l’intérieur  :  Pikinn,  Tabiki,  Saül. 

Aspidogyne  foliosa  (Poeppig  &  Endlicher)  Garay,  in  Bradea  2:  201  (1977).  Cranichideae. 
Syn.  :  Erythrodes  aratahensis  (Barb.  Rodr.)  Ames  ;  E.  densiflora  (Findl.)  Ames  ;  E.  foliosa 
(Poepp.  &  Endl.)  Ames  ;  Microchilus  foliosus  (Poepp.  &  Endl.)  D.  Dietrich  ;  Pelexia  foliosa 
Poepp.  &  Endl.  ;  Physurus  aratahensis  Barb.  Rodr.  ;  P.  densiflorus  Findl.  ;  P.  foliosus  (Poepp. 
&  Endl.)  Findl.  ;  P.  stenocentron  Schltr.  -  Description  :  Succulente  terrestre  rampante.  Tige 
érigée  de  15  cm.  Feuilles  oblongues-acuminées,  10x4  cm,  à  pétiole  de  2  cm  soutenu  par  une 
bractée.  Inflorescence  terminale  en  racème  de  moins  de  10  cm.  Fleurs  longues  de  moins  de 
1  cm,  blanc  verdâtre.  Sépale  dorsal  et  pétales  oblongs  ;  sépales  latéraux  linéaires-lancéolés, 
courbés  en  arrière  ;  labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  érigés  ;  lobe  médian  prolongé  en  éperon  - 
Plante  de  sous-bois  dense  de  la  région  de  Saül  et  un  peu  plus  au  sud. 

Batemannia  colleyi  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  20  :  t.  1714  (1835).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Maxillaria  colleyi  Planch.  ;  Petronia  regia  Barb.  Rodr.  ;  Batemannia  petronia  Barb. 
Rodr.  ;  B.  yauaperyensis  Barb.  Rodr.  ;  B.  peruviana  Rolfe.  -  Description  :  Epiphyte. 
Pseudobulbes  ovoïdes,  longs  de  6  cm,  comprimés,  tétragonaux,  bifoliés.  Feuilles  lancéolées, 
jusqu'à  18x5  cm.  Inflorescence  basilaire  en  racème,  arquée  ou  pendante.  Fleurs  de  5-8  cm  de 
diamètre,  charnues,  vert  pâle  avec  traces  de  pourpre  ou  de  bronze.  Fabelle  blanc  ou  crème. 
Sépale  dorsal  et  pétales  elliptiques  ;  sépales  latéraux  oblancéolés,  défléchis.  Fabelle  trilobé  ; 
lobes  latéraux  érigés  ;  lobe  médian  obovale  et  recourbé.  Cal  denté,  veiné  de  marron.  -  Espèce 
commune,  surtout  près  des  rivières  et  des  criques. 


111  (1)  -  janvier  2003 


Richardiana 


3 


I 


Bollea  violacea  (Lindley)  Reichenbach  f.,  in  Bot.  Zeit.  10  :  668  (1852).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Bollea  guyanensis  Klotzsch  ;  Huntleya  albidofulva  Lem.  ;  H.  sessiliflora  Batem.  ; 
H.  tryanthina  Hort.  ;  H.  violacea  Lindl.  ;  Zygopetalum  violaceum  (Lindl.)  Rchb.  f.  - 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Feuilles  en  éventail,  jusqu’à  50  x  5  cm.  Fleurs  solitaires 
charnues,  6-7  cm  de  diamètre,  à  tons  violacés  avec  traces  blanchâtres.  Sépales  et  pétales  ovales 
à  bords  ondulés.  Fabelle  grand,  recourbé.  Cal  jaune  avec  des  traces  brunes.  Colonne  en  casque 
au-dessus  du  labelle  -  Aire  limitée  à  l’extrême  nord-ouest,  essentiellement  dans  la  région  du 
Maroni  et  de  l'Acarouany. 

Brachystele  guyanensis  (Lindley)  Schlechter,  in  Beih.  Bot.  Centralbl.  37(2)  :373 
(1920).  Cranichideae. 

Syn.  :  Brachystele  aguacatensis  (Rchb.  f.)  Schltr.  ;  B.  brenesii  (Schltr.)  Schltr.  ;  Goodyera 
guyanensis  Lindl.  ;  Gyrostachys  aguacatensis  (Rchb.  f.)  O.  Ktze.  ;  G.  hostmannii  (Rchb.  f.) 
O.  Ktze.  ;  Spiranthes  aguacatensis  Rchb.  f.  ;  S.  brenesii  Schltr.  ;  S.  guyanensis  (Lindl.)  Cogn.  ; 
S.  hostmannii  (Rchb.  f.)  ex  Griseb.  -  Description  :  Terrestre  d’environ  20  cm  de  hauteur,  à 
feuilles  étroites.  Nombreuses  fleurs  subglobuleuses  verdâtres  à  labelle  blanchâtre.  Sépales  et 
pétales  similaires,  de  moins  de  3  mm  de  longueur.  Labelle  carré  à  lobes  apparents  à  la  base. 
Colonne  courte  -  L’herbier  de  Cayenne  possède  un  spécimen  collecté  dans  les  montagnes  de 
l’Inini. 

Brassavola  gardneri  Cogniaux,  in  Fl.  Bras.  3  (5)  :  236,  t.  61  (1898).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  à  tiges  minces  à  la  base,  renflées  ensuite  mais  sans  former  de 
pseudobulbes.  Feuille  semi-cylindrique  canaliculée,  longue  de  15-20  cm.  Inflorescence  de  4- 
6  fleurs  blanchâtres  à  jaune  vert.  Sépales  et  pétales  allongés,  aigus.  Labelle  elliptique,  11  x  30  mm, 
à  marge  fimbriée  -  Une  seule  récolte  a  été  faite  à  Antecume  Pata  (Cremers  &  Hoff,  1992). 
Whitner  (1998)  observe  qu’aucun  spécimen  n’a  été  vu  récemment  et  suppose  qu’il  s’agit  d’une 
forme  exceptionnelle  de  Brassavola  martiana. 

Brassavola  martiana  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  22,  sub  t.  1914  (1836).  Epidendreae. 
Syn.  :  Brassavola  cimazonicci  Poepp.  &  Endl.  ;  Bletia  martiana  (Lindl.)  Rchb.  f.  ;  B.  amazonica 
(Poepp.  &  Endl.)  Rchb.  f.  ;  Brassavola  multiflora  Schltr.  ;  B.  duckecina  Horta  ;  B.  martiana  var. 
multiflora  (Schltr.)  Jones  ;  B.  surinamensis  Focke  -  Description  :  Epiphyte  pendant  à  pseudo- 
bulbes  réduits  et  tige  de  15  cm,  unifoliée.  Feuille  cylindrique,  canaliculée,  jusqu’à  50  cm  de 
longueur.  Inflorescence  en  racème  de  4-8  fleurs  odorantes,  blanches  à  verdâtres.  Sépales  et 
pétales  étroits.  Labelle  blanc  taché  de  jaune  au  cœur,  à  bord  fimbrié  -  Espèce  courante  des  forêts 
de  faible  altitude  du  nord-ouest,  particulièrement  abondante  sur  le  bas  Maroni. 

Brassia  caudata  (Linné)  Lindley,  in  Bot.  Reg.  10,  t.  852  (1824).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Epidendrum  caudatum  L.  ;  Malaxis  caudata  (L.)  Wild.  ;  Brassia  lewisii  Rolfe  ; 
B.  longissima  (Rchb.  f.  )  Schltr.  var.  minor  Schltr.  ;  Oncidium  caudatum  (L.)  Rchb.  f.  ;  Brassia 
caudata  (L.)  Lindl.  var.  hieroglyphyca  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte,  jusqu’à  50  cm  de 
hauteur  ;  pseudobulbes  elliptiques,  comprimés,  longs  de  6-15  cm,  mono  ou  bifoliés.  Feuilles 
coriaces,  oblongues,  longues  de  13-35  cm.  Inflorescence  en  racème  jusqu’à  40  cm.  Sépales  et 
pétales  jaune  orange  avec  des  traces  brun  rougeâtre  ;  labelle  jaune  ou  verdâtre,  ponctué  de 
rouge  brunâtre  à  la  base.  Sépales  et  pétales  lancéolés  ;  sépales  latéraux  effilés,  2  fois  plus  longs 
que  le  dorsal.  Labelle  obovale  à  bord  ondulé  et  apex  aigu  -  Observé  à  Saül  et  à  Petit  Saut. 


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Richardiana 


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Brassia  chloroleuca  Barbosa  Rodrigues,  in  Gen.  Sp.  Orchid.  1:97  (1877).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte  ;  pseudobulbes  oblongs-elliptiques,  comprimés,  longs  de  2-9  cm, 
bifoliés.  Feuilles  oblancéolées,  jusqu'à  27  cm  de  longueur.  Inflorescence  arquée  en  racème 
jusqu’à  20  cm,  portant  4-6  fleurs.  Sépales  et  pétales  lancéolés-filiformes,  jaunes,  transversa¬ 
lement  rayés  de  brun,  ponctués  à  la  base.  Labelle  ovale,  aigu,  à  bords  ondulés.  Cal  bidenté  - 
Plante  de  forêt  de  basse  altitude  de  la  zone  côtière,  des  montagnes  de  l’Inini  et  de  Saül  (CAY). 

Brassia  huebneri  Schlechter,  in  Beih.  Bot.  Centralbl.  42  : 1 14  (1925).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  oblongs-lancéolés,  comprimés,  bifoliés,  jusqu’à 
10  x  2,7  cm.  Feuilles  oblancéolées,  de  moins  de  30  cm  de  longueur.  Inflorescence  de  moins 
de  30  cm,  en  racème  de  10-15  fleurs  orange  au  labelle  ponctué  de  jaune.  Sépales,  pétales  et 
labelle  lancéolés,  longs  de  :  2,5  cm  (sépale  dorsal),  3,2  cm  (sépales  latéraux),  1,5  cm  (pétales) 
et  2  cm  (labelle),  ce  dernier  à  marges  ondulées  et  cal  terminé  par  2  pointes  -  Espèce  récoltée 
1  seule  fois  à  Saül  (CAY).  Christenson  (1997)  la  cite  en  émettant  quelque  doute,  car,  si  le 
prélèvement  a  bien  été  nommé  par  Pabst  B.  huebneri,  il  pourrait  toutefois  s’agir  d’une  espèce 
différente,  non  encore  décrite. 

Brassia  lanceana  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  21  :  t.  1754  (1835).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Brassia  lanceana  Lindl.  var.  pumila  Lindl.  ;  B.  macrostachya  Lindl.  ;  B.  pumila  Lindl.  ; 
Oncidium  suaveolens  Rchb.  f.  ;  O.  suaveolens  Rchb.  f.  var.  pumilum  (Lindl.)  Rchb.  f.  - 
Description  :  Epiphyte  ;  pseudobulbes  bifoliés,  ovoïdes-coniques  sur  un  rhizome.  Feuilles 
oblancéolées,  coriaces,  jusqu’à  35  cm  de  longueur.  Inflorescence  en  racème  de  7-12  fleurs. 
Sépales  et  pétales  linéaires-lancéolés,  jaunes  à  jaune  vert  avec  des  rangées  transversales  de 
points  bruns  vers  le  centre  et  un  labelle  oblong  à  l’apex  effilé,  blanchâtre  ponctué  de  brun  à  la 
base.  Longueurs  :  sépales  4  cm,  pétales  et  labelle  2,5  cm.  Cal  à  2  crêtes  à  la  base  -  Espèce 
courante  dans  les  forêts  de  basse  altitude. 

Brassia  lawrenceana  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  27  :  mise.  p.  2  (1841).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Brassia  angusta  Lindl.  ;  B.  cochleata  Knowl.  &  Westc.  ;  Oncidium  lawrenceanwn 
(Lindl.)  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte  proche  de  Brassia  lanceana,  s’en  distinguant 
principalement  par  des  sépales  effilés  longs  de  6-7  cm,  des  pétales  longs  de  2, 8-3, 5  cm  et  un 
labelle  panduriforme  à  apex  effilé,  souvent  jaune  clair,  long  de  4-5  cm  -  Plus  rare  que  Brassia 
lanceana,  l’espèce  a  été  observée  dans  la  région  de  Maripasoula,  dans  la  zone  côtière  et  à  Petit 
Saut. 

Bulbophyllum  bracteolatum  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  24  :  t.  57  (1838).  Dendrobieae. 
Syn.  :  Bolbophyllaria  bracteolata  (Lindl.)  Rchb.  f.  ;  Phyllorchis  bracteolata  (Lindl.) 
O.  Kuntze  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  bifoliés,  tétragonaux,  distants  de 
10-15  mm  sur  un  rhizome  rampant.  Feuilles  longues  de  14  cm.  Inflorescence  de  7-15  cm 
avec  rachis  charnu  marron.  Fleurs  brun  verdâtre,  ponctuées  de  marron.  Sépales  et  pétales  de 
5x2  mm.  Labelle  charnu  à  l’apex  marron  foncé  -  Espèce  présente  à  Saül,  dans  les  montagnes 
de  l’Inini  et  dans  la  zone  côtière. 

Bulbophyllum  roraimense  Rolfe,  in  Trans.  Linn.  Soc.  London,  Bot.  6  :61  (1901).  Dendrobieae. 
Deux  exemplaires,  collectés  en  1989  sur  la  Montagne  de  Nouragues,  à  environ  400  m 
d’altitude,  dans  une  forêt  basse  sur  inselberg,  et  conservés  en  herbier  (P),  ont  été  déterminés 
par  Y.  Veyret  sous  ce  nom.  Aucune  autre  mention  ni  observation. 


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Richardiana 


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J 


Caluera  surinamensis  Dodson  &  Determann,  in  Amer.  Orchid  Soc.  Bull.,  52(4):377- 
379  (1983).  Telipogoneae. 

Description  :  Epiphyte.  Feuilles  de  5  x  2,5  cm,  en  éventail.  Inflorescence  latérale  de  2  cm, 
généralement  de  4  fleurs.  Sépales  et  pétales  longs  de  5-6  mm,  translucides,  blancs,  avec  une 
veine  centrale  verte  et  une  marge  dentée.  Labelle  concave,  blanc,  2  x  1 ,5  mm  -  Espèce  rare  de 
la  forêt  rupicole  du  bassin  du  Tampoc  (CAY). 

Caluera  vulpina  Dodson  &  Determann,  in  Amer.  Orchid  Soc.  Bull.,  52(4):375-376 
(1983).  Telipogoneae. 

Description  :  Epiphyte.  Feuilles  en  éventail  longues  de  2  cm,  larges  de  4-6  mm.  Inflorescence 
de  9-1 1  mm,  généralement  de  4  fleurs.  Sépales  et  pétales  mauves  à  verdâtres  à  veine  centrale 
verte.  Labelle  unilobé,  concave,  blanc,  ponctué  de  rose  mauve  -  Un  seul  spécimen  collecté  à 
Satil  et  conservé  en  herbier  (NY). 

Campylocentrum  fasciola  (Lindley)  Cogniaux,  in  Fl.  Bras.  3(6):520  (1906).  Vandeae. 
Syn.  :  Aeranthus  fasciola  (Lindl.)  Rchb.  f.  ;  Angraecum  fasciola  Lindl.  ;  A.  weigeltii  Rchb.  f.  ; 
Campylocentrum  lankesteri  Ames  ;  C.  loretoense  Schltr.  ;  C.  multiflorum  Schltr.  ; 
C.  sulfadiazine  Fawc.  &  Rendle  -  Description  :  Epiphyte  aphylle.  Inflorescence  en  racème, 
érigée  ou  arquée,  à  fleurs  blanches  à  crème.  Sépales  et  pétales  similaires,  jusqu’à 
1 ,4  x  0,8  mm.  Eperon  vert  pâle,  long  de  moins  de  1,3  mm  -  Espèce  observée  à  Satil,  dans  le 
bas  Maroni  et  à  Petit  Saut.  Rare. 

Campylocentrum  micranthum  (Lindley)  Rolfe,  in  Orchid  Rev.  1 1(128):245  (1903).  Vandeae. 
Syn.  :  Aeranthus  jamaicense  Rchb.  f.  &  Wullsch.  ;  A.  lansbergii  (Rchb.  f.)  Rchb.  f.  ; 
A.  micranthus  Rchb.  f.  ;  Angraecum  brevifolium  Lindl.  ;  A.  jamaicense  Rchb.  f.  &  Wullsch.  ; 
A.  lansbergii  Rchb.  f.  :  Campylocentrum  colombianum  Schltr.  ;  C.  ecuadorense  Schltr.  ; 
C.  jamaicense  (Rchb.  f.  &  Wullsch.)  Bentham  ex  Fawcett  ;  C.  kuntzei  Cogn.  ex  O.  Kuntze  ; 
C.  lansbergii  (Rchb.  f.)  Schltr.  ;  C.  mcittogrossense  Hoehne  ;  C.  panamense  Ames  ; 
C.  peniculus  Schltr.  ;  C.  stenanthum  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte.  Tige  de  50  cm  ou  moins  ; 
nombreuses  racines  aériennes.  Feuilles  distiques,  elliptiques,  coriaces,  4  x  1,5  cm. 
Inflorescence  latérale  de  3-4  cm,  à  2  rangées  de  fleurs  blanches  à  jaunâtres.  Sépales  et  pétales 
similaires,  lancéolés,  longs  de  4  mm.  Labelle  trilobé  de  4-5  mm  de  longueur.  Eperon 
incurvé  de  4-5  mm,  verdâtre  et  translucide  -  Disséminé  en  Guyane,  notamment  à  Saül,  à  Petit 
Saut  et  dans  les  montagnes  d’Inini. 

Campylocentrum  schneeanum  Foldats,  in  Bol.  Soc.  Venez.  Ci.  Nat.  22:274  (1961). 
Vandeae. 

Description  :  Epiphyte  de  3-5  cm  de  diamètre  à  tige  épaisse  et  aplatie,  longue  de  1,5  cm. 
Feuilles  elliptiques  à  base  engainante,  alternes,  25  x  4  mm.  Inflorescences  d’environ  2  cm 
naissant  à  l’opposé  des  feuilles,  d’une  dizaine  de  fleurs  blanches  de  2,5  mm  de  diamètre. 
Sépales  et  pétales  ovales,  aigus,  similaires,  longs  de  1,3- 1,5  mm.  Labelle  ovale,  aigu,  presque 
2  fois  plus  long.  Eperon  verdâtre  -  Un  exemplaire  collecté  à  Petit  Saut  en  1994  (Chiron,  1996). 

Catasetum  barbatum  (Lindley)  Lindley,  in  Edwards  s  Bot.  Reg.  30:misc.  38  (1844). 
Cymbidieae. 

Syn.  :  Catasetum  brachybulbon  Schltr.  ;  C.  comosum  Cogn.  ;  C.  crinitum  Lindl.  ; 
C.  cristatum  Lindl.  var.  spinosum  Hook.  ;  C.  cristatum  Lindl.  var.  stenosepalum  Rchb.  f.  ; 
C.  macrocarpum  Stein  non  Richard  ex  Kunth  ;  C.  polydactylon  Schltr.  ;  C.  spinosum  (Hook.) 
Lindl.  ;  Myanthus  barbatus  var.  immaculatus  Knowl.  &  Westc.  ;  Myanthus  spinosus  Hook.  - 
Description  :  Epiphyte,  parfois  terrestre.  Pseudobulbes  fusiformes,  13  x  2,5  cm.  Feuilles 
elliptiques,  jusqu’à  30  cm  de  longueur.  Fleurs  mâles  vertes,  tachetées  de  brun  pourpre,  à 
labelle  plus  clair  ;  sépales  concaves  d'environ  25  x  7  mm  ;  pétales  convexes  ;  labelle  de 


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Richardiana 


III  (1)- janvier  2003 


16x15  mm  à  bord  frangé  et  cal  velu.  Fleurs  femelles  vertes,  environ  3  cm  de  diamètre,  aux 
sépales  et  pétales  étalés,  ces  derniers  à  marges  tachetées  de  marron  ;  labelle  crème,  charnu, 
15x10  mm  -  Espèce  courante  en  forêt. 

Catasetum  longifolium  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  25:misc.  94  (1839).  Cymbidieae. 
Syn.  :  Monochanthus  longifolius  (Lindl.)  Hook.  -  Description  :  Epiphyte  pendant  à 
pseudobulbes  fusiformes-cylindriques,  20  x  4,5  cm.  Feuilles  linéaires  de  1  m  ou  moins. 
Inflorescence  de  25-40  cm,  pendante,  dans  les  tons  roses  à  orange,  souvent  avec  les  fleurs 
mâles  à  la  base  et  les  fleurs  femelles  à  l’apex  -  Plante  courante  dans  le  nord  sur  le  stipe  des 
palmiers,  surtout  Mauritia  flexuosa. 

Catasetum  macrocarpum  L.  C.  Richard  ex  Kunth,  in  Syn.  PL  1:331  (1822).  Cymbidieae. 
Syn.  :  Catasetum  claveringii  Lindl.  ;  C.  floribundum  Hook.  ;  C.  grandis  Hort.  ex  Planch.  ; 
C.  menthaeodorum  Hort.  ex  Planch.  ;  C.  tricolor  Hort.  ex  Planch.  ;  C.  tridentatum  Hook.  ; 
Cypripedium  cothurnum  Vell.  ;  Paphiopedilum  cothurnwn  (Vell.)  Pfitz.  ;  Monacanthus  viridis 
Lindl.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  fusiformes  de  20  cm,  à  5-7  feuilles  lancéolées 
de  35-40  cm  de  longueur.  Inflorescence  mâle  de  30  cm,  arquée,  avec  7-10  fleurs  vertes  (parfois 
jaunes)  de  5  x  3  cm,  en  forme  de  casque  ;  sépales  et  pétales  concaves,  aigus,  tachetés  de  rouge 
brun  ;  labelle  trilobé,  tridenté  à  l’apex,  intérieurement  jaune.  Inflorescence  femelle  érigée, 
jusqu’à  50  cm,  de  3-8  fleurs  semblables  aux  fleurs  mâles  -  Espèce  abondante  sur  la  côte. 

Chaubardiella  tigrina  (Garay  &  Dunsterville)  Garay,  in  Orquideologia  4:149  (1969). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Chaubardia  tigrina  Garay  &  Dunst.  ;  Stenia  tigrina  (Garay  &  Dunst.)  Foldats  - 
Description  :  Epiphyte.  Feuilles  longues  de  20  x  2,5  cm  ou  moins.  Inflorescence  uniflore 
pendante.  Sépales  et  pétales  elliptiques,  aigus,  18  x  7  mm,  vert  brun,  striés  de  taches 
transversales  marron.  Labelle  de  même  couleur,  concave,  aigu  à  l’apex.  Cal  à  10  crêtes  jaunes, 
ponctuées  de  pourpre  -  Espèce  observée  dans  la  moitié  nord  du  pays. 

Cheiradenia  cuspidata  Lindley,  in  Fol.  Orchid.  Cheiradenia  1  (1853).  Vandeae. 

Syn.  :  Cheiradenia  imthurnii  Cogniaux  -  Description  :  Epiphyte,  parfois  lithophyte,  de  moins 
de  10  cm  de  diamètre.  Rhizome  court  avec  pseudobulbes  multifoliés  de  moins  de  1  cm  de 
longueur.  Feuilles  alternes  et  distiques.  Inflorescence  érigée  en  panicule,  jusqu’à  10  cm.  Fleurs 
de  moins  de  1  cm  de  diamètre,  blanches,  aux  sépales  et  pétales  similaires.  Labelle  trilobé, 
concave,  traversé  par  un  cal  -  L’inventaire  des  orchidées  de  Guyane  (Cremers  &  Hoff,  1992) 
dit,  d'une  part,  que  Cheiradenia  cuspidata  est  rare,  connu  par  quelques  récoltes  anciennes  non 
localisées  et  une  récente  au  Pic  Coudreau,  d’autre  part,  que  Cheiradenia  imthurnii  est  plus 
courant,  disséminé  en  forêt  (large  zone  côtière,  Saül  et  Trois  Saut  à  l’extrême  sud-est  du  pays). 
Pour  notre  part,  nous  considérons  que  C.  imthurnii  est  synonyme  de  C.  cuspidata. 

Cleistes  grandiflora  (Reichenbach  f.)  Schlechter,  in  Arch.  Bot.  Sao  Paulo  1 : 1 79  (1926). 
Vanilleae. 

Syn.  :  Pogonia  grandiflora  Rchb.  f.  -  Deux  exemplaires  (dont  un  de  Leprieur,  1850),  sans 
localisation,  sont  conservés  en  herbier  (P).  Cette  espèce,  dont  le  type  est  originaire  du  plateau 
guyanais,  est  inscrite  sur  la  liste  des  espèces  dont  la  protection  en  Guyane  est  proposée  par 
Hoff  et  al.  (2002). 


III  (1  )  -  janvier  2003 


Riehardiana 


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Cleistes  rosea  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orch.  PL  410  (1840).  Vanilleae. 

Syn.  :  Pogonia  rosea  (Lindl.)  Rchb.  f.  ;  Pogonia  moritzii  Rchb.  f.  -  Description  :  Terrestre 
pouvant  dépasser  1  m  de  hauteur.  Feuilles  lancéolées,  10x2  cm.  Fleurs  longues  de  5-7  cm. 
Sépales  lancéolés,  aigus,  vert  clair  avec  des  dégradés  de  rose.  Pétales  elliptiques,  acuminés, 
roses.  Labelle  oblancéolé-obovale,  blanc  à  l’apex,  légèrement  lacéré  et  veiné  de  pourpre.  Cal 
et  colonne  blancs  -  Espèce  commune  en  zones  dégagées. 

Cleistes  tenuis  (Reichenbach  f.)  Schlechter,  in  Arch.  Bot.  Est.  Sào  Paulo  1:180  (1926). 
Vanilleae. 

Syn.  :  Pogonia  tenuis  Rchb.  f.  -  Description  :  Terrestre  plus  petite  que  Cleistes  rosea,  aux  feuil¬ 
les  lancéolées  de  2,5  x  0,6  cm.  Fleurs  longues  de  2  cm.  Sépales  lancéolés,  aigus,  2  x  0,5  cm. 
Pétales  lancéolés,  aigus,  falciformes,  1,7  x  0,8  cm.  Labelle  elliptique,  à  l’apex  aplati, 
denticulé,  1,8x1  cm  -  Espèce  observée  essentiellement  en  savane  dans  la  zone  côtière  (CAY). 

Cochleanthes  guianensis  Lafontaine,  Gerlach  &  Senghas,  in  Orchideen  42(6):285 
(1991).  Maxillarieae. 

Description  :  Epiphyte  à  racines  blanches.  Feuilles  distiques,  oblancéolées,  aiguës,  20  x  5  cm. 
Inflorescences  uniflores  arquées  ou  pendantes.  Fleurs  blanches  au  labelle  à  bord  pourpre  et 
cœur  strié  de  pourpre.  Sépales  et  pétales  similaires,  oblongs-lancéolés,  environ  30  x  17  mm. 
Labelle  elliptique-flabelliforme,  irrégulier,  à  marge  ondulée,  tubulaire  à  la  base,  4,5  x  4  cm. 
Cal  et  colonne  charnus  -  Le  type  a  été  récolté  à  Saül.  Les  spécimens  collectés  antérieurement 
ont  été  nommés  par  erreur  Cochleanthes  amazonica  et  C.  flabelliformis.  C.  amazonica  semble 
en  effet  limité  au  Pérou  et  à  l’Equateur  et  C.  flabelliformis  est  cité  pour  l’Equateur,  le 
Nicaragua  et  les  Grandes  Antilles. 

Cohniella  ceboletta  (Jacquin)  Christenson,  in  Lindley  ana  14(4)  :  177  (1999).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Cymbidium  juncifolium  (L.)  Willd.  ;  Dendrobium  cebolleta  Jacq.  ;  Epidendrum 
cebolleta  Jacq.  ;  E.  juncifolium  L.  ;  Oncidium  cebolleta  (Jacq.)  Sw.  ;  O.  brachyphyllum  Lindl.  ; 
O.  cepula  Hoffsgg.  ;  O.  glaziovii  Cogn.  ;  O.  juncifolium  (L.)  Lindl.  ;  O.  longifolium  Lindl.  ; 
O.  sprucei  Lindl.  ;  O.  ultrajectinum  Pulle  -  Description  :  Epiphyte.  Petits  pseudobulbes 
enserrés  dans  de  larges  bractées  blanches.  Feuilles  cylindriques,  érigées,  arquées  ou  pendantes, 
gris  vert,  souvent  ponctuées  de  pourpre.  Inflorescence  ramifiée,  en  panicule,  jusqu’à  1,50  m. 
Fleurs  de  taille  variable.  Sépales  et  pétales  jaune  brunâtre,  ponctués  de  brun,  labelle  jaune 
clair,  maculé  de  rouge  brun.  Excroissance  bordée  de  2  petites  dents  sur  le  cal  -  Espèce 
observée  en  zone  côtière  (CAY).  Souvent  encore,  elle  est  classée  dans  le  genre  Oncidium. 

Coryanthes  macrantha  W.  J.  Hooker,  in  Bot.  Mag.  58:sub  t.  3102  (1831).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Gongora  macrantha  W.  J.  Hook.  ;  Panstrepis  paradoxa  Raf.  -  Description  :  Epiphyte. 
Pseudobulbes  ovoïdes,  bifoliés.  Feuilles  lancéolées,  pétioles  courts  canaliculés.  Inflorescence 
pendante  de  1-3  fleurs,  larges  (10  cm),  à  sépales  et  pétales  membraneux,  réfléchis,  tachetés  de 
pourpre.  Sépales  latéraux,  jaunes  à  orange,  ayant  une  forte  veine  médiane  pourpre  et  14  veines 
plus  fines.  Pétales  vert  clair  à  jaunes,  avec  veine  médiane  vert  foncé  à  la  base.  Labelle 
complexe  :  hypochile  concave,  crème  foncé  parsemé  de  points  rougeâtres  ;  mésochile  orange 
avec  des  protubérences  latérales  brunes  ;  épichile  jaune  d’or  parsemé  de  points  rouges. 
Colonne  longue  de  5,5  cm,  épaisse,  courbée  et  dilatée  à  l’apex  -  Espèce  signalée  par  plusieurs 
auteurs,  originaire  essentiellement  de  la  région  de  Cayenne. 


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Richardiana 


III  (1)  -  janvier  2003 


Coryanthes  maculata  W.  J.  Hooker,  in  Bot.  Mag.  58  :t.  3102  (1831).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Coryanthes  albertinae  Karst.  ;  C.  hunteriana  Schltr.  ;  C.  maculata  var.  albertinae 
Lindl.  ;  C.  maculata  var.  speciosa  (Hook.)  André  ;  C.  picturata  Rchb.  f.  ;  C.  powellii  Schltr.  ; 
C.  splendens  Barb.  Rodr.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  bifoliés  ovoïdes,  hauts  de 
12  cm.  Feuilles  lancéolées  de  17-25  cm  de  longueur.  Inflorescence  pendante.  Fleurs  de  10-12  cm 
de  diamètre.  Sépales  jaune  ocre  et  labelle  blanchâtre,  fortement  tachetés  de  pourpre.  Sépales 
et  pétales  membraneux.  Fabelle  stipité,  à  mésochile  canaliculé  en  connexion  avec  l’épichile 
plus  ou  moins  conique.  Colonne  semi-cylindrique  avec  2  glandes  à  la  base  -  Espèce  observée 
surtout  vers  Cayenne  et  Saint-Faurent  du  Maroni  et  à  Gare  Tigre  dans  le  bassin  du  Sinnamary. 
Une  confusion  existe  de  longue  date  avec  C.  speciosa  (Hook.)  Hook.,  du  même  complexe,  aux 
formes  identiques,  mais  présentant  quelques  différences,  notamment  l’hypochile  et  la  couleur 
(sépales  et  labelle  jaunes  à  brunâtres,  généralement  sans  taches).  Fa  plupart  des  auteurs 
distinguent  les  2  espèces  avec  une  distribution  large  en  Amérique  du  Sud  et  centrale,  mais  ne 
mentionnent  que  C.  maculata  dans  les  Guyanes,  certains  faisant  état  de  dates  de  floraison 
différentes  :  printemps  pour  C.  maculata ,  été  pour  C.  speciosa  (non  mentionnée  par  Cremers 
&  Hoff,  1992).  Une  étude  du  complexe  C.  speciosa  pourrait  clarifier  la  situation.  Fes  récoltes 
faites  à  Petit  Saut  en  1994  ont  été  enregistrées  sous  ce  dernier  nom  (Chiron,  2002). 

Cryptarrhena  guatemalensis  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg.  10  :253 
(1911).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Cryptarrhena  acrensis  Schltr.  ;  C.  ghillanyi  Pabst.  ;  C.  quadricomu  Kraenzl.  ;  C.  pallidiflorci 
(A.  Rich.  &  Gai.)  Rchb.  f.  ;  C.  unguiculata  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte.  Feuilles 
distiques,  oblongues-lancéolées,  souvent  en  éventail.  Inflorescence  pendante  en  racème. 
Fleurs  vertes  à  labelle  blanc.  Sépale  dorsal  et  pétales  lancéolés,  4  x  1,3  mm.  Sépales  latéraux 
ovales,  5  x  1,5  mm.  Fabelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  filiformes  aigus  courbés  vers  l’arrière  ;  lobe 
médian  étroit  à  la  base  à  2  pointes  divergentes  à  l’apex  -  Plante  commune  dans  le  centre  et  la 
zone  côtière.  Fes  spécimens  de  l’herbier  de  Cayenne  sont  classés  sous  2  noms  :  C.  acrensis  et 
C.  ghillanyi,  qui  sont  des  synonymes  de  C.  guatemalensis. 

Cryptarrhena  lunata  R.  Brown,  in  Bot.  Reg.  2:t.  153  (1816).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Cryptarrhena  brasiliensis  Brade  ;  C.  kegelii  Rchb.  f.  ;  C.  pallidiflora  (A.  Rich.  &  Gai.)  ; 
C.  unguiculata  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte.  Feuilles  ligulées,  distiques,  8-14  x  1-2  cm. 
Inflorescence  en  racème,  pendante,  de  15-25  cm.  Fleurs  vertes  à  labelle  jaune  vert.  Sépale 
dorsal  oblong,  aigu.  Sépales  latéraux  obliques,  acuminés.  Pétales  oblancéolés,  obtus.  Fabelle 
trilobé  ;  lobes  latéraux  filiformes  aigus,  courbés  vers  l’arrière,  lobe  médian  étroit  à  la  base, 
large  au  centre,  bidenté  à  l’apex  -  Observé  dans  la  région  de  Saiil  et  des  montagnes  de  l'Inini 
(CAY,  NY). 

Cyclopogon  olivaceus  (Rolfe)  Schlechter,  in  Beih.  Bot.  Centralbl.  37(2):392  (1920). 
Cranichideae. 

Syn.  :  Beadlea  olivacea  (Rolfe)  Garay  ;  Cyclopogon  stictophyllus  Schltr.  ;  Sarcoglottis 
olivacea  (Rolfe)  Schltr.  ;  Spiranthes  olivacea  Rolfe  -  Description  :  Terrestre  à  feuilles  en 
rosette,  elliptiques,  brun  verdâtre,  tachetées  de  rose  pourpre,  de  4-7  cm.  Inflorescence  érigée, 
en  racème.  Fleurs  blanchâtres,  striées  de  rouge  violacé.  Sépales  et  pétales  linéaires,  aigus, 
5  x  1  mm.  Fabelle  panduriforme  à  l’apex  élargi,  trilobé,  6  x  2,5  mm.  Colonne  cylindrique, 
partiellement  pubescente  -  Espèce  observée  à  Saül  et  dans  les  montagnes  de  l'Inini  (CAY, 
NY). 


III  (1)  -  janvier  2003 


Richardiana 


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Cyclopogon  stictophyllus  Schlechter,  in  Beih.  Bot.  Centralbl.  37(2):394  (1920). 
Cranichideae. 

Syn.  :  Cyclopogon  alpestris  Barb.  Rodr.  ;  C.  bicolor  (Ker.)  Schltr.  ;  C.  densiflorus  Schltr.  ; 
C.  elatus  (Sw.)  Schltr.  ;  C.  lindleyanus  (Link,  Klotzsch  &  Otto)  Schltr.  ;  C.  miradorensis 
Schltr.  ;  C.  moyobambae  Schltr.  ;  C.  ovalifolium  C.  Presl  ;  Gyrostcichys  bicolor  (Ker.) 
O.  Kuntze  ;  G.  haenkeana  O.  Kuntze  ;  G.  lindleyana  (Link,  Klotzsch  &  Otto)  O.  Kuntze  ; 
G.  ovalifolia  (C.  Presl)  O.  Kuntze  ;  Ibidium  elatum  (Sw.)  Salisbury  ;  Neottia  bicolor  Ker.  ; 
N.  elata  (Sw.)  Sw.  ;  N.  minor  N.  J.  Jacquin  ;  Satyrium  elatum  Sw.  ;  Sauroglossum  nigricans 
Schltr.  ;  S.  richardii  Ames  ;  Spiranthes  alpestris  Barb.  Rodr.  ;  S.  bicolor  (Ker)  Lindl.  ;  S.  elata 
(Sw.)  L.  C.  Rich.  ;  S.  lindleyana  Link  ;  S.  preslii  Lindl.  ;  S.  varie gata  Kraenzl.  -  Description  : 
Epiphyte,  parfois  terrestre.  Feuilles  en  rosette,  ovales-lancéolées,  jusqu’à  20  x  6  cm. 
Inflorescence  érigée,  jusqu’à  25  cm,  en  racème.  Fleurs  pubescentes,  blanches,  verdâtres, 
brunâtres,  ou  rougeâtres,  parfois  striées  de  violet.  Sépales  plus  ou  moins  lancéolés.  Pétales 
soudés  au  sépale  dorsal,  linéaires-oblancéolés,  arrondis  à  l’apex.  Labelle  oblong- 
panduriforme,  long  de  moins  de  1  cm,  trilobé  ou  entier  à  l’apex,  légèrement  auriculé  à  la  base 
-  Espèce  observée  uniquement  dans  la  région  de  Saiil.  Plusieurs  auteurs  la  traitent  comme 
synonyme  de  l’espèce  précédente. 

Cycnoches  liaagii  Barbosa  Rodrigues,  in  Gen.  Sp.  Orch.  2:221  (1882).  Cymbidieae. 
Syn.  :  Cycnoches  versicolor  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  oblongs, 
jusqu’à  25  cm  de  longueur,  couverts  par  la  base  des  feuilles.  Feuilles  distiques,  oblancéolées, 
jusqu’à  22  x  6  cm.  Inflorescence  en  racème.  Fleurs  de  moins  de  9  cm  de  diamètre  aux  sépales 
et  pétales  oblongs-lancéolés.  Fleurs  aux  couleurs  variables,  généralement  brun  olive,  avec  un 
labelle  rosâtre,  à  l’apex  taché  de  marron.  Fabelle  simple,  elliptique,  obtus,  convexe.  Colonne 
arquée  au-dessus  du  labelle  -  Espèce  des  régions  de  Saiil,  de  la  Basse-Comté  et  des  montagnes 
de  l’Inini. 

Cyrtopodium  andersonii  (Lambert  ex  A.  L.  Andrew)  R.  Brown,  in  Mort.  Kew.,  éd.  2, 
5:216  (1813).  Cymbidieae. 

Syn.  :  Cymbidium  andersonii  Lamb.  ex  A.  L.  Andrews  ;  Tylochilus  flavus  Nees  ;  Cyrtopodium 
flavum  Mutel.  ;  C.  cardiochilum  Lindl.  -  Description  :  Terrestre  à  pseudobulbes  fusiformes, 
arqués,  longs  de  6-10  cm.  Feuilles  distiques,  linéaires  à  lancéolées,  plissées,  pouvant  atteindre 
60  cm  de  longueur.  Inflorescence  dressée  pouvant  dépasser  1,50  m,  ramifiée.  Fleurs  de  4-5  cm 
de  diamètre,  jaunes,  teintées  de  vert  (labelle  jaune  plus  vif).  Sépales  et  pétales  étalés,  ovales, 
membraneux.  Labelle  trilobé,  à  lobe  terminal  défléchi,  incurvé  et  concave  -  Espèce  commune 
dans  la  végétation  sur  affleurements  rocheux  (CAY). 

Cyrtopodium  cristatum  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  27  :  sub  t.  8  (1841).  Cymbidieae. 
Description  :  Terrestre  ou  lithophyte  à  pseudobulbes  oblongs,  jusqu’à  80  cm  de  longueur. 
Feuilles  lancéolées  sensiblement  de  même  longueur.  Inflorescence  érigée,  ramifiée,  à  fleurs  de 
2-3  cm  de  diamètre.  Sépales  ovales,  crispés,  brun  lumineux  avec  des  traces  transversales 
marron.  Pétales  similaires,  presque  sans  marques.  Labelle  trilobé  large,  à  marge  orange  ou 
rouge  et  à  cal  jaune  -  Espèce  observée  dans  les  savanes  côtières,  essentiellement  vers  Kourou. 

Cyrtopodium  parviflorum  Lindley,  in  Hooker's  J.  Bot.  Kew  Gard.  Mise.  2:672  (1843). 
Cymbidieae. 

Syn.  :  Cyrtopodium  broadwayi  Ames  -  Description  :  Terrestre  variable.  En  habitat  sec  : 
pseudobulbes  ovoïdes-coniques,  longs  de  5-10  cm,  inflorescence  de  20-30  cm  ;  en  habitat 


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Richardiana 


III  (1) -janvier  2003 


détrempé  :  pseudobulbes  de  10-15  cm,  inflorescence  de  0,6-1  m.  Feuilles  linéaires-lancéolées, 
jusqu'à  60  cm.  Fleurs  de  2,5  cm  de  diamètre  ;  sépales  et  pétales  à  dominante  rouge  brun  foncé 
avec  quelques  plages  jaunes.  Labelle  à  tons  légèrement  plus  rouges,  avec  une  large  tache  jaune 
d'or  au  centre  de  la  partie  sommitale  du  lobe  médian  -  Espèce  observée  dans  les  sables  blancs 
des  savanes  d'Iracoubo  à  Cayenne. 

Cyrtopodium  punctatum  (Linné)  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orchid.  PI  :  1 88  (1833).  Cymbidieae. 
Syn.  :  Epidendrum  punctatum  L.  ;  Cymbidium  trinerve  Meyer  ;  Cyrtopodium  willmorei 
Knowl.  &  Westc.  ;  C.  tigrinum  Linden  ;  C.  saintlegerianum  Rchb.  f.  -  Description  :  Plante 
terrestre,  parfois  épiphyte,  haute  de  1,50  m  ou  plus.  Pseudobulbes  fusiformes,  longs  de 
0.6-1  m,  couverts  de  gaines  membraneuses.  Feuilles  linéaires-lancéolées  de  35-60  cm.  Hampe 
florale  érigée,  ramifiée,  de  la  hauteur  des  feuilles.  Fleurs  de  4-5  cm  de  diamètre.  Sépales  et 
pétales  oblongs-ovales,  jaunes,  maculés  transversalement  de  brun  ou  de  rouge.  Labelle  trilobé 
plus  court  que  les  pétales  ;  lobes  latéraux  rouges  ;  lobe  antérieur  jaune  citron  à  bord  crispé  - 
Quoique  citée  par  divers  auteurs,  l’espèce  ne  semble  avoir  été  localisée  que  dans  la  région  de 
Cayenne  par  Leprieur. 

Degranvillea  dermaptera  Determann,  in  Amer  Orchid  Soc.  Bull.  54(2):  174  (1985). 
Description  :  Terrestre  saprophyte  sans  chlorophylle  à  tiges  de  15  cm.  Feuilles  réduites  à  des 
bractées  triangulaires  longues  de  15  mm.  Inflorescence  en  racème.  Fleurs  translucides 
blanches,  tubulaires  à  la  base.  Sépales  elliptiques-lancéolés,  5,5  x  2  mm.  Base  des  sépales 
latéraux  se  terminant  par  un  éperon  de  9  mm.  Pétales  oblancéolés,  6  x  1,5  mm.  Labelle  trilobé, 
courbé  comme  une  griffe,  7x5  mm  -  Plante  de  forêt  d’altitude  du  centre  :  Inini,  Saül  (CAY). 

Dichaea  ancoraelabia  C.  Schweinfurth,  in  Amer.  Orchid  Soc.  Bull.  16:614  t.  (1947). 
Maxillarieae. 

Description  :  Epiphyte,  à  tiges  pendantes  d’environ  10  cm,  couvertes  de  feuilles  distiques 
serrées,  enveloppantes  à  la  base,  lancéolées,  coriaces.  Inflorescences  uniflores,  axillaires. 
Fleur  campanulée  de  5  mm  de  longueur,  aux  sépales  et  pétales  similaires,  lancéolés,  à  base 
large,  longs  de  5  mm  environ.  Labelle  en  forme  d’ancre,  long  de  6  mm,  large  de  8  mm  à  l'apex 
-  Espèce  de  forêts  de  diverses  régions  guyanaises. 

Dichaea  brachypoda  Reichenbach  f.,  in  Beitr.  Orchid. -K.  C.  Amer.  78  (1866).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Epithecia  brachypoda  (Rchb.  f.)  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte.  Tiges  pendantes  de 
30  cm  ou  moins.  Leuilles  distiques,  à  4  mm  les  unes  des  autres,  enveloppantes  à  la  base,  en 
aliène,  à  l’apex  bilobé  aigu.  Inflorescences  au  sommet  des  tiges,  axillaires,  uniflores.  Fleurs  de 
1  cm  de  diamètre  aux  sépales  et  pétales  lancéolés,  longs  de  7-10  mm  et  au  labelle  en  forme 
d’ancre  de  7  mm  de  diamètre  -  Espèce  du  nord-ouest  guyanais  (CAY). 

Dichaea  hookeri  Garay  &  Sweet,  in  J.  Arnold  Arbor.  53:395  (1972).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Dichaea  rendlei  Gleason  -  Description  :  Epiphyte.  Tiges  pendantes  de  20  cm.  Feuilles 
distiques,  enveloppantes  à  la  base,  lancéolées,  de  2  cm  de  longueur.  Inflorescences  uniflores 
axillaires.  Sépales  et  pétales  crème  en  dégradé  de  vert  vers  l’apex  et  tachetés  de  pourpre  à  la 
base,  lancéolés,  5x3  mm.  Labelle  en  forme  d'ancre,  4x5  mm.  Colonne  vert  pâle,  à  l’apex 
pourpre  -  En  dehors  de  nos  propres  observations  sur  l’Acarouany,  nous  avons  relevé  une  seule 
collecte  dans  le  Haut-Oyapok.  Aussi  cité,  mais  sans  aucune  précision,  dans  les  régions  des 
montagnes  de  Cacao  et  du  Mont  Galbao.  Par  ailleurs,  un  spécimen  de  l’herbier  de  Cayenne, 
récolté  sur  la  montagne  de  la  Trinité,  a  été  enregistré  sous  Dichaea  rendlei  Gleason,  synonyme 
de  D.  hookeri. 


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Richardiana 


Dichcieci  kegelii  Reichenbach  f.,  in  Linnaea  41:129  (1877).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Epithecia  kegelii  (Rchb.  f.)  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte.  Tige  molle  pendante, 
longue  de  45  cm,  aux  feuilles  serrées,  imbriquées,  distiques,  oblongues,  d'un  vert  marqué  de 
rouge.  Inflorescence  axillaire  uniflore  vers  l'apex  de  la  tige.  Fleurs  campanulées,  translucides, 
verdâtres,  aux  pétales  veinés  de  violet  et  à  la  base  ponctuée  de  violet.  Sépales  et  pétales 
oblongs-ovales,  longs  de  8-9  mm.  Labelle  en  forme  d'ancre  concave,  3,5  x  8,5  mm.  -  Espèce 
de  la  région  de  Saiil  et  de  l'Inini  (CAY,  NY). 

Dichaeci  muricata  (Swartz)  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orchid.  PI.  209  (1833).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Cymbidium  muricatum  Sw.  ;  Dichaeci  latifolia  Lindl.  ;  D.  liebmannii  Rchb.  f.  ex  Jackson  ; 
D.  moritzii  Rchb.  f.  ;  D.  muricata  (Sw.)  Lindl.  var.  latifolia  (Lindl.)  Griseb.  ;  D.  muricata 
(Sw.)  Lindl.  var.  moritzii  (Rchb.  f.)  Cogn.  ;  D.  ovatipetala  Schltr.  ;  D.  verrucosa  Ames  & 
Schweinf.  ;  Epidendrum  muricatum  (Sw.)  Poiret  -  Description  :  Epiphyte.  Tiges  molles, 
pendantes,  jusqu'à  50  cm.  Feuilles  vert  gris,  serrées,  imbriquées,  distiques,  elliptiques, 
cuspidées,  de  moins  de  1,5  cm  de  longueur  et  0,6  cm  de  largeur.  Inflorescences  axillaires 
uniflores  au  sommet  des  tiges.  Fleurs  gris  brun  aux  pétales  tachetés  de  pourpre  et  au  labelle 
blanc  taché  de  pourpre.  Sépales  et  pétales  lancéolés-ovales,  longs  de  9  mm,  extérieurement 
verruqueux.  Labelle  en  forme  d’ancre  ;  lobe  central  large,  acuminé  -  Spécimens  récoltés  en 
forêt  montagnarde  du  centre,  dans  le  Bas-Maroni  et  vers  Petit  Saut. 

Dichaea  pendilla  (Aublet)  Cogniaux,  in  Symb.  Antill.  4:182  (1903).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Dichaea  echinocarpa  (Sw.)  Lindl.  ;  D.  echinocarpa  (Sw.)  Lindl.  var.  lobata  Ames  & 
Correl  ;  Limodorum  pendulum  Aublet  -  Disséminé  en  forêt  ripicole,  Bas-S innamary  et  centre. 

Dichaea  picta  Reichenbach  f.,  in  Refug.  Bot.  2:  pl.  84  (1869  [1872]).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Epithecia  picta  (Rchb.  f.)  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  à  tiges  érigées  ou  pendantes, 
jusqu’à  20  cm  de  longueur.  Feuilles  imbriquées,  distiques,  longues  de  1,5  cm.  Inflorescences 
axillaires  uniflores.  Fleurs  campanulées,  verdâtres,  finement  tachetées  de  rouge  brun,  labelle 
blanc  ou  rose  marqué  de  pourpre.  Sépales  et  pétales  ovales,  longs  de  5-10  mm,  les  sépales  plus 
aigus  et  plus  longs  que  les  pétales.  Labelle  en  forme  d’ancre,  de  6-8  mm  de  diamètre  -  Espèce 
observée  dans  la  zone  côtière  et  à  Petit  Saut. 

Dichaea  splitgerberi  Reichenbach  f.,  in  Ned.  Kruidk.  Arch.  4:327  (1859).  Maxillarieae. 
Description  :  Ressemble  à  un  Dichaea  picta  robuste,  à  fleur  blanche,  aux  sépales  et  pétales 
finement  lancéolés,  et  au  labelle  nettement  ancoriforme  -  Plante  observée  dans  les  reliefs  du 
nord-est  (CAY). 

Dichaea  trulla  Reichenbach  f.,  in  Beitr.  Orchid. -K.  C.  Amer.  104  (1866).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Dichaea  brenesii  Schltr.  ;  D.  coriacea  Barb.  Rodr.  ;  D.  powelli  Schltr.  ;  Dichaeopsis 
trulla  (Rchb.  f.)  Schltr.  ;  Epithecia  coriacea  (Barb.  Rodr.)  Schltr.  ;  E.  trulla  (Rchb.  f.)  Schltr. 
-  Description  :  Epiphyte  à  tiges  érigées  ou  pendantes,  aplaties,  jusqu’à  45  cm.  Feuilles 
distiques,  imbriquées,  linéaires,  aiguës,  longues  de  7  cm,  ne  couvrant  généralement  que 
l'extrémité  des  tiges.  Inflorescences  axillaires  uniflores.  Fleurs  campanulées,  jaune  vert,  au 
labelle  pourpre  pâle.  Sépales  et  pétales  oblongs,  obtus,  8x  4  mm.  Labelle  en  forme  d’ancre, 
7x7  mm  -  En  forêt,  disséminée  dans  presque  toute  la  Guyane. 


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Riehardiana 


III  (1)  -  janvier  2003 


Dimerandra  elegans  (Focke)  Siegerist,  in  Bot.  Mus.  Leafl.  30  (4):207  (1986).  Epidendreae. 
Syn.  :  Isochilus  elegans  Focke  ;  D.  major  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  à  tiges  charnues 
et  à  feuilles  linéaires  obliquement  émarginées  à  l’apex,  jusqu’à  14  cm.  Inflorescence  terminale 
de  1  ou  2  fleurs  à  la  fois.  Fleurs  roses  avec  la  base  du  labelle  blanche.  Sépales  lancéolés  longs 
de  10-19  mm  ;  pétales  obovales  longs  de  20  mm.  Labelle  obovale  tronqué  long  de  10-19  mm. 
Cal  court  à  crêtes  transversales  -  Espèce  observée  à  Saül  (sous  le  nom  Epidendrum 
stenopetalum  Hook.  dans  Cremers  &  Hoff  [1992])  et  dans  les  montagnes  de  l’Inini. 

Dimerandra  emarginata  (G.  Meyer)  Hoehne,  in  Bol.  Agric.  (Sclo  Paulo)  34:61 8  (1933). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Oncidium  emarginatum  G.  Mey.  ;  Dimerandra  isthmi  Schltr.  ;  D.  lamellata  (Westc.  ex 
Lindl.)  Siegerist  ex  Hamer  ;  D.  rimbachii  (Schltr.)  Schltr.)  ;  D.  stenopetala  Schltr.  ; 
Epidendrum  lamellation  Westc.  ex  Lindl.  ;  E.  stenopetalum  Hook.  -  Description  :  Epiphyte 
à  tiges  charnues  et  à  feuilles  linéaires-oblongues,  obliquement  émarginées  à  l’apex. 
Inflorescence  terminale  de  1  ou  2  fleurs  à  la  fois.  Fleurs  roses  ou  pourpres,  avec  la  base  du 
labelle  blanche  ou  jaune.  Sépales  lancéolés,  longs  de  14-18  mm  ;  pétales  obovales,  longs  de 
14-18  mm.  Labelle  obovale-flabelliforme,  long  de  15-25  mm.  Cal  divisé  en  3  rangs  très  courts 
-  Plante  très  commune,  observée  essentiellement  dans  la  zone  côtière.  Cremers  &  Hoff  (1992) 
font  état  de  spécimens  d’ Epidendrum  stenopetalum  (Cayenne  et  région  de  Saül). 

Elleanthus  caravata  (Aublet)  Reichenbach  f.,  in  Otia  Bot.  Hamburg.  2:92  (1878). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Cymbidium  hirsutum  Wild.  ;  Elleanthus  lepidus  Rchb.  f.  (Rchb.  f.)  ;  Evelyna  caravata 
(Aublet)  Lindl.  ;  E.  lepida  Rchb.  f.  ;  Serapias  caravata  Aubl.  -  Description  :  Epiphyte  ou 
terrestre.  Tiges  bambusiformes,  jusqu’à  60  cm  de  hauteur.  Feuilles  lancéolées,  acuminées, 
plissées,  16x2  cm.  Inflorescence  terminale  en  capitule  avec  bractées  roses  à  pourpres.  Fleurs 
jaunes  peu  ouvertes,  tache  blanche  à  la  base  du  labelle.  Sépales  oblongs-lancéolés,  longs  de 
8-9  mm,  les  sépales  latéraux  un  peu  plus  larges  que  le  dorsal  ;  pétales  linéaires,  aigus,  longs 
de  8-9  mm.  Labelle  avec  2  protubérances  blanches  -  Présent  dans  toute  la  Guyane  en  forêts 
primaires  de  basse  altitude,  notamment  Saül,  Inini,  Petit  Saut. 

Elleanthus  cephalotus  Garay  &  Sweet,  in  J.  Arnold  Arbor.  53(3):390  (1972).  Epidendreae. 
Syn.  :  Bletia  capitata  R.  Br.  ;  Elleanthus  capitatus  (R.  Br.)  Rchb.  f.  ;  Evelyna  capitata  (R.  Br.) 
Poepp.  &  Endl.  -  Description  :  Terrestre,  parfois  lithophyte.  Tiges  bambusiformes,  jusqu’à 
1,50  m  de  hauteur.  Feuilles  lancéolées,  acuminées,  nervurées,  longues  de  15-20  cm. 
Inflorescence  terminale  en  racème.  Fleurs  avec  bractées  vertes,  pourpres  à  l’apex.  Sépales  et 
pétales  de  7  x  2  mm,  roses  à  la  base,  pourpre  clair  à  l’apex.  Labelle  rose  avec  2  taches  pourpres 
de  1  cm  de  diamètre  -  Observations  et  collectes  éparses  :  Saint-Laurent  du  Maroni,  Cayenne, 
extrême  sud-ouest,  Patawa,  Petit  Saut. 

Elleanthus  graminifolius  (Barbosa  Rodrigues)  L0jtnant,  in  Bot.  Not.  129:447 
(1977).  Epidendreae. 

Syn.  :  Adeneleuterophora  graminifolia  Barb.  Rodr.  ;  E.  pusillus  Schltr.  -  Description  : 
Epiphyte  à  tiges  érigées,  jusqu’à  30  cm.  Feuilles  linéaires,  tridentées  à  l’apex,  10  x  0,4  cm. 
Inflorescence  terminale  en  racème.  Fleurs  distiques,  blanches,  imbriquées  dans  des  bractées 
brunes,  peu  ouvertes.  Sépales  lancéolés,  concaves,  longs  de  3-4  mm,  les  sépales  latéraux 
formant  une  cuvette  sous  la  base  du  labelle.  Pétales  linéaires,  trilobés  à  l’apex,  3,7  x  0,7  mm. 
Labelle  obovale,  frangé,  en  forme  d’urne  de  4  x  5  mm  -  La  plante  a  d’abord  été  identifiée  à 
tort  comme  Elleanthus  linifolius  C.  Presl,  espèce  des  Andes.  Commune  dans  l’intérieur  de  la 
Guyane  (sous  E.  linifolius  dans  Cremers  &  Hoff  [1992]),  notamment  à  Saül  et  sur  l’Inini. 


III  (1) -janvier  2003 


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Elleanthus  strobilifer  (Poeppig  &  Endlicher)  Reichenbach  f.,  in  Ann.  Bot.  Syst. 
6:483  (1863).  Epidendreae. 

Syn.  :  Evelyna  strobilifera  Poepp.  &  Endl.  -  Disséminée  (au  centre  et  au  sud  du  pays)  et  rare. 

Encyclia  cercitistes  (Lindley)  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg.  Beih.  6:74 
(1919).  Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  ceratistes  Lindl.  ;  E.  ramonense  Rchb.  f.  ;  E.  oncidioides  var.  ramonense 
(Rchb.  f.)  Ames  ;  Encyclia  oncidioides  var.  ramonensis  (Rchb.  f.)  Hoehne  ;  E.  ramonensis 
(Rchb.  f.)  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  d’environ  50  cm  de  hauteur.  Pseudobulbes 
ovoïdes,  à  feuilles  linéaires  de  35-45  cm  de  longueur.  Inflorescence  arquée  et  ramifiée,  jusqu’à 
1.50  m.  Fleurs  verdâtres  à  crème,  à  labelle  trilobé,  crème  à  blanchâtre,  avec  des  traces  de  brun 
sur  les  lobes  latéraux  et  des  veines  longitudinales  pourpres  sur  le  lobe  médian.  Sépales  et 
pétales  lancéolés,  longs  de  16-17  mm.  Labelle  large  de  14  mm  et  long  de  15  mm  ;  lobe  médian 
en  forme  de  pique  -  Collecté  pour  la  première  fois  sur  le  site  de  Petit  Saut  en  1994. 

Encyclia  diurna  (Jacquin)  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg.  Beih.  6:74 
(1919).  Epidendreae. 

Syn.  :  Limodorum  diurnum  Jacq.  ;  Cymbidium  diumum  (Jacq.)  Sw.  ;  C.  glandulosum  H. B. K.  ; 
Epidendrum  diurnum  (Jacq.)  Cogn.  ;  Encyclia  wageneri  (Klotzsch)  Schltr.  ;  E.  glandulosa 
(H. B. K.)  Ortiz  -  Description  :  Epiphyte  de  50  cm  de  hauteur.  Inflorescence  ramifiée,  jusqu’à 
2  m.  Pseudobulbes  ovoïdes,  longs  de  12  cm.  Feuilles  linéaires,  45  x  3  cm.  Fleurs  de  4  cm  de 
diamètre,  jaune  vert  pâle,  aux  sépales  parfois  veinés  de  pourpre,  avec  un  labelle  trilobé, 
verdâtre  à  la  base,  à  lobes  blancs,  le  centre  du  lobe  médian  étant  strié  de  pourpre.  Sépales 
obovales,  pétales  spatulés,  labelle  à  lobes  latéraux  oblongs  et  au  lobe  médian  rond  -  Espèce 
observée  dans  les  savanes  côtières  (CAY). 

Encyclia  granitica  (Lindley)  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg.  Beih.  6:74 
(1919).  Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  graniticum  Lindl.  ;  E.  spectabile  Focke  ;  Encyclia  selligera  auct.  non 
(Bateman  ex  Lindl.)  Schltr.  -  Description  :  Lithophyte  (notamment  sur  granit)  ou  épiphyte. 
Pseudobulbes  bifoliés,  parfois  trifoliés,  ovoïdes-cylindriques,  3  x  1,5  cm.  Feuilles  ligulées, 
rigides,  30  x  2  cm.  Inflorescence  en  panicule,  jusqu’à  1  m.  Fleurs  d’environ  3  cm  de  diamètre. 
Sépales  et  pétales  vert  jaune,  tachetés  ou  striés  de  marron.  Labelle  trilobé,  jaune  vert,  à  lobes 
blanchâtres,  tachetés  ou  striés  de  pourpre.  Sépales  oblancéolés,  aigus  ;  pétales  spatulés  aigus. 
Labelle  aux  lobes  latéraux  oblongs,  arrondis  à  l’apex  et  au  lobe  médian  ovale,  à  bord  ondulé, 
avec  un  isthme  à  la  base.  Colonne  terminée  par  2  oreillettes  -  Des  confusions  ont  été  faites 
entre  Encyclia  granitica,  espèce  sud-américaine,  Guyane  comprise,  et  E.  selligera,  espèce 
d'Amérique  centrale  et  des  Bahamas  vivant  à  1  300-2  200  m  d’altitude,  généralement  en  forêt 
de  chênes  ou  mixtes  (Bechtel  et  al.,  1992  ;  Christenson,  1997  ;  Withner,  1998  &  2000). 
Pourtant,  les  différences  sont  sensibles  :  E.  selligera  possède  un  labelle  aux  lobes  latéraux  plus 
larges,  arrondis,  ondulés,  et  une  colonne  sans  auricules.  Avec  quelques  réserves,  Cremers  et 
Hoff  (1992)  citent  E.  selligera  comme  espèce  courante  «  sur  les  savanes  roches  »,  habitats 
proches  de  ceux  de  E.  granitica.  Quant  aux  spécimens  collectés  à  Petit  Saut,  initialement 
étiquetés  E.  selligera ,  ce  sont  en  fait  des  E.  granitica. 


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Richardiana 


III  (1  )  -  janvier  2003 


Encyclia  ionosma  (Lindley)  Schlechter,  in  Orchideen  209  (1914).  Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  ionosmum  Lindl.  ;  E.  euosmum  Rchb.  f.  ;  Encyclia  fl ci  bel  I  (fera  Hoehne  & 
Schltr.  ;  E.  euosma  (Rchb.  f.)  Porto  &  Brade  -  Description  :  Epiphyte  de  moins  de  50  cm, 
parfois  lithophyte  ou  terrestre.  Pseudobulbes  subsphériques  de  4-5  cm  de  hauteur,  bi  ou 
trifoliés.  Feuilles  érigées,  25  x  3  cm.  Inflorescence  ramifiée.  Fleurs  de  4  cm  de  diamètre. 
Sépales  et  pétales  obovales  concaves  brun  verdâtre  à  bords  jaunes.  Labelle  trilobé  jaune  pâle 
veiné  en  pointillés  de  rouge.  Lobes  latéraux  oblongs  ;  lobe  médian  variable,  souvent  rond,  à 
marge  crénelée,  avec  isthme  à  la  base  -  Disséminé  dans  toute  la  Guyane,  sauf  sur  la  zone 
côtière  (CAY). 

Epidendrum  amazonicoriifolium  Hagsater,  in  le  on.  Orchid.  ( Mexico )  4:  pl.409  (2001) 
Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  cespiteux  à  tiges  fines  ancipitées  ;  3-4  feuilles  étroitement  oblongues, 
inégalement  bilobées  à  l’apex,  coriaces.  Inflorescence  terminale  en  racème  de  20  fleurs  au 
maximum,  ouvertes  en  succession,  vertes.  Sépales  elliptiques,  carénés,  20  x  6  mm  ;  pétales 
linéaires-lancéolés,  aigus,  17,5  x  1,7  mm  ;  labelle  obréniforme,  émarginé,  12x16  mm  environ 
-  Espèce  largement  distribuée,  collectée  en  Bolivie,  au  Pérou,  au  Venezuela  et  en  Guyane 
française  (parc  national  des  sauts  Kaeiteur,  vers  300  m  d’altitude)  (Hagsater,  2001). 

Epidendrum  anceps  Jacquin,  in  Select.  Stirp.  Amer.  Elist.  224,  t.  138  (1763).  Epidendreae. 
Syn.  :  Amphiglottis  anceps  (Jacq.)  Britton  ;  A.  lurida  Salisb.  ;  Epidendrum  amphistomum 
A.  Rich.  ;  Epidendrum  cearense  Barb.  Rodr.  ;  E.  secundum  Sw.  non  Jacq.  ;  E.  fuscatum  Sm.  ; 
E.  ensatum  A.  Rich.  &  Gai.  ;  E.  galeottianum  A.  Rich.  &  Gai.  ;  E.  musciferum  Lindl.  ; 
E.  schenckianum  Kraenzl.  ;  E.  viridipurpureum  W.  J.  Hook.  -  Description  :  Epiphyte. 
Jusqu’à  80  cm  de  longueur.  Tiges  comprimées.  Feuilles  distiques,  coriaces,  elliptiques- 
oblancéolées,  longues  de  6-15  cm.  Inflorescence  terminale  en  pseudo-ombelle.  Fleurs  de 
moins  de  15  mm  de  diamètre,  charnues,  vert  brun  avec  traces  de  rouge.  Sépales  oblongs,  aigus  ; 
pétales  linéaires-spatulés.  Labelle  trilobé  à  lobes  latéraux  larges  et  lobe  médian  plus  petit, 
émarginé.  Colonne  claviforme  soudée  au  labelle  presque  jusqu’à  l’apex  -  Observée  au  centre 
du  pays,  cette  espèce  est  très  variable,  ce  qui  a  conduit  à  une  synonymie  abondante.  De  plus 
l’homonymie  de  Epidendrum  secundum  Sw.  non  Jacq.  (synonyme  de  E.  anceps )  et  de 
E.  secundum  Jacq.  (espèce  distincte)  a  été  source  d’une  grande  confusion,  certains 
enregistrements  sous  le  nom  de  E.  secundum  Jacq.  étant  en  fait  à  rapprocher  de  E.  anceps. 

Epidendrum  bakrense  Hagsater  &  Cremers,  in  Icon.  Orchid.  {Mexico)  3:  pl.312  (1999) 
Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  grimpant  à  tige  fine  et  cylindrique,  chaque  nouvelle  pousse  étant  produite 
à  partir  de  l’entrenoeud  subapical  de  la  précédente.  4-6  feuilles  étroitement  ovales,  aiguës, 
environ  3  x  1  cm.  Inflorescence  apicale  sur  la  tige  mature,  en  racème  de  15-20  fleurs  successives. 
Sépales  elliptiques,  obtus,  7,2  x  3,6  mm,  brun  verdâtre  ;  pétales  obovales-spatulés,  arrondis, 
7,0  x  2,2  mm,  brun  verdâtre  ;  labelle  entier,  réniforme,  un  peu  émarginé,  7,0  x  12,5  mm,  brun 
violet  -  Espèce  connue  de  la  seule  Guyane  ;  le  type  provient  des  Monts  Bakra,  à  560  m  d’altitude 
(Hagsater,  1999). 

Epidendrum  ciliare  Linné,  in  Syst.  Nat.  ed.10  10:1246  (1759).  Epidendreae. 

Syn.  :  Auliza  ciliaris  (L.)  Salisb.  ;  Coilostylis  emarginata  Raf.  ;  Epidendrum  cuspiclatum 
Lodd.  ;  E.  viscidum  Lindl.  ;  E.  ciliare  L.  var.  cuspidatum  (Lodd.)  Lindl.  ;  E.  ciliare  L.  var. 
viscidum  Lindl.  ;  E.  ciliare  L.  var.  squamatum  Schnee  ;  E.  ciliare  L.  var.  minor  hort.  ex  Stein  ; 
E.  luteum  hort.  ex  Planch.  ;  Phaedrosanthus  ciliaris  (L.)  Kuntze  -  Description  :  Epiphyte, 
parfois  lithophyte,  de  30-60  cm  de  hauteur,  à  pseudobulbes  claviformes  sur  rhizome  rampant. 
Feuilles  coriaces,  charnues,  oblongues-lancéolées,  échancrées,  jusqu’à  18  cm  de  longueur  et 
6  cm  de  largeur.  Inflorescences  en  racème  étalé,  longues  de  30  cm.  Fleurs  de  10  cm  de 


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longueur,  jaune  vert  avec  labelle  blanc.  Sépales  membraneux  linéaires-lancéolés  ;  pétales 
similaires  plus  petits  que  le  sépale  médian.  Labelle  trifide  aux  lobes  latéraux  acuminés,  ciliés, 
et  au  lobe  médian  filiforme,  subulé,  entier.  Colonne  claviforme  presque  entièrement  adnée  au 
labelle  -  Espèce  commune,  uniquement  dans  la  zone  côtière. 

Epidendriun  du  complexe  difforme 

Epidendrum  difforme  Jacquin,  in  Enum.  Syst.  PL  29  (1760).  Epidendreae. 

Divers  auteurs,  et  notamment  Eric  Hâgsater,  considèrent  que  l’espèce,  dont  le  type  est 
originaire  de  Martinique,  n’existe  pas  en  Guyane.  Mais  elle  appartient  à  un  vaste  complexe 
constitué  de  nombreuses  espèces  et  variétés.  Les  espèces  présentes  en  Guyane  ont  souvent  été 
groupées  sous  l’appellation  Epidendrum  difforme.  On  trouve  aussi  parmi  les  différents  noms 
proposés  E.  latilabrum  Lindl. 

Aujourd'hui,  ont  fait  l'objet  d'une  détermination  propre  à  la  Guyane  les  6  taxons  suivants. 

Epidendrum  amapense  Hâgsater  &  Sanchez,  in  Icon.  Orchid.  ( Mexico )  2:  pi.  105 

(1993).  Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  cespiteux  à  tiges  fortement  comprimées,  de  6-13  cm  de  longueur. 
4-6  feuilles  étroitement  elliptiques  à  linéaires-elliptiques,  bilobées  à  l'apex,  environ  6x  1,6  cm. 
Inflorescence  terminale  uni  ou  biflore,  sessile.  Fleurs  vertes.  Sépales  charnus,  étalés, 
oblancéolés,  aigus,  carénés  au  dos,  les  latéraux  légèrement  obliques,  14-17  x  3, 4-4, 5  mm. 
Pétales  membraneux,  étalés,  étroitement  oblancéolés,  obtus,  14  x  1,7  mm.  Labelle  trilobé  uni  à 
la  colonne,  6,5  x  13,5  mm,  lobes  latéraux  semi-ovales,  à  marges  un  peu  érodées,  lobe  médian 
beaucoup  plus  petit  que  les  latéraux,  transversalement  oblong  -  Se  rencontre  le  long  des 
rivières,  au  nord-est  du  Brésil  et  en  Guyane  française,  à  la  frontière  brésilienne  (Hâgsater, 
1993). 

Epidendrum  chauvetti  Hâgsater  &  L.  Sanchez,  in  Icon.  Orchid.  ( Mexico )  3:  pl.323 
(1999)  Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  à  tige  fine,  simple,  aplatie.  5-6  feuilles  elliptiques,  obtuses,  environ 
4,5  x  1,3  cm.  Inflorescence  apicale,  sessile,  de  2-3  fleurs  vertes.  Sépales  libres,  coriaces, 
elliptiques  à  obovales,  12  x  4  mm  ;  pétales  peu  ouverts,  linéaires-oblancéolés,  à  marges 
enroulées,  10,5  x  1,4  mm  ;  labelle  uni  à  la  colonne,  bilobé,  réniforme,  émarginé,  6x11  mm  - 
Espèce  collectée  sur  le  site  de  Petit  Saut  et  connue  jusqu’ici  de  ce  seul  site. 

Epidendrum  cremersii  Hâgsater  &  L.  Sanchez,  in  Icon.  Orchid.  ( Mexico )  3:  pl.327 
(1999)  Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  cespiteux  à  tiges  fines,  simples,  latéralement  comprimées,  à  3-6 
feuilles  oblongues,  environ  6  x  1,8  cm.  Inflorescence  apicale,  sessile,  de  1-2  fleurs  vertes. 
Sépales  libres,  coriaces,  elliptiques-lancéolés,  29  x  4,5  mm  pour  le  dorsal,  les  latéraux 
obliques  et  un  peu  plus  larges  ;  pétales  linéaires-lancéolés,  obtus,  29  x  1,5  mm  ;  labelle  uni  à 
la  colonne,  trapézoïdal,  trilobé,  à  marges  sinueuses,  11  x  21  mm  -  Connu  uniquement  de 
Guyane,  Haut  Tampoc  et  confluent  de  l’Itany  et  du  Marouini  (Hâgsater,  1999). 

Epidendrum  linearidif forme  Hâgsater  &  L.  Sanchez,  in  Icon.  Orchid.  (Mexico)  3: 
pl.346  (1999)  Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  cespiteux  à  tiges  fines  et  cylindriques.  2-3  feuilles  linéaires- 
lancéolées,  bilobées,  environ  4  x  0,5  cm.  Inflorescence  apicale,  sessile,  uniflore.  Fleur  jaune 
verdâtre.  Sépales  elliptiques,  aigus,  à  marges  enroulées,  13,5  x  3,2  mm  ;  pétales  linéaires- 
oblancéolés,  aigus,  12,7  x  1,1  mm  ;  labelle  uni  à  la  colonne,  cordé,  trilobé,  8,5  x  13,5  mm,  le 
lobe  médian  transversalement  rectangulaire  -  Connu  de  Guyane  (le  type  a  été  collecté  sur 
l’Acarouany)  et  du  Suriname  (Hâgsater,  1999). 


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Richardiana 


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Epidendrum  mineuse  Carnevali  &  Hâgsater,  in  No  von  2(4):3 1 6  (1992).  Epidendrae. 
Un  spécimen  de  la  piste  de  Kaw  en  1993,  conservé  en  herbier  (AMO  ;  Hâgsater,  comm.  pers.) 

Epidendrum  oldemanii  Christenson,  in  Brittonia  46(1  ):54,  f.  1  (1994).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte.  Tiges  de  10-12  cm.  Feuilles  (3  en  général)  coriaces,  émarginées, 
jusqu'à  65  x  16  mm.  Inflorescence  terminale  en  ombelle.  Fleurs  vertes,  odorantes.  Sépale 
dorsal  elliptique,  obtus,  recourbé,  17x4  mm  ;  sépales  latéraux  obliquement  elliptiques,  obtus, 
recourbés,  14  x  4  mm  ;  pétales  linéaires-oblancéolés,  obtus,  13x18  mm.  Labelle  réniforme, 
bilobé,  convexe,  8x16  mm  -  Observée  dans  la  région  de  Saül-Inini  (NY). 

Epidendrum  ecostatum  Pabst,  in  Contrib.  Fl.  Pcircind  6:1 1  (1956).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  à  tiges  pendantes,  segmentées.  3  feuilles  apicales,  oblancéolées, 
aiguës,  5,5  x  1  cm.  Courte  inflorescence  terminale  en  racème.  Fleurs  vert  brun,  veinées  de 
rouge  brun,  à  labelle  vert  avec  une  crête  jaune  pâle.  Sépale  dorsal  lancéolé,  13x3  mm  ; 
sépales  latéraux  obovales,  10  x  4,5  mm  ;  pétales  lancéolés,  13x3  mm.  Labelle  ovale,  aigu, 
condupliqué,  7x5  mm,  prolongé  par  un  éperon  de  13  mm  -  Espèce  observée  sur  le  site  de 
Petit  Saut  et  dans  la  région  de  Saül-Inini. 

Epidendrum  imatophyllum  Lindley,  in  G  en.  Sp.  Orchid.  PL  106  (1831).  Epidendreae. 
Syn.  :  Epidendrum  imetrophyllum  Paxton  ;  E.  lorifolium  Schltr.  ;  E.  palpigerum  Rchb.  f.  - 
Description  :  Terrestre,  parfois  épiphyte,  jusqu’à  1  m  de  hauteur.  Feuilles  sensiblement 
oblongues,  12  x  2,5  cm.  Inflorescence  terminale,  en  racème  d'une  dizaine  de  fleurs.  Sépales 
et  pétales  roses  en  dégradé  de  blanc  vers  la  base,  et  labelle  rose  plus  foncé.  Sépales 
oblancéolés,  16x4  mm  ;  pétales  rhombiformes,  17x7  mm.  Labelle  obscurément  trilobé, 
8x6  mm  -  Espèce  observée  essentiellement  dans  le  nord  (CAY)  et  signalée  (avec  quelque 
doute,  pensons-nous)  dans  la  région  de  Saiil. 

Epidendrum  microphyllum  Lindley,  in  J.  Bot.  ( Etooker )  3:85  (1840  [1841]).  Epidendreae. 
Syn.  :  Epidendrum  sarcophyllum  Focke  ;  Lanium  microphyllum  (Lindl.)  Benth.  ;  L.  colombianum 
Schltr.  ;  L.  ecuadorense  Schltr.  ;  L.  peruvianum  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  à  rhizome 
rampant  et  ramifié  portant  des  tiges  érigées,  espacées  de  2-4  cm.  Feuilles  linéaires-lancéolées, 
longues  de  moins  de  3  cm.  Inflorescence  terminale  en  racème.  Fleurs  de  1  cm  de  diamètre. 
Sépales  jaune  vert,  teintés  de  rouge  pâle  à  la  base  ;  pétales  jaune  vert,  translucides  ;  labelle  vert 
clair,  strié  de  rouge  fuschia.  Sépale  dorsal  lancéolé  ;  sépales  latéraux  ovales-triangulaires  et 
obliques  ;  pétales  linéaires,  aigus.  Labelle  entier,  oblong-elliptique  -  Espèce  commune, 
disséminée  en  forêt  de  basse  altitude  dans  tout  le  pays. 

Epidendrum  du  complexe  nocturnum 

L’espèce  Epidendrum  nocturnum  Jacquin  (cf.  §  suivant),  très  variable,  est  à  l'origine  d'une 
grande  confusion.  On  considère  aujourd’hui  qu’elle  fait  partie  d'un  complexe  aux  caractères 
généraux  suivants  :  épiphyte,  parfois  lithophyte,  10-50  cm  de  diamètre.  Feuilles  oblongues- 
ovales.  Inflorescences  successives,  multiples,  terminales.  Fleurs  blanchâtres  à  verdâtres,  à  cal 
souvent  jaune  et  à  labelle  trilobé.  Lobes  latéraux  falciformes  sensiblement  en  demi-lune  ou 
obscurément  triangulaires.  Lobe  médian  linéaire  étroit.  Dans  ce  complexe,  on  reconnaît  1 1 
espèces  (Carnevali  &  Romero,  1996)  :  Epidendrum  buenaventurae  Lehm.  &  Kraenzl, 
E.  carpophorum  Barb.  Rodr.,  E.  espiritu-santense  Dodson  &  Vasquez,  E.  litense  Hâgsater  & 
Dodson,  E.  longicolle  Lindl.,  E.  micronocturnum  Carnevali  &  Romero,  E.  mininocturnum 
Dodson,  E.  nocturnum  Jacq.,  E.  norae  Carnevali  &  Romero,  E.  pseudonocturnum  Hâgsater  & 
Dodson,  E.  tridens  Poepp.  &  Endl.,  E.  tumuc-humaciense  (Veyret)  Carnevali  &  Romero, 
E.  tungurahuae  Lehm.  &  Kraenzl.  Les  trois  espèces  suivantes  ont  été  observées  en  Guyane. 


III  (1) -janvier  2003 


Riehardiana 


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i 


Epidendrum  carpophorum  Barbosa  Rodrigues,  in  Gen.  Sp.  Orchid.  2:148  (1882). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  nocturnum  Jacq.  var.  latifolium  Lindl.  ;  E.  latifolium  (Lindl.)  Garay  & 
Sweet  ;  E.  nocturnum  auct.  non  Jacquin  -  Description  :  Epiphyte.  Tiges  pendantes, 
comprimées,  longues  de  45  cm,  de  2-4  feuilles  sur  le  tiers  supérieur.  Feuille  ovale-elliptique, 
émarginée,  à  l’apex  arrondi  ou  obtus,  normalement  teintée  de  pourpre.  Inflorescence  cachée 
dans  la  base  de  la  feuille  terminale.  Fleurs  blanchâtres  à  verdâtres,  parfois  teintées  de  rose. 
Sépales  et  pétales  longs  de  30-70  mm.  Labelle  trilobé,  long  de  38  mm,  au  lobe  médian  linéaire 
de  28  x  1  mm  -  Espèce  vivant  en  forêt  à  plus  de  700  m  d’altitude,  mais  parfois  aussi  dans 
d’autres  habitats,  notamment  les  arbustes  de  savane  sablonneuse  (Carnevali  &  Romero,  1996). 
Observée  dans  la  région  de  Saül-Inini.  Les  spécimens  collectés  à  Petit  Saut,  initialement 
nommés  Epidendrum  latifolium,  sont  en  fait  des  E.  carpophorum. 

Epidendrum  nocturnum  Jacquin,  in  Enum.  Syst.  PI.  :  29  (1760).  Epidendreae. 

Syn.  :  Amphiglottis  nocturna  (Jacq.)  Britton  ;  Auliza  nocturna  (Jacq.)  Small  ;  Epidendrum 
bahiense  Rchb.  f.  ;  E.  buenaventurae  F.  Lehm.  &  Kraenzl.  ;  E.  carolinianum  Lam.  ;  E.  discolor 
A.  Rich.  &  Gai.  ;  E.  leucarachne  Schltr.  ;  E.  nocturnum  var.  angustifolium  Stehlé  ; 
E.  nocturnum  var.  minor  Schltr.  ;  E.  nocturnum  var.  minus  Cogn.  ;  E.  nocturnum  Jacq.  var. 
panamense  Schltr.  ;  E.  oliganthum  Schltr.  ;  E.  spruceanum  Lindl.  ;  E.  tridens  Poepp.  &  Endl.  ; 
Nyctosma  nocturna  (Jacq.)  Raf.  ;  Phaedrosanthus  nocturnus  (Jacq.)  O.  Kuntze.  Description  : 
Epiphyte  érigé  ou  arqué,  de  30-50  cm.  Tiges  comprimées,  épaisses  vers  l’apex,  multifoliées. 
Feuille  verte  sans  traces  de  pourpre,  oblongue-elliptique,  large  de  15-25  mm.  Inflorescences 
courtes,  naissant  dans  la  base  des  feuilles  apicales  sans  être  cachées.  Fleurs  blanchâtres. 
Sépales  et  pétales  longs  de  40-60  mm,  généralement  non  enroulés  en  tubes  -  Epidendrum 
nocturnum  proprement-dit  se  trouve  dans  des  habitats  divers,  souvent  jusqu’à  900  m 
d’altitude.  C’est  un  épiphyte  de  forêt  tropicale  pluvieuse,  commun  dans  la  partie  nord  du  pays, 
mais  aussi  à  Saül  et  dans  l’Inini.  Collecté  en  abondance  à  Petit  Saut. 

Epidendrum  tumuc-humaeciense  (Veyret)  Carnevali  &  Romero,  in  Lindleyana 
1 1  (4):246  (1996).  Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  nocturnum  Jacq.  var.  tumuc-humaciense  Veyret  -  Description  : 
Lithophyte,  rarement  épiphyte,  de  0,50-2  m  de  hauteur.  Tige  comprimée,  normalement  épaisse 
au  sommet.  Feuilles  vertes,  sans  trace  de  pourpre,  oblongues-linéaires.  Inflorescence  naissant 
dans  la  base  de  la  feuille  apicale,  sans  être  cachée.  Sépales  et  pétales  longs  de  6-7  cm,  enroulés 
pour  former  une  structure  tubulaire.  Lobe  médian  du  labelle  linéaire,  étroit,  long  de  35-40  mm 
-  Observée  uniquement  dans  les  monts  Tumuc-Humac,  à  700-720  m  d’altitude  (Y.  Veyret,  in 
Carnevali  &  Romero,  1996). 

Epidendrum  paniculatum  Ruiz  &  Pavon,  in  Syst.  Veg.  Fl.  Peruv.  Chil.,  243  (1798). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  atacasoicum  Schltr.  ;  E.  bifalce  Schltr.  ;  E.  caloglossum  Schltr.  ; 
E.  densiflorum  Hook.  ;  E.  englerianum  Lehm.  &  Kraenzl.  ;  E.  falciloquum  Rchb.  f.  ; 
E.  floribundum  Kunth  ;  E.  frons-bovis  Kraenzl.  ;  E.  ionodesma  Schltr.  ;  E.  isthmii  Schltr.  ; 
E.  laeve  Lindl.  ;  E.  longicrure  Schltr.  ;  E.  macroceras  Schltr.  ;  E.  ornatum  Lemaire  ; 
E.  piliferum  Rchb.  f.  ;  E.  reflexum  Ames  &  Schweinf.  ;  E.  resectum  Rchb.  f.  ;  E.  rubrosinctum 
Lindl.  ;  E.  syringaeflorum  Warcz.  ex  Rchb.  f.  ;  E.  turialvae  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte 
ou  terrestre  cespiteux  très  variable,  jusqu’à  2,50  m  de  hauteur.  Feuilles  lancéolées,  20  x  6  cm, 
teintées  de  pourpre.  Inflorescence  terminale,  en  panicule,  jusqu’à  250  fleurs  vert  clair  à  labelle 
crème  pâle.  Sépales  charnus,  oblongs,  1  x  0,35  cm  ;  pétales  linéaires,  élargis  à  l’apex,  longs 
de  1  cm.  Labelle  trilobé,  à  bords  érodés,  6x8  mm  ;  lobes  latéraux  arrondis  ;  lobe  médian 
bifide  -  Espèce  commune,  sauf  dans  la  zone  côtière. 


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18 


Richardiana 


III  (  1  )  -  janvier  2003 


Epidendrum  purpurascens  Focke,  in  Tijdschr.  Nat.  Wetensch.  4:64  (1851).  Epidendreae. 
Syn.  :  Didothion  clavatum  (Lindl.)  Raf.  ;  Epidendrum  clavatum  Lindl.  ;  E.  clavatum  Lindl.  var. 
purpurascens  (Focke)  Cogn.  ;  E.  glumibraccteatum  Rchb.  f  .  ;  E.  psilanthemum  Loefgren. 
Description  :  Epiphyte  à  pseudobulbes  fusiformes,  comprimés,  brunâtres,  unifoliés,  jusqu’à 
8  x  2,5  cm.  Inflorescences  en  racème  sur  les  nouvelles  tiges.  Fleurs  blanc  verdâtre  plus  ou 
moins  teintées  de  pourpre.  Sépales  lancéolés,  aigus,  à  bords  recourbés,  20  x  4  mm  ;  pétales 
oblancéolés,  aigus,  19x3  mm.  Labelle  trilobé,  1  x  1  cm,  à  lobes  presque  égaux  -  Espèce 
commune,  très  largement  distribuée. 

Epidendrum  ramosum  Jacquin,  in  Enum.  Syst.  PI.  29  (1760).  Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  flexicaule  Schltr.  ;  E.  modestiflorum  Schltr.  ;  E.  sellowii  Rchb.  f.  ;  Isochilus 
ramosum  (Jacq.)  Sprengel  ;  Spathiger  ramosum  (Jacq.)  Britt.  -  Description  :  Epiphyte.  Tiges 
ramifiées  de  50  cm  ou  plus.  Feuilles  linéaires,  distiques,  émarginées,  coriaces,  7  x  1,3  cm. 
Inflorescences  terminales  en  racème,  distiques,  à  bractées  enveloppant  l’ovaire.  Fleurs 
d'environ  1  cm  de  diamètre,  vertes,  soutenues  à  la  base  par  des  bractées.  Sépales  lancéolés, 
aigus,  recourbés  ;  pétales  linéaires,  aigus,  réfléchis.  Labelle  cordiforme,  aigu,  4x2  mm  - 
Espèce  disséminée  en  forêt  de  basse  altitude. 

Epidendrum  rectopedunculatum  C.  Schweinfurth,  in  Bot.  Mus.  Leafl.  Harvard  Univ. 
11:110  (1 943).  Epidendreae. 

Espèce  collectée  en  un  seul  exemplaire  sur  le  site  de  Petit  Saut  en  1994  (Chiron,  2002). 

Epidendrum  rigidum  Jacquin,  in  Enum.  Syst.  Pi  29  (1760).  Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  cardiophorum  Schltr.  ;  E.  pium  Rchb.  f.  ;  Spathiger  rigidus  (Jacq.)  Small  - 
Description  :  Epiphyte.  Tiges  érigées  de  5-15  cm  sur  un  rhizome  rampant.  Feuilles 
oblongues,  émarginées,  6  x  1,5  cm.  Inflorescence  terminale,  en  racème,  à  fleurs  distiques 
vertes.  Sépales  elliptiques,  obtus,  5  x  2,5  mm  ;  pétales  linéaires,  obtus,  5  x  0,8  cm.  Labelle 
ovale,  obtus,  soudé  à  la  colonne,  de  3  mm  de  diamètre  -  Espèce  disséminée  en  forêt  de  basse 
altitude,  notamment  à  Petit  Saut  et  Saiil. 

Epidendrum  schomburgkii  Lindley,  in  Bot.  Reg.  24  :  mise.  p.  15  (1838).  Epidendreae. 
Syn.  :  Epidendrum  blepharoclinium  Rchb.  f.  ;  E.  fui  gens  Focke  ;  E.  ibaguense  Kunth  var. 
schomburgkii  (Lindl.)  C.  Schweinf.  ;  E.  incisum  Vell.  ;  E.  splendens  Schltr.  -  Description  : 
Epiphyte,  jusqu’à  1  m  de  hauteur.  Tige  cylindrique,  vert  jaune,  enveloppée  de  bractées 
brunâtres.  Inflorescence  terminale,  en  corymbe  d’environ  25  fleurs  rouge  brique  à  orange,  à 
labelle  rouge  et  cal  jaune  orange.  Sépales  et  pétales  lancéolés,  2  x  0,5  cm.  Labelle  trilobé, 
fimbrié,  1  x  1,2  cm  -  Plante  disséminée  en  forêt  ripicole  dans  la  moitié  nord  du  pays. 

Epidendrum  sculptum  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  2:89  (1854).  Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  colonense  Ames  ;  E.  florijugum  Barb.  Rodr.  ;  E.  sculptum  Rchb.  f.  var. 
arevoli  Schltr.  ;  E.  sculptum  Rchb.  f.  var.  linearifolium  Rchb.  f.  ;  Huebneria  yauaperyensis 
auct  non  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  pendant  ou  érigé,  à  rhizome.  Tiges  jusqu’à  50  cm. 
Feuilles  de  4  x  1  cm,  sur  le  haut  des  tiges.  Inflorescence  terminale,  parfois  latérale,  en  racème, 
généralement  de  3  fleurs.  Sépales  et  pétales  verts  à  jaune  vert,  15x3  mm.  Labelle  vert, 
10x5  mm  -  Espèce  connue  des  régions  côtières,  du  Bas-Maroni  à  Cayenne. 


III  (1  )  -  janvier  2003 


Richardiana 


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I 


Epidendrum  secundum  Jacquin,  in  Enum.  Syst.  PI.  29:224  1. 1 37  (1760).  Epidendreae. 
Syn.  :  Amphiglottis  secundo  (Jacq.)  Salisb.  ;  Epidendrum  ensiferum  Rchb.  f.  ;  E.  antioquiense 
Schltr.  ;  E.  arachnoglossum  Rchb.  f.  ;  E.  brachyphyllum  Lindl.  ;  E.  bulkeleyi  Hawkes  ; 
E.  cochlidium  Lindl.  ;  E.  coroicoense  Schltr.  ;  E.  corymbosum  Ruiz  &  Pavon  ;  E.  crassifolium 
Lindl.  ;  E.  cuzcoense  Schltr.  ;  E.  dolichopus  Schltr.  ;  E.  evectum  Hook.  ;  E.  expansion  Rchb.  f.  ; 
E.  fastigiatum  Lindl.  var.  bifidum  Rchb.  f.  ;  E.  fimbria  Rchb.  f.  ;  E.  giroudianum  Rchb.  f.  ; 
E.  gracilicaule  Rchb.  f.  ;  E.  herzogii  Schltr.  ;  E.  inconstans  Ames  ;  E.  lindenii  Lindl.  ; 
E.  longihastatum  Barb.  Rodr.  ;  E.  novogranatense  Rchb.  f.  &  Warsc.  ;  E.  pachyphyllum  Schltr.  ; 
E.  polyschistum  Schltr.  ;  E.  pulcherrimum  Klotzsch  ;  E.  quitensium  Rchb.  f.  -  Description  : 
Epiphyte  ou  savanicole,  du  groupe  des  bambusiformes,  haut  de  20-60  cm,  à  tiges  de  3-10  mm 
de  diamètre.  Leuilles  coriaces,  oblongues-lancéolées,  longues  de  5-12  cm.  Inflorescence 
terminale  en  pseudo-ombelle,  souvent  sur  rameau  secondaire.  Lleurs  de  15-20  mm  de 
diamètre,  roses  avec  une  tache  jaune  ou  blanche  au  centre  du  labelle.  Sépales  lancéolés 
spatulés  ;  pétales  oblongs.  Labelle  trilobé,  arrondi,  subréniforme  ;  lobes  latéraux  denticulés  ; 
lobe  médian  émarginé.  Cal  tétratuberculé  -  Cette  espèce  est  très  variable  (d’où  un  grand 
nombre  de  synonymes,  dont  les  plus  certains  sont  énumérés  ci-dessus)  et  souvent  confondue 
avec  E.  anceps.  Il  semble  toutefois  qu’on  puisse  la  rencontrer  dans  la  forêt  rupicole  du  sud- 
ouest,  notamment  des  montagnes  de  l’Inini. 

Epidendrum  strobiliferum  Reichenbach  f.,  in  Nederl.  Kruidk.  Arch.  4:333  (1858). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  mosenii  Barb.  Rodr.  ;  E.  rodriguesii  Cogn.  ;  E.  strobiliferum  Rchb.  f.  var. 
swartzii  Rchb.  f.  ex  Griseb.  ;  E.  verecundum  Schltr.  ;  Isochilus  ramosus  Locke  ;  Spathiger 
strobiliferus  (Rchb.  f.)  Small.  -  Description  :  Epiphyte.  Tiges  fines,  ramifiées,  2,5  x  4  cm. 
Leuilles  distiques,  oblongues,  2-2,6  x  5  mm.  Inflorescence  terminale  en  racème.  Pleurs 
blanches,  imbriquées  dans  des  bractées  atteignant  les  sépales.  Sépale  dorsal  oblong,  24  x  14  mm  ; 
sépales  latéraux  obliquement  ovales,  28  x  16  mm  ;  pétales  oblancéolés,  tronqués  à  l’apex, 
25  x  8  mm.  Labelle  triangulaire  aigu,  19  x  17  mm  -  Espèce  de  forêt  de  basse  altitude 
disséminée  dans  le  pays,  notamment  à  Petit  Saut,  Satil  et  Inini. 

Epidendrum  strobiloides  Garay  &  Dunsterville,  in  Venez.  Orch.  Illus.  4:104  (1966). 
Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  ramifié.  Leuilles  linéaires,  aiguës,  canaliculées,  15  x  4  mm. 
Inflorescences  terminales  en  racème.  Pleurs  distiques  vertes.  Bractées  montant  jusqu’aux 
sépales.  Sépales  ovales  subaigus,  2  x  1  mm  ;  pétales  linéaires,  émoussés,  renflés  à  la  base, 
2  x  0,3  mm.  Labelle  ovale  subaigu,  1,6  x  1,2  mm  -  Espèce  collectée  notamment  à  Petit  Saut. 

Epidendrum  unguiculatum  (Schweinfurth)  Garay  &  Dunsterville,  in  Venez.  Orch. 
Illus.  6:38  (1976).  Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte,  parfois  terrestre,  bambusiforme,  à  cannes  de  1  m.  Leuilles 
oblancéolées,  aiguës,  coriaces,  vertes  avec  des  traces  de  rouge,  14  x  4,5  cm.  Inflorescence 
terminale  en  racème.  Pleurs  vertes,  avec  labelle  ponctué  de  pourpre  à  la  base,  apex  de  la 
colonne  et  base  du  labelle  blancs.  Sépales  oblancéolés  aigus,  15x5  mm  ;  pétales  filiformes  à 
l’apex  dilaté.  Labelle  trilobé,  convexe,  1  x  1,3  cm  -  Plante  connue  de  Satil  et  des  montagnes 
de  l’Inini  (NY). 

Eriopsis  biloba  Lindley,  in  Bot.  Reg.  33  :  sub  t.  9  (1847).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Eriopsis  colombiana  Schltr.  ;  E.  fuerstenbergii  Kraenzl.  ;  E.  grandibulbosa  Ames  & 
C.  Schweinf.  ;  E.  mesae  Kraenzl.  ;  E.  rhytidobulbon  Lemaire  ;  E.  rotudibulbon  Hook.  ; 
E.  schomburgkii  Rchb.  f.  ;  E.  wercklei  Schltr.  ;  Pseuderiopsis  schomburgkii  Rchb.  f.  - 


20 


Richardiana 


III  (1) -janvier  2003 


Description  :  Epiphyte  ou  terrestre.  Pseudobulbes  subcylindriques-ovoïdes,  longs  de 
14-45  cm,  à  2-4  feuilles,  lancéolées-ovales,  jusqu’à  50  x  8  cm.  Inflorescence  basilaire  de  1  m 
ou  plus.  Jusqu'à  35  fleurs  de  6  cm  de  diamètre.  Tépales  jaune  brun  avec  des  traces  marron. 
Labelle  trilobé,  blanc,  marqué  de  brun  sur  les  lobes  latéraux  et  piqueté  de  marron  foncé  sur  le 
lobe  médian.  Sépales  et  pétales  oblongs-elliptiques,  arrondis  à  l’apex.  Labelle  ovale  ;  lobes 
latéraux  elliptiques,  étalés  ;  lobe  médian  petit,  bilobé,  avec  cal  lamellé  -  Plante  observée 
autour  de  Cayenne  et  vers  Régina,  sur  bancs  de  sable  dans  le  lit  d’un  cours  d'eau. 

Eulopliia  alta  (Linné)  Fawcett  &  Rendle,  in  Fl.  Jam.  1:112  (1910).  Cymbidieae. 

Syn.  :  Cyrtopera  alta  (L.)  Stelhé  ;  C.  longifolia  (H.  B.  &  K.)  Rchb.  f.  ;  C.  polyanthos  Barb. 
Rodr.  ;  C.  Woodfordii  (Sims)  Lindl.  ;  Dendrobium  longifolium  H. B.  &  K.  ;  Eulopliia  longifolia 
(H. B.  &  K.)  Schltr.  ;  E.  woodfordii  (Sims)  Rolfe  ;  Govenia  barbota  Poepp.  &  Endl.  ; 
Limodorum  altum  L.  ;  Maxillaria  longifolia  (H. B.  &  K.)  Lindl.  ;  Xilobium  longifolium  (H. B. 
&  K.)  Lindl.  -  Description  :  Terrestre  de  1,50  m  de  hauteur.  Leuilles  lancéolées,  aiguës, 
1  x  0,1  m.  Inflorescence  érigée,  de  3-4  cm  de  diamètre.  Sépales  lancéolés,  aigus,  jaune  vert  ; 
pétales  lancéolés,  obtus,  plus  courts,  verts  avec  des  traces  de  rose.  Labelle  obscurément  trilobé, 
marron  vers  le  sommet  des  lobes,  jaune  vert  vers  leur  base,  à  apex  et  marges  pourpre  brunâtre 
-  Uniquement  dans  la  zone  côtière  (CAY). 

Galeandra  styllomisantha  (Velloso)  Hoehne,  in  Arch.  Bot.  Est.  Scio  Paulo  n.s.,  f.m. 
2:146  (1952).  Cymbidieae. 

Syn.  :  Galeandra  juncea  Lindl.  ;  Orchis  styllomisantha  Vell.  ;  Phaius  rosellus  Lemaire  - 
Description  :  Terrestre,  jusqu’à  60  cm  de  hauteur.  Pseudobulbes  ovoïdes-piriformes, 
enveloppés  de  gaines  grises.  Feuilles  succulentes,  rigides,  18  x  0,5  cm.  Inflorescence  en 
racème.  Fleurs  roses.  Sépales  et  pétales  oblongs,  à  7  nervures,  10x3  mm.  Labelle  légèrement 
nervuré,  trilobé,  à  lobe  médian  crispé.  Cal  velu  -  Plante  observée  dans  les  savanes  humides 
côtières,  de  Cayenne  à  Iracoubo  (CAY). 

Gongora  atropurpurea  W.  J.  Hooker,  in  Exotic.  Fl.  3:  t.  178  (1827).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Cirrhaea  atropurpurea  (Hook.)  Hort.  ex  Stein  ;  Gongora  maculata  Lindl.  var. 
atropurpurea  (Hook.)  Teuscher  -  Description  :  Epiphyte  à  pseudobulbes  ovoïdes,  à 
2-3  feuilles  lancéolées,  plissées,  trinervurées,  jusqu’à  40  cm  de  longueur.  Inflorescence 
pendante,  de  40-80  cm.  Fleurs  odorantes,  souvent  dans  les  pourpres.  Sépale  dorsal  lancéolé,  à 
marge  recourbée,  jusqu’à  2,5  cm  de  longueur  ;  sépales  latéraux  obliquement  ovales-lancéolés, 
réfléchis,  jusqu’à  3  cm  de  longueur  ;  pétales  à  base  soudée  à  la  colonne,  linéaires-lancéolés, 
de  1  cm  de  longueur.  Labelle  trilobé,  long  de  2,5  cm  ;  lobes  latéraux  triangulaires,  acuminés, 
érigés,  avec  une  protubérance  à  la  base  ;  lobe  médian  hasté  -  Espèce  de  la  zone  côtière 
(notamment  Petit  Saut)  et  de  Saül.  Voir  aussi  ci-après  Gongora  quinquenervis. 

Gongora  nigrita  Lindley,  in  Bot.  Reg.  Mise.  59  (1839).  Maxillarieae. 

Parmi  les  nombreux  spécimens  de  Gongora  collectés  à  Petit  Saut,  27  ont  été  déterminés 
comme  G.  nigrita  (Millet  &  Froidevaux,  1996).  Espèce  parfois  considérée,  à  tort,  comme 
synonyme  de  G.  quinquenervis. 

Gongora  pleiochroma  Reichenbach  f.,  in  Hamb.  Gartenz.  16:421  (1860).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  ovoïdes  de  3-5  cm,  bi  ou  trifoliés.  Feuilles 
elliptiques-lancéolées,  aiguës,  plissées,  jusqu’à  25  x  0,5  cm.  Inflorescence  pendante,  en 
racème,  à  bractées  négligeables.  Fleurs  variables,  jaune  clair,  ponctuées  de  rouge  brun  ou 
de  pourpre.  Sépale  dorsal  lancéolé,  partiellement  soudé  à  la  colonne  ;  sépales  latéraux 
obliquement  triangulaires,  réfléchis  ;  pétales  linéaires-lancéolés,  filiformes  à  l'apex. 
Hypochile  plat  au-dessous,  sillonné  au-dessus  ;  mésochile  long,  filiforme  avec  une  corne 


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Richardiana 


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orientée  à  90°  du  labelle  ;  épichile  conique  à  l’apex  réfléchi  -  Parmi  les  spécimens  de  Gongora 
collectés  à  Petit  Saut,  37  ont  été  déterminés  comme  G.  pleiochroma  (Millet  &  Froidevaux, 
1996).  Observée  également  dans  l’Inini  et  à  Saiil.  Christenson  (1977)  précise  que  l’espèce  a 
été  nommée  à  tort  G.  maculata  Lindl.  alors  qu’elle  en  diffère  par  un  hypochile  au  dessous  plat. 

Gongora  quinquenervis  Ruiz  &  Pavon,  in  Syst.  Veg.  1  :  227  (1798).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Gongora  boothgiana  Rchb.  f.  ;  G.  bufonia  Lindl.  ;  G.  fulva  Lindl.  ;  G.  irrorata  Hoffsgg.  ; 
G.  jenischii  Rchb.f.  ;  G.  leucochila  Lemaire  ;  G.  odoratissima  Lemaire  ;  G.  powelli  Schltr.  ; 
G.  quadricomis  Rchb.  f.  ;  G.  retorsa  Rchb.  f.  ;  G.  shepherdii  Rchb.  f.  ;  G.  superflua  Rchb.  f.  ; 

G.  tricolor  Rchb.  f.  ;  G.  unicolor  Schltr.  ;  G.  vitellina  Rchb.  f.  -  Description  :  Aspect 
végétatif  semblable  à  G.  atropurpurea ,  mais  plante  plus  vigoureuse,  à  feuilles  pentanervurées 
sur  leur  face  inférieure  (d’où  l’épithète  spécifique).  Inflorescences  de  1  m  ou  moins.  Fleurs 
variant  des  jaunes  aux  rouges  et  aux  bruns,  souvent'avec  des  taches  rouge  brun  -  Une  certaine 
confusion  règne  entre  les  trois  espèces  G.  atropurpurea,  G.  nigrita  et  G.  quinquenervis.  Autant 
nous  pouvons  confirmer  la  présence  des  deux  premières  dans  la  basse  vallée  du  Sinnamary, 
autant  nous  n’avons  pas  rencontré  la  dernière.  Cremers  &  Hoff  (1992)  indiquent  sa  présence 
dans  la  moitié  nord  de  la  Guyane. 

Habenaria  Wildenow 

Les  publications  concernant  les  espèces  présentes  en  Guyane  sont  généralement  des  plus 
succintes,  imprécises  quant  à  la  description  ou  la  localisation  (souvent  une  simple  citation  par 
un  seul  auteur).  Pour  les  espèces  que  nous  n’avons  pas  observées  nous-mêmes,  ces 
publications  n’établissent  pas  de  façon  certaine  leur  présence  en  Guyane.  De  même,  le 
matériel  d’herbier  conservé  à  Paris  (P)  ne  permet  pas  de  tirer  de  conclusion  indiscutable. 

Habenaria  goyazensis  Cogniaux,  in  Fl.  Bras.  3(4):77  (1893).  Orchideae. 

Connu  d’un  spécimen  récolté  à  l’ouest  de  Sinnamary  et  conservé  à  l’herbier  de  Cayenne. 

Habenaria  leaoana  Schlechter,  in  Beih.  Bot.  Centralbl.  42(1 1):72  (1925).  Orchideae. 

En  Guyane,  observé  uniquement  dans  les  savanes  côtières.  Le  matériel  d’herbier  (P)  classé 
sous  Habenaria  sprucei  Cogn.  l’est  sous  l’hypothèse  que  H.  leaoana  est  synonyme  de 

H.  sprucei,  ce  que  nous  contestons. 

Habenaria  leprieurii  Reichenbach  f.,  in  Linnaea  19:376  (1846).  Orchideae. 

Syn.  :  Habenaria  heptadactyla  Rchb.  f.  ;  H.  viridiaurea  Lindl.  ex  Kraenzl.  -  Description  : 
Terrestre,  jusqu’à  60  cm  de  hauteur,  à  1  ou  2  tiges.  Feuilles  de  8  x  0,4  cm.  Inflorescence 
terminale.  Sépales  jaune  vert,  5x2  mm  ;  pétales  blancs,  14  x  0,6  mm,  divisés  en  2  branches. 
Labelle  trilobé  jaune  vert.  Eperon  jaune  vert,  long  de  1,5  mm  -  Présent  du  Panama  à  la 
Guyane.  En  Guyane,  observé  uniquement  dans  les  savanes  côtières. 

Habenaria  longicauda  W.  J.  Hooker,  in  Bot.  Mag.  t.  2957  (1830).  Orchideae. 
Description  :  Terrestre  haute  de  1,30  m.  Inflorescence  terminale.  5-16  fleurs  jaune  vert  pâle. 
Sépales  de  2  x  1  cm  ;  pétales  longs  de  3  cm,  divisés  en  2.  Labelle  trilobé,  vert  pâle,  de  8-10  mm, 
à  éperon  crème,  filiforme,  de  20  cm  -  En  Guyane,  uniquement  dans  la  zone  côtière  (CAY). 

Habenaria  longicauda  W.  J.  Hooker  subsp.  ecalcarata  Snuverink  &  Westra,  in 

Act.  Bot.  Neerl.  30(3):237  (1981).  Orchideae. 

Description  :  Plante  presque  identique  à  la  précédente,  mais  sans  éperon  -  Endémique  du 
plateau  guyanais.  En  Guyane,  récolté  seulement  dans  les  marais  de  Kaw  (CAY). 


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Richardiana 


III  (1) -janvier  2003 


Habenaria  platydactyla  Kraenzlin,  in  Kongl.  Svenska  Vetenskapsakad.  Handl.  46(1 0):9 
(1911).  Orchideae. 

Cette  espèce,  dont  le  type  est  originaire  du  Brésil,  est  inscrite  sur  la  liste  des  espèces  dont  la 
protection  en  Guyane  est  proposée  par  Hoff  et  al.  (2002). 

Habenaria  pratensis  (Lindley)  Reichenbach  f.,  in  Linnaea  22,  813  (1849).  Orchideae. 
Syn.  :  Bonatea  pratensis  Lindl.  ;  Orchis  pratensis  (Lindl.)  Salzm.  &  Lindl.  -  Description  : 
Terrestre  jusqu’à  50  cm  de  hauteur.  5-8  feuilles  trinervurées,  25  x  1,5  cm.  4-1 1  fleurs  jaunes  à 
vertes,  à  bractées  longues  de  4  cm.  Sépale  dorsal  de  1 1  x  8  mm,  à  5  nervures  ;  sépales  latéraux 
réfléchis,  longs  de  8  mm  ;  pétales  de  même  longueur,  bifides,  à  base  blanche.  Labelle  trilobé, 
14  x  2  mm,  à  base  blanche.  Eperon  linéaire  de  2  cm  -  Espèce  majoritairement  brésilienne, 
observée  en  Guyane  uniquement  dans  les  marais  sublittoraux  (CAY). 

Habenaria  repens  Nuttal,  in  Gen.  Am.  2:190  (1818).  Orchideae. 

Syn.  :  Habenaria  maxillaries  Rchb.  f.  ;  H.  nutallii  Small  ;  H.  palustris  Acuna  ; 
H.  polygonoides  Schltr.  ;  H.  pseudorepens  Schltr.  ;  H.  radicans  Griseb.  ;  H.  repens  Nutt. 
var.  gracilis  Luedew.  &  Hoehne  ;  H.  sampaioana  Schltr.  ;  H.  tricuspis  A.  Rich.  ;  Mesicera 
repens  (Nutt.)  Raf.  ;  Orchis  repens  (Nutt.)  Raf.  ;  Platanthera  foliosa  Brongniart  ;  P.  repens 
(Nutt.)  Wood  -  Description  :  Terrestre,  jusqu’à  1  m  de  hauteur.  Feuilles  longues  de  1 1  cm,  à 
5  nervures  dont  1  centrale.  Inflorescence  terminale  en  racème.  Sépales  verts,  7x4  mm,  à 
5  veines  ;  pétales  jaunes,  en  dégradés  de  blanc  vers  la  base,  filiformes  et  bifides.  Labelle 
trilobé,  jaune  vert.  Eperon  vert,  long  de  4  cm  -  Espèce  très  largement  répandue  ;  en  Guyane, 
observée  seulement  dans  les  marais  de  Kaw. 

Habenaria  rodeiensis  Barbosa  Rodrigues,  in  Gen.  Sp.  Orchid.  2:256  (1882).  Orchideae. 
Syn.  :  Habenaria  corcovadensis  Kraenzl.  -  Description  :  Terrestre,  jusqu’à  1  m  de  hauteur. 
Feuilles  caulinaires,  12  x  1,5  cm.  Inflorescence  terminale  en  racème.  Fleurs  vertes,  de  4  cm  de 
diamètre,  entourées  de  bractées.  Sépale  dorsal  ovale,  concave,  à  l’apex  tronqué  ;  sépales 
latéraux  obliques,  lancéolés,  aigus,  réfléchis  ;  pétales  bilobés,  le  lobe  supérieur  large  et 
falciforme,  le  lobe  inférieur  linéaire.  Labelle  long  de  12  mm,  à  3  lobes  linéaires.  Eperon 
oblong,  long  de  5  cm  -  Très  largement  répandu  en  Amérique  Centrale  et  du  Sud.  En  Guyane, 
en  lisière  forestière  sur  la  côte  et  à  Satil  (CAY,  NY). 

Habenaria  rodriguezii  Cogniaux,  in  Fl.  Bras.  3(4):42  t.  7  fig.  3  (1893).Orchideae. 

Syn.  :  Habenaria  muricata  Barb.  Rodr.  -  En  Guyane,  uniquement  sur  la  montagne  de  la  Trinité. 

Habenaria  setacea  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orchid.  PI.  312  (1835).  Orchideae. 

Uniquement  en  zone  côtière  (CAY). 

Habenaria  seticauda  Lindley  ex  Bentham,  in  Hook.  London  Journ.  Bot.  2:673  (1843). 
Orchideae. 

Connu  par  un  spécimen  de  l’herbier  L.  C.  Richard,  collecté  à  Cayenne  (Cremers  &  Hoff,  1992). 

Habenaria  trifida  Humboldt,  Bonpland  &  Kunth,  in  Nov.  Gen.  Sp.  PI.  1:330  (1816). 
Orchideae. 

Syn.  :  Bonatea  pauciflora  Lindl.  ;  Habenaria  caracasana  Schltr.  ;  H.  cancana  Schltr.  ; 
H.  dentirostris  Pabst  ;  H.  duckeana  Schltr.  ;  H.  endresiana  Schltr.  ;  H.  flexa  Rchb.  f.  ex 
Kraenzl.  ;  H.  gehrtii  Hoehne  &  Schltr.  ;  H.  kuhlmannii  Schltr.  ;  H.  lehmanniana  Kraenzl.  ; 


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H.  pauciflora  (Lindl.)  Rchb.  f.  ;  H.  pickelii  Hoehne  ;  H.  setifera  Lindl.  ;  H.  smithii  Schltr.  ; 

H.  spaîhacea  A.  Rich.  &  Gai.  -  Description  :  Terrestre  de  70  cm  de  hauteur  aux  racines 
velues.  4-8  feuilles  de  9  x  1,5  cm.  Inflorescence  terminale.  Sépales  verts,  jusqu’à  1  cm  de 
longueur  ;  pétales  crème,  blancs  à  la  base,  bifides,  longs  de  1,3  cm.  Labelle  trilobé  crème. 
Eperon  long  de  3-12  cm  -  Plante  très  commune  ;  en  Guyane,  dans  les  marais  côtiers. 

Ionopsis  satyrioides  (Swartz)  Reichenbach  f.,  in  Walp.  Ann.  6:683  (1863).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Cybelion  îeres  (Lindl.)  Steudel  ;  C.  testiculatum  (Sw.)  Sprengel  ;  Dendrobium 
testiculatum  Sw.  ;  Epidendrum  satyrioides  Sw.  ;  Ionopsis  pulchella  Griseb.  ;  /.  pusilla  Barb. 
Rodr.  ;  /.  teres  Lindl.  ;  I.  testiculata  (Sw.)  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte  sans  pseudobulbes, 
à  feuilles  cylindriques  de  8  x  0,4  cm.  Inflorescence  simple  ou  ramifiée,  plus  courte  que  les 
feuilles,  en  panicule.  Pleurs  campanulées,  blanches,  veinées  de  pourpre  ;  labelle  blanc  avec 
2  rayures  pourpres.  Sépales  lancéolés,  aigus,  6x2  mm  ;  pétales  elliptiques,  aigus,  5,5  x  1,8  mm. 
Labelle  flabelliforme,  apiculé,  5,5  x  2,5  mm  -  Espèce  de  la  région  de  Saül  (CAY). 

Ionopsis  utricularioides  (Swartz)  Lindley,  in  Coll.  Bot.  t.  39-A  (1821).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Cybelion  pallidiflorum  (Hook.)  Sprengel  ;  C.  tenerum  (Lindl.)  Steudel  ;  C.  utriculariae 
Sprengel  ;  Dendrobium  utricularioides  Sw.  ;  Epidendrum  calcaratum  Séssé  &  Mocino  ; 
E.  utricularioides  Sw.  ;  Lantha  pallidoflora  Hook.  ;  Ionopsis  gardneri  Lindl.  ;  I.  pallidiflora 
(Hook)  Lindl.  ;  I.  paniculata  Lindl.  ;  1.  pulchella  Kunth  ;  I.  tenera  Lindl.  ;  I.  zonalis  Lindl.  & 
Paxt.  -  Description  :  Epiphyte  jusqu'à  15x2  cm.  Inflorescence  en  panicule.  Pleurs  variables, 
du  pourpre  au  rose  ou  au  blanc.  Labelle  lilas,  normalement  strié  de  pourpre.  Sépale  dorsal  de 
6x2  mm  ;  sépales  latéraux  de  6  x  1,5  mm  ;  pétales  de  6  x  3  mm.  Labelle  de  1,5  x  1,7  cm. 
Colonne  verte  -  Plante  observée  surtout  vers  Saint-Laurent  du  Maroni,  à  Petit  Saut  et  sur 
l’Acarouany. 

Isochilus  linearis  (Jacquin)  R.  Brown,  in  Ait.  Hort.  Kexv.,  ed.  2, 5:209  (1813).  Epidendreae. 
Syn.  :  Cymbidium  lineare  (Jacq.)  Sw.  ;  Epidendrum  lineare  Jacq.  ;  Isochilus  brasiliensis  Schltr.  ; 

I.  Icmglassei  Schltr.  ;  I.  latibracteatus  A.  Rich.  &  Gai.  ;  I.  leucanthus  Barb.  Rodr.  ;  I.  linearis 
(Jacq.)  R.  Br.  var.  leucanthus  Cogn.  ;  7.  pauciflorus  Cogn.  ;  I.  peruviana  Schltr.  ;  Leptothrium 
lineare  (Jacq.)  Kunth  -  Description  :  Epiphyte  à  tiges  de  40  cm,  érigées,  sur  rhizome 
rampant.  Peuilles  distiques,  linéaires,  obliquement  émarginées,  4  x  0,3  cm.  Inflorescence 
terminale  en  racème  de  8  cm.  Pleurs  tubulaires  rose  pourpre,  à  labelle  pourpre  foncé.  Sépale 
dorsal  lancéolé,  8,5  x  3  mm  ;  sépales  latéraux  semblables  au  dorsal,  longs  de  9  mm,  soudés 
sur  4,5  mm  ;  pétales  en  truelle,  8x3  mm.  Labelle  linéaire-oblong,  étroit  au  centre,  8x2  mm 
*-  Observé  sur  le  Mont  Galbao  et  les  montagnes  de  l'Inini. 

Jacquiniella  globosa  (Jacquin)  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg.  Beih.  7:124 
(1920).  Epidendreae. 

Syn.  :  Cymbidium  globosum  (Jacq.)  Sw.  ;  Epidendrum  garaldoi  Porto  &  Brade  ;  E.  globosum 
Jacq.  ;  Isochilus  globosum  (Jacq.)  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte  de  15  cm  de  hauteur. 
Peuilles  cylindriques,  distiques,  recourbées,  25  x  1  mm.  Inflorescence  terminale.  Pleurs  vert 
jaune,  longues  de  5  mm  environ.  Sépales  oblongs,  renflés  et  soudés  à  la  base  du  labelle  ; 
pétales  similaires.  Labelle  trilobé,  soudé  à  la  base  de  la  colonne,  2,5  x  1 ,5  mm  -  Plante  connue 
des  montagnes  et  inselberg  du  centre  (notamment  à  Saül-Inini)  et  de  Petit  Saut. 


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Richardiana 


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Jacquiniella  teretifolia  (Swartz)  Britton  &  Wilson,  in  Sci.  Surv.  Porto  Rico  &  Virgin 
Islands  6:340  (1926).  Epidendreae. 

Syn.  :  Cymbidium  teretifolium  Sw.  ;  Epidendrum  subuliferum  Schltr.  ;  E.  teres  Rchb.  f.  ; 
E.  teretifolium  Sw.  ;  Isochilus  teretifolius  (Sw.)  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte,  parfois 
terrestre,  jusqu’à  60  cm  de  hauteur.  Tiges  arquées,  comprimées  à  l’apex.  Feuilles  cylindriques, 
de  5  cm  de  longueur.  Inflorescence  terminale  uniflore.  Fleurs  jaune  vert.  Sépales  lancéolés, 
longs  de  1  cm  ;  pétales  spatulés,  longs  de  6  mm.  Labelle  partiellement  soudé  à  la  colonne, 
linéaire,  renflé  au  centre,  de  6  mm  de  long  -  Connue  des  Grandes  Antilles,  d’Amérique 
centrale  et  du  Venezuela,  cette  espèce  a  été  récoltée  pour  la  première  fois  en  Guyane  en  forêt 
submontagnarde  à  plus  de  700  m  d'altitude  dans  l'Inini  (Cremers  &  Hoff,  1992). 

Kefersteinia  lafontainei  Senghas  &  Gerlach,  in  Die  Orchideen  4 1  (2):47  (1990).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux  sur  rhizome  court.  Feuilles  linéaires,  aiguës,  distiques, 
coriaces,  12x1  cm  ou  moins.  Inflorescence  basilaire,  uniflore,  longue  de  3  cm.  Fleur  blanche, 
de  2  cm  de  diamètre.  Sépales  lancéolés,  14x6  mm  ou  moins  ;  sépales  latéraux  obliquement 
falciformes  ;  pétales  obliquement  lancéolés,  aigus,  12x6  mm.  Labelle  ovale,  à  bord  érodé, 
ondulé,  réfléchi  transversalement,  large  de  13  mm.  Cal  quadrilobé  -  Plante  observée  en  zone 
centrale,  notamment  à  Saül-Inini,  ainsi  qu'à  Petit  Saut  avec  13  spécimens.  Antérieurement,  des 
spécimens  guyanais,  mal  identifiés,  ont  été  enregistrés  sous  les  noms  de  K.  lactea  (Rchb.  f.) 
Schltr.  et  K.  pusilla  (C.  Schweinf.)  C.  Schweinf.,  ce  dernier  étant  plutôt  originaire  de  l'ouest 
de  l’Amérique  du  Sud. 

Kegeliella  houtteana  (Reichenbach  f.)  L.  O.  Williams,  in  Ann.  Missouri  Bot.  Gard. 
29:347  (1942).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Kegelia  houtteana  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  ovoïdes, 
comprimés,  anguleux,  2  x  1,5  cm.  Feuilles  elliptiques-lancéolées,  plissées,  jusqu'à  13x5  cm. 
Inflorescence  pendante  en  racème,  avec  rachis  et  dos  des  sépales  pubescents,  rougeâtres. 
Fleurs  jaune  pâle,  aux  tépales  transversalement  rayés  de  rouge.  Labelle  taché  de  rouge.  Sépales 
lancéolés,  concaves,  longs  de  12-16  mm  ;  pétales  lancéolés,  plus  courts.  Labelle  long  de 
9-11  mm,  trilobé  ;  lobes  latéraux  érigés  ;  lobe  médian  souvent  triangulaire  -  Collecté  à  Satil, 
observé  vers  Maripasoula  et  Cayenne.  Présence  douteuse  (et  rare)  à  Petit  Saut. 

Koellensteinia  carraoensis  Garay  &  Dunsterville,  in  Venez.  Orch.  Illustr.  6:166  (1976). 
Maxillarieae. 

Description  :  Terrestre  ou  lithophyte,  unifoliée.  Feuille  lancéolée,  aiguë,  plissée,  35  x  7  cm. 
Inflorescence  érigée,  en  racème.  Fleurs  subcampanulées,  de  3  cm  de  diamètre,  blanc  verdâtre, 
lobes  latéraux  du  labelle  blancs,  tachés  de  pourpre.  Sépale  dorsal  lancéolé,  aigu  ;  sépales 
latéraux  obliquement  ovales,  aigus  ;  pétales  elliptiques,  aigus.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux 
érigés  ;  lobe  médian  ovale-réniforme  -  Observé  dans  la  région  de  Saiil  et  d'Inini,  mais 
également  dans  la  partie  basse  de  la  Montagne  de  Kaw. 

Koellensteinia  graminea  (Lindley)  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  4:323  (1856). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Aganisia  graminea  (Lindl.)  Benth.  &  Hook.  ;  Maxillaria  graminea  Lindl.  ;  Promenaea 
graminea  (Lindl.)  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte  subacaule.  Feuilles  linéaires,  distiques, 
jusqu'à  25  x  0,6  cm,  entourées  de  bractées.  Inflorescence  basilaire,  en  racème.  Fleurs 
subcampanulées,  2-3  cm  de  diamètre,  blanches  en  dégradés  de  vert  vers  le  centre,  aux  diverses 
pièces  rayées  de  pourpre  sur  leur  moitié  supérieure.  Sépales  et  pétales  lancéolés,  subaigus. 
Labelle  trilobé,  long  de  6  mm,  sur  un  long  pied  de  colonne,  à  lobe  médian  réniforme  -  Observé 
dans  les  montagnes  du  centre  et  du  nord-est,  notamment  vers  Saiil. 


III  (1) -janvier  2003 


Richardiana 


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Koellensteinia  keïlneriana  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  2:17  (1854).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Aganisia  kellnericina  (Rchb.  f.)  Benth.  ;  Warrea  graveolens  hort.  -  Description  : 
Terrestre  à  tiges  quadrangulaires  ou  cylindriques.  Feuilles  linéaires-lancéolées,  plissées, 
45  x  20  cm.  Inflorescence  érigée,  en  racème,  de  60  cm  de  hauteur.  Fleurs  de  25  mm  de 
diamètre,  vertes,  à  labelle  blanc,  transversalement  rayé  de  pourpre  lavande.  Sépales  et  pétales 
elliptiques-lancéolés,  concaves,  les  pétales  un  peu  plus  petits  que  les  sépales.  Labelle  trilobé  ; 
lobes  latéraux  érigés,  presque  triangulaires  ;  lobe  médian  concave,  transversalement  réniforme 

-  Observé  sur  les  montagnes  de  la  Trinité  et  sur  le  Sommet  Tabulaire  (CAY). 

Lepanthes  cremersii  C.  Luer,  in  Adansonia,  ser.  3  21(1  ):63  (1999).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte.  Feuilles  coriaces.  Gaines  foliaires  ciliées.  Inflorescences  courtes,  en 
racème,  distiques,  naissant  à  l’arrière  des  feuilles.  Sépales  et  pétales  ovés.  Labelle  bilobé,  avec 
un  appendice  externe  bisegmenté  et  pubescent  -  Le  spécimen-type  a  été  collecté  en  1997  sur 
le  Mont  Chauve,  à  une  altitude  de  100  m. 

Lepanthes  helicocephala  Reichenbach  f.,  in  Xenia  Orchid.  1:150  (1856).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte.  Tiges  filiformes  longues  de  4-8  cm,  entourées  de  bractées  tubulaires, 
ciliées  au  sommet.  Feuilles  ovales,  obtuses,  jusqu’à  4,5  x  3  cm.  Inflorescences  en  racème, 
naissant  à  la  base  des  feuilles.  Fleurs  de  10x5  mm,  à  sépales  orange,  à  pétales  jaune  orange  et 
à  labelle  rouge.  Sépale  dorsal  lancéolé,  subaigu  ;  sépales  latéraux  obliquement  ovales,  aigus  ; 
pétales  bilobés,  réniformes.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  érigés,  entourant  la  colonne  ;  lobe 
médian  formant  une  protubérance  miniature  -  Espèce  observée  en  forêt  de  basse  altitude  en 
zone  côtière,  notamment  à  Petit  Saut,  et  à  Saül-Inini. 

Lepanthes  wageneri  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  3  :  70  (1855).  Epidendreae. 

Observé  à  Saiil  en  1993,  par  le  deuxième  auteur. 

Ligeophila  peterana  (Cogniaux)  Garay,  in  Bradea  2(28):  195  (1977).  Crachideae. 

Syn.  :  Phy surus  peteranus  Cogn.  -  Description  :  Terrestre  à  rhizome  rampant.  Feuilles 
lancéolées,  aiguës,  pétiolées,  jusqu’à  17x4  cm.  Inflorescence  terminale  en  racème.  Fleurs 
brunâtres,  de  moins  de  2  cm  de  diamètre,  entourées  de  bractées.  Sépales  et  pétales  lancéolés. 
Labelle  trilobé,  avec  un  éperon  de  13  mm  à  sommet  épaissi  ;  lobes  latéraux  falciformes  et 
érigés  ;  lobe  médian  en  forme  de  cloche  -  Plante  observée  à  Saül-Inini  (NY). 

Liparis  nervosa  (Thunberg  ex  Murray)  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orchid  PI.  26  (1830). 

Malaxideae. 

Syn.  :  parmi  les  très  nombreux  synonymes  de  cette  espèce  très  largement  répandue,  citons 
Epidendrum  nervosum  Thunb.  ;  Leptorchis  elcita  (Lindl.)  O.  Kuntze  ;  Liparis  alata  Scheidw.  ; 
L.  bituberculata  Lindl.  ;  L.  elata  Lindl.  var.  mandata  Barb.  Rodr.  ;  L.  elata  Lindl.  var.  latifolici 
Ridley  ;  L.  elata  Lindl.  var.  longifolia  Cogn.  ;  L.  elata  Lindl.  var.  purpurascens  Regel  ;  L.  elata 
Lindl.  var.  rufina  Ridley  ;  Ophrys  nervosa  Thunberg  ;  Sturmia  bituberculata  (Lindl.)  Rchb.  f. 

-  Description  :  Terrestre.  Pseudobulbes  entourés  par  la  base  des  vieilles  feuilles.  Feuilles 
minces,  ovales,  aiguës,  jusqu’à  20  x  7  cm.  Pédoncule  long  de  40  cm  ou  moins.  Inflorescence 
érigée,  en  racème.  Fleurs  de  moins  de  1 ,5  cm  de  diamètre.  Sépales  oblongs,  verts,  parfois  avec 
des  traces  de  rose  ;  pétales  linéaires,  vert  pâle.  Labelle  vert,  à  l’apex  bilobé,  marron  -  Deux 
récoltes  faites  au  Mont  Saint-Marcel  (CAY). 


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Lockhartia  imbricata  (Lamarck)  Hoehne,  in  Arq.  Bot.  Estado  Sao  Paulo  n.s.,  f.m., 
2:139  (1952).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Epidendrum  imbricatum  Lam.  ;  Fernandezia  elegans  (Hook.)  Lodd.  ;  Lockhartia 
elegans  Hook.  ;  L.  weigeltii  Rchb.  &  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte.  Tiges  pendantes, 
longues  de  25  cm  ou  plus,  à  feuilles  distiques  se  chevauchant,  longues  de  moins  de  2  cm. 
Fleurs  solitaires,  jaune  vif  avec  des  taches  brunes  sur  la  labelle.  Sépales  ovales,  aigus,  réfléchis  ; 
pétales  oblongs,  tronqués  à  l'apex.  Labelle  trilobé,  lobes  latéraux  orientés  à  90°  par  rapport  au 
lobe  médian,  ce  dernier  panduriforme  à  bords  irrégulièrement  ondulés  -  Commun  dans  les 
3/4  nord  du  pays. 

Lophiaris  lanceana  (Lindley)  Braem,  in  Schlechteriana  4(1-2):  17  (1993).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Lophiaris  fragrans  Raf.  ;  Onciclium  lanceanum  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte.  Petits 
pseudobulbes.  Feuilles  coriaces,  vert  sombre,  ponctuées  de  pourpre,  50  x  12  cm.  Inflorescence 
de  40  cm,  d'une  vingtaine  de  fleurs  de  5  cm  de  diamètre.  Sépales  et  pétales  jaune  brun, 
maculés  de  rouge  brun  ;  labelle  pourpre  ou  rose,  parfois  blanc.  Sépale  dorsal  elliptique,  aigu  ; 
sépales  latéraux  elliptiques-lancéolés  ;  pétales  obliquement  elliptiques.  Labelle  trilobé,  à  lobe 
médian  spatulé  -  Pour  la  Guyane,  connu  dans  le  bassin  du  Maroni  et  sur  FAcarouany. 

Lophiaris  nana  (Lindley)  Braem,  in  Schlechteriana  4(1-2):  19  (1993).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Onciclium  ncinum  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  réduits.  1  feuille  par 
pousse,  de  13x4  cm,  plus  ou  moins  ponctuée  de  pourpre.  Inflorescence  basilaire,  pendante. 
Fleurs  légèrement  campanulées.  Tépales  jaune  brun,  maculés  de  rouge  brunâtre,  spatulés, 
obtus  à  arrondis.  Labelle  jaune,  obscurément  trilobé,  long  de  8  mm  ;  lobes  latéraux  réduits, 
auriculés  ;  lobe  médian  réniforme,  émarginé,  large  de  8,5  mm  -  Localisé  dans  la  région  de 
Saül. 

Lycaste  macrophylla  (Poeppig  &  Endlicher)  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  29:  mise. 
14  (1843).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Lycaste  dowiana  Endres  &  Rchb.  f.  ;  L.  filomenoi  Schltr.  ;  L.  neglecta  Schltr.  ;  L.  plana 
Lindl.  ;  Maxillaria  macrophylla  Poepp.  &  Endl.  ;  M.  phyllomega  Steudel  -  Description  : 
Epiphyte.  Pseudobulbes  ovoïdes,  8  x  2,5  cm,  bi  ou  trifoliés.  Feuilles  caduques,  oblancéolées, 
plissées,  trinervurées,  jusqu’à  55  x  1 1  cm.  Inflorescence  uniflore,  pédicelle  de  moins  de  10  cm. 
Fleurs  de  10-12  cm  de  diamètre.  Sépales  vert  olive  avec  des  traces  de  rose  vers  l’extérieur, 
4x2  cm  ;  pétales  blancs,  plus  courts.  Labelle  blanc,  avec  2  lignes  de  points  roses,  trilobé,  long 
de  près  de  4  cm  -  Plante  des  forêts  humides  du  centre  et  du  sud-ouest. 

Macradenia  lutescens  R.  Brown,  in  Bot.  Reg.  8:  t.  612  (1822).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Macradenia  surinamensis  Rchb.  f.  &  Wullschl.  ;  M.  triandrci  Lindl.  ;  Rhynchadenia 
cubensis  A.  Rich.  -  Description  :  Epiphyte  à  pseudobulbes  comprimés,  unifoliés,  longs  de 
5  cm.  Feuilles  lancéolées,  12x2  cm.  Inflorescence  basilaire,  pendante,  en  racème.  Fleurs  de 
2-3  cm  de  diamètre.  Sépales  et  pétales  verts,  devenant  marron  à  l’apex  ;  labelle  rose,  veiné  ou 
ponctué  de  rose  plus  foncé,  avec  un  lobe  médian  blanc  à  la  base,  verdâtre  à  l’apex.  Sépales  et 
pétales  lancéolés-oblongs.  Labelle  obscurément  trilobé  ;  lobes  latéraux  érigés  ;  lobe  médian 
linéaire,  long  de  4  mm  -  Rares  observations  sur  la  montagne  de  la  Trinité,  vers  Cayenne  et  à 
Petit  Saut. 


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Macroclinium  wullschlaegelianum  (Focke)  Dodson,  in  Icon.  PI.  Trop.  10:t.939  (1984). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Notylia  wullschlaegeliana  Focke  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes 
comprimés,  enveloppés  dans  des  bractées  foliaires.  Feuilles  en  éventail,  vert  foncé,  ponctuées 
de  brun,  30  x  5  mm.  Inflorescence  érigée  ou  arquée,  en  racème,  longue  de  5  mm.  Sépales 
translucides,  jaune  vert,  5  x  1  mm  ;  pétales  translucides,  blancs,  ponctués  de  pourpre, 
4  x  1  mm.  Labelle  blanc,  ponctué  de  pourpre  entre  les  lobes  latéraux.  Colonne  filiforme, 
jaune  et  anthère  rose  orange  -  Spécimens  récoltés  sur  les  Monts  Atachi-Bakka  (CAY). 

Malaxis  excavata  (Lindley)  O.  Kuntze,  in  Revis.  Gen.  PI.  2:673  (1891).  Malaxideae. 
Syn  .  :  Cheiropterocephalus  sertuliferus  Barb.  Rodr.  ;  Epidendrum  umbellatum  Vell.  ;  Malaxis 
maguirei  C.  Schweinf.  ;  M.  caracasana  (Klotzsch)  Kuntze  ;  M.  carpinterae  (Schltr.)  Ames  ; 
M.  hastilabia  (Rchb.  f.)  Kuntze  ;  M.  lankesteri  Ames  ;  M.  maxom  Ames  ;  M.  simillima  Kuntze  ; 
M.  uncinata  Ames  &  Schweinf.  ;  Microstylis  caracasana  Klotzsch  ;  M.  carpinterae  Schltr.  ; 
M.  excavata  Lindl.  ;  M.  hastilabia  Rchb.  f.  ;  M.  muelleri  Schltr.  ;  M.  ottonis  Schltr.  ; 
M.  paranaensis  Schltr.  ;  M.  quadrangularis  Cogn.  ;  M.  sertulifera  Schltr.  ;  M.  simillima  Rchb.  f.  ; 
M.  spiralipetala  Cogn.  -  Description  :  Plante  terrestre  haute  de  4-40  cm,  bifoliée.  Feuilles 
gris  vert,  7  x  3,5  mm,  à  bord  ondulé.  Inflorescence  en  ombelle.  Fleurs  de  moins  de  3  mm  de 
diamètre.  Sépales  et  pétales  blancs  à  verts.  Fabelle  blanc,  généralement  plus  long  que  les 
tépales.  Colonne  très  courte  -  Récolté  uniquement  dans  la  région  de  Saül,  jusqu’aux 
montagnes  de  l’Inini  (CAY,  NY). 

Masdevallia  cuprea  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  29:  mise.  81  (1843  [1845]).  Epidendreae. 
Syn.  :  Masdevallia  cayennensis  Rchb.  f.  ;  M.  hepatica  Fuer  -  Description  :  Terrestre  ou 
épiphyte.  Feuilles  oblongues-spatulées,  coriaces,  longues  de  5-15  cm.  Inflorescences  érigées, 
en  racème.  Fleurs  tubulaires,  brun  rougeâtre,  la  partie  libre  du  sépale  dorsal,  les  pétales  et  le 
labelle  jaunes,  ponctués  de  rouge.  Sépale  dorsal  partiellement  soudé  aux  sépales  latéraux,  se 
terminant  par  une  queue.  Pétales  et  labelle  oblongs,  les  premiers  tridentés,  le  second  resserré 
en  son  centre  -  Disséminé  dans  le  nord  du  pays,  y  compris  la  région  de  Saül.  Une  quinzaine 
de  spécimens  ont  été  récoltés  à  Petit  Saut  ...  sous  le  nom  de  M.  guttidata  Rchb.  f.,  puis 
M.  norcie. 

Masdevallia  lansbergii  Reichenbach  f.,  in  Ned.  Kruidk.  Arch.  4:317  (1858).  Epidendreae. 
Syn.  :  Masdevallia  bcmgii  Schltr.  ;  Physosiphon  bangii  (Schltr.)  Garay  ;  P.  landsbergii 
(Rchb.  f.)  F.  O.  Wms.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux  de  5-7  cm  de  hauteur.  Feuilles 
oblancéolées,  longues  de  4-6  cm.  Inflorescences  à  fleurs  solitaires  moins  longues  que  les 
feuilles.  Fleurs  tubulaires.  Sépales  subégaux,  partiellement  connés  ;  pétales  oblongs.  Labelle 
trilobé  ;  lobes  latéraux  de  2  mm,  érigés  sur  5  mm  ;  lobe  médian  légèrement  spatulé,  à 
l’extrémité  finement  dentée  -  Récolté  uniquement  dans  la  région  de  Saül  (CAY). 

Masdevallia  minuta  Lindley,  in  Ann.  Mcig.  Nat.  Hist.  12:396  (1843).  Epidendreae. 

Syn.  :  Masdevallia  surinamensis  Focke  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Feuilles  linéaires- 
oblancéolées,  coriaces,  6  x  0,6  mm  ou  moins.  Inflorescences  plus  longues  que  les  feuilles.  Fleurs 
tubulaires,  blanches.  Sépales  sensiblement  égaux,  partiellement  connés,  jusqu’à  17x3  mm  ; 
pétales  oblongs,  tridentés  à  l’apex,  4  x  1  mm.  Labelle  oblong,  aigu,  sillonné  au  milieu,  3  x  1  mm 
-  Disséminé  en  forêt  de  basse  altitude,  notamment  à  Saül-Inini  et  à  Petit  Saut. 

Masdevallia  novae  Luer,  in  Lindleyana  3:44  (1988).  Epidendreae. 

Syn.  :  Masdevallia  guttidata  Rolfe  non  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte  à  tige  unifoliée. 
Feuille  coriace,  ligulée-oblancéolée,  émarginée,  jusqu’à  14  x  2  cm.  Inflorescence  en  racème 
de  fleurs  s'ouvrant  une  à  une.  Fleurs  tubulaires,  triangulaires,  jaune  vert  avec  des  traces  et 


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des  points  marron.  Sépales  linéaires-lancéolés,  le  dorsal  de  30  x  6  mm,  les  latéraux  de 
28  x  16  mm  ;  pétales  oblongs,  à  l'apex  tridenté,  6x17  mm.  Labelle  oblong,  avec  2  crêtes  au 
centre.  Colonne  de  la  longueur  des  pétales  -  Cette  espèce,  dont  le  type  est  du  Venezuela,  a 
longtemps  été  nommée  à  tort  Masdevallici  guttulata  Rchb.  f.  En  Guyane,  deux  récoltes  ont  été 
faites  en  forêt  à  650  m  d'altitude  dans  la  région  de  Saül-Mont  Galbao. 

Maxillaria  acutifolia  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Mag.  25  mise.  92  (1839).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Maxillaria  rufescens  auct.  non  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux. 
Pseudobulbes  ellipsoïdaux,  comprimés,  unifoliés,  jusqu’à  3  x  1,5  cm.  Feuilles  lancéolées, 
aiguës,  coriaces,  jusqu’à  20  x  1,5  cm.  Inflorescences  solitaires.  Fleurs  à  odeur  de  citron, 
25  mm  de  diamètre,  rouge  à  bronze,  avec  labelle  brun  orange,  ponctué  de  rouge  brun.  Sépales 
oblongs-lancéolés,  aigus  ;  pétales  lancéolés,  aigus.  Labelle  trilobé,  11x6  mm  ;  lobes  latéraux 
falciformes,  aigus,  érigés  ;  lobe  médian  oblong-elliptique  -  Espèce  souvent  confondue  avec 
Maxillaria  rufescens  Lindley.  Jusqu'en  1993,  elle  était  connue  par  un  spécimen  de  Saiil.  En 
1993-1994,  8  spécimens  collectés  à  Petit  Saut  ont  été  déterminés  comme  M.  acutifolia,  en 
même  temps  que  16  spécimens  de  M.  rufescens. 

Maxillaria  alba  (Hooker)  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orchid  PI.  143  (1832).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Broughtonia  alba  (Hook.)  Sprengel  ;  Camaridium  album  (Hook.)  Hoehne  ;  Dendrobium 
album  Hook.  ;  Maxillaria  hedyosma  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  à  long  rhizome. 
Pseudobulbes  longs  de  3-4  cm,  comprimés,  unifoliés.  Feuilles  linéaires,  jusqu’à  30  x  1,5  cm. 
Inflorescences  uniflores.  Fleurs  campanulées,  blanches,  à  labelle  jaune.  Sépales  et  pétales 
lancéolés,  aigus,  2  x  0,6  cm.  Labelle  obscurément  trilobé,  cunéiforme,  long  de  12  mm,  soudé 
à  la  colonne  -  Plante  très  commune  dans  le  pays. 

Maxillaria  brachybulbon  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg.  Beih.  19:55,  231 
(1923).  Maxillarieae. 

Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Petits  pseudobulbes  unifoliés,  longs  de  4-5  mm,  cachés  par 
des  bractées  foliaires.  Feuilles  ligulées-oblancéolées,  obtuses,  coriaces,  jusqu’à  9  x  1  cm. 
Fleurs  campanulées,  vert  jaune.  Sépales  et  pétales  similaires,  lancéolés,  aigus,  jusqu’à  18  x  4  mm. 
Labelle  trilobé,  12x6  mm  ;  lobes  latéraux  triangulaires,  à  l’apex  irrégulier  ;  lobe  médian 
oblong,  obtus,  charnu  -  Espèce  observée  à  Saül  (NY). 

Maxillaria  du  complexe  brunnea 

Parmi  les  espèces  appartenant  à  ce  complexe,  Maxillaria  amazonica  Schltr.  et  M.  leucaimata 
Barb.  Rodr.  sont  généralement  traitées  comme  entrant  dans  la  synonymie  de  M.  porrecta 
Lindl.  Toutefois  cette  conception  ne  fait  pas  l’unanimité  (voir  par  exemple  Christenson,  2002). 
C’est  ainsi  que  Veyret  (1994)  cite  M.  leucaimata  dans  sa  liste  provisoire  d’espèces  d’orchidées 
guyanaises. 

Plusieurs  auteurs  considèrent  par  ailleurs  qu’il  en  est  de  même  pour  M.  brunnea  (Brako  & 
Zarucchi,  1993  ;  Ibish,  1996  ;  Jorgensen  &  Léon-Yânez,  1999),  alors  que  Atwood  (1989) 
affirme,  à  l’inverse,  que  M.  porrecta  est  synonyme  de  M.  brunnea.  Christenson  (  1997)  pense 
que  les  spécimens  guyanais  attribués  à  M.  brunnea  sont  en  réalité  des  M.  porrecta. 

Enfin,  l’espèce  connue  sous  le  nom  de  M.  ringens  est  en  fait  M.  brunnea. 

Pour  la  Guyane,  nous  retenons  les  deux  espèces  ci-après. 


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Mcixillaria  brunnea  Linden  &  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  2(23):281  (1854). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Mcixillaria  amparoana  Schltr.  ;  M.  brenesii  Schltr.  ;  M.  lacteal  Schltr.  ;  M.  pubilabia 
Schltr.  ;  M.  ringens  Rchb.  f.  ;  M.  rousseauae  Schltr.  ;  M.  trinitatis  Ames  ;  M.  tuerckeimii  Schltr.  ; 
M.  yzabalana  Watson  -  Description  :  Epiphyte  à  pseudobulbes  comprimés,  unifoliés,  environ 
4  x  2,5  cm.  Feuilles  oblancéolées,  obtuses,  jusqu’à  50  x  5  cm.  Inflorescences  uniflores,  de  10- 
15  cm.  Fleurs  odorantes,  longues  d'environ  2  cm.  Sépales  et  pétales  lancéolés,  arrondis, 
crème,  parfois  orange  à  l’apex.  Labelle  trilobé,  crème,  à  l'apex  marron.  Cal  crème  à  poils 
blancs.  Colonne  blanche  -  Espèce  relativement  rare  et  disséminée,  en  Guyane. 

Mcixillaria  porrecta  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  24:misc.  92  (1838).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Mcixillaria  amazonica  Schltr.  ;  M.  leucaimata  Barb.  Rodr.  -  Description  :  Epiphyte 
cespiteux.  Pseudobulbes  unifoliés,  ovales-oblongs,  comprimés,  à  2  bractées.  Feuilles  ligulées- 
oblongues,  coriaces,  obliquement  émarginées,  jusqu’à  45  x  5  cm.  Fleurs  campanulées, 
solitaires,  basilaires,  larges  de  25  mm,  aux  pédicelles  d'environ  10  cm  entourés  de  bractées. 
Sépales  et  pétales  brun  pâle,  avec  plus  ou  moins  de  traces  rouges  ;  labelle  blanchâtre,  marqué 
de  pourpre.  Sépales  et  pétales  ligulés-oblongs,  les  pétales  plus  courts  et  moins  larges  que  les 
sépales.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  obliquement  oblongs  ;  lobe  médian  elliptique,  crénelé 
-  Espèce  originaire  du  sud  de  l’Amérique  centrale,  du  Pérou,  de  l’Equateur  et  du  Brésil.  En 
Guyane,  elle  a  été  observée  dans  la  région  de  Saiil-Inini  (NY). 


Maxillaria  caespitifica  Reichenbach  f.,  in  Linnaea  41:73  (1876  [1877]).  Maxillaeieae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  sur  rhizome  rampant,  oblongs,  comprimés, 
unifoliés,  longs  de  2,5  cm.  Feuilles  ligulées,  émarginées,  8  x  1  cm.  Inflorescences  solitaires 
entre  les  bractées  des  jeunes  pousses.  Fleurs  variables,  souvent  jaune  vert,  avec  labelle  marron 
à  rouge  orange,  s’assombrissant  vers  le  centre.  Sépales  et  pétales  oblongs,  apiculés,  les 
premiers  plus  longs  (8  mm  versus  6,5  mm).  Labelle  obscurément  trilobé,  7  x  2,5  mm  ;  lobes 
latéraux  érigés  ;  lobe  médian  émarginé  -  Espèce  disséminée,  observée  notamment  à  Satil, 
Maripasoula  et  Petit  Saut. 

Maxillaria  camaridii  Reichenbach  f.,  in  Hamburger  Garten-  Blumenzeitung  19:547 
(1863).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Camaridium  affine  Schltr.  ;  C.  amazonicum  Schltr.  ;  C.  cryptodanthum  Barb.  Rodr.  ; 
Maxillaria  lutescens  Scheidw.  ;  Omithidium  album  Hook.  ;  O.  fragrans  Rolfe  -  Description  : 
Epiphyte  variable,  ramifié.  Rhizomes  pendants,  cachés  par  des  bractées  imbriquées,  arqués 
vers  le  haut,  jusqu’à  1,50  m,  portant  tous  les  5  cm  environ  un  pseudobulbe  ellipsoïdal, 
comprimé,  long  de  3-7  cm.  Feuilles  ligulées,  asymétriques,  jusqu’à  40  x  1,5  cm.  Une  ou 
plusieurs  fleurs  solitaires  groupées,  blanches,  naissant  entre  les  bractées  des  extrémités  des 
pousses.  Sépales  et  pétales  elliptiques-lancéolés,  25  x  7  mm.  Labelle  trilobé,  de  13  mm  de  long  ; 
lobes  latéraux  érigés,  obovales  ;  lobe  médian  tronqué,  jaune  -  Espèce  commune  en  forêt  de 
faible  altitude. 

Maxillaria  christobalensis  Reichenbach  f.,  in  Bot.  Zeitung  ( Berlin )  10:857  (1852). 
Maxillarieae. 

Connu  uniquement  par  du  matériel  d’herbier  (CAY)  provenant  de  la  Montagne  de  la  Trinité. 


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Maxillaria  crassifolia  (Lindley)  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  2(2):  16  (1854).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Dicripta  baueri  Lindl.  ;  D.  crassifolia  Lindl.  ex  Lodd.  ;  Epidendrum  sessile  Sw.  ; 
Heterotaxis  crassifolia  Lindl.  ;  Maxillaria  gatunensis  Schltr.  ;  M.  sessilis  (Sw.)  Fawcett  & 
Rendle  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  oblongs-elliptiques,  comprimés, 
cachés  à  la  base  par  des  bractées  foliaires,  unifoliés,  jusqu'à  3,5  cm  de  haut.  Feuilles  ligulées, 
asymétriques,  25  x  2,5  cm.  Fleurs  solitaires  apparaissant  entre  les  bractées  foliaires,  jaune  vert, 
à  labelle  marron  foncé.  Sépales  oblongs,  obtus,  15x5  mm  ;  pétales  oblancéolés,  aigus,  12x3  mm. 
Labelle  obscurément  trilobé,  13x6  mm  ;  lobes  latéraux  érigés  ;  lobe  médian  ligulé  -  Espèce 
de  forêt  de  faible  altitude,  essentiellement  dans  le  nord-est  du  pays,  notamment  Saül-Inini. 

Maxillaria  desvauxiana  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  3:67  (1854).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Maxillaria  coriacea  Barb.  Rodr.  ;  M.  huebneri  Schltr.  ;  M.  petiolaris  A.  Rich.  ex  Rchb.  f. 
-  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  groupés,  ovoïdes,  comprimés,  unifoliés,  4  x  2,5  mm. 
Feuilles  pétiolées,  lancéolées-oblancéolées,  45  x  5  cm.  Fleurs  solitaires,  basilaires,  de  6  cm  de 
diamètre.  Sépales  vert  bronze,  en  dégradé  de  marron  vers  la  base  ;  pétales  et  labelle  brun 
pourpre.  Sépales  lancéolés-elliptiques  ;  pétales  elliptiques-obovales,  arrondis.  Labelle  trilobé  ; 
lobes  latéraux  obliquement  oblongs,  érigés  ;  lobe  médian  elliptique,  arrondi  ou  émarginé  - 
Plante  commune  dans  la  moitié  nord  de  la  Guyane. 

Maxillaria  discolor  (Loddiges  ex  Lindley)  Reichenbach  f.,  in  Walp.  Ann.  6:529  (1863). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Dicrypta  bicolor  Paxt.  &  Planchon  ;  D.  discolor  Lodd.  ex  Lindl.  ;  Maxillaria  longifolia 
(Barb.  Rodr.)  Cogn.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  unifoliés,  comprimés, 
longs  de  7  cm,  soutenus  par  des  bractées  foliacées.  Feuilles  coriaces,  35  x  6  cm,  ligulées- 
oblongues,  obliquement  émarginées,  vert  foncé,  souvent  avec  des  traces  pourpres.  Fleurs 
solitaires,  basilaires,  orange,  labelle  ponctué  de  marron.  Sépales  lancéolés,  aigus,  concaves, 
22  x  7  mm  ;  pétales  linéaires-lancéolés,  aigus,  dilatés  vers  l’apex,  18  x  4  mm.  Labelle 
obscurément  trilobé,  13x7  mm,  avec  un  cal  glandulaire  au  centre  -  Espèce  disséminée  dans  la 
zone  côtière  et  la  région  de  Saül,  notamment  à  Petit  Saut  où  une  trentaine  de  spécimens  ont  été 
collectés.  Parfois  confondue  avec  Maxillaria  villosa  (cf.  ci-après). 

Maxillaria  parkeri  Hooker,  in  Bot.  Mag.  54:  t.  2729  (1827).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Colax  parkeri  Sprengel  ;  M.  loretoensis  Schweinf.  ;  M.  lorifolia  Rchb.  f.  ;  Menadena 
parkeri  (Hook.)  Raf.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  groupés,  subsphériques, 
unifoliés,  environ  3  cm  de  diamètre.  Feuilles  pétiolées,  lancéolées,  45  x  4  cm.  Fleurs  solitaires 
de  7-9  cm  de  diamètre,  à  pédicelle  brun.  Sépales  et  pétales  jaune  clair,  à  l'apex  plus  foncé  et  au 
centre  légèrement  brun.  Labelle  obscurément  trilobé,  jaune  ;  lobes  latéraux  rayés  de  brun  ;  lobe 
médian  brièvement  ligulé,  courbé  vers  le  bas  -  Une  cinquantaine  de  spécimens  ont  été  collectés 
à  Petit  Saut  en  1993-1994.  Plante  également  connue  des  Monts  Atachi-Bakka  (Cremers  &  Hoff, 
1992). 

Maxillaria  ponerantha  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  2(2):  17  (1854).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux  à  rhizomes.  Pseudobulbes  elliptiques,  comprimés,  3  x  1  cm. 
Feuilles  sur  les  tiges  et  sur  les  pseudobulbes,  variables,  linéaires,  13x1  cm.  Fleurs  solitaires 
sur  les  pousses  nouvelles,  campanulées,  rouge  brun,  jusqu’à  1  cm  de  diamètre.  Sépales 
oblongs-lancéolés,  aigus,  souvent  concaves  ;  pétales  oblancéolés.  Labelle  trilobé,  oblong,  à 
lobe  médian  émarginé  -  Espèce  connue  uniquement  de  la  région  de  Saül  à  Maripasoula. 


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J 


Maxillaria  ramosa  Ruiz  &  Pavon,  in  Syst.  Ve  g.  Fl.  Peruv.  Chil.  1:226  (1798).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Dendrobium  ramosum  (Ruiz  &  Pav.)  Pers.  ;  Maxillaria  pendilla  (Poepp.  &  Endl.) 
Schweinf.  :  M.  tafallae  (Rchb.  f.)  Schweinf.  ;  Ornithidium  dichotomum  Schltr.  ;  O.  pendidum 
(Poepp.  &  Endl.)  Cogn.  ;  O.  tafallae  Rchb.  f.  ;  Scaphyglottis  pendula  Poepp.  &  Endl.  ; 
S.  tafallae  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  ovoïdes,  environ  4  x  1,5  cm, 
irrégulièrement  espacés  sur  un  rhizome  de  20  cm  ou  plus.  Feuilles  linéaires-ligulées,  jusqu'à 
12  x  1,2  cm.  Fleurs  solitaires,  de  1  cm  de  diamètre,  groupées  à  la  base  des  feuilles  apicales. 
Sépales  et  pétales  oblongs,  les  pétales  deux  fois  plus  petits  que  les  sépales.  Labelle  trilobé  ; 
lobes  latéraux  obliquement  elliptiques,  érigés  ;  lobe  médian  en  cuvette  elliptique,  obtuse  - 
Connu  en  Guyane  uniquement  des  Monts  Atachi-Bakka  (Cremers  &  Hoff,  1992). 

Maxillaria  reichenheimiana  Endres  &  Reichenbach  f.,  in  Gard.  Chron.  16:78  (1871). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Maxillaria  pachyacron  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  unifoliés,  de 
1  cm  de  diamètre,  sur  un  rhizome  rampant.  Feuilles  elliptiques,  arrondies  et  acuminées  à 
l'apex,  15  x  4  cm,  rigides,  vert  sombre,  ponctuées  de  gris  sur  la  face  supérieure,  pourpre 
sombre  sur  la  face  inférieure.  Inflorescences  solitaires,  basilaires,  avec  un  pédicelle  de  5  cm 
entouré  de  bractées  brunes.  Fleurs  peu  ouvertes,  de  33  mm  de  longueur,  jaune  vert  avec  un 
labelle  marron  et  un  lobe  médian  jaune.  Sépales  de  30  x  5  mm  et  pétales  de  20  x  3  mm,  ligulés 
et  aigus.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  oblongs,  érigés  ;  lobe  médian  obtus,  pubescent  - 
Espèce  connue  de  la  Montagne  de  la  Trinité  et  des  Monts  Atachi-Bakka,  ainsi  que  du  Mont 
Galbao. 

Maxillaria  rufescens  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  21:sub  t.  1802  (1836).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Maxillaria  abelei  Schltr.  ;  M.  articulata  Klotzsch  ;  M.  rufescens  var.  flavida  Rchb.  f.  ; 
M.  rufescens  var.  florida  Rchb.  f.  ;  M.  rufescens  var.  minor  Fawc.  &  Rendle  ;  M.  rugosa 
Scheidw.  ;  M.  vanillodora  A.  Rich.  ex  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux. 
Pseudobulbes  comprimés,  unifoliés,  4  x  2,5  cm.  Feuilles  linéaires-oblongues,  coriaces, 
jusqu’à  17  x  3  cm.  Fleurs  solitaires,  basilaires,  de  3-4  cm  de  diamètre,  à  légère  odeur  de 
vanille,  jaune  à  bronze,  à  labelle  ponctué  de  rouge  brun.  Sépales  elliptiques,  aigus  ;  pétales 
oblancéolés,  aigus,  à  marges  recourbées.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  érigés  sur  un  tiers  du 
labelle  ;  lobe  médian  elliptique-oblong,  émarginé  -  Plante  commune.  Observations  éparses, 
notamment  dans  la  région  de  Saül  et  de  Petit  Saut. 

Maxillaria  santanae  Carnevali  &  Ramirez,  in  Ann.  Missouri  Bot.  Gard.  76:377  (1989). 
Maxillarieae. 

Description  :  Epiphyte  cespiteux  à  pseudobulbes  fortement  comprimés,  soutenus  par  des 
bractées  foliacées.  Feuilles  coriaces.  Fleurs  campanulées,  charnues.  Labelle  obscurément 
trilobé  -  Une  vingtaine  de  spécimens  ont  été  collectés  en  1993-1994  à  Petit  Saut  et  enregistrés 
initialement  sous  le  nom  de  M.  bolivarensis  C.  Schweinf.  (Chiron  &  Chiron,  1994). 

Maxillaria  splendens  Poeppig  &  Endlicher,  in  Nov.  Gen.  Sp.  PL  1:38  t.66  (1836). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Maxillaria  buchtienii  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes 
unifoliés,  serrés,  comprimés,  oblongs,  jusqu'à  7  x  3  cm.  Feuilles  ligulées,  émarginées, 
coriaces,  jusqu'à  60  x  5  cm.  Inflorescences  basilaires,  solitaires,  de  14  cm.  Fleurs 
campanulées,  blanches,  labelle  jaune  aux  lobes  latéraux  striés  de  pourpre  et  au  lobe  médian 
orange.  Sépales  et  pétales  linéaires-lancéolés,  aigus,  jusqu’à  70  x  8  mm.  Labelle  trilobé,  17  x 
8  mm  ou  moins  ;  lobes  latéraux  obtus,  érigés  ;  lobe  médian  oblong  -  Plante  observée  sur  une 
ligne  du  centre  au  nord-ouest,  notamment  dans  les  régions  de  Saül-Inini  et  de  Petit  Saut. 


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Maxillaria  stenophylla  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  2(2):  17  (1854).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte  à  rhizomes  pendants  portant  des  pseudobulbes  bifoliés,  comprimés, 
fusiformes,  7x3  cm  ou  moins,  soutenus  par  des  bractées  foliacées.  Feuilles  linéaires, 
émarginées,  environ  80  x  3  mm.  Fleurs  solitaires  de  1  cm  de  diamètre,  blanches,  aux  sépales 
et  au  labelle  ponctués  de  rose,  la  base  de  ce  dernier  étant  orange  brun.  Sépales  oblongs,  aigus  ; 
pétales  lancéolés,  aigus.  Fabelle  obscurément  trilobé,  réfléchi  à  l’apex  -  Uniquement  dans  la 
région  de  Satil-Inini,  en  forêt  d’altitude  (NY). 

Maxillaria  superflua  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  4:323  (1856).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Maxillaria  longifolia  (Barb.  Rodr.)  Cogn.  ;  M.  tarumaensis  Hoehne  -  Description  : 
Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  unifoliés,  comprimés,  longs  de  3  cm.  Feuilles  ligulées, 
rigides,  50  x  2,5  cm  ou  moins.  Fleurs  solitaires,  jaune  vert,  à  labelle  rouge  brun  foncé.  Sépales 
elliptiques,  aigus,  souvent  concaves,  jusqu’à  27  x  9  mm  ;  pétales  oblongs,  aigus,  20  x  5  mm. 
Fabelle  obscurément  trilobé,  oblong,  aigu,  17x7  mm  -  Dans  la  moitié  nord  du  pays,  depuis 
la  région  de  Satil-Inini. 


Maxillaria  uncata  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  23:sub  t.  1986  (1837).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Camaridium  squamatum  (Barb.  Rodr.)  Hoehne  ;  C.  uncatum  (Findl.)  Hoehne  ; 
Maxillaria  macleei  Batem.  ex  Findl.  ;  M.  nana  Hook.  ;  M.  squamata  Barb.  Rodr.  ; 
M.  stenostele  Schltr.  ;  M.  striatella  Kraenzl.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux  pendant. 
Pseudobulbes  de  5  x  2  mm.  Fleurs  solitaires  à  l’extrémité  des  tiges,  campanulées,  translucides, 
blanc  verdâtre,  faiblement  rayées  de  marron.  Sépale  dorsal  lancéolé,  11  x  3,5  mm  ;  sépales 
latéraux  obliquement  ovales,  14x5  mm  ;  pétales  obliquement  lancéolés,  9x4  mm.  Fabelle 
obscurément  trilobé,  13  x  5  mm,  à  lobe  médian  émarginé  -  Plante  très  commune  et  très 
répandue. 

Maxillaria  villosa  (Barbosa  Rodrigues)  Cogniaux,  in  Fl.  Bras.  3(6):34,  pl.  1 2  (1904). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Dicrypta  villosa  Barb.  Rodr.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes 
unifoliés,  comprimés,  longs  de  7  cm,  soutenus  par  3  paires  de  bractées  foliacées.  Feuilles 
vertes,  oblongues-ligulées,  obliquement  bilobées,  jusqu’à  30  x  3  cm.  Inflorescences  basilaires, 
solitaires  et  courtes.  Fleurs  translucides,  jaunes,  au  labelle  marqué  d’un  amas  de  trichomes 
blancs  et  charnus.  Sépales  lancéolés,  subaigus,  15x6  mm,  le  dorsal  concave,  les  latéraux 
divergents  ;  pétales  oblancéolés,  subaigus,  13x4  mm.  Fabelle  trilobé,  12x8  mm  -  F'espèce 
a  souvent  été  confondue  avec  Maxillaria  discolor,  qui  diffère  notamment  par  ses  feuilles  plus 
larges,  vertes  avec  des  traces  de  pourpre.  Son  aire  couvre  la  moitié  nord  du  pays  et  le  sud,  dès 
Camopi,  ainsi  que  la  région  de  Saül. 

Maxillaria  violacé opunctata  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  3:216  (1855).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  unifoliés,  comprimés,  longs  de  15  cm  et 
larges  de  5  cm.  Feuilles  oblongues,  bilobées  à  l’apex,  60  x  6  cm.  Inflorescences  basilaires, 
solitaires.  Fleurs  jaune  pâle,  au  labelle  ponctué  de  mauve.  Sépales  oblongs-lancéolés,  aigus, 
37  x  13  mm  ;  pétales  obliquement  linéaires-lancéolés,  aigus,  réfléchis,  28  x  6  mm.  Fabelle 
obscurément  trilobé,  oblong-elliptique,  obtus,  24  x  13  mm  -  Espèce  de  forêt  de  basse  altitude, 
notamment  des  régions  de  Saül-Inini  et  de  Petit-Saut. 


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Maxillaria  xylobiiflora  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg.  27:76  (1929). 
Maxillarieae. 

Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  longs  de  5  mm,  sur  rhizome  rampant. 
Feuilles  charnues,  linéaires,  6  x  0,5  cm.  Inflorescences  solitaires,  au  pédicelle  entouré  de 
bractées  brunes.  Fleurs  jaune  vert  clair,  lobe  médian  du  labelle  jaune,  strié  de  brun.  Sépales  et 
pétales  similaires,  linéaires-lancéolés,  aigus,  13x3  mm.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  érigés  ; 
lobe  médian  ligulé,  obtus  -  Espèce  de  la  zone  côtière  ouest  et  notamment  de  Petit  Saut  ; 
observée  également  à  Saiil. 

Mormodes  buccinator  Lindley,  in  Edwardss  Bot.  Reg.  26:  mise.  10  (1840).  Cymbidieae. 
Syn.  :  Mormodes  lentiginosa  Hook.  ;  M.  brachystachya  Klotzsch  ;  M.  flavida  Klotzsch  ; 
M.  leucochilci  Klotzsch  ;  M.  marmoreal  Klotzsch  ;  M.  vitellina  Klotzsch  ;  M.  wcigneriana 
Klotzsch  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  ovoïdes-fusiformes,  longs  de  15  cm. 
Feuilles  terminales,  linéaires-oblancéolées,  30  x  4  cm.  Inflorescence  subbasilaire,  en  racème. 
Fleurs  longues  d’environ  45  mm,  rose  bronze.  Sépales  oblongs,  aigus,  réfléchis,  25  x  9  mm  ou 
moins  ;  pétales  ovales,  aigus,  arqués  sur  la  colonne,  24  x  15  mm.  Labelle  cordiforme,  apiculé, 
26  x  32  mm  -  Espèce  observée  uniquement  dans  la  région  de  Saül-Inini  (NY). 

Notylia  angustifolia  Cogniaux,  in  Symb.  Antill.  6:618  (1910).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Notylia  nana  Cogn.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  de  1  cm  ou 
moins.  Feuilles  linéaires,  coriaces,  30  x  8  mm.  Inflorescence  pendante,  de  4-7  mm.  Fleurs  à 
sépales  subégaux,  linéaires,  apiculés,  5  x  1  mm  ;  pétales  linéaires,  aigus,  4  x  1  mm.  Labelle 
égal  aux  pétales,  lancéolé,  aigu.  Colonne  de  2  mm  -  Espèce  connue  dans  la  zone  côtière  (CAY) 
mais  aussi  à  Saül  avec  un  spécimen  stérile  (Christenson,  1997). 

Notylia  peruviana  (Schlechter)  C.  Schweinfurth,  in  Bot.  Mus.  Leafl.  12:205  (1946). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Dipteranthus  peruvianus  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes 
comprimés,  oblongs,  longs  de  1  cm.  Feuilles  linéaires-lancéolées,  aiguës,  12  x  1,4  cm,  parfois 
en  hélice  vers  l’apex.  Inflorescence  pendante,  en  racème  de  14  cm  ou  moins.  Fleurs  vert  pâle, 
à  labelle  jaune.  Sépale  dorsal  oblong,  subaigu,  concave,  3  x  1  mm  ;  sépales  latéraux  lancéolés, 
à  l’apex  recourbé,  4x2  mm  ;  pétales  oblancéolés,  aigus,  3,5  x  0,7  mm.  Labelle  entier,  ovale, 
obtus,  arrondi  à  l’apex,  3,2  x  2  mm  -  Plante  de  la  région  de  Saül-Inini  (NY). 

Notylia  sagittifera  (Humboldt,  Bonpland  &  Kunth)  Link,  Klotzsch  &  Otto,  in  le. 

PI.  Rar.  l:43:t.  18  (1841).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Notylia  multiflora  Lindl.  ;  N.  tenuis  Lindl.  ;  Pleurothallis  sagittifera  H.  B.  K.  - 
Description  :  Epiphyte  à  pseudobulbes  peu  visibles.  Feuilles  jusqu’à  18x5  cm.  Inflorescence 
pendante  en  racème  de  30  cm  ou  moins.  Sépales  jaune  pâle  de  7  x  2  mm  ;  sépales  latéraux 
soudés  ;  pétales  blanchâtres.  Labelle  blanc.  Colonne  cylindrique  verte  -  Plusieurs  planches 
d’herbier  (P)  contiennent  du  matériel  collecté  sur  la  Montagne  des  Nouragues  en  1989  et  sur 
la  Montagne  de  Kaw  en  1994. 

Octomeria  brevifolia  Cogniaux,  in  Fl.  Bras.  3(4):643  (1896).  Epidendreae. 

Syn.  :  Octomeria  brachypetala  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux  à  tiges  secondaires 
filiformes,  longues  de  15  cm.  Feuilles  subcylindriques,  longues  de  2-4  cm.  Fleurs  jaunes. 
Sépale  dorsal  ovale,  subaigu,  7  x  2,5  mm  ;  sépales  latéraux  ligulés,  obtus,  6  x  1,5  mm  ;  pétales 
lancéolés,  subaigus,  5  x  1,7  mm.  Labelle  trilobé,  3,5  x  2,5  mm,  lobes  latéraux  érigés, 
falciformes,  lobe  médian  oblong,  obtus,  avec  2  crêtes  à  la  base  -  Observé  au  sud  de  Cayenne, 
près  de  Saint-Laurent  du  Maroni,  ainsi  qu’à  Saül. 


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Richardiana 


III  (1)  -  janvier  2003 


- 


Octomeria  deltoglossa  Garay,  in  Bot.  Mus.  Leafl.  18:199  (1958).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  longues  de  4  cm.  Feuilles  vert  foncé,  à  marges  et 
nervure  centrale  marron,  35  x  5  mm  ou  moins.  Fleurs  en  grappe  à  la  base  des  feuilles,  crème, 
à  labelle  blanc.  Sépales  et  pétales  d’environ  5  x  1  mm.  Labelle  de  forme  très  variable  -  Plante 
rare  observée  dans  le  bas-Sinnamary  et  vers  Trois  Sauts,  dans  le  sud  (CAY). 

Octomeria  minor  C.  Schweinfurth,  in  Bot.  Mus.  Leafl.  3:89  (1935).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires  longues  de  1,4  cm.  Feuilles  elliptiques  à 
lancéolées,  aiguës,  24  x  4  mm.  Fleurs  jaunes  et  labelle  rouge  sombre.  Sépales  et  pétales 
semblables,  oblongs-lancéolés,  aigus,  6,5  x  1,9  mm.  Labelle  trilobé,  oblong,  articulé  avec  le 
pied  de  la  colonne  ;  lobes  latéraux  érigés,  arrondis  ;  lobe  médian  tronqué  à  l’apex,  tri  denté  - 
Quelques  spécimens  collectés  à  Petit  Saut  et  dans  la  région  de  Saül-Inini. 

Octomeria  petulans  Reichenbach  f.,  in  Hamburger  Garten-  Blumenzeitung  15:59  (1859). 
Epidendreae. 

Espèce  proche  de  Octomeria  sarthouae  et  parfois  confondue  ;  disséminée  en  forêt  basse  à 
l’extrême  nord-ouest,  à  l’extrême  sud-ouest  et  au  centre,  notamment  à  Petit  Saut. 

Octomeria  sarthouae  Luer,  in  Adansonia  13(l-2):47  (1991).  Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires  longues  de  1-3  cm.  Feuilles  elliptiques, 
aiguës,  coriaces,  35  x  4  mm.  Inflorescence  à  fleurs  pourpres  s’ouvrant  une  par  une.  Sépale 
dorsal  ovale,  aigu,  3  x  2,2  mm  ;  sépales  latéraux  obliquement  ovales,  3,8  x  2  mm  ;  pétales 
lancéolés,  aigus,  3  x  1 ,4  mm.  Labelle  subcirculaire,  denticulé,  de  2  mm  de  diamètre  -  Espèce 
observée  dans  la  Montagne  Balanfois  et  dans  la  région  de  Saül  (NY). 

Octomeria  surinamensis  Focke,  in  Tijdschr.  Wis.-Natuur.  Wet.  2:200  (1849).  Epidendreae. 
Syn.  :  Octomeria  arcuata  Rolfe  ;  O.  grandiflora  Lindl.  var.  seegerianum  (Kraenzl.)  Cogn.  ; 
O.  robusta  Barb.  Rodr.  ;  O.  ruthiana  Hoehne  ;  O.  seegeriana  Kraenzl.  ;  O.  grandiflora  auct. 
non  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte  à  rhizome  rampant.  Tiges  secondaires  longues  de  6  cm, 
parfois  plus.  Feuilles  lancéolées,  aiguës,  coriaces,  jusqu’à  10  x  1,6  cm.  Fleurs  translucides, 
jaunes,  marge  du  labelle  marron.  Sépales  ovales,  aigus,  6  x  3,5  mm  ;  pétales  semblables,  plus 
courts.  Labelle  trilobé,  5x4  mm  ;  lobes  latéraux  érigés,  falciformes  ;  lobe  médian  oblong, 
tronqué,  à  l’apex  denté,  avec  2  crêtes  au  centre  du  cal  -  Plante  observée  sur  la  piste  de  Saint- 
Elie,  à  Petit  Saut  (avec  4  spécimens)  et  dans  la  région  Saül-Inini.  L’espèce  est  encore  souvent 
connue  sous  le  nom  de  O.  grandiflora  Lindley,  mais  en  diffère  par  des  détails  du  labelle  et  les 
dimensions. 

Oncidium  baueri  Lindley,  in  III.  Orch.  PL  t.  7  (1833).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Epidendrum  gigas  L.  C.  Rich.  ex  Lindl.  ;  O.  altissimum  Lindl.  ;  O.  altissimum  Lindl. 
var.  baueri  (Lindl.)  Stein  ;  O.  bolivianum  Schltr.  ;  O.  guttulatum  Rchb.  f.  ;  O.  hebraicum  Rchb.  f.  ; 
O.  kappleri  Rchb.  f.  ex  Lindl.  ;  O.  pentacostale  Rchb.  f.  ;  O.  polycladium  Rchb.  f.  ex  Lindl.  - 
Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  comprimés,  bi  ou  trifoliés,  pouvant  atteindre  15x3  cm. 
Feuilles  rigides,  45  x  5  cm.  Inflorescence  axillaire  sur  les  nouvelles  pousses,  en  racème, 
ramifiée,  de  3  m  ou  moins.  Jusqu’à  300  fleurs  de  moins  de  2  cm  de  diamètre.  Sépales  et  pétales 
jaunes,  ponctués  de  marron,  avec  un  labelle  trilobé,  jaune,  maculé  de  brun  et  un  cal  blanc, 
ponctué  de  rouge  brunâtre  -  Espèce  commune  dans  les  zones  côtières,  marécageuses  ou 
ripicoles. 


III  (1)  -  janvier  2003 


Richardiana 


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I 


Orleanesia  amazonica  Barbosa  Rodrigues,  in  Gen.  Sp.  Orchid.  1:64  (1877). 
Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  ou  terrestre,  parfois  lithophyte,  à  tiges  pendantes  jusqu’à  1  m,  cachées 
par  des  bractées  grises.  Feuilles  oblongues,  bilobées,  15  x  3  cm.  Inflorescence  terminale, 
courte,  en  racème.  Fleurs  de  2-2,5  cm  de  diamètre,  vertes,  la  base  du  labelle  jaune,  striée  de 
pourpre.  Sépales  lancéolés,  aigus,  les  latéraux  falciformes  ;  pétales  lancéolés,  deux  fois  plus 
courts  que  les  sépales.  Labelle  campaniforme,  recourbé  vers  l’arrière  -  Espèce  rare  de  la 
moitié  ouest  du  pays  (CAY). 

Ornithidium  parviflorum  (Poeppig  &  Endlicher)  Reichenbach  F,  in  Bonplandia 
2:19  (1854).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Camaridium  purpureum  Sprengel  ;  Cymbidium  vestitum  (Sw.)  Sw.  ;  Epidendrum 
vestitum  Sw.  ;  Maxillaria  exigua  Regel  ;  M.  ignea  hort.  ex  Rchb.  f.  ;  M.  parviflora  (Poep.  & 
Endl.)  Garay  ;  M.  purpurea  (Sprengel)  Ames  &  Correll  ;  M.  simulans  Ames  &  C.  Schweinf.  ; 
M.  surinamensis  Focke  ex  Rchb.  f.  ;  Ornithidium  chloroleucum  Barb.  Rodr.  ;  O.  simulans 
Ames  &  C.  Schweinf.  ;  Scaphyglottis  parviflora  Poepp.  &  Endl.  -  Description  :  Epiphyte 
rampant,  parfois  pendant,  à  pseudobulbes  longs  de  3-4  cm,  espacés  de  3-5  cm  sur  le  rhizome. 
Feuilles  ligulées  longues  de  15  cm.  Inflorescences  en  grappes  compactes  au  sommet  des 
nouvelles  pousses,  constituées  de  fleurs  d’environ  6  mm  de  diamètre,  entourées  de  bractées 
brunes.  Sépales  et  pétales  blancs  à  crème  ;  labelle  blanc  à  l’apex  jaune  -  Une  grande  confusion 
règne  dans  la  nomenclature  du  complexe  O.  confertum-O.  parviflorum  :  la  plupart  des  auteurs 
ne  reconnaissent  pas  le  genre  Ornithidium,  qu’ils  englobent  dans  le  genre  Maxillaria.  Par 
ailleurs,  nombreux  sont  ceux  qui  considèrent  qu’il  n’existe  qu’une  seule  espèce  (dont  le  nom 
correct  est  alors  O.  parviflorum ,  antérieur)  ;  d’autres  que  les  deux  espèces  sont  distinctes  (la 
présence  de  O.  confertum  est  alors  limitée  à  Hispaniola)  ;  d’autres  enfin  citent  les  deux  espèces 
pour  la  Guyane.  Espèce  relativement  commune  dans  le  nord-est.  Plusieurs  spécimens  ont  été 
collectés  à  Petit  Saut  en  1993-1994  (sous  le  nom  de  M.  conferta). 

Omithocephalus  bicornis  Lindley,  in  Bot.  Voy.  Sulphur  172  (1846).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Omithocephalus  diceras  Schltr.  ;  O.  lanuginosus  Ames  ;  O.  xiphochilus  Schltr.  ; 
Zygostates  costaricensis  Nash  -  Description  :  Epiphyte  de  3-10  cm  de  diamètre,  à  tige  courte 
et  feuilles  en  éventail.  Feuilles  rigides,  lancéolées-oblongues,  aiguës,  7  x  1,2  cm  ou  moins. 
Inflorescence  axillaire  en  racème,  à  tige  ciliée,  de  moins  de  3  cm  de  longueur.  Petites  fleurs 
verdâtres  à  jaunâtres.  Sépales  et  pétales  libres,  presque  ronds,  apiculés,  concaves,  hispides, 
1-2  mm  de  longueur.  Labelle  obscurément  trilobé,  long  de  5  mm,  à  lobe  médian  linéaire,  aigu, 
recourbé  -  Espèce  rare,  dans  la  moitié  nord  (CAY),  présence  douteuse  à  Petit-Saut. 

Omithocephalus  ciliatus  Lindley,  in  Ann.  Nat.  Hist.  ser.l,  4:383  (1840).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Omithocephalus  kruegeri  Rchb.  f.  (?)  ;  O.  avicula  Rchb.  f.  &  Wullsch.  (?)  - 
Description  :  Epiphyte  de  5  cm  de  diamètre.  Feuilles  en  éventail,  distiques,  coriaces, 
imbriquées  à  la  base,  4  x  1  cm.  Inflorescences  axillaires,  en  racème,  généralement  plus  courtes 
que  les  feuilles.  Fleurs  de  7  mm  de  diamètre,  blanchâtres,  à  labelle  crème  avec  5  veines  vertes. 
Sépales  et  pétales  obovales,  obtus,  concaves,  les  pétales  un  peu  plus  grands  que  les  sépales 
(3  mm  de  longueur  versus  2).  Labelle  elliptique,  obtus,  obscurément  auriculé,  avec  un  cal 
proéminent  à  la  base  -  Donné  dans  la  région  de  Saül-Inini.  Notons  que  certains  auteurs 
considèrent  que  O.  ciliatus  et  O.  kruegeri  désignent  deux  taxons  différents,  le  premier  se 
trouvant  en  Guyane  et  au  Brésil,  le  second  en  Bolivie  et  en  Equateur. 


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Richardiana 


111  (1) -janvier  2003 


Ornithocephalus  gladiatus  Hooker,  in  Exot.  Fl.  2:t.  127  (1824).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Ornithocephalus  bonplandii  Rchb.  f.  ;  O.  elephas  Rchb.  f.  ;  O.  falcalus  Focke  ; 
O.  gladiatus  Hook.  var.  peruvianus  C.  Schweinf.  ;  O.  ibis  Rchb.  f.  ;  O.  inflexus  Lindl.  ; 
O.  mexicanus  A.  Rich.  &  Gai.  ;  O.  pottsiae  S.  Watson  ;  O.  tonduzii  Schltr.  ;  O.  tripterus  Schltr.  ; 
O.  valerioi  Ames  &  Schweinf.  -  Description  :  Epiphyte  large  de  10  cm,  à  feuilles  en  éventail. 
Feuilles  lancéolées,  aiguës,  40  x  4  mm.  Inflorescence  en  racème,  un  peu  plus  haute  que  les 
feuilles.  Fleurs,  6-8,  longues  de  moins  de  1  cm,  crème  verdâtre,  les  lobes  latéraux  du  labelle 
un  peu  plus  verts.  Sépales  ovales,  aigus  ;  pétales  spatulés,  mucronés.  Labelle  trilobé,  6x3  mm, 
au  lobe  médian  linguiforme  de  4  mm  -  Plante  de  la  partie  orientale  de  la  côte. 

Palmorchis  pabstii  Veyret,  in  Adansonia  17:498  (1978).  Palmorchideae. 

Description  :  Plante  terrestre,  cespiteuse,  de  moins  de  36  cm  de  hauteur.  Feuilles  au  sommet 
des  tiges,  elliptiques,  aiguës,  jusqu’à  15x4  cm,  à  pétioles  de  6  cm.  Inflorescences  terminales 
ou  latérales,  en  racème,  avec  bractées  proéminentes.  Fleurs  jaune  pâle,  à  labelle  blanc.  Sépales 
et  pétales  subsimilaires,  oblancéolés,  de  moins  de  22  mm  de  longueur.  Labelle  trilobé, 
cunéiforme,  pubescent  ;  lobes  latéraux  érigés  ;  lobe  médian  triangulaire  -  Plante  de  la  zone 
nord-ouest,  depuis  la  région  de  Saiil  (CAY,  NY). 

Palmorchis  prospectorum  Veyret,  in  Adansonia  17:495  (1978).  Palmorchideae. 
Description  :  Terrestre  de  moins  de  86  cm  de  hauteur.  Feuilles  elliptiques-lancéolées,  aiguës, 
plissées,  70  x  65  cm,  à  pétiole  de  30  cm.  Inflorescence  latérale  en  racème,  avec  bractées 
proéminentes.  Fleurs  jaune  clair,  labelle  blanc,  ponctué  de  pourpre.  Sépales  et  pétales 
subsimilaires,  linéaires-oblancéolés,  aigus,  22-33  mm  de  longueur.  Labelle  trilobé,  pubescent, 
à  base  tubulaire,  30  x  23  mm  ;  lobes  latéraux  obtus  ;  lobe  médian  émarginé  -  Observé  en  forêt 
marécageuse  de  la  moitié  nord  du  pays,  depuis  la  région  de  Saiil  (CAY,  NY). 

Palmorchis  pubescens  Barbosa  Rodrigues,  in  Gen.  Sp.  Orchid.  1:170  (1877). 
Palmorchideae. 

Aucune  autre  trace  que  4  planches  d’herbier  (P)  à  partir  de  matériel  collecté  par  Mélinon  en 
1877  au  lieu  dit  Marantani,  sur  le  Maroni,  dans  des  terrains  bas  inondés  et  couverts  de  forêts. 
Ce  sont  des  plantes  robustes  atteignant  1  m  de  hauteur  avec  3-4  inflorescences  en  partie  basale 
de  la  tige,  longues  de  10  cm  environ  et  issues  de  bractées  assez  longues.  Fleur  blanc  jaunâtre. 

Paphinia  cristata  (Lindley)  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  29:misc.  14  (1843). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Lycaste  cristata  (Lindl.)  Benth.  ;  MaxiUaria  cristata  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte. 
Pseudobulbes  groupés,  souvent  comprimés,  ovoïdes,  bifoliés,  longs  de  5  cm.  Feuilles 
lancéolées-elliptiques,  minces,  plissées,  jusqu’à  18  x  3  cm.  Inflorescences  pendantes, 
basilaires,  de  5-10  cm.  Fleurs,  1-3,  larges  de  8  cm  ou  plus.  Sépales  et  pétales  blancs,  striés  de 
rouge,  lancéolés,  aigus,  jusqu’à  5  x  1,5  cm.  Labelle  pourpre,  blanc  à  la  base,  trilobé,  à  lobe 
médian  hasté  et  fimbrié  -  Plante  de  la  moitié  nord  du  pays,  notamment  Petit  Saut. 

Pelexia  callifera  (C.  Schweinfurth)  Garay,  in  Bot.  Mus.  Leafl.  28(4):343  (1980). 
Cranichideae. 

Syn.  :  Spiranthes  callifera  C.  Schweinf.  -  Description  :  Terrestre  acaule.  Feuilles  en  rosace, 
ovales-lancéolées,  aiguës,  rouge  brunâtre,  jusqu’à  9,5  x  3,5  cm.  Inflorescence  terminale  érigée, 
en  racème,  longue  de  20  cm.  Fleurs  crème,  tomenteuses.  Sépale  dorsal  oblancéolé,  aigu,  concave, 


III  (1) -janvier  2003 


Richardiana 


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J 


jusqu’à  16x5  mm  ;  sépales  latéraux  oblancéolés,  acuminés,  soudés  à  la  base,  de  moins  de 
13  mm  de  longueur  ;  pétales  obliquement  oblancéolés,  jusqu'à  15  x  2,3  mm.  Labelle  trilobé, 
oblancéolé,  auriculé,  26  x  5  mm,  à  lobe  médian  ovale,  réfléchi  à  l’apex.  Eperon  soudé  à 
l’ovaire,  de  26  mm  -  Uniquement  dans  la  zone  centrale,  notamment  Saül-Inini  (NY). 

Pelexia  delicatula  Szlachetko  &  Veyret,  in  Fragm.  Flor.  Geobot.  39(2):471  (1994). 
Cranichideae. 

Description  :  Terrestre  à  tige  de  24  cm,  bifoliée  à  la  base.  Feuilles  elliptiques-lancéolées,  à 
pétioles  longs  et  étroits.  Inflorescence  de  8  cm,  à  4  fleurs  tubulaires  à  la  base,  peu  ouvertes  au 
sommet,  à  éperon  en  forme  de  sac.  Bractées  florales  de  28  mm,  trinervurées.  Sépale  dorsal 
oblong,  17x3  mm,  à  sommet  linéaire  en  capuchon  ;  sépales  latéraux  obliquement  oblongs, 
22  x  4  mm  ;  pétales  linéaires  à  la  base,  rhomboïdes,  asymétriques  au  sommet,  15x4  mm. 
Labelle  fin,  délicat  ;  hypochile  panduriforme,  ;  épichile  cordé,  papilleux,  à  bords  crénelés  -  Le 
spécimen  type  est  de  Guyane  française,  en  Haute  Approuage  sur  les  rives  du  Saut  Mais 
(Szlachetko  &  Veyret,  1994a). 

Pelexia  goninensis  (Pulle)  Schlechter,  in  Beih.  Bot.  Centralbl.  37(2):408  (1920). 
Cranichideae. 

Syn.  :  Spiranthes  goninensis  (Pulle)  C.  Schweinf.  ;  Stenorrhynchos  goninensis  Pulle  -  Espèce 
rare,  disséminée,  observée  notamment  vers  la  Montagne  de  la  Trinité  et  vers  le  Mont  Saint- 
Marcel  (CAY). 

Peristeria  guttatâ  Knowles  &  Westcott,  in  Fl.  Ccib.  2:99,  t.  70  (1839).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Peristeria  cerina  Lindl.  var.  g uttulata  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes 
longs  de  6-10  cm,  souvent  trifoliés.  Feuilles  lancéolées,  plissées,  jusqu’à  60  x  10  cm. 
Inflorescence  courte,  pendante,  en  racème.  Fleurs  subglobuleuses,  d’environ  35  mm  de 
diamètre,  jaune  brunâtre,  ponctuées  de  marron,  avec  un  labelle  blanc,  à  marges  ponctuées  de 
rouge  brun  et  maculé  de  rouge  brun  au  centre.  Sépales  de  25  x  20  mm  ;  pétales  moitié  moins 
larges.  Labelle  trilobé,  à  base  soudée  à  la  colonne  et  épichile  mobile  connecté  à  l’hypochile  - 
Plante  de  forêt  de  basse  et  moyenne  altitude,  notamment  à  Petit  Saut. 

Peristeria  pendula  W.  J.  Hooker,  in  Bot.  Mag.  63  :t.  3479  (1836).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Peristeria  lentiginusa  Lodd.  ;  P.  maculata  hort.  ex  Loud.  -  Description  :  Epiphyte. 
Pseudobulbes  ovoïdes,  longs  de  8-15  cm,  généralement  trifoliés.  Feuilles  lancéolées- 
elliptiques,  aiguës,  jusqu'à  80  x  12  cm.  Inflorescence  pendante,  en  racème,  de  moins  de  20  cm. 
Fleurs  subglobuleuses,  vert  blanchâtre,  ponctuées  de  pourpre,  à  labelle  jaunâtre,  ponctué  de 
pourpre.  Sépale  dorsal  ovale,  obtus,  concave,  28  x  35  mm  ;  sépales  latéraux  soudés  à  la  base  ; 
pétales  semblables  au  sépale  dorsal  mais  plus  courts  et  plus  étroits.  Labelle  trilobé,  entouré  des 
sépales  latéraux,  lobes  latéraux  érigés  et  lobe  médian  ovale-ligulé,  obtus,  recourbé,  avec  un  cal 
en  V  -  Espèce  observée  dans  la  région  de  Saül,  et  à  Petit  Saut. 

Phragmipedium  caudatum  (Lindley)  Rolfe,  in  Orchid  Rev.  4:332  (1896).  Cypripedioideae. 
Syn.  :  Cypripediwn  caudatum  Lindl.  ;  C.  humboldtii  Warsc.  &  Rchb.  f.  ;  Selenipedium 
caudatum  (Lindl.)  Rchb.  f.  ;  Paphiopedilum  caudatum  (Lindl.)  Pfitz.  -  Description  :  Epiphyte 
acaule.  Feuilles  linéaires-ligulées,  bilobées,  16  x  2  cm.  Inflorescences  érigées,  en  racème,  de 
moins  de  20  cm.  Fleurs  jaunes,  marquées  de  traces  rose  mauve.  Sépale  dorsal  érigé,  oblong- 
elliptique,  à  marge  ondulée,  35  x  13  mm  ;  sépales  latéraux  soudés,  ovales,  aigus,  3  x  1  cm  ; 
pétales  lancéolés,  13  x  0,6  cm,  avec  une  queue  filiforme,  pendante,  torsadée.  Labelle  en  sabot, 
30  x  13  mm  -  Spécimen  fleuri  observé  à  Saül  en  1993  (Pawilowski,  1994). 


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III  (1) -janvier  2003 


Phragmipedium  lindleyanum  (Schomburgk  ex  Lindley)  Rolfe,  in  Orchid  Rev.  4:332 
(1896).  Cypripedioideae. 

Syn.  :  Cypripedium  lindleyanum  Schomb.  ex  Lindl.  ;  Paphiopedilum  lindleyanum  (Schomb.) 
Pfitz.  ;  Phragmopedilum  lindleyanum  (Schomb.)  Pfitz.  ;  Selenipedium  lindleyanum  (Schomb.) 
Rchb.  f.  -  Description  :  Terrestre  ou  lithophyte.  Feuilles  linéaires-ligulées,  aiguës,  distiques, 
jusqu'à  50  x  6  cm.  Inflorescence  terminale,  ramifiée,  en  panicule,  jusqu’à  1  m  de  hauteur. 
Sépale  dorsal  vert  brun  à  veines  sombres,  pétales  verts  avec  l’apex  pourpre,  label  le  brun 
bronze,  ponctué  de  rouge.  Sépale  dorsal  elliptique,  obtus,  28  x  15  mm  ;  sépales  latéraux 
soudés,  ovales-elliptiques,  de  mêmes  dimensions  ;  pétales  ligulés,  obtus,  à  bords  ondulés, 
ciliés  à  l’apex,  40  x  8  mm.  Labelle  en  sabot,  30  x  14  mm.  Staminode  trilobé  -  En  forêt  basse 
de  savane  et  d’inselberg,  dans  le  centre,  notamment  vers  Saül-Inini  (CAY,  NY). 

Platystele  ovcdifolia  (H.  Focke)  Garay  &  Dunsterville,  in  Venez.  Orch.  III.  2:268 
(1961  ).  Epidendreae. 

Syn.  :  Pleurothallis  ovalifolia  (H.  Focke)  Rchb.  f.  ;  P.  rhomboglossa  Rchb.  f.  ;  P.  vaginula 
Griseb.  ;  Sîelis  ovalifolia  Focke  -  Description  :  Epiphyte  miniature  en  tapis.  Feuilles 
obovales,  aiguës,  coriaces,  5x3  mm.  Inflorescences  solitaires,  en  racème,  habituellement  avec 
une  seule  fleur  ouverte  à  la  fois.  Fleurs  de  2-3  mm  de  diamètre,  ivoire.  Sépales  lancéolés- 
ovales,  obtus  ;  pétales  linéaires-oblancéolés.  Labelle  simple,  lancéolé,  aigu,  long  de  moins  de 
1  mm  -  Espèce  de  la  moitié  nord-ouest  du  pays,  notamment  à  Petit-Saut. 

Plectrophora  cultrifolia  (Barbosa  Rodrigues)  Cogniaux,  in  FL  Bras.  3(6):  185,  pl.35 
(1904).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Jansenia  cultrifolia  Barb.  Rodr.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes 
unifoliés,  comprimés,  longs  de  1  cm.  Feuilles  lancéolées,  aiguës,  falciformes,  8,5  x  1  cm. 
Inflorescences  solitaires.  Fleurs  jaune  pâle.  Sépale  dorsal  lancéolé-ovale,  apiculé,  12  x  5  mm  ; 
sépales  latéraux  de  mêmes  dimensions,  soudés  à  la  base,  prolongés  par  un  éperon  de  2  cm  ; 
pétales  elliptiques,  ondulés,  à  l’apex  réfléchi,  12x8  mm.  Labelle  ovale,  émarginé,  tubulaire, 
18  x  20  mm  -  Espèce  du  nord  guyanais. 

Pleurothallis  archidiaconi  Ames,  in  Sched.  Orch.  9:29  (1925).  Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires  de  moins  de  21  cm,  entourées  de  gaines. 
Feuilles  solitaires  cordiformes,  aiguës,  coriaces,  10x5  cm.  Inflorescences  en  racème.  Fleurs 
longues  de  6-8  mm,  s’ouvrant  par  une,  vert  brun  teinté  de  marron  ;  labelle  marron  rougeâtre, 
jaune  au  centre.  Sépale  dorsal  elliptique,  obtus,  concave,  érigé,  à  3  veines  ;  sépales  latéraux 
soudés,  ovales-elliptiques,  à  4  veines  ;  pétales  ligulés.  Labelle  ovale  -  Espèce  connue  de  la 
région  de  Saül,  souvent  nommée  Pleurothallis  monocardia  Rchb.  f.,  alors  que,  à  notre 
connaissance,  cette  espèce  n’existe  pas  en  Guyane  française. 

Pleurothallis  aristata  W.  J.  Hooker,  in  Ann.  Nat.  Hist.  2(11  ):329  (1839).  Epidendreae. 
Syn.  :  Humboldtia  aristata  (Hook.)  O.  Kuntze  ;  P.  dichotoma  Ames  ;  P.  dive.xa  Ames  ; 
P.  helenae  Fawcett  &  Rendle  ;  P.  urbaniana  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux. 
Feuilles  oblancéolées,  tridentées,  25  x  5  mm.  Inflorescence  longue  de  4-9  cm,  en  racème,  avec 
une  seule  fleur  s’ouvrant  à  la  fois.  Fleurs  translucides,  blanches,  labelle  ponctué  de  pourpre. 
Sépales  lancéolés,  acuminés,  terminés  en  queue,  jusqu’à  10  x  2  mm  ;  pétales  lancéolés,  aigus, 
à  marge  fimbriée,  jusqu’à  3  x  1  mm.  Labelle  obscurément  trilobé,  ligulé  ;  lobes  latéraux 
presque  érigés  ;  lobe  médian  obtus,  avec  papilles,  jusqu’à  3  x  1,6  mm  -  Spécimens  collectés 
dans  les  monts  du  centre  de  la  Guyane  et  dans  la  région  Saül-Inini,  ainsi  qu’à  Petit  Saut.  Là 
encore,  la  confusion  règne  parfois,  du  fait  de  la  grande  similitude  avec  P.  barberiana  (que  Luer 
[1975J  n’hésite  pas  à  ranger  dans  la  synonymie  de  P.  aristata).  Il  semble  toutefois  acquis  que 
P.  barberiana  n’existe  pas  en  Guyane. 


III  (  1  )  -  janvier  2003 


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Pleurothallis  barbulata  Lindley,  in  Fol.  Orchid.  Pleuroth.  40  (1859).  Epidendreae. 

Syn.  :  Humboldtia  barbulata  (Lindl.)  O.  Kuntze  ;  Pleurothallis  abjecta  Ames  ;  P  barbata 
Focke  ;  O.  ciliilabia  Schltr.  ;  P.  involuta  L.  O.  Williams  ;  P.  minima  C.  Schweinf.  ;  P.  nubensis 
Foldats  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Feuilles  obovales  émarginées,  6x3  mm. 
Inflorescences  basilaires,  érigées,  en  racème,  de  moins  de  14  mm.  Fleurs  brunes,  s’ouvrant 
généralement  par  une,  labelle  rouge  brun  aux  marges  ciliées.  Sépale  dorsal  lancéolé-oblong, 
3,7  x  1,5  mm  ;  sépales  latéraux  soudés,  globalement  elliptiques-oblongs,  2,8  x  2,2  mm  ; 
pétales  lancéolés-triangulaires  entourant  la  colonne,  1,8  x  1,1  mm.  Fabelle  ligulé,  obtus, 
auriculé,  mobile,  2,5  x  0,7  mm  -  Récolté  dans  la  zone  côtière,  notamment  à  Petit  Saut  où  il  est 
fréquent,  et  à  Satil-Inini. 

Pleurothallis  barthelemyi  Luer,  in  Adansonia  (16)  2-4:231  (1994).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Feuilles  érigées,  coriaces,  elliptiques,  aiguës,  jusqu’à 

5.5  x  0,9  mm.  Inflorescence  en  racème  de  2-4  fleurs  roses,  longue  de  1  cm  environ,  pédoncule 
de  5  mm  compris.  Bractées  foliaires  de  2  mm.  Sépale  dorsal  linéaire-oblong,  aigu,  à  3  veines, 

6.5  x  1 ,6  mm  ;  sépales  latéraux  aigus,  connés  en  une  lame  bifide,  6  x  4,5  mm,  formant  un 
menton  à  la  base  de  la  colonne  ;  pétales  linéaires-oblongs,  aigus,  denticulés,  2,8  x  0,7  mm. 
Fabelle  obovoïde,  3,5  x  1  mm,  à  apex  arrondi  et  denticulé  ;  disque  à  2  carènes  denticulées  - 
Fe  spécimen-type  vient  de  Guyane  française,  dans  les  forêts  humides  de  la  piste  de  St.-Elie,  à 
une  altitude  de  100  m  (Fuer,  1994). 

Pleurothallis  brevipes  Focke,  in  Tijdschr.  Wis.-Natuur.  Wet.  2:198  (1849).  Epidendreae. 
Syn.  :  Humboldtia  brevipes  (Focke)  O.  Kuntze  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Feuilles 
oblongues,  aiguës,  coriaces,  jusqu’à  3,5  x  1  cm.  Inflorescences  en  racème.  Fleurs  s’ouvrant 
une  à  une,  translucides,  orange,  avec  des  traces  rouges.  Sépale  dorsal  lancéolé-ovale,  jusqu’à 
6  x  1,8  mm  ;  sépales  latéraux  obliquement  lancéolés,  6  x  1,3  mm  ;  pétales  lancéolés,  aigus, 
jusqu'à  5  x  1  mm.  Fabelle  oblong-lancéolé,  à  l’apex  mucroné,  à  marges  latérales  fimbriées,  de 

2.5  x  1  mm  -  Observé  uniquement  dans  la  région  de  Saül-Inini. 

Pleurothallis  cabellensis  Reichenbach  f.,  in  Linnaea  22:832  (1850).  Epidendreae. 

Syn.  :  Humboldtia  cabellensis  (Rchb.  f.)  O.  Kuntze  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux,  haut 
de  moins  de  3  cm.  Feuilles  elliptiques-lancéolées,  aiguës,  longues  de  15  mm,  à  l’apex  tridenté. 
Inflorescences  érigées,  souvent  ramifiées,  en  racème,  3-4  fois  plus  longues  que  les  feuilles. 
Fleurs  d’environ  6  mm  de  longueur.  Sépale  dorsal  lancéolé,  7  mm,  dont  plus  d’un  tiers  en 
queue  filiforme  ;  sépales  latéraux  similaires,  un  peu  plus  courts,  soudés  sur  la  moitié  de  leur 
longueur  ;  pétales  obliquement  spatulés,  longs  de  1,6  mm.  Fabelle  ligulé,  à  poils  courts,  à 
bords  érigés  et  à  apex  retroussé  -  Connu  de  la  région  de  Saül  et  récolté  en  petit  nombre  à  Petit 
^Saut. 

Pleurothallis  ciliota  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg..  23:36  (1926). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Pleurothallis  curitybensis  Schltr.  ex  Mansf.  -  Description  :  Epiphyte  subcespiteux 
rampant.  Feuilles  oblancéolées,  mucronées,  coriaces,  jusqu’à  22  x  5  mm.  Inflorescence  érigée 
en  racème,  longue  de  3  cm.  Fleurs  s’ouvrant  une  à  une,  marron,  aux  pétales  foncés.  Sépales 
lancéolés,  aigus,  les  latéraux  soudés  au  pied  de  la  colonne,  falciformes,  jusqu’à  6  x  1,5  mm  ; 
pétales  oblongs,  mucronés,  2,5  x  1  mm.  Fabelle  trilobé,  articulé  ;  lobes  latéraux  érigés  ;  lobe 
médian  oblancéolé  à  l'apex  mucroné.  Colonne  tri-acuminée  -  Connu  de  la  région  de 
Maripasoula  et  de  Saül-Inini  (CAY,  NY). 


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Pleurothallis  consimilis  Ames,  in  Orchidaceae  7:116  (1922).  Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte  à  rhizome  grimpant.  Feuilles  elliptiques-ovales,  obtuses,  4x3  cm. 
Fleurs  solitaires  dans  la  base  des  feuilles,  campanulées,  blanches,  rayées  de  rouge,  le  centre 
des  sépales  latéraux  rouge  et  le  labelle  rose.  Sépale  dorsal  spatulé,  concave,  8x3  mm  ;  sépales 
latéraux  soudés,  lame  globalement  cordiforme,  émarginée,  concave,  7  x  6,5  mm  ;  pétales 
oblongs,  aigus,  3  x  1,5  mm.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  érigés  ;  lobe  médian  triangulaire, 
4  x  2,5  mm  -  Connu  uniquement  de  la  région  de  Saül-Inini  (CAY,  NY). 

Pleurothallis  discoidea  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  21:sub  t.  1797  (1835).  Epidendreae. 
Syn.  :  Humholdtia  discoidea  (Lindl.)  O.  Kuntze  ;  Pleurothallis  leptopetala  Cogn.  -  Description  : 
Epiphyte  cespiteux  à  tiges  secondaires  filiformes,  jusqu’à  10  cm.  Feuilles  lancéolées,  aiguës, 
coriaces,  jusqu’à  8  x  1,5  cm.  Inflorescence  sessile,  en  racème,  à  la  base  des  feuilles,  aux  fleurs 
jaune  vert,  s’ouvrant  une  à  une.  Sépale  dorsal  elliptique-ovale,  obtus,  concave,  4x3  mm  ; 
sépales  latéraux  soudés  en  une  lame  elliptique-ovale,  obtuse,  concave,  5  x  3,5  mm  ;  pétales 
obliquement  linéaires,  aigus,  40  x  5  mm.  Labelle  triangulaire,  à  bord  crispé,  3x2  mm  -  Collecté 
dans  le  sud-ouest  de  la  Guyane,  notamment  à  Satil-Inini  (CAY,  NY). 

Pleurothallis  ephemera  Lindley,  in  Companion  Bot.  Mag.  2:356  (1836).  Epidendreae. 
Syn.  :  Humboldtia  ephemera  (Lindl.)  O.  Kuntze  ;  H.  longirostris  (Focke)  O.  Kuntze  ; 
Pleurothallis  longirostris  Focke  ;  P.  ochracea  Porsch  ;  P.  ornithorrhyncha  Hoehne  ; 
P.  rostriflora  Rchb.  f.  -  Connu  uniquement  par  un  spécimen  récolté  le  long  du  Maroni  (CAY). 

Pleurothallis  glandulosa  Ames,  in  Sched.  Orcli.  6:60  (1923).  Epidendreae. 

Syn.  :  Pleurothallis  pertenuis  C.  Schweinf.  ;  P.  vittariifolia  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte 
cespiteux,  haut  de  2-5  cm.  Feuilles  érigées,  linéaires,  à  l’apex  tridenté,  jusqu’à  4  x  0,3  cm. 
Inflorescence  de  moins  de  5  cm,  glanduleuse,  pubescente.  Fleurs  jaune  vert  à  orange.  Sépale 
dorsal  elliptique-lancéolé,  concave,  4x8  mm  ;  sépales  latéraux  soudés  en  une  lame  oblongue- 
lancéolée,  4x8  mm  ;  pétales  obliquement  obovales,  à  l’apex  mucroné,  3x2  mm.  Labelle 
linéaire-lancéolé,  arqué,  au  sommet  arrondi  ou  obtus  et  cilié,  jusqu’à  4x2  mm  :  dent  à  la  base 
et  disque  glanduleux  -  Connu  de  la  région  de  St-Laurent  du  Maroni,  de  Petit  Saut  (où  il  a  été 
collecté  sous  le  nom  P.  vittariifolia  Schltr.)  et  de  Satil. 

Pleurothallis  grobyi  Bateman  ex  Lindley,  in  Edwards  ’s  Bot.  Reg.  2  l:t.  1797  (1835). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Humboldtia  grobyi  (Lindl.)  O.  Kuntze  ;  H.  marginalis  (Rchb.  f.)  O.  Kuntze; 
P.  choconiana  Wats.  ;  P.  marginalis  Rchb.  f.  ;  P.  marginata  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte 
cespiteux,  haut  de  3-15  cm.  Feuilles  coriaces,  obovales-oblongues,  rétuses  à  l’apex,  jusqu’à 
7  x  1  cm.  Inflorescences  érigées,  solitaires,  de  moins  de  16  cm.  Fleurs  verdâtres  ou  jaunes, 
striées  de  pourpre.  Sépale  dorsal  ovale-lancéolé,  acuminé,  concave,  jusqu’à  10x3  mm  ; 
sépales  latéraux  soudés  en  une  lame  ovale-elliptique,  concave,  bidentée  à  l’apex,  jusqu'à 
11x6  mm  ;  pétales  ovales-lancéolés,  2  x  1  mm.  Labelle  ligulé  ou  oblong,  arrondi  ou  obtus  à 
l’apex,  canaliculé,  jusqu’à  3  x  1  mm  -  Récolté  dans  la  zone  centrale  nord,  de  Saint-Eloi  à  la 
côte,  jusqu’à  Petit  Saut. 

Pleurothallis  lanceana  Loddiges,  in  Bot.  Ccib.  18(177):t.  1767  (1832).  Epidendreae. 

Syn.  :  Humboldtia  ciliata  (Knowl.  &  Westc.)  O.  Kuntze  ;  H.  crassifolia  (Focke)  O.  Kuntze  ; 
H.  lanceana  (Lodd.)  O.  Kuntze  ;  H.  plumosa  (Lindl.)  O.  Kuntze  ;  Pleurothallis  ciliata  Knowl. 
&  Westc.  ;  P.  crassifolia  Focke  ;  P.  huebneri  Schltr.  ;  P.  minax  Rchb.  f.  ;  P.  plumosa  Lindl.  - 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires  jusqu’à  6  cm.  Feuilles  oblongues, 
obtuses,  jusqu’à  9x3  cm.  Inflorescence  en  racème,  plus  longue  que  les  feuilles  et  naissant  à 
leur  base.  Fleurs  distiques,  sépales  jaune  moutarde  avec  des  lueurs  de  pourpre  sur  le  sépale 


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dorsal  ;  pétales  jaune  d’or  avec  des  traces  de  rose  ;  labelle  jaune  brun  ponctué  de  marron. 
Sépale  dorsal  linéaire,  aigu,  à  l’apex  charnu,  10  x  1,5  mm  ;  sépales  latéraux  soudés  sur  une 
partie  de  leur  longueur,  ensemble  elliptique,  concave,  pubescent,  10x5  mm  ;  pétales  ovales, 
aigus,  à  marge  lacérée,  3  mm  de  longueur.  Labelle  elliptique,  avec  des  papilles,  3x2  mm  - 
Récolté  dans  les  montagnes  du  centre  jusqu'à  Satil  et  Petit  Saut  (où  il  est  peu  commun). 

Pleurothallis  nanifolia  Foldats,  in  Bol.  Soc.  Venez.  Ci.  Nat.  22:258  (1961).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  rampant.  Feuilles  ovales,  presque  rondes,  jusqu'à  8x6  mm. 
Inflorescences  à  la  base  des  feuilles,  solitaires.  Fleurs  translucides,  jaunes.  Sépales  oblongs- 
lancéolés,  aigus,  4  x  1  mm  ;  pétales  oblongs-oblancéolés,  aigus,  3  x  1  mm.  Labelle  trilobé, 
lancéolé,  auriculé  ;  lobes  latéraux  érigés  ;  lobe  médian  linéaire,  aigu,  2,3  x  0,7  mm  -  Cette 
espèce  appartient  à  un  complexe  encore  trop  mal  connu.  Le  nom  adopté  ici  pourrait  changer 
après  étude  d'autres  spécimens.  Originaire  de  la  région  de  Satil-Inini  (NY). 

Pleurothallis  picta  Lindley,  in  Edwards  ’s  Bot.  Reg.  2 1  :sub  t.  1797  (1835).  Epidendreae. 
Syn.  :  Pleurothallis  densifolia  Rolfe  ;  P.  pluriflora  Cogn.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux. 
Feuilles  linéaires-spatulées,  obtuses,  jusqu’à  6,5  x  0,6  cm.  Inflorescence  en  racèmes  de  moins 
de  14  cm.  Fleurs  vert  jaune.  Sépale  dorsal  elliptique-ovale,  concave,  4x3  mm  ;  sépales 
latéraux  soudés  en  une  lame  elliptique-ovale,  concave,  5  x  3,5  mm  ;  pétales  linéaires,  aigus, 
4  x  0,5  mm.  Labelle  triangulaire  à  l’apex  bifide  ou  émoussé,  3x2  mm  -  Commun  en  Guyane, 
collecté  notamment  dans  la  région  de  Saiil  et  à  Petit  Saut. 

Pleurothallis  polygonoides  Grisebach,  in  Fl.  Brit.  W.  I.  7:609  (1864).  Epidendreae. 

Syn.  :  Humboldtia  polygonoides  (Griseb.)  O.  Kuntze  -  Description  :  Epiphyte  à  rhizome 
rampant.  Feuilles  oblongues,  obtuses,  mucronées,  jusqu’à  18  x  5  mm.  Inflorescences 
solitaires,  plus  courtes  que  les  feuilles.  Fleurs  jaune  brun,  pétales  et  labelle  marron.  Sépale 
dorsal  ovale,  subaigu,  3,5  x  2  mm  ;  sépales  latéraux  lancéolés,  obliquement  falciformes,  3,8  x 
1,4  mm  ;  pétales  lancéolés,  aigus,  2,4  x  0,8  mm.  Labelle  trilobé,  auriculé,  pubescent  ;  lobes 
latéraux  obliquement  triangulaires,  érigés  ;  lobe  médian  ligulé,  obtus,  2,5  x  1 ,4  mm  -  Connu 
uniquement  de  la  région  de  Saül  et  de  Petit  Saut. 

Pleurothallis  pruinosa  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  28:misc.  75  (1842).  Epidendreae. 
Syn.  :  Humboldtia  pruinosa  (Lindl.)  O.  Kuntze  ;  Pleurothallis  flavida  (H.  Focke)  Lindl.  ;  P. 
pauciflora  Schltr.  ;  Stelis  flavida  H.  Focke  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges 
secondaires  de  moins  de  6  cm.  Feuilles  oblongues-lancéolées,  aiguës,  coriaces,  jusqu’à 
28  x  7  mm.  Inflorescence  en  racème,  à  la  base  des  feuilles  et  de  même  longueur  environ.  Fleurs 
translucides,  vertes.  Sépale  dorsal  lancéolé,  obtus,  concave,  3,5  x  1,8  mm  ;  sépales  latéraux  soudés, 
obscurément  émarginés,  concaves,  ensemble  3,3  x  2  mm  ;  pétales  linéaires-filiformes,  aigus, 
3  x  0,3  mm.  Labelle  simple,  ovale,  obtus,  1 ,5  x  1  mm  -  Espèce  commune  en  Guyane. 

Pleurothallis  pubescens  Lindley,  in  Companion  Bot.  Mag.  2:355  (1936).  Epidendreae. 
Syn.  :  Pleurothallis  bourgeaui  Kraenzl.  ;  P.  bufonis  Klotzsch  ;  P.  janeirensis  Barb.  Rodr.  ; 
P.  mandibularis  Kraenzl.  ;  P.  polystachya  A.  Rich.  &  Gai.  ;  P.  riograndensis  Barb.  Rodr.  ; 
P.  smithiana  Lindl.  ;  P.  truxillensis  Rchb.  f.  ;  P.  vittata  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte 
cespiteux  à  tiges  secondaires  de  moins  de  8  cm.  Feuilles  solitaires,  concaves,  parfois  tachées 
de  pourpre,  jusqu’à  8  x  2,5  cm.  Inflorescence  en  racème  dans  la  base  de  la  feuille,  plus  courte 
qu'elle.  Fleurs  distiques,  translucides,  brunes,  striées  et  ponctuées  de  pourpre,  pétales  blancs, 
ponctués  de  pourpre.  Sépale  dorsal  oblancéolé,  aigu,  8,5  x  2,5  mm  ;  sépales  latéraux  soudés 
en  une  lame  elliptique,  9  x  4,5  mm  ;  pétales  spatulés,  presque  ronds,  fimbriés,  2  x  1 ,8  mm. 
Labelle  trilobé  long  de  2,5  mm  ;  lobes  latéraux  obliquement  triangulaires,  érigés  ;  lobe 
médian  oblong  à  2  crêtes  centrales  -  Observé,  pour  la  Guyane,  uniquement  dans  la  zone  de 
Saül-Inini. 


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Pleurothallis  ruscifolia  (Jacquin)  R.  Brown,  in  Hortus  Kew.  ed.  2,  5:211  (1813). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Dendrobium  ruscifolium  (Jacq.)  Sw.  ;  Epidendrum  ruscifolium  Jacq.  ;  Humboldtia 
laurifolia  (H.  B.  K.)  O.  Kuntze  ;  H.  ruscifolia  (Jacq.)  O.  Kuntze  ;  H.  succosa  Pav.  ex  Lindl.  ; 
Pleurothallis  glomerata  Ames  ;  P.  laurifolia  H.  B.  K.  ;  P.  multicaulis  Poepp.  &  Endl.  ; 
P.  ruscifolia  (Jacq.)  R.  Br.  var.  caquetana  Schltr.  ;  P  succosa  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte 
cespiteux.  Tiges  secondaires  jusqu’à  12  cm.  Feuilles  solitaires,  lancéolées,  aiguës,  jusqu’à 
10x3  cm.  Inflorescences  à  la  base  des  feuilles.  Fleurs  ouvertes  simultanément,  translucides, 
jaune  vert  pâle,  odorantes.  Sépale  dorsal  ovale,  acuminé,  concave,  5  x  3,5  mm  ;  sépales 
latéraux  soudés,  en  tout  5  x  2,5  mm  ;  pétales  linéaires,  3  x  0,5  mm.  Labelle  lancéolé,  avec  un 
pseudo-sac  à  la  base,  1  x  0,7  mm  -  Récolté  dans  les  montagnes  du  centre-ouest,  notamment 
sur  le  Mont  Galbao. 

Pleurothallis  sclerophylla  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  21:sub  t.  1797  (1835). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Anathallis  secundo  Barb.  Rodr.  ;  Humboldtia  sclerophylla  (Lindl.)  O.  Kuntze  ; 
H.  stenopetalci  (Lodd.  ex  Lindl.)  O.  Kuntze  ;  Pleurothallis  dolichopus  Schltr.  ;  P.  dolichopus 
Schltr.  var.  bradeorum  Schltr.  ;  P.  listrostachys  Rchb.  f.  ;  P.  ottonis  Schltr.  ;  P  racemosa  (Barb. 
Rodr.)  Cogn.  ;  P.  stenopetala  Lodd.  ex  Lindl.  ;  P.  tricora  Schltr.  ;  P.  triura  Schltr.  ; 
P.  urosepalci  Lehm.  &  Kraenzl.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux,  à  tiges  secondaires  de 
moins  de  6  cm.  Feuilles  oblancéolées,  obtuses,  coriaces,  jusqu’à  9  x  2,2  cm.  Inflorescence  en 
racème,  plus  longue  que  les  feuilles.  Fleurs  crème  pâle.  Sépales  linéaires-filiformes,  jusqu’à 
18x2  mm,  couverts  de  trichomes  blancs,  les  latéraux  soudés  à  la  base  ;  pétales  oblongs- 
elliptiques,  arrondis  à  l’apex,  2  x  1  mm.  Labelle  oblong,  frangé  à  l’apex,  2  x  0,7  mm  -  Connu 
des  forêts  submontagnardes  de  Saül-Inini  et  récolté  notamment  sur  le  Mont  Galbao. 

Pleurothallis  semperflorens  Lindley,  in  Fol.  Orchid.  Pleuroth.  40  (1859).  Epidendreae. 
Syn.  :  Humboldtia  semperflorens  (Lindl.)  O.  Kuntze  ;  Pleurothallis  acuminata  Focke  - 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Feuilles  spatulées,  subaiguës,  coriaces,  jusqu’à  15x5  mm. 
Inflorescences  basilaires,  en  racème,  longues  de  4  cm.  Fleurs  s’ouvrant  une  à  une,  translucides, 
jaunes.  Sépales  lancéolés,  avec  une  queue,  parfois  concaves,  5  x  1,5  mm  ;  bases  des  sépales 
latéraux  soudées  ;  pétales  oblongs,  subaigus,  fimbriés,  1,8  x  0,7  mm.  Labelle  oblong,  à  bords 
dressés,  frangé  à  l’apex,  articulé  -  Collecté  dans  la  moitié  ouest  de  la  Guyane,  en  particulier 
dans  les  régions  de  Saiil  et  de  Petit  Saut. 

Pleurothallis  seriata  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Reg.  26:misc.  75  (1840).  Epidendreae. 
Syn.  :  Pleurothallis  diffusiflora  C.  Schweinf.  ;  P.  sphaeroglossa  Hoehne  -  Description  : 
Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires  de  1  cm.  Feuilles  elliptiques,  obtuses,  4  x  1,4  cm. 
Inflorescences  en  racème  jusqu’à  14  cm.  Fleurs  s’ouvrant  une  à  une,  jaunâtres,  ponctuées  de 
pourpre.  Sépale  dorsal  obovale,  arrondi,  6  x  2,8  mm  ;  sépales  latéraux  soudés  en  une  lame 
ovale-elliptique,  6x4  mm  ;  pétales  spatulés,  apiculés,  2,5  x  1,5  mm.  Labelle  trilobé, 
3x1,5  mm  ;  lobes  latéraux  en  crochet  ;  lobe  médian  tronqué,  à  base  sphérique  -  Récolté  dans 
la  région  de  Cayenne  et  de  Saül-Inini  (CAY,  NY). 

Pleurothallis  spiculifera  Lindley,  in  Fol.  Orchid  Pleuroth.  43  (1859).  Epidendreae. 

Syn.  :  Humboldtia  spiculifera  (Lindl.)  O.  Kuntze  ;  Pleurothallis  acutissima  Lindl.  - 
Description  :  Epiphyte  rampant.  Feuilles  linéaires-lancéolées,  aiguës,  à  l’apex  tridenticulé, 
jusqu’à  17x4  mm.  Inflorescences  en  racèmes.  Fleurs  longues  de  moins  de  5  mm,  marron, 
avec  le  centre  du  labelle  jaune.  Sépales  lancéolés,  obtus,  4,3  x  1 ,6  mm  ;  pétales  linéaires,  aigus, 
4,3  x  0,9  mm.  Labelle  trilobé,  long  de  3  mm  ;  lobes  latéraux  dressés,  falciformes  ;  lobe  médian 
triangulaire,  aigu  -  Connu  dans  les  3/4  est  du  pays,  notamment  sur  le  Mont  Galbao. 


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M 


Pleurothallis  suspensa  Luer,  in  Selbyana  7(1):  124  (1982).  Epidendreae. 

Syn.  :  Pleurothallis  penduliflora  auct.  non  Kraenzl.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges 
secondaires  de  14  cm.  Feuilles  ovales-elliptiques,  aiguës,  jusqu’à  10  x  4  cm.  Inflorescences 
en  racème,  à  la  base  des  feuilles,  arquées,  aussi  longues  que  les  feuilles.  Fleurs  pourpre  foncé. 
Sépale  dorsal  lancéolé,  subaigu,  concave,  7  x  2,5  mm  ;  sépales  latéraux  soudés  en  une  lame 
ovale,  subaiguë,  concave,  6,5  x  5  mm  ;  pétales  linéaires,  5  x  0,5  mm.  Labelle  trilobé, 
1,8  x  2  mm  ;  lobes  latéraux  entourant  la  colonne  ;  lobe  médian  apiculé  -  Espèce  commune 
dans  la  région  de  Saül,  et  notamment  sur  le  Mont  Galbao.  Elle  a  pu  être  parfois  prise  pour 
P.  penduliflora  Kraenzl.,  mais  cette  dernière  espèce  semble  limitée  aux  régions  andines. 

Pleurothallis  uniflora  Lindley,  in  Companion  Bot.  Mag.  2:355  (1836).  Epidendeae. 

Syn.  :  Epidendrum  margination  L.  C.  Rich.  ;  Humboldtia  striata  (Focke)  O.  Kuntze  ; 
H.  uniflora  (Lindl.)  O.  Kuntze  ;  Pleurothallis  marginata  (L.  C.  Rich.)  Cogn.  ;  P.  striata  Focke 
-  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires  de  15  mm.  Feuilles  oblancéolées,  à 
l’apex  tridenté,  7  x  1,2  cm.  Inflorescences  en  racème,  à  la  base  des  feuilles,  longues  de  4  cm 
environ.  Fleurs  orange.  Sépale  dorsal  elliptique-obovale,  8,8  x  3  mm  ;  sépales  latéraux 
oblongs,  aigus,  soudés  sur  presque  toute  leur  longueur,  6,5  x  2,3  mm  ;  pétales  obliquement 
spatulés,  2  x  1  mm.  Labelle  en  forme  de  truelle,  2,5  x  1,5  mm  -  Connu  dans  la  moitié  nord  du 
pays  (CAY,  NY). 

Polystachya  concreta  (Jacquin)  Garay  &  Sweet,  in  Fl.  Less.  Antilles  178  (1974). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Callista  flavescens  (Bl.)  O.  Kuntze  ;  Cranichis  luteola  Sw.  ;  Dendrobium  flav esc ens 
(Bl.)  Lindl.  ;  Dendrorchis  minuta  (Aublet)  O.  Kuntze  ;  Epidendrum  minutum  Aublet  ; 
Onychium  flavescens  Bl.  ;  Polystachya  flavescens  (Bl.)  J.  J.  Sm.  ;  P.  luteola  (Sw.)  Hook.  ; 
P.  minuta  (Aublet)  Cordemois  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  fusiformes- 
ovoïdes,  jusqu’à  10  cm  de  longueur.  Feuilles  linéaires-lancéolées,  subaiguës,  jusqu’à 
31x4  cm.  Inflorescences  terminales,  en  panicule.  Fleurs  odorantes,  jaune  vert.  Sépale  dorsal 
ovale,  aigu  ou  apiculé,  concave,  2,5  x  5  mm  ;  sépales  latéraux  obliquement  triangulaires, 
soudés  à  la  colonne  ;  pétales  linéaires  à  spatulés,  jusqu’à  5  x  1  mm.  Labelle  trilobé,  long 
de  3-4,5  mm  ;  lobes  latéraux  falciformes  ;  lobe  médian  oblong,  émarginé  -  Espèce  commune 
dans  la  zone  côtière,  le  bassin  inférieur  du  Sinnamary  et  la  région  de  Saül. 

Polystachya  foliosa  (Lindley)  Reichenbach  f.,  in  Ann.  Bot.  Syst.  6(4):640  (1863). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Dendrorchis  caracasana  (Rchb.  f.)  O.  Kuntze  ;  Polystachya  altilamellata  Schltr.  ; 
P.  amazonica  Schltr.  ;  P.  caracasana  Rchb.  f.  ;  P.  cerea  Lindl.  ;  P.  clavata  Lindl.  ; 
P.  costaricensis  Schltr.  ;  P.  cubensis  Schltr.  ;  P.  ecuadorensis  Schltr.  ;  P.  guatemalensis  Schltr.  ; 
P.  huebneri  Schltr.  ;  P.  minor  Fawc.  &  Rendle  ;  P.  panamensis  Schltr.  ;  P.  poeppigii  Schltr.  ; 
P.  powellii  Ames  ;  P.  xveiggeltii  Rchb.  f.  ;  St  élis  foliosa  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte 
cespiteux.  Pseudobulbes  ovoïdes  trifoliés,  longs  de  2  cm.  Feuilles  spatulées,  obliquement 
bilobées,  jusqu’à  33  x  3  cm.  Inflorescences  terminales  en  panicule,  à  bractées  tubulaires.  Fleur 
jaune  vert.  Sépale  dorsal  ovale,  aigu,  3x2  mm  ;  sépales  latéraux  obliquement  ovales,  aigus, 
concaves,  3,7  x  2,7  mm  ;  pétales  oblancéolés,  arrondis  à  l’apex,  2,5  x  0,7  mm.  Labelle  trilobé, 
long  de  4  mm  ;  lobes  latéraux  obliquement  triangulaires,  érigés  ;  lobe  médian  oblong 
émarginé,  à  l'apex  réfléchi  -  Commun  dans  toute  la  Guyane. 


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Richard  iana 


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Polystachyci  nana  Poeppig  &  Endlicher,  in  Index  Sem.  ( Berlin )  12  (1853).  Epidendreae. 
Quelques  rares  collectes  (CAY)  dans  la  partie  sud  de  la  Guyane,  le  long  des  cours  supérieurs 
du  Maroni  et  de  l’Oyapok. 

Polystachya  stenophylla  Schlechter,  in  Beih.  Bot.  Centralbl  42(2):  1 13  (1925).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  tri  ou  quadrifoliés,  ovoïdes.  Feuilles 
linéaires,  aiguës,  jusqu’à  19  x  0,4  cm.  Inflorescences  terminales,  dressées,  en  panicules, 
jusqu’à  17  cm  de  longueur.  Fleurs  vert  jaune.  Sépale  dorsal  ovale,  aigu,  acuminé,  2,2  x  1,3  mm  ; 
sépales  latéraux  obliques,  2,5  x  2  mm  ;  pétales  oblancéolés,  aigus,  acuminés,  2  x  0,4  mm. 
Labelle  trilobé,  long  de  2,3  mm  ;  lobes  latéraux  obliquement  rhombiformes  ;  lobe  médian  de 
même  forme  et  réfléchi  à  l’apex  -  Espèce  connue  uniquement  de  la  région  de  Satil-Inini  (NY). 

Prescottia  stachyoides  (Swartz)  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  22:sub  t.  1916  (1836). 
Cranichideae. 

Syn.  :  Cranichis  stachyoides  Sw.  ;  Prescottia  colorans  Lindl.  ;  P.  longipetiolata  Barb.  Rodr.  ; 
P.  petiolaris  Lindl.  -  Description  :  Terrestre,  parfois  lithophyte,  atteignant  80  cm  (y  compris 
une  inflorescence  de  25  cm).  Rhizome  poilu.  Pétiole  de  20  cm,  rouge  brun.  Feuilles  lancéolées, 
aiguës,  trinervurées,  20  x  7,5  cm.  Fleurs  translucides,  rouge  brun,  labelle  vert  olive.  Sépales  et 
pétales  longs  de  4  mm,  oblongs,  les  sépales  latéraux  soudés  à  la  base.  Labelle  entourant  la 
colonne  -  En  Guyane,  connu  uniquement  des  monts  de  la  Trinité  (CAY). 

Prosthechea  aemula  (Lindley)  W.  E.  Higgins,  in  Phytologia  82(5):376  (1997). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendrum  aemulum  Lindl.  ;  E.  aemulum  Lindl.  var.  breviaristatum  Rchb.  f.  ; 
E.  fragrans  Sw.  var.  aemulum  (Lindl.)  Barb.  Rodr.  ;  E.  fragrans  Sw.  var.  breviaristatum 
(Rchb.  f.)  Cogn.  ;  Encyclia  aemula  (Lindl.)  Carnevali  &  Ramirez  -  Description  :  Epiphyte. 
Pseudobulbes  unifoliés,  ovoïdes-elliptiques,  1  x  4  cm,  sur  rhizome  rampant.  Feuilles 
elliptiques-lancéolées,  25  x  3  cm.  Inflorescence  en  racème.  Fleurs  vert  pâle,  labelle  blanc, 
veiné  de  pourpre.  Sépales  lancéolés,  aigus,  recourbés,  14x7  mm  ;  pétales  oblongs,  acuminés, 
jusqu’à  24  x  9  mm.  Labelle  simple,  ovale,  en  forme  de  coquillage  concave,  jusqu’à 
18x13  mm  -  Espèce  souvent  encore  connue  sous  le  nom  de  Encyclia  fragrans.  Les  spécimens 
que  nous  avons  pu  observer  (notamment  sur  l’Iracoubo)  appartiennent  à  Prosthechea  aemula 
et  non  à  P.  fragrans,  qui  fleurit  sur  des  pseudobulbes  matures  alors  que  P.  aemula  fleurit  sur 
des  pseudobulbes  en  développement. 

Prosthechea  calamaria  (Lindley)  W.  E.  Higgins,  in  Phytologia  82(5):377  (1997). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Anacheilium  calamarium  (Lindl.)  Pabst  ;  Encyclia  organensis  (Rolfe)  Pabst  ;  E.  pipio 
(Rchb.  f.)  Pabst  ;  E.  calamaria  (Lindl.)  Pabst  ;  Epidendrum  calamarium  (Lindl.)  ;  E.  organense 
Rolfe  ;  E.  pipio  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte,  parfois  lithophyte,  ressemblant  à  un  petit 
Prosthechea  aemula.  Pseudobulbes  bifoliés,  oblongs,  hauts  de  4  cm,  sur  rhizome  rampant. 
Inflorescence  en  racème.  Fleurs  de  2  cm  de  diamètre,  sépales  vert  clair,  pétales  jaune  pâle, 
rayés  de  pourpre  au  centre,  labelle  crème  à  l’apex,  vert  à  la  base,  lobe  médian  strié  de  pourpre 
-  Récolté  uniquement  dans  le  Haut-Marouini  (CAY). 


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Prosthecheci pygmaea  (Hooker)  W.  E.  Higgins,  in  Phytologia  82(5):380  (1997).  Epidendreae. 
Syn.  :  Aulizeum  pygmaeum  (Hook.)  Lindl.  ex  Stein  ;  Coelogyne  triptera  Brongniart  ;  Encyclia 
pygmaea  (Hook.)  Dressl.  ;  E.  triptera  (Brongniart)  Dressl.  &  Pollard  ;  Epidendrum 
caespitosum  Poepp.  &  Endl.  ;  E.  monanthum  Steudel  ;  E.  pygmaeum  Hook.  ;  E.  uniflorum 
Lindl.  ;  Hormidium  humile  (Cogn.)  Schltr.  ;  H.  pseudopygmaeum  A.  Finet  ;  H.  pygmaeum 
(Hook.)  Benth.  &  Hook.  ex  Hemsl.  ;  H.  tripterum  (Brongniart)  Cogn.  ;  H.  uniflorum  (Lindl.) 
Heynhold  ;  Microstylis  humilis  Cogn.  -  Description  :  Epiphyte  sur  rhizome  rampant. 
Pseudobulbes  bifoliés,  ovoïdes,  jusqu’à  10x1  cm.  Feuilles  lancéolées-elliptiques,  aiguës, 
environ  3  x  1  cm.  Inflorescences  en  racème,  dressées.  Fleurs  marron  verdâtre,  labelle  blanc. 
Sépales  lancéolés,  aigus,  5x2  mm  environ  ;  pétales  linéaires-lancéolés,  aigus,  4,5  x  0,8  mm. 
Labelle  trilobé,  3x5  mm  ;  lobes  latéraux  érigés  ;  lobe  médian  triangulaire  -  Espèce  commune 
dans  la  région  de  Saül-Inini  (CAY,  NY). 

Prosthechea  vespa  (Velloso)  W.  E.  Higgins,  in  Phytologia  82(5):381  (1997).  Epidendreae. 
Syn.  :  Anacheilium  vespa  (Vell.)  Pabst  ;  Aulizeum  variegatum  Lindl.  ex  Stein  ;  Encyclia 
crassilabia  (Poepp.  &  Endl.)  Dressl.  ;  E.  vespa  (Vell.)  Dressl.  ;  Epidendrum  baculibulbum 
Schltr.  ;  E.  christi  Rchb.  f.  ;  E.  coriaceum  Parker  ex  Hook.  ;  E.  crassilabium  Poepp.  &  Endl.  ; 
E.  feddeanum  Kraenzl.  ;  E.  longipes  Rchb.  f.  ;  E.  pachysepalum  Klotzsch  ;  E.  pamploense 
Rchb.  f.  ;  E.  rhabdobulbon  Schltr.  ;  E.  saccharcitum  Kraenzl.  ;  E.  tigrinum  Linden  ex  Lindl.  ; 
E.  variegatum  Hook.  ;  E.  vespa  Vell.  ;  Hormidium  crassilabium  (Poepp.  &  Endl.)  Brieger  ; 
Hormidium  vespa  (Vell.)  Ortiz-Valdivieso  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  bi  ou 
trifoliés,  ovoïdes,  comprimés,  6x5  cm.  Feuilles  oblongues,  aiguës,  jusqu’à  25  x  5  cm. 
Inflorescence  terminale,  en  racème.  Fleurs  vert  blanchâtre,  ponctuées  de  pourpre,  labelle 
blanc,  marqué  de  rose  pourpre.  Sépales  obovales-elliptiques,  environ  12  x  6  mm  ;  pétales 
spatulés,  11  x  4,5  mm.  Labelle  simple,  obovale,  apiculé,  8  mm  de  diamètre  -  Disséminé  en 
forêt  ripicole  et  savane  roche  dans  les  deux  tiers  ouest  du  pays,  notamment  vers  Saül  et  Petit 
Saut.  Il  n'est  pas  impossible  que,  sous  l’appellation  Prosthechea  ( Encyclia )  vespa ,  se  cachent 
en  réalité  plusieurs  espèces  différentes.  Une  étude  exhaustive  du  complexe  est  en  cours  et 
pourrait  remettre  en  cause  le  nom  de  l’espèce  observée  en  Guyane. 

Psychopsis  papilio  (Lindley)  H.  G.  Jones,  in  J.  Barbados  Mus.  Hist.  Soc.  35(1  ):32 
(1975).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Psychopsis  picta  Raf.  ;  Oncidium  papilio  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte. 
Pseudobulbes  comprimés,  subsphériques,  ridés,  longs  de  5  cm.  Feuilles  oblongues,  marquées 
de  pourpre,  20  x  5  cm.  Inflorescence  uniflore,  jusqu’à  1  m  de  longueur,  en  racème.  Fleurs  de 
10  cm  de  diamètre.  Sépales  pourpres  ;  pétales  jaunes,  tachés  de  brun  orange  ;  labelle  jaune, 
aux  lobes  latéraux  maculés  de  brun  rougeâtre  et  aux  marges  en  anneau  de  même  couleur. 
Sépale  dorsal  et  pétales  dressés,  linéaires  à  spatulés,  à  marges  ondulées  ;  sépales  latéraux 
lancéolés,  falciformes,  à  marges  ondulées  et  crispées.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  petits, 
ronds  ;  lobe  médian  arrondi,  émarginé  -  Observé  uniquement  dans  la  région  de  Saül. 

Psygmorchis  glossomystax  (Reichenbach  f.)  Dodson  &  Dressler,  in  Phytologia 
24(4):289  (1972).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Oncidium  articulation  Rand  ;  O.  glossomystax  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte  acaule 
aux  feuilles  en  éventail,  imbriquées,  distiques,  20  x  3  mm.  Inflorescences  à  grandes  fleurs 
comparativement  à  la  taille  de  la  plante.  Fleurs  variant  du  jaune  ponctué  de  pourpre  au  rose 
ponctué  de  brun.  Sépale  dorsal  et  pétales  semblables,  oblongs-elliptiques,  apiculés,  2,8  x  1 ,8  mm  ; 
sépales  latéraux  lancéolés,  aigus,  soudés  à  la  base,  3  x  1  mm.  Labelle  plus  large  (15  mm)  que 
long  (13  mm),  trilobé  ;  lobes  latéraux  larges  de  15  mm  ;  lobe  médian  divisé,  à  cal  quadrilobé, 
frangé  aux  sommets  -  Connu  uniquement  de  la  région  de  Saül-Inini  (CAY,  NY). 


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Richardiana 


III  (1) -janvier  2003 


Psygmorchis  pumilio  (Reichenbach  f.)  Dodson  &  Dressler,  in  Phytologia  24(4):288 
(1972).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Oncidium  gnomus  Kraenzl.  ;  O.  oberonia  Schltr.  ;  O.  pumilio  Rchb.  f.  ;  O.  titania  Schltr.  ; 
Psygmorchis  gnoma  (Kraenzl.)  Dodson  &  Dressl.  ;  Tolumnia  pumilio  (Rchb.  f.)  Hoehne  - 
Description  :  Epiphyte  similaire  à  Psygmorchis  glossomystax,  avec  des  fleurs  d'un  jaune  pur 
et  un  labelle  plus  long  que  large.  Cal  bilobé,  dilaté  vers  l’avant  et  à  marge  dentée  - 
Uniquement  connu  en  forêt  ripicole  vers  Saut  Coton  sur  l'Ouaqui  (CAY). 

Psygmorchis  pusiüa  (Linné)  Dodson  &  Dressler,  in  Phytologia  24(4):288  (1972). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Cymbidium  pusillum  (L.)  Sw.  ;  Epidendrum  pusillum  L.  ;  E.  ventilcibrum  Vell.  ; 
Oncidium  allemand  Barb.  Rodr.  ;  O.  iridifolium  Kunth  ;  O.  pusillum  (L.)  Rchb.  f.  ;  Tolumnia 
pusilla  (L.)  Hoehne  -  Description  :  Epiphyte  similaire  à  Psygmorchis  glossomystax ,  plus 
grand  :  feuilles  jusqu’à  3  fois  plus  hautes  ;  sépales  de  5  x  2  mm  ;  pétales  de  8  x  4  mm  ;  labelle 
de  2  x  2  cm.  Sépales,  pétales  et  labelle  jaunes,  ponctués  de  rouge  ;  cal  jaune,  ponctué  de  rouge 
brun  -  Commun  et  abondant  en  forêt  ripicole  dans  toute  la  Guyane. 

Quekettia  microscopica  Lindley,  in  Edwarcls's  Bot.  Reg.  25:misc.  3  (1839).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  acaule.  Feuilles  en  éventail,  subcylindriques,  en  alêne,  sillonnées, 
longues  de  6  cm.  Inflorescences  basilaires.  Fleurs  tubulaires,  s’ouvrant  une  à  une,  longues  de 
5  mm,  jaune  vert.  Sépale  dorsal  linéaire,  sépales  latéraux  lancéolés,  soudés  à  mi-longueur, 
pétales  obliquement  oblongs.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  auriculés  ;  lobe  médian  obovale 
-  Plante  de  forêt  montagneuse,  observée  dans  les  régions  de  Régina,  Cayenne,  Saül,  Inini  et 
Monts  Atachi  Bacca. 

Reichenbachanthus  reflexus  (Lindley)  Brade,  in  Rodriguesia  1(2):55  (1935). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Fractiunguis  brasiliensis  Schltr.  ;  F.  reflexa  (Lindl.)  Schltr.  ;  Hexisea  reflexa  (Lindl.) 
Rchb.  f.  &  Griseb.  ;  Reichenbachanthus  modestus  Barb.  Rodr.  ;  Scaphyglottis  reflexa  Lindl.  - 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  cylindriques  pendantes.  Feuilles  semi-cylindriques, 
sillonnées,  longues  de  19  cm.  Inflorescence  fasciculée,  à  la  base  des  feuilles.  Fleurs  vert  pâle 
à  labelle  blanc  marqué  de  pourpre.  Sépale  dorsal  lancéolé,  aigu,  5x2  mm  ;  sépales  latéraux 
ovales,  acuminés,  obliques,  6x3  mm  ;  pétales  lancéolés,  aigus,  4,5  x  1  mm.  Labelle  trilobé, 
de  6  mm  de  diamètre  ;  lobes  latéraux  triangulaires  ;  lobe  médian  émarginé,  réfléchi  -  Observé 
au  nord-ouest  du  pays  en  forêt  submontagnarde,  où  il  est  commun,  notamment  sur  l' Inini,  à 
Saül  et  Petit  Saut. 

Rodriguezia  candida  (Lindley)  Christenson,  in  Phytologia  71(6):443  (1992). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Burlingtonia  candida  Lindl.  ;  B.  farmeri  hort.  ex  Williams  -  Description  :  Epiphyte. 
Pseudobulbes  sur  rhizome,  comprimés,  unifoliés,  longs  de  3  cm.  Feuilles  oblongues- 
elliptiques,  9-15  x  2-3  cm.  Inflorescences  arquées  ou  pendantes,  en  racème.  Fleurs  blanches, 
au  labelle  marqué  de  jaune.  Sépale  dorsal  obovale,  concave,  30  x  13  mm  ;  sépales  latéraux 
soudés,  longs  de  30  mm  ;  pétales  obliquement  obovales,  33  x  17  mm.  Labelle  piriforme, 
émarginé,  54  x  27  mm  -  Espèce  peu  commune  du  nord-ouest  du  pays. 


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Richardiana 


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Rodriguezia  lanceolata  Ruiz  &  Pavon,  in  Syst.  Veg.  Fl.  Peruv.  Chil.  1:219  (1798). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Burlingtonia  rosea  hort.  ex  Rand  ;  Pleurothallis  coccinea  Hook.  ;  Rodriguezia  secundo 
H.  B.  K.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  oblongs-elliptiques,  comprimés,  30  x  15  mm. 
Feuilles  coriaces,  linéaires-elliptiques,  jusqu’à  24  x  3  cm.  Inflorescence  arquée,  en  racème,  15- 
38  cm.  Fleurs  variant  du  rose  au  pourpre.  Sépale  dorsal  de  14  mm  de  longueur,  ovale,  concave 
;  sépales  latéraux  soudés,  10-15  mm  de  longueur  ;  pétales  obovales,  apiculés,  longs  de  9-12 
mm.  Fabelle  entier,  16  x  9  mm,  oblong-ovale,  émarginé,  à  marge  ondulée.  Cal  orange  - 
Espèce  commune  dans  le  nord,  observée  notamment  dans  la  région  de  Saül  et  à  Petit  Saut  où 
elle  a  été  collectée  en  abondance. 

Rudolfiella  aurantiaca  (Lindley)  Hoehne,  in  Icon.  Orchid.  Brasil  220  (1949). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Bifrenaria  aurantiaca  Findl.  ;  Lindleyella  aurantiaca  (Findl.)  Schltr.  ;  Schlechterella 
aurantiaca  (Lindl.)  Hoehne  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  subsphériques, 
comprimés,  obscurément  quadrangulaires,  unifoliés,  5x4  cm.  Feuilles  oblongues,  aiguës, 
jusqu’à  20  x  5  cm.  Inflorescence  de  30  cm,  érigée  ou  pendante.  Fleurs  orange  ou  jaune  orange, 
ponctuées  de  brun.  Sépales  oblongs-ovales,  15x6  mm  environ  ;  pétales,  16x5  mm.  Fabelle 
trilobé,  15  x  10  mm  ;  lobes  latéraux  érigés,  obovales  ;  lobe  médian  obliquement  oblong, 
apiculé  -  Espèce  relativement  rare,  collectée  notamment  en  forêt  submontagnarde  au  sud  de 
Maripasoula,  et  bien  connue  des  orchidophiles  locaux. 

Sarcoglottis  acciulis  (J.  E.  Smith)  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg.  Beih. 
6:53  (1919).  Cranichideae. 

Syn.  :  Arethusa  picta  Anderson  ;  Gyrostachys  picta  (Anderson)  O.  Kuntze  ;  Narica  moschata 
Raf.  ;  Neottia  acaulis  J.  E.  Sm.  ;  N.  picta  (Anderson)  R.  Br.  ;  Sarcoglottis  allemand  Barb. 
Rodr.  ;  S.  hunteriana  Schltr.  ;  S.  picta  (Anderson)  Klotzsch  ;  S.  powellii  Schltr.  ; 
S.  purpusianum  Schltr.  ;  S.  speciosa  C.  Presl.  ;  S.  valida  Ames  ;  Spiranthes  acaulis  (J.  E.  Sm.) 
Cogn.  ;  S.  allemand  (Barb.  Rodr.)  Cogn.  ;  S.  assurgens  Rchb.  f.  ;  S.  picta  (Anderson)  Lindl.  ; 
S.  speciosa  (C.  Presl.)  Lindl.  ;  Synoplecds  picta  (Anderson)  Raf.  -  Description  :  Terrestre  en 
rosette  de  feuilles  basilaires.  Feuilles  ovales-elliptiques,  jusqu’à  30  x  6  cm,  vert  velouté  taché 
de  blanc.  Inflorescence  érigée,  jusqu’à  75  cm,  en  racème.  Fleurs  érigées,  vert  blanchâtre, 
labelle  blanc,  veiné  de  vert.  Sépale  dorsal  lancéolé,  aigu,  14-40  x  3-5  mm  ;  sépales  latéraux 
elliptiques,  falciformes,  larges  de  7  mm  ;  pétales  obliquement  spatulés.  Labelle  obovale  - 
Observé  dans  la  moitié  sud  de  la  Guyane,  notamment  à  Saül. 

Sarcoglottis  amazonica  Pabst,  in  Bol.  Inst.  Nac.  Pescj.  Amaz.  Manaus  Bot.  31:1  (1969). 
Cranichideae. 

Espèce  récoltée  au  sud  de  Saül  et  observée  dans  les  forêts  d’une  large  bande  côtière  (CAY). 

Sarcoglottis  degranvillei  Szlachetko  &  Veyret,  in  Fragm.  Flor.  Geobot.  39(2):473 
(1994).  Cranichideae. 

Description  :  Terrestre  à  racines  en  grappe,  à  tige  de  39-56  cm.  Feuilles  en  rosette,  pétiolées, 
ovales-lancéolées,  20  x  7  cm.  Inflorescence  de  15  cm,  à  5  fleurs  lâches,  avec  bractées.  Fleurs 
dressées,  défléchies  au  sommet.  Sépale  dorsal  oblong-lancéolé,  aigu,  20  x  4  mm  ;  pétales 
oblancéolés,  aigus,  19x3  mm.  Labelle  subsessile,  fin,  comprimé  vers  l’apex  -  Le  spécimen- 
type  provient  de  Guyane  française,  Haute  Approuage,  sur  les  rives  du  saut  Mais  (Szlachetko 
&  Veyret,  1994a). 


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Richardiana 


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Scaphyglottis  bifida  (Reichenbach  f.)  C.  Schweinfurth,  in  Bot.  Mus.  Leafl.  10:27 
(1941).  Epidendreae. 

Syn.  :  Hexadesmia  bifida  Rchb.  f.  -  Récolté  sur  les  Monts  Tumuc-Humac  et  sur  l’Inini 
(CAY.  NY). 

Scaphyglottis  fusiformis  (Grisebach)  Schultes,  in  Bot.  Mus.  Leaf  17:205  (1956). 
Epidendreae. 

Syn.  :  Hexadesmia  brachyphylla  Rchb.  f.  ;  H.  brachyphylla  Rchb.  f.  var.  longior  Schltr.  ; 
H.  fusiformis  Griseb.  ;  Scaphyglottis  brachyphylla  (Rchb.  f.)  C.  Schweinf.  -  Description  : 
Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  fusiformes,  en  chaine,  longs  de  4  cm.  Feuilles  solitaires, 
apicales,  linéaires,  émarginées,  10  x  0,5  cm.  Inflorescences  sessiles,  fasciculées.  Fleurs 
campanulées,  vert  pâle,  à  labelle  blanc.  Sépales  lancéolés,  aigus,  8x2  mm  ;  pétales  oblongs- 
lancéolés,  aigus,  8  x  2,5  mm.  Labelle  spatulé,  tronqué,  apiculé,  soudé  au  pied  de  la  colonne  - 
Observé  notamment  dans  la  région  de  Saül,  Mont  Galbao,  Inini. 

Scaphyglottis  modesta  (Reichenbach  f.)  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg. 
23:46  (1926).  Epidendreae. 

Syn.  :  Portera  modesta  (Rchb.  f.)  Rchb.  f.  ;  Tetragamestus  modestus  Rchb.  f.  -  Description  : 
Epiphyte  cespiteux  formé  d’une  chaine  de  pseudobulbes  bifoliés,  fusiformes,  superposés,  de 
10  cm  ou  plus.  Feuilles  oblongues-elliptiques,  12  x  2  cm.  Inflorescence  terminale.  Fleurs 
campanulées,  vert  jaune,  avec  des  traces  de  pourpre.  Sépales  ovales,  6x3  mm  ;  pétales 
oblongs,  arrondis,  5  x  2,5  mm.  Labelle  trilobé,  cunéiforme,  long  de  6  mm  ;  lobes  latéraux 
érigés,  arrondis  ;  lobe  médian  arrondi  ou  émarginé  -  Espèce  commune,  observée  dans  la  zone 
côtière,  à  Petit  Saut  notamment,  vers  Saül  et  Maripasoula. 

Scaphyglottis  ochroleuca  Schlechter,  in  Notizbl.  Bot.  Gart.  Berlin-Dahlem  6:123  (1914). 
Epidendreae. 

Espèce  récoltée  en  divers  lieux,  en  forêt  de  faible  altitude  (CAY). 

Scaphyglottis  proliféra  Cogniaux,  in  Fl.  Bras.  3(5):  15  (1898).  Epidendreae. 

Syn.  :  Isochilus  proliferum  R.  Br.  ;  Scaphyglottis  cuneata  Schltr.  ;  S.  gracilis  (Schltr.)  Schltr.  ; 
S.  wercklei  Schltr.  ;  Tetragamestus  gracilis  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux. 
Pseudobulbes  bifoliés,  cylindriques-fusiformes,  superposés  en  chaîne,  10  x  0,4  cm.  Feuilles 
linéaires,  émarginées,  6  x  0,5  cm.  Inflorescence  solitaire,  terminale,  enveloppée  de  bractées 
imbriquées.  Fleurs  blanches,  à  labelle  pourpre.  Sépales  oblongs,  obtus,  5x2  mm  environ,  les 
latéraux  obliques  ;  pétales  linéaires-lancéolés,  obtus,  4  x  1  mm.  Labelle  obovale,  émarginé, 
réfléchi  à  l’apex,  6  x  3,5  mm  -  Observé  dans  la  moitié  sud  du  pays,  notamment  dans  la  région 
de  Saül-Inini  (CAY,  NY). 

Scaphyglottis  sickii  Pabst,  in  Orquidea  18:7  (1956).  Epidendreae. 

Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  bifoliés,  superposés  en  chaîne,  fusiformes,  érigés  ou 
pendants,  hauts  de  2-6  cm.  Feuilles  lancéolées,  aiguës,  longues  de  3-4  cm.  Fleurs  terminales, 
à  base  entourée  de  bractées  imbriquées.  Sépales  ovales,  3  x  1  mm,  les  latéraux  soudés  à  la  base  ; 
pétales  linéaires,  longs  de  3  mm.  Labelle  obscurément  trilobé,  long  de  2-3,5  mm  ;  lobes 
latéraux  érigés,  arrondis  ;  lobe  médian  elliptique,  subaigu  -  Espèce  largement  répandue, 
observée  notamment  vers  Sinnamary,  St.  Georges  et  Maripasoula. 


III  (  1  )  -  janvier  2003 


Richardiana 


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Scaphyglottis  stellata  Loddiges  ex  Lindley,  in  Bot.  Reg.  Mise.  44  (1889).  Epidendreae. 
Syn.  :  Scaphyglottis  amethystina  (Rchb.  f.)  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux  à 
pseudobulbes  bifoliés,  cylindriques,  superposés  en  chaîne.  Feuilles  linéaires,  émarginées, 
coriaces,  10  x  0,8  cm.  Inflorescences  terminales,  fasciculées.  Fleur  lavande  à  colonne 
améthyste.  Sépales  linéaires-lancéolés,  aigus,  7  x  1,5  mm  environ,  le  dorsal  concave  et  les 
latéraux  obliques  ;  pétales  similaires  au  sépale  dorsal.  Labelle  trilobé,  cunéiforme  ;  lobes 
latéraux  arrondis  ;  lobe  médian  émarginé  -  L’aire  de  distribution  de  cette  espèce  (y  compris 
sous  le  nom  de  S.  amethystina )  est  très  vaste.  En  Guyane,  elle  a  été  observée  dans  le  nord  ainsi 
que  dans  la  région  de  Saiil  :  Mont  Galbao,  Inini. 

Scaphyglottis  violacea  Lindley,  in  Bot.  Reg.  22:t.  19  (1901).  Epidendreae. 

Syn.  :  Cladobium  violaceum  Lindl.  ;  Scaphyglottis  rosea  Hook.  ;  Ponera  violacea  (Lindl.)  Rchb. 
f.  ;  P.  rosea  (Hook.)  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte  similaire  à  Scaphyglottis  stellata,  dont  il 
ne  diffère  que  par  ses  fleurs  plus  petites  et  violettes,  avec  un  labelle  blanc,  charnu  et  canaliculé 
-  Spécimens  plusieurs  fois  récoltés  dans  la  région  de  Saül-Inini.  24  spécimens  collectés  à  Petit 
Saut  et  conservés  aux  Conservatoire  et  jardins  botaniques  de  Nancy,  ont  été  initialement 
enregistrés  sous  S.  graminifolia  (Ruiz  &  Pavon)  Poepp.  &  Endl.  (Chiron,  2002),  car  S.  violacea 
était  alors  placé  dans  la  synonymie  de  ce  taxon,  suivant  en  cela  Brako  &  Zarucchi  (1993).  Une 
étude  plus  approfondie  nous  fait  aujourd’hui  distinguer  ces  deux  taxons. 

Scelochilus  ecalcaratus  Determann,  in  Selbyana  7(1):88  (1982).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux,  pendant.  Pseudobulbes  unifoliés,  comprimés,  15x3  mm. 
Feuilles  elliptiques-lancéolées.  Inflorescence  uniflore,  axillaire,  haute  de  4  cm.  Fleurs 
campanulées,  translucides,  jaunes,  aux  pétales  ponctués  de  rouge.  Sépale  dorsal  oblong- 
obovale,  aigu,  8x5  mm  ;  sépales  latéraux  oblongs,  soudés  à  la  base,  5x3  mm  ;  pétales 
obovales,  arrondis,  apiculés,  9x7  mm.  Labelle  simple,  obovale,  avec  2  crêtes  parallèles  sur 
le  cal  -  Connu  par  des  spécimens  récoltés  dans  la  région  de  Saiil  (CAY,  NY). 

Schomburgkia  marginata  Lindley,  in  Sert.  Orch.,  t.  13  (1838).  Epidendreae. 

Syn.  :  Cattleya  marginata  (Lindl.)  Beer  ;  Bletia  marginata  (Lindl.)  Rchb.  f.  ;  Laelia  marginata 
(Lindl.)  Williams  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  bifoliés,  fusiformes, 
8-24  x  2-4  cm.  Feuilles  oblongues-ligulées,  rigides,  coriaces,  jusqu’à  30  x  6,5  cm. 
Inflorescence  terminale,  jusquà  60  cm.  Sépales  et  pétales  rouge  brique,  à  marge  jaune  ;  labelle 
blanc,  avec  des  lueurs  de  rose  sur  les  bords  et  l'apex.  Sépales  et  pétales  subsimilaires,  oblongs- 
elliptiques,  à  marges  ondulées,  20-22  x  8-9  mm.  Labelle  trilobé,  16x12  mm  ;  lobes  latéraux 
oblongs  ;  lobe  médian  ovale,  à  marge  ondulée,  réfléchi  à  l’apex  -  «  De  nombreuses  notes  de 
Guyane  sur  S.  crispa  Lindl.  concernent  probablement  S.  marginata  »  (Christenson,  1997).  La 
confusion,  courante  entre  les  2  espèces,  a  sans  doute  une  origine  partielle  dans  un  synonyme 
de  S.  crispa  Lindl.  nommé  S.  marginata  Hook.,  non  Lindl.,  1839.  Cette  espèce,  relativement 
rare,  a  été  observée  dans  la  région  de  Saül-Inini,  ainsi  que  dans  le  bassin  du  Haut-Maroni,  sur 
savane  roche  (CAY,  NY). 

Scuticaria  steelii  (Hooker)  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  29:misc.  14  (1843).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Maxillaria  flagellifera  Lindl.  ;  M.  steelii  Hook.  ;  Scuticaria  keyseriana  hort.  - 
Description  :  Epiphyte  cespiteux  à  rhizome  court.  Feuilles  cylindriques,  en  forme  de  fouet, 
longues  de  1,50  m.  Inflorescences  en  racème  de  2-3  fleurs  odorantes,  vert  jaune, 
irrégulièrement  ponctuées  de  brun,  labelle  blanc  verdâtre,  veiné  de  brun.  Sépale  dorsal 
elliptique-lancéolé,  42  x  15  mm  ;  sépales  latéraux  obliquement  oblongs-ovales,  32  x  20  mm  ; 
pétales  similaires  au  sépale  dorsal,  falciformes,  38  x  12  mm.  Labelle  trilobé,  32  x  40  mm  ; 
lobes  latéraux  arrondis  ;  lobe  médian  émarginé.  Cal  à  5  dents  et  poils  blancs  -  Observations 
disséminées,  notamment  dans  la  région  de  Saül  et  dans  la  partie  nord-ouest  du  pays. 


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Richardiana 


III  (1  )  -  janvier  2003 


Selenipedium  palmifolium  (Lindley)  Reichenbach  f.,  in  Bonplandia  2:116  (1854). 
Cypripedioideae. 

Syn.  :  Cypripedium  palmifolium  Lindl.  -  Description  :  Terrestre  jusqu’à  2  m  de  hauteur. 
Feuilles  oblongues-elliptiques,  pubescentes,  jusqu’à  22  x  6  cm.  Inflorescence  jusqu’à  20  cm,  à 
bractées  lancéolées.  Fleurs  translucides,  longues  de  4  cm,  jaunes  ou  vert  pâle,  labelle  jaune  pâle, 
ponctué  de  pourpre.  Sépales  ovales,  les  latéraux  soudés,  émarginés,  15-25  x  8-15  mm  ;  pétales 
linéaires,  aigus,  plats  ou  torsadés,  jusqu'à  26  x  3  mm.  Labelle  en  sabot,  jusqu’à  27  x  18  mm  - 
Récoltes  rares,  et  disséminées  :  régions  de  Saiil,  du  Sinnamary,  de  Cayenne  (CAY,  NY). 

Sigmatostalix  amazonica  Schlechter,  in  Beih.  Bot.  Centralbl.  42(2):  148  (1925).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte  de  moins  de  26  cm  de  hauteur.  Pseudobulbes  unifoliés,  4  cm  de 
hauteur,  avec  bractées.  Feuilles  jusqu’à  15  cm.  Inflorescences  arquées,  en  racème.  Fleurs 
jaunes,  ponctuées  de  rouge  ;  labelle  jaune  à  base  rouge  ;  cal  rose.  Sépales  et  pétales  lancéolés, 
6x2  mm  environ,  les  sépales  latéraux  falciformes.  Labelle  long  de  7  mm,  ovale,  à  bord  ondulé 
-  Rare,  observé  dans  la  moitié  sud  (Cremers  &  Hoff,  1992),  mais  aussi  à  Petit  Saut,  en  très 
petit  nombre  (Chiron,  2002). 

Sobralia  fragrans  Lindley,  in  Gard.  Chron.  598  (1853).  Epidendreae. 

Syn.  :  Sobralia  eublepharis  Rchb.  f.  ex  Kraenzl.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges 
comprimées,  jusqu’à  45  cm  de  hauteur.  Feuilles  lancéolées,  aiguës,  à  l’apex  tridenté,  2,5  x  3  cm. 
Fleurs  terminales,  habituellement  solitaires,  crème  blanchâtre,  à  gorge  jaune.  Sépales 
lancéolés,  aigus,  concaves,  30  x  6  mm  ;  pétales  oblancéolés,  26  x  6  mm.  Labelle  oblong, 
fimbrié  au  sommet,  25  x  15  mm  -  Espèce  assez  rare,  observée  et  collectée  au  Tumac-Humac, 
à  Saül  et  vers  Deux  Branches  sur  le  Sinnamary  (initialement  enregistrée  sous  S.  fimbriata 
Poepp.  &  Endl.  [Chiron,  2002]). 

Sobralia  liliastrum  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orchid  PL  177  (1833).  Epidendreae. 

Syn.  :  Cattleya  liliastrum  (Lindl.)  Beer  ;  Epidendrum  liliastrum  Salzm.  ex  Beer  ;  Sobralia 
elisabethae  Schomb.  ;  S.  paraclisiaca  Rchb.  f.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux,  haut  de 
1  à  plus  de  2  m.  Feuilles  lancéolées,  acuminées,  12-20  x  1-2  cm.  Inflorescence  terminale,  au 
rachis  en  zigzag,  couvert  de  bractées.  Fleurs  odorantes,  de  10  cm  de  diamètre,  blanches, 
veinées  de  jaune,  ou  roses,  veinées  de  blanc.  Labelle  strobiliforme,  à  marges  ondulées  et 
crispées,  rose  ou  blanc  -  Connu  dans  le  nord-est  de  la  Guyane  (CAY). 

Sobralia  macrophylla  Reichenbach  f.,  in  Bot.  Zeitung  (Berlin)  10:713  (1852).  Epidendreae. 
Syn.  :  Cattleya  chlorantha  (Hook.)  Beer  ;  Cyathoglottis  macrantha  Lemaire  ;  Sobralia 
aurantiaca  Linden  &  Rchb.  f.  ;  S.  chlorantha  Hook.  ;  S.  rolfeana  Schltr.  -  Description  : 
Terrestre,  parfois  épiphyte,  pouvant  atteindre  1,20  m  de  hauteur.  Bas  des  tiges  couvert  de 
bractées  sèches,  au-dessus  feuilles  ovales,  aiguës,  glabres,  16x6  cm.  Sépales  lancéolés,  crème 
verdâtre,  6  x  1  cm  environ  ;  pétales  obliquement  lancéolés,  blancs  à  crème,  légèrement  plus 
courts.  Labelle  spatulé,  6  x  3,5  cm,  blanc  ponctué  de  jaune  dans  le  bas,  crispé  au  sommet  - 
Connu  dans  le  bassin  de  l’Oyapok  (CAY). 

Sobralia  sessilis  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  27:misc.  3  (1841).  Epidendreae. 

Syn.  :  Cattleya  sessilis  (Lindl.)  Beer  ;  Sobralia  galeottiana  A.  Rich.  -  Description  :  Epiphyte 
cespiteux  à  tiges  de  plus  de  1  m.  Feuilles  lancéolées,  aiguës,  22  x  8  cm.  Fleurs  terminales,  à 
vie  brève.  Sépales  et  pétales  rose  lavande,  avec  veine  médiane  blanche,  lancéolés,  aigus, 
environ  5  x  1,5  cm,  les  pétales  un  peu  plus  courts.  Labelle  blanc  à  la  base,  devenant 
graduellement  jaune,  orange  et  pourpre  à  l'apex,  5  x  3,5  cm,  ovale,  à  bords  recourbés  à  la  base, 
à  marge  arrondie  et  crispée  à  l’apex  -  Commun  dans  le  nord  du  pays,  notamment  sur  la  Comté, 
le  Sinnamary,  l’Acarouany.  Observations  éparses  plus  au  sud. 


III  (  1  )  -  janvier  2003 


Richard  i  an  a 


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Sobralia  stenophylla  Lindley,  in  Fol.  Orchid.  Sobralia  2  (  1 854).  Epidendreae. 

Un  exemplaire  de  cette  espèce  peu  connue  (dont  le  type  provient  du  Guyana),  collecté  en  1969 
sur  savane  roche  le  long  de  l’Oyapok,  est  conservé  en  herbier  (P).  Aucune  autre  observation 
précise  à  notre  connaissance. 

Sobralia  suaveolens  Reichenbach  f.,  in  Gard.  Chron.  n.s.  9:622  (1878).  Epidendreae. 
Syn.  :  Sobralia  epiphytica  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux,  haut  de  50  cm.  Feuilles 
elliptiques-lancéolées,  aiguës,  plissées,  pentanervurées,  jusqu’à  17x4  cm.  Fleurs  terminales, 
crème,  presque  sans  pédoncule,  s’ouvrant  par  2,  les  labelles  se  touchant.  Sépales  et  pétales 
linéaires-lancéolés,  20  x  5  mm.  Labelle  obscurément  trilobé,  cunéiforme,  frangé  à  l’apex, 
20  x  1 1  mm,  à  plusieurs  crêtes  longitudinales  -  Connu,  en  Guyane,  dans  la  partie  nord-est, 
depuis  Saül  (CAY,  NY). 

Sobralia  yauaperyensis  Barbosa  Rodrigues,  in  Vellozia  ed.  2,  1:131  (1891).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  à  tiges  dressées,  cylindriques,  comprimées,  hautes  de  1  m  ou  moins. 
Feuilles  lancéolées,  plissées,  rigides,  jusqu’à  16x5  cm.  Fleurs  terminales,  sans  pédoncule, 
rose-pourpre  avec  la  gorge  du  labelle  jaune.  Sépales  et  pétales  lancéolés,  aigus,  environ 
65  x  25  mm,  les  pétales  crénelés  sur  leur  moitié  sommitale.  Labelle  simple,  7  x  5,5  cm, 
obovale,  émarginé,  crénelé  vers  le  sommet  -  Connu  en  forêt  de  faible  altitude  de  la  moitié  est 
du  pays,  et  collecté  notamment  à  Petit  Saut. 

Spiranthes  tenuis  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orchid  PL  466  (1840).  Cranichideae. 

Syn.  :  Gyrostachys  tenuis  (Lindl.)  O.  Kuntze  -  Description  :  Terrestre  de  moins  de  15  cm  de 
hauteur,  inflorescence  comprise,  à  feuilles  en  rosette.  Feuilles  lancéolées,  aiguës,  longues  de 
4-6  cm.  Inflorescence  de  7-9  cm,  à  fleurs  en  spirale,  tubulaires,  de  moins  de  1  cm  de  longueur. 
Sépales  érigés,  groupés,  oblongs,  arrondis  à  l’apex,  longs  de  moins  de  5  mm  ;  pétales  oblongs, 
falciformes,  de  5  mm.  Labelle  cunéiforme,  4x3  mm,  dentelé  à  l’apex  -  Connu  par  le  type,  de 
Guyane  mais  sans  localisation. 

Stanhopea  grandiflora  (Loddiges)  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orchid  PL  158  (1832). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Ceratochilus  grandiflorus  Lodd.  ;  Stanhopea  calceolata  Drapiez  (?)  ;  S.  eburnea  Lindl. 

-  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  groupés,  ovoïdes,  longs  de  35  mm.  Feuilles  solitaires, 
lancéolées-elliptiques,  plissées,  pétiolées,  jusqu’à  25  x  10  cm.  Inflorescences  pendantes,  en 
racème.  Fleurs  blanches.  Sépale  dorsal  lancéolé,  aigu,  7  x  3  cm  ;  sépales  latéraux  lancéolés- 
ovales,  soudés  à  la  base,  7  x  3,5  cm  ;  pétales  lancéolés,  aigus,  à  marges  recourbées,  7x2  cm. 
Labelle  long  de  7  cm  ;  hypochile  formant  une  poche,  marqué  de  lignes  rouges  à  l’extérieur, 
pubescent  et  orange  à  l’intérieur  ;  épichile  triangulaire,  aigu,  convexe.  Colonne  longue  de 
7,5  cm  -  Espèce  connue  dans  tout  le  pays  et  collectée  notamment  à  Petit  Saut. 

Stelis  argentata  Lindley,  in  Edwards s  Bot.  Reg.  28:misc.  64  (1842).  Epidendreae. 

Syn.  :  Stelis  bernouilli  Schltr.  ;  S.  endresii  Rchb.  f.  ;  S.  glandulosa  Ames  ;  S.  heylidiana  Focke  ; 
S.  huebneri  Schltr.  ;  S.  leucopogon  Rchb.  f.  ;  S.  littoralis  Barb.  Rodr.  ;  S.  panibracteata  Ames  ; 
S.  praesecta  Schltr.  ;  S.  propinqua  Ames  ;  S.  violascens  Schltr.  ;  S.  yauaperyensis  Barb.  Rodr. 

-  Description  :  Epiphyte  cespiteux  à  tiges  secondaires  de  5  cm,  entourées  de  bractées. 
Feuilles  oblancéolées,  émarginées,  coriaces,  environ  10  x  2  cm.  Inflorescences  en  racème, 
naissant  à  la  base  des  feuilles,  plus  longues  qu’elles.  Fleur  vert  pourpre,  s’inscrivant  dans  un 
triangle  équilatéral  de  1  cm  de  côté.  Sépales  ovales  subaigus,  à  2  veines,  environ  5  mm  de 
diamètre  ;  pétales  insignifiants,  subégaux  au  labelle,  0,8  x  1,5  mm  -  Abondant  dans  toute  la 
Guyane,  collecté  en  grand  nombre  à  Petit  Saut. 


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Richard  iana 


III  (1  )  -  janvier  2003 


Stelis  guianensis  Rolfe,  in  Trans.  Linn.  Soc.  London,  Bot.  6:59  (1901).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux  à  tiges  secondaires  de  1-1,5  cm.  Feuilles  lancéolées,  à 
l’apex  tridenté,  35  x  5  mm.  Inflorescence  en  racème,  naissant  à  la  base  des  feuilles,  nettement 
plus  longue  qu'elles.  Fleurs  s’inscrivant  dans  un  triangle  équilatéral  de  3  mm  de  côté.  Sépales 
ovales,  subaigus,  1,5  mm  de  diamètre  ;  pétales  rhombiformes,  0,6  mm  de  diamètre.  Labelle 
presque  rond,  apiculé,  0,5  x  0,7  mm  -  Observé  dans  la  région  de  Saül-Inini  (NY). 

Stelis  ophioglossoides  (Jacquin)  Swartz,  in  J.  Bot.  (Schrader)  2(2):239  (1799).  Epidendreae. 
Syn.  :  Dendrobium  ophioglossoides  (Jacq.)  Sw.  ;  Epidendrum  ophioglossoides  Jacq.  ; 
E.  trigoniflorum  Sw.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires  de  5-7  cm. 
Feuilles  oblongues-elliptiques,  4-10  x  0,6- 1,6  cm.  Inflorescence  souvent  solitaire,  plus  longue 
que  les  feuilles,  naissant  à  leur  base.  Fleurs  jaune  vert,  ponctuées  de  pourpre.  Sépales  ovales, 
concaves,  3  mm  de  diamètre  ;  pétales  obovales-triangulaires,  6  x  1  mm.  Labelle  à  l’apex 
arrondi  ou  subtronqué,  6  mm  de  diamètre  -  Récolté  sur  le  Sinnamary  (notamment  à  Petit-Saut, 
en  très  petit  nombre). 

Stelis  papaquerensis  Reichenbach  f.,  in  Linnaea  22:822  (1850).  Epidendreae. 

Collecté  dans  la  région  de  Paul-Isnard  et  à  Petit  Saut  (en  grand  nombre). 

Stelis  santiagoensis  Mansfeld,  in  Notizbl.  Bot.  Gart.  Berlin  10:239  (1928).  Epidendreae. 
Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires  de  4  cm.  Feuilles  ligulées,  émarginées, 
environ  10  x  1,4  cm.  Inflorescences  en  racème,  plus  courtes  que  les  feuilles.  Fleurs 
campanulées,  vert  pâle.  Sépales  ovales,  obtus,  révolutés,  3x2  mm  ;  pétales  concaves, 
triangulaires,  0,7  x  0,2  mm.  Labelle  ovale,  0,5  x  0,6  mm,  au  dos  en  carène  -  Observé  à  Petit 
Saut  et  dans  la  région  de  Saül. 

Tolumnia  guianensis  (Aublet)  Braem,  in  Orchideen  37(2):58  (1986).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Ophrys  guianensis  Aubl.  ;  Oncidium  guianense  (Aubl.)  Garay  -  Le  spécimen  type  de 
cette  espèce  provient  de  Guyane  ;  nous  avons  pu  en  retrouver  un  exemplaire  en  herbier  (P) 
collecté  par  Leprieur  sans  localisation,  sous  le  nom  d’E pidendrum  guttatum ,  puis  identifié 
comme  Oncidium  vciriegatum  par  Reichenbach  fils  et  enfin  comme  O.  guianense  par 
Christenson. 

Trichocentrum  fuscum  Lindley,  in  Edwards’s  Bot.  Mag.  23:t.  195 1  (1837).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Trichocentrum  cornucopiae  Linden  &  Rchb.  f.  ;  T.  hardi  Rolfe  ;  T.  mattogrossense 
Hoehne  ;  T.  pinelii  Lindl.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  enveloppés  de  bractées 
blanches.  Feuilles  lancéolées-ovales,  vert  sombre  satiné,  jusqu'à  10  x  2,5  cm.  Pédicelles  floraux 
avec  bractées  vertes.  Sépales  et  pétales  d’environ  10x5  mm,  blancs  à  crème,  souvent  marqués 
de  traces  pourpres.  Labelle  de  3,5  cm  y  compris  un  éperon  de  2  cm  ;  blanc  à  la  base,  jaune  à 
l’apex.  Cal  couvert  de  poils  pourpres,  ayant  des  lobes  latéraux  jaunes  striés  de  rouge  brun  - 
Plante  récoltée  uniquement  aux  Monts  Atachi-Bakka,  sous  le  nom  de  T.  cornucopiae  (CAY). 

Trichosalpinx  ciliaris  (Lindley)  Luer,  in  Phytologia  54(5):395  (1983).  Epidendreae. 
Syn.  :  Pleurothallis  brevis  Schltr.  ;  P.  ciliaris  (Lindl.)  Wms.  ;  P.  lepanthiformis  Rchb.  f.  ; 
P.  purpusii  Schltr.  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires  de  5,5  cm, 
enveloppées  de  bractées  brunâtres  fimbriées.  Feuilles  vertes,  parfois  pourpre  brun  sur  les 
bords.  Inflorescence  en  racème,  naissant  à  la  base  des  feuilles.  Fleurs  campanulées,  pourpre 


111  (1  )  -  janvier  2003 


Richardiana 


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foncé,  4  mm  de  longueur.  Sépale  dorsal  ovale,  subaigu,  concave,  3x2  mm  ;  sépales  latéraux 
elliptiques,  partiellement  soudés,  arrondis,  avec  trichomes  le  long  des  marges  et  vers  l’apex  ; 
pétales  ciliés  à  l’apex.  Labelle  simple,  oblong,  arrondi,  auriculé,  2  x  0,6  mm  -  Observé  à  Petit 
Saut  et  dans  la  région  de  Saül. 

Trichosalpinx  egleri  (Pabst)  Luer,  in  Phytologia  54(5):395  (1983).  Epidendreae. 

Syn.  :  Pleurothallis  egleri  Pabst  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires 
pendantes,  7-9  cm.  Feuilles  lancéolées,  acuminées,  plus  ou  moins  teintées  de  pourpre,  environ 
5  x  1  cm.  Inflorescence  en  racème,  à  la  base  des  feuilles.  Fleurs  blanchâtres,  avec  le  sommet 
des  sépales,  des  pétales  et  du  labelle  pourpre.  Sépale  dorsal  ovale,  concave,  3,5  x  2  mm  ; 
sépales  latéraux  soudés  sur  la  moitié  de  leurs  longueurs  ;  pétales  oblongs,  à  l’apex  cilié. 
Labelle  oblong,  auriculé,  cilié,  1,7  x  0,7  mm  -  Connu  dans  le  nord-est  et  dans  la  région  de 
Saül-Inini  (CAY,  NY). 

Trichosalpinx  orbicularis  (Lindley)  Luer,  in  Phytologia  54(5):396  (1983).  Epidendreae. 
Syn.  :  Pleurothallis  biflora  Focke  ;  P.  lancifera  Schltr.  ;  P.  orbicularis  (Lindl.)  Lindl.  ; 
P.  rotundata  C.  Schweinf.  ;  P.  tachytheca  Lehm.  &  Kraenzl.  ;  Specklinia  orbicularis  Lindl.  ; 
T.  oxychilos  Carnevali  &  Romero  -  Description  :  Epiphyte  cespiteux.  Tiges  secondaires 
jusqu’à  3,5  cm,  entourées  de  bractées  ciliées.  Feuilles  rondes,  vertes,  plus  ou  moins  teintées  de 
pourpre.  Inflorescence  en  racème.  Fleurs  jaune  foncé,  labelle  marron.  Sépales  lancéolés,  aigus, 
le  dorsal  5x2  mm,  les  latéraux  soudés  à  la  base,  4,5  x  1,5  mm  ;  pétales  oblongs,  érodés  à 
l’apex,  2  x  0,7  mm.  Labelle  triangulaire-ligulé,  fimbrié,  3  x  1  mm  -  Espèce  très  commune  en 
Guyane,  notamment  dans  les  régions  de  :  Saül,  Petit  Saut,  Caïman  et  l’Acarouany. 

Trigonidium  acuminatum  Bateman  ex  Lindley,  in  Edwards's  Bot.  Reg.  24:misc.  74 
(1838).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Trigonidium  peruvianum  Schltr.  ;  T.  subrepens  Rolfe  ;  T.  tenue  Lodd.  ex  Lindl.  - 
Description  :  Epiphyte  rampant.  Pseudobulbes  ovoïdes,  comprimés,  jusqu’à  4  cm  de 
longueur.  Feuilles  longues  de  moins  de  26  cm.  Inflorescences  couvertes  de  bractées  tubulaires. 
Fleurs  triangulaires,  brun  verdâtre,  avec  des  bandes  longitudinales  brunes  ;  extrémités  des 
pétales  ponctuées  de  gris  bleu  ;  lobe  médian  du  labelle  jaune.  Sépales  et  pétales  oblancéolés, 
les  sépales  formant  un  tube  aux  sommets  réfléchis.  Labelle  trilobé,  45  x  25  mm  ;  lobes  latéraux 
obliquement  triangulaires  ;  lobe  médian  en  forme  de  truelle,  réfléchi  à  l’apex  -  Courant  en 
forêt  dans  tout  le  pays,  notamment  dans  les  régions  de  Saül  et  de  Petit  Saut. 

Trigonidium  obtusum  Lindley,  in  Edwardss  Bot.  Reg.  23:t.  1923  (1837).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte  à  rhizome  rampant.  Pseudobulbes  espacés,  ovoïdes,  comprimés,  4,5  x  3  cm, 
généralement  bifoliés.  Feuilles  oblongues-lancéolées,  aiguës,  environ  20  x  6  cm.  Fleurs  solitaires, 
tubulaires  à  la  base.  Sépales  lancéolés,  trapézoïdaux,  longs  de  4  cm  ;  pétales  obovales,  longs  de 
0,7  mm.  Labelle  long  de  7-8  mm,  trilobé  ;  lobes  latéraux  érigés  ;  lobe  médian  ligulé,  courbé  vers 
le  bas  -  Connu  de  la  région  de  Saül  et  des  Monts  Atachi-Bakka  (CAY). 

Triphora  amazonica  Schlechter,  in  Beih.  Bot.  Centralbl.  42(2):75  (1925).  Triphoreae. 
L’herbier  de  Cayenne  possède  une  récolte  faite  dans  le  nord-est,  sur  la  crique  Armontabo. 

Triphora  surinamensis  (Lindley)  Britton  &  Wilson,  in  Sci.  Surv.  Porto  Rico  &  Virgin 
Islands  5(2):  184  (1924).  Triphoreae. 

Syn.  :  Pogonia  surinamensis  Lindl.  -  Description  :  Terrestre  de  5-30  cm  de  hauteur.  Tiges 
glabres,  cylindriques,  avec  bractées  de  25  mm.  Feuilles  ovales,  trinervurées,  jusqu’à  4x2  cm. 
Fleurs  solitaires,  pourpres  ou  roses,  labelle  rose.  Sépales  et  pétales  subsimilaires,  linéaires. 


54 


Richardiana 


III  (1) -janvier  2003 


jusqu'à  13x3  mm.  Labelle  trilobé,  10  x  7  mm  ;  lobes  latéraux  obliquement  oblongs,  arrondis  ; 
lobe  médian  stipitiforme,  avec  3  rangs  de  papilles  au  centre  -  Espèce  disséminée  dans  la 
moitié  nord  du  pays  depuis  la  région  de  Saül-Inini  (CAY,  NY). 

Trisetella  triglochin  (Reichenbach  f.)  Luer,  in  Phytologia  47(2):58  (1980).  Epidendreae. 
Syn.  :  Mcisdevallici  allenii  Wms.  ;  M.  huebneri  Schltr.  ;  M.  trichaete  Rchb.  f.  ;  M.  tridactylites 
Rchb.  f.  ;  M.  triglochin  Rchb.  f.  ;  M.  tripeta  Rchb.  f.  ;  M.  triseta  Rchb.  f.  ex  Kraenzl.  ; 
Trisetella  huebneri  (Schltr.)  Luer  ;  T.  trichaete  (Rchb.  f.)  Luer  ;  T.  tridactylites  (Rchb.  f.)  Luer 
-  Description  :  Epyphyte  cespiteux.  Eeuilles  linéaires,  aiguës,  2-7  x  0,1 -0,4  cm. 
Inflorescence  en  racème.  Lleurs  s’ouvrant  successivement  sur  une  hampe  de  5-9  cm  ;  tépales 
rouge  brun,  terminés  par  une  longue  queue  jaune,  labelle  pourpre.  Sépale  dorsal  ovale,  long  de 
3-6  mm  ;  sépales  latéraux  soudés  en  une  lame  elliptique,  concave,  longue  de  8-21  mm  ;  pétales 
oblongs-lancéolés,  tridentés,  3,5  mm  de  longueur.  Labelle  oblong-ovale,  sillonné,  long  de 
2-4  mm  -  Espèce  collectée  dans  la  région  de  Satil-Inini  (CAY,  NY). 

Uleiorchis  ulaei  (Cogniaux)  Handro,  in  Arq.  Bot.  Estado  Sao  Paulo  n.s.  3:175  (1958). 
Gastrodieae. 

Syn.  :  Uleiorchis  cogniauxiana  Hoehne  ;  Wullschlaegelia  ulaei  Cogn.  -  Description  : 
Terrestre  saprophyte,  sans  chlorophylle.  Tige  à  2-3  bractées.  Inflorescence  dressée,  en  racème. 
Lleurs  campanulées,  blanc  brunâtre,  labelle  jaune,  taché  de  brun  à  la  base.  Sépales  et  pétales 
soudés  sur  presque  toute  leur  longueur  (jusqu’à  18  mm)  ;  sommets  libres  sur  2-4  mm.  Labelle 
elliptique-ovale,  14x6  mm,  rétréci  au  centre,  à  marge  ondulée  -  Espèce  rare,  connue  du  centre 
du  pays,  notamment  de  Saül-Inini  (CAY,  NY). 

Vanilla  barrereana  Veyret  &  Szlachetko,  in  Adansonia  (16)  2-4:219-223  (1994).  Vanilleae. 
Description  :  Liane  grimpante.  Eeuilles  lancéolées-linéaires,  acuminées,  environ  14  x  2,5  cm. 
Inflorescences  à  6  fleurs.  Bractées  florales  de  moins  de  1  cm.  Sépale  dorsal  lancéolé,  obtus, 
32  x  7  mm  ;  sépales  latéraux  lancéolés,  spatulés,  31x6  mm,  à  l’apex  digitiforme  ;  pétales 
spatulés,  30  x  8  mm.  Labelle  partiellement  soudé  à  la  colonne,  rhomboïde,  obscurément 
trilobé,  29  x  23  mm  ;  lobes  latéraux  arrondis  ;  lobe  central  à  bord  crénelé  et  appendice  apical 
charnu.  Cal  charnu,  pubescent,  fendu  au  milieu  -  Le  spécimen-type  est  originaire  du  Haut 
Tampoc,  Saut  Pierourou  (Szlachetko  &  Veyret,  1994b). 

Vanilla  chamissonis  KIotzsch,  in  Bot.  Zeitung  ( Berlin )  4:564  (1846).  Vanilleae. 

Connu  en  Guyane  uniquement  le  long  de  l’Oyapok  (CAY). 

Vanilla  leprieurii  R.  Porteres,  in  Bul.  Soc.  Bot.  France  98:94  (1951).  Vanilleae. 

Cette  espèce,  dont  le  type  est  de  Guyane  française,  est  connue  et  récoltée  dans  la  zone  côtière, 
notamment  à  Petit-Saut. 

Vanilla  mexicana  Miller,  in  Gard.  Dict.  ed.  8,  Vanilla  n°l  (1768).  Vanilleae. 

Syn.  :  Epidendrum  vanilla  L.  ;  Vanilla  aromatica  Sw.  ;  V.  inodora  Schiede  -  Description  : 
Liane  succulente  s’enracinant  aux  nœuds.  Eeuilles  ovales,  aiguës,  10-30  x  4-15  cm. 
Inflorescences  dressées,  en  racème,  à  bractées  proéminentes.  Lleurs  jaune  vert,  labelle  blanc. 
Sépales  lancéolés,  obtus,  réfléchis  au  sommet,  à  bords  recourbés,  environ  5  x  1 ,5  cm  ;  pétales 
lancéolés,  aigus,  réfléchis  à  l’apex,  ondulés  sur  les  bords,  environ  5  x  1  cm.  Labelle  trilobé, 
soudé  au  pied  de  la  colonne,  tubulaire  à  sa  base,  4,6  x  3,6  cm  ;  lobes  latéraux  enveloppant  la 
colonne  ;  lobe  médian  elliptique,  à  2  protubérances  à  la  base  -  Disséminée  dans  toute  la 
Guyane.  Observée  notamment  dans  la  région  de  Saül  et  sur  l'Acarouany. 


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Richardiana 


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Vanillci  odorata  C.  Presl.,  in  Reliq.  Haenk.  1(2):  101  (1827).  Vanillae. 

Syn.  :  Vanilla  ensifolia  Rolfe  ;  V.  uncinata  Huber  ex  Hoehne  -  Des  collectes  de  cette  espèce,  le 
long  de  la  rivière  Yaloupi,  sont  conservées  à  l’herbier  de  Cayenne  sous  le  nom  de  Vanilla 
ensifolia. 

Vanilla  palmarum  (Salzmann  ex  Lindley)  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orchid  PI.  436  (1840). 
Vanilleae. 

Syn.  :  Epidendrum  palmarum  Salzm.  ex  Lindl.  ;  Vanilla  lutea  Wright  ex  Griseb.  -  Description  : 
Epiphyte  grimpant,  ne  se  développant  apparemment  que  sur  les  palmiers,  de  préférence  du  genre 
Mauritia.  Feuilles  jaune  vert,  11x7  cm.  Inflorescence  en  racème  court,  à  fleurs  multiples, 
jaunes,  à  marges  blanches  sur  le  labelle  et  à  poils  jaunes  sur  le  cal.  Sépales  et  pétales  nervurés, 

7  x  1  cm.  Labelle  spatulé,  long  de  5  cm.  Colonne  jaune,  couverte  de  poils  blancs  -  Collectée  au 
sud  de  Cayenne  et  vers  Iracoubo. 

Vanilla  planifolia  Jackson  ex  Andrews,  in  Bot.  Repos.  8:t.  538  (1808).  Vanilleae. 

Syn.  :  Myrobroma  fragrans  Salisb.  ;  Vanilla  frcigrans  (Salisb.)  Ames  -  Description  :  Liane 
succulente  s’enracinant  aux  nœuds.  Feuilles  lancéolées,  aiguës,  8-23  x  2-8  cm.  Inflorescence  en 
racème,  à  bractées  réduites.  Fleurs  crème,  labelle  orange.  Sépales  oblancéolés,  aigus,  environ 

8  x  1,5  cm  ;  pétales  oblancéolés,  obtus,  légèrement  plus  petits  que  le  sépale  dorsal.  Labelle 
obscurément  trilobé,  tubulaire,  cunéiforme  ;  lobe  médian  à  l'apex  émarginé,  environ  8  x  3  cm  - 
Espèce  observée  (rarement)  dans  la  région  de  Saül-Inini  (NY). 

Vanilla  pompona  Schiede,  in  Linnaea  4:573  (1829).  Vanilleae. 

Syn.  :  Vanilla  grandiflora  Lindl.  ;  V.  claviculata  Lindl.  ;  V.  guicmensis  Splitg.  ;  V.  lutescens  Moq. 
ex  Dupuis  ;  V.  pittieri  Schltr.  -  Description  :  Liane  grimpante.  Feuilles  ovales,  aiguës,  convexes, 
jusqu’à  18x8  cm.  Inflorescences  axillaires  en  racème.  Fleurs  crème,  labelle  orange.  Sépales  et 
pétales  oblancéolés,  obtus,  9  x  1,7  mm.  Labelle  entier,  soudé  à  la  colonne,  tubulaire,  évasé  vers 
l’extrémité.  Colonne  de  6  mm,  pubescente  -  Espèce  observée  à  Saül  (Christenson,  1997),  sous 
le  nom  de  Vanilla  grandiflora,  et  dans  la  région  de  Cayenne,  sans  localisation  (Cremers  &  Hoff, 
1992),  sous  le  nom  de  V.  pompona  (Christenson  pense  qu’il  s’agit  de  deux  espèces  distinctes  et 
que  V.  grandiflora  est  endémique  de  Satil  alors  que  V.  pompona  pousse  au  Mexique  et  au 
Guatemala). 

Vanilla  porteresiana  Szlachetko  &  Veyret,  in  Adansonia  1 6(2-4):22 1  (1994  [1995]). 
Vanilleae. 

Description  :  Liane  grimpante,  s’enracinant  aux  nœuds.  Feuilles  oblongues-lancéolées, 
acuminées,  environ  20  x  4  cm.  Inflorescence  de  9  cm,  à  bractées  de  moins  de  1  cm,  portant 
environ  20  fleurs  blanches  campanulées.  Sépale  dorsal  oblong-lancéolé  ou  ligulé,  environ 
20  x  4  mm  ;  sépales  latéraux  lancéolés,  obtus,  19x5  mm,  à  l’apex  digitiforme  ;  pétales  ligulés- 
falciformes,  de  mêmes  dimensions  que  les  sépales  latéraux.  Labelle  partiellement  soudé  à  la 
colonne,  17x13  mm,  ensemble  rhomboïde,  obscurément  trilobé  -  L’espèce,  dont  le  spécimen- 
type  provient  de  la  crique  Mulet  Mort,  au  sud  de  Saül  (Szlachetko  &  Veyret,  1994b),  est  localisée 
dans  la  région  de  Saül. 

Vanilla  wrightii  Reichenbach  f.,  in  Flora  48:273  (1865).  Vanilleae. 

Syn.  :  Vanilla  claviculata  Lindl.  ;  V.  gratiosa  Griseb.  -  Description  :  Liane  grimpante,  souvent 
sur  les  palmiers  Mauritia  flexuosa.  Feuilles  jusqu’à  7,5  x  3  cm.  Inflorescence  en  racème  court,  à 
fleurs  nombreuses,  à  bractées  d’environ  1  cm  de  long.  Sépales  et  pétales  jaune  vert  à  orange  brun, 
5x8  mm.  Labelle  blanc,  taché  de  jaune  au  centre,  enveloppant  la  colonne  -  Observé  vers 
St.  Laurent  du  Maroni. 


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Richardiana 


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Wullschlaegelia  aphylla  (Swartz)  Reichenbach  f.,  in  Bot.  Zeitung  (Berlin )  2 1 : 1 3 1  (1 863). 
Gastrodieae. 

Syn.  :  Cranichis  aphylla  Sw.  -  Description  :  Terrestre  saprophyte.  Tige  sans  feuilles,  pubescente, 
dressée,  jusqu'à  30  cm.  Inflorescence  terminale  en  racème.  Fleurs  blanches,  entièrement 
pubescentes.  Sépales  et  pétales  d’environ  2  mm  de  longueur.  Labelle  caché,  à  longs  poils. 
Colonne  courte  avec  un  pied  assez  long  -  Espèce  poussant  en  forêt  claire,  dans  les  zones  côtières 
de  sable  blanc,  entre  Cayenne  et  Mana  (CAY). 

Wullschlaegelia  calcarata  Bentham,  in  J.  Linn.  Soc..  Bot.  18:342  (1881).  Gastrodieae. 
Description  :  Terrestre  saprophyte.  Tige  sans  feuilles  de  40-50  cm,  pubescente.  Racines 
fusiformes.  Inflorescence  terminale  en  racème.  Fleurs  blanches,  minuscules.  Sépales  et  pétales 
connivents.  Sépales  concaves,  pubescents,  longs  de  2  mm,  les  latéraux  se  terminant  par  un  sac 
avec  éperon  de  2  mm  ;  pétales  spatulés-oblongs.  Labelle  obovale,  arrondi,  apiculé,  concave,  long 
de  2  mm  -  Espèce  disséminée  de  la  côte  au  centre  du  pays  (CAY,  NY). 

Xylobium  foveatum  (Lindley)  Nicholson,  in  III.  Dict.  Gard.  4:225  (1887).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Maxillaria  concava  Lindl.  ;  M.  foveata  Lindl.  ;  M.  stachyobiorum  Rchb.  f.  ;  Xylobium 
concavum  (Lindl.)  Hemsl.  ;  X.  ecuadorense  Rolfe  ;  X.  filomenoi  Schltr.  ;  X.  stachyobiorum 
(Rchb.  f.)  Hemsl.  -  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  piriformes,  entourés  de  bractées 
brunes.  Feuilles  lancéolées,  plissées,  jusqu’à  50  x  8  cm.  Inflorescences  basilaires  de  15  cm. 
Fleurs  jaune  pâle,  avec  de  fines  lignes  orange  à  l’intérieur  du  labelle.  Sépale  dorsal  lancéolé, 
aigu,  environ  15  x  4  mm  ;  sépales  latéraux  obliquement  lancéolés,  aigus,  18x3  mm.  Labelle 
ovale,  arrondi  à  l’apex,  obscurément  trilobé,  10x7  mm  -  Espèce  connue  du  bassin  du  Maroni. 

Xylobium  variegatum  (Ruiz  &  Pavon)  Garay  &  Dunsterville,  in  Venez.  Orchid.  III. 
2:342  (1961).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Dendrobium  variegatum  (Ruiz  &  Pav.)  Pers.  ;  Maxillaria  variegata  Ruiz  &  Pav.  - 
Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  piriformes  bi  ou  trifoliés,  9x5  cm.  Feuilles  acuminées, 
plissées,  30-95  x  3-10  cm.  Inflorescence  basilaire,  en  racème,  de  moins  de  36  cm.  Fleurs  couleur 
chair,  à  nervures  brunâtres  et  à  l’apex  du  labelle  rouge  brun.  Sépales  et  pétales  lancéolés,  les 
latéraux  falciformes,  les  pétales  plus  courts  et  plus  étroits  que  les  sépales.  Labelle  trilobé, 
verruqueux,  25  x8  mm,  au  lobe  médian  arrondi  -  Espèce  observée  dans  les  montagnes  du  centre 
et  du  sud,  notamment  vers  Saül. 

Zygosepalum  labiosum  (Richard)  Garay,  in  Orquideologia  1(3):2  (1967).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Epidendrum  labiosum  Rich.  ;  Menadenium  labiosum  (Rich.)  Cogn.  ;  M.  rostratum  (Hook.) 
Raf.  ;  Z ygopetalum  rostratum  Hook.  ;  Zygosepalum  rostratum  Hook.  -  Description  :  Epiphyte. 
Pseudobulbes  bifoliés,  espacés  de  5  cm  sur  un  rhizome  rampant.  Feuilles  lancéolées-ovales, 
aiguës,  jusqu’à  26  x  5  cm.  Inflorescence  basilaire,  solitaire.  Fleurs  de  11-21  cm  de  longueur. 
Sépales  et  pétales  brun  verdâtre,  en  dégradé  de  vert  vers  les  bords  et  roses  vers  la  base  ;  labelle 
blanc,  strié  de  pourpre  ;  cal  violet.  Sépales  et  pétales  lancéolés,  acuminés,  réfléchis.  Labelle 
d’environ  4  cm  de  diamètre,  largement  ovale,  acuminé  -  Espèce  commune  en  Guyane, 
notamment  à  Petit  Saut. 


III  (1)  -  janvier  2003 


Richardiana 


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Zygosepalum  lindeniae  (Rolfe)  Garay  &  Dunsterville,  in  Venez.  Orch.  III.  3:336  (1965). 
Maxillarueae. 

Syn.  :  Menadenium  lindeniae  (Rolfe)  Cogn.  ;  Zygopetalum  lindeniae  Rolfe  -  Description  : 
Epiphyte.  Pseudobulbes  unifoliés  sur  un  rhizome  rampant.  Feuilles  elliptiques-oblancéolées, 
environ  25  x  4  cm.  Inflorescence  axillaire  depuis  une  bractée  basilaire.  Sépales  et  pétales  à  base 
blanche,  verdâtres  au-dessus,  avec  des  veines  rougeâtres  ;  labelle  blanc,  avec  des  veines  rouges 
et  des  traces  de  rouge  sur  le  bord  des  lobes.  Sépales  et  pétales  lancéolés,  acuminés,  environ 
4  x  1  cm.  Labelle  obscurément  trilobé,  ovale,  cordiforme,  apiculé,  environ  3  cm  de  diamètre  - 
Connu  uniquement  le  long  de  l’Arataye  (CAY). 


Espèces  douteuses 

Bifrenaria  longicornis  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  24:misc.  93  (1855).  Maxillarieae. 
Syn.  :  Bifrenaria  sabulosa  Barb.  Rodr.  ;  Stenocoryne  longicornis  Lindl.  :  Rudolfiella  sabulosa 
(Barb.  Rodr.)  Hoehne  -  L’espèce,  dont  Faire  de  répartition  s’étend  dans  la  partie  occidentale  du 
continent  sud-américain  (Brésil,  Venezuela,  Colombie,  Equateur  et  Pérou),  n’est  donnée  en 
Guyane  française  que  sur  la  base  de  simples  mentions,  sans  localisation,  faites  par  Hoehne 
(1953)  («  Guianas  »)  et  Werkhoven  (1986). 

Bollea  hemixantha  Reichenbach  f.,  in  Gard.  Chron.  s.3,  4:206  (1888).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Zygopetalum  hemixanthum  Rchb.  f.  -  Cette  espèce,  dont  Faire  de  distribution  couvre  le 
Venezuela  et  la  Colombie,  n’est  mentionnée  en  Guyane  par  Cremer  &  Hoff  (1992)  que  par 
référence  à  un  «  spécimen  de  Sagot  récolté  le  long  du  Maroni  »,  sans  autres  précisions. 

Braemia  vittata  (Lindley)  Jenny,  in  Orchidée  36:38  (1985).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Hoidletia  vittata  Lindl.  ;  Polycycnis  vittata  (Lindl.)  Rchb.  f.  -  Espèce  d’Amérique  du  Sud 
tropicale,  citée  pour  les  Guyanes  par  plusieurs  auteurs,  sans  localisation. 

Brassavola  cucullata  (Linné)  R.  Brown,  in  Hortus  Kew.  2  ed.,  5:216  (1813).  Epidendreae. 
Syn.  :  Bletia  cucullata  (L.)  Rchb.  f.  ;  Brassavola  appendiculata  Rich.  &  Gai.  ;  B.  cuspidata 
Hook.  ;  B.  ocloratissima  Regel  -  Nous  n'avons  pas  pu  confirmer  la  présence  en  Guyane  de  cette 
espèce,  citée,  sans  plus  de  précision,  par  Cremers  &  Hoff  (1992). 

Brassavola  nodosa  (Linné)  Lindley,  in  Gen.  Sp.  Orchid  PL  114  (1831).  Epidendreae. 

Syn.  :  Epidendron  foliis  forma  siliquarum  Nerii  Plukenet  (1691)  ;  Epidendrum  nodosum  L.  ; 
Cymbidium  nodosum  Sw.  ;  Bletia  nodosa  (L.)  Rchb.  f.  ;  B.  gilletti  Jones  -  Parfois  aussi 
considérée  comme  synonyme  de  Brassavola  grandiflora  Lindl.  ou  de  B.  venosci  Lindl.,  l’espèce 
a  été  citée  en  Guyane  par  Aublet  et  par  Lemée,  mais  sans  localisation. 

Bulbophyllum  oerstedii  (Rchb.  f.)  Hemsley,  in  Biol.  Cent. -Amer.,  Bot.  3(  1 6):2 1 3  (1884). 
Dendrobieae. 

Syn.  :  Bulbophyllum  vinosum  Schltr  -  Cette  espèce,  largement  répandue  en  Amérique  tropicale, 
est  citée,  sans  localisation  précise,  par  Cremers  &  Hoff  (1992)  et  Veyret  (1994),  mais  sa  présence 
en  Guyane  reste  douteuse. 

Bulbophyllum  quadrisetum  Lindley,  in  London  J.  Bot.  2:670  (1843).  Dendrobieae. 

Un  exemplaire  d'herbier  (P),  sans  localisation  et  non  confirmé  par  d’autres  observations. 


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Richardiana 


III  (  1  )  -  janvier  2003 


Campylocentrum  pachyrrhizum  (Reichenbach  f.)  Rolfe.  in  Orchid  Rev.  11(1 28):246 
(1903).  Vandeae. 

Syn.  :  Campylocentrum  rimbachii  Schltr.  -  Cité  par  Cogniaux  (1907)  sans  localisation  et  sans 
confirmation  ultérieure. 

Catasetum  blepharochilum  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg.  Beih.  7  : 158 
(1920).  Cymbidieae. 

Cité  comme  hybride  de  Catasetum  longifolium  et  de  C.  macrocarpum,  localisé  près  de  Cayenne, 
peut-être  confondu  avec  C.  macrocarpum  Richard  ex  Kunth. 

Catasetum  cristatum  Lindley,  in  Trans.  Hort.  Soc.  London,  6:83  (1824).  Cymbidieae. 

Il  s’agit  peut-être  de  Catasetum  barbatum,  espèce  connue  aussi  comme  Catasetum  cristatum  sous 
2  synonymes  :  C.  cristatum  var.  spinosum  Hook.  et  C.  cristatum  var.  stenosepalum  Rchb.  f. 

Catasetum  deltoideum  Lindley,  in  Mém.  Soc.  Roy.  Centr.  Agr.  Arts  Dépt.  Nord  -  1835-1836  : 
92  (1837).  Cymbidieae. 

Syn.  :  Myanthus  deltoideus  Lindl.  -  Cité  sans  localisation  (Veyret,  1994  ;  Werkhoven,  1986). 

Catasetum  discolor  (Lindley)  Lindley,  in  Edwars’s  Bot.  Reg.  27:sub  t.  34  (1841). 
Cymbidieae. 

Syn.  :  Catasetum  claseianum  L.  Linden  &  Cogn.  ;  Monachanthus  discolor  var.  bushnani  Hook.  ; 
Monachanthus  discolor  var.  viridiflorus  Hook.  ;  Catasetum  cassideum  Linden  &  Rchb.  f.  - 
Observé  dans  la  région  de  St.  Laurent  du  Maroni  (Cremers  &  Hoff,  1992). 

Catasetum  planiceps  Lindley,  in  Edwards ’s  Bot.  Reg.  29:t.  9  (1843).  Cymbidieae. 

Syn.  :  Catasetum  chloranthum  Cogn.  ;  C.  recurvatum  Link.  -  Cette  espèce,  du  Guyana,  est  citée 
pour  la  Guyane  française  par  Dunsterville  &  Garay  (1979)  et  par  Werkhoven  (1986),  mais  sans 
précision  géographique  et  sans  que  cette  présence  ait  été  confirmée  par  la  suite.  Un  exemplaire 
en  herbier  (P)  déterminé  par  Romero  comme  C.  macrocarpum. 

Chaubardia  surinamensis  Reichenbach  f.,  in  Bot.  Zeiung  (Berlin).  10:672  (1852). 
Maxillarieae. 

Syn.  :  Zygopetalum  trinitatis  Ames  ;  Hoelmeellci  santos-nevesii  Ruschi  ;  Cochleanthes  trinitatis 
(Ames)  Schult.  &  Garay  ;  Hoelmeella  trinitatis  (Ames)  Fowlie  -  Cité  sans  localisation  (Veyret, 
1994  ;  Bennett  &  Christenson,  1995).  Aurait  été  observé  dans  la  Montagne  de  la  Trinité,  sous  le 
nom  de  Chaubardiella  tigrina  (Cremers  &  Hoff,  1992). 

Elleanthus  brasiliensis  Reichenbach  f.,  in  Ann.  Bot.  Syst.  6:475  (1862).  Epidendreae. 
Deux  planches  d’herbier  (P)  sont  classées  sous  ce  nom.  Toutefois  ces  deux  exemplaires  sont  très 
différents  de  tous  les  autres  exemplaires  de  cet  herbier,  originaires,  eux,  du  Brésil  (à  la  fois  par 
l’aspect  général  de  la  plante  et  par  l’inflorescence).  Il  est  probable  que  la  détermination  soit 
inexacte. 

Encyclia  pacliyantha  (Lindley)  Hoehne,  in  Arq.  Bot.  Estado  Sao  Paulo  2:154  (1952). 
Epidendreae. 

La  présence  en  Guyane  de  cette  espèce  n'est  suggérée  que  par  un  exemplaire  d'herbier  (P) 
collecté  en  1901  vers  St.  Laurent  du  Maroni. 

Encyclia  tarumana  Schlechter,  in  Beih.  Bot.  CentralblA2:\06  (1925).  Epidendreae. 

Le  seul  exemplaire  connu  (P),  collecté  en  1968  à  Saut  Fini,  sur  l’Approuage,  présente  un  pseudo¬ 
bulbe  non  pas  ovoïde  mais  très  allongé  (15x1  cm)  peu  caractéristique  de  cette  espèce. 


III  (1  )  -  janvier  2003 


Richardiana 


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Epidendrum  imitans  Schlechter,  in  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Ve  g.  8:74  (1921).  Epidendreae. 
Espèce  récoltée  sur  la  Montagne  de  la  Trinité  d’après  Cremers  &  Hoff  (1992),  mais  nous 
exprimons  quelque  doute  car  ces  auteurs  donnent  le  Venezuela  et  les  Guyanes  comme  zone  de 
distribution,  alors  que  le  type  vient  d’Equateur,  à  2  200  m  d’altitude. 

Galeandra  baueri  Lindley,  in  ///.  Orch.  PL,  t.  8  (1832).  Cymbidiae. 

Syn.  :  Galeandra  batemanii  Rolfe  ;  G.  cristata  Lindl.  ;  G.  funckiana  Lindl.  ex  Rchb.  f.  ; 

G. funckii  Lindl.  ex  Rchb.  f.  -  Cette  espèce,  très  largement  répandue  en  Amérique  tropicale,  a  été 
citée  pour  la  Guyane,  mais  sans  localisation  précise.  Nous  n’avons  pas  pu  confirmer  sa  présence. 

Habenaria  Wildenow 

Plusieurs  espèces  à' Habenaria  ont  été  citées  pour  la  Guyane  par  divers  auteurs,  sans  localisation 
précise,  mais  nous  n’avons  pas  pu,  à  ce  jour,  confirmer  leur  présence  :  Habenaria  alterosula 
Snuverink  &  Westra,  H.  amanbayensis  Schltr.,  H.  amazonica  Schltr.,  H.  caldensis  Kraenzl., 

H.  culmiformis  Schltr.,  H.  dusenii  Schltr.  (dont  un  exemplaire  collecté  en  1978  par  Sastre  dans  la 
savane  Matiti,  mais  dont  la  détermination  n’est  pas  certaine,  est  conservé  à  l’herbier  de  Paris), 
H.  lehmanniana  Kraenzl.,  H.  macilenta  (Lindl.)  Rchb.  f.  (dont  2  exemplaires,  collectés  par 
Leprieur  sans  indication  de  localisation,  sont  conservés  à  l’herbier  de  Paris),  H.  obtusa  Lindl. 

Lophiaris  liirida  (Lindley)  Braem,  in  Schlechteriana  4(1-2):  19  (1993).  Maxillarieae. 

Syn.  :  Epidendrum  maculatum  Aublet  ;  Oncidium  luridum  Lindl.  ;  O.  Boydii  hort.  ex  Lindl.  ; 
O.  cosymbeforum  E.  Morr.  ;  O.  guttatum  (Lindl.)  Rchb.  f.  ;  O.  intermedium  Knowles  &  Fawcett  ; 
O.  lindenii  Lodd.  ;  O.  maculatum  (Aublet)  Urban  ;  O.  sanguineum  Lindl.  var.  a uriculatum  Regel 
-  Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  presque  absents.  Feuilles  ovales-oblongues  de  taille 
variable,  vertes,  tachetées  de  brun  ou  de  pourpre.  Inflorescence  de  plus  de  2  m.  Fleurs  de  2-3  cm 
de  diamètre,  variant  du  jaune  au  brun  et  au  rouge,  maculées  ou  ponctuées  de  jaune  vif.  Sépales 
et  pétales  à  bords  ondulés  ;  sépale  dorsal  ovale  à  rond,  concave  ;  sépales  latéraux  spatulés  ; 
pétales  oblongs,  obtus.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  petits,  arrondis  à  bords  recourbés  ;  lobe 
médian  oblong,  émarginé  -  Reprenant  les  mentions  d’ Aublet  et  de  Lemée,  Cremers  &  Hoff 
(1992)  donnent  l’espèce  en  Guyane.  Elle  y  est  également  citée  par  Veyret  (1994)  sans  aucune 
localisation. 

Lyroglossa  grisebachii  (Cogniaux)  Schlechter,  in  Anexos  Mem.  Inst.  Butantan ,  Secc.  Bot. 
1(2):27  (1921).  Cranichideae. 

Syn.  :  Lyroglossa  bicolor  (Griseb.)  Schltr.  ;  Spiranthes  bicolor  Griseb.  ;  S.  grisebachii  Cogn.  - 
Connu  en  Guyane  par  un  exemplaire  d’herbier  (P)  ;  cette  plante  a  été  collectée  par  Leprieur  en 
1 840  sans  précision  sur  la  localisation. 

Notylia  aromatica  Barker  ex  Lindley,  in  Edwards  's  Bot.  Mag.  27:misc.  40  (  1 84 1  ).  Maxillarieae 
Cette  espèce,  dont  le  type  est  du  Guyana  et  dont  la  présence  est  avérée  au  Venezuela  et  au  nord 
du  Brésil,  est  citée  par  Cogniaux  (1907)  pour  la  Guyane  (sans  localisation  précise),  mais  nous  ne 
pouvons  confirmer  sa  présence,  toutefois  sans  doute  probable. 

Notylia  y auapery ensis  Barbosa  Rodrigues,  in  Vellozia ,  ed.2  1:131  (1891).  Maxillarieae. 
Le  seul  témoignage  de  la  présence  en  Guyane  de  cette  espèce  est  un  exemplaire  d’herbier  (P) 
collecté  en  1989  par  Larpin  sur  la  Montagne  de  Nouragues  ;  la  plante,  quoique  adulte  et  en  fleurs, 
est  beaucoup  plus  petite  que  les  spécimens  normaux  de  cette  espèce. 


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Richard  iana 


III  (1) -janvier  2003 


Plectrophora  iridifolia  Focke,  in  Tijdsch.  Nat.  Weten.  1:212  (1848).  Maxillarieae. 
Description  :  Epiphyte.  Pseudobulbes  de  7  x  6  mm.  Feuilles  de  3  x  0,8  cm.  Fleurs  dans  Taxe 
des  nouvelles  feuilles,  à  pédicelle  long  de  2  cm.  Sépales  jaunes  avec  une  nervure  dorsale  verte  ; 
sépales  latéraux  en  éperon,  jaune  vert.  Labelle  jaune  rayé  d’orange,  avec  un  cal  jaune.  Colonne 
crème  -  Certains  auteurs  indiquent  cette  espèce  dans  le  nord-ouest  de  la  Guyane,  mais, 
vraisemblablement,  par  confusion  avec  P.  cultrifolia.  Un  exemplaire  d’herbier  (P)  sans  fleur,  et 
sans  localisation,  ne  permet  pas  une  détermination  certaine 

Pleurothallis  floribunda  (Lindley)  Lindley,  in  Bot.  Reg.  mise.  73  (1842).  Epidendreae. 
Nom  illégal,  antériorisé  par  Pleurothallis  floribunda  Poeppig  &  Endlicher,  in  Nov.  Gen.  Sp.  PL 
1:48-49,  t.84  (1836)  et  remplacé  par  Pleurothallis  sieberi  Luer  (1986). 

L’herbier  de  Cayenne  renferme  du  matériel  récolté  au  Sommet  Tabulaire  sous  ce  nom. 
P.  floribunda  Poepp.  &  Endl.  est  largement  répandue  en  Amérique  centrale  et  dans  les  régions 
andines. 

Polystachya  estrellensis  Reichenbach  f.,  in  Linnea  25:231  (1852).  Epidendreae. 

Seules  deux  planches  d’herbier  (P  et  NY)  témoignent  de  la  présence  de  cette  espèce  en  Guyane 
française  ;  ces  matériels,  collectés  respectivement  en  1961  par  Schnelle  (dans  la  région  de  Saut 
Macaque)  et  en  1960  par  Irwin,  ne  sont  pas  en  fleurs  mais  en  fruits  :  la  détermination  par  Pabst 
est  donc  sujette  à  caution. 

Polystachya  geraensis  Barbosa  Rodrigues,  in  Gen.  Sp.  Orchid.  2:168  (1881).  Epidendreae. 
Quoique  Veyret  (1994)  cite  ce  Polystachya  (d’origine  brésilienne)  et  que  Cremers  &  Hoff  (1992) 
fassent  état  de  spécimens  du  «  nord-ouest  »,  nous  le  plaçons  dans  la  liste  des  espèces  douteuses, 
dans  l'attente  d’éléments  nouveaux.  Le  matériel  d’herbier  étudié  (P),  collecté  près  de  Saint 
Georges  d’Oyapok  et  vers  Toumégrande,  en  1901,  ne  nous  a  pas  permis  de  lever  le  doute. 

Sobralia  fîmbriata  Poeppig  &  Endlicher,  in  Nov.  Gen.  Sp.  PL  1:54  (1836).  Epidendreae. 
Cité  par  Cremers  &  Hoff  (1992)  comme  observé  sur  la  côte  et  à  Saül,  mais  sans  localisation 
précise.  La  présence  en  Guyane  de  cette  espèce  largement  répandue  en  Amérique  tropicale,  mais 
plutôt  à  l’ouest,  reste  douteuse. 


Notes  complémentaires 

Certaines  espèces  ont  été  citées  pour  la  Guyane,  à  tort  selon  nous  :  Cattleya  violacea 
(H.  B.  K.)  Rolfe,  sans  doute  par  confusion  avec  Cattleya  violacea  Berr  (=  Sobralia 
stenophylla )  -  Cochleanthes  amazonica  (Rchb.  f.  &  Warsz.)  R.  E.  Schult.  &  Garay  et 
Cochlecinthes  flabelliformis  (Sw.)  R.  E.  Schult.  &  Garay,  sans  doute  par  confusion  avec 
C.  guianensis  -  Coryanthes  speciosa  Hook.  :  voir  sous  C.  maculata  -  Cycnoches 
chlorochilon  Klotz.  et  C.  loddigesii  Lindl.  :  ces  deux  espèces,  citées  par  Cremers  &  Hoff 
(1992)  et  par  Szlachetko  (comm.  pers.),  sont,  selon  nous,  étrangères  à  la  Guyane  ;  la  planche 
d’herbier  étudiée  (P)  présente  un  matériel  sans  origine,  ultérieurement  et  anonymement 
attribué  à  la  Guyane  -  Elleanthus  linifolius  C.  Presl  :  voir  sous  E.  graminifolius  -  Encyclia 
cordigera  (H.  B.  K.)  Dressler,  E.  odoratissima  (Lindl.)  Schltr.  et  E.  oncidioides  (Lindl.) 
Schltr.  sont  parfois  cités  pour  la  Guyane,  sans  localisation  précise,  mais  plusieurs  auteurs 
doutent  de  leur  présence  dans  ce  pays.  Pour  notre  part,  nous  n’avons  vu  aucun  spécimen 
guyanais,  que  ce  soit  dans  la  nature  ou  dans  les  herbiers  -  Encyclia  selligera  (Batem.  ex 


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Richardiana 


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J 


Lindl.)  Schltr.  :  voir  sous  E.  granitica  -  Epidendrum  secundum  Jacq.  :  voir  sous  E.  anceps  - 
Epidendrum  stenopetalum  W.  J.  Hooker  :  voir  sous  Dimerandra  emarginata  -  Eriopsis  sceptrum 
Rchb.  f.  &  Warsc.  :  cette  espèce  a  été  citée  pour  la  Guyane,  mais  nous  doutons  de  sa  présence 
effective  -  Habenaria  sprucei  Cogn.  :  voir  sous  H.  leaoana  -  Kefersteinia  pusilla  (C.  Schweinf.) 
C.  Schweinf.  :  voir  sous  K.  lafontainei  -  Malaxis  maguirei  C.  Schweinf.  :  voir  sous  M.  excavata 
-  M axillaria  ochroleuca  Lodd.  ex  Lindl.  :  sans  doute  par  confusion  avec  M.  camaridii  - 
Maxillaria  trinitatis  Ames  :  voir  sous  M.  brunnea  -  Maxillaria  variabilis  Batem.  ex  Lindl.  :  ce 
nom  a  été  appliqué  à  des  plantes  qui  devraient  sans  doute  être  nommées  M.  caespitifica,  la 
première  espèce  n’existant  vraisemblablement  pas  en  Amérique  du  Sud  -  Notylia  fragrans 
H.  Focke  :  nous  n’avons  trouvé,  en  faveur  de  la  présence  de  cette  espèce  en  Guyane,  qu’un 
exemplaire  d’herbier  (P)  collecté  par  Leprieur  en  1840  sans  localisation  -  Octomeria  apiculata 
(Lindley)  Garay  &  Sweet  :  n’est  mentionné  qu’à  Saül  et  par  un  spécimen  uniflore  en  mauvais 
état  de  l’herbier  de  Cayenne  -  Octomeria  grandiflora  Lindl.  :  voir  sous  O.  surinamensis  - 
Ornithidium  confertum  Griseb.  :  voir  sous  O.  parviflorum  -  Palmorchis  guianensis  (Schltr.) 
C.  Schweinf.  &  Correll  :  nous  ne  retenons  pas  la  présence  de  cette  espèce  en  Guyane,  malgré  la 
présence  en  herbier  (P)  de  deux  exemplaires  collectés  en  1842  par  Mélinon  sans  aucune  donnée 
géographique  -  Palmorchis  lobulata  (Mansf.)  C.  Schweinf.  &  Correll  :  la  mention  de  cette 
espèce  en  Guyane  est  vraisemblablement  due  à  une  confusion  avec  P.  pabstii  - 
Pleurothallis  barberiana  Rchb.  f.  :  voir  sous  P.  aristata  -  Pleurothallis  pendulifera  Kraenzl.  : 
voir  sous  P.  suspensa  -  Prosthechea  fragrans  (Sw.)  Higgins  :  voir  sous  P.  aemula  - 
Schomburgkia  crispa  Lindl.  :  voir  sous  S.  marginata  -  Vanilla  ensifolia  Rolfe  :  voir  sous 
V.  odorata  -  Vanilla  grandiflora  Lindley  :  voir  sous  V.  pompona  -  Vanilla  ovata  Rolfe  :  le  seul 
exemplaire  connu,  exemplaire  d’herbier  (P),  est  déterminé  avec  doute. 


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*  120  impasse  de  la  Chapelle,  Boulevard  Coua  de  Can,  F-83550  VIDAUBAN  (France) 
**  2  rue  des  pervenches,  F-38340  VOREPPE  (France) 


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Richardiana 


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Une  nouvelle  espèce  <T  Hoffmannseggella 
(Orchidaceae)  du  Brésil1 


Vitorino  Paiva  Castro  Neto  (*)  et  Guy  R.  Chiron  (**) 


Mots  clés:  Orchidaceae,  Hoffmannseggella  cinnabarina,  Hoffmannseggellci 
kautskyana ,  Brésil,  Espirito  Santo,  Domingos  Martins. 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  d’ Hoffmannseggella,  découverte  par  Roberto  A.  Kautsky  dans 
la  région  de  Domingos  Martins  (Etat  d’Espfrito  Santo,  Brésil)  est  décrite. 

Abstract 

A  new  Hoffmannseggella  species,  found  by  Roberto  A.  Kautsky  in  the  area  of 
Domingos  Martins  (Espirito  Santo  State,  Brazil),  is  described. 

Sumârio 

Uma  nova  espécie  de  Hoffmannseggella  descoberta  por  Roberto  A  Kautsky  da 
regiâo  de  Domingos  Martins  (Estado  do  Espirito  Santo)  é  aqui  descrita. 

Cette  nouvelle  espèce  d’ Orchidaceae  du  genre  Hoffmannseggella  H.  G.  Jones 
était  déjà  connue  des  orchidophiles  brésiliens  depuis  les  années  1960,  sous  le 
nom  (erroné)  de  Laelia  cowani.  On  trouve  trace  de  ce  nom  L.  cowani  hort. 
dans  le  catalogue  de  MM.  John  Cowan  &  Co.  et  encore  à  deux  reprises  dans  1  ’ Orchid 
Review.  Valablement  publié  par  Rolfe  en  1900,  dans  Orchid  Review  8(78),  il  désigne 
cependant,  en  réalité,  un  tout  autre  taxon  ;  ce  dernier  est  référencé  dans  l'Index 
Kewensis  en  tant  qu’hybride  ;  Withner  le  place  dans  la  synonymie  de  Dungsia 
brevicaulis  (H.  G.  Jones)  Chiron  &  V.  R  Castro  ( Hoffmannseggella  brevicaulis  H.  G. 
Jones)  tout  en  suggérant,  sans  avancer  d’éléments  concrets,  qu’il  pourrait  s’agir 
d’une  variété  de  Hoffmannseggella  cinnabarina  (Batem.  ex  Lindley)  H.  G.  Jones. 
Finalement,  Miranda  a  montré  qu’il  était  synonyme  de  H.  crispata  (Thunb.)  H.  G. 
Jones.  Quant  à  l’espèce  ici  discutée,  elle  est  proche  de  H.  cinnabarina  et  différente 
de  L.  cowani  ;  elle  a  été  (re)découverte  par  Roberto  Kautsky  sur  les  pentes  rocheuses 
proches  de  la  ville  de  Domingos  Martins  au  milieu  des  graminées,  parmi  lesquelles 
le  premier  auteur  a  pu  noter  qu’un  filet  d’eau  s’écoulait,  quand  il  s’est  rendu  sur  place 
en  1980,  en  compagnie  du  découvreur. 


1  :  manuscrit  reçu  le  1  juillet  2002 


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Richardiana 


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Hoffmannseggella  kautskyana  V.  P.  Castro  &  Chiron  sp.  nov. 

Diagnose  -  Herba  rupicola;  radicibus  crassiusculis,  flexuosis;  rhizomate  valde 
abbreviato;  pseudobulbis  obclavatis,  27,0  cm  altis,  superne  1,0  cm  c rassis  et  2,5  cm 
in  basi;  foliis  singulis  raro  binatis,  erectis,  oblongis,  acutis,  basin  angustatis  et 
conduplicatis,  crasse  coriaceis,  20,0  cm  longis,  in  medio  3,0  cm  latis;  spathci  lineari, 
apice  oblique  truncata  et  acuminata,  10,0  cm  longa,  0,8  cm  lata ;  inflore scentia  ad 
40,0  cm  alta;  racemo  congesto;  floribus  magnis  in  genere,  cinnabarinis;  sepalis 
leviter  retroflexis,  dorsali  lanceolato,  3,9  cm  longo,  0,75  cm  lato,  lateralibus 
lanceolatis,  inaequalibus,  3,9  cm  longis,  0,7  cm  latais;  petalis  leviter  retroflexis  et 
falcatis,  3,8  cm  longis  et  0,7  cm  lads;  labello  profunde  trilolato,  in  medio  4-carinato, 
retroflexo,  2,5  cm  longo,  1,5  cm  lato;  lobo  medio  1,5cm  longo,  isthmo  0,4  cm  lato, 
apice  obovato  0,8  cm  lato,  crespo;  lobis  lateralibus  ambitu  semicirculare,  apice 
ligulatis,  2,0  cm  longis,  applanatis  1,5  cm  latis ;  columna  tereduscula,  cinnabarina, 
0,7  cm  longa,  0,4  cm  crassa;  anthera  galeata,  alba ;  ovario  teretiusculo,  leviter 
curvato,  cum  pedicello  4,5  cm  longo. 

Holotype  -  Brésil,  Espfrito  Santo,  commune  de  Domingos  Martins  ;  collecté  par 
Roberto  A.  Kautsky  en  mai  2000,  sans  numéro  ;  floraison  en  culture  en  juin  2002 
(holotype  :  SP). 


Description 

Plante  rupicole,  cespiteuse.  Pseudobulbes  verts,  obclaviformes,  atteignant  27,0  cm 
de  longueur  pour  un  diamètre  de  1,0  cm  à  l’apex  et  2,5  cm  à  la  base,  unifoliés,  très 
rarement  bifoliés.  Feuilles  oblongues,  aiguës  à  l’apex,  coriaces,  dressées,  vertes  sur 
la  face  postérieure,  en  moyenne  longues  de  17,0-23,0  cm  et  larges  de  2, 5-3, 5  cm 
dans  la  partie  centrale.  Spathe  linéaire,  tronquée,  à  l’apex  en  biseau,  10,0-13,0  cm 
de  longueur  et  0,8  cm  de  largeur.  Inflorescence  apicale  longue,  atteignant  40,0  cm 
de  longueur  et  0,6  cm  de  diamètre  à  la  base.  Fleurs  serrées  à  l’apex  de  la  hampe 
florale,  de  couleur  orange,  s’ouvrant  progressivement  de  la  base  vers  le  sommet, 
avec  au  maximum  6  fleurs  ouvertes  à  la  fois  sur  un  total  de  12,  parmi  les  plus 
grandes  du  genre  mais  ne  s’ouvrant  pas  totalement.  Sépales  arqués,  le  dorsal 
lancéolé,  aigu  à  l’apex,  de  3,9  cm  de  longueur  sur  0,75  cm  de  largeur,  les  latéraux 
lancéolés,  à  l’apex  aigu,  asymétriques,  de  3,9  cm  de  longueur  sur  0,7  cm  de  largeur. 
Pétales  lancéolés,  aigus  à  l’apex,  légèrement  réfléchis  et  falciformes,  de  3,9  cm  de 
longueur  sur  0,7  cm  de  largeur.  Fabelle  trilobé,  présentant  4  carènes  longitudinales 
qui  s’étendent  jusqu’à  l'apex  du  lobe  médian  ;  lobes  latéraux  enveloppant  la 
colonne,  globalement  semi-circulaires,  ligulés  à  l’apex  et  parallèles  à  l’isthme  du 
lobe  médian  quand  ils  sont  étalés,  avec  des  veines  pourpres  parallèles,  longs  de 
2,0  cm  et  larges  de  1,5  cm  ;  lobe  médian  rétréci  en  isthme  à  la  base,  avec  des 

suite  page  67 


L 


III  (1  )  -  janvier  2003 


Richardiana 


65 


i 


Fig.  1  :  Hoffmannseggella  kautskyana  -  parties  végétatives 

(dessin  Vitorino  P.  Castro  Neto,  d'après  plante  vivante) 


_ 


66 


Richardiana 


III  (1)  -  janvier  2003 


Fig.  2  :  Hoffmannseggella  kautskyana  -  fleur 

dessin  Guy  Chiron,  d'après  une  fleur  du  type  en  alcool 


a  :  sépale  dorsal  -  b  :  sépales  latéraux 

-  c  :  pétales  -  d  :  labelle  -  e  :  colonne 

-  f  :  anthère  -  g  :  pollinarium 


suite  de  la  page  65 


carènes  blanches  qui  se 
prolongent  jusqu’à  l’apex, 
ovale  quand  il  est  aplati,  courbé 
vers  le  bas  et  crispé,  de  1 ,5  cm 
de  longueur  sur  0,4  cm  de 
largeur  à  l’isthme  et  0,8  cm  à 
l’apex,  la  longueur  totale  du 
labelle  étant  de  2,7  cm. 
Colonne  dressée,  semi- 
cylindrique,  à  face  concave, 
orange,  haute  de  0,7  cm  et  large 
de  0,3  cm.  Anthère  en  forme  de 
capuche,  blanche,  de  0,25  cm 
de  longueur.  Pollinies  8, 
jaunes,  longues  de  0,1  cm. 
Ovaire  quasi  cylindrique, 
légèrement  récurvé  ;  pédicelle 
mesurant  environ  4,5  cm  de 
longueur  avec  l’ovaire. 


Distribution  et  habitat 

Brésil,  Espirito  Santo  ;  endémique  des 
environs  de  Domingos  Martins.  Pousse  dans 
les  montagnes  rocheuses  à  des  altitudes 
supérieures  à  800  m,  parmi  les  touffes  de 
graminées  et  d’autres  résidus  végétaux,  sur 
des  pentes  humides. 


III  (1  )  -  janvier  2003 


Richardiana 


67 


Etymologie 

Dédié  à  son  découvreur,  Roberto  A.  Kautsky,  chercheur  renommé  d'orchidées  et 
d’autres  membres  de  la  flore  de  l’Etat  d’Espfrito  Santo. 


Discussion 

Le  genre  dont  fait  partie  cette  nouvelle  espèce  est  composé  d’orchidées  qui  forment 
un  groupe  naturel  et  homogène,  avec  des  plantes  relativement  semblables  les  unes 
aux  autres.  Pour  ce  qui  nous  concerne,  c’est  avec  Hojfmannseggella  cinnabarina 
(Batem.  ex  Lindley)  H.  G.  Jones  que  H.  kautskyana  présente  la  plus  grande 
ressemblance,  mais  il  s’en  distingue  par  le  port  et  la  morphologie  de  la  plante  qui  sont 
très  différents  et  qui,  rien  que  par  eux-mêmes,  retiennent  déjà  l’attention  de 
l’observateur  :  la  plante  possède  en  effet  des  pseudobulbes  beaucoup  plus  longs, 
davantage  du  type  «  canne  »,  verts  ;  des  feuilles  bien  plus  longues,  dressées,  et  non 
récurvées,  dont  la  face  postérieure  est  également  verte  alors  qu’elle  est  rougeâtre 
chez  H.  cinnabarina.  L’habitat  de  H.  kautskyana  est  la  région  de  Domingos  Martins 
et  Pedra  Azul,  dans  l’Etat  d’Espirito  Santo,  où  il  pousse  sous  les  touffes  de 
graminées,  sur  les  flancs  des  montagnes.  Les  fleurs  de  cette  espèce  ressemblent  de 
prime  abord  à  celles  d ’//.  cinnabarina ,  mais  elles  sont  plus  grandes,  disposées  de 
manière  différente,  davantage  espacées,  elles  s’ouvrent  en  séquence,  de  la  base  vers 
l’apex,  jamais  plus  de  6  à  la  fois,  leur  couleur  est  plus  rougeâtre  (moins  cependant 
que  chez  H.  sanguiloba  (Withner)  V.  P.  Castro  &  Chiron),  leur  labelle  présente  des 
lobes  latéraux  plus  longs,  ligulés,  sans  espace  entre  eux  et  l’isthme  du  lobe  médian 
quand  la  fleur  est  étalée,  et  un  lobe  médian  obovale  mais  plus  étroit  que  celui  de 
H.  cinnabarina. 


Une  planche  de  photographies  en  couleurs  sera  publiée  dans  Richardiana  111(2), 
avril  2003. 


*  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  CEP  09770-480  -  S. B.  do  Campo,  SP  (Brésil) 
**  2  rue  de  pervenches,  F.-  38340  Voreppe  (France) 


68 


Richardiana 


III  (1) -janvier  2003 


1 


A  lire 

Luer,  C.  A.,  Icônes  Pleurothallidinarum,  vol.  24  :  A  new  century  of  Stelis. 

2002.  122  pages  illustrées.  Publié  par  le  Missouri  Botanical  Garden.  Anglais. 
Monogr.  Syst.  Bot.  88. 

Ce  volume  est  consacré  à  la  description  de  cent  espèces  de  Stelis  d’Equateur. 
Chacune  est  illustrée  et  brièvement  présentée  et  son  aire  de  distribution  est  précisée. 
Une  clé  de  détermination  complète  le  volume. 


Menezes,  L.  C.  Genus  Cyrtopodium.  Espécies  brasileiras. 

2000.  208  pages  illustrées  de  nombreuses  photographies  en  couleurs.  Publié  par 
l’IBAMA  (Brasilia).  Portugais  et  anglais. 

Cette  monographie  sur  les  espèces  brésiliennes  de  Cyrtopodium  offre 
successivement  au  lecteur  une  présentation  du  genre,  de  sa  classification  dans  la 
famille,  des  relations  de  ces  plantes  avec  leurs  pollinisateurs  et  du  rôle  des  incendies 
dans  leur  conservation  ;  il  explique  l’étymologie  des  épithètes  spécifiques,  avant  de 
passer  en  revue  chacune  des  espèces.  34  espèces  sont  ainsi  présentées  et  illustrées, 
souvent  avec  une  vue  de  la  plante  dans  son  environnement  naturel.  Les  problèmes 
de  destruction  des  habitats,  des  conseils  de  culture,  des  planches  d’aide  à 
l’identification  (constituées  de  photographies  en  couleurs  de  fleurs  disséquées)  et 
une  abondante  bibliographie,  ajoutent  à  l’information  très  complète  que  constitue 
cet  ouvrage. 


Sommaire 


Inventaire  provisoire  commenté  des  espèces  d’orchidées  de  Guyane 

Roger  Bellone  &  Guy  R.  Chiron 


64  Une  espèce  nouvelle  d’ Hojfmannseggella  (Orchidaceae)  du  Brésil 

Vitorino  P.  Castro  Neto  &  Guy  R.  Chiron 


68b 


A  lire 


Richardiana®  est  une  revue  trimestrielle  francophone, 
consacrée  aux  Broméliacées  et  aux  Orchidées,  et  éditée  par 
Tropicalia® 

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ISSN  :  1626-3596  Commission  paritaire  :  0403G80496 

Dépôt  légal  janvier  2003  Impression  :  Imprimerie  des  Ecureuils  -  38610  GIERES 


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MAR  3  1  2003 


LtBftARY 

fWCfflÜ  KÊftOAfttUM  OF  OAKES  AMES 
HARVARD  UNIVERblTV 


Richardiana 


Volume  III  (2)  -  avril  2003 


J 


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Sont  pris  en  considération  pour  une  publication  dans  Richardiana  les  articles  relatifs  à  la 
connaissance  scientifique  et  à  la  conservation  des  Orchidées  et  traitant  de  systématique, 
d’histoire,  de  géobotanique,  de  techniques  de  conservation  (y  compris  de  culture),  ainsi  que 
les  notes  biographiques,  les  critiques  d’ouvrages,  et  les  actualités. 

Les  manuscrits  doivent  être  adressés  à  : 

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Les  figures  pourront  être  réduites  ou  agrandies  en  fonction  des  contraintes  éditoriales  :  elles 
doivent  donc  comprendre  leur  propre(s)  échelle(s)  interne(s)  ;  les  légendes  doivent  être 
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Tout  article  comprendra,  outre  le  titre  et  le(s)  nom(s)  d’auteur(s),  un  résumé  en  français  et  en 
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usuelles  seront  utilisées  pour  citer  des  revues  en  bibliographie.  Les  références  citées 
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résumés  taxinomiques  ne  seront  pas  reprises  en  bibliographie. 

Les  articles  sont  publiés  en  français.  Toutefois,  les  manuscrits  peuvent,  exceptionnellement, 
être  soumis  en  allemand,  en  anglais,  en  espagnol  ou  en  portugais  :  la  traduction  sera  alors 
assurée  par  la  rédaction. 


■ 


1 


MAR  3  1  2003 


ORCHID  HERSAWUMOF  GAKÊS  AMES 
HARVARD  UHIVERSITV 


Un  nouvel  Encyclia  (Orchidaceae) 
de  l’Amazonie  brésilienne1 


Vitorino  Paiva  Castro  Neto  (*)  &  André  Cardoso  (**) 

Mots  clés:  Orchidaceae,  Encyclia ,  Encyclia  pachyantha,  Encyclia  paraensis, 
Amazonie,  Brésil,  Para. 


Résumé 

Un  nouvel  Encyclia  (section  Encyclia )  originaire  de  Belém,  dans  l'Etat  du  Para, 
Brésil,  est  décrit. 

Abstract 

A  new  Encyclia  (section  Encyclia ),  from  Amazonian  Brazilian  région,  is  described. 

Sumârio 

Uma  nova  espécie  de  Encyclia  (sect.  Encyclia )  originâria  da  Amazonia  brasileira  é 
descrita. 


Cette  nouvelle  espèce  d 'Encyclia  pousse  dans  les  environs  de  la  ville  de 
Belém,  dans  l’Etat  du  Para  au  Brésil  ;  elle  est  connue  depuis  quelque  temps 
déjà  des  orchidophiles  de  Belém.  On  a  d’abord  pensé  qu’il  s’agissait 
d 'Encyclia  pachyantha  (Lindl.)  Hoehne,  car  l’identification  demandée  au  premier 
auteur  a  été  effectuée  d’après  une  photographie,  sans  analyse  des  fleurs  ni  de  la 
plante. 

Encyclia  pachyantha  est  une  plante  qui  a  été  décrite  comme  provenant  de  Guyane 
et  que  l’on  trouve  également  dans  l’Etat  de  Amapâ,  au  Brésil.  Ce  nouvel  Encyclia 
est  toutefois  plus  petit  qu ’£.  pachyantha  :  environ  le  quart  de  la  taille  de  la  plante  et 
les  deux  tiers  de  la  taille  de  la  fleur  ;  l’odeur  est  particulière,  les  caractères  floraux 
différents  et  l’on  a  pu  observer  une  population  homogène  :  tout  porte  donc  à 
conclure  qu’il  s’agit  là  d’une  nouvelle  espèce. 


Encyclia  paraensis  V.  P.  Castro  &  A.  Cardoso,  sp.  nov. 

Encyclia  pachyantha  (Lindl.)  Hoehne  similis,  sed:  semper  floris  1/3  minoris,  sepalo 
dorsali  obovato-lanceolato ;  sepalis  lateralibus  leviter  falcatis;  petalis  obovatis, 


1  :  manuscrit  reçu  le  8  juillet  2002 


III  (2)  -  avril  2003 


Richardiana 


69 


A 


marginis  laevis;  labello  trilobato,  lobo  mediano  suborbiculato,  disco  cum  callis 
bilamelalis  albis,  lobis  lateralibus  ligulatis  et  linearis,  in  Encyclia  pachyantha 
arcuatis  sunt;  columna  biauriculata. 

Holotypus  :  Brésil  -  Para,  Campina  do  Igapo  do  Palha,  Municipe  de  Vigia  (Pa), 
Campina  de  sable  blanc  du  Guajarâ,  Municipe  de  Araçâ  (Pa)  et  à  6  Km  de  la  ville  de 
Belém,  près  du  fleuve  Guamâ,  à  une  altitude  de  20-50  m  ;  la  plante  a  été  fournie  par 
André  Cardoso  ( Cardoso  s.n.)  et  a  fleuri  en  culture  le  10  avril  2002  (Holotype  :  MG). 

Description 

Plante  épiphyte,  cespiteuse,  pouvant  atteindre  25  cm  de  hauteur.  Racines  glabres, 
blanches.  Pseudobulbe  ovoïde,  environ  35  x  25  mm,  le  plus  souvent  mono  ou 
bifolié  à  l’apex,  entouré  de  2-3  gaines  parcheminées.  Feuille  oblongue-lancéolée, 
coriace,  lisse,  à  marge  ondulée,  avec  une  nervure  centrale  bien  formée,  14  x  2,3  cm. 
Inflorescence  à  l’apex  du  pseudobulbe,  droite,  17  cm  de  longueur,  portant  jusqu'à  5 
fleurs.  Pédoncule  environ  la  moitié  de  l’inflorescence.  Bractée  florale  triangulaire. 
Fleur  de  taille  moyenne,  pétales  et  sépales  verts  avec  des  taches  longitudinales 
pourpres  sur  la  moitié  ou  les  2/3  apicaux,  à  marges  verdâtres  et  lisses.  Sépale 
dorsal  oboval-lancéolé  à  lancéolé,  à  sommet  aigu,  concave,  long  de  1,9  cm  et  large 
de  0,7  cm.  Sépales  latéraux  de  même  forme  que  le  sépale  dorsal,  asymétrique,  à 
l’apex  aigu,  long  de  1,9  cm  et  large  de  0,7  cm.  Pétales  obovales,  aigus,  à  base 
étroite,  1,9  cm  de  longueur  sur  1,0  cm  de  largeur.  Labelle  trilobé  ;  les  lobes  latéraux 
repliés  vers  le  haut  pour  envelopper  la  colonne  et  s’ouvrant  vers  l’avant,  découvrant 
ainsi  le  pollinarium  ;  lobe  médian  obovale,  blanc  avec  des  veines  parallèles 
pourpres  à  la  base,  long  de  1,25  cm  et  large  de  1,0  cm  ;  lobes  latéraux  ligulés, 
obliques  par  rapport  à  l’axe  du  labelle  quand  celui-ci  est  étalé,  arrondis  à  l’apex,  de 
couleur  verte  avec  des  veines  pourpres,  longs  de  1  cm  et  larges  de  0,35  cm  ;  isthme 
entre  les  lobes  latéraux  et  le  lobe  médian  court  ;  disque  charnu,  blanc,  se  divisant  en 
2  carènes  qui  s’avancent  vers  le  lobe  médian  ;  au  total,  le  labelle  est  long  de  2,0  cm 
et  large  de  2,0  cm,  étalé.  Colonne  triangulaire,  vert  clair,  légèrement  sigmoïde, 
1,3  cm  de  longueur.  Anthère 
blanche,  4  mm  de  longueur  ; 

Pollinies  4,  jaunes,  longues  de 
1,5  mm. 

(voir  planche  page  suivante) 

Distribution  et  habitat 

Etat  de  Para,  dans  des  forêts  au  sol 
sablonneux,  ouvertes,  avec  des  arbres 
de  petite  taille,  près  de  rivières,  à 
basse  altitude.  Le  climat  est  plutôt 
humide  tout  au  long  de  l’année. 


70 


Richardiana 


III  (2)  -  avril  2003 


- 


1 


Fig.  1  :  Ecncylia  paraensis  V.  P.  Castro  &  A.  Cardoso 


III  (2)  -  avril  2003 


Richardiana 


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L 


1 


Etymologie 

Nommé  par  référence  à  l’Etat  du  Para  (Brésil). 

Discussion 

Quand  on  observe  cette  espèce,  on  pense  immédiatement  à  Encyclia  pachyantha, 
mais,  en  l’analysant  de  manière  plus  détaillée,  on  se  rend  compte  que  l’on  est  en 
présence  d’une  bonne  espèce.  On  remarque  que  la  taille  de  la  plante  n’est  que  le 
quart  de  celle  d' Encyclia  pachyantha ,  la  taille  des  fleurs  environ  les  2/3,  les  sépales 
et  pétales  sont  plus  allongés,  les  pétales  sont  plus  orbiculaires  et  les  marges  sont 
lisses,  alors  que  les  fleurs  d 'Encyclia  pachyantha  ont  des  pétales  à  marges  plus 
ondulées  et  à  extrémité  plus  aiguë.  Le  labelle  de  la  nouvelle  espèce  présente  des 
lobes  latéraux  plus  étroits,  avec  l’apex  arrondi,  alors  que,  chez  Encyclia 
pachyantha,  ils  sont  plus  larges,  avec  l’apex  tronqué.  Dans  la  colonne,  les  ailes  sont 
plus  larges  et  orientées  vers  le  haut,  alors  que  chez  Encyclia  pachyantha  elles  sont 
dirigées  un  peu  plus  vers  le  bas  ;  de  plus,  l’anthère  d' Encyclia  paraensis  possède  un 
apicule  carré,  alors  que  chez  Encyclia  pachyantha  il  est  bifurqué.  Par  rapport  à 
Encyclia  remotiflora  (C.  Schweinf.)  Carnevali  &  Ramirez,  les  différences  sont 
également  nettes  :  cette  dernière  espèce  possède  une  seule  feuille,  avec  une 
inflorescence  très  longue  et  des  fleurs  très  écartées  les  unes  des  autres. 

Bibliographie 

Carnevalli,  G.,  R.  Ivon  &  R.  Gustavo,  1994.  Orchidaceae  Dunstervillorum  VIII  : 
New  Encyclia  species  and  combinations  from  Venezuela  Guyana,  Lindleyana  9(1)  : 
59-70. 


Carnevali,  G.  &  R.  Ivon,  1988.  Révision  del  Genero  Encyclia  para  Venezuela,  Sol. 
Com.  Orquid.  Soc.  Ven.  Cienc.  Nat.  23  :  13-87  (1988). 

Castro  Neto,  V.  P.  &  M.  Campacci,  2000.  Icônes  Orchidacearum  Brasilienses  I. 


Dessin  et  photographies  :  V.  P.  Castro  Neto (*) (**) 


(*)  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  09770-480  S.B.Campo,  SP  -  vpcastro@terra.com.br 

(**)Tv.  Quintino  Bocaiuva,  1948,  ap.  501  -  Belém  Para  66045-580  -  E-Mail  andre@cardoso.as 
tél  portable  :  (091)  91437958 


72 


Richardiana 


III  (2)  -  avril  2003 


t  X 

Encyclia  paraensis  V.  P.  Castro  & 

A.  Cardoso 

Encyclia  pachyantha  (Lindl.)  Hoehne 


Comparaison  E.  paraensis  -  E.  pachyantha 


\ 


III  (2)  -  avril  2003 


Richardiana 


73 


Sur  la  phylogénie  du  genre  Hadrolaelia 

(Orchidaceae)1 

Guy  R.  Chiron\  Vitorino  R  Castro  Netoh  &  Josiane  Guiard1 


Mots-clés  :  cladistique,  phylogénie,  Hadrolaelia,  Hoffmannseggella,  Sophronitis 

Résumé 

Les  auteurs  présentent  la  méthode  mise  en  oeuvre  pour  mener  l’analyse  cladistique 
du  genre  Hadrolaelia  (Schlechter)  Chiron  &  V.  P.  Castro,  ainsi  que  les  résultats 
obtenus  en  termes  de  phylogénie  de  ce  groupe.  Ces  résultats  sont  comparés  à  ceux 
déduits  de  l’analyse  moléculaire  de  la  séquence  nrITS. 

T 

Abstract 

The  method  used  to  carry  on  the  cladistic  analysis  of  the  genus  Hadrolaelia 
(Schlechter)  Chiron  &  V.  P.  Castro,  as  well  as  the  results  obtained  as  far  as  this 
group  phylogeny  is  concerned,  are  discussed.  These  results  are  compared  to  those 
inferred  from  molecular  analysis  of  the  nrITS  sequence. 


Le  genre  Hadrolaelia  (Schlechter)  Chiron  &  V.  P.  Castro  a  été  séparé  du  genre 
Laelia  par  les  deux  premiers  auteurs  (Chiron  &  Castro  Neto,  2002)  sur  la 
base  à  la  fois  des  traitements  infragénériques  du  genre  Laelia  proposés  par 
divers  auteurs,  et  de  l’analyse  moléculaire  de  la  séquence  nrITS  publiée  par  van  den 
Berg  et  al.  (2000)  pour  plusieurs  taxons  de  la  sous-tribu  Laeliinae.  Dans  ce  dernier 
travail,  l’un  des  groupes  de  plantes  appartenant  à  l’ensemble  élevé  depuis  au  rang 
de  genre  Hadrolaelia  ne  constitue  pas  une  entité  monophylétique  :  il  s’agit  des 
espèces  uniflores  placées  antérieurement  dans  le  genre  Sophronitis  ;  elles  y 
apparaissent  cependant  comme  séparées  des  espèces  multiflores,  et  proches  des 
espèces  placées  naguère  dans  la  section  Hadrolaelia  du  genre  Laelia  (voir  figure  1). 
Le  caractère  paraphylétique  de  ce  groupe  d’espèces  a  conduit  van  den  Berg  & 
Chase  (2000)  à  regrouper  la  totalité  des  espèces  brésiliennes  du  genre  Laelia  sensu 
lato  dans  le  genre  Sophronitis.  Toutefois  la  séquence  nrITS  est  connue  pour  ne  pas 
présenter  une  grande  fiabilité  dans  ses  conséquences  taxinomiques  et  il  nous  a 
semblé  utile  de  poursuivre  les  investigations. 


1  :  manuscrit  reçu  le  1  octobre  2002 


74 


Richardiana 


III  (2)  -  avril  2003 


1 


J 


VAN  DF  N  RF.RCi  HT  Al MOI  HO.'I  .AU  PI  lYLOOtiN  Y  OH  THF  LAHLI1NAE 


Laelia  milleri 

Laelia  crispata  (syn .flava) 
Laelia  sanguiloba 
Laelia  blumenscheinii 
Laelia  angereri 
Laelia  baniensis 
Laelia  brevicaulis 
Laelia  mixta 
Laelia  pfisteri 
Laelia  alvaroana 
Laelia  alvaroana 
Laelia  caulescens 
Laelia  cinnabarina 
Laelia  crispilabia 
Laelia  mantiqueirae 
Laelia  kettieana 
Laelia  reginae 
Laelia  liliputiana  'alba' 

Laelia  rupestris 

Laelia  tereticaulis 

Laelia  gloedeniana 

Laelia  duveenii 

Laelia  itambeana 

Laelia  longipes 

Laelia  ghyllanyi 

Laelia  esalqueana 

Laelia  bradei 

Laelia  bhegeri 

Laelia  cardimii 

Laelia  grandis 

Laelia  l enebrosa 

Laelia  purpurata 

Laelia  xanthina 

Laelia  xanthina 

Laelia  crispa 

Laelia  lobata 

Laelia  perrinii 

Laelia  praestans 

Laelia  sincorana 

Laelia  alaorii 

Laelia  dayana 

Laelia  pumila 

Laelia  jongheana 

Laelia  virens 

Laelia  fidelensis 

Cattleya  maxima 

Cattleya  maxima 

Sophronitis  coccinea 

Sophronitis  coccinea 

Sophronitis  brevipedunculaia 

Sophronitis  brevipedunculata 

Sophronitis  wittigiana 

Sophronitis  mantiqueirae 

Sophronitis  cernua 

Sophronitis  cernua 

Laelia  kautskyi 

Laelia  harpophylla 

Laelia  lundii 

Cattleya  lueddemanniana 
Cattleya  lueddemanniana 
Cattleya  lawrenceana 
Cattleya  trichopiliochila 
Cattleya  trichopiliochila 


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Fig.  1  :  cladogramme  partiel  des  Laeliinae 

(d’après  van  den  Berg  et  al.  (2000) 

III  (2)  -  avril  2003  Richardiana 


75 


1 


j 


Hoffmannseggella  kautskyana  V.  P.  Castro  &  Chiron 

in  Richardiana  III(l) 


76 


Richardiana 


III  (2)  -  avril  2003 


Pour  progresser  dans  la  compréhension  du  genre  Hadrolaelia ,  nous  avons  analysé 
les  caractères  morphologiques  des  espèces  qui  le  composent,  ainsi  que  des 
Sophronitis  multiflores,  en  appliquant  les  méthodes  de  reconstruction 
phylogénétique,  afin  de  confirmer  ou  d’infirmer,  primo ,  la  réalité  du  genre 
Hadrolaelia,  secundo,  l’existence  de  groupes  homogènes,  méritant  la  dénomination 
de  sections.  Nous  avons  ensuite,  aux  fins  de  comparaison  avec  l’étude  cladistique 
que  nous  menions,  construit,  sur  la  base  des  données  moléculaires  publiées  par  les 
auteurs  ci-dessus  et  avec  les  mêmes  outils,  pour  en  limiter  l’influence,  l’arbre 
phylogénétique  de  ce  groupe  réduit.  La  liste  des  espèces  concernées  par  l’étude  est 
donnée  sur  le  tableau  1  :  pour  les  espèces  marquées  du  signe  *  les  données 
moléculaires  ne  sont  pas  disponibles  dans  la  banque  consultée. 


Hadrolaelia  -  Sophronitis 

Hadrolaelia  acuensis* 
Hadrolaelia  bicolor* 
Hadrol.  brevipedunculata 
Hadrolaelia  coccinea 
Hadrolaelia  mantiqueirae 
Hadrolaelia  pygmaea* 
Hadrolaelia  wittigiana 
Hadrolaelia  -  Hadrolaelia 

Hadrolaelia  alaori* 
Hadrolaelia  dayana 
Hadrolaelia  jongheana 


Hadrolaelia  praesîans 
Hadrolaelia  pumila* 
Hadrolaelia  sincorana 
Hadrolaelia  -  Crispae 

Hadrolaelia  crispa 
Hadrolaelia  grandis 
Hadrolaelia  lobata 
Hadrolaelia  purpurata 
Hadrolaelia  tenebrosa 
Hadrolaelia  xanthina 


Hadrolaelia  «  orphelins  » 

Hadrolaelia  fidelensis  * 
Hadrolaelia  perrinii 
Hadrolaelia  virens 
Hoffmannseggella 
Hoffmannseggella  flava 
Hoffmannseggella  mixta 
Sophronitis 
Sophronitis  cernua 
Sophronitis  pterocarpa* 
Laelia  speciosa 
Encxclia  adenocaula 


Tableau  1  :  liste  des  espèces  étudiées 


Phylogénie  morphologique 

Données  -  Les  caractères  étudiés  pour  mener  cette  analyse  sont  précisés  sur  le 
tableau  2.  Ce  sont,  pour  l’essentiel,  des  caractères  macroscopiques,  relatifs  aux 
parties  végétatives  des  plantes  (rhizome,  pseudobulbe,  feuille  :  13  caractères),  à 
l’inflorescence  (5  caractères)  et  la  structure  florale  (fleur-,  segments  floraux, 
colonne  :  24  caractères)  ;  3  caractères  écologiques  (altitudes  minimale  et  maximale 
des  habitats,  mode  de  croissance  épiphyte  ou  rupicole)  complètent  la  liste. 


III  (2)  -  avril  2003 


Richardiana 


77 


1.  Rhizome  :  plutôt  allongé  (0)  ou  plutôt  court  (1) 

2.  Plante  de  hauteur  hors  inflorescence  toujours  inférieure  à  10  cm  (0)  ou 
supérieure  à  10  cm  (1)  et  ... 

2a.  ...  inférieure  à  15  cm  (0)  ou  toujours  supérieure  à  15  cm  (1) 

3.  Pousses  disposées  le  long  du  rhizome  de  manière  alternée  (0)  ou  sans  ordre 
particulier  (1) 

4.  Pseudobulbes  à  1-2  entrenoeuds  (0)  ou  à  plusieurs  entrenoeuds  (1) 

5.  Pseudobulbes  ovoïdes  [hauteur/diamètre  <  3]  (0)  ou  plus  ou  moins  allongés  et 

plus  ou  moins  renflés  (1) 

6.  Pseudobulbes  de  section  circulaire  (0)  ou  latéralement  comprimés  (1) 

7.  Pseudobulbes  longitudinalement  ridés  (0)  ou  non  ridés  (1) 

8.  Pseudobulbes  nettement  plus  courts  que  les  feuilles  (0)  ou  plus  ou  moins  aussi 

longs  que  les  feuilles  (1) 

9.  Pseudobulbes  avec  un  pédoncule  bien  formé  (0) 
ou  peu  marqué  ou  absent  (1)  et ... 

9a.  plus  ou  moins  marqué  (0)  ou  sessile  (1) 

10.  Gaines  du  jeune  pseudobulbe  collée  (0)  ou  non  collée  (1)  au  pseudobulbe 

1 1 .  Rapport  longueur/largeur  de  la  feuille  <  3  (0)  ou  >  3  (  1  ) 

12.  Feuilles  coriaces,  c’est-à-dire  épaisses  et  non  flexibles  (0)  ou  charnues  mais  non 
coriaces,  donc  flexibles  (1) 

13.  Face  inférieure  des  feuilles  uniformément  verte  (0)  ou  au  moins  marquée  de 
rougeâtre  (1) 

14.  Inflorescence  non  issue  d’une  spathe  (0)  ou  issue  d’une  spathe  (1) 

15.  Inflorescence  naissant  sur  un  pseudobulbe  en  développement  (0)  ou  mature  (1) 

16.  Inflorescence  uni  (parfois  bi)  flore  (0)  ou  multiflore  (1) 

17.  Inflorescence  [pédoncule  +  pédicelle]  plus  courte  (0)  ou  plus  longue  à  aussi 
longue  (1)  que  la  feuille 

18.  Pédoncule  avec  (0)  ou  sans  (1)  noeud  et  bractée 

19.  Fleur  parfaitement  ouverte  [sépales  et  pétales  dans  un  plan]  (0)  ou  ne  s’ouvrant 
pas  totalement  (1) 

20.  Fleur  d’un  diamètre  de  5  cm  au  maximum  (0)  ou  d’au  moins  5  cm  (1) 

21.  Fleurs  (en  dehors  de  la  gorge  du  labelle)  concolores  (0)  ou  non  (1) 

22.  Longueur  du  pédicelle-ovaire  supérieure  (0)  ou  inférieure  (1)  au  diamètre  de  la 
fleur 

23.  Ovaire  non  renflé  (0)  ou  renflé  (  1  ) 

24.  Pétales  plus  ou  moins  aussi  larges  (0)  ou  beaucoup  plus  larges  (1)  que  les  sépales 

25.  Pétales  et/ou  sépales  ondulés  (0)  ou  non  (1) 

26.  Pétales  onguiculés  (0)  ou  sans  onglet  (1) 

27.  Extrémité  des  pétales  pointue  (0)  ou  arrondie  (1) 

28.  Sépale  dorsal  linéaire  à  lancéolé  [longueur/largeur  >  4]  (0)  ou  elliptique  à 
ovale  [longueur/largeur  <  4]  (1) 

29.  Sépales  latéraux  droits  (0)  ou  falciformes  (1) 

30.  Labelle  nettement  trilobé  (0)  ou  entier  ou  presque  (1) 


Richardiana 


III  (2)  -  avril  2003 


3 1 .  Labelle  orné  de  crêtes  ou  carènes  (0)  ou  plus  ou  moins  lisse  (  1  ) 

32.  Labelle  avec  (0)  ou  sans  (1)  lignes  ramifiées  dans  la  gorge 

33.  Marges  du  labelle  plates  ou  ondulées  (0)  ou  crispées  (1) 

34.  Labelle  nettement  onguiculé  (0)  ou  sans  onglet  bien  marqué  (1) 

35.  Extrémité  du  labelle  en  pointe  (0)  ou  arrondie  (1) 

36.  Colonne  allongée  [longueur/largeur  >  2]  (0)  ou  courte  (1) 

37.  Colonne  sans  (0)  ou  avec  (1)  ailes 

38.  Colonne  droite  (0)  ou  arquée  ou  sigmoïde  (1) 

39.  Colonne  blanche  (0)  ou  colorée  (1) 

40.  Surface  stigmatique  plus  large  que  longue  (0)  ou  aussi  longue  ou  plus  longue 
que  large  (1) 

4L  Pollinies  subégales  (0)  ou  nettement  différentes  (1) 

42.  Face  dorsale  de  la  colonne  avec  (0)  ou  sans  (1)  crête  longitudinale 

43.  Plantes  épiphytes  (0)  ou  rupicoles  (1) 

44.  Altitude  minimale  de  l’habitat  inférieure  (0)  ou  supérieure  (1)  à  500  m 

45.  Altitude  maximale  de  l’habitat  inférieure  (0)  ou  supérieure  (1)  à  1500  m 


Tableau  2  :  caractères  retenus  pour  cette  étude 


Ces  caractères  sont,  pour  la  plupart,  représentés  par  une  variable  à  deux  états  (0-1), 
mais  certains  nous  ont  paru  difficiles  à  coder  sur  seulement  deux  états  et  nous  les 
avons  alors  représentés  par  deux  variables,  c’est-à-dire  quatre  états  (00-01-10-11). 
Les  valeurs  des  variables  ont  été  mesurées  sur  des  plantes  vivantes,  en  au  moins  un 
exemplaire  mais  souvent  davantage,  de  préférence  sauvages  mais  souvent  issues  de 
culture  (au  Brésil),  comparées  aux  données  relevées  dans  la  littérature  et  rassemblées 
dans  une  matrice  reproduite  sur  le  tableau  3.  En  l’absence  de  valeur  ou  en  cas  de 
valeur  non  stable  d’un  spécimen  à  l’autre,  un  «  ?  »  est  inscrit. 

Méthode  -  Pour  traiter  ces  données,  nous  avons  utilisé  le  logiciel  PHYLIP  et  plus 
exactement  WebPHYLIP  qui  en  est  la  version  «  Web  »  (Lim  &  Zhang,  1999).  Ce 
logiciel  (ou  plutôt  ce  jeu  de  logiciels  complémentaires),  disponible  en  libre  service 
sur  le  réseau  Internet2  permet,  à  partir  des  données  codées  en  0/1,  de  reconstruire  des 
phylogénies  selon  diverses  méthodes  de  parcimonie  (c’est-à-dire  des  méthodes  dans 
lesquelles  il  s’agit  de  trouver  des  arborescences  nécessitant  le  minimum  de 
transitions)  sommairement  présentées  ci-après. 


2  :  http://sdmc.krdl. org.sg:8080/~lxzhang/phylip/ 

III  (2)  -  avril  2003  Richardiana  79 

A 


28 

HS  acuensis 
HS  bicolor 
HS  breviped 
HS  coccinea 
HS  mantiqueir 
HS  pygmaea 
HS  wittigiana 
HH  alaori 
HH  dayana 
HH  jongheana 
HH  praestans 
HH  pumila 
HH  sincorana 
HC  crispa 
HC  grandis 
HC  lobata 
HC  purpurata 
HC  tenebrosa 
HC  xanthma 
HX  fidelensis 
HX  perrini 
HX  virens 
S  cemua 
S  pterocarpa 
H  flava 
H  mixta 
L  speciosa 
E  adenocaula 


46 

0001010101100110000100010110110011000110010111 
0101010101100000001100000110010011000110000111 
1000000101100000001101010110110011000110010111 
0001010101100000000101010110110011000110010110 
10010001011000000011000??1101100110?1?????0111 
100100011110011000110001111011001101011??00110 
0000000101100010001101000110110010010110010110 
0001000011000000000110001111017101011110 010110 
0101010011000000000111110111110001011001010110 
0101011001000100001101110110001001111010001110 
0101010011000000001101010111010001011001000110. 
0101011001001100000111110110110001101001010110 
1001000101000000001101110110110001011001110110 
01111110100011011110011101010011101100?00??110 
0111111000001101111001110101101110101000111100 
0111111010001001111001110101011010101011000100 
0111111010001101110001110101111010001001010100 
0111111010001101110001110101001010101101010100 
0111111010001101110001010001010010101011011110 
0111001101101100011001010111010010000100010100 
0111101100011011110001111011001010110001010100 
011?1110100011011100100?00110110100010??0??110 
1000001011100010011010000001010111010110100101 
1000001101100010011010001011010111010110?0?100 
1101010001101011111101011011101000101010110010 
1111010001101011111100011011101000101000110011 
1110100001101000001001110101001000011011100111 
1110000001101100111001010010001001110011100111 


Tableau  3  :  matrice  des  valeurs  des  caractères 
pour  les  28  espèces  étudiées 


La  méthode  de  Camin-Sokal  suppose  que  les  transitions  de  0  à  1  sont  permises  mais 
non  les  changements  1  — >  0  (étant  supposé  que  0  est  l’état  ancestral)  ;  dans  celle  de 
Wagner,  les  deux  types  de  transitions  sont  autorisés.  Les  hypothèses  adoptées  dans 
ces  deux  méthodes  sont  :  (1)  les  états  ancestraux  sont  connus  (Camin-Sokal)  ou 


80 


Richardiana 


III  (2)  -  avril  2003 


inconnus  (Wagner)  ;  (2)  les  différents  caractères  évoluent  indépendamment  ;  (3)  les 
différentes  lignées  évoluent  indépendamment  ;  (4)  les  transitions  0  — »  1  sont 
beaucoup  plus  (Camin-Sokal)  ou  aussi  (Wagner)  probables  que  les  transitions 
1  — >  0  ;  (5)  les  deux  types  de  transitions  sont  a  priori  improbables  sur  les  laps  de 
temps  d’évolution  impliqués  dans  la  différentiation  du  groupe  en  question  ;  (6)  les 
autres  types  d’évènements  évolutionnistes  tels  que  la  rétention  du  polymorphisme 
sont  beaucoup  moins  probables  que  les  transitions  0  — »  1  ;  (7)  les  taux  d’évolution 
dans  les  différentes  lignées  sont  suffisamment  lents  pour  que  deux  transitions  dans 
une  longue  branche  de  l’arbre  soient  beaucoup  moins  probables  qu’une  transition 
dans  une  branche  courte. 

Dans  la  méthode  de  Dollo,  on  autorise  au  maximum  une  transition  de  0  (état 
ancestral)  vers  1  et  autant  de  transitions  1  — »  0  que  nécessaire,  le  programme 
cherchant  l’arbre  qui  minimise  ce  nombre.  Les  hypothèses  faites  sont  :  (1)  on 
connaît  l’état  ancestral  0  ;  (2)  les  caractères  évoluent  indépendamment  ;  (3)  les 
différentes  lignées  évoluent  indépendamment  ;  (4)  la  probabilité  d’une  transition  0 
— »  1  est  faible  sur  les  laps  de  temps  d’évolution  envisagés  ;  (5)  la  probabilité  d’une 
réversion  1  — >  0  est  faible  mais  toutefois  beaucoup  plus  élevée  que  celle  d’une 
transition  0  — >  1,  si  bien  que  plusieurs  réversions  sont  plus  envisageables  qu’une 
transition  supplémentaire  ;  (6)  la  rétention  de  polymorphisme,  pour  les  deux  états, 
est  très  improbable  ;  (7)  les  longueurs  des  branches  de  l’arbre  réel  ne  sont  pas  à  ce 
point  inégales  que  deux  changements  dans  une  branche  longue  sont  aussi  probables 
qu’un  seul  dans  une  branche  courte.  Cette  méthode  pose  problème  quand  un 
caractère  à  plusieurs  états  est  codé  par  plusieurs  caractères  à  deux  états,  ce  qui  est  le 
cas  ici  pour  au  moins  deux  caractères.  La  méthode  du  polymorphisme  est  voisine  de 
celle  de  Dollo,  mais  autorise  la  rétention  de  polymorphisme  sur  autant  de  branches 
que  nécessaire,  et  cherche  à  minimiser  le  nombre  de  ces  branches.  Ces  deux 
méthodes  ne  sont  guère  adaptées  à  notre  cas,  puisque  nous  ne  connaissons  pas  a 
priori  l’état  ancestral. 

Discussion  -  Le  choix  de  la  méthode  et  de  ses  paramètres  peut  avoir  quelque 
influence  sur  le  résultat  obtenu,  en  termes  de  positionnement  relatif  des  espèces  ou 
des  groupes  d’espèces.  Il  en  est  de  même  pour  l’ordre  des  taxons  étudiés,  mais, 
pour  éviter  tout  artefact  lié  à  ce  dernier  point,  le  programme  offre  la  possibilité  de 
traiter  les  taxons  dans  un  ordre  aléatoire.  Au  prix  de  cette  précaution,  l’influence  de 
la  méthode  reste  à  un  niveau  tolérable,  comme  l’ont  montré  les  multiples  essais 
menés.  Nous  avons  mis  en  oeuvre  les  trois  méthodes  Wagner,  Camin-Sokal  et 
Polymorphism,  en  faisant  varier  leurs  paramètres,  et  obtenu  respectivement  1,  9  et  3 
arbres  les  plus  parcimonieux,  à  partir  desquels  nous  avons  construit  dans  chaque  cas 
l’arbre  de  semi-consensus  à  l’aide  du  programme  «  CONSENSE  »,  en  prenant 
comme  espèce  externe  ( outgroup  en  anglais)  Encyclia  adenocaula,  afin  d’enraciner 
l’arbre.  Nous  avons  ainsi  obtenu  des  reconstructions  phylogénétiques  légèrement 
différentes  entre  elles  (dans  le  seul  but  de  proposer  une  image  globale  de  ces 
résultats,  nous  illustrons  sur  la  figure  2  l’arbre  construit  à  partir  de  la  moyenne  de 


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j 


Æ. 

-L 

-c 

-C 

-C 

rC 

k 

-c 

rC 

-c 

-c 

-c 


HC  purpura 
HC  tenebro 
HC  lobata 
HC  crispa 
HC  grandis 
HX  virens 
HC  xanthin 
HX  perrini 
HX  fidelen 
HH  alaori 
HS  pygmaea 
HS  brevipe 
HS  mantîqu 
HS  acuensi 
HS  coccine 
HS  bîcolor 
HS  wittigi 
HH  dayana 
HH  praesta 
HH  sincora 
HH  pumîla 
HH  jonghea 
5  pterocar 
S  cernua 
H  flava 
H  mîxta 
L  speciosa 
E  adenocau 


Fig.  2  :  exemple  de  cladogramme  obtenu  à  partir  des  données 

morphologiques 


82 


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ces  trois  arbres-consensus),  mais  présentant  toutefois  un  certain  nombre  de 
caractéristiques  communes.  La  plus  stable  d’entre  elles  est  l’existence  d’un 
ensemble  d’espèces  nettement  séparé  de  Laelia  speciosa  et  des  Hoffmannseggella. 
A  l’intérieur  de  cet  ensemble,  on  observe,  de  manière  également  constante,  trois 
sous-ensembles  stables  :  le  groupe  «  Sophronitis  »  (S),  le  groupe  «  Hadrolaelia- 
Crispae  »  (HC)  et  le  groupe  «  Hadrolaelia-Hadrolaelia  (HH)  +  Hadrolaelia- 
Sophronitis  (HS)  »  (voir  tableau  1  pour  la  définition  de  ces  groupes).  Dans  les 
méthodes  Wagner  et  Camin-Sokal,  ce  dernier  groupe  est  strictement  divisé  en 
«  Hadrolaelia-Hadrolaelia  »  et  «  Hadrolaelia-Sophronitis  »,  mais  ce  n’est  pas  tout 
à  fait  le  cas  dans  la  méthode  Polymorphism  (qui,  redisons-le,  est  basée  sur  des 
hypothèses  moins  adaptées  à  notre  cas).  Une  représentation  simplifiée  de  cette 
organisation,  où  n’apparaissent  plus  que  les  groupes  ainsi  définis,  est  proposée  sur 
la  figure  3a.  Beaucoup  moins  fréquemment  obtenu  a  été  l’arbre  illustré  par  la  figure 
3b.  La  figure  3c  représente  quant  à  elle  l’arbre  de  strict  consensus  fourni  par  cette 
méthode. 


HH 

HS 

S 

HC 

Hof 


HH 

HS 

HC 

S 

Hof 


HH 

HS 

HC 

S 

Hof 


(b) 


(c) 


Fig.  3  :  3  cladogrammes  simplifiés  obtenus  avec  les 

données  morphologiques 

Hadrolaelia  (H)  section  Hadrolaelia  (HH),  section  Sophronitis  (HS)  et  section 
Crispae  (HC),  Sophronitis  (S)  et  Hoffmannseggella  (Hof) 


Parmi  les  trois  espèces  «  orphelines  »,  seul  Hadrolaelia  fidelensis  n’a  pas  de 
position  stable  :  il  se  trouve  tantôt  complètement  séparé  de  la  totalité  des  espèces 
discutées  (méthode  Wagner  -  non  représenté  sur  la  figure  3),  tantôt  à  l’intérieur  du 
groupe  «  Hadrolaelia-Crispae  »  mais  distinct  des  autres  espèces  (méthode  Camin 
Sokal),  tantôt  enfin  à  l’intérieur  de  ce  groupe  en  compagnie  de  H.  perrinii  (méthode 
Polymorphism).  Cette  espèce  a  depuis  longtemps  posé  problème  aux  scientifiques 
car  elle  présente  plusieurs  caractères  uniques  parmi  les  orchidées  brésiliennes  de 
l’alliance  «  Laelia- Cattley a  »  :  elle  mérite  sans  doute  une  place  à  part  dans  la 
taxinomie  de  cet  ensemble. 


Richardiana 


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i 


En  résumé,  aucune  des  trois  méthodes  mises  en  oeuvre  dans  les  conditions  ci- 
dessus  ne  fournit  de  manière  stable  une  reconstruction  phylogénétique  compatible 
avec  un  genre  Hcidrolaelia  composé  des  groupes  «  Hadrolaelia-Crispae  », 
«  Hadrolaelia-Hadrolaelia  »  et  «  Hadrolaelia-Sophronitis  »  et  monophylétique.  Toutes 
trois  incitent  au  contraire  à  séparer  les  «  Hadrolaelia-Crispae  »  en  une  entité 
distincte. 

Toutefois,  la  longueur  de  l’arbre  le  plus  parcimonieux  obtenu  (et  dont  la  structure 
globale  est  celle  de  la  figure  3a)  est  de  181  transitions  (méthode  Wagner),  ce  qui 
donne  un  indice  de  cohérence  CI  =  25%  et  un  indice  de  rétention  RI  =  74%.  Ces 
valeurs  indiquent  un  taux  d’homoplasie  important  dans  le  groupe  d’orchidées  étudié 
et  nous  invitent  à  la  plus  grande  prudence  dans  nos  déductions  taxinomiques. 


Phylogénie  moléculaire 

Comme  nous  l’avons  dit  plus  haut,  nous  avons  voulu  traiter  les  données 
moléculaires  avec  les  mêmes  outils  que  les  données  morphologiques,  pour  limiter 
l’impact  de  leur  influence  sur  la  comparaison  des  deux  approches.  Les  résultats  de 
l’analyse  moléculaire  de  la  séquence  ITS  de  l’ADN  ribosomique  nucléaire  ( nrlTS ) 
des  espèces  d’orchidées  de  la  sous-tribu  Laeliinae  sont  disponibles,  par  exemple, 
sur  le  site  Internet  du  National  Center  for  Biotechnology  Information  3.  Elles  y  ont 
été  introduites  par  van  den  Berg  et  al.  Pour  les  exploiter,  nous  avons,  là  encore,  mis 
en  oeuvre  le  logiciel  WebPHYLIP  qui,  propose,  pour  les  données  moléculaires, 
plusieurs  méthodes  de  reconstruction  phylogénétique. 

La  méthode  «  Parsimony  »  permet  de  trouver  des  arbres  les  plus  parcimonieux  sur  la 
base  des  hypothèses  suivantes  :  (1)  chaque  site  évolue  indépendamment  ;  (2)  les 
différentes  lignées  évoluent  indépendamment  ;  (3)  la  probabilité  de  substitution 
d’une  base  sur  un  site  donné  est  faible  sur  les  durées  impliquées  dans  une  branche  de 
la  phylogénie  ;  (4)  les  quantités  de  changements  attendues  dans  les  différentes 
branches  ne  varient  pas  assez  pour  que  deux  changements  dans  une  branche 
rapidement  variable  soient  plus  probables  qu’un  changement  dans  une  branche 
lentement  variable  ;  (5)  les  quantités  de  changements  attendues  ne  varient  pas  assez 
d’un  site  à  l’autre  pour  que  deux  changements  sur  un  site  soient  plus  probables 
qu’un  changement  sur  un  autre  site.  L’option  «  Branch&Bound  »  recherche  tous  les 
arbres  les  plus  parcimonieux  en  utilisant  l’algorithme  informatique  classique 
«  Branch  and  Bound  »,  au  prix  d’un  temps  de  calcul  pouvant  devenir  excessif  si  le 
nombre  d’espèces  est  grand,  ce  qui  est  le  cas  ici  :  le  logiciel  interrompt  le  traitement 
et  propose  un  résultat  non  optimisé. 

La  méthode  «  Compatibility  »  suppose  que  :  (1)  chaque  caractère  évolue 
indépendamment  ;  (2)  les  différentes  lignées  évoluent  indépendamment  ;  (3)  la  base 


3  :  http://www.ncbi.nlm.nih.gov/ 


84 


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- 


ancestrale  sur  chaque  site  est  inconnue  ;  (4)  les  taux  de  changement  sur  la  plupart 
des  sites  sur  les  laps  de  temps  impliqués  dans  la  divergence  du  groupe  sont  très 
petits  ;  (5)  une  faible  part  des  sites  ont  des  taux  de  changement  très  hauts  ;  (6)  on  ne 
connaît  pas  à  l’avance  les  sites  à  fort  taux  et  ceux  à  faible  taux. 

La  méthode  «  Maximum  Likelihood  »  est  basée  sur  les  hypothèses  :  (1)  chaque  site 
évolue  indépendamment  ;  (2)  les  différentes  lignées  évoluent  indépendamment  ;  (3) 
chaque  site  subit  des  substitutions  à  un  taux  attendu  que  l’on  choisit  à  partir  d’une 
série  de  taux  spécifiés,  chacun  ayant  sa  probabilité  d’occurrence  ;  (4)  tous  les  sites 
pertinents  sont  inclus  dans  la  séquence  et  non  uniquement  ceux  qui  sont 
informatifs  ;  (5)  une  substitution  consiste  en  l’un  des  deux  types  d’évènements  : 
remplacement  de  la  base  existante  par  une  base  tirée  d’un  pool  de  purines  ou  un 
pool  de  pyrimidines,  selon  que  la  base  à  remplacer  est  une  purine  ou  une  pyrimidine 
(ce  qui  conduit  soit  à  une  transition,  soit  à  une  absence  de  changement)  ou 
remplacement  de  la  base  existante  par  une  base  tirée  au  hasard  dans  un  pool  de  bases 
à  des  fréquences  connues,  indépendamment  de  la  nature  de  la  base  à  remplacer  (pas 
de  changement,  transition,  ou  transversion).  Cette  méthode,  appliquée  à  notre  jeu 
de  données,  conduit  à  un  échec  systématique  du  traitement. 

Nous  avons  mis  en  oeuvre  les  deux  méthodes  qui  fournissent  des  résultats 
exploitables  compte  tenu  de  notre  jeu  de  données  :  les  méthodes  de  parcimonie  et  de 
compatibilité,  avec  les  options  ci-après  :  pas  de  seuil  -  entrée  des  espèces  au  hasard  - 
recherche  des  meilleurs  arbres.  Les  reconstructions  phylogénétiques  fournies  par  ces 
deux  méthodes  sont  similaires  mais  toutefois  non  identiques  :  la  figure  4  (a  et  b) 
illustre  les  deux  cladogrammes  simplifiés  obtenus. 


HH 

HC 

HS 

Hof 

S 


HH 

HS 

Hof 

HC 

S 


HH 

HC 

HS 

Hof 

S 


(a) 


(b) 


(c) 


Fig.  4  :  cladogrammes  simplifiés  obtenus  sur  la  base  des  données 

moléculaires 

(a)  :  méthode  de  parcimonie  -  (b)  méthode  de  compatibilité  -  (c)  :  d’après  van  den  Berg  et  al.  (2000) 


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85 


On  retrouve  bien  les  différents  groupes  évoqués  jusqu’ici  (précisons  toutefois  que 
Hadrolaelia  virens  est  placé  -  de  manière  quelque  peu  aberrante  -  sur  la  même 
branche  que  Sophronitis  cernua  et  non  pas  dans  le  groupe  HC).  Ces  cladogrammes 
s’écartent  par  ailleurs  des  résultats  obtenus  par  van  den  Berg  et  al.  ( op .  cit.)  -  et 
représentés,  de  la  même  manière  simplifiée,  sur  la  figure  4c  -  non  seulement  par 
cette  position  de  H.  virens  (non  représenté  sur  la  figure  4),  mais  surtout  par  deux 
caractéristiques  importantes  :  d’une  part  le  groupe  des  Sophronitis  uniflores  (HS) 
est  ici  monophylétique,  alors  qu’il  est  polyphylétique  chez  van  den  Berg  et  al.  (op. 
cit.),  d’autre  part  les  deux  espèces  d ' Hojfmannseggella  (Hof)  se  trouvent  placées  à 
l’intérieur  du  genre  Hadrolaelia  qui,  de  ce  fait,  perd  ici  son  caractère 
monophylétique,  alors  qu’il  l’est  sur  la  figure  4c.  Cet  écart  entre  deux  reconstructions 
obtenues  à  partir  du  même  jeu  de  données  confirme  bien  l’influence  importante  des 
méthodes  de  reconstruction  mises  en  oeuvre  et  la  grande  fragilité  des  déductions 
taxinomiques  que  l’on  peut  tirer  des  analyses  moléculaires,  à  ce  niveau  de  la 
classification. 


Sur  l’évolution  des  «  laelias  »  brésiliens 

Comme  nous  l’avons  souligné  plus  haut,  toutes  ces  méthodes  de  reconstruction 
phylogénétique  indiquent  que  l’on  peut  considérer  cinq  groupes  naturels  d’orchidées 
différenciés  par  un  certain  nombre  de  caractères,  choisis  pour  leur  stabilité  à 
l’intérieur  de  chacun  de  ces  groupes  :  le  tableau  4  précise  ces  groupes  et  ces 
caractères  ;  nous  y  avons  ajouté  les  deux  autres  genres  définis  dans  Chiron  et  Castro 
Neto  (2002)  :  Dungsia  et  Microlaelia.  Pour  rendre  plus  claires  les  évolutions 
susceptibles  d’avoir  affecté  ces  groupes,  nous  avons  donné  la  valeur  0  à  chaque 
caractère  de  l’ancêtre  commun  hypothétique  de  ces  groupes  (ici  représenté  par 
Encyclia  adenocaula). 

Les  méthodes  de  reconstruction  phylogénétique  décrites  plus  haut  ont  été 
appliquées  à  cette  nouvelle  matrice.  La  méthode  de  Wagner  est,  là  encore,  celle  qui 
nécessite  le  moins  de  transitions  ;  appliquée  avec  l’option  «  Ancestor  »  et  un  tirage 
au  hasard  des  taxons,  elle  fournit  onze  arbres  les  plus  parcimonieux,  demandant  un 
total  de  16  transitions,  ce  qui  donne  un  indice  de  cohérence  CI  =  63%  et  un  indice  de 
rétention  RI  =  77%. 

La  figure  5  restitue  le  cladogramme  de  semi-consensus.  Nous  avons  précisé,  au- 
dessus  de  chaque  branche,  le  pourcentage  d’arbres  dans  lesquels  on  retrouve  cette 
branche  (pourcentages  parfois  un  peu  faibles,  du  fait  de  la  forte  homoplasie  qui 
caractérise  cet  ensemble  d’orchidées)  et,  au-dessous,  les  transitions  nécessaires  à 
l’évolution  représentée  par  cette  branche  :  ainsi  le  symbole  (D  indique  que  le 
caractère  5  a  subi  une  transition  de  0  vers  1  (dans  cet  exemple  l’inflorescence, 
multiflore,  est  devenue  uniflore),  tandis  que  le  symbole  ©  représente  la  transition 
inverse,  le  retour  à  l’état  ancestral. 


86 


Richardiana 


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_ 


Caractères  distinctifs  des  groupes  : 

0  nombre  de  pollinies  :  4  (0)  ou  8  (1) 

1  nombre  de  feuilles  :  2-3  (0)  ou  1  (1) 

2  rhizome  court  (0)  ou  allongé  (  1  ) 

3  floraison  sur  pseudobulbe  mature  (0)  ou  non  mature  (1) 

4  inflorescence  sans  spathe  (0)  ou  issue  d’une  spathe  (1) 

5  inflorescence  multiflore  (0)  ou  uniflore  (1) 

6  fleur  petite  à  pétales  et  sépales  de  même  largeur  (0)  ou 
grande  à  pétales  beaucoup  plus  larges  que  les  sépales  (1) 

7  labelle  orné  de  crêtes  (0)  ou  lisse  (  1  ) 

8  colonne  allongée  (0)  ou  courte  (1) 

9  épiphyte  (0)  ou  rupicole  (1) 


Caractères 

Dungsia 

Hadrolaelia  Crispae 
Hadrolaelia  Hadrolaelia 
Hadrolaelia  Sophronitis 
Hoffinannseggella 
Microlaelia 
Sophronitis 


0123456789 

1100100100 

1110101100 

1111011000 

1111011110 

1100100001 

1010010000 

1100100110 


Tableau  4  :  groupes  étudiés  et  caractères  distinctifs 


Fig.  5  :  essai  de  reconstitution  de  l’évolution  des  différents 

groupes  de  “laelias”  brésiliens 


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87 


Cette  analyse  vient  en  appui  à  la  création  du  genre  Microlaelia ,  distinct  des  autres 
groupes  de  «  laelias  »  brésiliens.  Elle  est  de  plus  compatible  avec  la  séparation  des 
genres  Hoffmannseggella  Jones,  Dungsia  Chiron  &  V.  P.  Castro  et  Hadrolaelia 
(Schlechter)  Chiron  &  V.  P.  Castro.  Il  est  à  noter  que,  dans  cet  arbre,  ce  dernier 
genre  est  monophylétique,  comme  chez  van  den  Berg  et  al. 


Conclusion  -  Données  moléculaires  ou  morphologiques  ? 

Les  deux  principales  conclusions  que  l’on  peut  tirer  de  cette  étude  concernent  d’une 
part  la  phylogénie  des  espèces  d’orchidées  du  clade  «  Hadrolaelia-Sophronitis  »,  et 
d’autre  part  l’utilisation  même  des  méthodes  de  reconstruction  de  cette  phylogénie. 
Pour  ce  qui  est  du  premier  point,  dans  les  deux  approches,  morphologique  et 
moléculaire,  nous  retrouvons  finalement  les  cinq  mêmes  entités  taxinomiques  : 
genre  Hoffmarmseggella,  genre  Sophronitis  s. s.,  Hadrolaelia  section  Hadrolaelia , 
H.  section  Crispae  et  H.  section  Sophronitis.  Elles  semblent  parfaitement  stables, 
puisqu'elles  apparaissent  dans  la  quasi  totalité  des  arbres  obtenus,  quels  que  soient  la 
méthode  employée  ou  les  paramètres  retenus.  Cette  constance  d’apparition  est  une 
preuve  de  plus  de  leur  caractère  naturel.  Toutefois,  le  genre  Hadrolaelia  tel  que  défini 
par  Chiron  &  V.  P.  Castro  (2002)  apparaît  parfois,  d’après  notre  analyse 
morphologique,  comme  un  taxon  paraphylétique,  duquel  il  conviendrait  d'extraire  le 
groupe  «  Crispae  »  pour  le  rendre  monophylétique.  A  l’opposé,  il  est 
monophylétique  d’après  les  données  moléculaires  de  la  séquence  nrlTS ,  comme  on 
l’a  vu  sur  les  figures  1  et  4c  (sans  être  toutefois  décomposable  en  sous-ensembles 
eux-mêmes  monophylétiques),  et  deviendrait  paraphylétique  si  on  le  diminuait  de 
sa  section  Crispae.  La  question  de  savoir  s’il  convient  d’élever  ou  non  cette  section 
au  rang  de  genre  ne  peut  trouver  de  réponse  claire  dans  les  résultats  de  ces  deux 
études  et  d’autres  investigations  seront  nécessaires. 

Pour  ce  qui  concerne  les  trois  espèces  que  nous  avons  qualifiées  d'«  orphelines  » 
Hadrolaelia,  la  séquence  nrlTS  de  H.  fidelensis  n’a  pas  été  publiée  dans  la  base 
de  données  consultée  et  on  ne  peut  rien  dire  à  son  sujet.  H.  perrinii  se  trouve  placé, 
dans  l'arbre  phylogénétique  de  la  figure  2  comme  dans  celui  de  la  figure  1,  dans  le 
voisinage  immédiat  des  espèces  de  la  section  Crispae,  mais  de  telle  sorte  que  l’on 
peut  ne  pas  le  rattacher  à  cette  section  et  le  placer  dans  une  section  séparée.  Quant  à 
H.  virens,  il  occupe  une  position  aberrante  dans  notre  reconstruction  basée  sur  les 
données  moléculaires,  tandis  qu’il  est  très  voisin  de  H.  xanthina  dans  la 
reconstruction  basée  sur  les  données  morphologiques  et  qu'il  est  placé  dans  le 
groupe  «  Hadrolaelia  »,  mais  séparé  de  la  section  Crispae,  chez  van  den  Berg  et  al. 
;  en  définitive,  on  ne  trouve  pas  dans  cette  étude  cladistique  d’arguments  définitifs 
en  faveur  d’un  placement  de  cette  espèce  au  sein  d’une  section  monotypique,  comme 
proposé  dans  Chiron  et  Castro  Neto  ( op .  cit.). 

Pour  ce  qui  est  de  la  fiabilité  des  résultats  obtenus,  il  faut  souligner  la  sensibilité  des 
méthodes  de  reconstruction  de  phylogénies  qui  ont  été  utilisées.  Pour  paraphraser 


88 


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- 


Marc  Moura  (2002),  «  les  méthodes  phylogénétiques  sont  des  boîtes  noires  où  l’on 
fait  entrer  des  éléments  et  d’où  d’autres  éléments  sortent.  Or  ce  qui  entre  comme  ce 
qui  sort  doit  être  respectivement  choisi  et  interprété  avec  intelligence,  car  ces  boîtes 
en  soi  en  sont  dépourvues.  On  ne  peut  résumer  (et  heureusement)  la  richesse  de 
l’évolution  naturelle  à  un  ensemble  de  chiffres  :  l’intuition  humaine  du  chercheur 
reste  alors  prépondérante  ».  Les  résultats  présentés  ci-dessus  doivent  donc  être 
tenus  pour  de  simples  tendances,  pour  ce  qui  touche  au  positionnement  relatif  des 
cinq  groupes  étudiés. 

Remerciements 

Nous  tenons  à  exprimer  ici  nos  plus  vifs  remerciements  envers  Philippe  Choler, 
professeur  à  l’Université  Joseph  Fourier  de  Grenoble,  pour  ses  précieux  conseils 
dans  la  mise  en  oeuvre  des  outils  de  reconstruction  phylogénétique. 

Nous  remercions  également  les  nombreux  orchidophiles  brésiliens  qui  nous  ont 
aidés  à  obtenir  les  spécimens  nécessaires  à  l’établissement  de  la  matrice  de 
caractères. 


Bibliographie 

Chiron,  G.  &  V.  P.  Castro  Neto,  2002.  Révision  des  espèces  brésiliennes  du  genre 
Laelia  Lindley.  Richardiana  2(1):  4-28. 

Lim,  A.  &  L.  Zhang,  1999.  WebPHYLIP:  A  Web  Interface  to  PHYLIP, 
Bioinformatics  15:068-1069. 

Moura,  M.,  2002.  Méthodes  phylogénétiques  :  de  la  systématique  en  biologie  et  de 
ses  applications  en  philologie  (stemmatologie)  et  en  linguistique  historique. 
Mémoire  de  licence.  Univ.  de  Lausanne. 

van  den  Berg,  C.  et  al.,  2000.  A  phylogenetic  analysis  of  Laeliinae  (Orchidaceae) 
based  on  sequence  data  from  internai  transcribed  spacers  (ITS)  of  nuclear  ribosomal 
DNA.  Lindleyana  1 5(2):96- 114. 

van  den  Berg,  C.  &  M.  W.  Chase,  2000.  Nomenclatural  notes  on  Laeliinae  -  I. 
Lindleyana  15(2):  1 15-1 19. 


a  2  rue  des  pervenches,  F-38340  VOREPPE  (France)  -  g.r.chiron@wanadoo.fr 
b  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  09770-480  S.B.Campo,  SP  (Brésil)  -  vpcastro@hitnet.com.br 
c  2  rue  des  pervenches,  F-38340  VOREPPE  (France) 


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Richardiana 


89 


4 


Quelques  notes  additionnelles 
sur  la  sous-famille  Thelymitroideae 

(Orchidaceae)1 2 

Dariusz  L.  Szlachetko*.  Piotr  Rutkowski* 


Mots  clés  :  Magnoliophyta,  Orchidaceae,  Thelymitroideae,  Australie 


Résumé 

Les  changements  de  nomenclature  dans  les  Diuridae  sensu  latissimo 
(=  Thelymitroideae,  Orchidaceae),  proposés  par  Jones  et  al.  (2002),  sont  brièvement 
commentés.  De  nouvelles  combinaisons  à  différents  niveaux  taxinomiques  sont 
validées.  Plusieurs  taxons  sont  réduits  au  statut  de  synonymes  de  taxons  décrits 
antérieurement. 


Abstract 

Some  more  notes  on  the  subfamily  Thelymitroideae  (Orchidaceae) 

Nomenclatural  changes  in  Diuridae  sensu  latissimo  (^Thelymitroideae, 
Orchidaceae)  proposed  by  Jones  et  al.  (2002)  are  briefly  discussed.  New 
combinations  on  various  taxonomie  levels  are  validated.  Several  taxa  are  reduced  to 
the  synonymy  of  formerly  described  ones. 

There  are  recently  conducted  researches  -  especially  with  the  applying  of  molecular 
methods  -  on  miscellaneous  groups  of  orchids,  the  représentatives  of  the 
Thelymitroideae  (Lindl.)  Szlach.  included.  The  molecular  researches  results  are  - 
most  often  indiscriminately  -  rendering  into  the  nomenclatural  changes,  what  causes 
confusion  in  the  taxonomy  of  both  that  and  another  groups  of  orchids.  Below  we 
would  like  to  assume  an  attitude  towards  the  results  of  the  studies  on 
Thelymitroideae  being  published  recently. 


1  :  manuscrit  reçu  le  18  septembre  2002. 

2  :  traduit  de  l’anglais  par  la  rédaction. 


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De  récentes  recherches  -  notamment  à  l’aide  de  méthodes  moléculaires  -  ont 
été  menées  sur  divers  groupes  d’orchidées,  parmi  lesquels  des  représentants 
des  Thelymitroideae  (Lindl.)  Szlach.  Les  résultats  des  études  moléculaires 
sont  traduits  -  le  plus  souvent  sans  discernement  -  en  changements 
nomenclaturaux,  ce  qui  entraîne  une  grande  confusion  dans  la  taxinomie  non 
seulement  de  ces  groupes  eux-mêmes  mais  aussi  d’autres  groupes  d’orchidées.  Ci- 
dessous,  nous  souhaitons  prendre  position  sur  les  résultats  des  études  récemment 
publiées  sur  les  Thelymitroideae. 


Sous-famille  Codonorchidoideae  (P.  J.  Cribb)  M.  A.  Cléments  & 
D.  L.  Jones 

in  D.  L.  Jones  et  al.,  Orchadian  13(10):  439.  2002,  syn.  nov.  pro  Thelymitroideae 
(Lindl.)  Szlach. 

Cette  sous-famille  monotypique  a  été  séparée  en  vertu  de  différences  observées 
dans  la  séquence  du  gène  nrITS  par  rapport  aux  autres  représentants  des 
Orchidoideae  sensu  Pridgeon  et  al.  2001.  Et,  assez  bizarrement.  Jones  et  al  (2002) 
ont  complètement  ignoré  les  résultats  très  récemment  publiés  de  l’analyse  de  deux 
autres  séquences  génétiques,  mat  K  et  tmL-F  (Kores  et  al.,  2001),  d’après  lesquels  il 
apparaît  clairement  que  Codonorchis  Lindl.  est  apparenté  aux  Orchidoideae  sensu 
latissimo.  A  notre  avis,  ce  genre  ne  possède  aucune  différence  essentielle  ni  dans  la 
structure  des  organes  reproducteurs  ni  dans  celle  des  parties  végétatives,  par  rapport 
aux  autres  Chloraeinae  sensu  Szlachetko  (1995).  Ses  fleurs  ont  une  structure  qui  ne 
s’écarte  pas  de  celle,  par  exemple,  des  Chloraea  Lindl.  et  la  présence  d’un  tubercule 
unique  semble  suggérer  une  certaine  parenté  avec,  par  exemple,  Geoblasta  Barb. 
Rodr.  Parce  que  les  résultats  des  études  moléculaires  sont,  comme  le  montre 
l’exemple  ci-dessus,  ambigus,  nous  proposons  de  laisser  Codonorchis  à  l’intérieur 
de  la  sous-tribu  et  de  réduire  Codonorchidioideae  au  rang  de  synonyme  de 
Thelymitroideae. 


Sous-tribu  Coilochilidinae  (M.  A.  Cléments  &  D.  L.  Jones) 
Szlach.  &  Rutk.,  comb .  et  stat.  nov. 

Basionyme  :  Coilochilideae  M.  A.  Cléments  &  D.  L.  Jones  in  D.  L.  Jones  et  al., 
Orchadian  13(10):  439.  2002. 

Tout  comme  dans  l’exemple  ci-dessus,  Jones  et  al.  (2002)  basent  leur  proposition 
de  nouvelle  tribu  Coilochilideae  sur  des  études  non  publiées  de  la  séquence 
génétique  nrITS.  Ce  qui  est  étonnant,  c’est  que  ces  auteurs  transfèrent  la  tribu 
nouvellement  décrite  dans  les  Epidendroideae  Lindl.  Ce  groupe,  tel  qu'envisagé  par 
Pridgeon  et  al.  (2000),  est  fortement  polymorphe  et,  à  notre  avis,  polyphylétique. 


III  (2)  -  avril  2003 


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Nos  études  sur  les  structures  reproductives  des  orchidées  n’offrent  aucune 
possibilité  d’inclure  Coilochilus  Schltr.  dans  les  Epidendroideae. 

En  comparant  les  résultats  des  études  sur  les  séquences  génétiques  matK  et  tmF-L 
(cf.  Kores  et  al.,  2002),  on  voit  clairement  que  Coilochilus  est  apparenté  aux  autres 
représentants  des  Thelymitroideae  (=  Diurideae  /.),  et  notamment  à  Cryptostylis  R. 
Br.  Toutefois,  tant  Coilochilus  que  Cryptostylis  montrent  des  différences  dans 
l’organisation  du  gynostème  (Szlachetko  &  Rutkowski,  2000)  ainsi  que  dans  la 
structure  florale.  En  conséquence,  à  notre  avis,  ils  doivent  être  considérés  comme  des 
sous-tribus  monogénériques  distinctes  à  l’intérieur  des  Cryptostylideae  (Schltr.) 
Szlach. 


Jones  et  al.  (2002)  décrivent  4  sous-tribus  dans  les  Diurideae  (=  Thelymitroideae)  et 
une  dans  les  Cranichideae  Endl. 


Sous-tribu  Achlydosinae  M.  A.  Cléments  &  D.  L.  Jones 

in  D.  L.  Jones  et  al.,  Orchadian  13(1 0):439.  2002,  syn.  nov.  pro  Chloraeinae  Rchb.f. 

Les  résultats  de  l’analyse  de  la  séquence  génétique  constituent  la  base  du  placement 
de  cette  sous-tribu  monotypique  au  nombre  des  Cranichideae.  Toutefois,  d’un  point 
de  vue  morphologique  et  anatomique,  le  genre  Achlydosa  M.  A.  Cléments  &  D.  L. 
Jones  (in  D.  L.  Jones  et  al.,  Orchadian  13(1 0):439,  2002)  ne  montre  que  des 
différences  insignifiantes  dans  la  structure  florale  par  rapport  à  Megastylis  Schltr. 
dont  il  diffère  par  la  présence  de  trichomes  glandulaires  sur  les  segments  floraux, 
par  des  sépales  latéraux  soudés  à  la  base  et  par  l’absence  de  papilles  sur  le  cal  du 
labelle.  A  notre  avis,  ces  caractères  sont  suffisants  au  niveau  du  genre  mais  non  au 
niveau  de  la  sous-tribu.  D’autant  plus  que,  en  ce  qui  concerne  les  structures 
reproductives,  il  y  a  tout  simplement  un  abîme  entre  Achlydosa  et  les  Cranichideae 
sensu  Dressler  (1993  =  Spiranthoideae  sensu  Szlachetko  1995). 

Sous-tribu  Spuricianthinae  M.  A.  Cléments  &  D.  L.  Jones 

in  D.  L.  Jones  et  al.,  Orchadian  13(10):463.  2002,  syn.  nov.  pro  Acianthinae  Schltr. 

Sous-tribu  Townsoniiae  M.  A.  Cléments  &  D.  L.  Jones 

in  D.  L.  Jones  et  al.,  Orchadian  13(10):  464.  2002,  syn.  nov.  pro  Acianthinae. 

Les  deux  autres  sous-tribus  monotypiques  Spuricianthinae  et  Townsoniiae  montrent 
des  différences  avec  les  Acianthinae  s.  str.  principalement  du  fait  de  l’absence  de 
tubercules.  Indubitablement,  les  deux  genres  trouvent  leur  plus  proche  parent  en 
Acianthus  R.  Br.  Ce  qui  est  intéressant,  c’est  que  Jones  et  al.  (2002)  laissent 
Corybas  Salisb.  dans  les  Acianthinae,  alors  que  ce  genre  diffère  considérablement 


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des  autres  genres  de  cette  sous-tribu,  à  la  fois  dans  la  structure  des  fleurs  et  dans 
celle  du  gynostème.  Le  seul  caractère  commun  de  Corybas  et  des  Acianthinae  est  la 
présence  d’une  feuille  unique,  cordée. 


Sous-tribu  Adenochilidinae  M.  A.  Cléments  &  D.  L.  Jones 

in  D.  L.  Jones  et  al.,  Orchadian  13(1 0):463.  2002,  syn.  nov.  pro  Chiloglottidinae 
Szlach. 

Cette  sous-tribu  monotypique  diffère  des  Chiloglottidinae  par  la  présence  d'un  long 
rhizome  rampant.  A  notre  avis,  c’est  un  argument  trop  faible  pour  proposer  une 
nouvelle  sous-tribu. 

Sous-tribu  Eriochilidinae  M.  A.  Cléments  &  D.  L.  Jones 

in  D.  L.  Jones  et  al.,  Orchadian  13(1 0):463.  2002,  syn.  nov.  pro  Caladeniinae  Pfitz. 

Cette  sous-tribu  diffère  des  Caladeniinae  par  quelques  caractères  de  peu 
d’importance  taxinomique,  comme  les  lobes  latéraux  du  labelle  atrophiés,  le  lobe 
médian  épaissi,  les  trichomes  en  une  seule  série  sur  le  labelle.  Ils  constituent  de 
bonnes  raisons  pour  séparer  des  genres  mais  non  des  sous-tribus. 

Jones  et  al.  (2001)  ont  proposé  plusieurs  combinaisons  nouvelles  à  l’intérieur  du 
genre  Calonema  (Lindl.)  Szlach.  non  D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments.  Le  problème 
relatif  à  la  dénomination  du  groupe  d’espèces  décrit  par  Szlachetko  (2001)  sous  ce 
nom  a  déjà  été  largement  discuté  (Szlachetko,  2002).  Du  fait  que  le  nom  Calonema 
avait  été  utilisé  plus  tôt  par  Morgan  pour  le  genre  Myxomycètes,  Szlachetko  en  a 
proposé  un  nouveau,  à  la  place,  Calonemorchis.  Ce  nom  a  cependant  échappé  à  Jones 
et  al.  (2002),  ce  qui  entraîne  la  nécessité,  sur  le  plan  de  la  nomenclature,  de  valider 
les  combinaisons  suivantes. 

1.  Calonemorchis  Szlach. 

in  Pol.  Bot.  J.  46(2):  137.  2001 

Calonemorchis  Szlach.  subgen.  Arachnorchis  (D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments) 
Szlach.  &  Rutk.,  stat.  &  comb.  nov. 

Basionyme  :  Arachnorchis  D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments  in  D.  L.  Jones  et  al., 
Orchadian  13(9):392.  2001. 

Calonemorchis  applanata  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  applanata  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  43-46,  f.  2A- 
F,  3B.  2001. 


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Calonemorchis  arenicola  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  arenicola  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  48-50,  f.  2k- 
Q,  3C.  2001. 

Calonemorchis  arrecta  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  arrecta  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  50-51,  f.  2R-W, 

3D.  2001. 

Calonemorchis  attingens  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  attingens  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  51-54,  f.  4A- 
D,  5A.  2001. 

Calonemorchis  brownii  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  brownii  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  56-57,  f.  4L-R, 

5B.  2001. 

Calonemorchis  busselliana  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  busselliana  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  57-59,  f. 

5C.  2001. 

Calonemorchis  christineae  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  christineae  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  59-60,  f.  5D. 

2001. 

Calonemorchis  citrina  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  citrina  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  60-61,  f.  4S-W, 

6A.  2001. 

Calonemorchis  cruscula  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  cruscula  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  61-65,  f.  7, 

6B.  2001. 

Calonemorchis  décora  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  décora  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  65-67,  f.  8A-E, 

6C.  2001. 

Calonemorchis  excelsa  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  excelsa  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  68-71,  f.  8L-R, 

9 A.  2001. 

Calonemorchis  gardneri  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  gardneri  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  76-78,  f.  10K- 
Q,  11A.  2001. 

94  Richardiana  III  (2)  -  avril  2003 

- 


Calonemorchis  georgei  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  georgei  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  78-79,  f.  10R- 
W,  11B.  2001. 

Calonemorchis  granitora  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb .  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  granitora  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  79-81,  f. 
12A-G,  11C.  2001. 

Calonemorchis  harringtoniae  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  harringtoniae  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  81,  83- 
84,  f.  11D.  2001. 

Calonemorchis  heberleana  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  heberleana  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  85-87,  f. 
12H-M,  13 A.  2001. 

Calonemorchis  hoffmanii  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  hoffmanii  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  90-92,  f.  12T- 
Z,  13C.  2001. 

Calonemorchis  inter jacens  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  interjacens  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  98-101,  f. 
150-S,  16C.  2001. 

Calonemorchis  lodgeana  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  lodgeana  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  101-103,  f. 
17A-M,  16D.  2001. 

Calonemorchis  longifimbriata  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  longifimbriata  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  125-127, 
f.  23,  24 A.  2001. 

Calonemorchis  lorea  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  lorea  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  127,  129-130,  f. 
21E-I,  22B.  2001. 

Calonemorchis  nivalis  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  nivalis  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  131-133,  f. 
21M-R,  22D.  2001. 

Calonemorchis  paludosa  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  paludosa  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  133-135,  f. 
25A-D,  24B.  2001. 


III  (2)  -  avril  2003 


Richardiana 


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Calonemorchis  pholcoidea  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.  subsp. 
angustaensis  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  pholcoidea  Hopper  &  Brown  subsp.  angustaensis  Hopper  & 
Brown,  Nutysia  14(1/2):  139-141,  f.  26,  27B.  2001. 

Calonemorchis  procera  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  procera  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  141-143, 
f.  24D.  2001. 

Calonemorchis  speciosa  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  speciosa  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  145,  147-148, 
f.  28G-L,  29 A.  2001. 

Calonemorchis  splendens  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  splendens  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  148-150,  f. 
28M-R,  29B.  2001. 

Calonemorchis  starteorum  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  starteorum  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  150-151,  f. 
29C.  2001. 

Calonemorchis  thinicola  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  thinicola  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  152-153,  f. 
29D.  2001. 

Calonemorchis  viridescens  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  viridescens  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  158-159,  f. 
28S-X,  31D.  2001. 

Calonemorchis  williamsiae  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  williamsiae  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  303-304,  f. 
78D.  2001. 

Calonemorchis  winfieldii  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  winfieldii  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  159-160,  f.  32, 
33 A.  2001. 


Plusieurs  genres  séparés  par  Jones  et  al.  (2002)  sont  basés  sur  des  caractères 
éminemment  variables  (tels  par  exemple  que  le  rapport  longueur  des  pétales  sur 
longueur  des  sépales  latéraux)  ou  de  faible  valeur  taxinomique  (comme  le  nombre  de 
feuilles  par  exemple). 

Nous  proposons  ci-dessous  les  changements  nomenclaturaux  nécessaires. 


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III  (2)  -  avril  2003 


2.  Aciantliopsis  sublestus  (Dockr.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Acianthus  sublestus  Dockr.,  N.  Queensl.  Nat.  23(1 10):  3.  1956. 
Synonyme  :  Univiscidiatus  sublestus  (Dockr.)  D.L.  Jones  &  M.A.  Cléments  in 
D.L.  Jones  et  al.,  Orchadian  13(10):  441.  2002,  syn.  nov. 


3.  Arthrochilus  D.  L.  Jones  subgen.  Phoringopsis  (D.  L.  Jones  & 
M.  A.  Cléments)  Szlach.,  stat.  et  comb.  nov. 

Basionyme  :  Phoringopsis  D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments  in  D.  L.  Jones  et  al., 
Orchadian  13(10):  457.  2002. 


4.  Caladenia  R.  Br.  subgen.  Stegostyla  (D.  L.  Jones  & 
M.  A.  Cléments)  Szlach.,  stat.  et  comb.  nov . 

Basionyme  :  Stegostyla  D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments  in  D.  L.  Jones  et  al., 
Orchadian  13(9):  411.  2001. 


5.  Corybas  Salisb.  sect.  Calcearia  (Blume)  Szlach.,  stat.  et  comb.  nov. 

Basionyme  :  Calcearia  Blume,  Bijdr. :  417.  1825. 


6.  Corysanthes  R.  Br.  subgen.  Molloybas  (D.  L.  Jones  & 
M.  A.  Cléments)  Szlach.,  stat.  &  comb.  nov. 

Basionyme  :  Molloybas  D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments  in  D.  L.  Jones  et  al, 
Orchadian  13(10):  448.  2002. 

Corysanthes  subgen.  Molloybas  sect.  Nematoceras  (Hook.f.)  Szlach.,  stat.  et  comb. 
nov. 

Basionyme  :  Nematoceras  Hook.f.,  Fl.  Nov.  Zel.  1:  249.  1853. 

Corysanthes  R.  Br.  subgen.  Singularybas  (Molloy,  D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments) 
Szlach.,  stat.  et  comb.  nov. 

Basionyme  :  Singularybas  Molloy,  D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments  in  D.  L.  Jones  et 
al.,  Orchadian  13(10):  449.  2002. 

Corysanthes  acuminata  (M.  A.  Cléments  &  Hatch)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Corybas  acuminatus  M.  A.  Cléments  &  Hatch,  New  Zeal.  J.  Bot.  23: 
491-494.  1985. 

III  (2)  -  avril  2003  Richardiana  97 




Corysanthes  cryptantha  (Hatch)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Corybas  cryptanthus  Hatch,  Trans.  &  Proc.  Roy.  Soc.  New  Zeal.  83: 
577.  1956. 

Corysanthes  dienema  (D.  L.  Jones)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Corybas  dienema  D.  L.  Jones,  Fl.  Austral.  50:  572.  1993. 

Corysanthes  iridescens  (Irwin  &  Molloy)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Corybas  iridescens  Irwin  &  Molloy,  New  Zeal.  J.  Bot.  34(1):  1-5.  1996. 

Corysanthes  longipetala  (Hatch)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Corybas  macranthus  (Hook.f.)  Rchb.f.  var.  longipetalus  Hatch,  Trans. 
&  Proc.  Roy.  Soc.  New  Zeal.  76:  580.  1947. 

Corysanthes  pandurata  (Cheesem.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Corysanthes  rotundifolia  (Hook.f.)  Hook.f.  var.  pandurata  Cheesem., 
Man.  New  Zeal.  Fl.:  366.  1925. 

Corysanthes  papa  (Molloy  &  Irwin)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Corybas  papa  Molloy  &  Irwin,  New  Zeal.  J.  Bot.  34(1):  5-7.  1996. 


7.  Genoplesium  R.  Br.  subgen.  Corunastylis  (Fitzg.)  Szlach.,  stat.  et 
comb.  nov. 

Basionyme  :  Corunastylis  Fitz g..  Austral.  Orchid.  2(3):  t.l.  1888. 


8.  Microtidium  D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments  subgen.  Holocrotis 
(Szlach.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Microtis  R.  Br.  subgen.  Holocrotis  Szlach.,  Pol.  Bot.  J.  46(1):  12. 

2001. 

Synonyme  :  Hydrorchis  D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments  in  D.  L.  Jones  et  al., 
Orchadian  13(10):  462.  2002,  syn.  nov. 


9.  Nemacianthus  D.  L.  Jones  &  M.  A.  Cléments 

in  D.  L.  Jones  et  al.,  Orchadian  13(10):  440.  2002,  syn.  nov.  pro  Acianthus  R.  Br. 


98 


Richardiana 


III  (2)  -  avril  2003 


10.  Phlebochilus  (Benth.)  Szlach. 

Pol.  Bot.  J.  46(1):  137.  2001 

Phlebochilus  brevisura  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  brevisura  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  192-196,  f. 
43,  41C.  2001. 

Phlebochilus  bryceana  (R.  S.  Rogers)  Szlach.  &  Rutk.  subsp.  cracens  (Hopper  & 
Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  bryceana  R.  S.  Rogers  subsp.  cracens  Hopper  &  Brown, 
Nutysia  14(1/2):  197-199,  f.  44H-K,  41D.  2001. 

Phlebochilus  chapmanii  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  chapmanii  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  206-207,  f. 
46E-K,  45C.  2001. 

Phlebochilus  exstans  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  exstans  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  71-72,  f.  8S-y, 
9B(2001). 

Phlebochilus  incrassata  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  incrassata  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  243-246,  f. 
59A-G,  57D.  2001. 

Phlebochilus  pachychila  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Caladenia  pachychila  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  257-259,  f. 
61N-R,  62C.  2001. 

Phlebochilus  voigtii  (Hopper  &  Brown)  Szlach.  &  Rutk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Caladenia  vogtii  Hopper  &  Brown,  Nutysia  14(1/2):  279-280,  f.  65G- 
L,  69C.  2001. 


Bibliographie 

Dressler,  R.  L.,  1993.  Phylogeny  and  classification  of  the  orchid  family.  pp  1-312. 
Dioscorides  Press,  Portland. 

Jones,  D.  L.,  M.  A.  Cléments,  I.  K.  Sharma  &  A.  M.  Mackenzie,  2001.  A  new 
classification  of  Caladenia  R. Br.  (Orchidaceae).  The  Orchiadian  13(9):  389-417. 


III  (2)  -  avril  2003 


Richardiana 


99 


Jones,  D.  L.,  M.  A.  Cléments,  I.  K.  Sharma,  A.  M.  Mackenzie  &  B.  J.  P.  Molloy, 
2002.  Nomenclatural  notes  arising  from  studies  into  the  tribe  Diurideae 
(Orchidaceae).  The  Orchadian  13(1 9):437-468. 

Kores  P.  J.,  M.  Molvray,  P.  H.  Weston,  S.  D.  Hopper,  A.  P  Brown,  K.  M.  Cameron 
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plastid  DANN  sequence  data.  Am.  J.  Bot.  88(10):  1903-1914. 

Pridgeon,  A.  M.,  P.  J.  Cribb,  M.  W.  Chase  &  F.  N.  Rasmussen,  2001.  Généra 
Orchidacearum,  vol  2.  Orchidoideae  (Part  1).  pp.  1-416.  Oxford  University  Press, 
New  York. 

Szlachetko,  D.  L.,  1995.  Systema  Orchidalium  -  Fragm.  Flor.  Geobot.  Suppl.  3:1- 
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Szlachetko,  D.  L.,  2002  (sous  presse).  Nomenclatural  adjustments  in  Caladeniinae 
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Apostasiaceae,  Cypripediaceae,  Orchidaceae  (Thelymitroideae,  Orchidoideae, 
Tropidioideae,  Spiranthoideae,  Neottioideae,  Vanilloideae).  Acta  Bot.  Fennica.  169: 
1-380. 


Dariusz  L.  Szlachetko, 

Piotr  Rutkowski, 

Gdansk  University,  Department  of  Plant  Taxonomy  and  Nature  Conservation, 

PL-80-441  Gdansk,  Al.  Legionow  9,  Poland 

adresses  e-mail  :  biodarek@univ.gda.pl,  biopr@univ.gda.pl 


100 


Richardiana 


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Un  nouveau  Sophronitis 
(Orchidaceae)  du  Nordeste  (Brésil)1 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  (*)  et  Guy  R.  Chiron  (**) 


Mots  clés:  Orchidaceae,  Sophronitis,  Sophronitis  alagoensis,  Sophronitis  cernua, 
Alagoas,  Brésil. 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  de  Sophronitis  Lindley,  originaire  du  nord-est  du  Brésil 
(Alagoas)  est  décrite. 

Abstract 

A  new  species  of  Sophronitis  Lindley,  from  northeastern  Brazil  (Alagoas),  is 
described. 

Sumârio 

Uma  nova  espécie  de  Sophronitis  Lindley,  originâria  do  nordeste  do  Brasil  é 
descrita. 


En  octobre  2002,  nous  avons  découvert,  parmi  une  collection  d’orchidées,  une 
petite  population  de  Sophronitis ,  proches  de  S.  cernua.  Les  différences 
morphologiques,  que  nous  détaillons  plus  loin,  sont  en  elles-mêmes 
suffisantes  pour  traiter  cette  population  comme  une  entité  taxinomique  distincte.  En 
outre,  les  périodes  de  floraison  sont  très  différentes  :  avril-juin  pour  S.  cernua , 
septembre-novembre  pour  ces  plantes,  ce  qui  interdit  T  interfécondation  des  deux 
entités,  qu’il  nous  paraît  en  conséquence  préférable  de  traiter  comme  des  espèces 
séparées. 


Sophronitis  alagoensis  V.  P.  Castro  &  Chiron  sp.  nov. 

Sophronitis  cernua  Lindley  similis  est,  sed  magnitudine  duplo  minore,  foliis 
rotundatioribus,  floris  valde  minoribus,  minus  apertis,  petalis  sepalis  latioribus, 
labello  trilobato  cum  lobo  medio  }/2  longo,  callo  columnaque  longioribus  differt. 


1  :  manuscrit  reçu  le  2  novembre  2002 


III  (2)  -  avril  2003 


Richardiana 


101 


Holotypus  :  Brésil  -  Alagoas  ;  collecté  par  Erwin  Bohnk  en  décembre  1999  à  20  km 
du  littoral,  vers  Maceio,  à  150  m  d’altitude,  sur  le  versant  oriental  des  collines  ;  a 
fleuri  régulièrement  en  culture  en  octobre-novembre  (Holotype  :  SP). 


Description 

Plante  épiphyte  sur  arbustes  en  forêt  ouverte,  cespiteuse,  à  racines  relativement 
épaisses  (environ  1 ,5  mm  de  diamètre)  ;  pseudobulbes  ovoïdes,  ancipités,  environ 
8-13  x  5-9  mm,  vert  rougeâtre,  à  deux  entre-noeuds,  légèrement  ridés 
longitudinalement,  unifoliés  à  l’apex,  entourés  de  3-4  gaines  parcheminées,  vert 
rougeâtre  au  début,  vite  sèches  ;  feuille  largement  ovale  à  sub-circulaire,  épaisse, 
coriace,  verte,  légèrement  teintée  de  pourpre,  notamment  le  long  de  la  veine 
médiane  et  des  marges,  11-18  mm  x  6-15  mm  ;  inflorescence  en  racème  de  2-4 
fleurs,  à  pédoncule  très  court,  rougeâtre  ;  fleur  petite,  environ  1  cm  de  diamètre, 
rouge  écarlate  ;  ovaire  pédicelle  de  12-18  mm  de  longueur,  renflé,  rougeâtre  ; 
sépales  oblongs-lancéolés,  aigus,  brièvement  apiculés,  le  dorsal  long  de  8-9  mm  et 
large  de  3, 6-3, 7  mm,  les  latéraux  très  légèrement  asymétriques,  longs  de  8-8,5  mm 
et  larges  de  3,7-3, 8  mm  ;  pétales  ovales-rhomboïdes,  aigus,  à  marges  supérieures 
légèrement  ondulées,  8-10  mm  de  longueur  sur  5, 5-5, 8  mm  de  largeur  ;  labelle 
trilobé,  jaune  sur  la  base,  le  disque  et  la  base  des  lobes  latéraux,  rouge  écarlate  sur 
le  lobe  médian  et  les  marges  des  lobes  latéraux,  long  de  7, 0-7, 5  mm,  large  de  5,2- 
5,6  mm  étalé,  les  lobes  latéraux  arrondis,  longs  de  3  mm,  larges  de  1  mm,  repliés 
vers  le  haut  et  enserrant  la  colonne,  lobe  médian  triangulaire,  arrondi,  apex 
mucroné,  long  et  large  de  2, 5-3,0  mm  ;  cal  situé  à  la  base  du  labelle,  long  de  3,1- 
3,4  mm  et  constitué  d'une  crête  transversale  abaxiale,  ondulée,  épaisse,  charnue, 
haute  de  1,3  mm,  et  de  deux  crêtes  longitudinales,  fines,  souples,  légèrement 
retombantes,  placées  de  chaque  côté  d’un  sillon  médian  étroit  ;  colonne  sub-droite, 
trapue,  rose,  de  section  semi-circulaire,  flanquée  au  sommet  de  deux  ailes  arrondies, 
épaisses,  pourpre  foncé  ;  anthère  pointue,  blanc  grisâtre  ;  cavité  stigmatique  plus 
large  que  longue  ;  8  pollinies  jaunes,  longues  de  0,8  mm. 

Voir  figure  1,  page  suivante. 


Distribution 

Alagoas.  Climat  humide.  Floraison 
en  octobre-novembre.  En  dehors  du 
site  du  type,  Erwin  Bohnk  a  trouvé 
d’autres  plantes  dans  la  même 
région,  vers  840  m  d'altitude. 


102 


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- 


c 


Fig.  1  :  Sophronitis  alagoensis  V.  P.  Castro  Neto  &  Chiron 

a  :  plante  -  b  :  fleur  -  c  :  sépale  dorsal  -  d  :  sépale  latéral  -  e  :  pétale  -  f  :  labelle 
(1  :  vue  de  profil,  en  position  naturelle,  avec  la  colonne  -  2  :  vue  de  face,  étalé  -  3  : 
coupe  longitudinale  montrant  le  cal  -  4  :  apex,  avec  l’anthère)  -  g  :  colonne,  anthère 
ôtée  (1  :  vue  de  trois  quarts  avec  le  pédicelle-ovaire  -  2  :  vue  de  face) 

Dessin  :  Guy  Chiron,  octobre  2002,  d’après  holotype  (Brésil) 


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Richardiana 


103 


é 


Etymologie 

Nommé  en  référence  à  l’Etat  d’Alagoas,  d’où  provient  le  type. 


Discussion 

Au  premier  abord,  les  plantes  de  Sophronitis  alcigoensis  font  penser  à  de  petits 
S.  cernua  Lindley.  Toutefois,  un  examen  plus  approfondi,  effectué  sur  une 
population  d’une  dizaine  d’exemplaires,  a,  d’une  part,  montré  que  cette  population 
était  d’une  grande  homogénéité,  et,  d’autre  part,  révélé  plusieurs  différences 
discutées  ci-dessous. 

La  taille  des  plantes  est  environ  deux  fois  plus  petite  que  celle  de  S.  cernua  et  celle 
des  fleurs  au  moins  50%  inférieure.  Les  feuilles  sont  nettement  plus  arrondies  :  le 
rapport  largeur/longueur  est  de  0,8  environ  au  lieu  de  0,6  pour  S.  cernua.  Les  fleurs 
s’ouvrent  un  peu  moins.  Les  pétales  sont  nettement  plus  larges  que  les  sépales 
(environ  1,6  fois  plus),  alors  que,  chez  S.  cernua ,  pétales  et  sépales  sont  «  sub¬ 
égaux  ».  Le  labelle  est  nettement  trilobé  et  un  peu  moins  allongé  que  chez 
S.  cernua.  La  partie  jaune  du  labelle  est  plus  étendue.  Le  cal  et  la  colonne  sont, 
toutes  proportions  gardées,  beaucoup  plus  longs  :  le  rapport  longueur  du  cal  sur 
longueur  du  labelle  est  de  0,45-0,5  (au  lieu  de  0,3)  et  le  rapport  longueur  de  la 
colonne  sur  longueur  du  labelle  est  de  0,7  (au  lieu  de  0,4-0,45). 


Dessin  et  photographies  :  G.  Chiron (*) (**) 


(*)  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  09770-480  S.B.Campo,  SP  -  vpcastro@hitnet.com.br 

(**)  2  rue  des  pervenches  -  F  38340  VOREPPE  -  France  -  g.r.chiron@wanadoo.fr 


104 


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r 


plante 


fleur 


Fig.  2  :  Sophronitis  alagoensis 


0  % 


4  cm 

Sophronitis  cernua  Sophronitis  alagoensis 

Fig.  3  :  comparaison  de  Sophronitis  cernua  et  S.  alagoensis 


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Richardiana 


105 


Un  spectaculaire  hybride  naturel 
d’ Oncidium  du  Mexique,  via  la 

Colombie1 2 

Eric  A.  Christenson,  Ph.D.* 


Mots  clés  :  Oncidium,  Oncidium  xinopinatum,  O.  karwinskii,  O.  unguiculatum, 
Orchidaceae,  Mexique 

Résumé 

Un  nouvel  hybride  naturel  d’ Oncidium  du  Mexique  est  décrit. 

Abstract 

A  new  natural  hybrid  of  Oncidium  from  Mexico  is  described. 

J’ai  des  amis,  botanistes  généralistes,  qui  tentent  parfois  de  soutenir  que  les 
orchidées  et  les  taxinomistes  spécialistes  d’orchidées  ne  sont  pas  différents 
de  leurs  équivalents  chez  les  autres  groupes  de  plantes  :  leur  argumentation 
est  systématiquement  vouée  à  l’échec.  Un  bon  exemple  de  cette  différence  est  la 
découverte  de  deux  nouvelles  espèces  d '  Holcoglossum  chinois  (Christenson,  1988), 
non  pas  dans  la  nature,  ni  en  herbier,  ni  même  dans  la  serre  de  quelque  personne, 
mais  dans  la  zone  de  vente  d’une  exposition  régionale  d’orchidées.  Ceci  n’arrive  tout 
simplement  pas  aux  botanistes  qui  étudient  les  marguerites,  les  ormes,  les  menthes 
ou  les  chênes.  Il  n’est  pas  non  plus  fréquent  de  trouver  une  espèce  non  décrite 
cultivée  à  un  millier  de  kilomètres  de  son  lieu  d’origine,  dans  un  pays  différent, 
comme  ce  fut  le  cas  de  Cycnoches  schmidtianum  (Christenson  &  Carr,  2001  ;  Carr, 
2002),  une  espèce  péruvienne  découverte  en  fleurs  chez  un  producteur  d’orchidées 
brésilien.  On  n’est  confronté  à  ce  type  d’anomalies  qu’avec  les  groupes 
intensivement  cultivés,  tels  que  les  broméliacées,  les  cactus,  les  gesnériacées,  les 
hoyas  et,  bien  sur,  les  orchidées.  Cela  fait  partie  des  «  joies  »  de  leur  taxinomie  ! 

Ainsi,  même  si  cela  est  toujours  un  peu  étonnant,  ce  ne  fut  pas  une  grande  surprise 
que  de  trouver  un  hybride  naturel,  originaire  du  Mexique  et  non  encore  enregistré, 
exposé  dans  une  manifestation  d’orchidées  à  Cali,  en  Colombie.  La  plante,  collectée 
dans  la  nature,  avait  été  importée  sous  le  nom  de  Oncidium  unguiculatum  Lindl., 
une  espèce  à  fleur  jaune  et  marron,  connue  pour  son  labelle  à  lobe  médian 


1  :  manuscrit  reçu  le  6  novembre  2002 

2  :  traduit  de  l’anglais  par  la  rédaction 


106 


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longuement  onguiculé,  qui  a  inspiré  l’épithète  spécifique.  Mais  cette  plante  était  en 
fait  quelque  chose  de  différent,  présentant  un  labelle  saupoudré  de  rose  avec  une 
base  de  couleur  framboise  clair.  Un  examen  plus  approfondi  a  montré  qu’il 
s’agissait  d'un  nouvel  hybride  naturel,  décrit  ci-dessous. 


Oncidium  xinopinatum  Christenson,  hybr.  nat.  nov. 

Herba  hybrida  naturalis  inter  Oncidium  karwinskii  (Lindl.)  Lindl.  et  Oncidium 
unguiculatum  Lindl. 

Holotypus  :  Mexique.  Importé  en  Colombie,  a  fleuri  chez  Esperanza  Mejia  de 
Moreno,  Christenson  2064  (holotype  :  K).  La  plante  type  a  obtenu  une  récompense 
de  Y  American  Orchid  Society  sous  le  nom  de  clone  ‘Armenia’  CHM/AOS  à  Cali, 
Colombie,  le  15  novembre  2001. 

Description 

Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  ellipsoïdes,  fortement  comprimés,  soutenu 
par  des  bractées  foliacées.  Feuilles  en  forme  de  lanières,  obliquement  obtuses. 
Inflorescences  dressées-arquées,  à  pédoncule,  à  panicule  peu  ramifiée,  atteignant 
1  m  de  longueur  ;  ramifications  courtes,  à  2-4  fleurs,  bractées  florales  beaucoup 
plus  courtes  que  les  ovaires,  lancéolées,  aiguës,  longues  de  5  mm.  Pédicelle-ovaire 
cylindrique,  long  de  2-9  cm.  Jusqu’à  30  fleurs,  pouvant  atteindre  3  cm  de  largeur  et 
5  cm  de  hauteur,  spectaculaires,  brillantes,  sépales  et  pétales  jaunes  avec  des 
marbrures  transversales  irrégulières  acajou  contrastant  avec  vigueur,  labelle  de  fond 
blanc,  la  moitié  postérieure  d’une  solide  couleur  framboise  clair  et  le  reste  finement 
saupoudré  de  rose,  colonne  blanche  avec  des  ailes  roses.  Sépales  et  pétales 
lancéolés,  acuminés,  avec  des  marges  ondulées  et  légèrement  enroulées  en  arrière, 
sépale  dorsal  2  x  0,7  cm,  sépales  latéraux  2,3  x  0,6  cm,  pétales  à  apex 
subfalciformes,  2  x  0,6  cm.  Labelle  trilobé,  panduriforme,  superficiellement 
convexe  avec  les  marges  de  l’isthme  fortement  enroulées  vers  l’arrière,  2  x  1,8  cm, 
lobes  latéraux  triangulaires-ovales,  franchement  obtus,  lobe  médian  rhomboïde- 
subréniforme  transverse,  à  marges  ondulées,  apiculé,  cal  fait  d’une  crête  charnue  se 
terminant  en  petites  carènes  bifides  légèrement  divergentes  à  subparallèles,  divisé 
par  une  projection  centrale  ronde  en  relief,  et  flanqué  par  des  carènes  parallèles  plus 
courtes.  Colonne  0,8  cm  de  longueur,  ailes  transverses,  entières,  aiguës  à  l’apex. 

Distribution 

Endémique  du  Mexique. 

Etymologie 

Du  latin  inopinatus,  inattendu,  en  référence  à  sa  découverte  sur  un  mauvais 
continent  ! 

(suite  page  109) 


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107 


Fig.  1  :  Oncidium  unguiculatum,  parent  de  Oncidium  xinopinatum.  Ph.  :  Guy  Chiron  * 

Fig.  2  :  Oncidium  schroederianum  ‘J  &  L'  AM/AOS,  espèce  sœur  du  deuxième  parent  supposé  de  One. 
xinopinatum,  One.  karwinskii.  Cultivateur  :  J  &  L  Orchids.  Ph.  :  E.  Waxman. 

Fig.  3.  Holotype  de  Oncidium  xinopinatum  exposé  à  Cali,  Colombie,  le  15  novembre  2001.  Cultivateur  : 
E.  Mejia  de  Moreno.  Ph.  :  Juan  Carlos  Uribe. 


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Richardiana 


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Fig.  4  :  Illustration  type  de  Oncidium  unguiculatum 

(. Journ .  Hort.  Soc.  London  1:303.  1846). 


(suite  de  la  page  107) 

Cette  plante  a  été  importée  du  Mexique  sous  le  nom  de  Oncidium  unguiculatum  et 
l’influence  de  cette  espèce  dans  cet  hybride  naturel  est  clairement  visible  dans  les 
proportions  allongées  du  labelle  et  la  morphologie  globale  du  cal.  Oncidium 
unguiculatum  Lindl.,  espèce  sœur  d’un  Oncidium  plus  communément  rencontré, 
O.  tigrinum  Llave  &  Lex.,  a  été  signalé  dans  les  Etats  de  Guerrero,  Mexico, 
Michoacan,  Morales  et  Oaxaca  (Soto,  1988).  L’autre  parent  est  à  l’évidence  un  des 
membres  du  complexe  Oncidium  laeve  (Lindl.)  Beer  (Garay,  1964),  parfois  placés 
dans  un  genre  propre,  Miltonioides  Brieger  &  Lückel.  Deux  espèces  de  ce  complexe 
ont  une  distribution  qui  chevauche  celle  de  O.  unguiculatum  :  O.  karwinskii  (Lindl.) 
Lindl.  et  O.  reichenheimii  (Linden  &  Reichb.  f.)  Garay  &  Stacy.  Ces  deux  espèces 
diffèrent  notamment  par  les  ailes  de  la  colonne,  bien  développées  chez  O.  karwinskii 
et  obsolètes  chez  O.  reichenheimii.  Du  fait  de  la  présence  d’ailes  bien  visibles  sur  la 
colonne  de  O.  xinopinatum,  on  peut  supposer  que  l’autre  parent  de  cet  hybride 
naturel  est  O.  karwinskii. 

Oncidium  unguiculatum  produit  également  un  hybride  naturel  avec  O.  tigrinum ,  qui 
a  été  décrit  sous  le  nom  de  O.  xunguitigrinum  Navarro  (1978). 


III  (2)  -  avril  2003 


Richardiana 


109 


Il  est  assez  remarquable  que  très  peu  d’hybrides  artificiels  aient  été  réalisés  à  partir 
d’espèces  du  complexe  Oncidium  laeve  et,  par  conséquent,  on  ne  peut  dire  que  peu 
de  choses  de  leur  schéma  héréditaire.  A  coup  sûr,  la  beauté  de  cet  hybride  naturel 
devrait  inciter  les  hybrideurs  à  expérimenter  plus  largement  les  potentialités  de  ce 
groupe  en  tant  que  parents. 


Remerciements 

Je  remercie  Sra.  Meija  pour  m’avoir  aimablement  fourni  le  matériel  type  à  partir 
d’une  floraison  secondaire  de  sa  plante  exceptionnelle.  Je  remercie  également 
Andrea  Niessen  et  George  Carr  pour  leur  aide  logistique. 


Bibliographie 

Carr,  G.  F.,  2002.  Cycnoches  schmidtianum.  Orchids  71(10):930-931. 

Christenson,  E.  A.,  1998.  Two  new  species  of  Holcoglossum  Schltr.  (Orchidaceae: 
Aeridinae)  from  China.  Lindleyana  13(2):  121-124. 

Christenson,  E.  A.  &  G.  F.  Carr,  2001.  A  new  Cycnoches  from  Peru.  Orchids 
70(8):748-749. 

Garay,  L.  A.,  1964.  The  Odontoglossum  laeve  complex.  Amer.  Orchid  Soc.  Bull. 
33(1 1):949-953. 

Navarro,  A.  V.,  1978.  Oncidium  xunguitigrinum,  nuevo  hibrido  natural.  Orquidea 
(Mex.)  7(2):  101-104. 

Soto  A.,  M.  A.,  1988.  Listado  actualizado  de  las  orquideas  de  Mexico.  Orquidea 
C Mex. )  11:233-272. 


*  1646  Oak  Street,  Sarasota,  Florida  34236,  USA 


110 


Richardiana 


III  (2)  -  avril  2003 


A  lire 


Senghas,  K.  «  Schlechter,  Die  Orchideen»,  3ème  édition  -  volume 
«  Littérature  et  Index  » 

2002.  274  pages  en  deux  fascicules.  Allemand. 

Ce  volume  complète  et  termine  la  longue  publication  de  la  troisième  édition  de 
l’œuvre  de  Schlechter,  Die  Orchideen.  Il  est  proposé  en  deux  fascicules, 
respectivement  de  153  et  121  pages. 

Le  premier  fascicule  «  Bibliographie  der  Orchideenkunde  »  est  entièrement 
dédié  à  la  bibliographie.  Après  avoir  présenté  la  vie  et  l’œuvre  de  Rudolf 
Schlechter,  il  propose  une  liste  de  textes  consacrés  au  thème  «  Orchidées  et 
protection  de  la  nature  »,  puis  une  bibliographie  très  abondante  sur  les  orchidées, 
en  plusieurs  chapitres  :  littérature  générale  -  systématique  et  taxinomie  - 
géographie  -  morphologie  et  anatomie  -  physiologie  -  génétique  -  culture.  Plus 
de  2000  titres  sont  ainsi  énumérés.  Une  liste  très  complète  de  périodiques 
consacrés  aux  orchidées  est  également  prévue.  Quelques  adresses  de  sites 
Internet  complètent  l’ouvrage. 

Le  deuxième  fascicule  «  Übersichten  •  Indizes  »  rappelle  le  système  de 
classification  (sous-familles,  tribus  et  sous-tribus)  des  orchidées  utilisé  dans  Die 
Orchideen  ;  énumère  toutes  les  descriptions  et  combinaisons  nouvelles 
valablement  publiées  dans  cette  3ème  édition,  conformément  aux  règles 
internationales  de  nomenclature  ;  donne  les  listes  alphabétiques  des  genres  et  des 
espèces  étudiés  dans  les  tomes  I/A  à  I/C.  C’est  un  outil  indispensable  pour  une 
exploitation  optimale  de  la  somme  d’informations  de  cette  3ème  édition  de  Die 
Orchideen. 


Szlachetko,  D.  L.  &  H.  B.  Margoriska.  Gynostemia  Orchidalium  II 

2002.  Acta  Botanica  Fennica  173:1-275.  275  pages  abondamment  illustrées, 
couverture  cartonnée.  Anglais. 

Ce  deuxième  volume  traite,  comme  le  premier,  publié  en  2000,  de  la  structure  de 
la  colonne  des  différents  genres  d’orchidées.  Il  est,  plus  précisément,  consacré  à  la 
sous-famille  Epidendroideae.  Un  système  de  clés  permet  d’identifier 
successivement  la  tribu  au  sein  de  la  sous-famille,  la  sous-tribu  au  sein  de  la  tribu 
et  le  genre  au  sein  de  la  sous-tribu.  Pour  chaque  genre,  une  courte  description  des 
traits  caractéristiques  du  gynostème  est  accompagnée  d’une  planche  botanique 
représentant  la  colonne  d’une  des  espèces  du  genre,  ainsi  que  ses  différents 
éléments  :  stigmate,  anthère,  pollinies,  rostellum  et  certains  autres  détails  si 
nécessaire.  En  tout  243  genres  sont  ainsi  traités. 

L’étude  fine  de  la  structure  de  la  colonne  est  souvent  utile  à  la  détermination 
correcte  du  genre  auquel  appartient  un  spécimen  donné.  Cet  ouvrage  sera  le 
compagnon  indispensable  de  telles  études.  La  qualité  et  l’exactitude  des  dessins 
en  rendent  l'usage  des  plus  agréables. 


III  (2)  -  avril  2003 


Richardiana 


111 


â 


Clayton,  D.,  The  Genus  Coelogyne  -  A  Synopsis 

2002.  316  pages,  133  ph.  couleurs,  Natural  History  Publ.,  Bornéo.  Anglais. 
Présentation  du  genre,  de  son  organisation  infragénérique,  de  sa  morphologie  et  de 
sa  distribution  géographique.  Un  système  de  clés  facilite  la  détermination  des 
sections  et  des  espèces.  Chacune  de  ces  dernières  est  étudiée  de  manière  complète 
(description,  distribution,  habitat,  époque  de  floraison,  taxinomie,  phylogénie 
moléculaire).  Dans  la  quasi  totalité  des  cas,  un  dessin  au  trait  du  labelle  accompagne 
le  texte.  Culture  et  hybridation  ne  sont  pas  oubliées.  Nombreuses  photographies  en 
couleurs. 


PAPHIOPEDILUM 

G.  Braem  &  G.  Chiron 


432  pages  dont  112  pages  couleurs,  couverture  rigide 

57,40  €  (plus  port),  à  paraître  en  septembre  2003 
une  édition  en  français  et  une  édition  en  anglais 


Souscription 

du  1er  juin  au  31  août  2003 


auprès  de  Tropicalia 
2  rue  des  pervenches 
F  38340  VOREPPE 
redaction@richardiana.com 
à  partir  de  50  ex.,  prendre  contact 


*  individuelle  :  51,60  €,  port  inclus 

*  collective  :  46  €,  port  inclus 
(10  ex.  à  la  même  adresse) 


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Richardiana 


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Sommaire 

Un  nouvel  Encydia  (Orchidaceae)  de  l’Amazonie  brésilienne 
Vitorino  P.  Castro  Neto  &  André  Cardoso 

Sur  la  phylogénie  du  genre  Hadrolaelia  (Orchidaceae) 

Guy  R.  Chiron,  Vitorino  P.  Castro  Neto  &  Josiane  Guiard 

Quelque  notes  additionnelles  sur  la  sous-famille  Thelymitroideae 
(Orchidaceae) 

Dariusz  L.  Szlachetko  &  Piotr  Rutkowski 

Un  nouveau  Sophronitis  (Orchidaceae)  du  Nordeste  (Brésil) 

Vitorino  P.  Castro  Neto  &  Guy  R.  Chiron 

Un  spectaculaire  hybride  naturel  d 'Oncidium  du  Mexique,  via  la  Colombie 
Eric  A.  Christenson 

A  lire 

Richardiana®,  est  une  revue  trimestrielle  francophone, 

==-  consacrée  aux  Broméliacées  et  aux  Orchidées,  et  éditée  par 
*  Tropical  ia® 

212  route  de  Charly 
69230  SAINT-GENIS-LAVAL 
Copyright  Tropicalia  2003 

Tous  droits  de  reproduction,  par  quelque  moyen  que  ce  soit,  réservés. 

Directeur  de  la  publication  :  Dr.  Guy  R.  Chiron 

Comité  de  rédaction  :  Roger  Bellone,  Vitorino  R  Castro  Neto,  Guy  Chiron 

ISSN  :  1626-3596  Commission  paritaire  :  0403G80496 

Dépôt  légal  avril  2003  Impression  :  Imprimerie  des  Ecureuils  -  38610  GIERES 

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A  Mes 


0  9  2003 


UMMflV 

ORCHID  HÉMAWUM  DF  OAKES  AMES 
HARVARD  IWNERSITY 


iana 


Volume  III  (3)  -  juillet  2003 


Instructions  aux  auteurs 


Sont  pris  en  considération  pour  une  publication  dans  Richardiana  les  articles  relatifs  à  la 
connaissance  scientifique  et  à  la  conservation  des  Orchidées  et  traitant  de  systématique, 
d’histoire,  de  géobotanique,  de  techniques  de  conservation  (y  compris  de  culture),  ainsi  que 
les  notes  biographiques,  les  critiques  d’ouvrages,  et  les  actualités. 

Les  manuscrits  doivent  être  adressés  à  : 

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c/o  G.  Chiron 
2  rue  des  pervenches 
38340  VOREPPE 

soit  sous  forme  imprimée,  soit  sous  forme  d’un  fichier  informatique. 

Les  figures  pourront  être  réduites  ou  agrandies  en  fonction  des  contraintes  éditoriales  :  elles 
doivent  donc  comprendre  leur  propre(s)  échelle(s)  interne(s)  ;  les  légendes  doivent  être 
fournies  séparément.  Les  textes  imprimés  sont  destinés  à  être  scannés  et  doivent  donc  être 
issus  d’une  imprimante  laser,  utiliser  une  police  de  caractères  standard  et  comporter  des 
interlignes  simples.  Les  noms  scientifiques  doivent  être  soulignés  et  non  écrits  en  italiques. 
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Tout  article  comprendra,  outre  le  titre  et  le(s)  nom(s)  d’auteur(s),  un  résumé  en  français  et  en 
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usuelles  seront  utilisées  pour  citer  des  revues  en  bibliographie.  Les  références  citées 
(conformément  au  Code  international  de  nomenclature  botanique)  uniquement  dans  les 
résumés  taxinomiques  ne  seront  pas  reprises  en  bibliographie. 

Les  articles  sont  publiés  en  français.  Toutefois,  les  manuscrits  peuvent,  exceptionnellement, 
être  soumis  en  allemand,  en  anglais,  en  espagnol  ou  en  portugais  :  la  traduction  sera  alors 
assurée  par  la  rédaction. 


JUL  0  9  2003 


LffiMRY 

OfiOflOHEReAWUMOfOMESAMHS 

HARVfcRDUNIVERSITY 


Typification  de  Coilostylis  Rafinesque 
et  nouveaux  taxons  de  Prosthechea  1 

Eric  A.  Christenson* 


Mots  clés  :  Coilostylis,  Coilostylis  emarginata  Raf.,  Orchidaceae,  Prosthechea, 
Prosthechea  guttata,  Prosthechea  vasquezii,  Prosthechea  vinacea. 

Résumé 

Le  genre  Coilostylis  Raf.  est  typifié  et  l’interprétation  incorrecte  qu’en  a  fait 
récemment  Higgins  est  discutée.  Une  nouvelle  combinaison  et  deux  nouvelles 
espèces  sont  proposées  dans  un  genre  Prosthechea  sensu  lato. 

Abstract 

Typification  of  Coilostylis  Rafinesque  and  new  taxa  of  Prosthechea 
The  genus  Coilostylis  Raf.  is  typified  and  its  recent  incorrect  interprétation  by 
Higgins  is  discussed.  One  new  combination  and  two  new  species  are  proposed  in  a 
broadly  defined  Prosthechea. 


La  résurrection  du  genre  Prosthechea  Knowles  &  Westc.  (Higgins,  1997), 
constitué  de  toute  une  partie  de  ce  qui  fut  le  genre  Encyclia  W.  J.  Hook. 
sensu  lato ,  a  conduit  à  un  certain  nombre  de  problèmes  de  nomenclature 
ainsi  qu’à  une  relance  de  l’étude  des  limites  du  groupe.  Résultat  partiel  des  études 
que  je  mène  actuellement  sur  les  Andes,  une  nouvelle  espèce  originaire  de  Bolivie 
est  proposée,  espèce  précédemment  confondue  avec  P.  hartwegii  (Lindl.)  Higgins. 
En  outre,  Higgins  a  commis  deux  omissions  qui  sont  ici  corrigées  avec  la 
proposition  d’une  nouvelle  combinaison  pour  l’espèce  centraméricaine 
généralement  connue  sous  le  nom  d' Encyclia  maculosa  et  d’une  nouvelle  espèce 
dans  le  genre  Prosthechea  pour  Encyclia  pulcherrima  Dodson  &  Bennett,  originaire 
d’Equateur  et  du  Pérou,  pro  parte.  Enfin,  une  espèce  sans  lien  de  parenté,  incluse 
par  inadvertance  dans  le  genre  Prosthechea ,  en  est  extraite. 


1  :  manuscrit  reçu  le  4  novembre  2002 


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Richardiana 


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Dans  sa  publication  relative  au  genre  Oestlundia,  Higgins  (2002)  place  Coilostylis 
obtusifolia  Raf.  dans  la  synonymie  d’O.  luteorosea  (A.  Rich.  &  Gai.)  Higgins, 
probablement  sur  la  base  d 'Epidendrum  lineare  Ruiz  &  Pavon,  lui  aussi  placé  en 
synonymie.  Ceci  rend  nécessaire  une  investigation  en  matière  de  nomenclature  car, 
s’il  s’avère  que  Higgins  a  raison,  il  faudra  alors,  semble-t-il,  appliquer  le  nom 
Coüostylis  pour  son  genre  Oestlundia ,  ce  dernier  nom  devenant  alors  superflu. 

Coilostylis  Rafinesque 

in  Fl.  Tellur.  4:37  (18382). 

Lectotype  (désigné  ici)  :  Coilostylis  emarginata  Raf.  (=  Epidendrum  ciliare  L.). 

Rafinesque  a  défini  le  genre  Coilostylis  par  les  mots  :  «  Petalis  5  eq.  patulis,  label, 
ad  col.  inserto,  3  part,  lateralis  ciliatis  latis,  medialis  nuda  linearis.  columna  vel 
stylo  clavato,  apex  infundib.  labiato  bialato,  stig.  antherisque  inter  cavitas 
inclusis.  »  En  traduction  libre,  cela  donne  :  «  Pétales  (et  sépales)  5,  égaux,  étalés, 
labelle  adné  à  la  colonne,  trilobé,  (lobes)  latéraux  ciliés,  larges,  le  médian  entier, 
linéaire,  colonne  ou  style  claviforme,  apex  infundibuliforme,  labié,  bi-ailé,  stigmate 
et  anthère  inclus  entre  les  cavités.  » 

Cette  description,  accompagnée  de  l’illustration  publiée  citée  dans  le  protologue  de 
C.  emarginata,  se  réfère  sans  ambiguïté  à  l’espèce  néotropicale  largement 
répandue,  Epidendrum  ciliare  L.  Le  nom  générique  Coilostylis  fait  référence  à 
l’apex  en  forme  d’entonnoir  de  la  colonne,  formé  par  le  clinandre  encapuchonné,  et 
la  gorge  de  l’éperon  interne  caractéristique  de  l’espèce. 

Plusieurs  tentatives  infructueuses  ont  été  faites  pour  morceler  le  genre  Epidendrum 
pris  au  sens  large.  L’un  des  sous-groupes  utilisés  est  le  genre  Auliza  Salisb., 
invalide  car  publié  sans  description  générique.  Coilostylis  semble  donc  le  plus 
ancien  nom  générique  valable  disponible  pour  le  groupe  d’espèces  qui  contient 
E.  ciliare. 

Quand  il  édifia  le  genre,  Rafinesque  y  inclut  deux  espèces  :  C.  emarginata  et 
C.  obtusifolia.  Comme  on  le  montrera  plus  bas,  C.  obtusifolia  est  un  nom 
problématique,  entaché  à  la  base  d’une  erreur  commise  par  Rafinesque,  et  serait  en 
conséquence  un  choix  inacceptable  pour  un  lectotype. 

1.  Coilostylis  emarginata  Raf.,  in  Fl.  Tellur.  4:37  (1838). 

Lectotype  (désigné  ici)  :  Botanical  Magazine  t.463  (1799)  (=  Epidendrum  ciliare  L.). 
Rafinesque  a  basé  ses  genres  d’orchidées  tropicales  sur  des  illustrations  disponibles 
dans  la  littérature  et  non  sur  des  spécimens  réels.  En  conséquence,  l’illustration  du 


2  :  voir  Barnhart  ( Torreya  7  : 176- 182  [1907])  pour  les  dates  effectives  de  publication  de  Flora 
Telluriana. 


114 


Richardiana 


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Botanical  Magazine  explicitement  citée  par  Rafinesque  dans  le  protologue  est 
désignée  comme  lectotype.  On  pourrait  être  tenté  de  désigner  comme  type  le 
spécimen  physique  qui  servit  à  réaliser  cette  illustration  mais,  puisque  Rafinesque 
n’a  pas  vu  le  spécimen,  ce  ne  pourrait  être  qu’un  néotype. 


2.  Coilostylis  obtusifolia  Raf.  in  Fl.  Tellur.  4:37  (1838). 

Type  (corrigé  ici)  :  Epidendrum  ciliare  L. 

Le  nom  Coilostylis  obtusifolia  pose  problème  car  la  description  de  l’espèce  est 
totalement  en  conflit  avec  le  basionyme  tel  qu’énoncé  par  Rafinesque  :  Epidendrum 
linearis  L.  Leslie  Garay  a  proposé  une  explication  à  cela  et  je  suis  entièrement 
d’accord  avec  lui.  Ce  que  Rafinesque  avait  l’intention  de  dire  c’est  que,  à  son  avis, 
il  y  avait  deux  espèces  qui  étaient  appelées  E.  ciliare  :  l’une  (C.  obtusifolia )  était 
l’espèce  linnéenne  originale,  avec  des  sépales  et  des  pétales  verdâtres  et  l’autre 
(C.  emarginata )  était  la  plante  illustrée  dans  le  Botanical  Magazine  (t.463),  avec 
des  sépales  et  pétales  jaunes.  Ce  qui  fut  imprimé,  toutefois,  fut  un  lapsus  de 
Rafinesque  disant  qu’il  y  avait  deux  espèces  nommées  E.  linearis,  plutôt  que  ce 
qu’il  avait  sans  aucun  doute  l’intention  d’écrire.  La  description  type  de 
C.  emarginata  correspond  clairement  à  E.  ciliare  et  en  aucune  manière  ne 
s’applique  à  un  Isochilus. 

Le  nom  Epidendrum  linearis  L.  utilisé  par  Rafinesque  est  une  erreur  pour  E.  lineare 
Jacq.,  ce  dernier  étant  le  basionyme  de  l’espèce  non  apparentée  Isochilus  linearis 
(Jacq.)  R.  Br.  Cette  dernière  correction  fut  apportée  par  Merrill  (1949).  Le  nom 
E.  linearis  L.  ex  Raf.  a  échappé  à  Y  Index  Kewensis. 

Comment  dans  ce  contexte  expliquer  la  synonymie  erronée  proposée  par  Higgins  ? 
Tout  d’abord,  il  faut  prendre  conscience  que,  outre  E.  lineare  Jacq.  et  E.  linearis  L. 
ex  Raf.,  il  existe  aussi  un  E.  lineare  Blanco  (=  Potamocalpa  bicolor  (Lindl.) 
J.  J.  Sm.),  un  E.  lineare  Ruiz  &  Pavon  (voir  ci-après)  et  un  E.  lineare  Sessé  & 
Mocino  (un  concept  encore  inclassable).  Il  semble  que  l’erreur  consistant  à  relier 
Coilostylis  obtusifolia  à  Epidendrum  lineare  Ruiz  &  Pavon  ait  été  commise  pour  la 
première  fois  par  Schlechter  (1921  :  p.149).  Cette  erreur  fut  ensuite  recopiée,  en 
partie,  par  Schweinfurth  (1959).  Schweinfurth  fut  apparemment  le  premier  auteur  à 
lier  E.  lineare  Ruiz  &  Pavon  à  E.  luteoroseum  A.  Rich.  &  Gai.,  quoique  avec 
quelque  doute,  mais  il  omit  de  remarquer  le  mauvais  placement  de  Coilostylis 
obtusifolia.  Higgins  a  tout  simplement  recopié  ces  erreurs  sans  oeil  critique. 


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Prosthechea 

Quand  il  a  ressuscité  le  genre  Prosthechea  Knowl.  &  Westc.  en  en  étendant 
largement  les  limites,  Higgins  (1997  ;  1999)  créa  la  combinaison  P.  maculosa 
(Ames,  Hubb.  &  Schweinf.)  Higgins  pour  une  espèce  originaire  du  Mexique  et  du 
Guatemala  voisin,  suivant  en  cela  la  nomenclature  en  vigueur  dans  le  traitement 
standard  du  groupe  (Dressler  &  Pollard,  1974).  Ce  nom,  basé  sur  Epidendrum 
maculosum  Ames,  Hubb.  &  Schweinf.  (1935),  est  illégitime  compte  tenu  d’un 
basionyme  plus  ancien  existant  pour  cette  espèce,  Encyclia  guttata  Schltr.  (1918). 
Une  nouvelle  combinaison  est  en  conséquence  nécessaire. 

Prosthechea  guttata  (Schltr.)  E.  A.  Christenson,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Encyclia  guttata  Schltr.,  in  Beih.  Bot.  Centralbl.  36(2):472  (1918). 
Type  :  Mexique.  Oaxaca,  Cerro  San  Felipe,  H.  Galeotti  5029  (holotype  :  P  ; 
isotype  :  W). 

Synonymes  :  Epidendrum  guttatum  A.  Rich.  &  Gai.,  in  Ann.  Sci.  Nat.,  sér.  3,  3:20 
(1845),  non  E.  guttatum  L.  (1753)  ;  Epidendrum  maculosum  Ames,  Hubb.  & 
Schweinf.,  in  Bot.  Mus.  Leafl.  3:72  (1935)  ;  Encyclia  maculosa  (Ames,  Hubb.  & 
Schweinf.)  Hoehne,  in  Arq.  Bot.  Est.  Sâo  Paulo,  n.s.,  2:152  (1952)  ;  Prosthechea 
maculosa  (Ames,  Hubb.  &  Schweinf.)  Higgins,  in  Phytologia  82(5):379  (1997). 
Tous  basés  sur  le  même  type  ( Galeotti  5029). 

Ames,  Hubbard  et  Schweinfurth  publièrent  Epidendrum  maculosum  en  tant  que 
nom  de  substitution  déclaré  pour  Epidendrum  guttatum  A.  Richard  &  Galeotti, 
quand  ils  réalisèrent  que  ce  dernier  était  un  homonyme  postérieur  illégitime.  Si 
cette  espèce  est  placée  à  l’intérieur  d’un  genre  Epidendrum  sensu  lato, 
E.  maculosum  en  est  le  nom  correct.  Mais  aucun  auteur  moderne  ou  presque 
n’accepterait  aujourd’hui  un  genre  aussi  largement  défini. 

Schlechter  transféra  E.  guttatum  A.  Richard  &  Galeotti  dans  le  genre  Encyclia, 
apparemment  sans  réaliser  que  le  nom  était  illégitime.  Toutefois,  comme  il  n’y  a 
aucune  épithète  spécifique  intermédiaire,  Schlechter  publia  effectivement  Encyclia 
guttata  en  tant  que  nomen  novum  datant  de  1918  (Code  International  de 
Nomenclature  Botanique,  art.  72.1  et  72.2,  note  1).  Si  l’on  considère  Encyclia 
comme  un  genre  distinct  du  genre  Epidendrum,  Encyclia  guttata  est  le  nom  correct 
pour  cette  espèce. 

Lors  du  transfert  de  cette  espèce  dans  un  troisième  genre  tel  que  Prosthechea,  le 
plus  ancien  basionyme  disponible  est  Encyclia  guttata  Schltr.,  qui  date  de  1918,  et 
non  Epidendrum  maculosum,  qui  date  de  1935.  En  conséquence,  la  combinaison 
Prosthechea  maculosa  (Ames,  Hubb.  &  Schweinf.)  Higgins  est  illégitime  et  est  ici 
remplacée  par  P.  guttata  (Schltr.)  Christenson.  Ce  problème  de  nomenclature  est  de 
même  nature  que  celui  &  Encyclia  altissima  Schltr.  (Christenson  &  Dressler,  1993). 


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Prosthechea  vasquezii  Christenson,  sp.  nov. 

Type  :  Bolivie,  Dép.  Cochabamba,  Prov.  Chapare,  km  100,  Cochabamba- Villa 
Tunari,  1  880  m,  R.  Vasquez  27  (holotype  :  Herb.  Vasquezianum). 

Species  haec  P.  hajekii  D.  E.  Benn.  &  Christenson  similis  sed  plantis  epiphyticis, 
rhizomate  hreviore,  laxifloribus,  lobis  lateralibus  rotundatis,  callo  dissimili  dijfert. 

Epiphyte  à  long  rhizome  horizontal  rampant.  Pseudobulbes  fusiformes,  jusqu’à 
20  cm  de  longueur,  séparés  par  des  segments  de  rhizome  atteignant  10  cm  de 
longueur.  Feuilles  2,  parfois  3,  ligulées,  obtuses,  22  x  2,5  cm.  Inflorescences 
dressées,  pédonculées,  en  racèmes  de  fleurs  lâches,  jusqu’à  20  cm  de  longueur, 
issues  d’une  spathe  gracile,  environ  7  cm  de  longueur.  Fleurs  non  résupinées, 
environ  2,8  cm  de  diamètre,  sépales  et  pétales  verts  à  la  base  avec  des  marges  et  un 
apex  jaunes  et  des  barres  transversales  marron  rougeâtre  sauf  aux  extrémités,  sans 
marques,  labelle  rouge  foncé  avec  des  marges  blanches.  Sépales  1,3  x  0,6  cm,  le 
dorsal  oblong,  subaigu,  les  latéraux  ovales-lancéolés,  aigus.  Pétales  oblancéolés, 
arrondis,  avec  un  apex  brusquement  rétréci,  1,1  x  0,5  cm.  Labelle  trilobé, 

O, 8  x  0,6  cm,  lobes  latéraux  suborbiculaires,  obtus-arrondis,  sans  apex  net,  lobe 
médian  elliptique,  arrondi  avec  un  apicule  minuscule,  plus  petit  que  les  lobes 
latéraux,  cal  carré,  cannelé.  Colonne  0,6  cm  de  longueur. 

Voir  figure  1 . 

Etymologie  :  nommé  en  l’honneur  de  Roberto  Vasquez  Ch.,  découvreur  et 
illustrateur  de  cette  espèce,  et  qui  a  énormément  contribué  à  l’orchidologie 
bolivienne. 

C’est  à  Prosthechea  hajekii  Bennett  &  Christenson  (2001),  originaire  du  centre  du 
Pérou,  que  ressemble  le  plus  P.  vasquezii.  Il  en  diffère  toutefois  par  un  mode  de 
croissance  épiphyte,  de  très  longs  segments  de  rhizome,  des  racèmes  à  fleurs  lâches 
ainsi  que  par  les  lobes  latéraux  du  labelle  dont  les  extrémités  sont  nettement  en 
forme  de  tétine  chez  le  premier.  Le  cal  simple  et  cannelé  de  P.  vasquezii  est 
différent  du  cal  de  P.  hajekii ,  constitué  pour  l’essentiel,  sur  deux  rangs,  d’un  anneau 
oblong-elliptique  qui  enferme  un  cal  secondaire  central  oblong. 

Prosthechea  vasquezii  n’est  pas  non  plus  identique  à  l’espèce  équatorienne 

P.  hartwegii  (Lindl.)  Higgins  (Type  :  Equateur,  Loja,  Hartweg  s.n.,  K!),  comme  on 
l’a  cru  initialement  (Vasquez  &  Dodson,  1982).  P  hartwegii  possède  un  labelle 
trilobé  aux  lobes  parfaitement  égaux  à  la  différence  de  celui  de  P.  vasquezii  chez 
qui  le  lobe  médian  est  nettement  plus  petit  que  les  lobes  latéraux.  Le  rapport 
longueur  sur  largeur  des  feuilles  de  P.  hartwegii  est  à  peine  supérieur  à  6  alors  qu’il 
est  presque  de  9  chez  P.  vasquezii. 


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5  mm 


5mm 


Fig.  1  :  Prosthechea  vasquezii  Christenson 

dessin  R.  Vâsquez,  avec  l’aimable  autorisation  de  l’illustrateur  -  dessin  précédemment  publié  sous  le 
nom  de  Encyclia  hartxvegii  (Lindl.)  Vâsquez  &  Dodson  dans  Vâsquez  &  Dodson  (1982,  pl.  527) 


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Prosthechea  vinacea  Christenson,  sp.  nov. 


Prosthechea  pulchra  Dodson  &  Higgins,  Selbyana  23(2):  128.  2001,  nom  inval.  ; 
Encyclia  pulcherrima  Dodson  &  Bennett,  Icon.  Pl.  Trop.,  ser.  2,  pl.  54,  pro  parte, 
nom.  seminudum,  non  Prosthechea  pulcherrima  (Kl.)  Higgins. 


Species  haec  P.  hartwegii  (Lindl.)  Higgins  similis  sed  sepalis  petalisque  acuminatis, 
lobis  labelii  inaequalibus  differt. 


Type  :  Equateur,  Zamora-Chinchipe,  après  le  col  sur  la  route  de  Yangana  à 
Valladolid,  2  600  m,  24  juillet  1985,  Dodson,  Embree  &  Dalessandro  16033 
(holotype  :  MO). 


Le  nom  Encyclia  pulcherrima  Dodson  &  Bennett  ne  peut  pas  être  transféré  dans  le 
genre  Prosthechea  car  Prosthechea  pulcherrima  (Kl.)  Higgins  utilise  déjà  cette 
épithète  spécifique  dans  ce  genre,  ce  qui  impose  un  nouveau  nom  (voir  ci-dessous). 
Dodson  et  Higgins  (2001)  ont  essayé  de  remédier  à  ce  problème  mais  leur  tentative 
a  échoué. 

La  publication  du  type  d 'Encyclia  pulcherrima  Dodson  &  Bennett  comprend  (1) 
une  illustration,  (2)  le  nom,  (3)  une  diagnose  latine,  (4)  des  descriptions  parallèles 
en  anglais  et  en  espagnol,  et  (5)  un  spécimen  type.  Il  est  crucial  pour  la 
compréhension  de  cette  publication  de  noter  que  le  spécimen  type  cité  est  originaire 
d’Equateur  (. Dodson  et  al.  16033 )  alors  que  l’illustration  est  basée  sur  une  plante 
péruvienne  ( Bennett  1238). 

Higgins  et  Dodson  (2001)  séparent  les  éléments  originaux  d’ Encyclia  pulcherrima 
en  posant  que  (1)  l’illustration  et  les  descriptions  se  rapportent  à  la  plante 
péruvienne  tandis  que  (2)  le  nom  et  le  spécimen  type  qui  lui  est  directement  lié  se 
rapportent  à  une  espèce  différente  qu’ils  proposent  d’appeler  Prosthechea  pulchra. 
Mais  ils  ont  ainsi  laissé  échapper  la  diagnose  latine,  qui  dit  : 

«  Species  haec  Encycliae  hartwegii  (Lindl.)  Vâsquez  &  Dodson  similis,  sed  floribus 
laete  coccineis  plus  minusve  purpureo  maculatis  et  labelii  lobis  lateralibus  oblongis 
distinguitur.  »  [espèce  semblable  à  Encyclia  hartwegii  (Lindl.)  Vâsquez  &  Dodson 
mais  différenciée  par  des  fleurs  rouge  foncé  brillant  plus  ou  moins  tacheté  de  pourpre 
et  des  lobes  latéraux  du  labelle  oblongs]. 

Si  l’on  sépare  les  éléments  équatoriens  et  péruviens  comme  le  font  Higgins  et 
Dodson,  la  diagnose  latine  ne  définit  en  fait  plus  Encyclia  pulcherrima.  D’abord, 
l’entité  équatorienne  est  totalement  dépourvue  de  taches.  Ensuite,  alors  que  les 
lobes  latéraux  sub-carrés  du  labelle  de  la  plante  péruvienne  peuvent  être  décrits 
comme  [transversalement]  oblongs,  les  plantes  équatoriennes  telles  qu’illustrées  par 
Higgins  et  Dodson  ont  des  lobes  semi-orbiculaires  qui  ne  pourraient  en  aucun  cas 
être  qualifiés  d’«  oblongs  ».  Le  seul  mot  de  la  diagnose  latine  qui  s’applique  à  la 


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plante  équatorienne  est  «  coccineis  »  [rouge  foncé]  mais  cela  est  impuissant  à 
séparer  quelque  taxon  que  ce  soit  d 'Encyclia  hartwegii  puisque  la  couleur  de  la 
fleur  de  cette  dernière  espèce  n’a  pas  été  indiquée  (type  :  Equateur,  Loja,  Hartweg 
s.  n.  [holotype  :  K  !])  et  reste  inconnue  à  ce  jour. 

Ceci  posé,  il  faut  des  noms  pour  ces  deux  entités.  Je  n’ai  pas  connaissance  de 
matériel  d’herbier  confirmé  pour  l’entité  péruvienne,  qui  pourrait  servir  de 
spécimen  type  :  la  description  formelle  est,  en  conséquence,  renvoyée  à  une  future 
publication.  L’entité  équatorienne,  par  contre,  est  représentée  par  deux  spécimens  : 
le  type  cité  ci-dessus  et  le  spécimen  Hiriz  2356  (RPSC),  cité  par  Dodson  et  Bennett 
(1989)  ;  elle  est  décrite  ici  sous  le  nom  de  Prosthechea  vinacea. 

Il  est  intéressant  de  noter  que  la  photographie  en  couleurs  reproduite  par  Higgins  et 
Dodson  représente  une  plante  cultivée  en  Europe  et  n’a  aucune  relation  directe  avec 
les  deux  spécimens  cités  conservés  en  herbier.  Nous  soulignons  cela  car  Higgins  et 
Dodson  disent  explicitement,  page  128,  que  «  la  colonne  est  jaune  verdâtre  et 
l’anthère  jaune  vif  »  alors  que  ces  deux  structures  sont  complètement  blanches  sur 
la  photographie. 


Concepts  exclus 

Higgins  (1997)  inclut  dans  son  genre  Prosthechea  ressuscité  et  étendu,  deux 
espèces  qui  n’ont  rien  à  voir  avec  le  clade  Encyclia/Prosthechea.  L’une  d’elles, 
Prosthechea  serrulata  (Sw.)  Higgins,  a  déjà  été  réduite  à  un  synonyme 
d’ Epidendrum  serrulatum  Sw.  par  Nir  (2000). 

Prosthechea  pulcherrima  (Kl.)  Higgins,  in  Phytologia  82(5):380  (1997)  ; 
Epidendrum  pulcherrimum  KL,  in  Allg.  Gartenzeitung  22:233  (1854). 

Epidendrum  pulcherrimum  Kl.  est  une  espèce  d' Epidendrum  à  tige  «  en  roseau  », 
généralement  placée  dans  la  synonymie  à' Epidendrum  ellipticum  Graham  (Brako  & 
Zarucchi,  1993,  par  exemple).  Elle  est,  à  tout  point  de  vue,  sans  relation  de  parenté 
avec  le  genre  Prosthechea  et  le  clade  Encyclia/Prosthechea. 


Remerciements 

Je  remercie  Leslie  Garay  pour  m’avoir  fait  part  de  son  opinion  sur  la  typification  de 
Coilostylis. 


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- 


Bibliographie 

Bennett,  D.  E.,  Jr.  &  E.  A.  Christenson,  2001.  Prosthechea  hajekii  D.  E.  Benn.  & 
Christenson.  Icon.  Orch.  Peruv.  pi.  750. 

Brako,  L.  &  J.  L.  Zarucchi,  1993.  Orchidaceae.  In:  Catalogue  of  the  flowering 
plants  and  gymnosperms  of  Peru.  Monogr.  Syst.  Bot.  45:763-867. 

Christenson,  E.  A.  &  R.  L.  Dressler,  1993.  Encyclia  altissima  Schlechter 
(Orchidaceae),  a  resurrected  name  for  the  Bahama  Flora.  Brittonia  45(4):337-338. 

Dressler,  R.  L.  &  G.  E.  Pollard,  1974.  The  genus  Encyclia  in  Mexico.  Asoc.  Mex. 
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Phytologia  82(5):370-383. 

- ,  1999.  The  genus  Prosthechea :  an  old  name  resurrected.  Orchids 

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- ,  2001.  Oestlundia,  a  new  genus  of  Orchidaceae  in  Laeliinae.  Selbyana  22:1-4. 

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Digest  66(3):  119-121. 

- &  c.  h.  Dodson  2001.  Prosthechea  pulchra:  a  new  name  for  an  Andean 

orchid.  Selbyana  22(2):  128-130. 

Merrill,  E.  D.,  1949.  Index  Rafinesquianus.  Arnold  Arboretum,  Jamaica  Plain. 

Nir,  M.,  2000.  Orchidaceae  Antillanae.  DAG  Media  Publishing  Inc.,  New  York. 

Schlechter,  R.,  1921.  Die  Orchideenfloren  der  südamerikanischen 

Kordillerenstaaten,  IV.  Peru.  Repert.  Spec.  Nov.  Regni  Veg.  Beih.  9:1-182. 

Schweinfurth,  C.,  1959.  Epidendrum.  Fieldiana  {Bot.)  30(2):390-531. 

Vâsquez,  Ch.  R.  &  C.  H.  Dodson,  1982.  Encyclia  hartwegii  (Lindl.)  Vâsquez  & 
Dodson.  Icon.  PL  Trop.,  ser.  1,  pl.  527. 


*  :  1646  Oak  Street,  Sarasota,  Florida,  34236  (USA) 


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Deux  nouvelles  espèces  d  'Oncidium 
(Orchidaceae)  de  Bahia  (Brésil) 

Guy  R.  Chiron  (*)  et  Vitorino  Paiva  Castro  Neto  (**) 


Mots  clés:  Orchidaceae,  Oncidium,  Oncidium  guîfreundianum,  Oncidium 
itapetingense,  Oncidium  section  Rostraia  et  section  Waluewa,  Bahia,  Brésil. 

Résumé 

Deux  nouvelles  espèces  d' Oncidium  Swartz,  originaires  de  l’état  de  Bahia  (Brésil), 
l’une  de  la  section  Rostrata  Rolfe,  l’autre  de  la  section  Waluewa  (Regel)  Schltr., 
sont  décrites. 

Abstract 

Two  new  species  of  Oncidium  Swartz,  from  Bahia  (Brazil),  the  first  one  in  the 
section  Rostraia  Rolfe,  the  other  one  in  the  section  Waluewa  (Regel)  Schltr.,  are 
described. 

Sumârio 

Duas  espécies  novas  de  Oncidium  Swartz,  originârias  da  Bahia  (Brasil),  uma  da 
seçào  Rostrata  Rolfe,  outra  da  seçào  Waluewa  (Regel)  Schltr.,  sào  descritas. 


Nous  décrivons  ci-dessous,  en  tant  qu’espèces  nouvelles,  deux  Oncidium 
récemment  découverts  dans  des  forêts  humides  de  l’état  de  Bahia  (Brésil). 
La  première  espèce  a  fleuri  en  culture  en  octobre  2002  et  appartient  à 
l’évidence  à  la  section  Waluewa  ;  tandis  que  la  seconde,  de  la  section  Rostrata ,  a 
été  trouvée  en  fleur  en  mars  2003. 


1-  Oncidium  gutfreundianum  Chiron  &  V.  P.  Castro  sp.  nov. 

Haec  planta  Oncidium  pubes  Lindl.  similis,  sed  inflore scentia  nutanti  densiflora, 
floribus  insigniter  minoris,  margine  unguis  minus  onusta,  callo  dispari  (pars 
adaxialis  calli  acorniculata,  pars  media  elevis)  et  columnae  alis  minoris  et  apice 
rotundatis  differt. 


1  :  manuscrit  reçu  le  1  mai  2003 


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Sectio  :  Waluewa  (Regel)  Schltr. 


Holotypus  :  Brésil  -  Bahia,  municipalité  de  Pau  Brasil,  altitude  d'environ  300- 
500  m  ;  la  plante  a  été  fournie  par  Ataliba  Duarte  et  a  fleuri  en  culture  en  octobre 
2002  -  Castro  Neto  s.n.  (Holotype  :  SP  -  isotype  :  LY). 

Description 

Plante  épiphyte,  cespiteuse,  à  racines  épaisses  pour  la  taille  de  la  plante  (environ 

2  mm  de  diamètre)  ;  pseudobulbes  fusiformes,  de  section  circulaire  légèrement 
aplatie,  environ  35-50  x  8-13  mm,  vert  foncé,  non  ridés  longitudinalement,  de 
surface  très  légèrement  rugueuse,  uni-  ou  bifoliés  à  l’apex,  entourés  de  2-3  gaines 
parcheminées,  plus  courtes  que  le  pseudobulbe  ;  feuille  ovale  à  elliptique,  aiguë, 
condupliquée  à  la  base,  charnue,  du  même  vert  que  le  pseudobulbe,  6-8,5  x  2,5- 

3  cm  ;  inflorescence  basale,  arquée  retombante,  paniculée,  multiflore,  plus  de 
30  fleurs,  à  ramifications  de  plus  en  plus  courtes  en  allant  vers  l’apex,  à  pédoncule 
fin,  environ  36  cm  de  longueur,  pourpre  foncé,  entouré  de  8  bractées  amplexicaules 
de  8  mm  de  longueur  ;  fleur  petite,  environ  15  mm  de  largeur,  mesurée  de  l’extrémité 
d’un  pétale  à  l’autre,  jaune,  les  sépales  largement  couverts  de  marron,  les  pétales 
transversalement  rayés  de  marron,  le  labelle  majoritairement  jaune,  avec  quelques 
plages  marron  et  une  callosité  marron  à  pourpre  foncé  ;  ovaire-pédicelle  sigmoïde, 
6  mm  de  longueur,  rougeâtre,  avec  une  bractée  florale  triangulaire  très  courte  ; 
sépale  dorsal  largement  spatulé  ou  claviforme,  mucroné,  long  de  7  mm  et  large  de 
5,2  mm,  profondément  concave,  coiffant  la  colonne  ;  sépales  latéraux  presque 
entièrement  soudés,  avec  une  encoche  apicale  d’environ  1  mm  de  longueur, 
ensemble  en  forme  de  poire  longue  de  5,5  mm,  large  de  5  mm  et  marquée  de  2  veines 
longitudinales  ;  pétales  claviformes,  asymétriques,  arrondis,  écartés  presque  à 
l’horizontale,  9  mm  de  longueur  sur  5  mm  de  largeur  ;  labelle  longuement  onguiculé, 
à  onglet  sub-rectangulaire,  trilobé,  9x7  mm  étalé,  lobe  médian  transversalement 
réniforme,  bilobé,  récurvé,  à  marges  lisses,  long  de  4  mm  et  large  de  7  mm  étalé, 
lobes  latéraux  ligulés,  à  marges  récurvées,  longs  de  2-2,5  mm  et  larges  de  1  mm  au 
maximum  ;  cal  charnu,  environ  6  mm  de  longueur,  constitué  de  trois  parties  :  partie 
adaxiale  en  carène  lisse  se  terminant  par  deux  petites  pointes  divergentes,  partie 
centrale  sub-cordiforme,  constituée  de  deux  masses  épaisses,  plus  ou  moins  plates, 
avec  une  transition  brusque  vers  la  partie  abaxiale  en  dôme  lisse  à  vaguement 
granuleux,  parfois  bipartite,  située  sur  la  base  du  lobe  médian  ;  colonne  droite, 
trapue,  4,5  mm  de  hauteur  sur  2  mm  de  largeur,  couverte  de  poils  glanduleux  courts, 
flanquée  de  deux  ailes  charnues,  sub-rectangulaires,  formant  un  angle  obtus,  partie 
apicale  récurvée  et  tachetée  de  pourpre  ;  cavité  stigmatique  allongée  ;  anthère 
hémisphérique,  bi-cornue  à  l’avant  ;  2  pollinies  jaunes. 

Voir  figure  1  et  photographie  page  129. 

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i 


5cm 


Fig.  1  :  Oncidium  gutfreundianum  Chiron  &  V.  P.  Castro 

a  :  plante  -  b  :  fleur  -  c  :  sépale  dorsal  (cl  :  vue  latérale)  -  d  :  sépales  latéraux  soudés  - 
e  :  pétales  -  f  :  labelle  (1  :  vue  latérale  -  2  :  vue  de  dessus)  -  g  :  colonne 
dessin  :  Guy  Chiron,  octobre  2002  d’après  type  vivant  (Brésil  -  Castro  Neto  s.n.) 


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Richardiana 


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Distribution 

Bahia.  300-500  m  d’altitude.  Climat 
humide.  Floraison  en  octobre. 


Etymologie 

Nommé  en  hommage  à  Sergio  Gutfreund, 
orchidophile  brésilien  qui  contribue 
beaucoup  à  la  connaissance  de  la  flore 
d’orchidées  brésilienne. 


Discussion 

Cette  espèce  ressemble  un  peu  à 
Oncidium  pubes  Lindl.,  mais  la  petite 
taille  des  fleurs,  la  structure  différente  du 
labelle  et  la  forme  des  ailes  de  la  colonne  permettent  de  distinguer  aisément  ces 
deux  taxons.  L’onglet  du  labelle  est  plus  long  chez  O.  gutfreundianum  et  son 
contour  est  rectangulaire  alors  qu’il  est  ovale  chez  O.  pubes  ;  l’isthme  est  nettement 
plus  long  chez  ce  dernier  ;  le  lobe  médian  est  plié  à  angle  droit  chez  les  deux 
espèces,  mais,  chez  O.  gutfreundianum,  la  pliure  se  situe  à  la  base  du  lobe  médian 
alors  qu’elle  est  placée  aux  deux  tiers  du  lobe  médian  chez  O.  pubes,  ce  qui  donne 
au  labelle  un  aspect  nettement  différent  ;  les  cals  ne  sont  pas  identiques  eux  non 
plus,  puisque,  chez  O.  gutfreundianum,  il  y  a  un  net  décalage  entre  la  partie 
médiane,  nettement  surélevée,  et  la  partie  apicale,  décalage  qui  n’existe  pas  chez 
O.  pubes  ;  les  ailes  de  la  colonne  sont  arrondies  à  l’apex  chez  le  premier,  et  rétuses 
chez  le  second. 

Notons  en  outre  que  l’époque  de  floraison  de  O.  gutfreundianum  est  différente  de 
celle  de  tous  les  autres  taxons  de  la  section  Waluewa  rencontrés  à  Bahia. 


2-  Oncidium  itapetingense  V.  P.  Castro  &  Chiron  sp.  nov. 

Herba  epiphytica  magna  Ornithophora  radicans  (Rchb.f.)  Garay  &  Pabts  similis  ; 
floribus  non  resupinatis  successivi  ;  sepalo  dorsali  obovato,  rotundato  vel  retuso  ; 
sepalis  lateralibus  omnino  dissitis,  obliquis,  ovalis,  acutis  ;  petalis  obovalis,  acutis  ; 
labello  trilobato,  lobis  lateralibus  parvis,  deltoideis,  apice  rotundatis,  lobo 
intermedio  magno,  transverse  ovato,  retuso  ;  columna  longissima  subtilique,  anthera 
sectione  characteristica. 

Sectio  :  Rostrata  Rolfe 


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Richardiana 


125 


i 


Holotypus  :  Brésil,  état  de  Bahia,  près  de  la  ville  d’Itapetinga,  collecté  par  Edmundo 
Ferreira  da  Silva,  s.n.,  en  mars  2003  ;  floraison  mars  2003  -  Castro  Neto  s.n. 
(Holotype  :  SP  -  isotype  :  LY). 


Description 

Petite  plante  épiphyte  à  rhizome  plutôt  long  ;  racines  fines,  1-1,5  mm  de  diamètre, 
blanches  ;  pseudobulbes  espacés  d’un  centimètre  environ,  ovales  à  elliptiques, 
fortement  comprimés  latéralement,  4-5  cm  de  hauteur,  1,2- 1,3  cm  de  largeur  dans  la 
partie  la  plus  large,  longitudinalement  ridés  de  5  sillons  environ  sur  chaque  face, 
soutenus  à  la  base  par  deux  paires  de  bractées  foliacées  nettement  plus  courtes  que 
les  feuilles,  la  paire  extérieure  vite  sèche  et  caduque,  bifoliés  à  l’apex  ;  feuille 
linéaire,  17-19  cm  de  longueur  et  6-8  mm  de  largeur,  aiguë,  fortement  condupliquée 
à  la  base  sur  3-4  cm  environ  ;  inflorescence  basale  à  l’aisselle  des  bractées 
foliacées  intérieures,  grêle,  environ  1,2  mm  de  diamètre  à  la  base,  dressée,  environ 
30  cm  de  longueur  ;  pédoncule  de  16-17  cm,  portant  environ  5  bractées,  rachis  en 
racème  ramifié  à  la  base,  à  ramifications  courtes,  celles  du  milieu  étant  un  peu  plus 
longues  que  celles  du  bas  et  du  haut  ;  bractées  triangulaires,  amplexicaules,  aiguës, 
5,5  x  2  mm  à  la  base  du  pédoncule,  plus  courtes  en  s’éloignant  de  la  base  ;  bractées 
florales  longues  de  2,5  mm  ;  fleurs  non  résupinées,  s’ouvrant  en  succession  : 
d’abord  celles  du  centre  du  racème  (base  de  l’épi  apical),  puis  celles  des  extrémités, 
les  ramifications  inférieures  fleurissant  souvent  les  dernières  ;  sépales  et  pétales 
jaunes  avec  de  grandes  taches  marron,  labelle  entièrement  jaune,  marqué  seulement 
de  rouge  brun  au  niveau  du  cal,  colonne  jaune  avec  les  bords  du  clinandre  rouge 
brun,  anthère  jaune  ;  pédicelle-ovaire  très  fin,  0,5  mm  de  diamètre  au  niveau  de 
l’ovaire,  long  d’environ  1  cm,  glabre  ;  sépale  dorsal  obovale,  4,0  x  2,2  mm,  avec 
l’apex  arrondi  à  rétus  ;  sépales  latéraux  entièrement  libres,  obliques,  ovales,  aigus, 
5,1  x  1,9  mm  ;  pétales  obovales,  5,4  x  2,1  mm,  aigus,  les  marges  récurvées  leur 
conférant,  en  position  naturelle,  un  aspect  oblique  ;  labelle  trilobé,  brièvement 
onguiculé  ;  lobes  latéraux  petits,  triangulaires,  1,3  x  0,8  mm,  arrondis  à  l’apex  ; 
lobe  médian  grand,  transversalement  ovale,  rétus,  3,0  x  6,3  mm  ;  isthme  subnui, 
sinus  entre  les  lobes  assez  étroits,  triangulaires,  à  fond  arrondi  ;  cal  constitué  de 
deux  éléments  :  un  premier,  sur  l’onglet,  allongé  avec  deux  élargissements, 
canaliculé  à  la  base,  le  second,  au  niveau  des  lobes  latéraux,  constituant  une  sorte  de 
paroi  verticale  plus  ou  moins  en  arc  de  cercle,  ou  ondulée  ;  colonne  très  longue  et 
très  fine,  3,9  x  1,2  mm  sans  l’anthère,  plus  étroite  vue  de  face  que  vue  de  côté,  avec 
un  léger  renflement  au  niveau  de  la  cavité  stigmatique  ;  stigmate  en  forme  de  fente 
allongée  ;  clinandre  terminé  par  un  rostellum  en  forme  de  langue  ;  anthère 
caractéristique  de  la  section,  arrondie,  se  prolongeant  vers  l’avant  en  une  longue 
pointe  légèrement  verruqueuse-glanduleuse  ;  pollinies  2,  sur  un  long  stipe  translucide 
en  forme  de  club. 

Voir  figure  2  et  photographie  page  129. 


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Richardiana 


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Fig.  2  :  Oncidium  itapetingense  V.  P.  Castro  &  Chiron 

a  :  plante  -  b  :  fleur,  vue  latérale  en  position  naturelle  et  vue  frontale  aplatie  -  c  :  sépale  dorsal  - 
d  :  sépale  latéral  -  e  :  pétale  -  f  :  labelle  -  g  :  colonne  sans  anthère,  vùes  frontale  et  latérale  - 
h  :  anthère  -  i  :  pollinarium 

Dessin  Guy  Chiron,  avril  2003,  d’après  type  vivant  (Brésil,  Castro  Neto  sn ) 

III  (3) -juillet  2003  Richardiana  127 


M 


J 


Distribution 

Plante  épiphyte  de  forêt  humide, 
découverte  près  de  la  ville  d’Itapetinga 
(Bahia,  Brésil). 

Plusieurs  spécimens  de  cette  espèce  ont 
été  trouvés  par  E.  F.  da  Silva  sur  un  arbre 
dans  une  portion  temporairement 
inondée  d’une  forêt  située  à  environ 
130  km  de  la  côte,  vers  400  m  d’altitude 
et  orientée  à  l’est,  en  compagnie 
d 'Oncidium  raniferum  Lindl. 


Etymologie 

Nommé  d’après  la  ville  d’Itapetinga,  dans  les  environs  de  laquelle  ont  été  collectés 
les  spécimens  ayant  servi  à  la  description  (dont  le  spécimen-type). 


Discussion 

Les  parties  végétatives  de  cette  plante  sont  tout  à  fait  semblables  à  celles  de 
l’espèce  Ornithophora  radicans  (Rchb.  f.)  Garay  &  Pabst,  mais  la  colonne  de  la 
fleur  est  caractéristique  de  la  section  Oncidium  Sw.  sectio  Rostrata  Rolfe.  Il 
n’existe  au  Brésil,  jusqu’à  ce  jour,  que  deux  autres  espèces  dans  cette  section,  par 
ailleurs  essentiellement  andine  :  Oncidium  trulliferum  Lindl.  et  O.  ouricanense 
V.P.  Castro  &  Campacci.  La  fleur  d’O.  itapetingense  est  totalement  différente  de 
celles  de  ces  deux  espèces  :  la  première  a  un  sépale  dorsal  et  des  pétales  différents, 
un  labelle  à  lobes  latéraux  ronds,  à  onglet  subnui  et  un  cal  constitué  d’une  seule 
masse  complexe  ;  la  seconde  possède  des  sépales  latéraux  soudés,  un  labelle  à  lobes 
latéraux  ronds  et  un  cal  constitué  de  deux  parties  séparées. 


Dessins  et  photographies  :  G.  Chiron (*) (**) 


(*)  2  rue  des  pervenches  -  F  38340  VOREPPE  -  France  -  g.r.chiron@wanadoo.fr 

(**)  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  09770-480  S.B.Campo,  SP  -  Brésil  -  vpcastro@terra.com.br 


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Oncidium  gutfreundianum 
Chiron  &  V.P.  Castro 


Oncidium  pubes  Lindl. 


» 


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i 


1-  Oncidium  gutfreundianum  Chiron  &  V.  P.  Castro 

Distribuiçào  :  Bahia.  Clima  ümido.  Floraçâo  em  outubro 


Etimologia  :  Nome  dado  em  homenagem  a  Sergio  Gutfreund,  orquidôfilo  brasileiro 
que  contribui  muito  para  o  conhecimento  da  flora  das  orqufdeas  brasileiras 

Discussâo  :  Esta  espécie  se  parece  um  pouco  com  Oncidium  pubes  Lindl.,  mas  o 
pequeno  tamanho  das  flores,  a  estrutura  diferente  do  labelo  e  a  forma  das  asas  da 
coluna  permitem  distinguir  facilmente  estes  dois  taxons.  A  base  do  labelo  é  mais 
longa  em  O.  gutfreundianum  com  um  contomo  retangular,  enquanto  que  esta  é  oval 
em  O.  pubes;  o  istmo  é  nitidamente  mais  mais  longo  neste  ültimo;  o  lobo  mediano  é 
dobrado  em  ângulo  reto  nas  duas  espécies,  mas,  em  O.  gutfreundianum ,  a  dobra 
esta  situada  na  base  do  lobo  mediano,  enquanto  que  esta  esta  posicionada  nos  dois 
terços  do  lobe  mediano  em  O.  pubes ,  o  que  dâ  ao  lebelo  um  aspecto  nitidamente 
diferente;  os  calos  nâo  sâo  idénticos  entre  si,  pois,  em  O.  gutfreundianum,  hâ  um 
nftido  desnivel  entre  a  parte  média,  nitidamente  elevada,  e  a  parte  apical,  desnivel 
este  que  nâo  existe  em  O.  pubes;  as  asas  da  coluna  sâo  arredondadas  no  âpice  no 
primeiro,  e  retusa  no  segundo. 

Notemos  entre  autros  que  a  época  de  floraçâo  de  O.  gutfreundianum  é  diferente 
daquela  de  todos  os  outros  taxons  da  seçâo  Waluewa  encontrados  na  Bahia. 


2-  Oncidium  itapetingense  V.  P.  Castro  &  Chiron 

Distribuiçào  :  Planta  epffita,  em  floresta  ümida  perto  da  cidade  de  Itapetinga  (Bahia, 
Brasil).  Varias  exemplares  desta  espécie  foram  encontrados  sobre  uma  mesma  ârvore 
numa  regiâo  temporariamente  alagada  da  floresta  que  se  situa  aproximadamente  a 
130  Km  da  Costa  atlântica,  a  uma  altitude  de  aproximadamente  400m  com  a  face 
orientada  para  o  leste,  junto  com  Oncidium  raniferum  Lindl. 

Etimologia  :  Nome  dado  em  homenagem  a  cidade  de  Itapetinga,  perto  de  onde  esta 
nova  espécie  foi  encontrada. 

Discussâo  :  Vegetativamente,  esta  nova  espécie  se  parece  com  Ornithophora 
radicans  (Rchb.  f.)  Garay  &  Pabst,  mas  a  coluna  da  flor  é  tfpica  da  seçâo  Oncidium 
Sw.  Sectio  Rostrata  Rolfe.  Nâo  existe  no  Brasil,  até  o  présente  momento,  senâo  que 
autras  duas  espécies  desta  seçâo,  que  se  caracterizam  por  serem  essencialmente 
andinas  :  Oncidium  trulliferum  Lindl.  E  Oncidium  ouricanenese  V.  P.  Castro  & 
Campacci.  A  flor  de  Oncidiu  itapetingense  é  totalmente  diferente  destas  duas 
espécies  :  a  primeira  tem  uma  sépala  dorsal  e  pétalas  diferentes  um  labelo  com  lobos 
laterais  redondos  ,  com  uma  base  subnula  e  um  calo  constituido  de  uma  ünica  massa 
complexa  ;  a  segunda  possui  sépalas  laterais  soldadas,  um  labelo  com  lobos  laterais 
arredondados  e  um  calo  constituido  de  duas  partes  separadas. 


130 


Richardiana 


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Nouveau  taxon  dans  le  genre 
Pleione  D.  Don  (Orchidaceae)1 


Peter  H.  Peeters* 


Mots  clés:  Orchidaceae,  Pleione ,  Pleione  kaatiae,  Pleione  scopulorum,  Chine. 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  de  Pleione  D.  Don,  originaire  du  Sichuan  (Chine)  et  proche  de 
P.  scopulorum,  est  décrite  et  illustrée. 

Abstract 

A  new  species  of  Pleione  D.  Don,  from  Sichuan  (China)  and  related  to 
P.  scopulorum,  is  described  as  well  as  illustrated. 


L’intérêt  renouvelé  pour  les  espèces  du  genre  Pleione  peut  être 
partiellement  expliqué  par  toute  une  série  d’articles  publiés  dans  les 
principaux  magazines  orchidophiles  et  par  les  monographies  publiées  sur 
le  genre  par  Butterfield  et  Cribb.  Mais  la  raison  principale  est  sans  doute  le  fait  que 
ces  plantes  sont  devenues  disponibles  pour  les  amateurs  intéressés.  L’ouverture  de  la 
République  Populaire  de  Chine  vers  les  pays  de  l’ouest  et  l’amélioration  des 
possibilités  de  voyages  dans  ce  vaste  pays  ont  non  seulement  permis  une  meilleure 
exploration  botanique  de  zones  qui  étaient  auparavant  inaccessibles  aux  botanistes 
et  aux  collecteurs,  mais  surtout  facilité  l’exportation  de  nombreuses  plantes. 

Parmi  ces  plantes,  on  retrouve  des  espèces  connues  depuis  longtemps  ( Pleione 
forrestii,  P.  grandiflora  et  P  scopulorum )  qui  n’étaient  plus  en  culture  ou  qui 
étaient  réservées  aux  jardins  botaniques  et  à  quelques  amateurs  chanceux.  De  plus, 
ces  importations  récentes  comportaient  quelques  espèces  comme  Pleione  albiflora 
et  P.  saxicola  qui  n’avaient  encore  jamais  été  mises  en  culture  en  dehors  de  leur 
pays  d’origine. 


1  :  manuscrit  reçu  le  3  mars  2003. 


Richardiana 


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» 


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Naturellement,  avec  toutes  ces  plantes,  il  était  inévitable  qu’il  y  ait  de  nouvelles 
espèces  ...  même  si  ces  espèces  ne  sont  pas  toutes  reconnues  comme  valables  par  la 
plupart  des  auteurs  ;  mentionnons  par  exemple  Pleione  barberi,  P.  voltolinii,  P.  hui 
et  P.  hubeiense. 

Parmi  ces  introductions  chinoises,  il  se  trouvait  des  plantes  qui  ressemblaient  à 
Pleione  scopulorum  et  qui  furent  en  conséquence  vendues  sous  ce  nom.  Après  un 
examen  approfondi  de  ces  plantes  et  une  comparaison  avec  le  vrai  P.  scopulorum,  il 
est  clair  qu’il  y  a  assez  de  différences  entre  les  deux  entités  pour  qu’il  s’agisse  d’une 
nouvelle  espèce.  Pour  cette  raison,  nous  la  décrivons  ci-dessous. 


Pleione  kaatiae  Peeters,  sp.  nov . 

Haec  species  P.  scopulorum  W.  W.  Smith  affinis,  sed  sepalis  petalisque  angustioribus 
et  labelli  lamellis  différends simis  differt.  Herba  terrestris  circa  12  cm  alta  ; 
pseudobulbis  ovoideis  ad  conicis,  globosis,  20  mm  altis,  in  diametro  18  mm, 
diphyllis;  foliis  per  anthesin  immaturis,  suberectis,  lanceolatis,  12  mm  longis,  15  mm 
lads,  acuds  ;  inflore scenda  solitaria,  erecta,  uniflora  ;  pedunculo  tered,  florend  10  cm 
longo,  paulo  longiore  per  capsulae  maturadonem  ;  bracds  lanceolatis,  acuds, 
concavis,  22  mm  longis  ;  flore  terminali,  roseo,  labello  prope  basi  luteo,  disco  albido, 
purpureomaculato  ;  sepalo  intermedio  ellipdce  lanceolato,  32  mm  longo,  9  mm  lato, 
apiculato  ;  sepalis  lateralibus  patentibus,  oblongo-lanceolads,  subobtusis,  28  mm 
longis,  10  mm  lads,  apiculads  ;  petalis  lanceolatis,  30  mm  longis,  7  mm  lads, 
apiculads  ;  labello  paulo  trilobato,  transverse  ovali,  22  mm  longo,  28  mm  lato, 
distali  margine  dendculata  ;  callo  6  lamellis  antice  secus  margines  undulatis  et 
basiliter  dendculatis  dato  ;  lamellis  antice  omnino  luteis,  medio  albis  cum  luteis 
marginibus,  basiliter  omnino  luteis  ;  columna  incurva,  circa  20  mm  longa  ;  capsula 
ellipsoidea,  14  mm  longa,  6  mm  lata. 

Holotypus  :  China,  Sichuan,  Peeters  2003.1  (holotype:  K) 


Etymologie 

kaadae,  en  l’honneur  de  Kaat  Peeters,  fille  de  l’auteur. 


Description 

Voir  aussi  figure  1  et  photographies  page  ci-contre. 

Pleione  kaatiae  Peeters  est  proche  de  P.  scopulorum  W.  W.  Smith,  mais  les  sépales 
et  les  pétales  sont  plus  étroits  et  les  lamelles  qui  constituent  le  cal  sont  différentes. 
La  plante  terrestre  est  haute  d’environ  12  cm.  Les  pseudobulbes  sont  ovoïdes  à 
coniques,  glabres,  18  mm  de  diamètre,  20  mm  de  hauteur,  portant  2  feuilles  à 


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Pleione  kaatiae  Peeters 


Pleione  kaatiae  Peeters  (à  gauche)  et  P.  scopulorum  W.W.  Smith  (à  droite) 


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PP '03 


!  .  f 


Fig.  1  :  Pleione  kaatiae  Peeters 


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Richardiana 


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- 


l’apex.  Les  feuilles  sont  immatures  au  moment  de  la  floraison,  sub-érigées, 
lancéolées,  aiguës,  et  ont  12  cm  de  longueur  et  15  mm  de  largeur.  Inflorescence 
solitaire,  érigée,  portant  une  fleur.  Le  pédoncule  cylindrique  est  long  de  10  cm  au 
moment  de  la  floraison,  mais  il  s’allonge  de  quelques  centimètres  quand  la  capsule 
mûrit.  La  bractée  est  lancéolée,  aiguë,  concave  et  longue  de  22  mm.  Fleur  apicale, 
rose,  labelle  tacheté  de  pourpre  sur  la  partie  centrale  et  de  jaune  vers  la  base,  la 
partie  centrale  blanchâtre.  Le  sépale  dorsal  est  elliptique-lancéolé,  long  de  32  mm  et 
large  de  9  mm.  Les  sépales  latéraux  aigus  sont  longs  de  28  mm  et  larges  de  10  mm. 
Les  pétales  sont  lancéolés,  aigus,  longs  de  30  mm  et  larges  de  7  mm.  Le  labelle  est 
obscurément  trilobé,  transversalement  elliptique,  22  mm  de  longueur  et  28  mm  de 
largeur,  avec  la  marge  distale  dentelée  ;  le  cal  est  constitué  de  6  lamelles  qui  ont 
une  marge  ondulée  à  l’avant  mais  dentelée  vers  la  base.  La  couleur  des  lamelles 
change  d’entièrement  jaune  à  l’avant  à  entièrement  blanchâtre  à  la  base  en  passant 
par  le  stade  blanchâtre  avec  une  marge  jaune. 

La  colonne  est  arquée,  environ  20  cm  de  longueur.  La  capsule  est  ellipsoïde,  14  mm 
de  longueur,  6  mm  de  largeur. 


Dessins  et  photographies  :  P.  Peeters 


*Peter  H.  Peeters,  Paardenstraat  45  -  B-3060  Bertem  (Belgique) 


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Richardiana 


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à 


Matériaux  pour  la  révision  de  Habenaria 
(Orchidaceae,  Orchidoideae).  1'1  2 


Dariusz  L.  Szlachetko  et  Marta  Kras-Lapiriska 


Mots  clés:  Orchidaceae,  Bilabrella,  Habenaria. 

Résumé 

La  section  Replicatae  Krzl.  du  genre  Habenaria  Willd.  est  élevée  au  rang  de  genre 
et  les  espèces  concernées  transférées  en  conséquence. 

Abstract 

The  section  Habenaria  Willd.  sect.  Replicatae  Krzl.  is  raised  to  the  genus  level  and 
the  species  concerned  are  consequently  transferred. 


Au  cours  du  rassemblement  du  matériel  nécessaire  à  la  révision  du  genre 
Habenaria  Willd.  pour  le  premier  volume  de  Généra  et  Species 
Orchidalium  (Szlachetko  et  al,  en  prép.),  il  nous  est  apparu  que  certaines 
sections  au  moins  devaient  être  élevées  au  rang  générique.  Nous  souhaitons 
présenter  certaines  d'entre  elles  dans  une  série  d’articles,  et  proposer,  dans  le 
dernier,  une  clé  illustrée  pour  la  détermination  des  genres  de  la  sous-tribu 
Habenariinae. 


1.  Bilabrella  Lindl. 

Bot.  Reg.  20:  t.  1701  (1835). 

Lectotype  ( hoc  loco  designatus)  :  Bilabrella  falcicornis  Lindl.,  Bot.  Reg.  20:  t.  1701 
(1835). 

Synonyme  :  Habenaria  Willd.  sect.  Replicatae  Krzl.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  16:  74,  85 
(1893).  -  Lectotype  (désigné  par  Summerhayes,  1968)  :  Habenaria  kilimanjari 
Rchb.f. 

Voir  figures  1  et  2. 


1  :  manuscrit  reçu  le  4  mars  2003 

2  :  traduit  de  l’anglais  par  la  rédaction 


136 


Richardiana 


III  (3) -juillet  2003 


Bilabrella  macrotidion  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.  :  A  -  port  (Summerhayes 
1968,  modifié).  B.  schimperiana  (A.  Rich.)  Szlach.  &  Kras-Lap.  :  B  -  fleur  ;  C  - 
pétale  ;  D  -  sépale  latéral  ( Schimper  1210,  P).  B.  genuflexa  (Rendle)  Szlach.  & 
Kras-Lap.  :  E  -  labelle  ;  F  -  pétale  ( Leîouzey  13959,  P). 


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Richardiana 


137 


J 


Fig.  2. 

Bilabrella  schimperiana  (A.  Rich.)  Szlach.  &  Kras-Lap.  :  A  -  gynostème  vu  de 
côté  ;  B  -  partie  centrale  du  gynostème,  vue  de  face  ( Kiss  35,  P).  B.  genuflexa 
(Rendle)  Szlach.  &  Kras-Lap.  :  C  -  gynostème,  vue  de  côté  ;  D  -  partie  centrale  du 
gynostème,  vue  de  face  ( Koechlin  4715,  P). 


Tubercule  solitaire,  ovoïde  à  ellipsoïde.  Feuilles  caulinaires,  linéaires  à  lancéolées, 
quelques  unes  largement  étalées  et  ramassées  à  la  base  de  la  tige,  les  autres 
engainant  plus  ou  moins  la  tige.  Inflorescence  multiflore  à  fleurs  denses  à  lâches. 
Fleurs  généralement  longuement  pédicellées,  résupinées,  petites,  discrètes,  avec  les 
sépales  fortement  réfléchis  et  touchant  plus  ou  moins  l’ovaire.  Pétales  bilobés  à  la 
base,  avec  lobes  de  tailles  inégales  et  de  formes  similaires,  en  partie  plus  ou  moins 
ciliés  ou  pubescents  ;  lobe  antérieur  pendant,  sub-parallèle  aux  lobes  du  labelle,  lobe 
postérieur  dressé  ou  sub-dressé,  dirigé  vers  le  haut  ou  vers  l’avant.  Sépales  latéraux 
beaucoup  plus  grands  que  le  dorsal,  fortement  asymétriques,  en  coquille,  avec  un 
apicule  placé  latéralement.  Labelle  profondément  trilobé,  avec  des  lobes  de  tailles 
inégales  mais  de  formes  semblables.  Eperon  cylindrique,  enflé  à  l’apex,  torsadé  ou 
non,  pendant  ou  géniculé.  Gynostème  élancé  à  relativement 


138 


Richardiana 


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massif.  Anthère  dressée,  ovoïde  à  ellipsoïde.  Anthérophores,  stigmaphores  et 
rostellophores  très  minces,  presque  filiformes.  Connectif  relativement  étroit. 
Pollinies  ob-ovoïdes  à  ellipsoïdes,  en  général  nettement  plus  courtes  que  les 
caudicules  filiformes.  Auricules  petites,  sculptées,  tigées.  Surface  réceptive 
verticale,  confinée  à  l’apex  des  stigmaphores  ;  ceux-ci  généralement  plus  longs  que 
les  rostellophores  et  les  anthérophores.  Lobe  médian  du  rostellum  subulé,  aigu, 
adné  à  la  surface  interne  du  connectif. 

La  section  Replicatae  Krzl.  est  l’une  des  sections  les  mieux  définies  et  les  plus 
faciles  à  reconnaître  de  tout  le  genre  Habenaria.  Néanmoins  il  est  souvent  difficile 
de  percevoir  les  différences  entre  certaines  des  espèces  particulières  qui  la 
composent. 

Le  genre,  largement  répandu  en  Afrique,  comprend  60  espèces  ou  davantage. 


Bilabrella  altior  (Rendle)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  altior  Rendle,  J.  Linn.  Soc.  30:  394  (1895). 

Bilabrella  anaphysema  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  anaphysema  Rchb.f.,  Flora  50:  101  (1867). 

Bilabrella  bertauxiana  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  bertauxiana  Szlach.  &  Olsz.,  Fl.  Cameroun,  Orchid.  1:  178 
(1998). 

Bilabrella  bosseriana  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  bosseriana  Szlach.  &  Olsz.,  Fl.  Cameroun,  Orchid.  1:  170 
(1998). 

Bilabrella  burttii  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  burttii  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  275  (1962). 

Bilabrella  cataphysema  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  cataphysema  Rchb.f.,  Flora  50:  101  (1867). 

Bilabrella  chirensis  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  chirensis  Rchb.f.,  Otia  Bot.  Hamburg  2:  99  (1881). 

Bilabrella  compta  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  compta  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  276  (1962). 

Bilabrella  cornutella  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  cornutella  Summerh.,  Kew  Bull.  1938:  144  (1938). 


III  (3) -juillet  2003 


Richardiana 


139 


d 


Bilabrella  cribbiana  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  cribbiana  Szlach.  &  Olsz.,  Fl.  Cameroun,  Orchid.  1:  184 
(1998). 

Bilabrella  disparilis  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  disparilis  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  277  (1962). 

Bilabrella  diselloides  (Schltr.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  diselloides  Schltr.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  53:  513  (1915). 

Bilabrella  falcata  (G.  Will.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  falcata  G.  Will.,  PI.  Syst.  Evol.  134:  54  (1980). 

Bilabrella  galpinii  (Bolus)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  galpinii  Bolus,  Icon.  Orchid.  Austro-Afr.  1,  1:  t.  17  (1893). 

Bilabrella  genuflexa  (Rendle)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  genuflexa  Rendle,  J.  Bot.  33:  279  (1895). 

Bilabrella  haareri  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  haareri  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  281  (1962). 

Bilabrella  hebes  (la  Croix  &  RJ.Cribb)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  hebes  la  Croix  &  RJ.Cribb,  Kew  Bull.  48(2):  357  (1993). 

Bilabrella  hirsutitrunci  (G. Will.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  hirsutitrunci  G. Will.,  PL  Syst.  Evol.  134:  54  (1980). 

Bilabrella  huillensis  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  huillensis  Rchb.f.,  Flora  48:  179  (1865). 

Bilabrella  humberti  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  humberti  Szlach.  &  Olsz.,  Fl.  Cameroun,  Orchid  1:  166 
(1998). 

Bilabrella  humilior  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  humilior  Rchb.f.,  Otia  Bot.  Hamburg  2:  100  (1881). 

Bilabrella  ichneumonea  (Sw.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Orchis  ichneumonea  Sw.  in  Schrad.,  Neuse  J.  1:21  (1805). 

Bilabrella  incarnata  (Lyall  ex  Lindl.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  incarnata  Lyall  ex  Lindl.,  Gen.  Sp.  Orchid.  PL:  328 
(1840). 


140 


Richardiana 


III  (3) -juillet  2003 


Bilabrella  isoantha  (Schltr.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  isoantha  Schltr.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  53:  517  (1915). 

Bilabrella  kilimanjari  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  kilimanjari  Rchb.f.,  Otia  Bot.  Hamburg .:  119  (1881). 

Bilabrella  kornasiorum  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  kornasiorum  Szlach.  &  Olsz.,  Fl.  Cameroun ,  Orchid.  1:  180 
(1998). 

Bilabrella  kubangensis  (Schltr.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  kubangensis  Schltr.  in  Warb.,  Kunene-Sambesi-Exped. 
Baum :  205  (1903). 

Bilabrella  kyimbilae  (Schltr.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  kyimbilae  Schltr.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  53:  515  (1915). 

Bilabrella  leucoceras  (Schltr.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  leucoceras  Schltr.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  53:  518  (1915). 

Bilabrella  linderi  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  linderi  Summerh.,  Kew  Bull.  1931:  381  (1931). 

Bilabrella  lisowskii  (Szlach.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  lisowskii  Szlach.,  Fragm.  Florist.  Geobot.  40(2):  178  (1998). 

Bilabrella  macrostele  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  macrostele  Summerh.,  Bot.  Not.  1937:  184  (1937). 

Bilabrella  macrotidion  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  macrotidion  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  285  (1962). 

Bilabrella  maitlandii  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  maitlandii  Summerh.,  Kew  Bull.  1932:  341  (1932). 

Bilabrella  myodes  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  myodes  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  287  (1962). 

Bilabrella  ndiana  (Rendle)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  ndiana  Rendle,  J.  Linn.  Soc.  30:  393  (1895). 

Bilabrella  nyikana  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  nyikana  Rchb.f.,  Otia  Bot.  Hamburg  2:  100  (1881). 

III  (3)  -  juillet  2003  Richardiana 


Bilabrella  pciiiper  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  pauper  Summerh.,  Kew  Bull.  1932:  341  (1932). 

-J** 

Bilabrella  peltastes  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  peltastes  Rchb.f.,  Otia  Bot.  Hamburg  2:  99  (1881). 


Bilabrella  petraea  (Renz  &  Grosvenor)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  petraea  Renz  &  Grosvenor,  Candollea  34(2):  358  (1979). 

Bilabrella  plectromaniaca  (Rchb.f.  &  S. Moore)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  plectromaniaca  Rchb.f.  &  S. Moore,  J.  Bot.  16:  136  (1878). 

Bilabrella  renziana  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  renziana  Szlach.  &  Olsz.,  Fl.  Cameroun,  Orchid.  1:  182 
(1998). 

Bilabrella  retinervis  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  retinervis  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  291  (1962). 

Bilabrella  riparia  (Renz  &  Grosvenor)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  riparia  Renz  &  Grosvenor,  Candollea  34:  362  (1979). 

Bilabrella  robusta  (Welw.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  robusta  Welw.  ex  Rchb.f.,  Flora  1:  102  (1867). 

Bilabrella  schimperiana  (A.Rich.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  schimperiana  A.Rich.,  Tent.  Fl.  Abyss.  2:  295  (1851). 

Bilabrella  sochensis  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  sochensis  Rchb.f.,  Otia  Bot.  Hamburg  2:  100  (1881). 

Bilabrella  stenophylla  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  stenophylla  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  293  (1962). 

Bilabrella  stolzii  (Schltr.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  stolzii  Schltr.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  38:  147  (1906). 

Bilabrella  strangulans  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  strangulans  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  295  (1962). 

Bilabrella  subaequalis  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  subaequalis  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  297  (1962). 


142 


Richardiana 


III  (3) -juillet  2003 


Bilabrella  thomsonii  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  thomsonii  Rchb.f.  apud  Oliv.  J.  Linn.  Soc.  21:  404  (1885). 

Bilabrella  tisserand  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  tisserand  Szlach.  &  Olsz.,  Fl.  Cameroun,  Orchid.  1:  174 
(1998). 

Bilabrella  tordlis  (RJ.Cribb)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  tortilis  RJ.Cribb,  Kew  Bull.  34:  323  (1979). 

Bilabrella  tubifolia  (la  Croix  &  RJ.Cribb)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  tubifolia  la  Croix  &  RJ.Cribb,  Kew  Bull.  48:  359  (1993). 

Bilabrella  ugandensis  (Summerh.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  ugandensis  Summerh.,  Kew  Bull.  16:  299  (1962). 

Bilabrella^unguilabris  (B. R. Adams)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  unguilabris  B. R. Adams,  Orchid.  Rev.  98:  17  (1990). 

Bilabrella  vollesenii  (S. Thomas  &  RJ.Cribb)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  vollesenii  S. Thomas  &  RJ.Cribb,  Kew  Bull.  51(1):  149 
(1996). 

Bilabrella  weberana  (Schltr.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  weberana  Schltr.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  53:  516  (1915). 

Bilabrella  welwitschii  (Rchb.f.)  Szlach.  &  Kras-Lap.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  welwitschii  Rchb.f.,  Flora  48:  179  (1865). 


Remerciements 

Nous  sommes  reconnaissants  au  Dr.  Hanna  B.  Margonska  pour  avoir  réalisé  les 
dessins  pour  cet  article.  La  série  d’articles  sur  les  Habenaria  a  bénéficié  d’un 
financement  de  KBN  6P04C  094  21  et  a  été  préparée  dans  le  cadre  de  la  Bourse 
Alexander  von  Humboldt  (IV  POL  1067782  STP). 


(*)  Dariusz  L.  Szlachetko,  Marta  Kras-Lapirïska, 

Department  of  Plant  Taxonomy  and  Nature  Conservation,  Gdansk  University, 
Al.  Legionôw  9,  PL-80— 441  Gdansk,  Pologne,  e-mail:  biodarek @ uni v. gda.pl 


* 


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Richardiana 


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À 


Notes  sur  l’orchidoflore  de  la 
Melba,  Moa,  Holguin  (Cuba)12 

Maria  del  Carmen  Fagilde  Espinosa* 


Mots  clés  :  Orchidaceae,  flore,  état  de  conservation,  Cuba,  la  Melba 

Résumé 

Cette  localité,  avec  son  extraordinaire  végétation,  a  capté  l’intérêt  de  nombreux 
botanistes.  Nous  avons  réalisé  une  révision  floristique  de  la  famille  des 
Orchidaceae.  Nous  y  avons  trouvé  27  genres  et  43  espèces.  Le  présent  travail 
analyse  l’endémisme,  l’habitat,  les  relations  phytogéographiques  et  les  utilisations 
humaines  des  orchidées.  Nous  commentons  le  degré  de  menace  des  taxons  et  leur 
distribution  dans  les  formations  végétales. 


Abstract 

This  locality  with  a  wonderful  végétation  has  attracted  the  interest  of  many 
botanists.  The  floristic  révision  about  the  Orchidaceae  family  was  realized,  and  27 
généra  and  43  species  were  found.  The  endemism,  life  form,  the  phytogeographic 
relations  and  the  human  use  of  orchids  are  analysed  in  this  paper.  The  conservation 
status  of  the  various  taxa  and  their  distribution  within  the  plant  formations  are 
reported. 


Resumen 

Esta  localidad  con  su  extraordinaria  vegetaciôn  ha  atrafdo  el  interés  de  numerosos 
botânicos.  Se  realizo  una  révision  floristica  de  la  familia  Orquidaceae, 
encontrândose  27  géneros  y  43  especies.  El  présente  trabajo  analiza  el  endemismo, 
el  habitat,  las  relaciones  fitogeogrâficas  y  el  uso  dado  por  el  hombre  a  las  orquideas. 
Se  comenta  el  estado  de  amenaza  de  los  taxa  y  la  distribuciôn  en  las  formaciones 
végétales. 


1  :  manuscrit  reçu  le  3  mars  2003 

2  :  traduit  de  l’espagnol  par  la  rédaction 


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Richardiana 


III  (3) -juillet  2003 


Introduction 

La  Melba  se  trouve  dans  la  partie  nord-est  de  l’actuelle  province  de  Holgufn.  Elle 
est  située  à  l’ouest  du  grand  massif  de  la  Sierra  de  Moa  et  à  l’est  de  Valtiplano  de 
Mina  Iberia  (Bisse  et  al.,  1981)  -  fig.  1.  Elle  se  caractérise  par  des  montagnes 
tabulaires  basses  (500-600  m).  Samek  (1973)  l’inclut  dans  le  secteur  33  (district  des 
serpentines  de  Moa-Toa-Baracoa).  Borhidi  (1991)  la  situe  dans  le  secteur  Nipe- 
Baracoa  (Moanicum),  district  de  la  Sierra  de  Moa  y  Toa  (Moaense). 

Les  sols  de  cette  localité  proviennent  de  deux  grands  groupes  de  roches  :  le  premier 
groupe,  d’origine  ophiolithique,  a  produit  trois  types  de  sols  (Ferritique  pourpre, 
Ferritique  jaune  très  peu  drainant  et  Fersialithique  brun-rouge  ferromagnésien)  ;  le 
second  groupe  dérive  de  la  formation  Bucuey,  qui  a  produit  un  sol  Ferralithique 
rouge  jaunâtre  au-dessus  d’une  écorce  de  météorisation  ferralithique  (Reyes,  1999). 

Le  régime  climatique  est  très  particulier,  avec  des  températures  et  des  précipitations 
élevées,  ce  qui  favorise  le  développement  d’une  végétation  exubérante.  Ces 
caractéristiques,  alliées  au  facteur  édaphique,  conditionnent  l’existence  de 
formations  végétales  dans  des  conditions  écologiques  et  physionomiques 
particulières  (Gonzales  &  Lora,  1987). 

Bisse  et  al.  (1981)  ont  donné  quelques  renseignements  sur  la  flore  de  cette  localité 
et  ont  fait  part  de  leurs  préoccupations  au  sujet  des  conséquences  de  l’action 
anthropique  sur  cette  même  flore. 

Dans  le  présent  travail,  nous  décrivons  la  famille  des  Orchidaceae  à  La  Melba  par 
l’analyse  de  sa  composition,  de  l’endémisme,  des  relations  phytogéographiques  et 
de  la  distribution  des  taxons  dans  les  formations  végétales  présentes.  Nous  mettons 
en  évidence  l’état  de  conservation  de  la  famille  dans  cette  zone. 

Matériel  et  méthode 

Nous  avons  effectué  une  révision  bibliographique  de  la  famille  des  Orchidaceae 
dans  la  zone  concernée  (Alain,  1974  ;  Bisse  et  al.,  1981  ;  Dietrich,  1977,  1982  ; 
Leon,  1946). 

En  septembre  1997,  nous  avons  effectué  des  collectes  et  des  observations 
floristiques  dans  les  alentours  du  village  d’Arroyo  Bueno.  Ce  matériel  a  été  déposé 
dans  l’Herbier  BSC  et  l’auteur  possède  quelques  exemplaires  vivants. 

Les  formations  végétales  que  nous  présentons  dans  ce  travail  ont  été  classées  selon 
Reyes  (1999).  Ce  sont  :  la  forêt  pluviale  de  basse  altitude  sur  complexe 
métamorphique  -  la  forêt  pluviale  de  montagne  sur  sols  mal  drainés  -  les  bois  ayant 
remplacé  la  forêt  pluviale  de  montagne  sur  complexe  métamorphique  (forêts 
secondaires)  -  les  cultures  (plantations  de  café).  Dans  cette  classification,  n’est  pas 
prise  en  compte  la  végétation  rudérale,  ce  en  quoi  nous  suivons  les  critères  de 
Capote  &  Berazain  (1986). 


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À 


Pour  l’analyse  des  types  d’endémisme  nous  avons  suivi  les  avis  de  Lopez  et  al. 
(1995)  et,  pour  l’état  des  menaces,  ceux  de  l’UICN  (Water  &  Gillett,  1998). 


Fig.  1  :  carte  précisant  la  localisation  de  La  Melba 


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Résultats  et  discussion 

L'orchidoflore  de  La  Melba  est  composée  de  27  genres  et  43  espèces  (Tableau  1), 
ce  qui  dépasse  nettement  ce  qu’avaient  noté  Bisse  et  al  (1981)  pour  cette  localité, 
puisqu’ils  ne  citaient  que  5  espèces.  Ces  résultats  ne  sont  d’ailleurs  que 
préliminaires  puisqu’il  subsiste  encore  des  échantillons  non  déterminés. 

Les  genres  les  plus  riches  en  espèces  sont  Epidendrum  L.,  Pleurothallis  R. Br.  et 
Vanilla  Juss.  Les  espèces  les  plus  communes  de  l’endroit  sont  :  Epidendrum 
nocturnum  Jacq.  et  Oeceoclades  maculata  (Lindl.)  Lindl.,  que  l’on  trouve  dans 
presque  toutes  les  formations  végétales. 

Les  orchidées  épiphytes  sont  plus  nombreuses  que  les  terrestres,  avec 
respectivement  27  et  16  espèces  (Tableau  1),  ce  qui  est  conditionné  par 
l’exubérance  de  la  strate  arborée  qui  favorise  l’épiphytisme  ;  en  ce  qui  concerne  les 
sols,  ceux-ci  présentent  des  particularités  qui  limitent  le  développement  de  certaines 
espèces  terrestres  et  la  végétation  qui  y  survit  est  très  spécialisée. 

Parmi  les  espèces  présentes  dans  ce  secteur,  2  seulement  sont  répertoriées  dans  la 
littérature  comme  ayant  quelque  utilité  et  il  y  en  a  peu  qui  soient  dotées  d’un  nom 
commun. 

L’espèce  Physinga  polygonata  (Lindl.)  H.  Dietrich,  signalée  en  danger  d’extinction 
dans  la  Caraïbe  par  l’UICN  (Walter  &  Gillett,  1998),  est  relativement  abondante  à  La 
Melba,  contrairement  à  sa  situation  dans  d’autres  localités. 

Nous  signalons  pour  la  première  fois  l’espèce  Campylocentrum  micranthum 
(Lindl.)  Maury  dans  cette  zone. 

La  plupart  des  espèces  présentes  à  La  Melba  sont  en  relation  avec  les  éléments 
néotropicaux.  Par  l’analyse  des  affinités  phytogéographiques,  nous  avons  corroboré 
les  opinions  de  Borhidi  &  Muniz  (1985)  qui  indiquaient  une  migration  vers  Cuba 
des  éléments  du  nord  de  l’Amérique  du  Sud  à  travers  les  Antilles,  ainsi  que  des 
éléments  d’Amérique  du  Nord  à  travers  les  Bahamas  et  la  Floride. 

Quand  aux  éléments  antillais  et  de  la  Caraïbe,  nous  avons  obtenu  une  plus  grande 
affinité  avec  les  Grandes  Antilles  (Jamaïque,  Hispaniola  et  Porto  Rico)  et  plus 
spécifiquement  avec  l’île  de  la  Jamaïque,  confirmant  ainsi  les  opinions  de  Borhidi 
(1991)  quand  il  signalait  que  Cuba  possédait  une  grande  quantité  d’espèces  en 
commun  avec  ces  îles,  affinité  qui  se  vérifie  encore  plus  dans  la  partie  orientale  de 
Cuba.  La  région  orientale  recèle  en  effet  6%  d’orchidées  épiphytes  en  commun  avec 
l’île  de  la  Jamaïque  (Borhidi,  1991).  A  La  Melba,  parmi  les  7  espèces  antillaises, 
4  se  retrouvent  à  la  Jamaïque,  avec  57,1  %  d’affinités  avec  ces  îles. 

Nous  avons  collecté  11  espèces  endémiques  qui  représentent  23,2  %  du  total  des 
plantes  déterminées.  En  comparant  ce  que  nous  avons  obtenu  avec  la  liste  des 
espèces  endémiques  de  Moa-Toa-Baracoa  de  Lôpez  et  al.  (1995),  nous  trouvons 
que  le  nombre  de  taxons  endémiques  de  La  Melba  représente  45,4  %  de  ce  que  l’on 
a  trouvé  dans  cette  zone,  c’est-à-dire  la  moitié  des  orchidées  que  possède  le  district 
33  dans  lequel  se  trouve  La  Melba,  pourcentage  que  l’on  doit  augmenter  pour  tenir 
compte  des  espèces  non  déterminées. 


L 


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À 


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Légende  :  BP  =  forêt  de  pluie  submontagnarde  ;  BR  :  forêt  secondaire  ;  BPs  =  forêt  de  pluie  submontagnarde  sur  serpentine  ; 
Caf  =  plantation  de  caféiers  ;  Rd  =  végétation  rudérale  ;  Co  =  endémisme  oriental  ;  Co-Coc  =  endémisme  oriental  et 
occidental  ;  (*)  =  endémisme  dans  divers  districts  orientaux  ;  Ep  =  épiphyte  ;  T  =  terrestre. 


Les  différents  taxons  endémiques  se  répartissent  de  la  façon  suivante  :  10  sont 
endémiques  de  la  partie  orientale  de  Cuba  et  un  de  la  partie  orientale-occidentale. 
Parmi  les  espèces  de  la  partie  orientale,  3  espèces  sont  endémiques  strictes  du 
district  33  (dont  Epidendrum  hioramii  Acuna  &  Alain  et  Pleurothallis  ekmanii  Leon) 
et  7  se  trouvent  aussi  dans  d’autres  districts  orientaux. 

La  formation  végétale  prédominante  dans  la  localité  est  la  forêt  pluvieuse  de  basse 
altitude  sur  complexe  métamorphique  dominée  par  Carapa  guianensis  Aubl.  Dans  ce 
type  de  forêt,  nous  avons  collecté  33  espèces.  Ce  qui  est  dû  au  fait  que  la  strate 
arborée  de  cette  formation  permet  le  développement  d’orchidées  épiphytes  ; 
cependant  le  sol  pauvre  permet  la  formation  d’une  épaisse  couche  de  matières 
organiques  limitant  le  développement  des  espèces  terrestres  qui  ne  possèdent  pas  de 
racines  superficielles  ou  de  grands  contreforts  qui  leur  servent  d’étai  pour  se  soutenir. 
Dans  les  zones  reboisées,  nous  avons  trouvé  17  espèces  ;  ces  bois  ont  de  nombreux 
taxons  en  commun  avec  la  forêt  pluviale  de  basse  altitude  sur  complexe 
métamorphique,  puisqu’ils  sont  nés  sur  cette  dernière  formation  végétale. 

Dans  les  plantations  de  café  et  parmi  la  végétation  rudérale,  nous  avons  collecté 
respectivement  1 1  et  7  espèces,  quantités  remarquables  pour  ces  types  de  formations 
végétales. 

La  forêt  pluviale  de  montagne  sur  sols  peu  drainés  est  une  formation  aux  conditions 
écologiques  et  physionomiques  particulières  résultant  de  l’action  édaphique,  puisque 
ce  sont  des  sols  où  l’eau  s’écoule  rapidement  et  qui  possèdent  un  fort  pourcentage  de 
métaux  lourds  dans  leur  composition.  Ceci  fait  que  la  strate  arborée  est  claire  et  peu 
élevée,  la  strate  arbustive  est  dense  et  les  herbacées  sont  rares.  Ces  caractéristiques 
limitent  le  développement  d’une  atmosphère  très  humide  et  d’une  importante 
couverture  foliaire.  Il  n’est  donc  pas  surprenant  qu’on  n’y  ait  trouvé  que  6  espèces. 
Les  formations  végétales  serpentinicoles  se  caractérisent  généralement  par  un  fort 
endémisme,  mais  ceci  ne  s’est  pas  vérifié  pour  la  famille  des  orchidées  :  des  études 
plus  approfondies  seraient  toutefois  nécessaires.  Il  faut  noter  l’abondance  de 
Vanilla  wrightii  Rchb.  f.  dans  cette  formation  végétale,  y  compris  dans  les  endroits 
où  il  n’y  a  actuellement  pas  de  végétation. 

Conclusion 

La  localité  étudiée  appartient  actuellement  au  secteur  «  la  Melba  »  du  Parc  National 
Alejandro  de  Humboldt.  Elle  présente  une  grande  valeur  floristique,  notamment 
pour  la  famille  des  Orchidaceae.  Dans  cette  zone,  se  concentrent  75,4%  des 
orchidées  du  Parc  National  et  91,6%  des  espèces  endémiques  de  cette  famille.  Ce 
secteur  protégé  mérite  donc  un  plan  de  gestion  qui  en  assure  la  conservation 
efficace,  notamment  par  rapport  aux  espèces  menacées.  Il  conviendrait  d'effectuer 
des  études  écologiques  de  quelques  taxons  et  d’évaluer  l'impact  sur  les  orchidées  de 
l'industrie  minière  et  de  l’exploitation  du  bois. 


150 


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Bibliographie 

Alain,  H.,  1974.  Flora  de  Cuba.  Supplément.  La  Habana:  43-48. 

Bisse,  J.,  J.  Gutiérrez  &  A.  Alvarez,  1981.  Algunas  observaciones  sobre  la  flora  y 
vegetacion  de  "La  Melba",  Moa.  Rev.  Jardin  Bot.  Nac.  2  (2):  85-114. 

Borhidi,  A.,  1991.  Phyto  geo  graphie  and  Végétation  Ecology  of  Cuba.  Akademiai 
Kiado,  Budapest.  857  pp. 

Borhidi,  A.  &  O.  Muniz,  1985.  P  hit  o  geo  graphie  survey  of  Cuba,  I.  The 
phito  geo  graphie  characteristics  and  évolution  of  the  flora  of  Cuba.  Academia  de 
Ciencias  de  Cuba.  La  Habana:  61  pp. 

Capote,  R.  &  R.  Berazam,  1984.  Clasificaciôn  de  las  formaciones  végétales  de  Cuba. 
Rev.  Jardin  Bot.  Nac.  5  (2):  1-49. 

Dietrich,  H.,  1977.  Zur  Orchideenflora  der  Provinz  Oriente  (Kuba).  Die  Orchidée: 
134-138. 

-  1982.  Floristiche  and  systematische  notizen  zuden  orchideen  cubas  3. 

Rev.  Jardin  Bot.  Nac.  3  (3):  29-50. 

Gonzalez,  E.  &  B.  Lora,  1987.  Régimen  de  lluvia  de  la  pluviisilva  submontana  en 
Cuba.  Rev.  Voluntad  Hidrâulica.  (74).:  64-68. 

Leon,  H.,  1946.  Flora  de  Cuba.  Cont.  Ocas.  Mus.  Hist.  Nat.  Colegio  La  Salle.  1: 
341-404. 

Lopez,  A.,  M.  Rodriguez  &  A.  Cardenas,  1995.  El  endemismo  végétal  en  Moa- 
Baracoa  (Cuba  Oriental)  Addenda.  Fontqueria  (39):  433-473. 

Reyes,  O. J.,  1999.  Clasificaciôn  de  la  vegetacion  de  Nipe-Sagua-Baracoa.  En: 
Diversidad  Biolôgica  del  Macizo  Montanoso  Nipe-Sagua-Baracoa  (inédito).  Centra 
Oriental  de  Ecosistemas  y  Biodiversidad  (BIOECO),  Santiago  de  Cuba. 

Samek,  V.,  1973.  Regiones  fitogeogrâficas  de  Cuba.  Academia  de  Ciencias  de  Cuba. 
Sérié  Forestal  15:  53-55. 

Walter,  K.  S.  &  H.  J.  Gillett  [eds.],  1998.  1997  IUCN  Red  List  of  Threatened  plants. 
Compiled  by  the  Word  Conservation  Monitoring  Centre.  IUCN-Conservation  Union, 
Gland,  Suisse  &  Cambridge,  GB.  lxiv  +  862  pp. 


*  Centro  Oriental  de  Ecosistemas  y  Biodiversidad,  BIOECO  -  Enramadas  #  601  esq.  Barnada 

Santiago  de  Cuba  1  -  CP  90100  (Cuba) 

adresse  électronique  :  fagilde@bioeco.ciges.inf.cu 


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151 


É 


A  lire 


Averyanov,  L.,  P.  Cribb,  P.  Ke  Loc  &  N.  Tien  Hiep,  Slipper  Orchids  of  Vietnam 

2003.  308  pages,  avec  de  nombreuses  illustrations  en  couleurs.  Anglais. 

Une  large  part  de  cet  ouvrage  est  consacrée  au  Vietnam  lui-même  et  fournit  de 
précieuses  indications  sur  la  géographie,  la  géologie  et  la  géomorphologie  du 
pays,  ainsi  que  sur  les  régimes  climatiques  auquel  il  est  soumis  et  les  systèmes  de 
végétation  qui  constituent  sa  diversité.  Viennent  ensuite  une  rapide  introduction 
aux  «  sabots  de  Vénus  »  et,  surtout,  une  présentation  détaillée  des  espèces 
vietnamiennes  de  Paphiopedilum  :  planches  botaniques,  photographies,  cartes  de 
distribution  et  courbes  climatologiques  accompagnent  un  texte  très  complet  sur 
chaque  espèce. 


Averyanov,  L.,  Updated  checklist  of  Vietnamese  Orchids 

2003.  80  pages,  avec  quelques  dessins  au  trait.  Anglais. 

Cette  liste  regroupe  de  manière  synthétique  l’ensemble  des  informations 
disponibles  sur  les  orchidées  du  Vietnam  :  distribution  géographique,  écologie, 
abondance  et  état  de  conservation.  Quelques  taxons  nouveaux  sont  également 
décrits  ici  (2  genres  et  10  espèces). 


Perez-Vera,  F.,  Les  Orchidées  de  Côte  d'ivoire 

2003.  576  pages  avec  de  nombreuses  illustrations  en  couleurs.  Français. 

Voilà  près  de  quarante  ans  que  le  Docteur  Francisco  Perez-Vera  étudie  les  orchidées 
de  Côte  d’ivoire.  240  monographies  sont  illustrées  de  magnifiques  dessins  originaux 
et  de  photographies  en  couleur.  Plusieurs  espèces  nouvelles  pour  la  science  sont 
décrites.  L’ouvrage  comporte  des  clefs  de  détermination  des  genres  et  des  espèces 
(tous  les  critères  de  choix  sont  illustrés),  la  localisation  des  lieux  de  récolte,  ainsi  que 
des  informations  précieuses  sur  l’écologie  et  les  conditions  de  culture  des  différentes 
espèces.  Ce  livre,  le  seul  existant  sur  les  orchidées  du  pays,  constitue  un  témoignage 
unique  de  l’évolution  de  l’état  des  forêts  et  des  savanes  en  Afrique  de  l’Ouest. 


Pridgeon,  A.,  P.  Cribb,  M.  Chase  &  F.  Rasmussen,  Généra  Orchidacearum. 
Volume  3  :  Orchidoideae  2,  Vanilloideae 

2003.  352  pages,  plus  de  240  figures,  24  planches  en  couleurs.  Anglais. 

Troisième  volume  d’un  ouvrage  de  référence  dont  on  a  déjà  parlé  dans  ces  pages. 


152 


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é 


Sommaire 


Typification  de  Coilostylis  Rafinesque  et  nouveaux  taxons  de 
Prosthechea 


Eric  A.  Christenson 


122 

mi  i  hi 


Deux  nouvelles  espèces  d 'Oncidium  (Orchidaceae)  de  Bahia  (Brésil) 
Guy  R.  Chiron  &  Vitorino  P.  Castro  Neto 


131  Nouveau  taxon  dans  le  genre  Pleione  D.  Don 

Peter  H.  Peeters 


Matériaux  pour  la  révision  de  Habenaria  (Orchidaceae, 
Orchidoideae).  1 


Dariusz  L.  Szlachetko  &  Marta  Kras-Lapiriska 


144 


Notes  sur  l’orchidoflore  de  la  Melba,  Moa,  Holguin  (Cuba) 

Maria  del  Carmen  Fagilde  Espinosa 


152  Mire 


Richardiana®,  est  une  revue  trimestrielle  francophone, 
consacrée  aux  Broméliacées  et  aux  Orchidées,  et  éditée  par 

Tropical  ia® 

2 1 2  route  de  Charly 
69230  SAINT-GENIS-LAVAL 


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ISSN  :  1626-3596  Commission  paritaire  :  0403G80496 

Dépôt  légal  juillet  2003  Impression  :  Imprimerie  des  Ecureuils  -  38610  GIERES 

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http://www.richardiana.com 


1 


Ames  JUN 1  ft-MO-3  library 

OCT  1  6  2003  ORCHID  HERBARIUMOF  CAKES  AMES 
VA  HARVARD  UNIVERSITY 


Volume  III  (4)  -  octobre  2003 


Instructions  aux  auteurs 


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Sont  pris  en  considération  pour  une  publication  dans  Richardiana  les  articles  relatifs  à  la 
connaissance  scientifique  et  à  la  conservation  des  Orchidées  et  traitant  de  systématique, 
d’histoire,  de  géobotanique,  de  techniques  de  conservation  (y  compris  de  culture),  ainsi  que 
les  notes  biographiques,  les  critiques  d’ouvrages,  et  les  actualités. 

Les  manuscrits  doivent  être  adressés  à  : 

Richardiana 
c/o  G.  Chiron 
2  rue  des  pervenches 
38340  VOREPPE 

soit  sous  forme  imprimée,  soit  sous  forme  d’un  fichier  informatique. 

Les  figures  pourront  être  réduites  ou  agrandies  en  fonction  des  contraintes  éditoriales  :  elles 
doivent  donc  comprendre  leur  propre(s)  échelle(s)  interne(s)  ;  les  légendes  doivent  être 
fournies  séparément.  Les  textes  imprimés  sont  destinés  à  être  scannés  et  doivent  donc  être 
issus  d’une  imprimante  laser,  utiliser  une  police  de  caractères  standard  et  comporter  des 
interlignes  simples.  Les  noms  scientifiques  doivent  être  soulignés  et  non  écrits  en  italiques. 
Les  fichiers  informatiques  seront  compatibles  PC  ou  Mac  et  transmis  sur  disquette  3,5"  ou 
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Tout  article  comprendra,  outre  le  titre  et  le(s)  nom(s)  d’auteur(s),  un  résumé  en  français  et  en 
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usuelles  seront  utilisées  pour  citer  des  revues  en  bibliographie.  Les  références  citées 
(conformément  au  Code  international  de  nomenclature  botanique)  uniquement  dans  les 
résumés  taxinomiques  ne  seront  pas  reprises  en  bibliographie. 

Les  articles  sont  publiés  en  français.  Toutefois,  les  manuscrits  peuvent,  exceptionnellement, 
être  soumis  en  allemand,  en  anglais,  en  espagnol  ou  en  portugais  :  la  traduction  sera  alors 
assurée  par  la  rédaction. 


Jt)N~l  6  2003 
QCT  1  6  2003 


U8RARY 

ORCHID  HERBARIUM  OF  OAKES  AMES 
HARVARD  UN1VERSITY 


Matériaux  pour  la  révision  de  Habenaria 
(Orchidaceae,  Orehidoideae).2 

Dariusz  L.  Szlachetko* 


Mots  clés  :  Orchidaceae,  Arachnaria,  Bonatea,  Habenaria. 

Résumé 

La  section  Diphyllae  Krzl.  p.  p.  du  genre  Habenaria  Willd.  est  élevée  au  rang  de 
genre  et  les  espèces  concernées  transférées  en  conséquence. 

Abstract 

The  section  Habenaria  Willd.  sect.  Diphyllae  Krzl.  p.  p.  is  raised  to  the  genus  level 
and  the  species  concerned  are  consequently  transferred. 


2.  Arachnaria  Szlach.,  gen.  nov. 

Genus  hoc  generibus  Bonateae,  Mirandorchidi  et  Ceratopetalorchidi  appropinquat, 
sed  ab  omnibus  foliis  oppositis  patulisque  differt;  insuper  a  Bonatea  stigmaphoro 
cum  sepalis  lateralibus  labelli  marginibus  et  petalorum  lobules  inferioribus  non 
coalito  atque  rostelli,  a  Mirandorchidi  stigmaphoro  cum  labello  non  conjuncto  et  a 
Ceratopetalorchidi  stigmaphoro  quam  rostellophoro  antherophoricque  multo 
longiore  recedit. 

Type  du  genre 

Arachnaria  armatissima  (Rchb.f.)  Szlach.  [=  Habenaria  armatissima  Rchb.f.  ]. 
Etymologie 

Le  nom  fait  allusion  à  l’aspect  général  des  fleurs. 

Description 

Voir  figures  1  et  2.  -  Tubercule  solitaire,  ellipsoïde  à  ovoïde.  Feuilles  2,  rarement  1, 
opposées,  épousant  le  relief  du  terrain,  plus  ou  moins  cordées  à  la  base. 
Inflorescence  à  plusieurs  fleurs  relativement  lâches,  avec  de  nombreuses  bractées 
stériles.  Fleurs  généralement  grandes,  résupinées.  Sépales  dissemblables.  Pétales 
profondément  bilobés,  à  lobes  filiformes,  de  tailles  inégales.  Labelle  profondément 


1  :  manuscrit  reçu  le  4  mars  2003  -  la  première  partie  a  été  publiée  dans  Richardiana  111(3). 

2  :  traduit  de  l’anglais  par  la  rédaction. 


L 


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A 


Fig.  1.  Arachnaria  lisoxvskiana  (Geerinck)  Szlach.  :  A  -  aspect  général  (Geerinck, 
1982)  ;  D  -  pétale  ( Kassner  3347,  P).  A.  mechowii  (Rchb.f.)  Szlach.  :  B  -  fleur  ; 
C  -  labelle  ( Mechow  450,  W-R).  A.  perpulchra  (Krzl.)  Szlach.  :  E  -  pétale  ; 
F  -  labelle  ( Kassner  2372,  P).  A.  macrura  (Krzl.)  Szlach.  :  G  -  pétale  ( Kassner 
2558b,  P). 


154 


Richardiana 


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B 


Fig.  2.  Arachnaria  perpulchra  (Krzl.)  Szlach.  :  A  -  gynostème  étalé,  vue  de  face 
( Kassner  2372 ,  P).  A.  armaîissima  (Rchb.f.)  Szlach.  :  B  -  auricule  ; 
C  -  gynostème  étalé,  vue  de  face  ( Fotius  2542,  P). 


trilobé  au-dessus  de  l’onglet  basal  ;  lobes  sub-similaires,  linéaires  à  filiformes. 
Aucune  fusion  entre  les  sépales  latéraux,  les  marges  du  labelle,  le  lobe  antérieur 
des  pétales  et  les  stigmaphores.  Gynostème  mince.  Anthère  allongée,  légèrement 
courbée  vers  l’arrière  ou  incurvée.  Anthérophores  minces,  généralement  plutôt 
courts.  Connectif  étroit.  Pollinies  ellipsoïdes.  Caudicules  filiformes,  beaucoup  plus 


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155 


longs  que  les  pollinies.  Stigmaphores  beaucoup  plus  longs  que  les  rostellophores  et 
les  anthérophores,  surface  réceptive  limitée  aux  plateaux  apicaux.  Lobe  médian  du 
rostellum  subulé,  adné  à  la  surface  interne  du  connectif.  Rostellophores 
généralement  courbés  vers  le  haut.  Viscidium  2,  petits. 

Les  espèces  de  ce  genre  ont  été  classées  dans  la  section  Diphyllae  Krzl.  du  genre 
Habenaria.  Toutefois  le  gynostème  et  la  structure  florale  indiquent  une  affinité  avec 
le  genre  Bonatea  et  les  genres  décrits  dans  les  articles  précédents.  Le  caractère 
unique  et  très  particulier  d 'Arachnaria  au  sein  de  l’alliance  Bonatea  est  l’aspect 
général  -  2  feuilles  opposées,  étreignant  le  sol  -  qu’on  ne  trouve  pas  chez  Bonatea , 
Mirandorchis  ni  Ceratopetalorchis.  Arachnaria  diffère  de  Bonatea  par  l’absence  de 
fusion  entre  les  sépales  latéraux,  les  marges  du  labelle,  le  lobe  inférieur  des  pétales 
et  les  stigmaphores,  et  par  son  rostellum  subulé  adné  au  connectif.  Arachnaria 
partage  avec  Mirandorchis  des  proportions  analogues  dans  la  longueur  des 
stigmaphores,  versus  rostellophores  et  anthérophores.  Mais  ses  stigmaphores  sont 
totalement  libres  du  labelle.  A  la  différence  de  Ceratopetalorchis ,  toutes  les  espèces 
d' Arachnaria  possèdent  des  stimaphores  beaucoup  plus  longs  que  les  rostellophores 
et  anthérophores. 


Ce  genre,  exclusivement  africain,  regroupe  les  espèces  suivantes  : 

Arachnaria  adolphx  (Schltr.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  adolphi  Schltr.,  Syst.  Bot.  Jahrb.  53:  503.  1915. 

Arachnaria  armatissima  (Rchb.f.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  armatissima  Rchb.f.,  Otia  Bot.  Hamburg  2:  98.  1881. 

Arachnaria  galactantha  (Krzl.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  galactantha  Krzl.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  48:  387.  1912. 

Arachnaria  helicoplectrum  (Summerh.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  helicoplectrum  Summerh.,  Kew  Bull.  1931:  379.  1931. 

Arachnaria  lindblomii  (Schltr.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  lindblomii  Schltr.,  Notizbl.  Bot.  Gart.  Berlin-Dahlem  8:  224. 
1922. 

Arachnaria  lisowskiana  (Geerinck)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  lisowskiana  Geerinck,  Bull.  Jard.  Bot.  Natl.  Belg.  52(1/2): 
144.  1982. 


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Arachnaria  livingstoniana  (la  Croix  &  P.J.Cribb)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  livingstoniana  la  Croix  &  P.J.Cribb,  Kew  Bull.  48:  359. 
1993. 

Arachnaria  macrura  (Krzl.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  macrura  Krzl.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  16:  152.  1892. 

Arachnaria  mechowii  (Rchb.f.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  mechowii  Rchb.f.,  Flora  65:  532.  1882. 

Arachnaria  mosambicensis  (Schltr.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  mosambicensis  Schltr.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  26:  331.  1899. 

Arachnaria  perpulchra  (Krzl.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  perpulchra  Krzl.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  51:  373.  1914. 

Arachnaria  stylites  (Rchb.f.  &  S. Moore)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  stylites  Rchb.f.  &  S. Moore,  J.  Bot.  16:  136.  1878. 

Arachnaria  subarmata  (Rchb.f.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  subarmata  Rchb.f.,  Otia  Bot.  Hamburg  2:  98.  1881. 

Arachnaria  trilobulata  (Schltr.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  trilobulata  Schltr.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  26:  332.  1899. 

Arachnaria  verdickii  (De  Wild.)  Szlach.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Bonatea  verdickii  De  Wild.,  Ann.  Mus.  Congo,  Bot.,  ser.  4,  1:  24.  1902. 


Dessins  :  H.  B.  Margonska 


(*)  Dariusz  L.  Szlachetko, 

Department  of  Plant  Taxonomy  and  Nature  Conservation,  Gdansk  University, 
Al.  Legionow  9,  PL-80— 441  Gdansk,  Poland,  e-mail:  biodarek@univ.gda.pl 


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à 


Matériaux  pour  la  révision  de  Habenaria 
(Orchidaceae,  Orchidoideae).  31 2 

Dariusz  L.  Szlachetko*,  Marcin  Gôrniak  &  Piotr  Tukallo 


Mots  clés  :  Orchidaceae,  Bonatea,  Ceratopetalorchis,  Habenaria. 

Résumé 

La  section  Ceraîopeîalae  Krzl.  du  genre  Habenaria  est  élevée  au  rang  de  genre  et 
les  espèces  concernées  transférées  en  conséquence. 

Abstract 

The  section  Habenaria  Willd.  sect.  Ceratopetalae  Krzl.  is  raised  to  the  genus  level 
and  the  species  concerned  are  consequently  transferred. 


3.  Ceratopetalorchis  Szlach.,  Gorn.  &  Tuk.,  gen.  et  nom.  nov . 

[CINB  art.  33.3] 

Basionyme  :  Habenaria  Willd.  sect.  Ceratopetalae  Krzl., 
in  Bot.  Jahrb.  Syst.  16:  55,  64.  1893 

[non  Ceratopetalum  Sm.,  in  Bot.  N.  Holl.  9,  t.  3.  1793  (Cunoniaceae)]. 

Lectotvpe  (désigné  par  Summerhayes,  1968)  :  Ceratopetalorchis  cornuta  (Lindl.) 
Szlach.  [=  Habenaria  cornuta  Lindl.]. 

Description 

Voir  figures  1  et  2.  -  Tubercule  ovoïde,  cylindrique  à  ellipsoïde.  Tige  portant  des 
feuilles  sur  toute  sa  longueur.  Feuilles  sessiles,  lancéolées,  diminuant  de  taille 
progressivement  vers  le  haut.  Inflorescence  généralement  lâche,  peu  à  beaucoup 
fleurie.  Fleurs  généralement  grandes,  résupinées,  glabres.  Sépales  dissemblables. 
Pétales  fendus  en  deux  presque  jusqu’à  la  base  ;  lobe  antérieur  généralement 
beaucoup  plus  long  que  le  lobe  postérieur.  Les  lobes  antérieurs  des  pétales,  les 
sépales  latéraux  et  les  stigmaphores  sont  tous  libres  des  marges  du  labelle.  Sépales 


1  :  manuscrit  reçu  le  4  mars  2003  -  la  première  partie  a  été  publiée  dans  Richardiana  111(3).  La  seconde 
dans  ce  numéro. 

2  :  traduit  de  l’anglais  par  la  rédaction. 


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D 


Fig.  1.  Ceratopetalorchis  cornuta  (Lindl.)  Szlach.,  Gorn.  &  Tuk.  :  A  -  aspect 
général  (Summerhayes  1968)  ;  B  -  fleur.  C.  holubii  (Rolfe)  Szlach.,  Gorn.  &  Tuk.  : 
C  -  labelle  ;  D  -  pétale  (Banni  598 ,  HBG).  C.  letestuana  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach., 
Gorn.  &  Tuk.  :  E  -  labelle  ;  F  -  pétale  (Le  Testu  2837,  P). 

III  (4)  -  octobre  2003  Richardiana  159 


à 


Fig.  2.  Ceratopetalorchis  leîestuana  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.  : 
A  -  gynostème,  vue  de  côté  ;  B  -  theca  et  lobe  médian  du  rostellum,  vue  de  face  (Le 
Testu  2837,  P).  C.  laurentii  (De  Wild.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.  :  C  -  gynostème,  vue 
de  côté  ;  D  -  gynostème  étalé,  vue  de  face  ( Letouzey  7541,  P). 


latéraux  souvent  enroulés  longitudinalement,  plus  larges  à  l'apex  aigu.  Labelle 
nettement  trilobé,  à  lobes  étroits,  minces,  pendants,  les  latéraux  souvent  denticulés 
ou  frangés  le  long  des  marges.  Eperon  très  nettement  enflé  dans  la  partie  apicale. 
Gynostème  mince.  Anthère  allongée,  mince,  discrètement  courbée.  Anthérophores 
longs,  minces,  courbés  vers  le  haut  à  l’apex.  Connectif  étroit.  Pollinies  ovoïdes  à 


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ellipsoïdes,  beaucoup  plus  courtes  que  les  caudicules  filiformes.  Auricules  petites, 
sculptées.  Stigmaphores  longs,  minces,  fortement  élargis  à  l’apex  tronqué,  surface 
réceptive  placée  verticalement,  pouvant  être  très  petite,  avec  des  zones  un  peu 
semblables  à  des  boucliers  au  sommet  des  stigmaphores.  Stigmaphores  plus  courts 
que  les  rostellophores  et  anthérophores  recourbés  vers  le  haut.  Lobe  médian  du 
rostellum  subulé,  adné  à  la  surface  ventrale  du  connectif.  Viscidium  2,  petits. 

A  l’instar  de  Mirandorchis,  récemment  décrit,  Ceratopetalorchis  semble  être  plus 
étroitement  apparenté  à  Bonatea  qu’à  Habenaria.  Ceratopetalorchis  diffère  de 
Bonatea  par  les  caractères  suivants  :  le  lobe  médian  subulé  de  son  rostellum  est  adné 
à  la  surface  ventrale  du  connectif  ;  rostellophores  et  anthérophores  sont  courbés  vers 
le  haut  et  plus  longs  que  les  stigmaphores  ;  la  surface  réceptive  est  en  position 
verticale,  restreinte  à  très  petite,  avec  des  zones  quelque  peu  semblables  à  des 
boucliers  au  sommet  des  stigmatophores  ;  enfin,  les  lobes  inférieurs  des  pétales,  les 
sépales  latéraux  et  les  stigmaphores  sont  tous  libres  par  rapport  aux  marges  du 
labelle.  Ceratopetalorchis  diffère  de  Mirandorchis,  notamment,  par  ses  stigmaphores 
libres  par  rapport  aux  marges  du  labelle,  plus  courts  que  les  rostellophores  et  les 
anthérophores,  eux-mêmes  recourbés  vers  le  haut,  et  par  ses  fleurs  glabres. 


Le  genre  comprend  10  espèces,  confinées  à  l’Afrique  tropicale. 

Ceratopetalorchis  cirrhata  (Lindl.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Bonatea  cirrhata  Lindl.,  Gen.  Sp.  Orchid.  PL:  327.  1835. 

Ceratopetalorchis  clavata  (Lindl.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Bonatea  clavata  Lindl.  in  Hook.,  Comp.  Bot.  Mag.  2:  208.  1837. 

Ceratopetalorchis  cornuta  (Lindl.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  cornuta  Lindl.  in  Hook.,  Comp.  Bot.  Mag.  2:  208.  1837. 

Ceratopetalorchis  harmsiana  (Schltr.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  harmsiana  Schltr.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  53:  511.  1915. 

Ceratopetalorchis  holubii  (Rolfe)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  holubii  Rolfe,  Fl.  Trop.  Afr.  7:  249.  1898. 

Ceratopetalorchis  kassneriana  (Krzl.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  kassneriana  Krzl.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  48:  388.  1912. 


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Ceratopetalorchis  laurentii  (De  Wild.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  laurentii  De  Willd.,  Not.  PI.  Util.  Congo:  325.  1904. 

Ceratopetalorchis  letestuana  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  letestuana  Szlach.  &  Olsz.,  Fl.  Cameroun,  Orchid.  1:  159. 
1998. 

Ceratopetalorchis  mira  (Summerh.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  mira  Summerh.,  Kew  Bull.  17:  513.  1964. 

Ceratopetalorchis  sanfordiana  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  sanfordiana  Szlach.  &  Olsz.,  Fl.  Cameroun,  Orchid.  1: 
156.  1998. 

Ceratopetalorchis  stenorhynchos  (Schltr.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  stenorhynchos  Schltr.,  Bot.  Jahrb.  Syst.  20,  Beibl.  50:  33. 
1895. 

Ceratopetalorchis  uncinata  (Szlach.  &  Olsz.)  Szlach.,  Gôrn.  &  Tuk.,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  uncinata  Szlach.  &  Olsz.,  Fl.  Cameroun,  Orchid.  1:  160. 
1998. 


Dessins  :  H.  B.  Margonska 


(*)  Dariusz  L.  Szlachetko, 

Department  of  Plant  Taxonomy  and  Nature  Conservation,  Gdansk  University, 
Al.  Legionow  9,  PL-80— 441  Gdansk,  Poland,  e-mail:  biodarek@univ.gda.pl 


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Richardiana 


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Révision  du  complexe  Prosthechea  vespa 
(Orchidaceae)  pour  le  sud-est  du  Brésil1 

Guy  R.  Chiron*  &  Vitorino  R  Castro  Neto+ 


Mots  clés  :  Brésil,  Espirito  Santo,  Orchidaceae,  Prosthechea,  Prosthechea  elisae, 
Prosthechea  pachysepala,  Prosthechea  vespa. 

Résumé 

Le  «  complexe  Prosthechea  vespa  »  comprend,  dans  la  région  sud-est  du  Brésil, 
trois  entités  que  l'on  propose  ici  de  reconnaître  au  rang  d’espèces  :  P.  vespa 
(Vellozo)  Higgins,  P.  pachysepala  (Klotzsch)  Chiron  &  V.  P.  Castro,  combinaison 
nouvelle  dans  le  genre  Prosthechea  pour  Epidendrum  pachysepalum  Klotzsch,  et 
P.  elisae  Chiron  &  V.  P.  Castro,  une  nouvelle  espèce  originaire  d’ Espirito  Santo. 

Abstract 

The  “ Prosthechea  vespa  complex”  includes,  for  the  south-eastern  Brazilian  area, 
three  entities  which  we  propose  to  recognize  at  the  species  level  :  P.  vespa 
(Vellozo)  Higgins,  P.  pachysepala  (Klotzsch)  Chiron  &  V.  P  Castro,  a  new 
combination  in  the  genus  Prosthechea  for  Epidendrum  pachysepalum  Klotzsch,  and 
P.  elisae  Chiron  &  V.  P.  Castro,  a  new  species  from  Espirito  Santo. 

Sumario 

O  «  complexo  Prosthechea  vespa  »  compreende,  na  regiâo  sudeste  do  Brasil,  très 
entidades  que  se  propôe  aqui  de  serem  reconhecidas  ao  nfvel  de  espécie  :  P.  vespa 
(Vellozo)  Higgins,  P.  pachysepala  (Klotsch)  Chiron  &  V.  P.  Castro,  una  nova 
combinaçâo  para  Epidendrum  pachysepalum  Klotzch,  e  P.  elisae  Chiron  &  V.  P. 
Castro,  una  nova  espécie  do  estado  do  Espirito  Santo. 

Introduction 

Depuis  L’évolution  des  espèces  de  Darwin,  on  sait  qu’il  existe,  à  un  degré  plus  ou 
moins  prononcé,  des  relations  entre  les  espèces.  La  classification  de  celles-ci,  dans  le 
système  linnéen,  est  bâtie  sur  des  critères  bien  établis,  ce  qui  ne  l’empêche  pas  de 
dépendre  encore  de  la  subjectivité  du  taxinomiste  et  de  sa  nature  :  certains  auteurs, 
sensibles  aux  ressemblances,  ont  tendance  à  rassembler  des  plantes  voisines  en  une 
seule  et  même  espèce,  tandis  que  d’autres,  plus  réceptifs  aux  différences,  préfèrent 

1  :  manuscrit  reçu  le  4  juillet  2003. 

III  (4)  -  octobre  2003  Richardiana 

- 


Prosthechea  elisae 
Chiron  &  V.P.  Castro 

fleur  (isotype)  -  ph.  G.  Chiron^ 

C —  plante  (isotype)  -  ph.  G.  Chiron 
fleurs  de  diverses  plantes  -  ph.  R  Kautsky 


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Richardiana 


III  (4)  -  octobre  2003 


les  distinguer  en  plusieurs  espèces  séparées.  Les  plantes  évoluent,  des  groupes  se 
forment,  caractérisés  par  certaines  évolutions,  plus  ou  moins  nettes.  Les  différences 
entre  espèces  peuvent  ainsi  être  plus  ou  moins  marquées.  Dans  le  genre  Cattleya, 
par  exemple,  les  ressemblances  sont  fortes  entre  C.  loddigesii  Lindley  et 
C.  harrisoniana  Bateman  ex  Lindley,  ou  entre  C.  leopoldi  Lemaire  et  C.  guîtata 
Lindley,  mais  une  analyse  soigneuse  fait  ressortir  des  différences  tout  aussi 
importantes.  Pour  cela  il  ne  suffit  plus  de  travailler  sur  un  individu  :  l’observation 
doit  concerner  toute  une  population,  afin  de  vérifier  que  les  différences  entre  deux 
groupes  sont  plus  importantes  que  les  différences  observées  dans  chacun  des 
groupes,  si  on  veut  traiter  ceux-ci  comme  des  entités  distinctes  :  la  différenciation 
des  deux  groupes  s’évalue  donc  à  l’aune  de  leur  homogénéité.  Décider  à  quel 
niveau  (espèce,  variété,  ...)  cette  différenciation  doit  s’exprimer  est,  nous  l’avons 
dit,  affaire  d’opinion  personnelle  de  l’auteur2. 

Dans  le  cadre  de  nos  travaux  pour  la  révision  des  taxons  classiquement  inclus  dans 
le  complexe  «  Prosthechea  vespa  »,  nous  souhaitons  ici  parler  du  groupe  de  plantes 
originaires  de  la  région  sud-est  du  Brésil3.  Dans  ce  groupe  et  pour  cette  région, 
trois  entités  ont  été  décrites  au  rang  d’espèces  :  Epidendrum  vespa  Vellozo,  en 
1827,  E.  variegatum  W.  J.  Hooker,  en  1832  et  E.  pachysepalum  Klostch,  en  1855. 

Epidendrum  vespa  Vellozo,  in  Flora  Fluminensis ,  9:t.27,  1827  (1833) 

La  description  de  Vellozo  comprend  un  texte  très  bref  accompagné  d’une 
illustration,  reproduite  sur  la  figure  1.  C’est  une  espèce  bifoliée,  dont  la  fleur  est 
jaunâtre,  avec  de  courtes  lignes  pourpre  foncé  sur  les  sépales  et  les  pétales.  Elle  est 
originaire  des  environs  de  la  ville  de  Rio  de  Janeiro. 

Le  peu  de  précision  de  la  description  originale  a  fait  que  ce  nom  a  longtemps  posé 
problème  :  Cogniaux  (1898),  par  exemple,  l’a  placé,  certes  avec  quelque  doute, 
dans  la  synonymie  de  Epidendrum  fragrans.  Le  nom  a,  semble-t-il,  été  pour  la 
première  fois  cité  comme  espèce  autonome  par  Schweinfurth  dans  son  «  First 
supplément  to  the  Orchids  of  P eru  »  (Schweinfurth,  1970)  ;  à  cette  occasion,  il  a 
transféré  dans  sa  synonymie  E.  crassilabium,  qu’il  avait  traité  en  bonne  espèce 
auparavant,  et,  avec  lui,  tous  les  taxons  qu’il  avait  considérés  comme  ses 
synonymes  (Schweinfurth,  1959)  :  Epidendrum  variegatum  W.  J.  Hooker,  E. 
variegatum  var.  crassilabium  Lindley,  E.  saccharatum  Kraenzlin,  en  rajoutant  E. 
feddeanum  Kraenzlin.  Nous  pensons  qu’il  s’agissait  là  d’une  erreur  d’interprétation 
de  E.  vespa ,  car  E.  crassilabium  est  une  espèce  non  brésilienne  que  l’on  peut 
aisément  différencier  du  vrai  E.  vespa.  E.  vespa  a  ensuite  été  transféré  dans  le  genre 

2  :  et  les  techniques  actuelles  de  reconstruction  phylogénétique  ne  lui  sont  d’aucun  secours  :  elles  sont 
puissantes  à  indiquer  le  degré  de  parenté  des  entités  étudiées,  mais  ne  peuvent  en  rien  préciser  le  niveau 
taxinomique  de  celles-ci. 

3  :  le  complexe  P.  vespa  comprend  des  populations  présentes  aux  Antilles,  au  Mexique,  en  Amérique 
centrale,  dans  les  pays  andins  et  dans  la  région  sud-est  du  Brésil  ;  ces  dernières  populations  sont,  sur  le 
plan  géographique,  nettement  disjointes  des  autres,  ce  qui,  à  notre  avis,  justifie  de  les  traiter  séparément. 


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Richardiana 


165 


A 


Encyclia  par  Dressler,  in  Phytologia  21(7),  1971  -  où  Ton  voit  apparaître  dans  la 
synonymie  E.  baculibulbum  Schlechter,  dont  le  type  est  originaire  du  Costa  Rica  - 
ainsi  que,  parallèlement,  par  Pabst,  in  An.  Soc.  Bot.  Brasil,  XXIII  Congr.  Nac.  Bot., 
1972  (publ.  1973)  ;  puis  dans  le  genr e  Anacheilium  par  Pabst,  Moutinho  &  Pinto,  in 
Bradea,  3(23),  1981  ;  et  enfin  dans  le  genre  Prosthechea  par  Higgins,  in  Phytologia, 
82(5),  1997  (publ.  1998).  Parallèlement,  les  travaux  publiés  par  les  Marie  Selby 
Botanical  Gardens  dans  la  série  Icônes  Plantarum  Tropicarum  (Dodson  &  Dodson, 
1980  ;  Hamer,  1982  ;  Vâsquez  &  Dodson,  1982)  ajoutaient  à  la  synonymie  de 
Encyclia  vespa  des  plantes  originaires  de  Colombie  et  d’Equateur  :  Epidendrwn 
christii  Reichb.  f.,  E.  leopardinum  Reichb.  f.,  E.  longipes  Reichb.  f., 
E.  rhabdobulbon  Schlechter,  E.  rhopalobulbon  Schlechter. 

Epidendrum  variegatum  W.  J.  Hooker,  in  Botanical  Magazine  59:  t.  3151  (1832) 

Notons  au  préalable  que  ce  nom  est  illégitime,  car  homonyme  postérieur  de 
Epidendrum  variegatum  Swartz  (1788),  transféré  dans  le  genre  Tolumnia  par  Braem 
en  1986.  Ce  qui  explique  qu’il  n’ait  jamais  été  transféré  dans  le  genre  Encyclia. 
L'illustration  publiée  dans  le  Botanical  Magazine  (et  reproduite  sur  la  figure  2) 
montre  une  plante  trifoliée,  avec  une  fleur  de  couleur  jaunâtre,  densément  tachetée 
de  très  petits  points  marron  sur  les  sépales  et  les  pétales  ;  le  labelle  est  nettement 
trilobé,  avec  trois  lobes  subégaux.  Le  texte  indique  que  le  spécimen  type  provient  de 
Rio  de  Janeiro. 

L’illustration  et  la  description  que  lui  a  consacrées  Cogniaux  (1898)  confirment  cette 
analyse. 

Plusieurs  variétés4  ont  été  décrites  pour  cette  espèce  : 

var.  angustipetalum  Hoehne,  in  Arch.  Bot.  Sao  Paulo  2:82  (1947) 

var.  coriaceum  Lindley,  in  Folia  Orchidea,  Epid.  38  (1853) 

basée  sur  Epidendrum  coriaceum  Parker  ex  Hook.,  in  Bot.  Mag  t.3595  (1837), 
nomen  illeg.,  non  (Thunb.  ex  Sw.)  Poir.  1810 
var.  crassilabium  (Poepp.  &  Endl.)  Lindley,  in  Folia  Orchidea ,  Epid.  38  (1853) 

basée  sur  Epidendrum  crassilabium  Poepp.  &  Endl,  in  Nov.  Gen.  Sp.  2:1  (1838), 
plante  originaire  du  Pérou 

var.  leopardinum  Lindley,  in  Folia  Orchidea,  Epid.  38  (1853) 
var.  lineatum  Reichb.  f. 

var.  virens  Lindley,  in  Folia  Orchidea ,  Epid.  38  (1853) 

Le  regroupement  sous  E.  variegatum  W.  J.  Hooker  de  plusieurs  taxons,  et  notamment 
de  E.  crassilabium,  ainsi  effectué  par  Lindley  sans  tenir  compte  de  leur  origine 
géographique,  a  été  source  d’une  grande  confusion,  qui  perdure  aujourd’hui,  quoique 
de  manière  atténuée. 


4  :  la  base  de  données  GCI  fait  en  outre  état  d'une  «  var.  e.  xvidgrenii  ».  basée  sur  Epidendrum  suzanense 
Hoehne  (1958),  taxon  considéré  comme  bonne  espèce  et  transféré  dans  le  genre  Prosthechea  par  Higgins 
(1997)  ;  mais  ne  donne  aucune  précision  ni  sur  l’auteur  de  cette  variété,  ni  sur  la  publication. 


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h 


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à 


Fig.  1  :  Epidendrum  vespa  -  planche  de  Vellozo  Fig.  2  :  Epidendrum  variegatum  (d’après  Bot.  Mag.) 


Comme  d’autres  avant  lui,  Cogniaux  (1898)  n’a  pas  réalisé  que  le  nom  Epidendrum 
variegatum  W.  J.  Hooker  était  illégitime  et  a  placé  dans  sa  synonymie  deux  autres 
taxons  décrits  postérieurement  :  E.  coriaceum  Focke  ( nomen  üleg.,  non  [Thunb.  ex 
Sw.]  Poir.),  originaire  du  Suriname,  et  E.  pachysepalum  Klotzsch,  originaire  du 
Brésil,  tout  en  conservant  les  variétés  énumérées  ci-dessus. 

Son  statut  illégitime  reconnu,  Epidendrum  variegatum  W.  J.  Hooker  a  ensuite  été 
placé  dans  la  synonymie  de  Epidendrum  crassilabium  Poepp.  &  Endl.,  notamment 
par  Schweinfurth  (1959)  dans  son  Orchids  of  Peru.  Mais  E.  crassilabium  est  une 
plante  subandine  du  Pérou,  poussant  entre  1  000  et  2  000  m  d’altitude  et  présentant 
de  nettes  différences  avec  E.  variegatum  W.  J.  Hooker. 

Epidendrum  pachysepalum  Klotzsch,  in  Otto  &  Dietr.,  Allgemeine  Gartenzeitung , 
23:274, 1855 

Dans  un  article  intitulé  «  Deux  espèces  nouvelles  du  Brésil  »,  Klotzsch  décrit 
Epidendrum  pachysepalum  avec  précision,  sans,  malheureusement,  proposer 
d’illustration  ni  préciser  l’origine  géographique  de  sa  plante.  C’est  une  espèce 
trifoliée  dont  les  caractères  morphologiques  correspondent  bien  à  ceux  de 
E.  variegatum  W.  J.  Hooker.  Les  seules  différences  tiennent  dans  les  dimensions 
globalement  supérieures  chez  E.  pachysepalum ,  dans  son  labelle  plus  court  que  la 
colonne  (alors  qu’il  est  très  légèrement  plus  long  chez  E.  variegatum )  et  dans  la 
couleur  brun  noirâtre  foncé  de  ses  pollinies  (?).  Compte  tenu  de  la  grande 
ressemblance  générale  et  du  fait  qu’il  ne  nous  a  pas  été  possible  de  trouver,  en 
dehors  des  plantes  assimilées  à  E.  variegatum ,  une  plante  correspondant  à  la 
description  de  Klotzsch,  nous  pensons  que  ces  deux  taxons  sont  synonymes. 
E.  pachysepalum  est  d’ailleurs,  nous  venons  de  le  voir,  le  seul  nom  (légitime)  que 
Cogniaux  plaçait  dans  la  synonymie  de  E.  variegatum.  Le  nom  correct  de  ce  taxon 
est  alors  E.  pachysepalum,  puisque  E.  variegatum  est  un  nom  illégitime. 

Discussion 

Dressler,  lorsqu’il  créa  le  sous-genre  Encyclia  sous-genre  Osmophytum  et  qu’il  y 
transféra  notamment  Epidendrum  vespa  (Dressler,  1971),  énuméra  à  titre 
conservatoire5  Epidendrum  variegatum  Hook.  dans  la  synonymie  d’ Encyclia  vespa 
(Vellozo)  Dressler.  Depuis,  cette  opinion  a  été  suivie6  par  la  plupart  des  auteurs 
(notamment  :  Dodson  &  Dodson,  1980  ;  Hamer,  1982  ;  Vasquez  &  Dodson,  1982  ; 
Mora  &  Atwood,  1992  ;  Bennett  &  Christenson,  1993).  Toutefois,  il  faut  noter  (1) 
que  ces  auteurs  traitent  de  plantes  originaires  soit  des  Andes  soit  d’Amérique  centrale 
et  (2)  que  les  illustrations  publiées  montrent  des  plantes  différentes  de  celle  illustrée 
par  Hooker  ( loc .  cit.). 


5  :  «  It  seems  best  to  use  this  name  [Encyclia  vespa ]  for  the  entire  complex  until  (or  unless)  a  thorough 
study  of  the  complex  is  available  »  (Dressler,  loc.  cit.). 

6  :  quoique  parfois  dans  le  même  état  d’esprit  que  Dressler  ;  Dodson  &  Dodson(1980)  écrivent  ainsi  : 
«  There  seem  to  be  several  valid  species  lumped  under  this  taxon...  ».  Mora  &  Atwwod  (1992)  sont  encore 
plus  catégoriques  :  «  Encyclia  vespa  is  the  oldest  name  representing  a  complex  of  several  species  in  need 
of  révision.  » 


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Parmi  tous  les  taxons  placés,  en  compagnie  de  E.  vciriegatum,  dans  la  synonymie  de 
Encyclia  vespa  par  ces  auteurs,  un  certain  nombre  déjà  ont  été  reconnus  depuis 
comme  espèces  à  part  entière.  C’est  le  cas,  par  exemple,  de  Epidendrum  christii 
Reichb.  f.,  que  Dodson  considéra  d’abord  comme  synonyme  de  Encyclia  vespa 
(Dodson  &  Dodson,  1980  ;  Vâsquez  &  Dodson,  1982),  mais  qu’il  a  ensuite 
transféré  dans  le  genre  Encyclia  ( E .  christii  [Reichb.  f.]  Dodson  -  Dodson,  1994)  puis 
dans  le  genre  Prosthechea  (Dodson  &  Hagsater,  1999).  Citons  encore  Epidendrum 
crassilabium,  que  Dressler  avait  considéré  comme  bonne  espèce  et  transféré  - 
inutilement  car  cela  avait  déjà  été  fait  par  Lemée,  in  Flore  de  la  Guyane  Française 
1  :4 1 8  (1955)  -  dans  le  genre  Encyclia  (in  Brittonia  13(3):264,  1961)  avant  de  le  placer 
dans  la  synonymie  de  Encyclia  vespa  (Dressler,  1971)  -  sans  doute  sous  l’influence 
de  Schweinfurth  (1970)  -  et  que  Camevali  &  Ramirez  (2003)  ont  finalement  transféré 
dans  le  genre  Prosthechea  après  avoir  montré  qu’il  s’agissait  d’une  espèce  distincte. 

Mais  revenons  au  Brésil.  Nous  avons  pu,  pour  notre  part,  étudier  de  très  nombreux 
exemplaires  de  plantes  ressemblant  soit  à  Epidendrum  pachysepalum  Klotzsch  (et 
localement  nommés  «  Prosthechea  variegata  »),  soit  à  Prosthechea  vespa,  dans 
diverses  localités  de  la  région  du  sud-est  brésilien,  et  nous  avons  observé,  pour 
chacun  des  deux  taxons,  des  populations  stables  et  nettement  distinctes,  sans  jamais 
rencontrer  de  représentants  intermédiaires. 

Les  populations  de  Prosthechea  vespa  ont  été  trouvées  dans  l’état  de  Sào  Paulo, 
parmi  une  végétation  arbustive  poussant  sur  la  plage,  vers  Boraceia  ;  elles  fleurissent 
en  novembre -janvier. 

Des  populations  de  Epidendrum  pachysepalum  ont  été  trouvées  dans  la  région  de 
Petropolis,  état  de  Rio  de  Janeiro  (Quinta  do  Lago)  et  dans  la  Serra  do  Mar  de  Sào 
Paulo  (Salesôpolis),  vers  800-1  000  m  d'altitude,  ainsi  que  dans  le  Minas  Gérais 
(Serra  de  Moeda,  vers  1  500  m  d’altitude  et  plateau  situé  entre  Présidente  Kubischek 
et  Datas,  vers  1  100-1  300  m  d’altitude)  ;  elles  fleurissent  d’octobre  à  mai. 

Les  principales  différences  notées  chez  Epidendrum  pachysepalum  par  rapport  à 
Prosthechea  vespa  sont  relatives  à  la  longueur  du  rhizome  (plus  court),  à  la  taille 
générale  des  plantes  et  des  fleurs  (plus  grande),  au  nombre  de  feuilles  (3, 
exceptionnellement  2,  au  lieu  de  2),  à  la  hauteur  de  l’inflorescence  (de  même 
longueur  que  les  feuilles  et  non  1,5  fois  plus  longue),  à  la  longueur  du  pédicelle- 
ovaire  (plus  long),  à  la  distribution  de  la  couleur  pourpre  brun  foncé  sur  les  tépales 
(très  nombreux  petits  points  uniformément  répartis  versus  rares  lignes 
longitudinales),  à  la  forme  des  sépales  (nettement  plus  larges,  les  sépales  latéraux 
étant  obliques,  avec  une  courbure  vers  le  haut  alors  que  les  sépales  latéraux  de 
P.  vespa  sont  droits  ou  légèrement  obliques  avec  une  courbure  vers  le  bas),  du 
labelle  (trilobé  et  non  entier),  de  la  colonne  (gibbeuse)  et  du  stigmate  (beaucoup 
plus  large  que  long)  et  enfin  à  l’odeur  (douce  chez  E.  pachysepalum  et  non 
désagréable  comme  chez  P.  vespa).  Les  plantes  poussent  en  outre  dans  deux 
milieux  différents  :  P.  vespa  est  endémique  de  zones  de  très  basse  altitude  sur  la 

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A 


côte  entre  Rio  de  Janeiro  et  Santos  (SP),  alors  que  E.  pachysepalum  se  rencontre 
en  montagne,  à  des  altitudes  comprises  entre  800  et  1  500  m. 

En  définitive,  sur  la  base  de  toutes  ces  différences,  nous  avons  acquis  la  conviction 
qu’il  s’agit  de  deux  espèces  séparées  et  qu’il  convient  de  transférer  Epidendrum 
pachysepalum  dans  le  genre  Prosthechea1 . 

Au  cours  de  nos  recherches  de  terrain,  une  troisième  entité,  proche  des  deux 
précédentes,  a  également  été  découverte  dans  la  même  région,  et  plus  exactement 
dans  la  forêt  atlantique  aux  alentours  de  Domingos  Martins,  Espirito  Santo,  vers 
500  m  d’altitude.  Par  rapport  à  Prosthechea  vespa ,  dont  elle  est  plus  proche  que  de 
P.  pachysepala,  elle  est  caractérisée  par  un  rhizome  plus  court,  des  pseudobulbes 
plus  longs,  des  feuilles  moins  étroites  et  moins  claires,  une  floraison  en  mai-juin, 
une  inflorescence  protégée  à  la  base  par  une  triple  spathe  et  plus  densément  fleurie, 
des  sépales  très  largement  couverts  de  pourpre  foncé  presque  noir,  un  labelle 
rhomboïde  arrondi  à  l’apex,  un  cal  différent  et  une  absence  d’odeur.  Là  encore,  les 
différences,  tant  avec  Prosthechea  pachysepala  qu’avec  P.  vespa ,  nous  paraissent 
suffisantes  pour  décrire  cette  nouvelle  entité  au  rang  d’espèce. 


Fig.  3  :  Prosthechea  elisae,  P.  pachysepala,  P.  vespa  (de  gauche  à  droite) 

ph.  V.  P.  Castro  Neto 

Conclusion 

Le  complexe  «  Prosthechea  vespa  »  dans  le  sud-est  brésilien  se  compose  en 
définitive  des  trois  espèces  autonomes  décrites  ci-après. 

Les  principaux  caractères  différenciant  ces  trois  espèces  sont  résumés  sur  le  tableau  1, 
page  ci-contre.  On  pourrait  sans  doute  y  rajouter  des  différences  de  détail  dans  la 
structure  du  cal  et  dans  la  forme  de  l’extension  de  la  dent  médiane  de  la  colonne, 
mais  ces  caractères  ne  sont  pas  très  stables  à  l’intérieur  d’une  seule  et  même  espèce, 
comme  l’a  montré  l’examen  de  nombreux  spécimens.  Les  photographies  ci-dessus 
complètent  la  comparaison  des  fleurs  de  ces  trois  espèces. 


7  :  nous  choisissons  en  effet  de  suivre  la  conception  de  Higgins  d'un  genre  Prosthechea  sensu  lato ,  même 
s'il  n'est  pas  impossible  que  des  études  complémentaires  montrent  qu'un  tel  genre  est  à  diviser  en  genres 
plus  petits 


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Tableau  1  :  comparaison  de  quelques  caractères  morphologiques 

des  3  espèces  du  complexe  «  P.  vespa  » 


Prosthechea  vespa  (Vellozo)  Higgins,  in  Phytologia ,  82:5  (1997) 

Synonymes 

Epidendrum  vespa  Vellozo,  in  Flora  Fluminensis,  9:t.27,  1827  (1833) 

Encyclia  vespa  (Vellozo)  Dressler,  in  Phytologia,  21(7),  1971 

Anacheilum  vespa  (Vellozo)  Pabst,  Martinho  &  Pinto,  in  Bradea,  3(23),  1981. 

Néotvpe  (désigné  ici) 

Brésil,  Sâo  Paulo,  plage  de  Boraceia,  Municfpio  de  Bertioga,  forêt  arbustive  de 
bord  de  mer,  floraison  janvier-mars  2003,  Castro  Neto  05  (SP) 

Isonéotype  :  même  lieu  que  le  néotype,  Chiron  02559  (LY) 

Les  types  de  Vellozo  ont  tous  été  perdus  et  celui  de  son  Epidendrum  vespa  ne  fait 
pas  exception.  L’illustration  publiée  par  Vellozo,  dans  sa  Flora  Fluminensis  (9:t.27 
-  voir  figure  1),  est  trop  imprécise  pour  pouvoir  efficacement  servir  de  lectotype. 
Nous  choisissons  donc  ici  de  désigner  un  néotype,  conformément  à  l’article  9  du 
Code  international  de  nomenclature  botanique,  en  choisissant  un  spécimen 
originaire  d’une  région  la  plus  proche  possible,  géographiquement  et 
écologiquement,  de  celle  indiquée  dans  la  publication  de  Vellozo  :  forêt  atlantique 
vers  Pharmacopolis,  forêt  aujourd’hui  disparue  car  Pharmacopolis  est  maintenant 
intégré  à  l’agglomération  de  Rio  de  Janeiro. 

Description 

Voir  figure  4  -  Plante  épiphyte  à  rhizome  et  racines  épais  ;  pousses  espacées  de 
4  cm  environ  ;  pseudobulbe  pyriforme-fusiforme  à  base  étroite,  8  cm  x  1, 8-2,0  cm, 
latéralement  comprimé,  longitudinalement  ridé  en  vieillissant,  à  1  entrenoeud, 
protégé  à  la  base  d’une  gaine  membraneuse  vite  décidue,  généralement  bifolié, 
exceptionnellement  trifolié  ;  feuille  charnue,  souple,  elliptique,  15-17  cm  X  3,2- 
3,5  cm,  avec  une  carène  à  peine  marquée  en  face  dorsale,  obtuse  à  l’apex  ; 
pseudobulbe  et  feuille  vert  clair  ;  inflorescence  apicale  issue  d’un  ensemble  de 
2  spathes  imbriquées,  triangulaires,  amplexicaules,  vite  sèches,  la  première  de 
15  mm  de  longueur,  attachée  au  sommet  du  pseudobulbe,  l’autre  distante  de 
10  mm,  plus  petite  ;  pédoncule  cylindrique,  épais,  3,0  mm  de  diamètre  à  la  base, 
2  mm  au-dessus,  portant  2  bractées  aiguës  de  5  mm  de  longueur  ;  racème  de  1 2  fleurs 
environ,  regroupées  dans  la  moitié  apicale  de  l’inflorescence,  non  résupinées, 
plutôt  espacées  ;  bractées  florales  petites,  triangulaires,  4  mm  x  2  mm  ;  pédicelle- 
ovaire  court,  15-17  mm  de  longueur,  ovaire  cylindrique  marqué  de  3  côtes  ;  fleur 
petite,  22-26  mm  de  diamètre,  bien  ouverte,  charnue-cassante,  dégageant  un 
parfum  puissant  et  plutôt  désagréable  ;  pétales  et  sépales  jaune  pâle,  marqués  de 
lignes  longitudinales  courtes  lie  de  vin  à  rouge  brun,  labelle  blanc  jaunâtre  avec 
une  tache  lie  de  vin  pâle  à  l’apex,  colonne  blanc  jaunâtre  ;  sépale  dorsal  étroitement 
obovale,  12-16  mm  de  longueur  sur  4-4,8  mm  de  largeur,  aigu,  récurvé  ;  sépales 
latéraux  subsimilaires,  un  peu  plus  courts  et  un  peu  plus  larges,  1 1-14  mm  x  5-5,7  mm  ; 
pétales  étroitement  obovales,  spatulés,  aigus,  11,5-13  mm  X  3-4,3  mm,  légèrement 
obliques  ;  sépales  et  pétales  à  marges  plus  ou  moins  récurvées  ;  labelle  à  peine 
trilobé,  longuement  onguiculé,  8,7-10  mm  X  6,5  mm,  onglet  long  de  3  mm  environ, 
soudé  à  la  base  de  la  colonne,  débouchant  sur  un  limbe  subtriangulaire  latéralement 
recourbé  vers  le  bas,  apex  aigu  à  très  légèrement  apiculé  ;  cal  épais,  encadré  par  les 
dents  latérales  de  la  colonne,  constitué  de  deux  bourrelets  latéraux  délimitant  une 
petite  dépression  centrale,  s’étendant  presque  jusqu’à  l’apex  du  labelle  ;  colonne 


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Fig.4  :  Prosthecliea  vespa  (Vellozo)  Higgins 

dessin  de  la  plante  :  V.  P.  Castro  Neto  -  détails  floraux  :  G.  Chiron  -  d’après  spécimen  Chiron02561 
a  :  fleur  -  br  :  bractée  florale  -  b  :  sépale  dorsal  -  c  :  sépales  latéraux  -  d  :  pétales  - 
e  :  labelle  -  f  :  colonne  (1  :  en  position  naturelle  sur  le  label  le  -  sommet,  anthère  ôtée  : 
2  :  vue  de  3/4  -  3  :  vue  de  dessus) 


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courte  et  trapue,  droite,  7-8  mm  x  4-4,5  mm,  avec  trois  dents  épaisses  à  T  apex,  la 
dent  médiane  ovoïde,  de  même  longueur  ou  légèrement  plus  longue  que  les  dents 
latérales  ;  surface  stigmatique  un  peu  plus  large  ou  aussi  large  que  longue,  encadrée 
par  les  dents  latérales  ;  anthère  bilobée,  à  lobes  subsphériques  ;  pollinies  4. 
Distribution  géographique 

Brésil,  forêts  côtières  dans  le  sud  de  l’état  de  Rio  de  Janeiro  et  le  nord  de  l'état  de 
Sào  Paulo,  au  niveau  de  la  mer.  Floraison  en  novembre -janvier. 


Prosthecliea  pachysepala  (Klotzsch)  Chiron  &  V.  P.  Castro,  comb.  nov. 

Basionvme 

Epidendrum  pachysepalum  Klotzsch,  in  Otto  &  Dietr.,  Allgemeine  Gartenzeitung, 
23:274  (1855). 

Synonymes 

Epidendrum  variegatum  Hooker,  in  Bot.  Mag.  59:t.3151  (1832),  non  Swartz,  nom.  ill. 
Aulizeum  variegatum  (Hooker)  Lindley  ex  Stein,  in  Stein’s  Orchideenbuch  241(1892) 
Néotype  (désigné  ici) 

Brésil,  Minas  Gérais,  environs  du  Municïpio  de  Présidente  Kubitchek,  entre  1  000  et 
1  200  m  d’altitude,  floraison  décembre  2002,  Castro  Neto  04  (SP) 

Isonéotype  :  même  lieu  que  le  néotype,  Chiron02713  (LY) 

Le  type  de  Y  Epidendrum  pachysepalum  de  Klotzsch  a  aujourd’hui  disparu  de 
l’herbier  de  Berlin  (Dr.  C.  Oberprieler,  comm.  pers.),  sans  doute  détruit  au  cours  de 
la  Deuxième  Guerre  Mondiale.  La  confusion  qui  a  régné  autour  de  cette  plante  ne 
permet  pas  de  désigner  un  lectotype.  Nous  désignons  donc  ici  un  néotype, 
conformément  à  l’art. 9  du  CINB. 

Description 

Voir  figure  5  -  Plante  lithophyte,  plus  rarement  épiphyte,  à  rhizome  rampant,  ramifié, 
épais  ;  pousses  espacées  de  3  cm  environ  ;  pseudobulbe  fusiforme  allongé, 
latéralement  comprimé,  20-25  cm  x  2  cm  au  milieu,  à  4-5  entrenoeuds,  protégé  à  la 
base  de  gaines  courtes  vites  sèches,  trifoliés  ;  feuille  rigide,  largement  elliptique, 
16-19  cm  x  3-4  cm,  arrondie  mais  apiculée  à  l’apex,  carénée  au  dos,  vert  foncé  ; 
inflorescence  terminale  en  racème,  dressée,  robuste,  issue  d’une  courte  spathe,  aussi 
longue  que  les  feuilles,  verte  ;  le  pédoncule  est  plutôt  court,  garni  de  2  bractées,  et 
les  fleurs  peu  nombreuses  et  espacées  ;  bractées  florales  petites  ;  pédicelle-ovaire 
long  de  38  mm  environ,  ovaire  à  3  côtes  ;  fleur  assez  grande,  de  32-35  mm  de 
diamètre,  ouverte,  charnue,  à  odeur  douce,  pétales  et  sépales  vert  jaune  pâle  à 
l’extérieur,  jaunes  et  densément  ponctués  de  rouge  à  l’intérieur,  labelle  blanchâtre  ; 
sépales  similaires,  obovales,  aigus  à  légèrement  apiculés,  14,5-16  mm  x  6, 8-8,0  mm  ; 
pétales  spatulés,  un  peu  plus  étroits,  aigus,  16  mm  X  4, 5-7,0  mm  ;  labelle  petit, 
brièvement  onguiculé,  limbe  sub-carré,  trilobé,  à  lobes  sub-égaux,  les  lobes  latéraux 
récurvés,  le  lobe  médian  aigu-apiculé,  globalement  10  mm  x  9  mm  ;  cal  constitué  de 
deux  surépaisseurs  longitudinales  formant  une  petite  cavité  centrale,  avec  une  petite 
bosse  au  milieu  de  celle-ci  ;  colonne  plutôt  longue,  gibbeuse,  environ  10  mm  x  5,3 
mm,  divisée  à  l’apex  en  3  dents  larges,  l’extension  en  forme  de  langue  de  la  dent 
médiane  étant  arrondie  et  bi  ou  trilobée  à  l’apex,  stigmate  beaucoup  plus  large  que 
haut  ;  anthère  hémisphérique-bilobée  ;  pollinies  4. 


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Distribution  géographique 

Brésil  ;  Serra  do  Mar,  dans  les  états  de  Rio  de  Janeiro  et  de  Sào  Paulo,  vers  800- 
1  000  m  d’altitude  ;  plateaux  du  Minas  Gérais  vers  1  100-1  500  m  d’altitude  ; 
floraison  d'octobre  à  mai. 


Fig.  5  :  Prosthecliea  pachysepala  (Klotzsch)  Chiron  &  V.  P.  Castro 

plante  complète  et  détails  floraux  :  a  :  fleur  -  b  :  colonne  -  c  :  labelle  -  d  :  sépale  latéral  - 
e  :  pétale  -  f  :  sépale  dorsal  -  g  :  anthère  -  h  :  pollinie 
dessin  V.  P.  Castro  Neto,  d’après  plante  en  culture 


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Prosthechea  elisae  Chiron  &  V.P.  Castro,  spec.  nov. 

Diagnose 

Species  haec  Prothechea  vespa  ( Vellozo )  Higgins  similis,  sed  rhizomate  breviore, 
pseudobulbis  duplo  longions,  inflore scenciae  spcithis  pluribus  longiorisque,  racemo 
confertiore,  pedicello-ovario  breviore,  label lo  rhombeo  rotundato,  differt.  Praeterea, 
signa  atropnrpurea  sepalis  insidenta  maculas  latissimas  haud  lineas  brèves 
tenuesque  sunt,  et  flores  inodorati  sunt. 

Holotvpe 

Brésil  ;  Serra  do  Boi,  Espirito  Santo,  environs  de  Domingos  Martins,  S20°21,7, 
W40°39,6,  vers  500  m  d'altitude,  floraison  mai  2003,  Castro  Neto  s.n.  (SP). 

Isotvpe 

même  lieu,  floraison  mai  2003,  Chiron  03416  (LY). 

Etymologie 

Nommé  en  l'honneur  de  Elisa  S.  Kautsky,  petite-fille  de  Roberto  Kautsky, 
découvreur  de  l'espèce. 

Description 

Voir  figure  6  et  photographies  page  1 64  -  Plante  épiphyte,  à  rhizome  et  racines 
épais  ;  pousses  espacées  de  3  cm  environ  ;  pseudobulbe  long  et  relativement  mince, 
fusiforme,  15-18  cm  x  1,6- 1,7  cm,  latéralement  comprimé,  longitudinalement  ridé, 
à  4  entrenoeuds,  avec  une  gaine  membraneuse  vite  décidue  à  chacun  des  deux 
nœuds  basaux,  généralement  bifolié,  parfois  unifolié  ;  feuille  charnue,  souple, 
elliptique,  19-23  cm  X  3, 7-4,0  cm,  avec  une  carène  à  peine  marquée  sur  la  face 
dorsale,  obtuse  à  l'apex  ;  pseudobulbe  et  feuille  vert  bouteille  ;  inflorescence 
apicale  issue  d’un  ensemble  de  3  spathes  triangulaires  amplexicaules  imbriquées, 
vite  sèches,  la  première,  au  sommet  du  pseudobulbe,  45-52  mm  de  longueur,  les 
autres  espacées  de  1  mm,  plus  petites  ;  pédoncule  cylindrique,  épais,  3,5  mm  de 
diamètre  à  la  base,  4, 0-4, 5  mm  au-dessus,  portant  5-6  bractées,  les  premières 
nettement  plus  grandes  que  les  autres,  9-10  mm  de  longueur,  aiguës  ;  fleurs,  20 
environ,  regroupées  dans  la  moitié  apicale  de  l’inflorescence,  non  résupinées  ; 
bractées  florales  petites,  triangulaires,  5-6  mm  x  2,5  mm  ;  pédicelle-ovaire  court, 
10-11  mm  de  longueur,  ovaire  cylindrique  marqué  de  trois  côtes  ;  fleur  petite,  22 
mm  de  diamètre,  bien  ouverte,  charnue  à  cassante,  sépales  vert-jaunâtre  avec  de 
larges  plages  bordeaux  foncé,  pétales  jaunes,  à  base  vert  jaunâtre,  tachés  de 
bordeaux,  labelle  blanchâtre  avec  deux  points  pourpre  foncé  devant  le  cal  et  deux 
courtes  lignes  de  même  couleur  de  chaque  côté,  à  la  base,  colonne  vert  clair  à  la 
base,  virant  au  jaune  pâle  à  l’apex,  largement  teintée  de  bordeaux  sur  la  partie 
dorsale  de  la  base  ;  sépale  dorsal  environ  10-13  mm  x  4, 6-5, 4  mm,  ovale,  aigu  ; 
sépales  latéraux  ovales,  à  apex  apiculé,  légèrement  obliques,  environ  10  mm  x  5,3 
mm  ;  pétales  elliptiques-spatulés,  légèrement  obliques,  8,5-9, 2  mm  x  3  mm  environ, 
aigus  ;  labelle  de  long  de  6, 8-7,0  mm  hors  tout  et  large  de  7  mm  environ,  onguiculé, 
onglet  long  de  1,2  mm  et  soudé  à  la  base  de  la  colonne,  limbe  entier  à  marges 
parfois  légèrement  ondulée,  triangulaire,  à  angles  arrondis  ;  cal  constitué  de  deux 
bourrelets  divergents  dessinant  un  V  de  4  mm  de  longueur  ;  colonne  courte,  trapue. 


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Fig.  6  :  Prosthechea  elisae  Chiron  &  V.  P.  Castro 

a  :  plante  -  b  :  fleur  -  c  :  sépale  dorsal  -  d  :  sépale  latéral  -  e  :  pétale  -  f  :  labelle  -  g  :  colonne  - 

ga  :  apex  de  la  colonne,  sans  anthère  -  h  :  anthère 

dessin  Guy  Chiron,  mai  2003,  d’après  plante  vivante  (Brésil,  Chiron  03416) 


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droite,  environ  5,5  mm  X  3  mm,  divisée  à  l’apex  en  trois  dents  larges  et  arrondies, 
de  même  longueur;  cavité  stigmatique  vaguement  semi-circulaire  ;  anthère  sub¬ 
sphérique,  lisse  ;  pollinies  4. 

Distribution  géographique 

Brésil,  Espirito  Santo,  endémique  des  forêts  des  environs  de  Domingos  Martins, 
vers  500  m  d’altitude.  Floraison  en  mai-juin. 


Remerciements 

Nous  tenons  à  remercier  Roberto  Kautsky,  qui  nous  a  servi  de  guide  dans  les  forêts 
de  la  région  de  Domingos  Martins,  qui  nous  a  fait  découvrir  Prosthechea  elisae  et 
qui  nous  a  fourni  une  grande  quantité  de  matériel,  afin  que  nous  puissions  étudier  ce 
qui  lui  paraissait  une  nouvelle  espèce. 

Nos  remerciements  vont  également  à  Marcos  Campacci  qui  nous  a  conduits  tout 
autour  de  Boraceia  et  qui,  notamment,  nous  a  permis  d’observer  in  situ  Prosthechea 
vespa.  Ses  photographies  comparatives  entre  P.  vespa  et  «  P.  variegata  »  (en  fait 
P.  pachysepala)  nous  ont  été  d’un  grand  secours. 


Bibliographie 

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Dodson,  C.  H.,  1994.  New  orchids  species  and  combinations  for  Ecuador  -  2. 
Orquideologia  1 9(2):  1 23- 1 49  (149). 

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Bolivia.  Marie  Selby  Bot.  Gard.,  pl.528. 


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Dentro  do  escopo  de  nosso  trabalho,  para  a  revisào  dos  “taxons”  clâssicos  inclui'dos 
no  complexo  “ Prosthechea  vespa ”,  nos  esperamos  aqui  falar  do  grupo  de  plantas 
da  regiào  sudeste  do  Brasil.  Neste  grupo  e  para  esta  regiâo,  très  entidades  forain 
descritas  ao  nfvel  de  espécie:  Epidendrum  vespa  vellozo,  em  1827,  E.  variegatum 
W.  J.  Hooker,  em  1832  e  E.  pachysepalum  Klotstch,  em  1855. 

Epidendum  vespa ,  in  Flora  Fluminensis ,  9:27,  1827  (1833) 

A  descriçào  de  Vellozo  compreende  um  texto  bem  curto  acompanhado  de  uma 
ilustraçào,  reproduzida  na  figura  1.  Trata-se  de  uma  espécie  bifoliada,  cuja  flor  é 
amarelada,  com  curtas  linhas  purpuras  escuras  sobre  as  sépalas  e  pétalas.  Ela  é 
originâria  dos  arredores  da  cidade  do  Rio  de  Janeiro. 

Epidendrum  variegatum  W.  J.  Hooker,  in  Botanical  Magazine  59:t.  3151  (1832) 

A  ilustraçào  publicada  no  Botanical  Magazine  (e  reproduzida  na  figura  2)  mostra 
uma  planta  trifoliada,  com  uma  flor  de  cor  amarelada,  densamente  pintalgada  de 
pequenfssimos  pontos  marrons  sobre  as  sépalas  e  pétalas;  o  labelo  é  nitidamente 
trilobado,  com  très  lobos  subiguais.  O  texto  indica  que  o  espécimen  tipo  provém 
do  Rio  de  Janeiro. 

A  ilustraçào  e  a  descriçào  consagrada  a  este  por  Cogniaux  (1898)  confirmam  esta 
anâlise. 

Epidendrum  pachysepalum  Klotzsch,  in  Otto  &  Dietr.,  Allgemeine 
gartenzeitung ,  23:274  1855. 

Em  um  artigo  intitulado  “Duas  novas  espécies  do  Brasil”,  Klotzsch  descreve 
Epidendrum  pachysepalum  com  precisâo,  sem,  infelizmente,  apresentar  ilustraçào 
nem  précisai*  a  origem  geogrâfica  da  planta.  Trata-se  de  uma  espécie  trifoliada  cujos 
caractères  morfolôgicos  correspondem  bem  com  aqueles  de  E.  variegada  W.  J. 
Houver.  O  nome  correto  é,  portanto,  E.  pachysepalum. 

Entre  todos  os  “taxons”  colocados  em  sinommia  de  Encyclia  Vespa ,  um  certo 

/ 

numéro  jâ  foi  reconhecido  posteriormente  como  boas  espécies.  E  o  caso,  por 
exemplo,  de  Epidendrum  christii  ou  de  Epidendrum  crassilabium. 

Pudemos  estudar  vârios  exemplares  de  plantas  semelhantes  sejam  a  Epidendrum 
pachysepalum  Klotzsch  sejam  a  Epidendrum  vespa ,  em  di versas  localidades  da 
regiâo  sudoeste  do  Brasil,  e  pudemos  observar,  para  cada  um  dos  dois  “taxons”, 
populaçôes  estâveis  e  nitidamente  distintas,  sem  nunca  encontrar  représentantes 
intermediârios. 

As  populaçôes  de  Prosthechea  vespa  forain  encontradas  no  Estado  de  Sâo.Paulo, 
em  vegetaçâo  arbustiva  crescendo  sobre  a  praia,  em  Boracéia;  elas  florescem  em 
novembro-janeiro. 

As  populaçôes  de  Epidendrum  pachysepalum  foram  encontradas  na  regiâo  de 
Petrôpolis,  estado  do  Rio  de  Janeiro  (Quinta  do  Lago)  e  na  Serra  do  Mar,  estado  de 
Sâo  Paulo  (Salesôpolis),  a  cerca  de  800- 1000m  de  altitude,  de  mesmo  que  em 
Minas  Gérais  (Serra  da  Moeda),  em  torno  de  1500m  de  altitude  e  planalto  situado 


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entre  Présidente  Kubischek  e  Datas,  em  torno  de  1300m  de  altitude,  elas  florescem 
entre  outubro  e  maio. 

As  principais  diferenças  observadas  em  Epidendrum  pachysepalum  com  relaçâo  a 
Prosthechea  vespa  sâo  relativos  ao  comprimento  do  rizoma  (mais  curto),  ao  tamanho 
gérai  das  plantas  e  das  flores  (maiores),  ao  numéro  de  folhas  (3  excepcionalmente  2 
em  vez  de  2)  à  altura  da  inflorescência  (de  mesmo  comprimento  das  folhas  e  nào  1,5 
vezes  mais  compridas),  ao  comprimento  do  pedicelo-ovârio  (mais  comprido),  à 
distribuiçào  da  cor  purpura  castanho  escura  sobre  as  tépalas  (nümerosos 
pequemssimos  pontos  uniformemente  repartidos  versus  raras  linhas  longitudinais),  à 
forma  do  labelo  (trilobado  e  nào  inteiro),  pela  coluna  (gibosa)  e  pelo  estigma  (muito 
mais  largo  que  longo)  e  enfim  ao  odor  (doce  em  E.  pachysepala  e  nào  desagradâvel 
como  em  P.  vespa).  As  plantas  crescem,  além  disso,  em  dois  lugares  diferentes: 
P.  vespa  é  endêmica  de  zonas  de  baixa  altitude  na  costa  entre  Rio  de  Janeiro  e  Santos, 
enquanto  que  E.  pachysepalum  se  encontra  nas  montanhas,  em  altitudes 
compreendidas  entre  800  e  1500m. 

Em  definitivo,  sobre  a  base  de  todas  as  diferenças,  estamos  convencidos  de  que  se 
trata  de  duas  espécies  separadas  e  que  convém  transferir  Epidendrum  pachysepalum 
no  gênero  Prosthechea. 

Durante  nossas  pesquisas  de  campo,  uma  terceira  entidade,  proxima  das  duas 
precedentes,  foi  igualmente  descoberta  na  mesma  regiâo,  mais  exatamente  na 
Floresta  Atlântica  de  Domingos  Martins,  Espfrito  Santo,  a  uma  altitude  de  500m. 
Com  relaçâo  a  Prosthechea  vespa ,  de  que  é  mais  proxima  do  que  de  P.  pachysepala, 
ela  se  caracteriza  por  um  rizoma  mais  curto,  pseudobulbos  mais  compridos,  folhas 
mais  estreitas  e  menos  claras,  floraçâo  em  maio-julho,  uma  inflorescência  protegida 
na  base  por  tripla  espata  e  floraçâo  mais  densa,  pétalas  e  sépalas  densamente  cobertas 
de  purpura  escuro  quase  preto,  um  labelo  romboide  arredondado  no  âpice,  um  calo 
diferente  e  ausência  de  odor.  Por  conseqiiência,  as  diferenças,  tanto  com  Prosthechea 
pachysepala  que  com  P.  vespa ,  nos  parecem  suficientes  para  descrever  esta  nova 
entidade  ao  nfvel  de  espécie. 


*  2  rue  des  pervenches  -  F  38340  VOREPPE  -  France  -  g.r.chiron @ wanadoo.fr 
+  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  09770-480  S. B.  Campo,  SP  -  Brésil  -  vpcastro@terra.com.br 


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Une  nouvelle  espèce  de  Prosthechea 
(Orchidaceae)  du  Brésil1 


Eduardo  Luis  Martins  Catharino(*)  &  Vitorino  Paiva  Castro(**) 


Mots  clés  :  Orchidaceae,  Prosthechea ,  Prosthechea  fragrans,  Prosthechea  moojenii, 
Prosthechea  silvana,  Brésil,  Bahia,  Nova  Canaâ. 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  de  Prosthechea ,  découverte  par  Edmundo  Ferreira  da  Silva  dans 
la  région  de  Nova  Canaâ  (Etat  de  Bahia,  Brésil)  est  décrite. 

Abstract 

A  new  Prosthechea  species,  found  by  Edmundo  Ferreira  da  Silva  in  the  area  of  Nova 
Canaâ  (Bahia  State,  Brazil),  is  described. 

Sumârio 

Uma  nova  espécie  de  Prosthechea  descoberta  por  Edmundo  Ferreira  da  Silva  da 
regiâo  de  Nova  Canaâ  (Estado  da  Bahia  )  é  aqui  descrita. 

Cette  nouvelle  espèce  nous  était  déjà  connue  depuis  longtemps,  car  Edmundo 
Ferreira  da  Silva,  de  EEtat  de  Bahia,  nous  l’avait  envoyée  il  y  a  plus  de  10 
ans,  mais  à  cette  époque  nos  connaissances  ne  nous  avaient  pas  permis  de 
repérer  qu’il  s’agissait  d’une  espèce  nouvelle.  Cette  région  du  sud  de  l’Etat  de  Bahia 
continue  à  nous  étonner  par  sa  diversité  et  la  quantité  de  nouvelles  espèces  trouvées. 

Prosthechea  silvana  Catharino  &  V.  P.  Castro  sp.  nov. 

Diagnose  -  Herba  epiphyta;  Prosthechea  moojenii  (Pabst)  W.E.  Higgins  similis,  sed 
floris  minoris,  petalis  lanciformibns,  labelo  ovato,  basis  refusa,  apex  acutus,  disco 
quadrato.  Rhizomate  longo,  3,0cm  longo;  pseudobulbis  fusiformis,  latere 
compressis,  10,0  cm  altis  et  2,0  cm  crassis  ;  fol  iis  2  aut  3,  oblongi-lanceolatis,  14,0- 
17,5  cm  longis  et  2, 5-3,0  cm  latis  ;  inflorescencia  racemosa,  6,0  cm  alta,  spatha 
lineari;  flores  albo-viridis  ;  sepalis  lanceolatis,  apex  acutis,  carnosis,  dorsali  1,7  cm 
longo  et  0,6  cm  lato,  lateralibus  1,9  cm  longis  et  0,7  cm  latis  ;  petalis  lanceolatis, 
apex  acutis,  basis  angustatis,  1,  7  cm  longis  et  0,6  cm  latis,  labello  integer, 
suborbiculato,  apex  acutus,  1,0  cm  longo  et  0,9  cm  lato  ;  columna  gibosa,  0,9  cm 
longa  ;  a nthera  galeata. 


1  :  manuscrit  reçu  le  19  juin  2003. 


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Fig.l  :  Prosthechea  silvana  Catharino  &  V.  P.  Castro 

dessin  Vitorino  P.  Castro  Neto,  d'après  le  type 


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Holotype  -  Brésil,  Bahia,  commune  de  Nova  Canaâ  ;  altitude  environ  400-800  m, 
collecté  par  Edmundo  Ferreira  da  Silva,  sans  numéro  ;  floraison  en  culture  en  avril 
2003  (holotype  :  SP). 

Description 

Voir  fig.  1  -  Plante  épiphyte,  cespiteuse.  Rhizome  allongé,  de  30  cm  de  longueur 
pour  0,6  cm  de  largeur.  Pseudobulbe  fusiforme,  rétréci  à  la  base,  latéralement  aplati, 
apex  segmenté,  bi  ou  trifolié,  atteignant  10,0  cm  de  longueur  et  2,0  cm  de  largeur. 
Feuille  oblongue-lancéolée,  aiguë  à  l’apex,  insérée  sur  les  segments  apicaux  du 
pseudobulbe,  atteignant  14,0-17,5  cm  de  longueur  et  2, 5-3,9  cm  de  largeur. 
Inflorescence  apicale,  protégée  par  une  spathe,  en  racème,  atteignant  11,0  cm  de 
longueur,  pédoncule  long  de  6,0  cm.  Spathe  longue  de  5,5  cm  et  large  de  0,4  cm. 
Fleurs  de  couleur  blanc  verdâtre,  avec  des  traces  roses  sur  le  labelle.  Sépale  dorsal 
lancéolé,  coriace,  cassant,  aigu  à  l’apex,  de  1,7  cm  de  longueur  sur  0,7  cm  de  largeur  ; 
sépales  latéraux  lancéolés,  à  l'apex  aigu,  asymétriques,  coriaces,  cassants,  de  1,9  cm 
de  longueur  sur  0,7  cm  de  largeur.  Pétales  obovales,  aigus  à  l’apex,  resserrés  à  la 
base,  coriaces,  cassants,  de  1 ,7  cm  de  longueur  sur  0,6  cm  de  largeur.  Labelle  entier, 
suborbiculaire,  aigu  à  l'apex,  légèrement  concave,  de  1,0  cm  de  longueur  et  0,9  cm 
de  largeur  ;  cal  carré,  blanc,  de  0,4  cm  de  longueur  et  0,3  cm  de  largeur.  Colonne 
gibbeuse,  triangulaire,  haute  de  0,9  cm  et  large  de  0,3  cm  ;  clinandre  tridenté,  avec 
un  appendice  sur  la  dent  médiane  posé  sur  l'anthère,  plus  haut  que  les  dents 
latérales  ;  anthère  sur  la  partie  supérieure  de  la  colonne,  de  3  mm  de  longueur  ; 
cavité  stigmatique  étroite. 

Distribution  et  habitat 

Brésil,  Bahia,  environs  de  la  commune  de  Nova  Canaâ,  à  une  altitude  de  400-800  m, 
floraison  en  avril-mai  2003. 

Etymologie 

Le  nom  de  cette  espèce  est  dédié  à  son  découvreur,  Edmundo  Ferreira  da  Silva, 
chercheur  renommé  d’orchidées  et  d’autres  membres  de  la  flore  de  l’Etat  de  Bahia. 

Discussion 

Les  fleurs  ressemblent  à  celles  de  Prosthechea  fragrans  (Sw.)  W.E.  Higgins,  mais 
elles  sont  plus  petites  ;  les  pétales  et  les  sépales  présentent  un  apex  moins  acuminé 
et  sont  plus  petits,  charnus  et  cassants,  alors  qu’ils  sont  souples  chez  Prosthechea 
fragrans  ;  le  labelle  est  moins  concave  ;  l’inflorescence  plus  longue. 

Par  rapport  à  Prosthechea  moojenii  (Pabst)  W.E.  Higgins,  tout  d'abord  la  plante  est 
épiphyte  alors  que  Prosthechea  moojenii  ^st  rupicole  ;  le  rhizome  est  plus  court  ;  les 
pétales  sont  sub-allongés  ;  les  fleurs  sont  plus  petites  ;  et  le  labelle  présente  des  stries 
colorées  et  n'a  ni  onglet  à  la  base,  ni  callosité  tridentée  à  l’apex  telle  que  Pabst  l’a 
décrite. 


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Descriçâo  -  Planta  epifeta.  Rizoma,  longo,  de  3,0  cm  de  comprimento  por  0,6  cm  de 
largura.  Pseudobulbos  fusiformes,  base  estreitada,  lateralmente  achatados,  âpice 
segmentado,  bi  ou  trifoliado,  de  10,0  cm  de  comprimento  por  2,0  cm  de  largura. 
Folhas  oblongo-lanceoladas,  âpice  agudo,  inseridas  nos  segmentos  apicais  do 
pseudobulbo,  de  14,0- 17,5cm  de  comprimento  por  2, 5-3, 9  cm  de  largura. 
Inflorescência  racemosa,  de  11,0  cm  de  comprimento,  pedünculo  de  6,0  cm  de 
comprimento.  Espata  apressa,  de  5,5  cm  de  comprimento  por  0,4  cm  de  largura. 
Flores  branco  esverdeadas,  labelo  com  estrias  purpuras.  Sépala  dorsal  lanceolada, 
âpice  agudo,  cartâcea,  quebradiça,  de  1,7  cm  de  comprimento  por  0,6  cm  de  largura. 
Sépalas  laterais  lanceoladas,  ligeiramente  assimétricas,  âpice  agudo,  cartâceas, 
quebradiças,  de  1,9cm  de  comprimento  por  0,7  cm  de  largura.  Pétalas  obovadas, 
âpice  agudo,  base  estreitada,  cartâceas,  quebradiças,  de  1 ,7  cm  de  comprimento  por 
0,6  cm  de  largura.  Labelo  inteiro,  suborbicular,  âpice  agudo,  ligeiramente  côncavo, 
de  1 ,0  cm  de  comprimento  por  0,9  cm  de  largura,  inserido  no  meio  da  coluna  ;  calo 
quadrado,  branco  de  0,4  cm  de  comprimento  por  por  0,4  cm  de  largura.  Coluna 
gibosa,  triangular,  de  0,9  cm  de  comprimento  por  0,3  cm  de  largura.  Clinândrio 
tridentado  com  apêndice  no  dente  médio  sobre  a  antera  e  mais  alto  que  os  dentes 
laterais.  Antera  posicionada  na  parte  superior  da  coluna,  de  3  mm  de  comprimento. 
Cavidade  estigmâtica  formando  uma  estreita  fenda. 

Distribuiçâo  et  habitat  Brasil,  Bahia,  dos  arredores  do  municfpio  de  Nova  Canaâ, 
numa  altitude  de  400-800m,  floraçâo  abril/maio  de  2003  . 

Etmologia  Dedicada  a  seu  descobridor,  Edmundo  Ferreira  da  Silva,  pesquisador 
renomado  de  orqufdeas  e  de  outras  plantas  da  flora  do  Estado  da  Bahia. 

Discussâo  As  flores  se  pareeem  com  Prosthechea  fragrans  (Sw.)  W.E.  Higgins,  mas 
menores,  com  pétalas  e  sépalas  com  âpices  menos  afunilados  e  menores,  labelo 
menos  côncavo,  inflorescência  bem  mais  longa,  com  pétalas  e  sépalas  carnosas  e 
quebradiças,  diferente  de  Prosthechea  frcigrcms  muito  mais  flexiveis. 
Taxonomicamente  proxima  a  Prosthechea  moojenii  (Pabst)  W.E.  Fliggens,  delà 
diferindo  por  possuir  o  rizoma  mais  curto,  pétalas  sublosangulares,  flores  menores, 
labelo  sem  o  unginculo  na  base,  sem  a  calosidade  tridentada  do  âpice  e  com  estrias 
coloridas.  Também  é  espécie  epffita,  enquanto  que  Prosthechea  moojenii  é  citada 
como  rupicola. 


Photographies  page  1 84  V.  P.  Castro  Neto 


Instituto  de  Botânica  de  Sào  Paulo,  CP  4005,  Sào  Paulo  (SP)  CEP  01061-970,  Brésil 
email  :  mcatarin@uol.com.br 

Rua  Vicente  Galafassi,  549,  CEP  09770-480,  S. B.  do  Campo,  SP  (Brésil) 


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é 


Gavilea  kingii  (Hook.  f.)  Correa  (Orchidaceae), 

nouvelle  collecte  au  Chili1 

Erwin  D.  Dominguez* 


Mots  clés  :  conservation,  Gavilea  kingii ,  Magellan,  Orchidaceae. 

Résumé 

On  discute  la  seconde  découverte  de  Gavilea  kingii  (Hook.  f.)  M.  N.  Correa  dans  la 
région  de  Magellan,  Chili,  qui  confirme  pour  la  première  fois  la  collecte  effectuée  en 
l’an  1847  par  le  capitaine  Philips  Parker  King  à  Puerto  del  Hambre,  Péninsule  de 
Brunswick.  Les  résultats  indiquent  l’existence  d’une  population  extrêmement 
réduite,  actuellement  menacée  par  l’élevage  bovin  pratiqué  dans  la  région.  On 
recommande  de  réévaluer  son  état  de  conservation  pour  la  faire  passer  de  la  catégorie 
«  insuffisamment  connu  »  à  la  catégorie  «  en  danger  »,  pour  la  Région  XII. 

Abstract 

The  second  find  of  Gavilea  kingii  (Hook.f.)  M.N.  Correa  in  the  Magellan  Région 
is  registered  is  showed  to  confirm  the  collection  made  in  1847  by  Captain  Philips 
Parker  King  in  Port  Famine.  The  resuit  indicates  the  existence  of  a  reduced 
population  menaced  by  the  cattle  raising.  It  is  recommended  to  valuate  its 
conservation  State  to  change  its  category,  from  “Insufficiently  known”  to  “In 
Danger”  for  the  XII  région  in  Magellan. 

Resumen 

Se  da  a  conocer  el  segundo  hallazgo  de  Gavilea  kingii  (Hook.f.)  M.N.  Correa,  en  la 
Région  de  Magallanes,  Chile,  confirmando  por  primera  vez  la  colecciôn  efectuada  en 
el  ano  1 847  por  el  capitân  Philips  Parker  King  en  el  Puerto  de  Hambre,  Peninsula  de 
Brunswick.  Los  resultados  indican  la  existencia  de  una  poblaciôn  extremadamente 
reducida,  actualmente  amenazada  por  la  ganaderia  bovina  présente  en  el  area.  Se 
recomienda  réévaluai*  su  estado  de  conservacion  para  cambiar  su  categoria  de 
“insuficientemente  conocida”  a  “en  peligro”  para  la  XII  Région. 


1  :  manuscrit  reçu  le  14  juin  2003  -  traduit  de  l’espagnol  par  la  rédaction 


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Introduction 

Le  genre  Gavilea  Poepp.  (Orchidaceae)  appartient  à  la  tribu  Spirantheae,  sous-tribu 
Chloraeinae  (Kores  et  al .,  2001).  Ce  sont  des  orchidées  terrestres  de  distribution 
austro-américaine,  présentes  au  Chili,  en  Argentine  et  aux  Iles  Malouines  (Correa, 
1956,  1969  ;  Pisano,  1977  ;  Moore,  1968,  1983).  Au  Chili,  il  présente  une  distribution 
continue  de  la  Région  V  à  la  Région  XII  (Reiche,  1910  ;  Danton,  1998).  Le  genre 
Gavilea  est  représenté  au  Chili  par  11  espèces  (Marticorena  &  Quezada,  1995  ; 
Lehnebach  &  Riveros,  2000),  dont  seules  cinq  poussent  à  Magellan  :  Gavilea 
australis  Correa,  G.  littoralis  (Phil.)  Correa,  G.  lutea  (Pers.)  Correa,  G.  araucaria 
(Phil.)  Correa  et  G.  supralabellata  Correa  (Reiche,  1910  ;  Moore,  1983  ;  Henrfquez 
et  al.,  1995). 

En  1847,  Joseph  Dalton  Hooker  décrivit  l’espèce  Asarka  kingii  (Gay,  1849  ;  Reiche 
1910),  qui  fut  transférée  plus  tard  dans  le  genre  Gavilea  Poepp.  (Correa,  1956).  La 
description  de  Hooker  se  base  sur  du  matériel  collecté  par  la  capitaine  Philips  Parker 
King  dans  la  région  appelée  Port  Famine  (actuellement  Puerto  del  Hambre),  région 
de  Magellan.  Après  cela,  il  a  été,  au  Chili,  collecté  uniquement  dans  le  parc  national 
Vicente  Pérez  Rosales  (41°  02’  S-41°21’Set71°  52’  O  -  72°  30’  O),  Province  de 
Llanquihue,  Commune  de  Puerto  Varas  (Lehnebach  &  Riveros,  2000).  Il  est 
important  de  souligner  qu’il  n’existe  aucun  enregistrement  de  G.  kingii  à  Magellan  à 
des  dates  plus  récentes.  Du  fait  de  la  faible  connaissance  que  l’on  a  de  cette  espèce 
au  Chili,  elle  fut  classée  comme  «  insuffisamment  connue  »  (Ravenna  et  al.,  1998). 
L’objectif  de  cet  article  est  de  rendre  compte  de  la  découverte  d’une  petite  population 
de  Gavilea  kingii  (Hook.  f.)  Correa,  de  décrire  les  principales  caractéristiques 
morphologiques  de  la  structure  florale,  le  type  d’habitat  et  la  flore  associée,  afin  de 
contribuer  à  une  meilleure  connaissance  de  cette  espèce  et  de  son  statut  de 
conservation. 


Matériel  et  méthode 

Entre  septembre  2001  et  janvier  2002,  une  étude  d’impact  environnemental  fut 
menée  dans  le  parc  historique  Rey  Don  Felipe,  situé  à  60  km  au  sud-est  de  la 
péninsule  de  Brunswick  (53°  37’  16”  S  et  70°  55'  46”  O),  à  un  kilomètre  de  Puerto 
del  Hambre  (fig.l).  Des  prélèvements  ont  été  réalisés  dans  une  aire  correspondant  à 
166  hectares,  sur  laquelle  ont  été  effectués  225  recensements  de  végétation  (Rarmrez 
et  al.,  1997),  lesquels  incluent  les  formations  suivantes  :  buissons  bas  de  Gaultheria 
mucronata  (Linn.  f.)  Hook.  &  Arn.  ;  tourbières  de  Sphagnum  magellanicum  et  forêt 
mixte  de  Nothofagus  pumilio  (Poepp.  &  Endl.)  et  de  Nothofagus  betuloides  (Mirbel) 
Oersted.  Chaque  recensement  a  été  cartographié  en  utilisant  le  datum  local  «  South 
American  ‘ 69  ».  Les  exemplaires  de  G.  kingii  collectés  ont  été  identifiés  d'après  la 
littérature  existante  (Hooker,  1844-47  ;  Richard,  1852  ;  Reiche,  1910  ;  Correa  1956, 
1969).  Plus  tard  un  exemplaire  fut  déposé  à  l’herbier  de  l’Institut  de  la  Patagonie 
(HIP)  sous  le  numéro  14946. 


i 


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d 


0 


50 


100  Km 


Fig.  1  :  Parc  historique  Rey  Don  Felipe, 
lieu  d’observation  d’une  population  de  Gavilea  kingii 


Résultats  et  discussion 

La  prospection  détaillée  de  l’aire  d’étude  a  permis  de  trouver  une  petite  population 
composée  de  10  individus  sur  une  surface  de  25  m2,  population  localisée  dans  une 
forêt  mixte  de  Nothofagus  pumilio  et  N.  betuloides,  qui  se  répartit  de  façon 
discontinue  en  petites  plaques  et  couvre  une  superficie  totale  de  36  ha  dans  la  région 
étudiée  (fig.2).  La  forêt  se  caractérise  par  la  présence  des  espèces  arborées  Noîhofgus 
betuloides  (coïgue),  N.  pumilio  ( lenga ),  Drimys  winteri  J.  R.  Forster  &  G.  Forster  var. 
winteri  (canelo),  Maytenus  magellanica  (Lam.)  Hook.  f.  (lenadura)  et  Embothrium 
coccineum  J.  R.  Forster  &  G.  Forster  ( ciruelillo ).  Parmi  les  arbustes  on  trouve 
Berberis  buxifolia  Lam.  var.  buxifolia  ( calafate ),  Maytenus  disticha  (Flook.  f.)  Urban 
( maiten  chico),  Fuchsia  magellanica  Lam.  (fucsia ),  Gaultheria  mucronata  (Linn.  f.) 
Hook.  &  Arn.  ( chaura ),  Ribes  magellanicum  Poiret  subsp.  magellanicum 
( zalzaparrilla )  et  Chiliotrichum  diffusion  (G.  Forster)  O.  K.  ( romerillo ).  Parmi  les 
herbacées,  on  distingue  Macrachaenium  gracile  Hook.  f.  var.  gracile,  Adenocaulon 
chilense  Poepp.  ex  Less.,  Gunnera  magellanica  Lam.  ( frutilla  del  diablo),  Ranun- 
culus  peduncularis  Sm.  ( botôn  de  oro)  et  Viola  magellanica  G.  Forster  (viola). 


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1 


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forêt  mixte 
C^2>  zone  d’impact 


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,  *6  ggk  'v\ 

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Tara 


3*3000 


Fig.  2  :  distribution  de  la  forêt  mixte  de  Nothofagus  pumilio  et 
N.  betuloides  dans  la  zone  d’étude,  où  l’on  observe  Gavilea  kingii 


Il  est  important  de  noter  la  présence  de  deux  autres  orchidées  terrestres  qui  furent 
également  collectées  avec  Gavillea  kingii  dans  ce  type  de  formation  forestière  : 
Codonorchis  lessonii  et  Gavilea  lutea.  La  première  se  caractérise  par  sa  fleur  solitaire 
et  terminale,  ses  sépales  et  ses  pétales  blancs,  ovales,  avec  de  petites  taches  roses,  son 
labelle  membraneux,  couvert  d’appendices  cylindriques  rose  vert,  et  ses  feuilles 
petites  ;  elle  peut  atteindre  une  taille  de  10-20  cm,  et  croît  notamment  en  des  lieux 
sombres  de  la  forêt.  La  seconde  espèce,  Gavilea  lutea,  se  caractérise  par  son 
inflorescence  dense  de  forme  pyramidale,  ses  fleurs  toujours  semi-ouvertes,  d’une 
intense  couleur  jaune  vert,  avec  de  très  beaux  sépales  dorsaux  de  couleur  verte,  des 
caudicules  aiguës,  des  pétales  ovales,  et  un  labelle  trilobé  orné  de  papilles  vert 
sombre  ;  elle  pousse  en  sites  ouverts,  associée  aux  buissons  bas  de  Gaultheria 
mucronata. 


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Gavileci  kingii  se  distingue  de  G.  lutea  par  une  inflorescence  pauciflore  de  12-18  cm, 
avec  17  fleurs,  des  bractées  lancéolées,  des  fleurs  à  la  base  toujours  ouvertes,  de 
couleur  jaune,  des  sépales  oblongs-lancéolés  avec  des  nervures  longitudinales,  des 
pétales  oblongs  avec  5  nervures  longitudinales,  verruqueuses  dans  leur  moitié 
inférieure,  de  couleur  verdâtre,  un  labelle  oblong  semblable  aux  pétales,  avec  6 
nervures  longitudinales  verruqueuses,  de  couleur  verdâtre  (voir  figure  3  et  photo¬ 
graphie  page  184).  Les  caractères  morphologiques  correspondent  à  la  diagnose  du 
type  proposée  par  Hooker  (1844-47)  et  aux  descriptions  de  Reiche  (1910)  et  Correa 
(1956,  1969).  Mais  il  n’en  va  pas  de  même  pour  les  espèces  citées  par  Lehnebach  & 
Riveros  (2000)  pour  le  parc  Vicente  Pérez  Rosales,  dans  lequel  est  signalée  la 
présence  de  G.  kingii ,  dont  les  exemplaires  sont  décrits  comme  présentant  des  fleurs 
blanches,  ce  qui  pourrait  indiquer  une  variété  ou  une  espèce  distincte. 

Dans  la  zone  d’étude,  les  spécimens  ont  été  trouvés  en  sites  humides  sur  sols  acides, 
de  type  podzol,  riches  en  matière  organique.  Il  est  important  de  noter  le  faible 
nombre  d'exemplaires,  seul  un  groupe  de  10  individus  ayant  été  trouvé. 

Etant  donné  la  petite  taille  de  la  population 
observée  et  l’absence  d’autres  individus  dans 
les  zones  environnantes,  il  est  raisonnable  de 
considérer  que  l’existence  locale  de  l’espèce 
est  sérieusement  menacée  par  l’activité 
anthropique  qui,  dans  le  secteur,  consiste 
principalement  dans  l’élevage  bovin.  Les 
herbivores  interfèrent  sur  la  reproduction  de 
la  population  car  ils  ont  tendance  à  brouter 
l’inflorescence,  ce  qui  est  mis  en  évidence  par 
la  présence  de  pseudo-rosettes  basales  de 
Gavilea. 

Fig.  3  :  Structure  de  la  fleur  de  Gavilea  kingii ,  parc  Rey  Don  Felipe 

a  :  sépale  dorsal  -  b  :  sépales  latéraux  -  c  :  pétales  -  d  :  labelle  -  e  :  colonne 


Conclusions 

En  nous  basant  sur  l’information  issue  de  ce  travail,  nous  proposons  de  réévaluer  le 
statut  de  conservation  de  l’espèce  Gavilea  kingii ,  en  passant  de  la  catégorie 
«  insuffisamment  connue  »  à  la  catégorie  «  en  danger  »,  du  fait  de  l'existence  d'une 
population  au  Chili,  distribuée  de  manière  très  discontinue  et  observée  seulement 
dans  les  Régions  X  et  XII.  De  plus,  nous  recommandons  d'effectuer  un  contrôle  des 
populations  existantes  dans  la  zone  d’étude,  afin  d’éviter  un  impact  majeur  qui 
mettrait  en  péril  l’existence  de  Gavilea  kingii.  De  même,  il  convient  de  réaliser  une 
analyse  taxinomique  plus  approfondie  des  espèces  citées  comme  G.  kingii  dans  la 
Région  X,  étant  donnée  l’existence  de  différences  dans  la  couleur  des  fleurs  avec  les 
spécimens  collectés  par  Lehnebach  &  Riveros  (2000),  qui  pourraient  s’avérer  être 
une  nouvelle  variété  ou  une  nouvelle  espèce  (Lehnebach,  comm.  pers.  2002). 


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Remerciements 

Je  souhaite  remercier  tout  particulièrement  le  Professeur  Carlos  Lehnebach, 
chercheur  de  V  Universidad  Austral,  pour  ses  précieux  commentaires  et  ses  apports 
au  manuscrit.  Ainsi  que  mon  ami  le  Dr.  Arve  Elvebakk  qui  m’a  enseigné  la  valeur 
des  orchidées. 

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Bot.  (V):435  -  476.  " 


*  Centra  de  Estudios  del  Cuaternario,  Universidad  de  Magallanes,  Casilla  1 13-D,  Punta  Arenas  (Chili) 
adresse  e-mail  :  edom@aoniken.fc.umag.cl 


4 


III  (4)  -  octobre  2003 


191 


A  lire 


Hagsater,  E.  &  M.  Soto,  éd.,  Icônes  Orchidacearum,  fasc.  5/6  -  Orchids  of 
Mexico,  parts  2  &  3 

2003.  422  pages,  200  planches  de  dessins  au  trait,  non  relié.  Anglais,  espagnol. 

Dans  le  style  désormais  classique  des  Icônes,  deux  cents  taxons  sont  étudiés  dans  ce 
double  volume.  Chacun  d’eux  est  longuement  décrit,  avec  un  luxe  de  détails,  en 
espagnol,  et  fait  l'objet  d’une  description  plus  brève  en  anglais.  La  répartition 
géographique,  l'écologie  et  l’état  de  conservation  sont  précisés.  Les  principaux 
caractères  distinctifs,  par  rapport  aux  espèces  les  plus  proches,  sont  indiqués.  Une 
planche  botanique  au  trait,  généralement  de  grande  qualité,  accompagne  et  complète 
le  texte.  Les  données  taxinomiques  ne  sont  pas  oubliées  et  l’on  trouvera  le  nom 
complet,  la  publication  d’origine,  la  typification  et  la  synonymie.  Pour  environ  75% 
de  ces  orchidées,  les  informations  ainsi  réunies  sont  publiées  pour  la  première  fois. 
Vingt  six  nouveaux  taxons  sont  décrits  dans  cet  ouvrage  et  trente  huit  nouvelles 
combinaisons  nomenclaturales  sont  proposées. 

17  auteurs  et  12  dessinateurs  ont  contribué  à  la  réalisation  de  ces  nouveaux 
fascicules. 


Johnson,  A.  E.,  Las  Orquideas  des  Parque  Nacional  Iguazu 

2001.  282  pages,  24  pages  de  photographies  en  couleurs,  nombreuses  planches  N&B, 
broché.  Espagnol.  Edité  par  L.O.L.A.  (Literature  of  Latin  America),  Buenos  Aires 
(Argentine). 

Une  cinquantaine  de  pages  de  considérations  générales  sont  consacrées  aux 
orchidées  en  général  (morphologie,  écologie,  évolution,  taxinomie,  conservation),  au 
parc  national  d'Iguaçu  et  à  une  introduction  aux  orchidées  du  parc. 

Ensuite,  chacune  des  85  espèces  présentes  dans  le  parc  est  présentée  en  détail  sur  une 
double  page  :  une  page  de  texte  fournit  de  précieuses  indications  sur  la  plante 
(description  botanique,  écologie,  floraison  et  notes  diverses),  tandis  qu'une  planche 
botanique  illustre  les  caractères  végétatifs  et  floraux.  Chaque  espèce  est  représentée 
sur  une  photographie  en  couleurs. 

Un  glossaire  illustré  est  bien  utile  pour  les  lecteurs  non  familiers  des  termes 
spécialisés. 


Luer,  C.  A.,  Icônes  Pleurothallidinarum,  vol.  25  :  Masdevallia,  part  5 

2003.  279  pages,  nombreuses  illustrations.  Anglais. 


192 


Richardiana 


III  (4)  -  octobre  2003 


Sommaire 


Matériaux  pour  la  révision  de  Habenciria  (Orchidaceae,  Orchidoideae).  2 
Dariusz  L.  Szlachetko 


158 


Matériaux  pour  la  révision  de  Habenaria  (Orchidaceae,  Orchidoideae).  3 
Dariusz  L.  Szlachetko,  Marcin  Gorniak,  Piotr  Tükallo 


163 


Révision  du  complexe  Prosthechea  vespa  (Orchidaceae)  pour  le  sud-est 
du  Brésil 


Guy  R.  Chiron  &  Vitorino  P.  Castro  Neto 


181  Une  nouvelle  espèce  de  Prosthechea  (Orchidaceae)  du  Brésil 

üi Ü  Ü 

Eduardo  Luis  Martins  Catharino  &  Vitorino  P.  Castro  Neto 


186  Nouvelle  observation  de  Gavilea  kingii  (Hook.  f.)  Correa  (Orchidaceae), 
pour  Magellan  (Chili) 

Erwin  D.  Dominguez 

192  Mire 


Richardiana®,  est  une  revue  trimestrielle  francophone, 
consacrée  aux  Broméliacées  et  aux  Orchidées,  et  éditée  par 
Tropicalia® 

2 1 2  route  de  Charly 
69230  SAINT-GENIS-LAVAL 


Copyright  Tropicalia  2003 

Tous  droits  de  reproduction,  par  quelque  moyen  que  ce  soit,  réservés. 


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Directeur  de  la  publication  :  Dr.  Guy  R.  Chiron 

Comité  de  rédaction  :  Roger  Bellone,  Vitorino  P.  Castro  Neto,  Guy  Chiron 

ISSN  :  1626-3596  Commission  paritaire  :  0605G80496 

Dépôt  légal  octobre  2003  Impression  :  Imprimerie  des  Ecureuils  -  38610  GIERES 


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f\mes 


NOV  1  0  2003 


LÎBRARV 

ORCHID  HERBARIUM  OF  OAKES  AMES 
HARVARD  UNIVERSITY 


Richardiana 


Volume  IV  (1)  -  novembre  2003 


A 


Directeur  de  la  publication 

Dr.  Guy  Chiron 


Comité  scientifique 

Pr.  Georges  Barale,  Université  de  Lyon  (France) 

Dr.  Guido  Braem,  California  Academy  of  Science  (USA) 

Dr.  Gustavo  A.  Romero-Gonzâlez, 

Conservateur,  Orchid  Herbarium  of  Oakes  Ames,  Harvard  University  (USA) 
Phillip  Seaton,  président  de  l'OSG  «  Ex  situ  Conservation  »  (Grande  Bretagne) 


Comité  de  rédaction 


Bellone,  Roger  (France) 
Castro  Neto,  Vitorino  P.  (Brésil) 
Chiron,  Guy  R.  (France) 


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NOV  1  O  2003 


ORCHID  HERBARIUM  OFOAKES  AM6? 
HARVARD  UNIVERSITY 


Hoffmannseggella  pendula,  une  nouvelle 
espèce  d'Orchidaceae  du  Brésil1 2 


Rubens  Custôdio  da  Motaa,  Pedro  Lage  Vianab  &  Kleber  Garcia  de  Lacerda  Jr.c 


Mots  clés  :  Orchidaceae,  Hoffmannseggella ,  H.  pendula ,  Brésil,  Minas  Gérais 

Résumé 

Un  nouveau  taxon  du  genre  Hoffmannseggella  H.  G.  Jones  (Orchidaceae), 
Hoffmannseggella  pendula ,  est  décrit.  On  le  trouve  dans  l'état  de  Minas  Gérais, 
Brésil  ;  il  a  un  mode  de  croissance  rupicole  très  particulier,  sur  parois 
rocheuses  verticales,  très  humides  et  très  pauvres  en  sol  ;  il  fleurit  en  été. 

Abstract 

A  new  taxon  for  the  genus  Hoffmannseggella  H.  G.  Jones  (Orchidaceae), 
Hoffmannseggella  pendula ,  is  described.  It  is  found  in  the  State  of  Minas 
Gérais,  Brazil;  it  has  a  very  distinctive  rupicolous  habit,  on  vertical,  very 
wet,  soil  lacking  rockfaces;  it  flowers  during  summer. 

Sumârio 

Descreve-se  um  novo  taxon  para  a  Famflia  Orchidaceae,  gênero 
Hoffmannseggella  H.  G.  Jones,  a  Hoffmannseggella  pendula,  ocorrente  no 
estado  de  Minas  Gérais,  Brasil,  com  hâbito  rupfcola  peculiar  em  paredôes 
rochosos  verticais,  muito  ümidos  e  com  pouco  solo,  com  floraçâo  no  verâo. 


Hoffmannseggella  pendula  R.  C.  Mota,  R  L.  Viana  &  K.  G. 
Lacerda,  sp.  nov. 

Species  haec  congeneris  loco  natali  scopulis  humidis,  pseudobulbis  ellipticis 
basibus  foliorum  constrictis,  foliis  ellipticis  planis  reflexis  leniter  coriaceis, 
inflorescentiis  longis  cernuis,  floribus  labellis  lobis  lateralibus  roseis  vel  albis  et 
lobo  frontali  albo  purpureo-vittato  distincta  est. 


1  :  manuscrit  reçu  le  21  août  2003. 

2  :  traduit  du  brésilien  par  la  rédaction. 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Richardiana 


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Holotype  :  Brésil,  Minas  Gérais,  Conceiçâo  do  Mato  Dentro,  Parc  naturel 
municipal  de  Ribeirâo  do  Campo,  19°06'12,3"  S,  43°34'28,3"  W  ;  collecté  le 
28  décembre  2002  (R.  C.  Mota  1952)  (BHCB). 

Description 

Plante  rupicole  parmi  les  plus  petites  du  genre.  Racines  fasciculées,  peu 
ramifiées  et  délicates,  de  0,3-0,4  cm  de  diamètre.  Rhizome  court. 
Pseudobulbes  constitués  de  2-3  entrenœuds,  dont  le  plus  distal  commence 
en  moyenne  au  quart  de  la  longueur  ;  pseudobulbes  de  forme  comprise 
entre  une  forme  cylindrique,  elliptique,  progressivement  atténuée  vers  la 
base  et  vers  l'apex,  et  une  forme  globuleuse,  présentant  une  couleur  variant 
du  vert  foncé  au  rouge  brunâtre,  d'une  longueur  de  l,9-3,0  cm,  d'un 
diamètre  de  1 ,0-1,5  cm  en  partie  médiane,  revêtus  de  gaines  fortement 
apprimées  sur  toute  leur  longueur,  qui  sèchent  et  se  détachent  au  bout  de 
deux  ans.  Gaines  blanchâtres  une  fois  sèches,  triangulaires,  avec  un  apex 
aigu  à  obtus  ;  la  gaine  distale  dépassant  le  sommet  du  pseudobulbe 
jusqu'au  rétrécissement  basal  du  limbe  foliaire,  ou  encore  l'endroit  où  la 
feuille  se  plie  par  rapport  au  pseudobulbe,  2-3,5  cm  de  longueur  ;  la 
seconde  gaine  dépassant  la  région  médiane  du  pseudobulbe,  mais 
n'atteignant  pas  l'apex.  Feuilles  elliptiques,  moyennement  coriaces,  aiguës 
à  obtuses,  lisses,  planes  à  légèrement  concaves,  courbées  à  la  base,  formant 
généralement  un  angle  de  90  à  130  °  avec  le  pseudobulbe  ;  couleur  variable, 
d'entièrement  vert  sombre  à  pigmentée  de  rouge  brunâtre,  cette  variation 
étant  plus  évidente  sur  la  face  abaxiale  ;  3 ,5-7,7  cm  de  longueur  sur  1,8-2, 8  cm 
de  largeur.  Spathes  florales  jusqu'à  2  cm  de  longueur,  fortement  aplaties, 
linéaires-lancéolées,  entourant  toute  la  base  de  la  hampe  florale  ;  chez 
certains  individus  en  fleurs,  on  a  observé  une  absence  de  spathe. 
Inflorescence  portant  jusqu'à  9  fleurs,  disposées  sur  le  tiers  distal,  s'ouvrant 
successivement  de  sorte  qu'il  y  a  en  moyenne  environ  trois  fleurs  ouvertes 
simultanément  ;  pédoncule  penché  de  13-22  cm  de  longueur  et  d'environ 
0,2  cm  de  diamètre,  de  couleur  généralement  brune,  à  vert  clair  parfois  avec 
des  nuances  de  pourpre,  perpendiculaire  à  la  paroi  rocheuse.  Bractées  du 
pédoncule  lancéolées,  longues  de  0,5-l,3  cm  ;  bractées  florales  apprimées 
aux  pédicelles,  lancéolées,  longues  en  moyenne  de  0,4  cm.  Pédicelles- 
ovaires  cylindriques,  le  plus  souvent  pourpres,  1,8-4, 5  cm  de  longueur, 
0,2  cm  de  diamètre  en  moyenne  au  niveau  de  l'ovaire,  distants  entre  eux 


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Richardiana 


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Fig.  1  :  Hoffmannseggella  pendula  R.  C.  Mota,  P.  L.  Viana  &  K.  G.  Lacerda 


d'environ  0,3  cm  à  l'extrémité  de  l'inflorescence,  cette  distance  augmentant 
progressivement  jusqu'à  environ  2  cm,  pour  les  fleurs  les  plus  basses. 
Sépales  lilas  clair  à  roses,  les  latéraux  présentant  en  partie  basale  une 
coloration  plus  claire  ;  sépale  dorsal  elliptique,  légèrement  réfléchi,  aigu  à 
l'apex,  l,6-2,2  cm  de  longueur,  0,5-0,7  cm  de  largeur  ;  sépales  latéraux  plus 


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(a) 


(b)  (c) 

Hoffmannseggella  pendula  R.C.  Mota,  P.L.  Viana  &  K.G.  Lacerda 

(a)  :  plante  avec  inflorescence  -  (b)  :  fleur  -  (c)  :  segments  floraux 


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IV  (1)  -  novembre  2003 


ou  moins  falciformes,  aigus  à  l'apex,  légèrement  réfléchis,  1,4-1,8  cm  de 
longueur,  0,6-0,8  cm  de  largeur.  Pétales  de  couleur  identique  à  celle  des 
sépales  mais  uniforme,  elliptiques-lancéolés  à  légèrement  falciformes,  plans, 
1,7-2, 2  cm  de  longueur  et  0,5-0,7  cm  de  largeur  en  partie  centrale.  Labelle 
trilobé,  avec  des  lobes  latéraux  subelliptiques  falciformes  et  un  lobe  médian 
suboblong  à  suborbiculaire,  légèrement  émarginé  à  l'apex,  légèrement 
réfléchi,  avec  une  marge  légèrement  ondulée  à  lisse,  dépassant  un  peu  les 
lobes  latéraux  qui,  en  position  naturelle,  forment  un  tube  entourant 
partiellement  ou  totalement  la  colonne  ;  avec  à  l'intérieur  4  carènes  longitu¬ 
dinales  naissant  à  la  base,  basses,  de  couleur  crème,  charnues,  légèrement 
verruqueuses,  parallèles,  pouvant  chez  certains  individus  fusionner  de 
sorte  qu'il  n'y  a  que  deux  carènes  en  partie  initiale,  les  deux  centrales 
s'étendant  jusqu'au  milieu  du  lobe  médian  et  les  latérales,  moins  hautes  et 
plus  courtes,  jusqu'à  la  base  du  lobe  médian  ;  lobes  latéraux  blancs  à 
légèrement  roses,  lobe  médian  blanc  avec  des  veines  et  un  apex  lilas  ; 
largeur  du  labelle  en  zone  médiane  de  1,3-1, 7  cm  et  largeur  du  lobe  médian 
de  0,5-0,7  cm  ;  longueur  du  labelle  1,0-1,4  cm.  Colonne  de  même  couleur 
que  les  pétales  sur  le  dos  et  verte  à  la  base  en  face  ventrale,  oblongue,  se 
rétrécissant  progressivement  à  l'apex,  gibbeuse,  section  transversale  en 
demi-lune,  longue  de  0,8-l,2  cm  et  large  de  0,3-0,4  cm  à  la  base.  Anthère 
rose,  avec  8  pollinies  jaunes,  les  4  plus  grandes  longues  en  moyenne  de 
0,08  cm  et  les  4  plus  petites  longues  en  moyenne  de  0,05  cm.  Cavité 
stigmatique  orbiculaire.  Fruits  pendants,  de  couleur  rouge  brunâtre  quand 
ils  sont  immatures. 

Voir  dessin  page  3  et  photographies  page  4. 

Etymologie 

Du  latin  pendulus,  -a,  -um  =  «  qui  pend  »,  allusion  au  port,  particulier  pour 
le  genre,  de  cette  espèce,  poussant  sur  des  parois  rocheuses  verticales,  en 
position  non  dressée,  avec  l'inflorescence  qui  pend  dans  une  position 
horizontale. 

Habitat 

On  a  trouvé  des  individus  en  fleurs  de  début  décembre  à  mi-février,  le  pic 
de  floraison  étant  début  janvier  (été  brésilien).  Pousse  en  rupicole,  à  une 
altitude  comprise  entre  700  et  1  200  m,  sur  des  parois  rocheuses  verticales 
humides,  le  long  de  cours  d'eau  (voir  photographies  page  8).  La  partie 
sommitale  de  ces  parois  se  compose  principalement  de  champs  de  pierres 
quartziques  et  plus  rarement  de  champ  dépourvus  de  pierres. 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Richardiana 


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Plantes  poussant  dans  le  même  milieu  :  on  n'a  observé  la  présence 
d'aucune  autre  espèce  d'Orchidaceae  sur  les  parois  où  pousse 
Hoffmannseggella  pendula  ;  quelques  espèces  de  Velloziaceae,  de  petite  taille, 
sont  communes,  poussant  elles  aussi  en  position  inclinée.  Selon  des  tiers, 
des  plantes  semblables,  mais  stériles,  ont  été  observées  dans  des  milieux 
similaires  de  la  Serra  do  Cipô. 

Discussion 

Hoffmannseggella  pendula,  sur  le  plan 
végétatif,  est  l'une  des  plus  petites 
espèces  du  genre,  avec  un  aspect 
comparable  à  H.  duveenii  (Fowlie) 

V.  P.  Castro  &  Chiron,  H.  ghillanyi 
(Pabst)  H.  G.  Jones,  H.fournieri  (Cogn.) 

V.  P  Castro  &  Chiron,  H.  kettieana. 

(Pabst)  V.  P  Castro  &  Chiron,  ces 
espèces  pouvant  elles  aussi  présenter 
des  fleurs  roses  à  lilas.  A  proximité 
de  son  habitat,  on  peut  rencontrer 
H.  briegeri  (Blum.  ex  Pabst)  V.  P. 

Castro  &  Chiron,  H.  rupestris  (Lindl.)  V.  P.  Castro  &  Chiron  et  H.  ghillanyi  - 
les  deux  premières  ayant  une  taille  beaucoup  plus  grande  et  robuste  -  mais 
ces  espèces  ne  se  rencontrent  pas  dans  le  même  milieu. 

On  trouve  H.  duveenii  à  environ  100  km  de  distance  de  l'habitat  de 
H.  pendula,  dans  des  formations  rocheuses  semblables. 

H.  fournieri  et  H.  kettieana  se  rencontrent  à  plus  de  200  km  en  direction  du 
sud-est  dans  des  terrains  constitués  de  formations  rocheuses  de  quartz, 
d'arénite,  et/ou  de  minerai  (hématite  et  autres  minerais). 

H.  ghillanyi  se  rencontre  à  proximité  de  H.  pendula,  mais  dans  les  champs  de 
roches,  poussant  dans  le  sol  accumulé  dans  les  fissures.  Si  l'on  ne  considère 
que  la  fleur,  H.  ghillanyi  est  l'espèce  du  genre  à  laquelle  H.  pendula 
ressemble  le  plus  ;  toutefois,  H.  ghillanyi  a  des  fleurs  de  couleur  rose  lilas 
clair  à  lilas  foncé,  presque  pourpre,  souvent  avec  des  traces  de  couleur 
flamme  sur  les  pétales,  les  marges  du  labelle  plus  foncées,  et  des  callosités 
basales  de  couleur  aussi  foncée  que  les  pétales,  ou  davantage  ;  en  outre, 
H.  ghillanyi  a  des  tiges  florales  courtes,  dépassant  peu  la  longueur  des 


6 


Richardiana 


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feuilles,  avec  des  fleurs  ouvertes  toutes  en  même  temps,  contrairement  à 
H.  pendula  qui  possède  un  labelle  presque  blanc,  une  inflorescence 
beaucoup  plus  longue  et  une  floraison  séquentielle. 

Cette  nouvelle  espèce  se  reconnaît  facilement,  même  sans  fleurs,  par  la 
morphologie  des  pseudobulbes  et  des  feuilles,  les  premiers  nettement 
elliptiques,  s'amincissant  brusquement  à  l'intersection  des  feuilles,  et 
celles-ci  également  elliptiques,  moins  coriaces  que  celles  de  toutes  les 
autres  espèces  du  genre,  et  plus  planes  que  celles  des  espèces  affines  - 
rappelant,  dans  de  nombreux  cas,  Hadrolaelia  coccinea  (LindL)  Chiron  & 
V.  P.  Castro. 


Descreve-se  um  novo  taxon  para  a  Familia  Orchidaceae,  gênero  Hoffmannseggella 
H.  G.  Jones,  a  Hoffmannseggella  pendula.  Ocorre  no  estado  de  Minas  Gérais,  Brasil, 
com  hâbito  rupicola  peculiar  em  paredôes  rochosos  verticais,  ümidos  e  com  pouco 
solo,  ao  longo  de  riachos,  desde  700  a  1200  m.a.m.,  florindo  no  verâo  brasileiro. 
Vegetativamente,  esta  é  uma  das  menores  espécies  do  gênero,  comparâvel  a 
H.  duveenii ,  H  ghillanyi,  H  kettieana,  espécies  que  também  podem  apresentar  flores 
rosadas  a  lilases.  Nas  proximidades  de  seu  habitat  podem  ser  encontradas 
H.  briegeri,  H.  rupestris  e  H  ghillanyi,  as  duas  primeiras  de  porte  muito  mais  avantajado 
e  robustas,  mas  estas  nâo  foram  encontradas  consorciadas.  H.  pendula  tem 
pseudobulbos  de  cilindricos,  elipticos,  até  quase  globosos;  folhas  elipticas, 
medianamente  coriâceas,  planas  a  levemente  acanoadas,  e  reflexas  em  relaçâo  ao 
pseudobulbo;  inflorescências  bastante  caracterfsticas,  até  9-floras  com  flores 
dispostas  no  V3  distal,  abrindo-se  em  sucessâo,  mantendo-se  abertas 
simultaneamente  cerca  de  très  flores  em  média;  raque  cernua  e  mais  ou  menos 
perpendicular  em  relaçâo  ao  paredâo  rochoso.  As  flores  apresentam  pétalas  e 
sépalas  de  lilases  a  rosadas  claras,  labelo  com  lobos  laterais  brancos  a  levemente 
rosados,  lobo  frontal  branco  com  venaçôes  e  âpice  lilases.  H.  duveenii  é  encontrada  a 
cerca  de  100  km  de  distância  do  habitat  de  H.  pendula,  em  formaçôes  rochosas 
semelhantes.  H.fournieri  e  H.  kettieana  sâo  encontradas  a  mais  de  200  km  em  direçào 
sudeste  em  campos  rupestres.  H.  ghillanyi  é  encontrada  nas  proximidades,  porém 
présente  nos  campos  rupestres,  em  solo  acumulado  em  fendas  de  rochas.  A  espécie 
com  flores  mais  parecidas  é  a  H.  ghillanyi ;  entretanto  esta  tem  flores  com  coloraçâo 
de  rosa-lilâs  claro  a  lilas  escuro,  quase  purpüreas,  com  freqüente  flameado  nas 
pétalas,  as  bordas  do  labelo  mais  escuras,  e  calosidades  basais  tingidas  de  cor  tâo 
escura  ou  mais  que  as  pétalas;  além  disso,  H.  ghillanyi  tem  hastes  florais  curtas, 
pouco  ultrapassando  o  comprimento  das  folhas,  com  todas  as  flores  abertas  ao 
mesmo  tempo,  ao  contrario  de  H.  pendula  que  possui  labelo  quase  branco, 
inflorescência  muito  mais  longa  e  com  floraçâo  seqüencial.  Esta  nova  espécie  se 


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distingue  facilmente  mesmo  sem  flores  pela  morfologia  dos  pseudobulbos  e  folhas, 
os  primeiros  claramente  elipticos,  afilando-se  bruscamente  na  interseçào  das  folhas, 
estas  também  elipticas  e  menos  coriâceas  do  que  todas  as  outras  espécies  do  gênero, 
e  mais  planas  do  que  as  espécies  afins.  O  nome  dériva  do  latim  pendulus,  -a,  -um  = 
"que  pende",  alusâo  ao  hâbito  peculiar  desta  espécie  dentro  do  gênero,  pois  ocorre 
em  paredôes  verticais,  em  posiçâo  nâo  ereta,  e  com  o  escapo  floral  pendendo  para 
uma  posiçâo  horizontal. 


H.  pendula  in  situ  (en  fruit) 


Habitat  de  H.  pendula 


Dessin  et  photographies  :  K.  Lacerda 


a  Rua  José  Francisco  Pereira,  251  -  33925-440,  Ribeirào  das  Neves,  MG,  Brésil 
b  Al.  Serra  da  Mantiqueira,  1107  -  34000-000,  Nova  Lima,  MG,  Brésil 
c  Rua  Prof.  Antonio  Aleixo,  300/1701  -  30180-150,  Belo  Horizonte,  MG,  Brésil 


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Révision  du  genre  Prosthechea  Knowles 
&  Wescott  et  nouveau  genre  dans  la 
tribu  Laeliinae  (Orchidaceae)1 


Guy  R.  Chiron*  &  Vitorino  R  Castro  Neto** 


Mots  clés  :  Amérique  tropicale,  analyse  cladistique,  phylogénie, 
Prosthechea ,  Pseudencyclia 

Résumé 

Une  étude  cladistique  du  genre  Prosthechea  sensu  lato  est  menée  sur  la  base 
de  l'analyse  de  56  caractères  morphologiques  et  écologiques  mesurés  sur  70 
espèces  représentatives.  Elle  révèle  l'existence  de  deux  groupes  de  plantes 
bien  séparés,  ici  traités  comme  genres  autonomes  :  un  genre  Prosthechea 
sensu  restricto  et  un  nouveau  genre,  Pseudencyclia. 

Abstract 

A  cladistic  study  of  the  genus  Prosthechea  sensu  lato  is  carried  out  based  on 
the  analysis  of  56  morphological  and  ecological  characters,  ploted  on  70 
représentative  species.  It  shows  that  there  are  two  well  separated  plants 
groups,  here  treated  as  autonomous  généra:  a  genus  Prosthechea  sensu 
restricto  and  a  new  genus,  Pseudencyclia. 

Sumârio 

Um  estudo  cladistico  do  gênero  Prosthechea  sensu  lato  é  conduzido  sobre  a 
base  de  anâlise  de  56  caractères  morfolôgicos  e  ecolôgicos  medidos  sobre  70 
espécies  représenta tivas.  Este  estudo  révéla  a  existência  de  dois  grupos  de 
plantas  bem  separados,  aqui  tratados  como  gêneros  autônomos:  un  gênero 
Prosthechea  sensu  restricto  e  um  novo  gênero,  Pseudencyclia. 


1  :  manuscrit  reçu  le  21  septembre  2003 


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Introduction 

Le  genre  Prosthechea  a  été  créé  en  1838  par  Knowles  et  Westcott  sur  la  base 
de  Prosthechea  glauca.  Le  nom  fait  référence  à  l'appendice  que  l'on  peut 
observer  sur  la  face  postérieure  de  la  colonne  chez  cette  espèce.  Il  est  resté 
inusité  pendant  plus  d'un  siècle  et  demi.  L'espèce  type  a  en  effet  été 
transférée  dès  1840  dans  le  genre  Epidendrum  par  Lindley,  puis,  plus  tard 
dans  le  genre  Encyclia,  sous-genre  Osmophytum,  par  Dressler  et  Pollard 
(1971).  Très  récemment,  Higgins  a  ressuscité  le  genre  (Higgins,  1997)  et  y  a 
transféré  plusieurs  espèces,  rangées  jusqu'alors  dans  le  genre  Encyclia , 
sous-genre  Osmophytum  (Lindley)  Dressler  &  Pollard.  Ce  point  de  vue  est 
majoritairement  accepté  mais  ne  fait  toutefois  pas  l'unanimité  :  Withner 
(2001)  fait  ainsi  remarquer  que  Lindley,  dans  la  structuration 
infragénérique  du  genre  Epidendrum  qu'il  publia  en  1853,  plaçait 
Epidendrum  (Prosthechea)  glaucum  dans  le  sous-genre  Encyclium  et  non  dans 
le  sous-genre  Osmophytum.  Il  reconnaît  le  genre  Prosthechea  mais  ne  lui 
accorde  qu'une  étendue  fort  réduite,  définie  par  un  labelle  à  longue  base 
linéaire,  une  veination  quelque  peu  charnue  de  la  zone  du  cal  et  la  présence 
d'une  dent  charnue  au  sommet  du  clinandre. 

Qu'est  donc  le  genre  Prosthechea  ?  Knowles  et  Westcott  le  disaient  proche 
du  genre  Epidendrum,  dont  il  se  distingue  par  la  présence  d'un  appendice  à 
la  base  du  clinandre.  Selon  Higgins  (1997),  qui  reprend  pour  l'essentiel  la 
comparaison  que  Dressler  et  Pollard  (1971)  faisaient  des  sous-genres 
Encyclia  sub-gen.  Encyclia  et  Encyclia  sub-gen.  Osmophytum,  les  Prosthechea 
sont  des  orchidées  à  pseudobulbes  fusiformes,  le  plus  souvent  comprimés  ; 
ils  ont  1-5  feuilles  fines,  une  inflorescence  tantôt  à  tige,  tantôt  sessile, 
souvent  issue  d'une  spathe  bien  développée  ;  les  fleurs  ne  sont  en  général 
pas  résupinées  ;  le  labelle  est  adné  à  la  colonne  sur  environ  la  moitié  de  la 
longueur  de  celle-ci,  le  cal  a  typiquement  la  forme  d'un  coussinet  épais  ;  la 
colonne  est  généralement  gibbeuse  et  dépourvue  d'ailes,  avec  une  dent 
médiane  généralement  grande,  dressée,  souvent  couverte  d'un  appendice 
charnu,  obtus  ou  tronqué,  en  forme  de  poignée,  ligulée  et  parfois  fimbriée  ; 
les  dents  latérales  sont  séparées  de  la  dent  médiane  par  des  sinus  étroits  et 
profonds  ;  le  rostellum  n'est  pas  fendu. 

Higgins  (op.  cit.)  a  transféré  dans  le  genre  Prosthechea,  nous  l'avons  dit,  la 
totalité  des  espèces  que  Dressler  et  Pollard  rangeaient  dans  leur  sous-genre 
Encyclia  sub-gen.  Osmophytum.  Ce  concept  est  beaucoup  plus  large  que  celui 
que  Lindley  se  faisait  du  sous-genre  Epidendrum  sub-gen.  Osmophytum,  créé 


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dans  Lindley  (1839)  et  parfaitement  délimité  notamment  dans  Lindley 
(1853)  :  Epidendrum  à  labelle  adné,  à  tige  en  forme  de  pseudobulbes,  à 
inflorescence  en  racème  ou  en  panicule,  et  à  labelle  entier2.  Au  contraire, 
Dressler  et  Pollard,  dans  leur  sous-genre,  ont  placé  des  plantes  à  labelle 
trilobé.  En  fin  de  compte,  le  genre  Prosthechea  sensu  Higgins  comprend  à  ce 
jour  une  centaine  d'espèces  fort  diverses,  dont  certaines  ont  été  placées  par 
tel  ou  tel  auteur,  à  tel  ou  tel  moment,  dans  des  genres  ou  des  sections 
particulières.  Mais  toutes  ces  espèces  ne  possèdent  pas  tous  les  caractères 
distinctifs  rappelés  plus  haut.  Notamment  les  pseudobulbes  ne  sont  pas 
toujours  fusiformes,  les  fleurs  sont  parfois  résupinées,  le  cal  se  prolonge 
parfois  en  1-5  veines  charnues  jusqu'à  l'apex  du  labelle.  Des  groupes  plus 
ou  moins  naturels  peuvent  donc  être  distingués  dans  un  genre  aussi  divers 
(voir  à  titre  d'exemple  Chiron  [2003]). 

Nous  souhaitons  ici  présenter  les  résultats  d'une  étude  cladistique  menée 
sur  une  proportion  significative  des  espèces  concernées,  en  proposer  une 
organisation  sur  la  base  des  groupes  monophylétiques  mis  en  évidence  par 
cette  étude  et  en  dégager  les  conséquences  taxinomiques. 

Matériel 

Cette  analyse  cladistique  est  basée  sur  l'observation  de  56  caractères 
morphologiques  ou  écologiques,  dont  la  liste  est  donnée  sur  le  tableau  1. 
Pour  51  d'entre  eux,  nous  avons  choisi  une  définition  à  deux  états 
possibles,  permettant  un  codage  par  un  seul  chiffre  binaire  (0  ou  1),  tandis 
que  les  5  autres  possèdent  trois  états  et  nécessitent  un  codage  sur  deux 
chiffres  binaires.  Les  caractères  variables  de  manière  continue  sont 
comparés  à  un  seuil  pour  être  ramenés  à  une  valeur  binaire.  Le  choix  de  ce 
seuil  est  évidemment  subjectif  :  il  a  en  général  été  choisi  de  telle  sorte  (a) 
que  les  indécisions  soient  minimisées  ou,  à  défaut,  (b)  que  la  moitié  des 
espèces  environ  se  trouve  de  part  et  d'autre  de  ce  seuil. 

Un  certain  nombre  de  caractères  n'ont  pas  été  pris  en  compte  ici,  car  ils  sont 
a  priori  constants  dans  le  genre  Prosthechea  sensu  Higgins  :  aplatissement 
plus  ou  moins  prononcé  des  pseudobulbes,  texture  des  feuilles,  appendice 
de  la  dent  médiane,  position  relative  de  la  dent  médiane  et  de  l'anthère, 
forme  des  sinus  de  la  colonne.  Par  contre  certains  autres,  supposés  pourtant 


2  :  «  In  the  whole  of  this  division  the  lip  is  absolutely  undivided,  without  any  apparent  tendency 
to  even  rudimentary  subdivision  ». 


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Tableau  1  :  liste  des  caractères  morphologiques 


1.  Rhizome  :  plutôt  allongé  (0)  -  plutôt  court,  pseudobulbes  tassés  (1) 

2.  Racines  :  fines,  <  1,5  mm  (0)  -  épaisses,  >  1,5  mm  (1) 

3.  Hauteur  de  la  plante  (hors  inflorescence)  toujours  :  <  20  cm  (0)  -  >  20  cm  (1) 

4.  Pousses  disposées  :  de  manière  alternée  le  long  du  rhizome  (0)  -  sans  ordre 

particulier  (1) 

5.  Nombre  d'entrenoeuds  sur  le  pseudobulbe,  rhizome  non  compris,  =1  (0)  -  >1  (1) 

6.  Pseudobulbes  :  ovoïdes,  hauteur/ diamètre  <  3  (0)  -  plus  ou  moins  allongés  et 
plus  ou  moins  renflés,  fusiformes  (1) 

7.  Pseudobulbes  :  longitudinalement  ridés  (0)  -  ou  non  (1) 

8.  Pseudobulbes  :  nettement  plus  courts  (0)  -  plus  ou  moins  aussi  longs  (1)  que 
les  feuilles 

9.  Pseudobulbes  avec  un  pédoncule  :  bien  formé  (0)  -  peu  marqué  ou  absent  (1) 

10.  Nombre  de  feuilles  :  égal  à  1  (0)  -  >  à  1  (1) 

11.  Feuille  elliptique-ovale.  L/l  <  8  (0)  -  linéaire.  L/l  >  8  (1) 

12.  Apex  des  feuilles  :  arrondi  ou  obtus  (0)  -  pointu  ou  aigu  (1) 

13.  Inflorescence  sur  pseudobulbe  mature  (0)  -  ou  non  encore  mature  (1) 

14.  Spathe  <  25  mm  (0)  -  >  25  mm  (1) 

15.  Inflorescence  :  biflore,  parfois  triflore  (0)  -  multiflore  (1) 

16/17.  Rapport  «  longueur  de  l'inflorescence  (pédoncule  +  rachis)  sur  longueur  de  la 
feuille  »  :  <  0,8  (00)  -  de  0,8  à  1,2  (01)  -  >  1,2  (11) 

18.  Fleurs  :  réparties  sur  au  moins  la  moitié  de  la  tige  (0)  -  regroupées  au  sommet 
de  la  tige  (1) 

19.  Fleur  résupinée  (0)  ou  non  résupinée  (1) 

20.  Pédoncule  :  avec  noeuds  et/ou  bractées  (0)  -  sans  noeud  ni  bractée  (1) 

21.  Fleurs  s'ouvrant  :  toutes  en  même  temps  (0)  -  successivement  (1) 

22.  Fleur  :  parfaitement  ouverte,  sépales  et  pétales  dans  un  plan  (0)  -  ne  s'ouvrant 
pas  totalement  (1) 

23.  Diamètre  de  la  fleur  <  30  mm  (0)  -  >  30  mm  (1) 

24.  Face  externe  des  pétales  et/ ou  sépales  :  lisse  (0)  -  verruqueuse  ou  granuleuse  (1) 

25.  Sépales  et  pétales  :  concolores  (0)  -  tachetés  (1) 

26.  Rapport  «  longueur  du  pédicelle/ diamètre  de  la  fleur  étalée  »  <  0,7  (0)  -  >  0,7  (1) 

27.  Ovaire  :  circulaire  ou  presque  (0)  -  triangulaire,  ou  ailé,  ou  aplati  (1) 

28.  Longueur  de  la  bractée  florale  <  3  mm  (0)  -  >  3  mm  (1) 

29.  Pétales  :  moins  larges  ou  à  peu  près  aussi  larges  (0)  -  beaucoup  plus  larges  (1) 
que  les  sépales 

30.  Pétales  :  parallèles  (ou  presque)  au  sépale  dorsal  (1)  -  non  comme  ci-avant  (0) 
31  Pétales  :  ondulés  (0)  -  ou  non  (1) 


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et  écologiques  relevés 


32.  Sépales  et  pétales  :  cassants  (0)  -  souples  (1) 

33.  Extrémité  des  pétales  et  sépales  :  pointue  (0)  -  arrondie  (1) 

34.  Sépale  dorsal  :  linéaire  à  lancéolé,  L/l  >  4  (0)  -  elliptique  à  ovale.  L/l  <  4  (1) 

35.  Sépales  latéraux  :  droits  (0)  -  falciformes  (1) 

36/37.  Labelle  :  entier  (00)  -  trilobé  à  lobes  latéraux  très  petits  devant  le  lobe  médian 

(10)  -  trilobé  à  lobes  subégaux,  ou  à  lobe  médian  petit  (11) 

38/39.  Labelle  :  à  lobes  latéraux  repliés  au-dessus  de  la  colonne  (00)  -  légèrement 
concave  ou  plus  ou  moins  plan  (01)  -  à  lobes  latéraux  ou  à  marges  repliés 
vers  le  bas  (11) 

40/41.  Apex  du  lobe  médian  :  arrondi  à  mucroné  (00)  -  aigu  (01)  -  acuminé  (11) 

42.  Labelle  :  nettement  plus  long  que  large  (0)  -  aussi  long  ou  moins  long  que 
large  (1) 

43.  Gorge  du  labelle  :  présentant  des  lignes  colorées  (0)  -  sans  lignes  colorées  (1) 

44.  Labelle  :  longuement  onguiculé  (0)  -  sans  onglet  allongé  (1) 

45.  Labelle,  ou  son  lobe  médian,  garni  d'excroissances  plus  ou  moins  alignées  : 
non  (0)  -  oui  (1) 

46.  Labelle  adné  à  la  colonne  sur  le  tiers  de  la  colonne  au  maximum  (0)  -  sur  la 
moitié  au  moins  de  la  colonne  (1) 

47/48.  Cal  :  en  masse  restreinte  à  la  partie  basale  du  labelle  (00)  -  en  coussinet  épais 
plus  ou  moins  denté  à  l'avant,  s'arrêtant  brusquement  à  la  moitié  environ  du 
labelle  (01)  -  se  prolongeant  par  (1)  2-3  (5)  veines  jusqu'à  l'apex  du  labelle 

(11) 

49.  Colonne  :  allongée.  L/l  >  2  (0)  -  trapue.  L/l  <  2  (1) 

50.  Colonne  :  gibbeuse  (0)  -  ou  droite  (1) 

51.  Longueur  relative  de  la  colonne  par  rapport  au  labelle  inférieure  ou  égale  à 
1/2  (0)  -  supérieure  ou  égale  à  2/3  (1) 

52.  Dent  médiane  :  nettement  plus  courte  (0)  -  plus  longue  ou  presque  (1)  que 
dents  latérales 

53.  Marge  de  la  dent  médiane  :  entière,  lisse  (0)  -  denticulée  (1) 

54.  Surface  stigmatique  :  plus  large  que  longue  (0)  -  aussi  longue  ou  plus  longue 
que  large  (1) 

55.  Présence  en  Amérique  centrale  :  non  (0)  -  oui  (1) 

56.  Présence  en  Amérique  du  sud  :  non  (0)  -  oui  (1) 

57.  Epoque  de  floraison  :  semestre  où  les  jours  sont  plus  longs  que  les  nuits  (0)  - 
semestre  où  les  nuits  sont  plus  longues  que  les  jours  (1) 

58.  Altitude  inférieure  de  l'habitat  :  <  500  m  (0)  -  >  500  m  (1) 

59.  Altitude  supérieure  de  l'habitat  :  <  1500  m  (0)  -  >  1500  m  (1) 

60  La  fleur  contient-elle  de  l'oxalate  de  calcium  :  non  (0)  -  oui  (1) 

61  Parfum  :  absent  (0)  -  présent  (1) 

IV  (1)  -  novembre  2003  Richardiana  13 


constants  mais  ne  l'étant  pas  en  réalité,  ont  été  inclus  dans  notre  étude, 
comme  la  taille  de  la  spathe,  la  résupination  des  fleurs,  la  forme  du  cal,  etc. 
Le  relevé  des  caractères  a  été  effectué  tant  sur  des  plantes  vivantes  (en 
plusieurs  exemplaires  dans  la  mesure  du  possible)  que  dans  les  diverses 
descriptions  que  l'on  peut  trouver  dans  la  littérature.  Chaque  fois  que  cela 
a  été  possible,  les  données  ont  été  recoupées.  Quand,  chez  une  espèce 
donnée,  un  caractère  est  assez  variable  pour  prendre,  selon  le  cas,  la  valeur 
0  ou  la  valeur  1,  il  a  été  codé  par  un  «  ?  »  (qui  sert  également,  par  ailleurs, 
à  indiquer  qu'un  caractère  n'a  pas  pu  être  évalué).  L'identification  des 
plantes  vivantes  (toutes  sauvages)  et  la  vérification  des  noms  sous  lesquels 
les  descriptions  consultées  ont  été  publiées  ont  fait  l'objet  de  toute  notre 
attention. 

Nous  avons  ainsi  analysé  70  espèces  du  genre  Prosthechea  sensu  Higgins, 
plus  trois  espèces  d 'Encyclia  à  titre  de  référence  externe  ( outgroup ),  une 
espèce  mexicaine,  E.  meliosma,  et  deux  représentants  brésiliens,  E.  dichroma 
et  E.  duveenii.  Nous  avons  donc  obtenu  une  matrice  de  73  x  61  données  0/1, 
le  plus  précisément  et  le  plus  complètement  possible  renseignée  (voir 
tableau  2). 

Certains  de  ces  caractères  se  sont  révélés  (quasi)  constants  sur  l'échantillon 
étudié  et,  par  conséquent,  peu  utiles  à  notre  étude  :  il  s'agit  notamment  des 
caractères  8  (le  pseudobulbe  est  le  plus  souvent  plus  court  que  la  feuille), 
13  (l'inflorescence  se  forme  toujours  sur  un  pseudobulbe  mature  à  une  ou 
deux  exceptions  près),  15  (l'inflorescence  est  toujours  multiflore,  à  de  très 
rares  exceptions  près,  et,  en  tout  cas,  jamais  uniflore),  24  (la  face  externe  des 
tépales  est  toujours  lisse,  à  de  très  rares  exceptions  près),  29  (les  pétales  ne 
sont  jamais  beaucoup  plus  larges  que  les  sépales),  30  (les  pétales  ne  sont 
jamais  parallèles  au  sépale  dorsal),  33  (l'apex  des  tépales  est  toujours 
pointu),  45  (sauf  exception,  le  labelle  ne  porte  pas  d'excroissances)  et  60  (les 
fleurs  contiennent  toujours  des  cristaux  d'oxalate  de  calcium).  Un  caractère 
nous  a  au  contraire  paru  plus  significatif  en  matière  de  systématique  et 
nous  lui  avons  attribué  un  poids  double  :  il  s'agit  du  caractère  19  (fleurs 
résupinées  ou  non).  Nous  avons  doublé  également  le  caractère  32,  pour 
mieux  tenir  compte  de  la  consistance  des  fleurs. 

Méthode 

L'exploitation  de  ces  données,  en  vue  d'obtenir  des  reconstructions  phylo¬ 
génétiques,  a  été  confiée  au  programme  PHYLIP,  et  plus  précisément  à  3  de 
ses  logiciels  de  base  :  SEQBOOT,  MIX  et  CONSENSE,  mis  à  disposition  par 
l'Université  de  Washington,  Seatle,  USA  (Felsenstein,  1989,  1993). 


14 


Richardiana 


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SEQBOOT  est  un  outil  général  de  re-échantillonnage  qui  permet  notamment 
d'obtenir  un  jeu  de  plusieurs  matrices  de  données  construites  à  partir  de  la 
matrice  initiale  par  appauvrissement  aléatoire.  Nous  avons  choisi  la  méthode 
de  re-échantillonnage  dite  «  bootstrap  »,  qui  consiste  à  tirer  au  hasard  pour 
chaque  espèce  autant  de  caractères  qu'en  comporte  la  matrice  initiale,  avec 
remise  en  place  du  caractère  tiré.  On  obtient  ainsi  une  matrice  de  même  taille 
que  la  matrice  initiale,  mais  dans  laquelle  certains  caractères  sont  absents 
alors  que  d'autres  sont  dupliqués.  On  recommence  cette  opération  un  grand 
nombre  de  fois.  A  condition  que  les  caractères  évoluent  indépendamment,  on 
montre  que  le  résultat  équivaut  à  construire  autant  de  matrices  à  partir  de 
plantes  différentes.  Cette  opération  permet  de  calculer  la  «  solidité  »  d'une 
branche,  mesurée  par  le  taux  d'apparition  de  cette  branche  dans  les  jeux  de 
caractères  obtenus.  Nous  avons  ici  choisi  un  nombre  de  re-échantillonnages 
égal  à  100.  Les  nombres  portés  sur  les  cladogrammes  sont  donc  à  lire  comme 
des  pourcentages. 

MIX  est  un  logiciel  qui,  pour  chaque  jeu  de  données,  recherche  tous  les  arbres 
les  plus  parcimonieux  (c'est-à-dire  minimisant  le  nombre  des  changements 
d'état  nécessaires).  Puisque  les  caractères  étudiés  peuvent  tout  autant  varier 
de  l'état  0  à  l'état  1  que  du  1  au  0,  c'est  la  méthode  de  Wagner  que  l'on  a 
adoptée  pour  traiter  nos  données.  Nous  ne  discuterons  pas  ici  des 
hypothèses  de  base  sur  lesquelles  sont  fondées  les  méthodes  de  parcimonie  : 
elles  sont,  notamment,  bien  explicitées  dans  Felsenstein  ( op .  cit.).  Les  options 
retenues  sont  :  traitement  des  espèces  dans  l'ordre  de  la  matrice  d'entrée 
(l'alternative  étant  de  les  traiter  dans  un  ordre  aléatoire  ;  mais  les  espèces 
sont  classées  par  ordre  alphabétique  dans  la  matrice  d'entrée,  ordre  que  l'on 
peut  considérer  comme  aléatoire  d'un  point  de  vue  phylogénétique  ;  un 
essai,  fait  en  optant  pour  un  ordre  d'entrée  aléatoire,  a  d'ailleurs  donné  un 
résultat  identique)  -  parcimonie  sans  seuil  -  état  ancestral  des  caractères 
inconnu. 

CONSENSE  est  un  programme  qui  recherche  l'arbre-consensus  à  partir  de 
l'ensemble  des  arbres  tracés  par  le  logiciel  MIX.  Il  recherche  les  groupes 
monophylétiques  qui  apparaissent  le  plus  fréquemment  dans  cet  ensemble 
d'arbres  et  indique,  pour  chaque  fourche  (ou  nœud),  la  fréquence 
d'apparition  du  groupe  situé  à  droite  de  cette  fourche  ( bootstrap ).  Ce 
programme  permet  également  d'enraciner  de  manière  fictive  l'arbre- 
consensus,  si  l'on  précise  l'espèce  qui  se  trouve  à  la  racine  (dans  notre  cas,  il 
s'agit  de  l'une  ou  l'autre  des  espèces  à'Encyclia).  D'une  manière  générale. 


Richardiana 


IV  (1)  -  novembre  2003 


15 


Tableau  2  :  matrice  des  données 


abbreviata 

0001011001 

0000000111 

1000100000 

1100000010 

aemula 

0001011000 

0110101111 

0010001010 

0100000011 

alagoensis 

0101711011 

1700700110 

0000001000 

1101100010 

aUemanii 

1111000001 

0171101010 

0010010001 

0100100010 

allemctnoides 

1710010011 

1001101010 

0010117111 

0100100010 

baculus 

0111010111 

1101000111 

0010000010 

1100000011 

bennetti 

0111111111 

1001101111 

0000011000 

0001011110 

bicamerata 

1711101011 

0001111010 

0000010700 

1001011110 

boothiana 

1100001011 

0111111100 

0000170000 

1101011110 

brachychila 

0111111001 

1001101011 

0000100000 

0001011110 

brasscrvolae 

0010701011 

0001111000 

0110011007 

1100000010 

bulbosa 

1111010001 

1101100011 

1010010100 

0100100010 

calamana 

0000111001 

1100000711 

0000110000 

1110700010 

camposportoi 

1000000011 

0100101011 

0000011000 

1100100011 

campylostalix 

1111000010 

0001111001 

0117001700 

1700111010 

carrii 

1101001011 

0101100010 

0010000000 

1100000110 

chacaoensis 

1111001011 

0001100110 

0010000100 

1101000010 

chimborazoensis 

0011010011 

0101101011 

0010000101 

0100100011 

chondylobulbon 

0711110001 

1100100111 

0010000000 

1100000011 

cochleata 

1111700001 

0111101111 

1010101101 

1100100010 

concolor 

1101001010 

0101111000 

1000010100 

1101010010 

crassilabia 

0110110111 

0101101011 

0011100100 

1001011110 

cretacea 

1111001011 

0001101700 

1000010100 

1101010010 

elisae 

0110110001 

0101101011 

0010110100 

1001011110 

fausta 

1717710101 

100170101? 

1710071100 

0110100010 

fragrans 

0111011010 

0101100111 

0010001110 

0100000011 

fusca 

0711111111 

1000101010 

0010000100 

1001111010 

garciana 

0001071010 

0007000111 

0010101100 

1101000010 

ghlesbreghtiana 

1001000011 

1101011100 

0010100100 

1100010010 

glauca 

1001001010 

0100111010 

1100011100 

1101010010 

glumacea 

0111010000 

0001101011 

1110010001 

0100100110 

grammatoglossa 

0001011011 

1100101017 

1000010000 

1101011000 

guttata 

0110111001 

1107101011 

1101100100 

1011011000 

hajekil 

0111110111 

1101101011 

0000100100 

1001011010 

hartwegi 

1011111101 

1007101011 

1010100100 

1011011010 

hastata 

1707707070 

1100111100 

0010177700 

1101010010 

kautskyl 

0000010001 

017010111? 

0000011700 

1111000011 

16  Richardiana 


1001010001  00001110070 
1001010011  01101100111 
1001010071  0007010001? 
110171001?  0777017011? 
1001710010  00110110117 
1101010011  01001100071 
1111000111  11000101170 
1111000111  11011011171 
0111001100  11071010070 
1111000111  110017????? 
1017001101  01111001171 
1001010010  01010101711 
1001010010  0107010017? 
1001710001  01000100117 
0010710101  1100101117? 
1001010010  01000101017 
1101010011  00001001070 
1001010001  0107010007? 
1001010011  00001001171 
1101010011  00001170110 
0017001101  0100100117? 
1011000111  11000101111 
1111001111  71001011171 
1111000100  11000111010 
1001010070  0777010011? 
1001010001  01001000011 
1111101111  1101011117? 
1001010011  00000177770 
0111001110  01001001170 
0010000100  11071001070 
1001010010  01000100111 
1111010111  11000101070 
1111000111  11101001171 
1111010111  11000111170 
1111010110  1000011117? 
0111011107  0107100117? 
1001710001  0100011017? 

IV  (1)  -  novembre  2003 


relevées  sur  les  espèces  étudiées 


latro 

0100100101 

100710101? 

0110071170 

1100100111 

1001710010 

0170017771? 

linkiana 

0011110001 

1100101001 

1000100100 

1100010010 

0017011101 

11001071110 

livida 

0101100001 

1107111100 

1100001000 

1101010010 

0011101111 

71001100070 

magnispatha 

1710001011 

0101111100 

0010100100 

1101011110 

0011010100 

1107101117? 

michuacana 

1111101011 

0100111000 

1000010100 

1101010010 

0011001101 

01001001117 

mulasü 

0011101011 

0001101000 

0110001001 

1100000010 

1017001101 

01111001171 

neurosa 

0001011001 

1107000111 

0010000000 

1100000011 

1001010011 

00071011070 

ochracea 

0001011011 

1100101010 

0000011100 

1011011000 

1111000111 

11101001170 

pachysepala 

1111110101 

0000101010 

0010111000 

1001011110 

1111000101 

11000101011 

panthera 

0071011001 

1001101010 

0000171700 

1001011000 

1111000111 

11101001170 

pringlei 

1707707070 

1101111100 

0000000100 

1100010010 

1111001111 

0000100117? 

prismatocnrpa 

0111000011 

0001111007 

0010100700 

1100110011 

1011001101 

01111001171 

pseudopygmaea  oooioiioil 

0017100011 

1000011700 

1101111000 

1111010111 

11001011170 

pterocarpa 

0011101001 

1100101000 

1000000100 

1100010010 

1011110101 

01001071110 

punctulata 

1111001011 

7101111000 

1000010000 

1107010010 

7017010100 

11017001111 

pygmaea 

0001011001 

0100000711 

7000011000 

1100111001 

1111010111 

11001110070 

radlata 

0011110001 

1010101110 

0010000110 

1101000010 

0101010001 

01101000171 

regnellana 

1011010011 

1101101010 

0010101700 

0001111010 

0011010110 

11001000170 

rhynchophora 

7001011010 

1100101011 

1010070000 

1100011001 

1011010111 

71001001071 

semiaptera 

0011011011 

1107101000 

1110100100 

1100010010 

0011010101 

01001001170 

silvana 

0110111101 

0101101111 

0110001000 

1101000010 

1001010001 

00000110010 

spondlada 

1111710010 

0101101011 

0010000100 

0101100011 

1101010011 

01101011171 

squamata 

1101011011 

0100111010 

1100011100 

1701010010 

0010000101 

11000101070 

tardiflora 

1111101011 

0001111000 

0011171000 

1100110010 

1011011101 

71101010070 

tripunctata 

1001101011 

1100100100 

0010001000 

1100010110 

0011011101 

01001001110 

trulla 

1111111001 

0101100011 

0010000000 

1101000010 

1101010011 

00001000011 

vagans 

0101010011 

0000101111 

0010001700 

1100000010 

1001010011 

00011001071 

varicosa 

1111101111 

0101111107 

1000010000 

0101110010 

1011010101 

7107101117? 

venezuelana 

1701010010 

0001100111 

0000107100 

0101000011 

1001010071 

0107011007? 

venosa 

0111110001 

1010101001 

1010100100 

1100010010 

1011010101 

01001001110 

vespa 

0110000001 

0000101010 

0010111000 

1001011110 

1111000110 

11000100010 

vinacea 

1011010011 

1101101010 

0010101100 

0001111010 

0111070111 

1107017117? 

vitellina 

1701101011 

7000111000 

0010000110 

1101000010 

1011010101 

00011001170 

E-meliosma 

1110100011 

1000111000 

1010100110 

1101110000 

1001010101 

10001000000 

E-dlchroma 

1010170011 

7700111100 

0010000010 

1101010000 

0101010101 

10010100000 

E-duveenii 

1110100011 

1100111000 

1010000000 

1101010000 

0101010101 

10010101001 

IV  (1)  -  novembre  2003  Richardiana  17 


les  fréquences  d'apparition  d'un  «  nœud  »  donné  dans  les  reconstructions 
phylogénétiques  sont  faibles,  dès  lors  qu'on  utilise  les  données 
morphologiques,  souvent  un  peu  floues  du  fait  des  variations  continues  des 
caractères.  Nous  considérons  que,  pour  l'arbre  de  la  figure  2,  une  fréquence 
supérieure  ou  égale  à  20%  correspond  à  une  bonne  probabilité  que  le  nœud 
soit  représentatif  de  la  réalité,  tandis  qu'une  fréquence  inférieure  à  10% 
indique  au  contraire  que  le  nœud  est  mal  défini  :  il  est  alors  préférable  de 
reconnaître  que  l'analyse  ne  permet  pas  de  préciser  l'organisation 
phylogénétique  à  cet  endroit,  ce  que  l'on  traduit  graphiquement  par  le 
remplacement  d'un  nœud  à  faible  fréquence  par  un  «  peigne  »  à  trois 
branches,  comme  l'illustre  la  figure  1  :  dans  cet  exemple,  le  nœud  C 
disparaît,  car  il  est  jugé  non  significatif,  les  trois  groupes  de  droite  (ZY,  X  et 
W)  étant  en  conséquence  ramenés  au  même  niveau  phylogénétique. 


Z 

Y 
X 
W 

V 


15 

25 

D 

30 

B 

A 

Z 

Y 
X 
W 

V 


Le  nœud  C  disparaît  et  le  nœud  B  devient  trichotomique 

Figure  1  :  nœud  mal  défini 

Résultats  et  discussion 

La  figure  2  reproduit  le  cladogramme  obtenu  dans  les  conditions  précisées 
plus  haut  (la  figure  2a  se  poursuit  vers  le  haut  par  la  figure  2b,  qui,  elle- 
même,  se  prolonge  dans  la  figure  2c).  La  longueur  totale  de  l'arbre  le  plus 
parcimonieux  est  de  562  changements  d'états,  ce  qui  donne  un  indice  de 
consistance  faible  (0=0,11),  indiquant  un  fort  taux  d'homoplasie  dans  la 
population  étudiée,  pour  les  caractères  mesurés.  Nous  observons  plusieurs 
groupes  de  plantes,  délimités  individuellement  sur  la  figure  par  une  barre 
verticale  grisée  repérée  d'une  lettre,  qui  seront  discutés  en  détail  plus  loin. 
Nous  n'avons  pas  porté  sur  cette  figure  les  caractères  variant  le  long  de 
chaque  branche,  mais  cela  sera  fait,  en  se  limitant  aux  caractères  les  plus 
significatifs,  sur  la  figure  3.  L'ensemble  des  espèces  étudiées  diffère  des  3 
Encyclia  par  les  caractères  39  (les  lobes  latéraux  du  labelle  ne  sont  pas 


18 


Richardiana 


IV  (1)  -  novembre  2003 


repliés  au-dessus  de  la  colonne,  sauf  chez  3  ou  4  espèces),  43  (absence  de 
lignes  colorées  convergeant  vers  la  base  du  labelle  ;  toutefois  ce  caractère 
réapparaît  dans  l'un  des  groupes,  nous  y  reviendrons),  52  (la  dent  médiane 
de  la  colonne  est  massive)  et  60  (présence  de  cristaux  dans  les  fleurs).  Nous 
avons  vu  plus  haut  qu'il  y  avait  d'autres  différences,  relatives  à  des 
caractères  non  pris  en  compte  dans  notre  étude. 

Deux  sous-ensembles  nous  paraissent  aisément  identifiables  à  l'intérieur  de 
cet  échantillon.  Un  premier  sous-ensemble,  A  -  caractérisé  par  l'évolution 
des  caractères  6  (les  pseudobulbes  sont  fusiformes,  même  si  certaines 
espèces  ont  des  pseudobulbes  plus  trapus),  19  (les  fleurs  ne  sont  pas 
résupinées)  et  47  (le  cal  ne  se  prolonge  pas  en  veines  charnues  jusqu'à  l'apex 
du  labelle)  -  contient  les  quatre  groupes  repérés  par  Al  ( bootstrap  81%),  A2 
(20%),  A3  (33%),  A4  (45%). 

Le  groupe  Al  renferme  l'espèce  type  du  genre  Prosthechea,  P.  glauca.  Withner 
(2001)  limite  d'ailleurs  le  genre  Prosthechea  à  ce  seul  groupe,  caractérisé 
notamment,  vis  à  vis  des  trois  autres,  par  un  labelle  à  base  très  allongée.  Les 
segments  floraux  ne  sont  pas  souples  mais  plutôt  cassants. 

Le  groupe  A3  contient  les  espèces  que  Dressler  et  Pollard  (1976)  plaçaient 
dans  leur  section  Hormidium  du  genre  Encyclia.  Il  est  caractérisé  par  un 
labelle  à  lobe  médian  pointu  et  à  lobes  latéraux  grands  et  ronds,  redressés 
vers  le  haut  jusqu'à  entourer  la  colonne  et  par  une  dent  médiane  de  la 
colonne  nettement  plus  longue  que  les  dents  latérales. 

Le  groupe  A4  contient  les  espèces  à  labelle  entier  (il  correspond  en  fait  au 
sous-genre  Epidendrum  sous-genre  Osmophytum,  sensu  Lindley,  non  sensu 
Dressler  &  Pollard),  et  orné  de  lignes  colorées  convergeant  vers  sa  base  ; 
une  autre  particularité  de  ce  groupe  est  que  le  labelle  est  soudé  à  la  colonne 
sur  une  portion  particulièrement  grande  de  la  colonne  (au  moins  la  moitié 
de  la  colonne)  ;  on  ne  retrouve  ce  trait  que  chez  le  groupe  A3  et  certains 
membres  du  groupe  A2.  Les  représentants  de  ce  groupe  se  rencontrent  dans 
toute  la  zone  néotropicale.  Ils  présentent  des  caractères  relativement 
homogènes  sur  l'ensemble  du  groupe,  de  sorte  qu'il  est  difficile  d'y  voir  des 
subdivisions  nettes.  Une  organisation  du  groupe  selon  la  concavité  du 
labelle  pourrait  être  envisagée  -  Prosthechea  fragrans  a,  par  exemple,  un 
labelle  fortement  concave,  tandis  que  P.  carrii  présente  un  labelle  à  marge 
repliée  vers  le  bas  -  mais,  en  réalité,  on  trouve  des  formes  intermédiaires 
qui  rendent  peu  utile  ce  type  de  subdivision.  Quoiqu'il  en  soit,  l'observation 
de  la  figure  2c  ne  suggère  aucune  organisation  particulière  du  groupe. 

Richardiana  19 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Figure  2a  :  cladogramme  des  espèces  de  Prosthechea  sensu  lato 


2b 


34 


82 


16 


17 


83 


39 


10 


24 


9 


38 


31 


46 


22 


96 


34 


25 


79 


cretacea 

varicosa 

punctulata 

michuacana 

concolor 

boothiana 

magnispatha 

ghiesbreghtiana 

pringlei 

tripunctata 

hast  ata 

livida 

pterocarpa 

semiaptera 

linkiana 

venosa 

campylostalix 

brassavolae 

mulasii 

prismatocarpa 

tardiflora 

vitellina 

E.dichroma 

E.duveenii 

E.  meliosma 


B5 


20 


Richardiana 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Figure  2b  :  cladogramme  des  espèces  de  Prosthechea  (suite) 


rhynchophora 

grammatoglossa 

pygmaea 

pseudopygmaea 

crassilablia 

elisae 

pachysepala 

vespa 

brachychila 

bennettii 

bicamerata 

panthera 

ochracea 

guttata 

hartwegii 

fusca 

hajekii 

regneliana 

vinacea 

glauca 

squamata 


2a 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Richardiana 


21 


Figure  2c  :  cladogramme  des  espèces  de  Prosthechea  (suite  et  fin) 


18 


10 


10 


45 


2b 


34 


24 


11 


19 


21 


14 


44 


35 


13 


allemanoides 

WËttj 

îjÊMSM 

fausta 

bulbosa 

mm 

glumacea 

’M 

cochleata 

allemanii 

. 

spondiada 

mü 

IfiSfMlC 

chimborazoensis 

msn 

jgv 

SsSilSï 

radiata 

chondylobulbon 

mm* 

neurosa 

abbreviata 

baculus 

j|j 

fragrans 

A4 

aemula 

calamaria 

kautskyi 

Ijfpt 

camposportoi 

. 

alagoensis 

in 

garciana 

iiigl 

venezuelana 

vagans 

silvana 

latro 

trulla 

carrii 

V' 

chacaoensis 

22 


Richardiana 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Le  groupe  A2,  enfin,  est  constitué  d'espèces  dont  les  fleurs  ont  tendance  à 
être  plutôt  cireuses,  cassantes,  dont  le  labelle  trilobé  possède  des  lobes 
latéraux  au  moins  aussi  grands  que  le  lobe  médian,  et  qui  sont  originaires 
principalement  des  Andes,  avec  quelques  espèces  du  Brésil  et  quelques 
autres  du  Mexique  et/ou  d'Amérique  centrale.  La  figure  2b  fait  ressortir  4 
sous-groupes,  ou  complexes  :  «  vespa  »  (25%),  «  brachychila  »  (33%)  auquel  on 
peut  associer  P.  bicamerata,  «  ochracea  »  (20%)  et  «  hartwegii  »  (20%)  auquel  on 
peut  associer  le  couple  P  regneliana-P.  vinacea.  Notons  que  les  espèces  du 
complexe  «  vespa  »  possèdent  des  labelles  à  trois  lobes  de  taille  équivalente, 
qui  est,  chez  certaines,  très  réduite  par  rapport  à  la  taille  globale  du  labelle 
(en  fait  la  longueur  des  lobes  devient  très  petite  devant  leur  largeur).  Il 
pourrait  s'agir  d'une  évolution  à  partir  du  reste  du  groupe,  par  réduction  et 
(quasi)  disparition  des  lobes. 

Les  groupes  A2,  A3  et  A4  partagent  une  autre  synapomorphie,  la  longueur 
de  l'inflorescence,  qui  n'excède  jamais  nettement  celle  des  feuilles,  à  l'opposé 
de  la  plupart  des  autres  groupes  de  notre  étude.  Pour  le  reste,  ils  présentent 
entre  eux  des  différences  importantes,  au  moins  équivalentes  à  celles  qu'ils 
présentent,  chacun,  avec  le  groupe  Al,  notamment  des  différences  dans  les 
détails  du  cal,  non  pris  en  compte  dans  la  partie  cladistique  de  l'étude  et 
précisés  plus  loin.  Quant  au  statut  à  accorder  à  ces  groupes,  nous  ne 
souhaitons  pas  ici  suivre  la  conception  de  Withner  ( op .  cit.)  et  réduire  le  genre 
Prosthechea  aux  seules  espèces  à  base  du  labelle  allongée  ;  nous  maintenons 
donc  dans  ce  genre  les  espèces  des  groupes  A2,  A3,  A4,  que  nous  proposons 
de  traiter  en  tant  que  sous-genres.  Mais  nous  sommes  conscients  que  l'on 
peut  être  d'un  avis  différent  et  décider  d'organiser  ces  espèces  en  deux  ou 
trois  genres  distincts. 

Le  groupe  Al  constitue  donc  le  sous-genre  Prosthechea  sub-gen.  Prosthechea. 
Le  groupe  A4  sera  le  sous-genre  Prosthechea  sub-gen.  Osmophytum,  caractérisé 
par  un  labelle  souple,  entier,  orné  de  lignes  colorées  convergeant  vers  sa  base. 
Le  groupe  A3  sera  le  sous-genre  Hormidium,  caractérisé  par  un  labelle 
adné  sur  au  moins  la  moitié  de  la  colonne,  un  lobe  médian  triangulaire,  des 
lobes  latéraux  repliés  vers  le  haut,  parfois  recouvrant  la  colonne.  Nous 
proposons  enfin  de  nommer  Equiloba  le  sous-genre  contenant  les  espèces 
dont  le  labelle  présente  trois  lobes  égaux  ou  sub-égaux  (groupe  A2).  Dans  ce 
sous-genre,  les  complexes  évoqués  ci-dessus  peuvent  être  traités  comme  des 
sections,  car  ils  sont  bien  différenciés  :  la  section  Longiloba  (complexe 
«  ochracea  »)  est  caractérisée  par  un  labelle  adné  seulement  à  la  base  de  la 

IV  (1)  -  novembre  2003  Richardiana  23 


à 


colonne,  un  lobe  médian  plus  long  ou  aussi  long  que  large,  des  lobes 
latéraux  repliés  au-dessus  de  la  colonne  et  des  sinus  de  la  colonne 
denticulés  ;  la  section  Rotundiloba  (complexe  «  hartwegii  »)  est  caractérisée 
par  un  labelle  adné  sur  au  moins  la  moitié  de  la  colonne,  un  lobe  médian 
arrondi  et  des  lobes  latéraux  dans  le  plan  du  labelle  ;  la  section  Equiloba 
(complexe  «  brachychila  »)  est  caractérisée  par  un  labelle  adné  sur  moins  du 
tiers  de  la  colonne,  un  lobe  médian  arrondi,  des  lobes  latéraux  plus  ou  moins 
courbés  vers  le  bas  et,  souvent,  des  isthmes  entre  lobes  latéraux  et  médian 
larges  ;  la  section  Parviloba  (complexe  «  vespa  »)  est  caractérisée  par  un  labelle 
adné  sur  au  moins  la  moitié  de  la  colonne  et  des  lobes  très  réduits,  parfois 
imperceptibles,  les  latéraux  étant  plus  ou  moins  courbés  vers  le  bas. 

Le  cal  du  sous-genre  Prosthechea  (masse  charnue  prolongée  à  l'avant  par 
une  dent  ou  une  veine  charnues  mais  ne  dépassant  pas  le  milieu  du  lobe 
médian)  est  intermédiaire  entre  celui  des  Encyclia  (2  veines  charnues  se 
prolongeant  de  la  base  jusqu'à  l'apex  du  labelle,  délimitant  une  sorte  de 
cuvette  centrale  et  parfois  se  soudant  en  une  seule,  parfois  encadrant  une 
troisième  veine  née  en  avant  de  la  cuvette)  et  celui  des  autres  sous-genres 
de  Prosthechea  :  Equiloba  et  Hormidium  (coussin  épais,  avec  ou  sans  cuvette 
centrale,  denté  ou  non  à  l'avant,  ne  dépassant  pas  la  base  du  lobe  médian), 
et  Osmophytum  (masse  plus  ou  moins  épaisse  restreinte  à  la  base  du  labelle). 

Le  deuxième  sous-ensemble.  B,  réunit  en  fait  les  espèces  non  comprises 
dans  le  premier.  Les  groupes  qui  le  constituent,  bien  qu'apparaissant 
nettement  dans  la  reconstruction  phylogénétique,  sont  difficilement 
caractérisables  individuellement  par  l'évolution  de  tel  ou  tel  caractère 
particulier.  Ils  ne  sont  définis  par  aucune  synapomorphie  et  rien,  en 
conséquence,  dans  nos  résultats,  ne  justifie  de  ne  pas  les  réunir  au  sein  du 
même  «  clade  »,  qui  se  distingue  du  genre  Encyclia  par  les  caractères  déjà 
précisés  plus  haut  (feuilles  fines,  présence  d'une  spathe,  labelle  sans  lignes 
colorées,  colonne  sans  aile,  avec  une  dent  médiane  bien  développée, 
notamment)  et  du  sous-ensemble  A  par  les  caractères  distinctifs  de  ce 
dernier.  Il  présente  en  outre  des  fleurs  à  labelle  trilobé,  avec  des  lobes 
latéraux  nettement  plus  petits  que  le  lobe  médian,  voire  insignifiants  à  nuis 
chez  certaines  espèces,  plus  ou  moins  plan,  avec  tout  ou  plus  les  marges  du 
lobe  médian  et/ou  les  extrémités  des  lobes  latéraux  courbées  vers  le  haut, 
mais  jamais  avec  des  lobes  latéraux  repliés  en  tube  au-dessus  de  la  colonne, 
comme  chez  les  Encyclia.  Les  espèces  qui  le  constituent  sont  dans  leur  très 
grande  majorité  originaires  du  Mexique,  l'une,  P.  boothiana,  se  trouvant 


24 


Richardiana 


IV  (1)  -  novembre  2003 


également  en  Floride  et  dans  les  Caraïbes,  deux  autres,  P.  brassavolae  et 
P.  varicosa,  pouvant  être  observées  jusqu'au  Panama,  et  même  jusqu'en 
Equateur  pour  P.  livida,  3  étant  confinées  au  Costa  Rica  et  au  Panama 
(P  prismatocarpa,  P  tardiflora  et  P  campylostalix).  Le  Mexique  pourrait  donc 
être  le  centre  d'évolution  de  ce  sous-ensemble.  Il  nous  semble  légitime  de  ne 
pas  placer  ces  espèces  dans  le  genre  Prosthechea  -  puisque,  pour  au  moins 
trois  caractères  significatifs,  elles  présentent  des  différences  importantes  par 
rapport  à  la  définition  que  Higgins  (1997)  donne  du  genre  :  pseudobulbes 
généralement  moins  allongés  et  moins  aplatis,  fleurs  résupinées  et  cal 
prolongé  par  une  ou  plusieurs  veines  charnues  jusqu'à  l'apex  du  labelle  ;  à 
quoi  il  convient  d'ajouter  la  forme  particulière  du  labelle  rappelée  ci-dessus, 
que  l'on  ne  retrouve  chez  aucun  des  sous-genres  de  Prosthechea  -  et  de  les 
traiter  en  conséquence  dans  un  genre  nouveau  décrit  ci-dessous  sous  le  nom 
de  Pseudencyclia. 

Un  seul  des  groupes  constituant  ce  genre  est  bien  défini  (B5  :  22%)  et  pourrait 
probablement  recevoir  un  rang  taxinomique  formel,  mais,  dans  l'état  actuel 
de  nos  connaissances,  nous  préférons  le  considérer  comme  un  complexe 
informel  :  il  s'agit  du  complexe  «  brassavolae  »  (P.  brassavolae ,  P.  campylostalix , 
P.  mulasii,  P  prismatocarpa ,  P  punctulata ,  P  tardiflora),  constitué  de  plantes  à 
labelle  longuement  aigu,  originaires  notamment  du  Costa  Rica  (voir  en 
particulier  Pupulin  [2002]  pour  une  discussion  de  ce  complexe). 

Prosthechea  vitellina,  enfin,  occupe  dans  notre  reconstruction  phylogénétique 
une  place  particulière,  intermédiaire  entre  Encyclia  et  Pseudencyclia.  On  ne 
peut  le  placer  dans  le  genre  Encyclia  car  il  présente  plusieurs  caractères  qui 
l'en  différencient  nettement  :  pseudobulbes  légèrement  comprimés  latérale¬ 
ment,  inflorescence  issue  d'une  spathe,  labelle  entier,  sans  lignes  colorées, 
cal  s'arrêtant  à  l'apex  de  la  colonne,  dent  médiane  de  la  colonne  forte.  Mais 
il  ne  nous  paraît  pour  autant  pas  justifié  de  créer  un  genre  autonome  pour 
lui  seul.  Par  ailleurs,  il  faut  noter  que,  dans  25%  au  moins  des  arbres 
obtenus,  cette  espèce  se  trouve  groupée  avec  d'autres  espèces  à  labelle 
entier  ( brassavolae  et  mulasii).  Le  plus  sage  pour  le  moment  nous  semble 
donc  d'adopter  une  position  conservative  et  de  considérer  qu'elle  fait  partie 
du  genre  Pseudencyclia  (même  si,  dans  34%  des  arbres,  elle  en  est  séparée). 

L'arbre  général  que  nous  venons  de  discuter  étant  à  la  fois  complexe  et  peu 
défini  à  certains  endroits,  nous  avons  ensuite  utilisé  une  matrice  de  données 
réduite,  obtenue  en  limitant  le  nombre  de  taxons  (prise  en  compte  non  plus 


Richardiana 


25 


i 


IV  (1)  -  novembre  2003 


É 


des  espèces  individuelles  mais  des 
groupes  évoqués  ci-dessus)  et  le  nom¬ 
bre  de  caractères  (prise  en  compte  des 
caractères  définissant  ces  groupes  :  16, 
19, 32, 36/37, 38/39, 43, 44, 46, 47/48, 51, 
52  ;  pour  consolider  le  sous-ensemble 
B,  nous  avons  regroupé  les  caractères 
55/56  en  55  :  groupe  endémique 
d'Amérique  Centrale  [1]  ou  non  [0])  : 
voir  tableau  3.  Le  cladogramme  obtenu 
est  reproduit  sur  la  figure  3  ;  son  indice 
de  consistance  est  CI  =  0,50  et  l'indice 
de  rétention  :  RI  =  0,77. 


Pr  sgPr 

111100110001110 

Pr  sgEqs  Eq 

010111111001110 

Pr  sgEqs 

Lo 

010110011001110 

Pr  sgEqs 

Ri 

010111111001110 

Pr  sgEqs 

Ro 

010110111101110 

Pr  sgHo 

011110011101110 

Pr  sg  Os 

OllOOOlOllOOObO 

Ps  1 

lOUOOlllbblbll 

Ps  2 

10111111 lbbl 111 

Ps  3 

101100 lllbl 10 11 

Ps  4 

OOllOOllllblOll 

Ps  5 

1 0 IbO  0 1 lbbl lbl 1 

vitellina 

lOlOOOllllOlObl 

Encyclia 

101100001101100 

Tableau  3  :  matrice  réduite 


26 

51,  43,  36,  48 

16 

47 

39 

37 

42 

32 

42 

39 

46 

60 

38 

Prosthechea  sg  Osmophytum 

Prosthechea  sg  Hormidium 

Prosthechea  sg  Equiloba 
Rotundiloba 

Prosthechea  sg  Equiloba 
Longiloba 

Prosthechea  sg  Equiloba 
Equiloba 

Prosthechea  sg  Equiloba 
Parviloba 


39,  49,  52 


38 

55 


37,38 


29 

51 


45 

16 

47 


17 


16 


36 


Prosthechea  sg  Prosthechea 
Pseudencyclia  2 
Pseudencyclia  1 
Pseudencyclia  3 
Pseudencyclia  5 
Pseudencyclia  4 
P.  vitellina 
Encyclia 


Figure  4  :  cladogramme  réduit 


26 


Richardiana 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Conséquences  taxinomiques 

Sur  la  base  de  la  discussion  qui  précède,  nous  estimons  nécessaires  les 
changements  taxinomiques  suivants  :  limitation  du  genre  Prosthechea  aux 
seules  espèces  possédant  les  caractéristiques  fixées  par  Higgins  ( op .  cit.)  pour 
le  genre,  organisation  du  genre  Prosthechea  en  trois  sous-genres,  dont  l'un 
organisé  en  quatre  sections,  et  création  du  genre  Pseudencyclia  pour  les 
espèces  exclues.  Nous  proposons  en  définitive  la  nomenclature  ci-après. 

Prosthechea  Knowles  et  Westcott 

in  Floral  Cabinet  2  :111-112  (1838) 

espèce  type  :  Prosthechea  glauca  Knowles  et  Westcott,  in  Floral  Cabinet  2  :111- 
112  (1838) 

synonyme  pro  parte  :  Encyclia  sous-genre  Osmophytum  (Lindley)  Dressler  & 
Pollard,  in  Phytologia  21(7)  :433  (1971) 

Caractères  distinctifs 

Pseudobulbes  généralement  fusiformes,  plus  ou  moins  comprimés 
latéralement,  feuilles  généralement  fines,  inflorescence  issue  d'une  spathe, 
fleur  non  résupinée,  pétales  jamais  plus  larges  que  les  sépales,  cal  sans 
prolongement  veineux  jusqu'à  l'apex  du  labelle,  colonne  dépourvue  d'ailes 
mais  présentant  une  grande  dent  médiane  avec  un  appendice  charnu, 
séparée  des  dents  latérales  par  des  sinus  profonds. 

Prosthechea  sous-genre  Prosthechea 

espèce  type  :  Prosthechea  glauca  Knowles  et  Westcott 
Caractères  distinctifs 

Inflorescence  nettement  plus  longue  que  les  feuilles,  fleur  à  labelle  à  base 
allongée,  trilobé  avec  des  lobes  latéraux  plus  petits  que  le  lobe  médian,  sub¬ 
carrés  et  plus  ou  moins  tournés  vers  le  haut. 

Autres  espèces3  du  sous-genre 

Prosthechea  christyana  (Reichenbach  f.)  Garay  &  Withner 

Prosthechea  fortunae  (Dressler)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  scjuamata  (Porto  &  Brade)  Withner  [syn.  P.  hoehnei  (Hawkes)  W.E.  Higgins] 
Nous  ne  retenons  pas  Prosthechea  serpentilingua  Withner  &  Hunt  car,  selon  nous,  cette 
espèce  a  probablement  été  décrite  (dans  Orchid  Digest,  2001)  sur  la  base  d'un 
spécimen  d 'Encyclia  (tel  que  E.  osmantha )  à  fleurs  mal  formées  :  le  deuxième  auteur  a 
déjà  observé  plus  d'une  fois  ce  type  de  malformations. 


3  :  nous  intégrons  parfois  dans  ces  listes  des  espèces  qui  n'ont  pas  été  prises  en  compte  dans  notre  étude  cladistique, 
faute  de  données  précises,  mais  dont  la  position  à  l'intérieur  de  nos  taxons  ne  fait  à  nos  yeux  pas  de  doute. 

IV  (1)  -  novembre  2003  Richardiana  27 


é 


Prosthechea  sous-genre  Osmophytum  (Lindley)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 

basionyme  :  Epidendrum  sous-genre  Osmophytum  Lindley,  in  Edwards's 
Botanical  Register  mise.  135  (1839)  et  Hooker  Journal  Bot.  3  :81  (1841) 
synonyme  :  Anacheilium  Reichenbach  f.  ex  Hoffmannsegg,  in  Verzeichniss  der 
Orchideen  21  (1842) 

espèce  type  :  Prosthechea  fragrans  (Swartz)  Higgins,  in  Phytologia  82(5):  377  (1997) 
basionyme  :  Epidendrum  fragrans  Swartz,  in  Nova  Généra  et  Species  Plantarum 
seu  Prodromus  123  (1788) 

Caractères  distinctifs 

Inflorescence  jamais  nettement  plus  longue  que  les  feuilles,  à  fleurs  souples, 
à  labelle  entier,  souvent  concave  mais  parfois  aux  marges  plus  ou  moins 
repliées  vers  le  bas,  orné  de  lignes  colorées  convergeant  vers  sa  base,  avec  un 
cal  constitué  d'une  masse  restreinte  à  la  base  du  labelle. 

Autres  espèces  du  sous-genre 

Prosthechea  abbreviata  (Schlechter)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  aemula  (Lindley)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  alagoensis  (Pabst)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  allemand  (Barbosa-Rodrigues)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  allemanoides  (Hoehne)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  apuhuensis  (Mansfeld)  Van  der  Berg 

Prosthechea  baculus  (Reichenbach  f.)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  bulbosa  (Vellozo)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  caetensis  (Bicalho)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  calamaria  (Lindley)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  campos-portoi  (Pabst)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  carrii  V.P.  Castro  &  Campacci 

Prosthechea  chacaoensis  (Reichenbach  f.)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  chimborazoensis  (Schlechter)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  chondylobulbon  (A.  Richard  &  Galeotti)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  cochleata  (L.)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  faresiana  (Bicalho)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  fausta  (Reichenbach  f.  ex  Cogniaux)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  fragrans  (Swartz)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  garciana  (Garay  &  Dunsterville)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  glumacea  (Lindley)  W.E.  Higgins  [syn.  P.  inversa  (Lindley)  W.E.  Higgins] 

Prosthechea  kautskyi  (Pabst)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  lambda  (Linden  &  Reichenbach  f.)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  latro  (Reichenbach  f.  ex  Cogniaux)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov., 

basionyme  :  Epidendrum  latro  Reichenbach  f.  ex  Cogniaux,  in  Flora  Brasiliensis  3, 5: 82  (1898) 

Prosthechea  lindenii  (Lindley)  W.E.  Higgins 


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Richardiana 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Prosthechea  moojenii  (Pabst)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  neurosa  (Ames)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  papilio  (Vellozo)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  pipio  (Reichenbach  f.)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  punctifera  (Reichenbach  f.)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  radiata  (Lindley)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  sessiliflora  (Edwall)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  silvana  Catharino  &  V.R  Castro 
Prosthechea  sima  (Dressler)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  spondiada  (Reichenbach  f.)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  suzanensis  (Hoehne)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  trulla  (Reichenbach  f.)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  vagans  (Ames)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  venezuelana  (Schlechter)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  widgrenii  (Lindley)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  sous-genre  Hormidium  (Lindley)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 

basionyme  :  Epidendrum  sous-genre  Hormidium  Lindley,  in  Hooker 's  Journal  of 
Botany  3  :81  (1841) 

synonyme  :  Anacheilium  Reichenbach  f.  ex  Hoffmannsegg,  in  Verzeichniss  der 
Orchideen  21  (1842) 

espèce  type  :  Prosthechea  pygmaea  (Hooker)  W.E.  Higgins,  in  Phytologia 
82(5):380  (1997) 

basionyme  :  Epidendrum  pygmaeum  Hooker,  in  Botanical  Magazine  60  :t.3233 
(1833) 

Caractères  distinctifs 

Inflorescence  à  peu  près  de  la  même  longueur  que  les  feuilles,  à  fleurs 
cassantes,  à  labelle  plutôt  court  par  rapport  à  la  colonne,  adné  à  la  colonne 
sur  au  moins  la  moitié  de  la  longueur  de  celle-ci,  trilobé,  avec  trois  lobes  sub¬ 
égaux,  le  lobe  médian  triangulaire,  les  latéraux  repliés  vers  le  haut  jusqu'à 
recouvrir  parfois  la  colonne,  et  un  cal  massif,  avec  ou  sans  cuvette  centrale, 
tridenté  ou  entier  à  l'apex,  ne  dépassant  pas  la  base  du  lobe  médian. 

Autres  espèces  du  sous-genre 

Prosthechea  grammatoglossa  (Reichenbach  f.)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  pseudopygmaea  (Finet)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  rhynchophora  (A.  Richard  &  Galeotti)  W.E.  Higgins 

Prosthechea  sous-genre  Equiloba ,  Chiron  &  V.P.  Castro,  sub  gen.  nov. 

Subgenus  hoc  Prosthecheae  inflorescencia  racemosa  foliis  subaequilongua , 
floribus  plerumque  rigidis,  labello  columna  potius  breviore,  trilobato  cum  très 

IV  (1)  -  novembre  2003  Richardiana  29 

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lobiis  subaequis  saepius  magnis,  interdum  quasi  integro  cum  lobiis  multo  restrictis , 
calloque  incrassato  sed  brevi,  circurnscriptum  est. 

espèce  type  :  Prosthechea  brachychila  (Lindley)  W.E.  Higgins,  in  Phytologia 
82(5):  376  (1997) 

basionyme  :  Epidendrum  brachychilum  Lindley,  in  Orchidaceae  Lindenianae  9  (1846) 
Etymologie 

Le  nom  fait  référence  au  labelle  des  espèces  de  ce  taxon,  qui  présente  trois 
lobes  égaux  ou  sub-égaux. 

Caractères  distinctifs 

Inflorescence  à  peu  près  de  la  même  longueur  que  les  feuilles,  à  fleurs 
cassantes,  à  labelle  plutôt  court  par  rapport  à  la  colonne,  trilobé,  avec  trois 
lobes  sub-égaux  plus  ou  moins  développés  et  un  cal  massif,  avec  ou  sans 
cuvette  centrale,  tridenté  ou  entier  à  l'apex,  ne  dépassant  pas  la  base  du  lobe 
médian. 

Liste  des  sections  et  des  espèces  du  sous-genre 

Section  Equiloba 
Caractères  distinctifs 

Labelle  adné  à  la  colonne  sur  moins  du  tiers  de  la  longueur  de  celle-ci,  avec 
un  lobe  médian  arrondi,  des  lobes  latéraux  plus  ou  moins  courbés  vers  le  bas 
et,  souvent,  séparés  du  lobe  médian  par  des  isthmes  larges. 

Espèces  de  la  section 

Prosthechea  bennettii  (Christenson)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  brachychila  (Lindley)  W.E.  Higgins 

Dans  l'attente  de  données  complémentaires,  nous  plaçons  également  ici,  car 
nous  ne  souhaitons  pas  créer  une  section  pour  cette  seule  espèce  : 

Prosthechea  bicamerata  (Reichenbach  f.)  W.E.  Higgins 

Section  Eongiloba  Chiron  &  V.P.  Castro,  sectio  nov. 

Sectio  haec  labello  tantum  columnae  basi  adnato,  lobo  medio  longiore  seu  tam  longo 
quam  ■  lato ,  lobiis  lateralibus  supra  columnam  reflexis,  columnaeque  sinis 
denticulatis ,  circurnscripta  est. 

espèce  type  :  Prosthechea  ochracea  (Lindley)  W.E.  Higgins,  in  Phytologia 
82(5):379  (1997) 

Caractères  distinctifs 

Labelle  adné  seulement  à  la  base  de  la  colonne,  avec  un  lobe  médian  plus 
long  ou  aussi  long  que  large,  des  lobes  latéraux  repliés  au-dessus  de  la 
colonne  et  des  sinus  de  la  colonne  denticulés. 


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Richardiana 


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Autres  espèces  de  la  section 
Prosthechea  guttata  (Schlechter)  Christenson 
Prosthechea  panthera  (Reichenbach  f.)  W.E.  Higgins 

Section  Parviloba  Chiron  &  V.P.  Castro,  sectio  nov. 

Sectio  haec  labello  columnae  dimidio  adnato  vel  ultra ,  lobiis  multo  restrictis,  multo 
minus  longis  quam  latis,  lobiis  lateralibus  minusve  nutentibus,  circurnscripta  est. 
espèce  type  :  Prosthechea  vespa  (Vellozo)  W.E.  Higgins,  in  Phytologia  82(5):381 
(1997) 

Caractères  distinctifs 

Labelle  adné  à  la  colonne  sur  au  moins  la  moitié  de  la  longueur  de  celle-ci, 
avec  des  lobes  très  réduits  (longueur  nettement  inférieure  à  la  largeur),  par¬ 
fois  imperceptibles,  et  des  lobes  latéraux  plus  ou  moins  courbés  vers  le  bas. 
Autres  espèces  de  la  section 

Prosthechea  christi  (Reichenbach  f.)  C.H.  Dodson  &  Hagsater 
Prosthechea  crassilabia  (Carnevali  &  Ramirez)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  elisae  Chiron  &  V.R  Castro 
Prosthechea  pachysepala  (Klotzsch)  Chiron  &  V.R  Castro 

Section  Rotundiloba  Chiron  &  V.P.  Castro,  sectio  nov. 

Sectio  haec  labello  columnae  dimidio  adnato  vel  ultra ,  planiusculo,  lobo  medio 
rotundato ,  circurnscripta  est. 

espèce  type  :  Prosthechea  hartwegii  (Lindley)  W.E.  Higgins,  in  Phytologia 
82(5):381  (1997) 

Caractères  distinctifs 

Labelle  adné  à  la  colonne  sur  au  moins  la  moitié  de  la  longueur  de  celle-ci, 
avec  un  lobe  médian  arrondi  et  des  lobes  latéraux  dans  le  plan  du  labelle. 
Autres  espèces  de  la  section 

Prosthechea  fusca  (Schlechter)  D.E.  Bennett  &  Christenson 
Prosthechea  hajekii  D.E.  Bennett  &  Christenson 
Prosthechea  regnelliana  (Hoehne  &  Schlechter)  W.E.  Higgins 
Prosthechea  vasquezii  Christenson 
Prosthechea  vinacea  Christenson 


Pseudencyclia  Chiron  &  V.P.  Castro,  gen.  nov. 

Genus  hoc  ut  videtur  generi  Encyclia  similis ,  sed  pseudobulbis  generaliter  plus 
minusve  compressis,  foliis  mollibus ,  inflorescencia  ex  magna  spatha  orta,  labello 
minusve  trilobato  vel  integro,  nunquam  supra  columnam  reflexo,  columna  cum 
dente  medio  dentibus  lateralibus  subaequilongo ,  cumque  sinis  profondis ,  differt. 


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espèce  type  :  Pseudencyclia  michuacana  (La  Llave  &  Lexarza)  Chiron  & 
V.P.  Castro,  comb.  nov 

basionyme  :  Epidendrum  michuacanum  La  Llave  &  Lexarza,  in  Novorum 
Vegetabilium  Descriptiones  2:  26  (1825) 

Caractères  distinctifs 

Pseudobulbes  plus  ou  moins  comprimés  latéralement,  feuilles  généralement 
fines,  inflorescence  issue  d'une  spathe,  fleur  résupinée,  pétales  jamais  plus 
larges  que  les  sépales,  labelle  sans  lignes  colorées  convergeant  vers  sa  base, 
trilobé,  à  lobes  latéraux  plus  petits  que  le  lobe  médian,  voire  sub-nuls,  tout 
ou  plus  un  peu  redressés  vers  le  haut,  cal  avec  prolongement  veineux  jusqu'à 
l'apex  du  labelle,  colonne  dépourvue  d'ailes  mais  présentant  une  grande 
dent  médiane  avec  un  appendice  charnu,  séparée  des  dents  latérales  par  des 
sinus  profonds. 

Liste  des  espèces  du  genre 

Pseudencyclia  boothiana  (Lindley)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 

basionyme  :  Epidendrum  boothianum  Lindley,  in  Edwards' s  Botanical  Register  24:  mise. 

5-6  (1838) 

Pseudencyclia  brassavolae  (Reichenbach  f.)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  brassavolae  Reichenbach  f.,  in  Botanische  Zeitung.  Berlin  10: 

729  (1852) 

Pseudencyclia  campylostalix  (Reichenbach  f.)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  campylostalix  Reichenbach  f.,  in  Botanische  Zeitung.  Berlin  10: 

730  (1852) 

Pseudencyclia  concolor  (La  Llave  &  Lexarza)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  concolor  La  Llave  &  Lexarza,  in  Novorum  Vegetabilium 
Descriptiones  2:  25  (1825) 

Pseudencyclia  cretacea  (Dressler  &  G.E.  Pollard)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Encyclia  cretacea  Dressler  &  G.E.  Pollard,  in  Phytologia  21(7):  438  (1971) 
Pseudencyclia  ghiesbreghtiana  (A.  Richard  &  Galeotti)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  ghiesbreghtianum  A.  Richard  &  Galeotti,  in  Annales  des  Sciences 
Naturelles  ;  Botanique,  série  3,  3:  19  (1845) 

Pseudencyclia  hastata  (Lindley)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  hastatum  Lindley,  in  Journal  ofBotany,  3:  82  (1840) 
Pseudencyclia  ionocentra  (Reichenbach  f.)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  ionocentrum  Reichenbach  f.,  in  Gardener's  Chronicle  & 
Agricultural  Gazette  2:  8  (1883) 

Pseudencyclia  linkiana  (Klotzsch)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 

basionyme  :  Epidendrum  linkianum  Klotzsch,  in  Allgemeine  Gartenzeitung  6:  299  (1838) 


32 


Richardiana 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Pseudencyclia  livida  (Lindley)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 

basionyme  :  Epidendrum  lividum  Lindley,  in  Edwards' s  Botanical  Register  24:  mise.  51 
(1838) 

Pseudencyclia  magnispatha  (Ames,  F.T.  Hubbard  &  C.  Schweinfurth)  V.P.  Castro  & 

Chiron,  comb.  nov. 

basionyme  :  Epidendrum  magnispathum  Ames,  F.T.  Hubbard  &  C.  Schweinfurth,  in 
Botanical  Muséum  Leaflets  3:  10  (1934) 

Pseudencyclia  michuacana  (La  Llave  &  Lexarza)  V.P.  Castro  &  Chiron 
Pseudencyclia  mulasii  (Soto  Arenas  &  L.  Cervantes)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Prosthechea  mulasii  Soto  Arenas  &  L.  Cervantes,  in  Icônes  Orchidacearum  5- 
6:p.651  (2002) 

Pseudencyclia  neglecta  (Pupulin)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Prosthechea  neglecta  Pupulin,  in  Selbyana  22  :21  (2001) 

Pseudencyclia  pringlei  (Rolfe  ex  Ames)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 

basionyme  :  Epidendrum  pringlei  Rolfe  ex  Ames,  in  Proceedings  of  the  Biological  Society 

of  Washington  17:  120  (1904) 

Pseudencyclia  prismatocarpa  (Reichenbach  f.)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  prismatocarpum  Reichenbach  f.,  in  Botanische  Zeitung.  Berlin 
10:  729  (1852) 

Pseudencyclia  pterocarpa  (Lindley)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  pterocarpum  Lindley,  in  Journal  o/Botany ,  3:  82  (1841) 

Pseudencyclia  punctidata  (Reichenbach  f.)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  punctulatum  Reichenbach  f.,  in  Gard.  Citron,  ns  24:70  (1885) 
Pseudencyclia  semiaptera  (Hagsater)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Encyclia  semiaptera  Hagsater,  in  Orquidea  9(2):  234  (1984) 

Pseudencyclia  tardiflora  (Mora-Retana  ex  Pupulin)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Prosthechea  tardiflora  Mora-Retana  ex  Pupulin,  in  Lankesteriana  3:  23  (2002) 
Pseudencyclia  tripunctata  (Lindley)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  tripunctatum  Lindley,  in  Edzvards's  Botanical  Register  27:  Mise. 

66  (1841) 

Pseudencyclia  varicosa  (Bateman  ex  Lindley)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Epidendrum  varidosum  Bateman  ex  Lindley,  in  Edzvards's  Botanical  Register 
24:  Mise.  30  (1838) 

Pseudencyclia  venosa  (Lindley)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 

basionyme  :  Epidendrum  venosum  Lindley,  in  The  Généra  and  Species  of  Orchidaceous 
Plants  99  (1833) 

Pseudencyclia  vitellina  (Lindley)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov: 

basionyme  :  Epidendrum  vitellinum  Lindley,  in  The  Généra  and  Species  of  Orchidaceous 

Plants  97  (1831) 

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- ^ 


Figure  4  :  labelles  des  groupes  étudiés 

Encyclia  chloroleuca  (ill.  Bonifaz,  in  Icon.  Orc.  Per.,  1993)  :  a  :  labelle  en  position  naturelle  -  b  :  cal  ; 
Pseudencyclia  concolor  (in  Dressler  &  Pollard,  1976):  c  :  fleur  -  d  :  cal  ;  Prosthechea  squamata 
(ill.  Barb.  Rodr.,  in  Cogniaux,  Flora  Bras.  3,5:p.l5, 1898)  :  e  :  labelle  -  f  :  cal  ;  Prosthechea 
grammatoglossa  (ill.  Esparza,  in  Icon.  Orc.  Per.,  1998)  :  g  :  labelle  et  cal  ;  Prosthechea  ochracea  (in 
Dressler  &  Pollard,  1976)  :  h  :  labelle  -  i  :  cal  ;  Prosthechea  brachychila  (ill.  Dunsterville,  in  Orchids  of 
Ven.,  2000)  :  j  :  labelle  -  k  :  cal  ;  Prosthechea  vespa  :  1  :  labelle  (ill.  Chiron)  ;  Prosthechea  pachysepala  : 
m  :  cal  (ill.  V.P  Castro)  -  Prosthechea  chacaoensis  (in  Orc.  of  Nicaragua,  MSBG)  :  n  :  labelle  et  cal 


34 


Richardiana 


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Bibliographie 

Chiron,  G.,  2003.  An  introduction  to  the  genus  Prosthechea.  The  Orchid  Review, 
vol.111  (1250)  :  93-97. 

Dressler,  R.  L.  &  G.  E.  Pollard,  1971.  Nomenclatural  Notes  on  the  Orchidaceae 
-  IV.  Phytologia,  vol.21  (7)  :433-439  [437]. 

Felsenstein,  J.,  1989.  PHYLIP  -  Phylogeny  Inference  Package  (Version  3.2). 
Cladistics  5:164-166. 

Felsenstein,  J.  1993.  PHYLIP  (Phylogeny  Inference  Package)  version  3.5c. 
Distribué  par  l'auteur.  Université  de  Washington,  Seatle  (USA)  -  Department 
of  Genetics. 

Higgins,  W.  E.,  1997.  A  reconsideration  of  the  Genus  Prosthechea 
(Orchidaceae).  Phytologia,  82(5):370-383. 

Lindley,  J.,  1839.  Epidendrum  inversum.  Edwards's  Botanical  Register,  1839  :135. 
Lindley,  J.  1853.  Epidendrum.  Folia  Orchidacea. 

Pupulin  F.,  2002.  The  Prosthechea  prismatocarpa  complex  (Orchidaceae: 
Laeliinae)  in  Costa  Rica,  with  a  new  species,  P.  tardiflora.  Lankesteriana,  3:19. 

Withner,  C.,  2001.  An  OverView  of  the  Genus  Prosthechea  sens.  str.  Orchid 
Digest,  78-81. 

Liste  des  taxons  et  combinaisons  nouveaux 

Pseudencyclia 

combinaisons  nouvelles  dans  le  genre  Pseudencyclia 
Prosthechea  sub  gen.  Equiloba 
Prosthechea  sub  gen.  Equiloba  sect.  Eongiloba 
Prosthechea  sub  gen.  Equiloba  sect.  Parviloba 
Prosthechea  sub  gen.  Equiloba  sect.  Rotundiloba 
Prosthechea  sub  gen.  Hormidium 
Prosthechea  sub  gen.  Osmophytum 
Prosthechea  latro 


*  2  rue  des  pervenches,  F-38340  VOREPPE  (France) 

**  Rua  Vicente  Galafassi,  549,  CEP  09770-480,  S. B.  do  Campo,  SP 


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Brésil) 


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Un  nouvel  Epidendrum  du  groupe 
Equitantes  de  Bahia  (Brésil)1 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  (*)  et  Guy  R.  Chiron  (**) 


Mots  clés:  Orchidaceae,  Epidendrum,  Epidendrum  silvanum,  E.  vesicatum, 
Equitantes,  Bahia,  Brésil. 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  d 'Epidendrum,  du  groupe  Equitantes,  défini  par  Pabst, 
originaire  de  l'Etat  de  Bahia  (Brésil)  est  décrite. 

Abstract 

A  new  species  of  Epidendrum,  belonging  to  the  Pabst's  Equitantes  group,  from 
Bahia  (Brazil),  is  described. 

Sumârio 

Uma  nova  espécie  de  Epidendrum,  do  grupo  Equitantes,  originâria  da  Bahia 
(Brasil)  é  descrita. 


Epidendrum  silvanum  V.  P.  Castro  &  Chiron  sp.  nov. 

Species  haec  Epidendrum  vesicatum  Eindl.  similis,  sed :  semper  1/3  minor,  uniflora, 
foliorum  marginis  appressis  supra  folia  juniora;  floris  non  patentïbus  ut  in 
Epidendrum  vesicatum;  sepalis  petalisque  carnosioribus;  petalis  angustioribus;  callo 
labelli  alto,  propiore  et  dimidio  cuneato;  columna  minore. 

Holotypus  :  Brésil  -  Bahia  ;  la  plante  nous  a  été  procurée  par  Edmundo 
Ferreira  da  Silva  et  a  fleuri  en  culture  le  1er  mars  2003  (Holotype  :  SP). 


1  :  manuscrit  reçu  le  4  mars  2003. 


36 


Richardiana 


IV  (1)  -  novembre  2003 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Richardiana 


(a)  (c) 

Epidendrum  silvanum  V.P.  Castro  &  Chiron 

(a)  :  plante  -  (b)  :  fleur  -  (c)  :  Epidendrum  vesicatum 


Description 

Plante  épiphyte,  pendante,  de  10  cm  de  longueur  au  maximum  ;  racines  de 

2  mm  d'épaisseur  ;  pseudobulbes  inexistants  ;  feuilles  imbriquées,  pliées, 
lancéolées,  de  3  cm  de  longueur  pour  1  cm  de  largeur,  à  l'apex  aigu,  au 
nombre  de  7  au  total  ;  inflorescence  sessile,  uniflore,  émergeant  de  la  base 
de  la  feuille  apicale  ;  ovaire  pédicellé,  de  3  cm  de  longueur,  présentant  dans 
la  partie  postérieure  de  la  colonne  un  nectaire  de  1  cm  de  longueur  pour 

3  mm  de  largeur,  communiquant  avec  le  conduit  situé  au-dessous  de  la 
colonne  ;  fleur  à  demi  ouverte,  blanche,  légèrement  teintée  de  rose  sur  les 
marges  ;  sépale  dorsal  lancéolé,  aigu  à  l'apex,  de  10  mm  de  longueur  pour 

4  mm  de  largeur  ;  sépales  latéraux  lancéolés,  asymétriques,  aigus  à  l'apex, 

de  10  mm  de  longueur  pour  4  mm  de  largeur  ; 
pétales  ligulés,  aigus  à  l'apex,  légèrement  arqués, 
de  10  mm  de  longueur  pour  2  mm  de  largeur  ; 
labelle  sub-carré  aux  arêtes  arrondies,  à  l'apex 
légèrement  mucroné,  avec  une  base  onguiculée, 
adné  à  la  colonne  jusqu'à  la  base  du  stigmate, 
avec  à  la  base  2  carènes  élevées  en  forme  de  V, 
d'où  sort  une  carène  cunéiforme  qui  court  jusqu'à 
l'extrémité  du  labelle  ;  au  total  le  labelle  a  une 

longueur  de  10  mm  et  une  largeur  de  8  mm  ;  colonne  gibbeuse,  blanche  ; 
anthère  bilobulée,  blanche,  de  1,5  mm  de  longueur  ;  pollinies  2,  jaunes. 
Voir  dessin  page  39  et  photographies  page  37. 


Distribution 

Bahia.  Climat  humide.  Floraison  en  février- 
mars. 


Etymologie 

Nommé  en  hommage  à  Edmundo  Ferreira 
da  Silva,  orchidophile  brésilien  qui 
contribue  beaucoup  à  la  connaissance  de  la 
flore  d'orchidées  brésilienne. 


BRESIL 


IV  (1)  -  novembre  2003 


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Richardiana 


Fig.  1  :  Epidendrum  silvanum  V.  P.  Castro  &  Chiron 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Richardiana 


39 


Discussion 

L'espèce  ici  décrite  est  une  plante  relativement  petite,  d’environ  10  cm  de 
longueur,  alors  qu’ Epidendrum  vesicatum  Lindley  a  généralement  une  longueur  de 
25  à  30  cm.  Une  autre  caractéristique  de  cette  nouvelle  espèce  est  que  la  fleur  est 
solitaire  et  émerge  de  la  dernière  feuille  pliée,  alors  que,  dans  le  cas  à' Epidendrum 
vesicatum ,  les  fleurs  se  forment  sur  un  pédoncule  avec  des  fleurs  sessiles  dans  les 
2  dernières  feuilles  imbriquées.  Les  marges  des  feuilles  sont  plus  au  moins  collées 
aux  feuilles  précédentes,  alors  que,  chez  Epidendrum  vesicatum ,  elles  sont  plus 
écartées.  Parmi  les  autres  particularités,  on  relève  que  les  sépales  et  les  pétales  sont 
plus  charnus,  que  leurs  marges  ne  sont  pas  repliées,  que  les  pétales  sont  plus  étroits 
et  légèrement  courbés,  que  les  carènes  du  labelle  sont  plus  hautes,  plus  proches 
l’une  de  l’autre,  que  la  carène  centrale  est  claviforme  et  plus  épaisse  à  la  base,  et 
que  la  colonne  est  plus  courte. 


Edmundo  Ferreira  da  Silva  nos  envia  esta  nova  espècie  de  Epidendro  do  grupo  Equitantes. 
Trata-se  de  uma  planta  relativamente  pequena,  de  aproximadamente  10cm  de  comprimento, 
muito  semelhante  a  Epidendro  vesicatum  Lindley  cujo  tamanho,  porém,  chega  a  25-30cm  de 
comprimento.  Uma  outra  caracteristica  desta  nova  espécie  é  que  a  flor  é  solitâria  e  emerge 
da  ültima  folha  dobrada,  enquanto  que,  no  caso  de  Epidendrum  veasicatum,  ellas  sâo 
distanciadas.  Entre  outras  particularidades,  resaltamos  que  as  sépalas  e  as  pétalas  sâo  mais 
carnosas,  suas  margens  nâo  sâo  dobradas,  as  pétalas  sâo  mais  estreitas  e  ligeiramente 
curvadas,  as  carénas  do  labelo  sâo  mais  altas,  mais  prôximas  entre  si  e  que  a  caréna  central 
é  claviforme  e  mais  espessa  na  base,  e  a  coluna  é  mais  curta. 


Dessin  et  photographies  :  V.  P.  Castro  Neto (*) (**) 


(*)  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  09770-480  S.B.Campo,  SP  -  vpcastro@terra.com.br 

(**)  2  rue  des  pervenches  -  F  38340  VOREPPE  -  France  -  g.r.chiron@wanadoo.fr 


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Richardiana 


IV  (1)  -  novembre  2003 


Instructions  aux  auteurs 


Sont  pris  en  considération  pour  une  publication  dans  Richardiana  les  articles  relatifs 
à  la  connaissance  scientifique  et  à  la  conservation  des  Orchidées  et  traitant  de 
systématique,  d'histoire,  de  géobotanique,  de  techniques  de  conservation,  ainsi  que 
les  notes  biographiques,  les  critiques  d'ouvrages,  et  les  actualités. 


Les  manuscrits  doivent  être  adressés  à  : 

Richardiana 
c/o  G.  Chiron 
2  rue  des  pervenches 
F-38340  VOREPPE  (France) 

soit  sous  forme  imprimée,  soit  sous  forme  d'un  fichier  informatique. 

Les  figures  pourront  être  réduites  ou  agrandies  en  fonction  des  contraintes 
éditoriales  :  elles  doivent  donc  comprendre  leur  propre(s)  échelle(s)  interne(s)  ;  les 
légendes  doivent  être  fournies  séparément.  Les  textes  imprimés  sont  destinés  à  être 
scannés  et  doivent  donc  être  issus  d'une  imprimante  laser,  utiliser  une  police  de 
caractères  standard  et  comporter  des  interlignes  simples.  Les  noms  scientifiques 
doivent  être  soulignés  et  non  écrits  en  italiques.  Les  fichiers  informatiques  seront 
compatibles  PC  ou  Mac  et  transmis  sur  disquette  3,5"  ou  sur  Zip,  voire  par 
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Tout  article  comprendra,  outre  le  titre  et  le(s)  nom(s)  d'auteur(s),  un  résumé  en 
français  et  en  anglais,  une  liste  de  mots  clés  et  la  ou  les  adresse(s)  du  ou  des 
auteur(s).  Les  abréviations  usuelles  seront  utilisées  pour  citer  des  revues  en 
bibliographie.  Les  références  citées  (conformément  au  Code  international  de 
nomenclature  botanique)  uniquement  dans  les  résumés  taxinomiques  ne  seront  pas 
reprises  en  bibliographie. 


Tout  manuscrit  sera  soumis  à  la  critique  d'un  membre  au  moins  du  Comité 
scientifique. 


Les  articles  sont  publiés  en  français.  Toutefois,  les  manuscrits  peuvent, 
exceptionnellement,  être  soumis  en  allemand,  en  anglais,  en  espagnol  ou  en  portugais  : 
la  traduction  sera  alors  assurée  par  la  rédaction. 


Sommaire 


Hoffmannseggella  pendula,  une  nouvelle  espèce 
d'Orchidaceae  du  Brésil 


Rubens  C.  da  Mota,  Pedro  L.  Viana  &  Kleber  G.  de  Lacerda  Jr. 


Révision  du  genre  Prosthechea  Knowles  &  Wescott  et  nouveau 
genre  dans  la  tribu  Laeliinae  (Orchidaceae) 


Guy  R.  Chiron  &  Vitorino  P.  Castro  Neto 


|36  Une  nouvelle  espèce  d'Epidendrum  du  groupe  Equitantes 
du  Brésil 

Vitorino  P.  Castro  Neto  &  Guy  R.  Chiron 


Richardiana®,  est  une  revue  trimestrielle  francophone, 

consacrée  aux  Orchidées,  et  éditée  par 

Tropicalia® 

212  route  de  Charly 

69230  SAINT-GENIS-LAVAL 

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Tous  droits  de  reproduction,  par  quelque  moyen  que  ce  soit,  réservés. 
ISSN  :  1626-3596 

Commission  paritaire  :  0605G80496 
Dépôt  légal  novembre  2003 

Impression  :  Imprimerie  des  Ecureuils  -  38610  GIERES 


www.richardiana.com 


L13RARY 

ORCHID  HÊRBARIUM  OF  OAKES  AMES 

HARVARD  UNIVERS  !TY 


PR  0  2  2904 


Richardiana 


Volume  IV  (2)  -  avril  2004 


Directeur  de  la  publication 

Dr.  Guy  Chiron 


Comité  scientifique 

Pr.  Georges  Barale,  Université  de  Lyon  (France) 

Dr.  Guido  Braem,  California  Academy  of  Science  (USA) 

Dr.  Gustavo  A.  Romero-Gonzâlez, 

Conservateur,  Orchid  Herbarium  of  Oakes  Ames,  Harvard  University  (USA) 
Phillip  Seaton,  président  de  l'OSG  «  Ex  situ  Conservation  »  (Grande  Bretagne) 


Comité  de  rédaction 


Bellone,  Roger  (France) 
Castro  Neto,  Vitorino  P.  (Brésil) 
Chiron,  Guy  R.  (France) 


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Dr.  Karlheinz  SENGHAS 

Dr.  Karlheinz  Senghas  s'en  est  allé  paisiblement 
aux  premières  heures  du  4  février  2004.  Certes  les 
personnes  qui  étaient  en  contact  avec  lui  connais¬ 
saient  ses  problèmes  cardiaques  et  sa  santé  fragile, 
mais  sa  mort  n'en  fut  pas  moins  un  choc.  Nos 
pensées  vont  à  son  épouse  et  à  toute  sa  famille. 

Nous  voudrions  ici,  et  pour  ce  que  nous  en 
connaissons,  consacrer  quelques  lignes  à  la  vie  et 
à  l'œuvre  de  cet  éminent  botaniste.  Dr.  Senghas 
est  né  à  Stuttgart  le  7  avril  1928.  Peu  après  que  le 
jeune  Senghas  eut  terminé  l'école  primaire,  sa 
famille  partit  pour  Mannheim  où  son  père,  soldat, 
était  stationné.  Avant  la  fin  de  ses  études  secon¬ 
daires,  il  fut  appelé  sous  les  drapeaux,  à  l'âge  de 
17  ans.  Il  servit  en  France,  dans  la  lutte  anti¬ 
aérienne.  De  retour  chez  lui  après  la  guerre,  Karlheinz  termina  ses  études 
secondaires  puis  étudia  la  biologie  à  l'Université  de  Heidelberg.  Il  obtint  son 
diplôme  et  enchaîna  avec  un  doctorat,  sous  la  direction  du  Professeur  Werner  Rauh. 
Sa  carrière  à  l'Institut  de  botanique  de  Heidelberg  commença  alors  et  il  y  resta 
jusqu'à  la  retraite.  Les  deux  botanistes  travaillèrent  ensemble  pendant  plus  de 
trente  ans  et  la  retraite  ne  mit  pas  fin  à  leur  collaboration. 

Irmgard  et  Karlheinz  Senghas  se  marièrent  en  décembre  1956  ;  ils  eurent  trois  fils. 
En  1960,  Dr.  Senghas  devint  directeur  scientifique  des  Jardins  botaniques  de 
Heidelberg,  fonction  qu'il  conserva  jusqu'à  sa  retraite,  en  1993.  Ses  travaux 
scientifiques  sont  bien  connus.  Outre  un  grand  nombre  d'articles  scientifiques,  Dr. 
Senghas  a  travaillé  pour  diverses  publications  botaniques  d'importance,  en 
Allemagne.  Il  a  collaboré  à  Richardiana  et  mettait  la  dernière  main  à  la  deuxième 
partie  de  sa  révision  du  genre  Maxillaria,  qui  devait  être  publiée  en  fin  d'année. 

Dans  le  monde  des  orchidées,  on  le  connaît  surtout  pour  son  expertise  en  matière 
d'Angraecinae  et  pour  son  travail  d'auteur  et  éditeur  de  la  troisième  édition  du  Die 
Orchideen  de  Schlechter.  Une  de  ses  plus  grandes  craintes,  dans  ses  dernières  années, 
était  de  ne  pouvoir,  à  cause  de  sa  santé  chancelante,  terminer  cette  tâche 
monumentale,  commencée  en  1971.  Mais  il  en  vint  à  bout,  en  dépit  des  difficultés. 
Tous  les  cultivateurs  d'orchidées  se  souviendront  du  Dr.  Senghas  pour  son 
Paphiopedilum  sukhakuli,  qu'il  décrivit  avec  Dr.  Gustav  Schoser.  Au  total,  il  a  décrit 
17  genres  d'orchidées  et  de  très  nombreuses  espèces. 

Dr.  Senghas  fut  un  enseignant  et  un  botaniste  compétent.  Il  laisse  un  grand  vide  et 
on  ne  pourra  jamais  l'oublier. 


n  APR  0  2  20041 

ÜBRARY 

ORCHID  HERBARIIJM  0F  OAKÊS  AMÊS 

HARVARD  UNIVERS1TY 


IV  (2)  -  avril  2004 


Richardiana 


41 


Un  nouvel  hybride  de  Cattleya 
de  Bahia  (Brésil)1 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  (*)  et  Eduardo  Luis  Martins  Catharino  (**) 


Mots  clés:  Bahia,  Brésil,  Cattleya ,  Cattleya  xvarelae,  Cattleya  kerrii,  Cattleya 
schofieldiana ,  hybride,  Orchidaceae. 

Résumé 

Un  nouvel  hybride  naturel  de  Cattleya ,  entre  C.  kerrii  E.G.  Brieger  & 
H.  Bicalho  et  C.  schofieldiana  Reichenbach  f.,  originaire  de  Bahia  (Brésil),  est 
décrit.  Une  note  sur  l'hybridation  naturelle  chez  les  orchidées  brésiliennes 
accompagne  la  description. 

Abstract 

A  new  natural  hybrid  of  Cattleya,  Cattleya  kerrii  E.G.  Brieger  &  H.  Bicalho 
and  Cattleya  schofieldiana  Reichenbach  f.,  from  Bahia  (Brazil),  is  described, 
with  comments  about  natural  hybrids  of  Brazilian  orchids. 

Sumârio 

Uma  nova  espécie  de  hibrido  natural  de  Cattleya,  C.  kerryi  E.G.  Brieger  & 
H.  Bicalho  e  C.  schofieldiana  Reichenbach  f.,  originâria  da  Bahia  (Brasil),  é 
descrita,  com  comentârios  sobre  a  hibridaçâo  de  orquideas  brasileiras. 


Introduction 

On  note  dès  le  19ème  siècle  des  descriptions  d'hybrides  de  plusieurs  espèces 
brésiliennes,  notamment  dans  le  genre  Cattleya  :  C.  hybrida  Veitch,  C.  lucieniana 
Reichenbach  f.,  C.  dukeana  Reichenbach  f.,  C.  xbatalini  Sander  &  Kraenzlin, 
C.  venosa  Rolfe,  C.  tenuata  V.R  Castro  &  Campacci,  certains,  comme  C.  brasi- 
liensis  Klinge  et  C.  dolosa  Reichenbach  f.  étant  considérés  comme  bonnes 
espèces  par  Braem  (1986).  En  étudiant  des  spécimens  de  C.  schofieldiana 
Reichenbach  f.,  ainsi  que  de  C.  kerrii  Brieger  &  Bicalho,  espèce  confinée  au 
sud  de  Bahia,  nous  avons  repéré  une  plante  présentant  des  caractères 
intermédiaires  entre  ces  deux  espèces,  ce  qui  nous  a  amenés  à  la  considérer 
comme  un  hybride  non  encore  enregistré  dans  la  littérature  ni  en  herbier. 


1  :  manuscrit  reçu  le  11  novembre  2003. 


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Richardiana 


IV  (2)  -  avril  2004 


Cattleya  xvarelae  V.  P.  Castro  &  Catharino  hïbr.  nat.  nov. 

Floribus  médis  inter  species  quae  ascendantes  sunt:  Cattleya  kerrii  et  Cattleya 
schofieldiana. 

Holotypus  :  Brésil  -  Bahia  ;  la  plante  nous  a  été  fournie  par  Onofre  Varela  et  a 
fleuri  en  culture  le  1er  novembre  2003  (Holotype  :  SP). 

Description 

Plante  épiphyte  haute  de  23-30  cm  ;  racines  de  3  mm  d'épaisseur  ;  rhizome 
long  de  1  cm  ;  pseudobulbe  cylindrique,  jusqu'à  30  cm  de  longueur  pour  0,7 
cm  de  largeur,  uni  ou  bifolié  ;  feuilles  coriacées,  lisses,  elliptiques,  12  cm  x  4,5 
cm  de  largeur,  aiguës  à  l'apex  ;  inflorescence  sessile,  biflore,  émergeant  de 
l'apex  du  pseudobulbe  ;  spathe  allongée,  de  5  cm  de  longueur  et  0,9  cm  de 
largeur  ;  ovaire  pédicellé,  long  de  5  cm  ;  fleur  ouverte,  rose,  le  lobe  médian 
blanc  avec  des  lignes  pourpres  ;  sépale  dorsal  oblong-lancéolé,  aigu  à  l'apex, 
de  6,5  cm  de  longueur  pour  1,4  cm  de  largeur  ;  sépales  latéraux  falciformes, 
asymétriques,  aigus  à  l'apex,  4  cm  de  longueur  pour  1,7  cm  de  largeur  ; 
pétales  oblongs-lancéolés,  asymétriques,  aigus  à  l'apex,  de  5,5  cm  de  longueur 
et  1,8  cm  de  largeur  ;  labelle  trilobé,  les  lobes  latéraux  repliés  vers  le  haut 
pour  envelopper  la  colonne  ;  lobe  médian  semi-orbiculaire,  long  de  1,4  cm 
et  large  de  2,2  cm,  avec  en  partie  médiane  une  veine  profonde  qui  divise  le 
lobe  en  2  parties,  marge  frisée  ;  lobes  latéraux  réniformes,  arrondis  à  l'apex, 
de  3  cm  de  longueur  pour  1,2  cm  de  largeur  ;  en  partie  centrale  du  disque, 
4  veines  longent  l'axe  du  labelle  vers  l'apex  ;  isthme  entre  les  lobes  latéraux 
et  le  lobe  médian  de  1,4  cm  de  longueur  et  1,1  cm  de  largeur  ;  colonne 
triangulaire,  plutôt  courbée,  blanc  légèrement  teinté  de  rose,  de  2,5  cm  de 
longueur  pour  1,4  cm  de  largeur  ;  anthère  blanche,  semi-quadratique  ; 
pollinies  4,  jaunes  ;  cavité  stigmatique  triangulaire,  concave. 

Voir  figure  1  et  photographies  page  46  (ph.  V.P.  Castro  Neto). 

Distribution 

Bahia.  Dans  le  village  de  Mainha,  près  de  la 
ville  de  Ilheus,  au  niveau  de  la  mer.  Climat 
humide.  Floraison  en  octobre  -  novembre. 


Etymologie 

Nommé  en  hommage  à  Onofre  Varela,  orchi- 
dophile  brésilien  qui  contribue  beaucoup  à  la 
connaissance  de  la  flore  d'orchidées  du  Brésil. 


IV  (2)  -  avril  2004 


Richardiana 


43 


Fig.  1  :  Cattleya  xvarelae  V.  P.  Castro  &  Catharino 

a  :  plante  -  b  :  sépale  dorsal  -  c  :  pétale  -  d  :  sépale  latéral  -  e  :  labelle  -  f  :  colonne  -  g  :  anthère  - 

h  :  pollinie.  Dessin  V.  P.  Castro  Neto,  d'après  le  type 


44 


Richardiana 


IV  (2)  -  avril  2004 


Discussion 

Chez  le  spécimen  étudié,  la  fleur,  avec  sa  couleur  rose,  ressemble  à  celle  de 
C.  kerrii,  mais  elle  est  beaucoup  plus  grande,  les  pseudobulbes  sont  bifoliés, 
le  lobe  médian  du  labelle  n'est  pas  courbé  (mais  au  contraire  plan,  comme 
chez  C.  schofieldiana) ,  l'isthme  entre  les  lobes  latéraux  et  le  lobe  médian  est 
long,  évoquant  celui  de  C.  schofieldiana.  Nous  ne  pensons  pas  que  ces  hybrides 
naturels  puissent  conduire  à  la  formation  de  véritables  espèces  botaniques 
au  fil  des  générations,  malgré  les  avis  contraires,  tel  que  celui  de  Braem  ( op . 
cit.)  sur  C.  brasiliensis  et  C.  dolosa,  fondé  sur  l'existence  de  populations  hybrides 
dans  des  régions  où  les  parents  n'existent  plus  ;  c'est  le  cas  d'une  population 
de  C.  dukeana  Reichenbach  f.  dont  des  spécimens,  originaires  d'une  localité 
où  l'on  n'a  enregistré  ni  la  présence  de  C.  bicolor  ni  ni  de  C.  guttata,  furent 
collectés  dans  les  années  1990  par  Osvaldo  Cassola.  La  description  de  cet 
hybride,  associée  à  d'autres  cas  déjà  décrits,  nous  laisse  penser  que, 
lorsqu'il  y  a  sympatrie  et  coïncidence  des  périodes  de  floraison,  des 
hybrides  sont  normalement  observés,  ce  qui  montre  que  les  pollinisateurs 
ne  sont  pas  toujours  aussi  spécifiques  qu'on  l'admet  généralement  pour  les 
orchidées  (Pijl  &  Dodson,  1966).  Une  différence  de  périodes  de  floraison 
peut  être  un  facteur  d'isolement  reproductif  des  espèces,  mais,  comme  elles 
présentent  parfois  d'amples  variations,  l'hybridation  naturelle  reste  un 
phénomène  plutôt  commun.  Dans  le  cas  de  C.  xvarelae,  nous  n'avons  trouvé 
qu'un  individu  doté  de  caractères  intermédiaires.  Avec  le  temps,  la  dilution 
du  génome  hybride  conduit  probablement  à  une  occurrence  faible  et 
temporaire,  avec  extinction  du  phénotype  hybride,  comme  l'ont  suggéré 
Pabst  &  Dungs  (op.  cit.).  Ceci  étant,  l'existence  de  populations  hybrides 
fertiles,  se  reproduisant  au  point  qu'on  ne  trouve  plus  les  parents  qui  en 
sont  à  l'origine,  nous  donnent  à  penser,  comme  Braem  et  même  si  cette 
question  nécessite  des  études  complémentaires,  qu'il  pourrait  s'agir  de 
bonnes  espèces. 


Bibliographie 

Braem,  G.  J.,  1986.  The  unifoliate  Cattleyas.  Kurt  Schmersow,  Hildescheim.  Vol.  1 

Pabst,  G.  F.  J.  &  F.  Dungs,  1975.  Orchidaceae  brasiliensis.  Brucke-Verlag  Kurt  Schmersow, 

Hildesheim.  Vol.  1 

van  der  Pijl,  L.  &  C.  Dodson,  1966.  Orchid  flowers  :  their  pollination  and  évolution.  Coral  Gables, 
Univ.  of  Miami  Press (*) (**) 

(*)  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  09770-480  S.B.Campo,  SP,  Brésil  -  vpcastro@terra.com.br 

(**)  Instituto  de  Botânica  de  Sâo  Paulo,  CP  4005,  Sâo  Paulo  (SP)  CEP  01061-970,  Brésil, 
email  :  mcatarin@uol.co.br 


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(1)  Cattleya  kerrii  Brieger  &  Bicalho  (2)  Cattleya  x  varelae  V.P.  Castro  &  Catharino 


(3)  Cattleya  schofieldiana  Reichenbach.f  (4)  Schluckebieria  araguaiensis  (Pabst)  Braem 


(1)  (2)  (3)  :  ph.  V.P  Castro  Neto  :  voir  article  page  42 
(4)  :  ph.  G.  Chiron  :  voir  article  page  47 


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Schluckebieria,  un  nouveau  nom  de 
genre  pour  une  plante  orpheline 

apparentée  aux  Cattleya 1 


Dr.  Guido  J.  Braem* 


Mots  clés  :  Brésil,  Cattleya ,  C.  araguaiensis,  Laeliinae,  Orchidaceae,  Schluckebieria 

Résumé 

La  taxinomie  moléculaire  a  montré  qu'il  est  préférable  de  traiter  dans  un 
genre  monospécifique  la  plante  brésilienne  jusqu'ici  appelée  Cattleya 
araguaiensis  Pabst. 

Abstract 

Molecular  systematics  has  revealed  that  the  Brazilian  plant  hitherto  referred  to 
as  Cattleya  araguaiensis  Pabst  is  better  accommodated  as  a  monospecific  genus. 

Bien  que  je  ne  sois  pas  tout  à  fait  d'accord  avec  Dressler  &  Higgins 
(2003)  quand  ils  disent  que  la  systématique  moléculaire  basée  sur  les 
séquences  ITS  est,  dans  la  plupart  des  cas,  intuitivement  raisonnable, 
la  méthode  a  apporté  des  changements  révolutionnaires  en  taxinomie.  Cette 
méthode  est  effectivement  un  excellent  outil  pour  compléter  les 
observations  alpha-taxinomiques,  même  si  elle  ne  doit  jamais  être  utilisée 
indépendamment  de  cet  ensemble  de  méthodes  classiques,  quelque 
conventionnelles  qu'elles  puissent  paraître.  L'observation  de  visu ,  ou, 
lorsque  les  yeux  ne  permettent  plus  une  résolution  adéquate,  à  l'aide  d'un 
microscope,  doit  rester  la  tâche  principale  du  taxinomiste.  En  effet,  le 
phénotype  ainsi  observé  n'est  rien  d'autre  que  l'expression  du  génotype, 
autrement  dit  l'expression  de  la  totalité  des  gènes  conservés  à  l'intérieur  de 
chaque  cellule  végétale.  Cette  observation  peut  être  complétée,  mais  en 
aucun  cas  remplacée,  par  l'étude  en  laboratoire  d'une  quantité  très  limitée 
de  séquences  génétiques  secondaires. 


1  :  manuscrit  reçu  le  2  janvier  2004. 


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47 


Dans  le  cas  de  la  plante  nommée  jusqu'ici  Cattleya  araguaiensis  Pabst, 
l'analyse  moléculaire  a  effectivement  complété  l'information  classique. 
Depuis  sa  découverte,  l'identité  correcte  de  cette  splendide  orchidée  a  éveillé 
les  soupçons.  L'inclusion  dans  le  genre  Cattleya  Lindley  des  «  Epidendroïdes 
déshydratés  »  (pour  reprendre  une  expression  entendue  lors  de  la  première 
présentation  de  l'espèce)  fut  davantage  due  à  l'incapacité  de  l'auteur  à 
proposer  mieux,  qu'à  une  solide  étude  taxinomique.  Comme  l'espèce  était  à 
la  fois  peu  commune  en  culture  et  d'un  intérêt  commercial  limité,  du  fait  de 
ses  médiocres  caractéristiques  végétatives,  personne  n'y  consacra  beaucoup 
d'attention  et  le  «  nom  de  dépannage  »  survécut  pendant  près  de  quatre 
décennies  (ce  qui  n'est  pas  sans  rappeler  le  cas  de  «  Cattleya  citrina  »,  qui 
«  résista  »  pendant  plus  d'un  siècle). 

L'étude  de  Cassio  van  den  Berg  et  al.  (2000)  déboucha  sur  la  séparation  du 
«  complexe  Cattleya  skinneri  »  du  genre  Cattleya  et  sa  re-description  en  tant 
que  genre  autonome  (Dressler  &  Higgins,  loc.  cit.).  En  effet,  van  den  Berg  et  al. 
ont  montré  que  le  «  groupe  skinneri  »  n'était  pas  à  sa  place  dans  les  Cattleya. 
Dressler  &  Higgins  ont  déjà  attiré  l'attention  sur  certaines  «  difficultés  » 
sud-américaines,  mais  sans  préciser  lesquelles  de  manière  explicite.  L'une 
d'elles,  «  Cattleya  araguaiensis  »,  est  proche  des  Rhyncholaelia  et  du  «  groupe 
skinneri  »  et  ne  montre  qu'une  faible  parenté  avec  n'importe  lequel  des 
Cattleya  unifoliés,  groupe  dans  lequel  cette  espèce  a  été  incluse  jusqu'ici  par 
la  plupart  des  auteurs  (parmi  lesquels  Braem,  1986  et  Withner,  1988). 

Ses  caractères  végétatifs,  et  notamment  sa  tige  cylindrique,  non  épaissie, 
n'ont  rien  de  commun  avec  les  pseudobulbes  charnus,  épais,  plus  ou  moins 
aplatis  des  Cattleya  unifoliés,  avec  lesquels  elle  ne  partage  qu'un  seul  trait  : 
de  l'apex  de  la  tige  une  feuille  unique  est  produite.  La  morphologie  florale 
est  tout  aussi  aberrante  que  les  pseudobulbes,  et  la  fleur  en  forme  d'étoile, 
pleinement  ouverte,  avec  ses  pétales  et  sépales  étroits  et  son  labelle  en  tube, 
n'a  rien  en  commun  avec  les  fleurs  aux  larges  pétales  et  sépales  des  espèces 
apparentées  à  Cattleya  labiata,  avec  leur  labelle  compliqué  présentant  en 
général  un  lobe  médian  extrêmement  large  et  vivement  coloré. 


La  seule  conséquence  que  l'on  peut  logiquement  tirer  du  rapprochement  des 
données  alpha-taxinomiques  et  moléculaires  est  que  «  Cattleya  araguaiensis  » 
doit  être  retiré  des  Cattleya.  Et,  comme  il  ne  correspond  à  aucun  autre  genre 
connu,  la  description  d'un  nouveau  genre  est  nécessaire. 


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j  Schluckebieria  Braem,  gen.  nov. 

Orchidaceae,  Epidendroideae,  Laeliinae.  Plantae  epiphyticae,  pseudobulbis 
teretibus,  unifoliatis,  inflorescentia  e  spatha  magna  terminali  plerumque  uniflora, 
brevi,  plerumque  foliis  breviore,  floribus  labello  tubulare  stelliformibus,  pollinia  4. 
Brasilia ,  Amazonas. 

Espèce  type 

Schluckebieria  araguaiensis  (Pabst)  Braem,  comb.  nov. 
basionyme  :  Cattleya  araguaiensis  Pabst,  in  Orquidea,  29  :9  (1967) 

Etymologie 

Nommé  en  l'honneur  de  mon  épouse  Gudrun  Braem,  née  Schluckebier. 
Une  seule  espèce  connue  -  voir  figure  1. 

Description 

Schluckebieria  araguaiensis  a  un  rhizome  fin,  jusqu'à  3  mm  de  diamètre. 
Pseudobulbes  plutôt  serrés,  hauts  de  5-7  cm  et  d'un  diamètre  de  3  mm  (à  la 
base)  à  5  mm  (près  de  l'apex),  portant  une  feuille  unique,  linéaire-oblongue, 
jusqu'à  10  cm  de  longueur  et  2-2,5  cm  de  largeur,  arrondie  à  l'apex. 
Inflorescence  issue  d'une  spathe  relativement  grande,  atteignant  6  cm  de 
longueur  et  7  mm  de  largeur,  généralement  uniflore.  Sépales  oblongs- 
lancéolés,  le  dorsal  long  de  5,5-6  cm  et  large  d'environ  7  mm,  les  latéraux 
légèrement  obliques,  à  peu  près  aussi  longs  que  le  dorsal.  Pétales 
étroitement  oblongs-lancéolés,  un  peu  obliques,  longs  d'environ  5,5  cm  et 
larges  d'à  peu  près  5  mm.  Sépales  et  pétales  verdâtres,  teintés  de  raies 
brunes  assez  régulières  couvrant  la  quasi  totalité  de  la  surface.  Labelle  plus 
ou  moins  nettement  trilobé  ;  lobes  latéraux  blancs,  courbés  vers  le  haut  en 
tube  autour  de  la  colonne  ;  une  tache  rouge  pourpre  à  rouge  brun  s'étend 
de  la  base  du  labelle  jusqu'à  son  milieu  ;  une  bande  de  couleur  semblable 
traverse  le  labelle  à  l'endroit  où  les  lobes  latéraux  sont  séparés  du  lobe 
médian  par  deux  petites  indentations  ;  puis  se  transforme  vers  l'apex  en  un 
réseau  de  couleur  violet  vif  et  vert  jaunâtre.  Colonne  semi-circulaire, 
longue  de  2  cm  environ  ;  anthère  en  forme  de  casque  ;  pollinies  4. 


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Fig.  1  :  Schluckebieria  araguaiensis  (Pabst)  Braem 

a  :  plante  -  b  :  fleur  -  f  :  labelle  étalé  -  g  :  colonne  (1  :  vue  de  face  -  2  :  vue 
de  côté)  -  h  :  anthère  (1  :  vue  de  dessus  -  2  :  vue  de  côté) 
dessin  Guy  Chiron,  octobre  1999,  d'après  plante  en  culture 


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Bibliographie 

Braem,  G.J.,  1986.  Cattleya  -  II  -  The  Unifoliate  Cattleyas.  Brücke  Verlag, 
Hildesheim. 

Dressler,  R.L.  &  W.E.  Higgins,  2003.  Guarianthe,  a  generic  name  for  the 
«  Cattleya  skinneri  »  complex,  Lankesteriana  7  :37-38. 

van  den  Berg,  C.,  W.E.  Higgins,  R.L.  Dressler,  W.M.  Whitten,  M.A.  Soto 
Arenas,  A.  Culham  &  M.W.  Chase,  2000.  A  phylogenetic  analysis  of  Laeliinae 
(Orchidaceae)  based  on  sequence  data  from  internai  transcribed  spacers  (ITS) 
of  nuclear  ribosomal  DNA,  Lindleyana  15(2)  :95-114. 

Withner,  C.L.,  1988.  The  Cattleyas  and  their  relatives ,  Vol.  1  -  The  Cattleyas , 
Timber  Press,  Portland,  Oregon. 

Remerciements 

L'auteur  est  redevable  au  Dr.  Guy  Chiron,  pour  l'excellente  planche  de 
l'espèce  ainsi  que  pour  la  photographie. 


Photographie  page  46  :  Guy  Chiron 


*  Research  Associate,  California  Academy  of  Sciences,  e-mail  :  DrBraem@t-online.de 


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51 


* 


Matériaux  pour  la  révision  des  Habenariinae 
(Orchidaceae,  Orchidoideae)  -  4 


Dariusz  L.  Szlachetko* 


Mots  clés  :  Bertanxia,  Habenariinae,  Kusibabella,  Orchidaceae,  Ochyrorchis , 
Plantaginorchis 

Résumé 

L'auteur  élève  au  rang  de  genres  les  sections  Habenciria  s.  Multipartitae 
Kraenzlin  et  s.  Plantaginea  Kraenzlin  ,  ainsi  que  deux  autres  groupes  d'espèces. 


1  -  Ochyrorchis  Szlachetko,  gen.  nov.  («g- 1) 

Genus  hoc  appropinquat  genere  Kryptostomati  a  structura  gynostemii  sed  petalis 
indivisis  integrisque  et  lobis  lateralibus  in  segmentos  multos  filiformisque  ad 
marginem  externam  divisis  recedit. 

Espèce  type  :  Ochyrorchis  multipartita  (Blume  ex  Kraenzlin)  Szlachetko 
[=  Habenaria  multipartita  Blume  ex  Kraenzlin] 

Synonymes  :  Habenaria  Willdenow  sect.  Multipartitae  Kraenzlin,  in 
Botanische  Jahrbücher  fiir  Systematik,  Pflanzengeschichte  und  Pflanzengeographie 
16:56  (1892),  pro  parte  -  Kryptostoma  (Summerhayes)  Geerinck  sect. 
Multipartitae  (Kraenzlin)  Szlachetko  &  Olszewski,  in  Flore  du  Cameroun , 
Orchidaceae  34(1):230  (1998) 

Etymologie  :  nom  dédié  au  Prof.  Dr.  habil.  Ryszard  Ochyra,  éminent 
bryologiste  polonais. 

Description  :  Tubercules  ovoïdes  ou  ellipsoïdes.  Tige  feuillue  sur  toute  sa 
longueur,  généralement  robuste.  Feuilles  sessiles,  ovales-lancéolées  à 
lancéolées,  de  taille  décroissante  en  allant  vers  le  sommet  de  la  tige.  Fleurs 
souvent  grandes,  jaunâtres  à  verdâtres,  largement  ouvertes,  résupinées. 
Sépale  dorsal  dressé,  en  coquille.  Pétales  entiers,  adnés  au  sépale  dorsal, 
plus  ou  moins  discrètement  ciliés,  ou  glabres.  Sépales  latéraux  étalés.  Labelle 
trilobé  au-dessus  de  l'onglet  basal  linéaire  non  divisé  ;  lobe  médian  linéaire 


1  :  manuscrit  reçu  le  8  décembre  2003  -  Traduit  de  l'anglais  par  la  rédaction. 


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à  ligulé,  entier  ;  lobes  latéraux  divergents,  découpés  en  segments  linéaires 
ou  filiformes  sur  les  bords  externes.  Eperon  cylindrique,  généralement  plus 
long  (jusqu'à  3  fois)  que  l'ovaire,  légèrement  enflé  en  partie  apicale. 
Gynostème  plutôt  allongé,  dressé  ou  pendant,  plus  ou  moins  soudé  au 
labelle.  Connectif  de  l'anthère  plutôt  fin,  extrêmement  allongé  chez  la 
plupart  des  espèces,  en  forme  de  fer  à  cheval,  semblable  à  une  lanière. 
Pollinies  2,  ellipsoïdes,  sectiles.  Caudicules  plus  longues  ou  plus  courtes 
que  la  masse  pollinique.  Auricules  ellipsoïdes  à  ovoïdes,  pédonculées, 
sculptées.  Stigmaphores  pendants,  allongés,  claviformes,  fertiles  sur  la 
surface  supérieure.  Rostellum  bilobé  ou  très  vaguement  trilobé  ;  lobes 
latéraux  très  allongés,  filiformes,  courbés  vers  le  haut,  joints  aux 
anthérophores.  Viscidiums  2,  relativement  petits. 

Plantes  généralement  terrestres,  très  rarement  épiphytes.  Genre  de  plus  de 
20  espèces  réparties  en  Afrique  tropicale  et  dans  le  Sud-Est  asiatique. 

Ochyrorchis  arietina  (Hooker  f.)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  arietina  Hooker  f.,  The  Flora  ofBritish  India  6: 138  (1890) 

Ochyrorchis  cavatibrachia  (Summerhayes)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  cavatibrachia  Summerhayes,  Botanical  Muséum  Leaflets, 
(Harvard  University)  10(9):273  (1942) 

Ochyrorchis  davidii  (Franchet)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  davidi  Franchet,  Nouvelles  Archives  du  Muséum 
d'Histoire  Naturelle  (Paris),  sér.  2,  10:86  (1887) 

Ochyrorchis  ensifolia  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  ensifolia  Lindley,  The  Généra  and  Spesies  of 
Orchidaceous  Plants :  321  (1835) 

Ochyrorchis  egregia  (Summerhayes)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  egregia  Summerhayes,  Kew  Bulletin  4(3):  428  (1949) 

Ochyrorchis  gilbertii  (S.  Thomas  &  P.J.  Cribb)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  gilbertii  S. Thomas  &  P.J. Cribb,  Kew  Bulletin  51(1):  145, 
fig.  1  (1996) 

1  ✓  Ochyrorchis  godefroyi  (Reichenbach  f.)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  godefroyi  Reichenbach  f.,  Otia  Botanica  Hamburgensia 
2:  33  (1878) 

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I 


A 


Fig.  1.  Comparaison  entre  Kryptostoma  (Summerhayes) 
Geerinck  (A-E)  et  Ochyrorchis  Szlachetko  (F-H)  : 

A,  F  -  port  ;  B,  C,  G,  Fi  -  fleurs  ;  E,  D  -  pétales  (ex  Szlachetko  et  al. ,  in  prep.) 


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Ochyrorchis  intermedia  (D.  Don)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  intermedia  D.  Don,  Prodromus  Florae  Nepalensis :  24  (1825) 

✓  Ochyrorchis  keniensis  (Summerhayes)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  keniensis  Summerhayes,  Botanical  Muséum  Leaflets, 
(Harvard  University)  10(9):  270  (1942) 

Ochyrorchis  limprichtii  (Schlechter)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  limprichtii  Schlechter,  Repertorium  Speciarum  Novarum 
Regni  Vegetali,  4:  50  (1919) 

Ochyrorchis  macrantha  (A.  Richard)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  macrantha  A.  Richard,  Tentamen  Florae  Abyssinicae  2: 
294  (1851) 

Ochyrorchis  mairei  (Schlechter)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  mairei  Schlechter,  Repertorium  Speciarum  Novarum 
Regni  Vegetali,  Beih.  4:  50  &  132  (1919) 

Ochyrorchis  mannii  (Hooker  f.)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  mannii  Hooker  f..  Journal  of  the  Linnean  Society,  Botany 
7:  222  (1864) 

Ochyrorchis  multipartita  (Blume  ex  Kraenzlin)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  multipartita  Blume  ex  Kraenzlin,  Botanische  Jahrbiicher 
für  Systematik  16:  194  (1893) 

Ochyrorchis  occlusa  (Summerhayes)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  occlusa  Summerhayes,  Kew  Bulletin  17(3):  511  (1964) 

Ochyrorchis  oligoschista  (Schlechter)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  oligoschista  Schlechter,  Repertorium  Speciarum 
Novarum  Regni  Vegetali,  4:  51  (1919) 

Ochyrorchis  pectinata  (D.  Don)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  pectinata  D.  Don,  Prodromus  Florae  Nepalensis:  24  (1825) 

Ochyrorchis  praestans  (Rendle)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  praestans  Rendle,  Journal  of  Botany  33:  203  (1895) 
var.  umbrosa  (G.  Williamson)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  praestans  Rendle  var.  umbrosa  G.  Williamson,  Journal 
of  South  African  Botany  48(1):11  (1982) 

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4 


Ocliyrorchis  quartiniana  (A.  Richard)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  quartiniana  A.  Richard,  Annales  des  Sciences  Naturelles , 
Botanique ,  sér.  2,  14:271  (1840) 

Ocliyrorchis  splendens  (Rendle)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  splendens  Rendle,  Journal  of  the  Linnean  Society ,  Botany 
30:395  (1895) 

Ocliyrorchis  splendentior  (Summerhayes)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  splendentior  Summerhayes,  Kew  Bulletin  4(3):427  (1949) 

Ocliyrorchis  tosariensis  (J.J.  Smith)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  tosariensis  J.J.  Smith,  Orchid.  Java  :43  (1905) 


2  -  Bertauxia  Szlachetko,  gen.  nov.  (fig.  2) 

Neotropicum  genus  Africano  genere  Bonatea  simile  sed  lobo  centrali  magno,  solido 
et  convexo ,  antice  staminem  protruso,  rostellophoris  comparate  brevibus, 
stigmaphoris  elongatis  fortisque,  nini  sub  apicem  fertilibus. 

Espèce  type  :  Bertauxia  vaupellii  (Reichenbach  f.  &  Warming)  Szlachetko 
[-Habenaria  vaupellii  Reichenbach  f.  &  Warming]. 

Etymologie  :  nom  dédié  à  M.  Pierre  Bertaux,  éminent  cultivateur 
d'orchidées  et  responsable  de  la  collection  d'orchidées  vivantes  du  Jardin  du 
Luxembourg,  Paris,  France. 

Description  :  Tubercule  unique,  ellipsoïde  à  ovoïde.  Tige  feuillue  tout  du 
long.  Feuilles  lancéolées,  plus  ou  moins  adnées  à  la  tige,  de  taille  décroissante 
en  allant  vers  le  sommet  de  la  tige,  les  supérieures  ressemblant  à  des 
bractées.  Inflorescence  portant  de  peu  à  beaucoup  de  fleurs  lâches.  Fleurs 
petites,  résupinées.  Sépales  dissemblables.  Pétales  bilobés  juste  au-dessus  de 
la  base  ;  lobe  antérieur  filiforme,  plus  long  que  le  postérieur  ;  lobe  postérieur 
adné  au  sépale  dorsal  pour  former  un  casque.  Labelle  trilobé  au-dessus  de 
l'onglet  basal  ;  lobes  de  tailles  inégales,  le  médian  linéaire,  les  latéraux 
filiformes.  Eperon  cylindrique.  Gynostème  plutôt  mince.  Anthère  ovoïde, 
courte.  Anthérophores  allongés,  étroits.  Connectif  large.  Pollinies  obovoïdes 
à  ellipsoïdes.  Caudicules  filiformes,  environ  deux  fois  plus  longues  que  les 
pollinies.  Auricules  à  peine  visibles.  Stigmaphores  allongés,  claviformes, 
relativement  massifs,  avec  les  parties  les  plus  apicales  fertiles.  Lobe  médian 
du  rostellum  massif,  grand,  en  dôme,  placé  nettement  face  à  l'anthère. 


56 


Richardiana 


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Fig.  2.  Bertauxia  Szlachetko 

Bertauxia  rodeiensis  (Barbosa  Rodrigues)  Szlachetko  :  A  -  port. 

B.  vaupellii  (Reichenbach  f.  &  Warming)  Szlachetko  :  B  -  segments  floraux  ; 
C  -  gynostème,  vue  latérale  (ex  Szlachetko  et  al,  in  prep.) 

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Rostellophores  relativement  petits,  d'où  la  position  du  lobe  médian  du 
rostellum. 

Ainsi,  comme  on  peut  le  voir,  Bertauxia  présente  un  mélange  de  caractères 
de  Habenaria  et  du  genre  africain  Bonatea  Willdenow.  Il  partage  aussi  son 
type  de  stigmaphores  avec  le  genre  Kusibabella,  décrit  ci-après.  On  connaît 
chez  Bertauxia  3  espèces  sud-américaines. 

Bertauxia  nasuta  (Reichenbach  f.  &  Warming)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  nasuta  Reichenbach  f.  &  Warming,  Otia  Botanica 
Hamburgensia  2:80  (1881) 

Bertauxia  rodeiensis  (Barbosa  Rodrigues)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  rodeiensis  Barbosa  Rodrigues,  Généra  et  Species 
Orchidearum  Novarum  2:256  (1882) 

Bertauxia  vaupellii  (Reichenbach  f.  &  Warming)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  vaupellii  Reichenbach  f.  &  Warming,  Otia  Botanica 
Hamburgensia  2:79  (1881),  non  Schlechter  1910. 


3  -  Kusibabella  Szlachetko,  gen.  nov .  (fig.  3) 

Genus  hoc  ab  omnibus  neotropicis  generis  subtribus  Habenariinae  a  structura 
gynostemii  recedit.  Stigmaphora  bene  evoluta,  elongata ,  ad  basin  convoluta,  nisi 
sub  apice  complanata  et  pars  fertilis  formantia.  Rostellophora  et  antherophora 
filiformia  elongataque. 

Espèce  type  :  Kusibabella  gourlieana  (Gillies  ex  Lindley)  Szlachetko 
[-Habenaria  gourlieana  Gillies  ex  Lindley] 

Etymologie  :  nom  dédié  à  mon  ami,  M.  Tadeusz  Kusibab,  éminent 
cultivateur  d'orchidées  de  Cracovie,  Pologne,  qui  m'a  aidé  en  me 
fournissant  du  matériel  d'orchidées  pour  différents  projets  scientifiques. 

Description  :  Tubercule  unique,  ellipsoïde.  Feuilles  caulinaires,  lancéolées, 
dressées,  de  taille  décroissante  au  fur  et  à  mesure  qu'on  s'élève  le  long  de  la 
tige,  les  supérieures  ressemblant  à  des  bractées.  Inflorescence  densément  ou 
sub-densément  multiflore.  Fleurs  résupinées,  de  taille  moyenne  à  relativement 
grande.  Sépales  dissemblables.  Pétales  largement  soudés  aux  marges  du 
labelle,  bilobés  près  de  la  base  ;  lobe  postérieur  adné  au  sépale  dorsal  pour 
former  un  casque  ;  lobe  antérieur  filiforme,  plus  long  que  le  postérieur. 
Labelle  trilobé  au-dessus  d'un  onglet  bien  développé,  lobes  filiformes  à 


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Richardiana 


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linéaires,  le  lobe  médian  plus  court  que  les  latéraux.  Eperon  long,  filiforme  à 
étroitement  cylindrique,  discrètement  enflé  vers  l'apex.  Gynostème  plutôt 
mince.  Anthère  courte  et  massive,  produisant  des  anthérophores  longs, 
filiformes,  recourbés  vers  le  haut,  joints  aux  rostellophores  pareillement 
filiformes  et  courbés  vers  le  haut.  Pollinies  ellipsoïdes  à  obovoïdes,  plus 
courtes  que  les  caudicules  filiformes.  Auricules  développées.  Stigmaphores 
allongés,  habituellement  plus  longs  que  les  anthérophores  et  les 
rostellophores,  involutés  en  partie  basale,  avec  une  surface  réceptive  limitée 
à  l'apex  largement  aplati.  Lobe  médian  du  rostellum  subulé,  plus  court  que 
l'anthère,  plus  ou  moins  adné  à  la  surface  interne  du  connectif. 

On  distingue  aisément  ce  genre  du  genre  Habenaria  par  la  structure  du 
gynostème.  Toutes  les  espèces  de  Kusïbabella  possèdent  des  stigmaphores 
bien  développés,  qui  rappellent  ceux  que  Ton  observe  chez  quelques  genres 
africains  hautement  spécialisés  de  la  sous-tribu  Habenariinae,  tels  que 
Bonatea  Willdenow  ou  Bilabrella  Lindley,  pour  ne  citer  qu'eux.  Ces 
stigmaphores  sont  allongés,  involutés  en  partie  basale,  avec  une  surface 
réceptive  limitée  à  l'apex  largement  aplati. 

Le  genre  comprend  environ  8-10  espèces,  d'Amérique  du  Sud. 

Kusibabella  bractescens  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  bractescens  Lindley,  The  Généra  and  Species  of 
Orchidaceous  Plants :  308  (1835),  non  Grisebach  1879  ( Goett .  Abhandlungen 
24:340  [1879]) 

Kusibabella  burkartiana  (Hoehne)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  burkartiana  Hoehne,  Botanische  Jahrbücher  fiir 
Systematik  68:127  (1938) 

Kusibabella  cryptophila  (Barbosa  Rodrigues)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  cryptophila  Barbosa  Rodrigues,  Généra  et  Species 
Orchidearum  Novarum  1:154  (1877) 

Kusibabella  fastor  (Warming  ex  Hoehne)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  fastor  Warming  ex  Hoehne,  Flora  Brasilica ,  Fasc.  1, 
12(1):71  (1940) 

Kusibabella  gourlieana  (Gillies  ex  Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  gourlieana  Gillies  ex  Lindley,  The  Généra  and  Species  of 
Orchidaceous  Plants :  309  (1835) 


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Fig.  3.  Kusibabella  gourlieana  (Gillies  ex  Lindley)  Szlachetko 

A  -  port  ;  B  -  fleur  ;  C  -  gynostème,  vue  latérale  ( ex  Szlachetko  et  al.,  in  prep.) 


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Kusibabella  longicauda  (Hooker)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  longicauda  Hooker,  Botanical  Magazine :  t.  2957  (1830) 

Kusibabella  macronectar  (Vellozo)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Orchis  macronectar  Vellozo,  Flora  Fluminensis  9:  t.  45  (1827) 

Kusibabella  sartor  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  sartor  Lindley  in  Hooker,  London  Journal  of  Botany 
2:662  (1843) 

4  -  Plantaginorchis  Szlachetko,  gen.  nov.  (fig.  4,  5  et  6) 

Genus  Habenariae  distinctis  labello  cuneato  vel  obovato  irregulariter  trilobato  in 
parte  tertio  superiori  et  lobis  lateralibus  denticulatis  vel  multo  tenuiter  segmentatis 
iam  dignoscendum. 

Espèce  type  :  Plantaginorchis  plantaginea  (Lindley)  Szlachetko  [=Habenaria 
plantaginea  Lindley] 

Synonyme  :  Habenaria  Willdenow  sect.  Plantaginea  Kraenzlin,  Botanische 
Jahrbücher  fiir  Systematïk  16:56  &  194  (1893)  -  TYPE  (hoc  loco  designatus )  : 
Habenaria  plantaginea  Lindley 

Etymologie  :  nommé  en  référence  au  nom  de  l'espèce  type  du  genre. 

Description  :  Tubercules  2,  ellipsoïdes.  Feuilles  caulinaires  ou  parfois  formant 
une  rosette,  habituellement  lancéolées  ou  ovales-lancéolées,  aiguës,  de  taille 
décroissante  au  fur  et  à  mesure  que  l'on  va  vers  le  haut,  les  supérieures 
ressemblant  à  des  bractées.  Inflorescence  multiflore.  Pétales  majoritairement 
entiers,  occasionnellement  avec  de  petits  lobules  basaux.  Labelle  nettement 
trilobé  au-dessus  de  l'onglet  non  divisé  ;  lobes  dissemblables  ;  lobe  médian 
lancéolé  à  ligulé,  entier  ;  lobes  latéraux  obliquement  rhomboïdes  ou 
obovales,  avec  des  marges  irrégulièrement  dentées  à  entières.  Gynostème 
court.  Anthère  dressée,  ellipsoïde-ovoïde  à  conique.  Anthérophores 
allongés,  filiformes,  perpendiculaires  à  l'anthère.  Connectif  plutôt  étroit. 
Pollinies  obovoïdes-ellipsoïdes.  Caudicules  filiformes,  nettement  plus 
longues  que  les  pollinies.  Auricules  bien  visibles,  sculptées,  sur  tige. 
Stigmaphores  allongés,  claviformes,  discrètement  courbés  vers  le  haut, 
avec  la  surface  fertile  supérieure  entière.  Rostellophores  allongés, 
filiformes,  de  même  longueur  que  les  anthérophores.  Viscidiums 
minuscules. 


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Fig.  4.  Plantaginorchis  plantaginea  (Lindley)  Szlachetko 

port  (dessiné  d'après  Jayaweera  1981) 


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Fig.  5.  Diverses  formes  du  labelle  chez  Plantaginorchis  spp.  : 

A  -  P.  engleriana  (Kraenzlin)  Szlachetko  ( Letouzeyl3974 ,  P)  ; 

B  -  P  alinae  (Szlachetko)  Szlachetko  (Letouzey  14298,  P)  ; 

C  -  P.  parva  (Summerhayes)  Szlachetko  ( Tisserant2870 ,  P) 

Fig.  6.  Diverses  formes  du  gynostème  chez  Plantaginorchis  spp. 

Plantaginorchis  alinae  (Szlachetko)  Szlachetko  :  A  -  vue  latérale  ( Letonzei/14298 ,  P) 
P  engleriana  (Kraenzlin)  Szlachetko  :  B  -  vue  latérale 
C  -  étalé,  vue  latérale  (Letouzex/13974,  P) 


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Richardiana 


63 


Groupe  homogène  comprenant  plus  de  15  espèces  d'Afrique  tropicale  et 
d'Asie  du  Sud  et  du  Sud-Est.  Le  trait  le  plus  caractéristique  de  ce  genre  est 
la  forme  du  labelle,  qui  est  habituellement  de  contour  cunéiforme  ou  obovale 
et  inégalement  trilobé  vers  le  tiers  apical.  Les  lobes  latéraux  sont  souvent 
dentés  ou  divisés  en  nombreux  et  délicats  segments  le  long  des  marges. 

Plantaginorchis  alinae  (Szlachetko)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  alinae  Szlachetko  in  Szlachetko  &  Olszewski,  Flore  du 
Cameroun ,  Orchidaceae  34  (1):116  (1998) 

Plantaginorchis  cephalotes,  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  cephalotes  Lindley,  The  Généra  and  Species  of  Orchidaceous 
Plants:  322  (1840) 

Plantaginorchis  chloroleuca  (Schlechter)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  chloroleuca  Schlechter,  Die  Flora  der  Deutschen 
Schutzgebiete  in  der  Siidsee :  77  (1905) 

Plantaginorchis  dentata  (Swartz)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Orchis  dentata  Swartz,  Kongl.  Vetenskaps  Academiens  Handlingar, 
Stokcholm  21:207  (1800) 

Plantaginorchis  dianthoides  (Nevski)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  dianthoides  Nevski,  Flora  URSS  4:642,  751  (1935) 

Plantaginorchis  elliptica  (Wight)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  elliptica  Wight,  Icônes  Plantarum  Indiae  Orientalis:  1706 
(1851) 

Plantaginorchis  engleriana  (Kraenzlin)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  engleriana  Kraenzlin,  Botanische  Jahrbücher  für  Systematik 
17:68,  tab.  5a  (1893) 

Plantaginorchis  finetiana  (Schlechter)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  finetiana  Schlechter,  Repertorium  Speciarum  Novarum 
Regni  Vegetali,  Beih.  4:126  (1919) 

Plantaginorchis  longifolia  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Gymnadenia  longifolia  Lindley,  A  Numerical  List  of  Dried 
Specimens  n.  7060  (1828) 


64 


Richard  iana 


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Pla7ttagmorchis  parva  (Summerhayes)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Cynorchis  parva  Summerhayes,  Kew  Bulletin  1932:  338  (1932) 

Plantaginorchis  parvipetala  (J.J. Smith)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  parvipetala  J.J. Smith,  Orchid.  Java  :  41  (1905) 

Plantaginorchis  plantaginea  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  plantaginea  Lindley,  The  Généra  and  Species  of 
Orchidaceous  Plants :  323  (1840) 

Plantaginorchis  prionocraspedon  (Summerhayes)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  prionocraspedon  Summerhayes,  Kew  Bulletin  1932:342 
(1932) 

Plantaginorchis  radiata  (Sprengel)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  radiata  Sprengel,  Systema  Vegetabilium,  editio  décima 
sexta  3:693  (1826) 

Plantaginorchis  rhynchocarpa  (Thwaites)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Platanthera  rhynchocarpa  Thwaites,  Enumeratio  Plantarum 
Zeylaniae  :  310  (1864) 


Remerciements 

Je  suis  reconnaissant  au  Prof.  Dr.  Hab.  Ryszard  Ochyra  pour  la  traduction 
latine  des  diagnoses.  La  série  d'articles  relatifs  aux  Habenaria  a  été  financée 
par  KBN  6P04C094  21  et  préparée  au  cours  d'une  bourse  d'études 
Alexander  von  Humboldt  (IV  POL  1067782  STP). 


Références 

Jayaweera,  D.  M.  A.,  1981.  Orchidaceae.  In  Dassanayake  M.  D.  &  Fosberg  F. 
R.  (éds.),  A  revised  handbook  to  the  flora  of  Ceylon.  Amerind  Publishing  Co. 
Pvt.  Ltd.,  New  Delhi.  11:  4-386. 


*  Dariusz  L.  Szlachetko,  Department  of  Plant  Taxonomy  and  Nature  Conservation,  Gdansk 
University,  Al.  Legionôw  9,  PL-80--441  Gdansk,  Pologne,  e-mail  :  biodarek@univ.gda.pl 


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Richardiana 


65 


Notes  préliminaires  sur  la  taxinomie  du 

genre  Phragmipedium 1 

Dr.  Guido  J.  Braem* 


Mots  clés  :  Cypripedioideae,  Mexipedium,  néotropiques,  Orchidaceae, 
Phragmipedium,  Sabots  de  Vénus,  Selenipedium ,  systématique,  taxinomie, 
Uropedium 

Résumé 

Une  étude  préliminaire  du  genre  Phragmipedium  Rolfe  1896  est  proposée. 
Les  taxons  décrits  au  rang  d'espèce  dans  ce  genre  sont  énumérés  tant 
alphabétiquement  que  chronologiquement,  d'après  les  descriptions 
originales.  On  indique  la  taxinomie  infragénérique,  avec  une  brève  clé  des 
sections  et  on  donne  une  revue  chronologique  de  l'acceptation  des  espèces 
pour  chaque  section,  par  les  différents  auteurs. 

Abstract 

An  preliminary  overview  of  the  genus  Phragmipedium  Rolfe  1896  is  given. 
The  taxa  described  at  the  species  level  within  the  genus  are  listed  both 
alphabetically  and  chronologically  according  to  their  original  description. 
The  infrageneric  taxonomy  is  given  with  a  short  key  to  the  sections.  A 
chronological  overview  of  the  acceptance  of  species  for  each  section  by  the 
various  authors  is  included. 

Le  botaniste  anglais  Robert  Allen  Rolfe  a  créé  le  genre  Phragmipedium 
en  1896.  Le  genre  contenait  toutes  les  espèces  des  genres  Selenipedium 
section  Acaulia  coriifolia  de  Reichenbach  fil.  et  Paphiopedilum  section 
Phragmopedilum  de  Pfitzer.  A  l'époque  de  la  publication  de  Rolfe,  21  taxons 
correspondant  au  genre  avaient  été  publiés,  la  plupart  dans  le  genre 
Cypripedium,  quelques  uns  dans  le  genre  Selenipedium  et  un  dans  le  genre 
Uropedium.  A  ce  jour,  34  taxons  appartenant  à  ce  groupe  ont  été  décrits  au 


1  :  manuscrit  reçu  le  28  décembre  2003 


66 


Richardiana 


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rang  d'espèce,  le  premier  en  1831  ( Cypripedium  vittatum),  le  plus  récent  en 
2003  (Phragmipedium  brasiliensé).  Le  nom  Phragmipedium  a  été  conservé  au 
détriment  des  genres  publiés  antérieurement  Uropedium  (1846)  et 
Selenipedium  (1854),  sur  proposition  de  Dressler  &  N.H.  Williams  en  1975. 

Ce  premier  article,  destiné  à  constituer  le  premier  pas  d'une  révision  sérieuse 
de  tous  les  aspects  du  genre,  entend  exposer  les  connaissances  «  en  l'état  ». 
Le  tableau  1  donne  la  liste  des  espèces  décrites  à  ce  jour  dans  le  genre 
Phragmipedium ,  dans  un  ordre  alphabétique,  tandis  que  le  tableau  2  les  classe 
selon  la  chronologie.  On  note  clairement  sur  ce  dernier  une  absence  globale 
d'intérêt  pour  le  genre  durant  une  longue  période  allant  de  1893  à  1979. 

Taxinomie  infragénérique 

Garay,  dans  son  étude  de  1979,  a  posé  les  bases  de  la  taxinomie 
infragénérique  du  genre.  Depuis  tous  les  auteurs  ont  suivi  son  système,  et  il 
ne  semble  pas  y  avoir  de  raison  de  ne  pas  faire  de  même  ici.  Bien  sûr,  la 
section  Phragmipedium  est  un  autonyme  (selon  les  règles  de  nomenclature 
botanique)  créé  automatiquement  suite  à  la  division  du  taxon 
immédiatement  supérieur  (ici  le  genre)  et  doit  être  citée  sans  indication 
d'auteur.  La  clé  des  sections  ci-après  est  adaptée  de  celle  de  Garay  (  op.  cit.). 


1.  Pétales  plutôt  larges,  jamais  en  pointe  vers  l'apex .  2 

la.  Pétales  étroits,  toujours  effilés .  3 


2.  Pétales  semblables  en  forme  aux  sépales  mais  plus  larges  . 

.  Section  Micropetalum  (Hallier  fil.)  Garay 

2a.  Pétales  et  sépales  de  formes  différentes . 

. Section  Platypetalum  (Pfitzer)  Garay 

3.  Inflorescence  à  spathe,  fleurs  s'ouvrant  successivement,  pétales  au 
maximum  4  fois  plus  longs  que  les  sépales  ;  la  croissance  des  pétales  est 

terminée  lorsque  la  fleur  s'ouvre . 4 

3a.  Inflorescence  sans  spathe,  fleurs  s'ouvrant  simultanément,  pétales 
plusieurs  fois  plus  longs  que  les  sépales  ;  la  croissance  des  pétales  se  poursuit 
plusieurs  jours  après  l'ouverture  de  la  fleur . Section  Phragmipedium 

4.  Sabot  avec  une  paire  de  protubérances  en  forme  de  corne  à  l'orifice . 

. Section  Lorifolia  (Kraenzlin)  Garay 

4a.  Marge  de  l'orifice  du  sabot  entière,  sans  protubérance  en  forme  de 
corne . Section  Himantopetalum  (Hallier  fil.)  Garay 

IV  (2)  -  avril  2004  Richardiana 

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Tab.  1  :  Liste  alphabétique  des  espèces  décrites  à  ce  jour  dans  le  genre  Phragmipedium2 


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:  la  date  exacte  de  publication  n'a  pas  encore  été  établie  avec  certitude. 


Tab.  2  :  Liste  chronologique  des  espèces  décrites  à  ce  jour  dans  le 

genre  Phragmipedium 6 


Espèces 


Année  de  la  description  originale7 


reticulatum 

1874 

hincksianum 

1878 

kaieteurum 

1885 

sargentianum 

1893 

ecuadorense 

1979 

besseae 

1981 

exstaminodium 

1984 

hirtzii 

1988 

xerophyticum 

1990 

richteri 

1994 

dalessandroi 

1996 

fischeri 

1996 

chapadense 

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tetzlaffianum 

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christiansenianum 

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2002 

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hartwegii 

1852 

humboldtii 

1852 

longifolium 

1852 

zvarscezviczianum 

1852 

boissierianum 

1854 

czerzviakozvianum 

1854 

schlimii 

1854 

pearcei 

1865 

dariense 

1869 

'roezlii 

1873 

zvallisii 

1873 

Comme  on  peut  le  déduire  du  tableau  3,  sur  les  34  taxons  décrits  au  rang 
spécifique,  nous  en  acceptons  15.  Pour  certains  des  taxons  rejetés,  la 
décision  est  aisée.  Phragmipedium  tetzlaffianum,  par  exemple,  est  un  hybride 
horticole.  La  plante  utilisée  pour  la  description  originale  était  une  division 
d'un  clone  récompensé  de  Phragmipedium  Simon  Marcotte,  un  croisement 
entre  Phragmipedium  Nitidissimum  (lui-même  croisement  entre 
Phragmipedium  caudatum  et  Phragmipedium  Conchiferum  [P.  caricinum  x 
P.  longifolium ])  et  Phragmipedium  ecuadorense ,  une  variété  de  Phragmipedium 
pearcei.  Par  contre,  dans  la  plupart  des  autres  cas,  la  décision  n'est  pas  simple. 


6  :  toutes  les  espèces  décrites  sont  énumérées  sans  aucune  évaluation  de  leur  validité 
taxinomique  à  quelque  niveau  que  ce  soit. 

7  :  pour  une  année  donnée,  les  espèces  sont  citées  en  ordre  alphabétique. 

8  :  la  date  exacte  de  publication  n'a  pas  encore  été  établie  avec  certitude. 


70 


Richardiana 


IV  (2)  -  avril  2004 


Tab.  3  :  Panorama  des  espèces  acceptées  dans  chaque  section 


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IV  (2)  -  avril  2004 


Richardiana 


71 


Les  trois  taxons  de  Lorifolia  à  «  fleurs  vertes  »  sont  rassemblés  dans 
Phragmipedium  boissierianum,  car  les  différences  entres  ces  trois  variantes 
géographiques  sont  minimes  à  inexistantes.  Les  complexes  Phragmipedium 
pearcei  et  Phragmipedium  longifolium  nécessitent  des  études  complémentaires. 
On  peut  dire  de  même  du  Phragmipedium  brasiliense  récemment  décrit,  qui 
pourrait  bien  s'avérer  d'origine  hybride  (P.  lindleyanum  x  P.  vittatum  ?), 
soupçon  qui  peut  être  également  exprimé  pour  Phragmipedium  richteri.  Sur 
ce  point-là,  l'étude  des  caryotypes  et  de  séquences  moléculaires  peut  être 
utile.  Les  trois  taxons  de  la  section  Platypetalum  sont  maintenant  eux  aussi 
rassemblés  en  une  seule  espèce,  Phragmipedium  lindleyanum. 

Le  nouvellement  décrit  Phragmipedium  kovachii,  quoique  décrit  comme 
appartenant  à  la  section  Micropetalum ,  montre  de  grandes  différences  dans 
la  structure  et  la  morphologie  florales  par  rapport  aux  autres  espèces  de  ce 
groupe.  Malheureusement  l'étude  scientifique  de  ces  plantes  est  fortement 
limitée  par  l'accès  restreint  aux  taxons. 

Bibliographie 

Atwood,  J. T.,  S.  Dalstrôm  &  R.  Fernandez,  2002.  Phragmipedium  kovachii ,  a  new 
species  from  Peru,  Selbyana,  23,  Supplément:  1-3. 

Dressler,  R.L.  &  N. H.  Williams,  1975.  Proposai  for  the  conservation  of  the  generic 
name  1393b  Phragmipedium  Rolfe  (1896)  (Orchidaceae),  against  Uropedium  Lindley 
(1846),  Taxon,  24:  691-692. 

Garay,  L.  A.,  1979.  The  genus  Phragmipedium ,  The  Orchid  Digest  43(4)  :133  -148. 
GruB,  O.,  1997.  Die  Gattung  Phragmipedium ,  Die  Orchidée  Beiheft  No.  4  - 
Zusammenfassung  der  Artikel  1993  -1996. 

Grufi,  O.,  2003.  A  Checklist  of  the  genus  Phragmipedium,  Orchid  Digest,  67(4):  213-241. 
Karasawa,  K.,  1980.  Karyomorphological  studies  in  Phragmipedium,  Orchidaceae, 
Bulletin  of  the  Hiroshima  Botanical  Garden,  3:1-49. 

McCook,  L.,  1989.  Systematics  of  Phragmipedium.  Ph.D.  Thesis,  Cornell  University, 
Ithaca,  NY. 

McCook,  L.,  1998.  An  Annotated  Checklist  of  the  Genus  Phragmipedium,  Orchid 
Digest  Spécial  Publication. 

Quené,  R.W.  &  O.  GruB,  2003.  Phragmipedium  brasiliense,  a  new  species  of  the  section 
Lorifolia  from  Brazil,  Orchid  Digest,  67(4):  242-243. 


*  Chercheur  associé.  Académie  des  Sciences  de  Califormie 


72 


Richardiana 


IV  (2)  -  avril  2004 


Contribution  à  la  connaissance  des 
orchidées  du  Brésil 


Vitorino  Paiva  Castro  Neto  (*)  et  Guy  R.  Chiron  (**) 

I  -  Une  nouvelle  espèce  de  Maxillaria  de  Espirito  Santo1 


Mots  clés  :  Brésil,  Espirito  Santo,  Maxillaria ,  M.  bolivarensis,  M.  lindleyana, 
M.  milenae,  Orchidaceae. 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  de  Maxillaria,  découverte  par  Milena  Meyer  Kautsky 
dans  la  région  de  Sào  Bento  de  Urânia  (Espirito  Santo,  Brésil),  est  décrite. 

Abstract 

A  new  Maxillaria  species,  found  by  Milena  Meyer  Kautsky  in  the  area  of  Sâo 
Bento  de  Urânia  (Espirito  Santo,  Brazil),  is  described. 

Sumârio 

Uma  nova  espécie  de  Maxillaria  descoberta  por  Milena  Meyer  Kautsky  da 
regiào  de  Sâo  Bento  de  Urânia  (Estado  do  Espirito  Santo,  Brasil)  é  aqui  descrita. 


Cette  nouveauté  est  originaire  de  la  Mata  Atlantica  dans  l'Etat  de 
Espirito  Santo,  région  pour  laquelle  de  nombreuses  orchidées 
brésiliennes  ont  été  décrites  et  qui  continue  d'offrir  de  nouvelles 
espèces.  Il  est  probable  que  d'autres  taxons  non  décrits  seront  encore 
découverts,  mais  cela  dépendra  de  la  conjonction  d'un  ensemble  de 
circonstances,  telles  que  la  disponibilité  d'un  taxinomiste  spécialisé,  l'explo¬ 
ration  de  zones  naturelles  ou  encore  l'aide  de  personnes  comme  Roberto 
A.  Kautsky  ou  Milena  Meyer  Kautsky.  Pour  l'heure,  nous  décrivons  ci- 
dessous  une  espèce  nouvelle  que  nous  a  procurée  cette  dernière. 


1  :  manuscrit  reçu  le  16  juin  2003. 


IV  (2)  -  avril  2004 


Richardiana 


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Maxillaria  milenae  V.  P.  Castro  &  Chiron  sp.  nov. 

Herba  epiphyta;  racidïbus  filiformibus,  flexuosis,  albescentibus;  rhizomate  valde 
abreviato ;  pseudobulbis  oblongis-ovatis,  apice  unifoliatis,  lateraliter  compressis, 

2. 5- 3,0  cm  altis  latisque;  foliis  lateralïbus  oblongo-lanceolatis,  pseudopetiolatis, 
inclusis  in  pseudobulbi  vaginis;  limbo  8,0-15,0  cm  longo,  3, 0-4, 5  cm  lato;  petiolo 

2. 5- 4,0  cm  alto ,  0,7  cm  lato;  folio  oblongo-lanceolato,  pseudopetiolato,  flaccide 
coriaceo ;  petiolo  2, 0-4, 5  cm  longo,  0,7  cm  lato ;  limbo  20,0-30,0  cm  longo,  2, 5-5,0  cm 
lato;  inflorescencia  pseudobulbi  vaginis  orta,  pseudobulbo  paulo  superanda;  scapo 
erecto,  cum  2  bracteis  papyraceis,  3,0  cm  longis;  floribus  eburneis ;  labelo  albo,  cum 
lobis  lateralïbus  extus  purpuris;  sepalo  dorsale  triangulato,  2,4  cm  longo,  in  basi 
0,6  cm  lato;  sepalis  lateralibus  triangulatis,  inaequalibus,  in  pedem  columnae 
excurrentibus,  2,6  cm  longis,  0,9  cm  latis;  petalis  triangulatis,  leviter 
inaequalibus,  2,3  cm  longis,  in  basi  0,9  cm  latis;  labello  trilobato,  lobis  lateralibus 
recurvatis,  labelli  axe  perpendicularibus,  ellipticis  quando  explanatis,  cum 
ligulatis  appendicibus  in  loborum  apicibus,  1,5  cm  longis  inter  appendices  et  bases, 
explanatis  1,1  cm  latis;  lobo  medio  eburneo,  crasso,  lanceolato,  0,6  cm  longo, 
0,4  cm  lato;  callo  lineari,  0,6  cm  longo,  0,15  cm  lato,  e  basi  0,6  cm;  labello  toto 
2,0  cm  longo ;  columna  alba,  ad  libram  stigma  crassa,  0,8  cm  longa  ,  0,2  cm  crassa ; 
anthera  galeata;  pollinibus  4,  albis;  ovario  pedicelato,  curvato,  3,3  cm  longo,  0,15  cm 
crasso. 

Holotype  -  Brésil,  Espirito  Santo,  Commune  de  Sâo  Bento  de  Urânia; 
collecté  par  Roberto  A.  Kautsky  et  Milena  Meyer  Kautsky  en  mai  2003,  sans 
numéro  ;  floraison  en  culture  en  mai  2003  (SP)  -  isotype  :  même  origine  (LY). 

Description 

Plante  épiphyte  à  racines  filiformes,  flexueuses,  blanchâtres  ;  rhizome  très 
court  ;  pseudobulbes  oblongs-ovales,  unifoliés  à  l'apex,  latéralement 
comprimés,  hauts  et  larges  de  2,5-3,0  cm  ;  bractées  foliacées  oblongues- 
lancéolées,  enfermées  dans  les  gaines  basales  des  pseudobulbes,  limbe  long 
de  8,0-15,0  cm  et  large  de  3,0-4,5  cm,  avec  une  base  pétiolée  longue  de  2,5- 
4,0  cm  et  large  de  0,7  cm  ;  feuille  oblongue-lancéolée,  plutôt  coriace,  à 
pseudo-pétiole  de  2,0-4,5  cm  de  longueur  et  0,7  cm  de  largeur,  à  limbe  long 
de  20-30  cm  et  large  de  2,5-5,0  cm  ;  inflorescence  issue  des  gaines  du 
pseudobulbe,  dépassant  un  peu  le  pseudobulbe,  pédoncule  dressé,  avec  2 
bractées  membraneuses,  longues  de  3,0  cm  ;  fleurs  blanc  ivoire,  labelle  blanc 


74 


Richardiana 


IV  (2)  -  avril  2004 


5,5mm 


3,5mm 


Fig.  1  :  Maxillaria  milenae  V.P.  Castro  &  Chiron 

a  et  b  :  fleur  -  c  :  sépale  dorsal  -  d  :  pétale  -  e  :  sépale  latéral  -  f  :  labelle  - 
g  :  colonne  -  h  :  anthère  -  i  :  pollinies  (dessin  :  V.P.  Castro  Neto,  d'après  le  type) 


IV  (2)  -  avril  2004 


Richardiana 


75 


long  de  2,4  cm,  large  de  0,6  cm  à  la  base  ;  sépales  latéraux  triangulaires, 
obliques,  entourant  le  pied  de  la  colonne,  longs  de  2,6  cm  et  larges  de 
0,9  cm  ;  pétales  triangulaires,  légèrement  obliques,  longs  de  2,3  cm  et  larges 
de  0,9  cm  à  la  base  ;  labelle  trilobé,  lobes  latéraux  récurvés,  perpendiculaires 
à  Taxe  du  labelle,  elliptiques  quand  ils  sont  aplatis,  avec  des  appendices 
ligulés  à  l'apex,  longs  de  1,5  cm  mesurés  entre  l'appendice  et  la  base,  1,1  cm 
de  largeur  quand  ils  sont  aplatis,  lobe  médian  blanc  ivoire,  épais,  lancéolé, 
long  de  0,6  cm  et  large  de  0,4  cm,  cal  linéaire,  long  de  0,6  cm,  large  de 
0,15  cm,  à  0,6  cm  de  la  base  du  labelle  ;  labelle  long  de  2,0  cm  en  tout  ; 
colonne  blanche,  épaissie  au  niveau  du  stigmate,  longue  de  0,8  cm,  épaisse 
de  0,2  cm,  anthère  en  forme  de  casque,  pollinies  4,  blanches  ;  ovaire 
pédicellé,  courbe,  3,3  cm  de  longueur  et  0,15  cm  de  diamètre. 

Voir  figure  1  et  photographies  page  82. 


Distribution  et  habitat 


Brésil,  Espirito  Santo  ;  endémique  des 
environs  de  Sâo  Bento  de  Urânia, 
Commune  de  Alfredo  Chaves,  en  forêt 
humide  à  une  altitude  d'environ  800- 
1  000  m,  à  50-60  km  de  l'Océan  Atlantique. 


Etymologie 

Dédié  à  sa  découvreuse,  Milena  Mayer 
Kautsky,  qui  commence  à  se  consacrer  à 
l'orchidophilie  dans  les  pas  de  son 
grand  père  Roberto  A.  Kautsky,  chercheur  renommé  d'orchidées  et  d'autres 
représentants  de  la  flore  de  l'Etat  d'Espirito  Santo. 


BRESIL 


Discussion 

Par  son  aspect  végétatif,  cette  nouvelle  espèce  évoque  soit  Maxillaria 
lindleyana  Schlechter,  soit  Maxillaria  bolivarensis  C.  Schweinfurth.  Toutefois, 
M.  bolivarensis  pousse  en  région  amazonienne  et  sa  fleur  est  très  différente  ; 
par  rapport  à  A4,  lindleyana ,  on  peut  noter  toute  une  série  de  différences,  et 
notamment  un  pédoncule  floral  plus  court  (A4,  lindleyana  possède  un 
pédoncule  plus  de  2  fois  plus  long),  des  fleurs  plus  grandes  avec  des  sépales 


76 


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et  des  pétales  plus  larges,  un  labelle  trilobé  (alors  que  chez  M.  lindleyana  le 
labelle  est  entier  avec  des  poils  sur  le  cal). 

Il  faut  également  noter  que  l'époque  de  floraison  de  cette  nouvelle  espèce  se 
situe  en  mai  et  juin,  alors  que  M.  lindleyana  fleurit  en  décembre  et  janvier. 


Neste  trabalho  descrevemos  mais  uma  nova  espécie  de  orquidea  do  Estado  do 
Espirito  Santo,  planta  relativamente  abundante,  mas  que  ficou  desapercebida  em 
vista  à  imensa  quantidade  de  novas  espécies  que  este  estado  tem  apresentado. 
Sempre  com  ajuda  de  nosso  amigo  Roberto  A.  Kautsky  e  agora  também  de  sua  neta 
Milena  Meyer  Kautsky,  pudemos  analisar  uma  boa  quantitade  de  material  e 
comparâ-la  com  algumas  espécies  afins. 

Pelo  aspecto  vegetativo  esta  espécie  se  assemelha  às  espécies  Maxillaria  lindleyana 
Schlechter  e  Maxillaria  bolivarensis  C.  Schweinfurth,  esta  é  da  regiâo  amazônica  e  de 
flor  bem  diferente  de  Maxillaria  milenae,  aquela  apresenta  uma  série  de  diferentes 
caracteristicas  florais  em  relaçào  à  Maxillaria  milenae  que  passamos  a  enumerar  : 
Pedünculo  floral  bem  mais  longo,  flores  menores  ,  pétalas  e  sépalas  mais  estreitas, 
labelo  inteiro,  presença  de  pelos  no  calo.  Maxillaria  milenae  apresenta  pedünculo 
floral  menor,  um  pouco  mais  alto  que  os  pseudobulbos,  flores  maiores  com  pétalas 
e  sépalas  mais  grossas,  labelo  trilobado  com  calo  glabro,  lobo  mediano  bastante 
coriâceo.  Salientamos  também  que  a  época  de  floraçâo  de  Maxillaria  lindleyana  é  de 
dezembro  a  março,  enquanto  a  floraçâo  de  de  Maxillaria  milenae  é  de  maio  a  junho. 
Maxillaria  milenae  é  endémica  dos  arredores  de  Sâo  Bento  de  Urânia,  municipio  de 
Alfredo  Chaves,  do  Estado  do  Espirito  Santo,  em  floresta  ümida,  em  altitude  de 
aproximadamente  800-1000  m,  a  50-60  Km  do  Oceano  Atlântico,  a  espécie  floriu  em 
maio  de  2003. 

Esta  nova  espécie  homenagea  sua  descobridora,  Milena  Meyer  Kautsky,  que  começa 
a  se  dedicar  à  orquidofilia  seguindo  a  orientaçâo  de  seu  avô  Roberto  A.  Kautsky 
pesquisador  renomado  de  orquideas  e  de  outros  gêneros  da  flora  do  Estado  do 
Espirito  Santo. 


Photographies  page  82  :  G.  Chiron 


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II  -  Une  nouvelle  espèce  de  Leptotes  de  Bahia2 


Mots  clés:  Bahia,  Brésil,  Buararema,  Leptotes ,  L.  bicolor,  L.  pohli-tinocoi, 
L.  unicolor,  Orchidaceae. 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  de  Leptotes,  découverte  par  Erwin  Bohnk  dans  la  région 
de  Buararema  (Etat  de  Bahia,  Brésil),  est  décrite. 

Abstract 

A  new  Leptotes  species,  found  by  Erwin  Bohnk  in  the  area  of  Buararema 
(Bahia  State,  Brazil),  is  described. 

Sumârio 

Uma  nova  espécie  de  Leptotes  descoberta  por  Erwin  Bohnk  da  regiào  de 
Buararema  (Estado  da  Bahia)  é  aqui  descrita. 

Depuis  la  dernière  révision  taxinomique  du  genre  Leptotes,  proposée 
en  1977  par  Pabst  et  Dungs  dans  leur  «  Flora  Brasilienses  »,  trois 
espèces  sont  considérées  comme  valables  :  Leptotes  bicolor  Lindley, 
L.  tenuis  Reichenbach  f.  et  L.  unicolor  Barbosa  Rodrigues.  Cependant,  une 
analyse  approfondie  de  spécimens  vivants  a  montré  que  L.  paloensis 
Hoehne,  mis  en  synonymie  de  L.  tenuis  par  Pabst,  est  en  réalité  une  bonne 
espèce.  Du  fait  du  faible  nombre  d'espèces  dans  ce  genre,  toute  nouvelle 
espèce  venant  à  apparaître  est  l'objet  d'une  analyse  attentive.  Ce  fut  le  cas 
pour  le  taxon  présenté  ici  et  on  a  pu  constater  qu'il  s'agissait  d'une  nouvelle 
espèce,  comme  il  est  montré  ci-dessous. 

Leptotes  pohli-tinocoi  V.  P.  Castro  &  Chiron,  sp.  nov. 

Herba  epiphytica  in  magnitudine  intermissa  Leptotes  unicolor  et  L.  bicolor  ;  petalis 
et  sepalis  majoribus  c\uam  in  L.  unicolor  et  minoribus  quant  in  L.  bicolor  ;  sepalis 
oblongo-lanceolatis,  sepalis  lateralibus  leviter  falcatis  ;  petalis  lineare-lanceolatis 
sepalis  minus  crassis  et  longis  ;  labello  profunde  trilobato,  lobis  lateralibus  lobo  medio 
latioribus  perpendicularibusque  ;  lobo  medio  cordiforme  et  apice  acuto. 


2  :  manuscrit  reçu  le  18  décembre  2003. 


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Holotype  :  Brésil,  Bahia,  commune  de  Buararema  ;  collecté  par  Erwin  Bohnk 
en  juin  2003,  sans  numéro  ;  floraison  en  culture  en  septembre  2003  (SP). 

Description 

Plante  épiphyte.  Rhizome  presque  nul.  Pseudobulbe  arrondi,  initialement 
recouvert  de  gaines  amplexicaules,  vites  sèches,  à  la  base  trois  entrenoeuds, 
long  de  1,2-1,5  cm  et  d'un  diamètre  de  2,5-3,9  mm.  Feuille  arrondie,  rayée 
longitudinalement  en  surface,  de  5-18  cm  de  longueur  pour  2,5-4,0  mm  de 
diamètre.  Inflorescence  apicale,  avec  1  ou  2  fleurs  qui  s'ouvrent 
successivement,  pédoncule  atteignant  6-8  mm  de  longueur.  Fleur  étalée, 
sépales  roses,  pétales  de  même  couleur,  mais  plus  foncés,  labelle  blanc  sur  les 
lobes  latéraux  et  rouge  foncé  sur  le  lobe  médian.  Sépale  dorsal  oblong- 
lancéolé,  aigu  à  l'apex,  resserré  à  la  base,  2,3  cm  de  longueur  sur  6  mm  de 
largeur.  Sépales  latéraux  oblongs-lancéolés,  asymétriques,  aigus  à  l'apex, 
2,3  cm  de  longueur  sur  6  mm  de  largeur.  Pétales  linéaires-lancéolés,  resserrés 
à  la  base,  légèrement  asymétriques,  2,2  cm  de  longueur,  4  mm  de 
largeur.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  ligulés-orbiculaires,  à  bords 
arrondis,  pliés  par  rapport  à  l'axe  du  labelle  et  parallèles  aux  cotés  de  la 
colonne  ;  la  largeur  du  labelle  est  de  7  mm  entre  les  extrémités  des  lobes 
latéraux  étalés  ;  lobe  médian  cordiforme-allongé,  aigu  à  l'apex,  de  11  mm  de 
longueur  sur  6,5  mm  de  largeur  ;  à  environ  1,5  mm  de  la  base  du  labelle, 
entre  les  lobes  latéraux,  naissent  deux  carènes  longitudinales,  se 
prolongeant  en  direction  du  lobe  médian,  longues  de  5  mm  pour  une  largeur 
de  3  mm  ;  la  longueur  totale  du  labelle  est  de  1,7  cm.  Colonne  droite,  de 
6  mm  de  longueur.  Anthère  en  forme  de  capuche  allongée  longue  de  3  mm. 
Pollinies  4,  de  1,5  mm  de  longueur.  Cavité  stigmatique  obovale. 

Voir  figures  2  et  3,  et  photographie  page  82. 

Distribution  et  habitat 

Brésil,  Bahia  ;  des  environs  de  Buararema. 

Pousse  dans  des  forêts  humides  vers  500- 
800  m  d'altitude,  à  40  km  de  la  mer. 


Fig.  2  :  fleur  disséquée 

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3  mm 


Fig.  3  :  Leptotes  pohli-tinocoi  V.P.  Castro  &  Chiron 

plante  -  a  :  colonne  -  b  :  anthère  -  c  :  pollinies  -  d  :  sépale  dorsal  -  e  :  pétale 
f  :  sépale  latéral  -  g  :  labelle  (dessin  :  V.P.  Castro  Neto,  d'après  le  type) 


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Etymologie 

Dédié  à  2  orchidophiles  importants  de  la  région  de  Sâo  Paulo,  Jean-Marc 
Pohli,  orchidophile  depuis  30  ans  et  Tinoco,  aujourd'hui  âgé  de  90  ans  et 
orchidophile  depuis  80  ans. 

Discussion 

Le  tableau  1  montre  quelques  différences  entre  les  caractères 
morphologiques  de  Leptotes  pohli-tinocoi  et  ceux  des  Leptotes  unicolor  et  bicolor. 
On  peut  dire  que  L.  pohli-tinocoi  est  situé,  en  taille,  entre  les  2  autres  espèces, 
et  facilement  reconnaissable  à  sa  coloration  particulière. 


L.  pohli-tinocoi 

L.  unicolor 

L.  bicolor 

longueur  des 
sépales 

23  mm 

19  mm 

36  mm 

longueur  des 
pétales 

22  mm 

18  mm 

32  mm 

longueur  du 
labelle 

17  mm 

15  mm 

26  mm 

lobes  latéraux 
(étalés) 

plus  larges  que  le 
lobe  médian 

moins  larges  que  le 
lobe  médian 

plus  larges  que  le 
lobe  médian 

forme  des  lobes 
latéraux 

ligulés-orbiculaires 

triangulaires- 

allongés 

elliptiques-allongés 

base  du  labelle 
versus  stigmate 

écarté 

collé 

écarté 

lobes  latéraux 
versus  lobe  médian 

presque 

perpendiculaire 

dans  le  même  plan 

inclinés 

couleur 

pétales  rouge  foncé 
sépales  rouges, 
labelle  :  lobes  laté¬ 
raux  blancs,  lobe 
médian  rouge  foncé 

uniformément  rose 
clair 

pétales  et  sépales 
blancs,  lobes 
latéraux  du  labelle 
blancs,  lobe  médian 
rouge  foncé 

Tableau  1  :  comparaison  de  trois  espèces  de  Leptotes 


*  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  CEP  09770-480  -  S.B.  do  Campo,  SP  (Brésil)  - 
vpcastro@terra.com.br 

**  2  rue  de  pervenches,  F  -  38340  Voreppe  (France)  -  g.r.chiron@wanadoo.fr 


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Maxillaria  milenae  V.P.  Castro  &  Chiron 
A  :  inflorescence  -  B  :  fleur  -  C  :  fleur 
disséquée 

Leptotes  pohli-tinocoi  V.P.  Castro  &  Chiron 
D  :  plante  en  fleur 


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Aspasia  omissa  Christenson  Aspasia  principissa  Reichenbach  f. 

ph.  E.  Christenson  d'après  le  type  cuit.  J.  Lager,  ph.  archives  Christenson 


Aspasia  epidendroides  Lindley  Aspasia  lunata  Lindley 

cuit.  &  ph.  W.  Scheeren  cuit.  Hoosier  Orchids  C°,  ph.  L.  Glicenstein 


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m 


-J 

Une  nouvelle  espèce  d 'Aspasia  de  Colombie 

Eric  A.  Christenson* 


Mots  clés  :  Aspasia ,  Colombie,  nouvelle  espèce,  Orchidaceae 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  d 'Aspasia,  longtemps  confondue  avec  A.  principissa 
Reichenbach  f.,  originaire  de  Colombie,  est  décrite. 

Abstract 

A  new  species  of  Aspasia ,  long  confused  with  A.  principissa  Reichenbach  f., 
is  described  from  Colombia. 


Introduction 

Une  critique  souvent  adressée  aux  personnes  qui  étudient  les  orchidées  est 
d'accorder  beaucoup  trop  d'attention  à  ce  que  l'on  considère  comme 
d'insignifiantes  différences  de  couleur.  Cela  est  en  partie  un  vestige  de 
l'époque  victorienne  où  des  variétés  horticoles  mineures  étaient  décrites  et 
nommées  alors  qu'on  les  considérerait  aujourd'hui  comme  de  simples 
clones  sélectionnés  ou  inhabituels.  Toutefois,  ne  pas  du  tout  tenir  compte 
des  variations  de  couleur  -  notamment  dans  une  famille  où  la  spécificité 
des  pollinisateurs  est  davantage  la  règle  que  l'exception  -  revient  à  jeter  le 
proverbial  bébé  avec  l'eau  du  bain. 

Plus  précisément,  le  risque  est  de  confondre  une  variation  de  couleur,  quelle 
qu'en  soit  la  cause,  avec  une  différence  fondamentale  dans  la  configuration 
des  couleurs.  La  recherche  présentée  ici  a  commencé  avec  l'observation  de 
variations  apparemment  contradictoires  chez  Aspasia  principissa 
Reichenbach  f.  au  sens  large.  Cette  espèce  a  été  rapportée  comme  ayant  les 
sépales  et  les  pétales  longitudinalement  rayés  de  marron  (Hamer,  1983) 
et/ou  les  sépales  marqués,  transversalement,  de  barres  brunes  (Mora  & 
Atwood,  1993).  Ces  marques  ne  sont  pas  deux  états  alternatifs  d'une  simple 


1  :  manuscrit  reçu  le  27  novembre  2003  -  traduit  de  l'anglais  par  la  rédaction. 


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Richardiana 


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variation  de  couleur,  mais  représentent  plutôt  deux  systèmes  génétiques  très 
différents.  La  solution  du  problème  surgit  quand  je  m'aperçus  que  deux 
espèces  distinctes  avaient  été  réunies  au  sein  d'un  A.  principissa  «  variable  ». 
Le  type  d 'Aspasia  principissa  et  ses  synonymes  traditionnels  (Williams,  1974) 
ont  tous  des  sépales  et  des  pétales  vert  pâle  avec  des  raies  longitudinales 
marron  foncé.  Les  raies  sont  brisées  en  trois  bandes  transversales  sur  les 
sépales,  en  une  configuration  de  couleur  plutôt  inhabituelle,  caractérisée 
par  une  absence  de  pigment  comme  si  les  raies  avaient  été  effacées.  D'où 
vient  donc  cette  mention  de  sépales  pourvus  de  barres  transversales 
brunes  ?  A  l'origine,  elle  vient  des  vieux  traitements  taxinomiques  qui 
considéraient  A.  principissa  comme  une  variété  du  plus  ancien  A.  epidendroides 
Lindley,  espèce  possédant  des  barres  transversales  brunes.  Cela  détermina 
A.  principissa  comme  faisant  partie  d'une  espèce  unique  et  «  variable  ». 

Aspasia  principissa  était  traditionnellement  connu  du  Nicaragua,  du  Costa 
Rica  et  de  Panama  (Hamer,  1983).  Garay  (Orqnideologîa  8:192, 1973)  étendit  la 
répartition  de  l'espèce  pour  inclure  la  Colombie  et  proposa  une 
photographie  en  couleurs  d'une  plante  colombienne.  Peu  de  temps  après, 
Williams  reprit  cette  distribution  dans  sa  révision  du  genre  (Williams,  1974). 
A  l'exception  d'une  nouvelle  espèce,  A.  silvana  Barros,  d'un  papier  sur  la 
biologie  de  la  reproduction  chez  le  genre  (Zimmerman  &  Aide,  1989)  et 
d'un  travail  illustré  détaillé  (Sheehan  &  Sheehan,  1979  ;  A.  epidendroides , 
identifié  à  tort  comme  A.  principissa),  peu  de  choses  ont  été  écrites  sur  Aspasia 
depuis  la  révision  de  Williams. 

Le  sujet  de  cette  note  concerne  une  nouvelle  espèce,  apparemment 
endémique  de  Colombie,  qui  a  été  régulièrement  confondue  avec  A.  principissa. 
Ceci  en  dépit  de  trois  excellentes  illustrations  disponibles  dans  la  littérature 
(Garay,  1973  ;  Escobar,  1990  :  n°23,  p.  39  ;  Chase,  2002),  qui  montrent  ses 
caractères  saillants. 

Aspasia  omissa  E.  A.  Christenson,  sp.  nov. 

Species  haec  A.  principissa  Rchb.f.  similis  sed  labello  ovato  non  pandurato,  sepalis 
signatis  transverse  differt. 

Holotype  :  Colombie,  plante  cultivée  ayant  fleuri  en  Floride,  29  décembre 
2003,  E.A.  Christenson  2066  (holotype  :  NY). 


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Description  (Voir  photographie  page  83) 

Epiphyte  cespiteux.  Pseudobulbes  ellipsoïdes,  très  fortement  comprimés, 
ancipités,  légèrement  sulqués,  le  devenant  nettement  en  vieillissant, 

21  x  3,5  cm,  soutenu  par  3-4  bractées  foliacées,  à  limbe  elliptique-lancéolé, 
fortement  comprimées  à  la  base  sub-pétiolée,  acuminées,  jusqu'à 

22  x  3,7  cm.  Feuilles  2-3,  elliptiques-lancéolées,  fortement  comprimées  à  la 
base  sub-pétiolée,  acuminées,  jusqu'à  32  x  4,5  cm.  Inflorescences  2-3  par 
pousse,  en  racèmes  pouvant  atteindre  15  cm  de  longueur,  bractées  florales 
ovales,  aiguës,  bilatéralement  comprimées,  jusqu'à  2  cm  de  longueur.  Fleurs 
3-5,  charnues,  à  odeur  de  clou  de  girofle,  les  sépales  verts  avec  des  bandes 
transversales  brunes,  les  pétales  marron  foncé  uni  avec  des  veines  marron 
plus  foncé,  occasionnellement  avec  des  bandes  transverses  vertes,  le  labelle 
blanc  avec  des  mouchetures  bordeaux  au  centre,  la  colonne  blanche.  Sépale 
dorsal  lancéolé,  acuminé,  concave,  jusqu'à  3,1  x  0,9  cm.  Sépales  latéraux 
lancéolés,  onguiculés,  acuminés,  carénés,  jusqu'à  3,2  x  0,8  cm.  Pétales  étroi¬ 
tement  elliptiques-lancéolés,  aigus,  carénés  à  l'apex,  jusqu'à  2,8  x  0,8  cm. 
Labelle  sub-panduriforme,  de  contour  largement  ovale,  émarginé,  limbe  libre 
2,2  x  2,0-2, 4  cm,  cal  constitué  de  deux  carènes  basses  et  charnues,  totalement 
parallèles,  jusqu'au  milieu  du  labelle.  Colonne  droite,  longue  de  1,8  cm, 
clinandre  bordé  d'un  étroit  volant  dorsal  à  angle  droit  avec  la  colonne, 
anthère  carrée,  tronquée,  avec  une  quille  centrale  basse. 


Etymologie 

du  latin  omissus,  laissé  de  côté,  négligé,  parce  que  la  nature  distincte  de  cette 
espèce  a  régulièrement  échappé  aux  auteurs. 

Autres  spécimens  étudiés  :  Colombie,  Dép.  Antioquia,  Narices,  Rio  Nare, 
G.  Escobar  871  (AMES)  ;  Dép.  Choco,  Ungia,  G.  Escobar  1000  (AMES). 


Discussion 

Aspasia  omissa  diffère  de  A.  principissa  (ph.  page  83)  par  son  labelle  ovale 
manifestement  plus  large  au  niveau  de  la  base  que  de  l'apex  et  par  ses 
pétales  transversalement  barrés  de  marron.  A  l'opposé,  A.  principissa  a  un 
labelle  panduriforme  à  peu  près  aussi  large  au  niveau  de  la  base  que  de 
l'apex  et  ne  possède  de  barres  transverses  marron  sur  aucun  de  ses 
segments  floraux.  Il  faut  noter  au  passage  que  la  plante  illustrée  dans 
Dressler  (1993  :  pl.  11,  n°3)  est  tout  à  fait  atypique  pour  un  A.  principissa, 
avec  son  labelle  presque  orbiculaire. 


86 


Richardiana 


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Par  sa  couleur  globale,  A.  omissa  est  plus  proche  de  A.  epidendroides  (ph. 
page  83),  mais  ce  dernier  a  un  cal  avec  une  paire  de  carènes  divergentes  à 
l'avant  et  flanquées  de  2-4  cals  auxiliaires,  des  pétales  fortement  infléchis,  des 
sépales  latéraux  fortement  réfléchis.  Les  carènes  du  cal  de  A.  omissa  sont 
parallèles  sur  toute  leur  longueur,  n'ont  pas  de  cals  auxiliaires  et  les  segments 
floraux  sont  plus  ou  moins  coplanaires,  avec  les  pétales  seulement  un  peu 
infléchis.  Curieusement,  les  photographies  précédemment  publiées  de  A.  omissa 
montrent  un  labelle  plutôt  plat,  alors  que  l'examen  de  plusieurs  plantes 
fleuries  le  montre  plus  ou  moins  sigmoïde,  comme  chez  A.  epidendroides. 

Par  la  forme  du  labelle,  A.  omissa  est  semblable  à  A.  variegata  Lindley,  mais 
cette  espèce  diffère  par  ses  pétales  vigoureusement  rayés  de  marron  sur  un 
fond  vert  blanchâtre,  par  des  taches  pourpres  en  rayon  sur  le  labelle,  et  par 
une  marge  du  labelle  irrégulière. 

En  fin  de  compte,  des  recherches  complémentaires  sont  nécessaires  pour 
s'assurer  de  la  présence  en  Colombie  du  vrai  A.  principissa.  Une  plante 
cultivée  de  A.  principissa  a  été  proposée  dans  Escobar  (1994  :  n°727,  p.  651) 
mais  sa  provenance  n'était  pas  notée. 

Avec  l'addition  de  A.  omissa ,  le  genre  comprend  maintenant  sept  espèces. 

Remerciements 

Je  remercie  Leslie  Garay  pour  avoir  obtenu  le  prêt  des  spécimens  d'Escobar 
pour  étude  et  Leon  Glicenstein  pour  le  prêt  d'une  photographie  pour  cet  article. 

Bibliographie 

Barros,  F.  D.,  1988.  A  new  Brazilian  species  of  the  genus  Aspasia  Lindl.,  Orchidaceae:  Aspasia 
silvana,  n.  sp.,  Hoehnea  15:94-99. 

Chase,  M.  W.,  2002.  The  Pictorial  Encyclopedia  of  Oncidium.  Zai  Publications,  New  York. 

Dressler,  R.  L.,  1993.  Field  Guide  to  the  Orchids  of  Costa  Rica  and  Panama.  Cornell  Univ.  Press,  Ithaca. 
Escobar  R.,  R.,  1990.  Native  Colombian  Orchids,  vol.  1.  Editorial  Colina,  Medellin. 

Escobar  R.,  R.,  1994.  Native  Colombian  Orchids,  vol.  5.  Editorial  Colina,  Medellin. 

Hamer,  F.,  1983.  Aspasia  principissa  Rchb.f.  Icon.  PL  Trop.,  ser.  1,  pl.  801. 

Mora,  D.  E.  &  J.  T.  Atwood,  1993.  Aspasia  principissa.  Icon.  PL  Trop.,  ser.  1,  pl.  1503. 

Sheehan,  T.  &  M.  Sheehan,  1979.  Orchid  Généra  Illustrated,  68.  Aspasia.  Amer.  Orchid  Soc.  Bull. 
48(3):248-249. 

Williams,  N.  H.,  1974.  Taxonomy  of  the  genus  Aspasia  Lindley  (Orchidaceae:  Oncidieae). 
Brittonia  26(3):333-346. 

Zimmerman,  J.  K.  &  T.  M.  Aide,  1989.  Patterns  of  fruit  production  in  a  neotropical  orchid: 
pollinator  vs.  resource  limitation.  Amer.  J.  Bot.  76(l):67-73. 


*  Eric  A.  Christenson,  1646  Oak  Street,  Sarasota,  Florida  34236,  U.S.A.,  orchideric@juno.com 

IV  (2)  -  avril  2004  Richardiana  87 


4 


A  lire 


Braem,  G.  &  G.  Chiron,  Paphiopedilum 

2003,  442  pages  dont  112  en  couleurs.  Deux  éditions,  française  et  anglaise. 

Au  travers  d'un  panorama  complet  des  Paphiopedilum  à  la  date  de  publication,  fin 
2003,  les  auteurs  dressent  un  véritable  état  de  la  question  du  genre.  Celui-ci,  en  effet, 
n'avait  pratiquement  plus  fait  l'objet  de  travaux  in  situ  dans  une  partie  du  sud-est 
asiatique  après  la  seconde  Guerre  mondiale,  à  cause  des  évènements  historiques  qui 
ont  pratiquement  fermé  aux  botanistes  l'accès  de  la  plupart  des  habitats  de  Paphiope¬ 
dilum,  depuis  la  péninsule  indochinoise  jusqu'à  la  Chine  du  sud.  Aujourd'hui,  alors 
que  ces  régions  s'ouvrent  à  nouveau  aux  chercheurs,  la  richesse  des  informations 
récentes  recueillies  a  conduit  les  auteurs  à  réviser  un  certain  nombre  de  données 
concernant  les  Paphiopedilum.  Pour  ce  faire,  dans  la  seconde  partie  de  leur  livre, 
consacrée  à  la  présentation  des  divers  taxons  sur  plus  de  360  pages,  chaque  espèce  est 
décrite  en  tenant  compte  de  critères  récents  (notamment  des  études  moléculaires)  et 
passée  au  crible  d'une  étude  historique,  un  peu  à  l'image  d'une  enquête  policière, 
permettant  son  identification  derrière  le  rideau  de  ses  synonymes  et  des  descriptions 
plus  ou  moins  exactes  faites  dans  le  passé.  L'analyse  permet  en  particulier  de  nommer 
chaque  espèce  avec  ses  variétés  et  ses  formes.  A  cette  occasion,  les  auteurs  décrivent 
10  nouveaux  taxons. 

Ce  travail  de  fond  s'accompagne,  dans  la  première  partie  du  livre,  d'une  réflexion  sur 
le  genre  Paphiopedilum.  Et,  quoique  plus  courte  (près  de  60  pages)  cette  partie  est  tout 
aussi  remarquable.  Car,  comme  l'observe  le  Prof.  Koopovitch  dans  sa  préface,  elle 
montre  l'évolution  récente  du  genre  et  de  sa  biodiversité.  En  outre,  pour  les  auteurs, 
c'est  l'occasion  de  mettre  l'accent  sur  les  transformations  de  la  taxinomie.  Cette 
question,  qui  est  loin  d'être  accessoire  comme  on  pourrait  le  penser  a  priori,  est 
examinée  dès  les  premiers  chapitres  et  met  en  relief  les  erreurs  d'identification 
auxquelles  la  taxinomie  peut  conduire,  montrant  ainsi  ses  limites.  Ces  chapitres, 
particulièrement  clairs,  seront  des  plus  utiles  aux  amateurs,  sans  être  pour  autant 
inutiles  aux  botanistes  qui  y  trouveront  quelques  réflexions  pertinentes,  notamment 
sur  les  identifications  erronées  de  Paphiopedilum,  les  mauvaises  typifications,  la 
synonymie  et  les  conclusions  fondées  essentiellement  sur  les  travaux  en  herbiers. 

Les  orchidophiles  cultivant  les  Paphiopedilum  trouveront  aussi  des  conseils  de  culture, 
avec  un  certain  nombre  de  données  originales  des  plus  utiles. 

Enfin,  il  faut  souligner  que  l'intérêt  du  livre  est  accru  par  la  qualité  de  l'illustration. 
Les  137  photos  en  couleurs  de  Paphiopedilum  sont  d'une  précision  exemplaire  par  la 
richesse  du  détail  des  fleurs  et  de  leurs  nuances  de  couleur.  Elles  complètent 
efficacement  les  descriptions  en  donnant  au  lecteur  une  image  synthétique  des 
plantes.  Il  s'y  ajoute  30  dessins  au  trait,  ainsi  que  17  aquarelles  exécutées  avec  art  par 
l'illustratrice  Linda  W.  Petchnick. 


88 


Richardiana 


IV  (2)  -  avril  2004 


Instructions  aux  auteurs 


Sont  pris  en  considération  pour  une  publication  dans  Richardiana  les  articles  relatifs 
à  la  connaissance  scientifique  et  à  la  conservation  des  Orchidées  et  traitant  de 
systématique,  d'histoire,  de  géobotanique,  de  techniques  de  conservation,  ainsi  que 
les  notes  biographiques,  les  critiques  d'ouvrages,  et  les  actualités. 


Les  manuscrits  doivent  être  adressés  à  : 

Richardiana 
2  rue  des  pervenches 
F-38340  VOREPPE  (France) 

soit  sous  forme  imprimée,  soit  sous  forme  d'un  fichier  informatique. 

Les  figures  pourront  être  réduites  ou  agrandies  en  fonction  des  contraintes 
éditoriales  :  elles  doivent  donc  contenir  leur(s)  propre(s)  échelle(s)  interne(s)  ;  les 
légendes  doivent  être  fournies  séparément.  Les  textes  imprimés  sont  destinés  à  être 
scannés  et  doivent  donc  être  issus  d'une  imprimante  laser,  utiliser  une  police  de 
caractères  standard  et  comporter  des  interlignes  simples.  Les  noms  scientifiques 
doivent  être  soulignés  et  non  écrits  en  italiques.  Les  fichiers  informatiques  seront 
compatibles  PC  ou  Mac  et  transmis  sur  disquette,  Zip,  ou  CD-ROM,  voire  par 
messagerie  électronique  (adresse  :  redaction@richardiana.com). 

Tout  article  comprendra,  outre  le  titre  et  le(s)  nom(s)  d'auteur(s),  un  résumé  en 
français  et  en  anglais,  une  liste  de  mots  clés  et  la  ou  les  adresse(s)  du  ou  des 
auteur(s).  Les  noms  d'auteurs  et  les  titres  des  revues  ne  doivent  pas  être  abrégés 
mais  écrits  in  extenso.  Les  références,  citées  (conformément  au  Code  international  de 
nomenclature  botanique)  uniquement  dans  les  résumés  taxinomiques,  ne  seront  pas 
reprises  en  bibliographie. 


Tout  manuscrit  sera  soumis  à  la  critique  d'un  membre  au  moins  du  Comité 
scientifique. 


Les  articles  sont  publiés  en  français.  Toutefois,  les  manuscrits  peuvent, 
exceptionnellement,  être  soumis  en  allemand,  en  anglais,  en  espagnol  ou  en  portugais  : 
la  traduction  sera  alors  assurée  par  la  rédaction. 


Sommaire 


41  Dr.  Karlheinz  Senghas 


Un  nouvel  hybride  de  Cattleya  de  Bahia  (Brésil) 
Vitorino  P.  Castro  Neto  &  Eduardo  Luis  Martins  Catharino 


47  Schluckebieria,  un  nouveau  nom  de  genre  pour  une  plante 
orpheline  apparentée  aux  Cattleya 

Guido  J.  Braem 

§gH  Matériaux  pour  la  révision  des  Habenariinae 
(Orchidaceae,  Orchidoideae)  -  4 

Dariusz  L.  Szlachetko 

66  Notes  préliminaires  sur  la  taxinomie  du  genre  Phragmipedium 
Guido  J.  Braem 

73  Contribution  à  la  connaissance  des  orchidées  du  Brésil.  I  -  une 
nouvelle  espèce  de  Maxillaria  de  Espirito  Santo 
II  -  une  nouvelle  espèce  de  Leptotes  de  Bahia 
Vitorino  P.  Castro  Neto  &  Guy  R.  Chiron 

84  Une  nouvelle  espèce  d ' Aspasia  de  Colombie 
Eric  A.  Christenson 


Richardiana®  est  une  revue  trimestrielle  francophone, 
consacrée  aux  Orchidées,  et  éditée  par 
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ISSN  :  1626-3596 

Commission  paritaire  :  0605G80496 
Dépôt  légal  avril  2004 

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JUN  1  8  2004 

Richardiana 


ttewtv 

OBCHOHERBARIUM  OF  OAKES  AMES 
HARVARD  UNIVERSITY 


Volume  IV  (3)  -  juillet  2004 


Directeur  de  la  publication 

Dr.  Guy  Chiron 


Comité  scientifique 

Pr.  Georges  Barale,  Université  de  Lyon  (France) 

Dr.  Guido  Braem,  California  Academy  of  Science  (USA) 

Dr.  Gustavo  A.  Romero-Gonzâlez, 

Conservateur,  Orchid  Herbarium  of  Oakes  Ames,  Harvard  University  (USA) 
Phillip  Seaton,  président  de  l'OSG  «  Ex  situ  Conservation  »  (Grande  Bretagne) 


Comité  de  rédaction 


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Castro  Neto,  Vitorino  P.  (Brésil) 
Chiron,  Guy  R.  (France) 


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UdHAHï 

ORCHID  HERBARIUM  OFOAKES  AMES 
HARVARD  UNIVERSITY 


/  JUN  1  8  2004 


Phragmipedium  kovachii,  Schluckebieria 


-  nouvelle  section  du  genre  Phragmipedium  -  et 
réflexions  sur  les  pratiques  taxinomiques  1 


Dr.  Guido  J.  Braem* 


Mots  clés  :  Orchidaceae,  Pérou,  Phragmipedium ,  P.  kovachii ,  Schluckebieria , 
taxinomie. 

Résumé 

Les  évènements  corrélés  à  la  découverte  et  à  la  description  de 
Phragmipedium  kovachii  sont  rapportés  et  commentés.  La  nouvelle  espèce 
est  décrite  en  détail  et  sa  place  à  l'intérieur  du  genre  Phragmipedium  est 
corrigée  par  la  description  de  la  nouvelle  section  Schluckebieria. 

Abstract 

The  occurrences  in  connection  with  the  discovery  and  description  of 
Phragmipedium  kovachii  are  described  and  commented.  The  detailed 
description  of  the  new  species  is  given  and  its  place  within  the  genus 
Phragmipedium  is  corrected  by  the  description  of  the  new  section 
Schluckebieria. 


Introduction 

Les  évènements  qui  ont  entouré  la  découverte  et  la  description  du 
splendide  Phragmipedium  kovachii,  respectivement  au  Pérou  et  aux 
USA,  ont  été  sensationnels.  Atwood,  Dalstrôm  &  Fernandez  écrivent, 
dans  leur  description  originale2  :  «  ...  des  nouveautés  saisissantes 
continuent  d'apparaître  dans  des  terrains  relativement  accessibles.  »  Avec 
ces  mots,  Atwood  et  al.  ont  émis,  je  crois,  l'euphémisme  de  la  décennie. 
Etonnant,  P.  kovachii  Test  effectivement.  Et  même  davantage  que  P.  besseae, 
découvert  dans  la  même  région  il  y  a  un  peu  plus  de  20  ans.  Entre  temps. 


1  :  manuscrit  reçu  le  17  avril  2004,  accepté  le  8  mai  2004. 

2  :  Selbyana ,  23  (supplément  :  1-3),  2002. 


IV  (3)  -  juillet  2004 


Richardiana 


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nous  eûmes  l'apparition  de  P.  fischeri  et  de  P.  dalessandroi,  mais  ces  deux-là 
peuvent  être  considérés  (et  le  sont  d'ailleurs  par  certains  auteurs)  comme 
des  variétés,  de  P.  schlimii  et  P.  besseae  respectivement.  Par  «  terrains 
relativement  accessibles  »,  Atwood  et  al.  désignent  évidemment  ce  qu'un 
collecteur  renommé,  qui  connaît  parfaitement  la  région,  évoque  comme 
«  proche  de  la  route  de  Tarapoto,  une  zone  visitée  par  de  nombreux 
collecteurs  au  cours  des  vingt  dernières  années.  » 

Les  mêmes  questions  viennent  à  l'esprit  que  celles  qui  surgirent  en  1981 
après  la  célèbre  découverte  de  P.  besseae.  Dans  un  pays  qui  a  été  considéra¬ 
blement  fréquenté  par  les  botanistes  et  les  collecteurs  commerciaux 
pendant  plus  de  200  ans3,  comment  des  plantes  comme  P.  besseae  et 
P.  kovachii  ont-elles  pu  échapper  à  l'attention,  la  collecte  et  la  description  ? 
A  l'époque  de  la  découverte  de  P.  besseae,  j'émis  l'hypothèse  qu'il  était 
assez  improbable  que  la  plante  n'ait  pas  été  collectée  auparavant,  et  je 
suggérai  que,  dans  quelque  coin  oublié  d'un  quelconque  herbier,  des 
spécimens,  peut-être  mal  identifiés  ou  mal  classés,  attendaient  peut-être  un 
jeune  taxinomiste  zélé.  S'il  ne  s'agissait  pas  de  la  découverte  de  P.  kovachii, 
je  formulerais  aujourd'hui  la  même  hypothèse.  Mais  supposer  le  même 
destin  pour  des  spécimens  de  deux  espèces  aux  fleurs  respectivement 
rouge  vif  et  pourpre  vif,  dont  l'une  avec  des  fleurs  aussi  grandes  que  la 
paume  de  la  main,  c'est  quand  même  un  peu  trop. 

Selon  une  théorie  formulée  par  un  collecteur  sud-américain,  P.  besseae, 
P.  dalessandroi  et  P.  kovachii  sont  les  fruits  d'une  évolution  récente,  qui  n'ont 
demandé  que  quelques  années  pour  apparaître.  Une  telle  théorie  ne  résiste 
pas  à  la  critique  scientifique.  Primo,  des  systèmes  de  pollinisation  où  les 
pollinisateurs  sont  spécifiquement  adaptés  pour  fertiliser  certaines  fleurs, 
et/ou  des  fleurs  qui  acquièrent  la  capacité  à  mimer  celles  d'autres  plantes, 
ne  se  développent  pas  en  quelques  décennies.  Pour  P.  dalessandroi  la  théorie 
peut  s'appliquer,  car  cette  espèce  (?)  s'est  probablement  développée  en  tant 
que  variante  géographique  de  P.  besseae.  Dans  le  cas  de  P.  kovachii,  toutefois, 
je  ne  vois  aucun  lien  possible  avec  le  passé  plus  ou  moins  récent.  Si, 
réellement,  P.  kovachii  était  le  résultat  d'un  développement  récent,  il  n'y 
aurait  aucune  raison  que  ses  «  ancêtres  »  aient  disparu  en  un  temps  si  bref. 


3  :  la  fameuse  expédition  de  Ruiz  &  Pavon  date  de  1777-1778. 


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Richardiana 


IV  (3)  -  juillet  2004 


L'énigme  demeure  donc.  Je  mets  en  doute  non  seulement  la  théorie  d'une 
évolution  récente,  mais  également  la  possibilité  que  ces  entités  soient 
restées  non  découvertes  et  non  collectées  jusqu'à  ces  derniers  temps.  Peut- 
être  une  future  étude  fera-t-elle  émerger  quelque  explication  plus  ou  moins 
plausible... 

Phragmipedium  kovachii,  comme  le  savent  toutes  les  personnes  de  la  scène 
orchidophile  plus  ou  moins  informées,  causa  également  un  autre  choc.  Du 
fait,  cette  fois,  non  pas  de  la  nature  botanique,  mais  de  l'égocentrisme  et  de 
la  jalousie  professionnelle. 

En  taxinomie  botanique,  les  plantes  nouvelles  pour  la  science  doivent  être 
décrites  correctement  et  se  voir  attribuer  un  nom  conformément  au  Code 
International  de  Nomenclature  Botanique  (CINB).  L'un  des  principes 
supérieurs  du  CIBN  est  la  règle  de  priorité  :  si  un  taxon  est  décrit  deux 
fois,  ou  plus,  par  différents  auteurs,  et  si  toutes  ces  publications  sont 
valides  et  effectives,  on  doit  suivre  la  publication  publiée  la  première.  Tous 
les  taxinomistes  savent  cela.  Atwood,  Dalstrôm,  Fernandez,  Christenson, 
moi,  Luer,  Dodson,  Dressler, ...  tous  savons  cela.  Il  y  a  quelques  années,  j'ai 
soumis  Masdevallia  bertholdii  pour  une  publication  dans  Orchid  Digest.  Les 
épreuves  avaient  déjà  été  corrigées  quand  j'ai  vu  que  Carlyle  Luer  publiait 
M.  cranium  et  que  celui-ci  était  identique  à  mon  M.  bertholdii.  J'ai  donc 
appelé  l'éditeur  de  Orchid  Digest  et  lui  ai  fait  retirer  mon  article.  Plus 
récemment,  une  magnifique  espèce  de  Paphiopedilum  fut  décrite  trois  fois 
sous  les  noms  de  P.  vietnamense ,  P.  hilmari  et  P.  mirabile,  respectivement.  La 
publication  de  P.  vietnamense  précédait  les  deux  autres  et,  en  conséquence, 
les  auteurs  de  P.  hilmari  et  de  P  mirabile  ont  dû  accepter  que  les  noms 
qu'ils  avaient  publiés  n'étaient  que  des  synonymes.  Il  y  a  juste  deux  jours, 
j'ai  dû  reconnaître  que  la  publication  de  mon  genre  Schluckebieria,  pour 
recevoir  l'ancien  Cattleya  araguaiensis,  était  antériorisée  par  la  publication 
de  la  nouvelle  combinaison  du  même  taxon  sous  le  nom  de  Cattleyella 
araguaiensis  par  van  den  Berg  &  Chase.  De  tels  évènements  ne  sont  pas 
spécialement  réjouissants,  mais  ils  arrivent,  et  il  ne  faut  pas  en  faire  un  drame. 

Ici  entre  en  scène  Phragmipedium  kovachii.  En  l'an  2002,  Michael  Kovach, 
amateur  d'orchidées  des  USA,  revient  d'un  voyage  au  Pérou.  Dans  ses 
bagages,  une  plante  de  l'espèce  qui  aujourd'hui  porte  son  nom.  Selon  les 
propres  déclarations  de  Kovach  dans  un  interview,  il  a  soi-disant  informé 
les  autorités  de  l'aéroport  de  Miami  du  matériel  végétal  qu'il  transportait 


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Richardiana 


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avec  lui  et  on  lui  a  fait  signe  d'avancer  sans  autre  cérémonie.  Le  matin  du 
5  juin  2002,  Kovach  présenta  sa  plante  aux  Jardins  botaniques  Marie  Selby, 
institution  botanique  renommée  de  Sarasota,  Floride.  Bien  sûr,  les 
botanistes  présents  reconnurent  que  la  plante  était  une  espèce  nouvelle. 
Comme  tout  botaniste  concerné  par  la  taxinomie  des  sabots  de  Vénus,  ils 
connaissaient  parfaitement  les  effets  de  la  règle  de  priorité.  Il  n'est  donc 
absolument  pas  surprenant  qu'ils  aient  rédigé  un  manuscrit  sur  le  champ. 
La  publication  fut  effectuée  dans  un  supplément  de  Selbyana,  vol.  23,  le 
10  juin  2002. 

Eric  Christenson,  autre  botaniste  travaillant  en  Floride,  fut  informé  de  la 
découverte  d'un  nouveau  Phragmipedium  par  un  courrier  électronique  de 
Karol  Villena,  de  la  pépinière  Vivero  Agro  Oriente,  Moyobamba,  Pérou,  le 
3  juin.  Christenson  demanda  qu'on  lui  envoie  les  mesures  de  la  plante  et 
des  fleurs  le  4  juin  et,  après  les  avoir  reçues,  écrivit  sa  description  en 
nommant  l'espèce  Phragmipedium  peruvianum.  Le  manuscrit  de  Christenson 
arriva  chez  l'éditeur  de  Orchids  le  5  juin,  le  jour  même  où  Kovach  présentait 
sa  plante  à  Selby.  Bien  entendu,  Christenson  n'informa  pas  Selby  de  ses 
intentions  :  l'affirmation  selon  laquelle  les  botanistes  de  Selby  ont  volé  le 
«  concept  »  est  donc  infondée.  Le  concept  de  Christenson  fut  publié  dans  le 
numéro  de  juillet  de  Orchids,  le  27  juin  2002  ou  plus  tard,  donc  plus  de 
deux  semaines  après  la  publication  du  taxon  sous  le  nom  de  P.  kovachii. 
P.  peruvianum  est  donc  à  considérer  comme  un  synonyme  du  premier. 
Christenson  n'est  pas  homme  à  accepter  la  défaite.  Il  déclara  que  la 
publication  de  Selby  était  basée  sur  une  plante  illégalement  importée  aux 
USA.  Il  demanda  en  outre  que  Selby  retire  son  article  et  que  le  nom 
P.  kovachii  soit  invalidé.  Selby  et  Dr.  Wesley  Higgins  furent  accusés  d'avoir 
mal  agi.  Sur  les  forums  Internet  consacrés  aux  orchidées,  une  bataille  féroce 
s'engagea  :  qui  avait  publié  quoi,  quand,  comment  et  pourquoi  ?  qui  avait 
volé  quoi  à  qui  ?  et  si  l'un  ne  peut  pas  gagner,  il  doit  s'assurer  que  l'autre 
perde  aussi. 

Christenson,  lui-même  taxinomiste,  sait  parfaitement  que  les  règles  du 
CINB  n'autorisent  pas  le  retrait  d'une  publication  déjà  publiée.  Sa 
demande  de  retrait  et  d'invalidation,  sous  prétexte  de  moralité  et  de 
«  politiquement  correct  »,  est  tout  à  fait  amusante.  La  moralité  et  le 
politiquement  correct  (quoi  que  ces  termes  recouvrent),  de  même  que 
l'intégrité  personnelle  et/ou  scientifique,  n'ont  rien  à  voir  avec  les  règles 
d'attribution  des  noms  de  plantes. 


92 


Richard  iana 


IV  (3)  -  juillet  2004 


Pour  ce  qui  concerne  la  taxinomie,  il  suffit  de  se  poser  trois  questions 
simples  : 

1-  quelles  publications  sont  valides  ? 

2-  quelles  publications  sont  effectives  ? 

3-  laquelle  des  publications  valides  et  effectives  a  été  publiée  la  première  ? 
Pour  faire  court,  les  deux  publications  (celle  de  P.  kovachii  par  Atwood, 
Dalstrôm  &  Fernandez,  et  celle  de  P.  peruvianum  par  Christenson)  sont 
valides  et  effectives.  Le  fait  que  Christenson  -  selon  ses  propres 
déclarations  (dans  The  Miami  Harald  du  9  août  2002,  et  lors  d'une  réunion 
de  la  Société  orchidophile  du  Connecticut,  le  14  mai  2003)  -  pourrait  ne  pas 
avoir  vu  de  plante  avant  de  décrire  l'espèce  et  que  «  son  »  spécimen  type, 
prétendument  déposé  à  l'Université  de  San  Marcos  (USM),  n'y  soit  jamais 
arrivé  ne  signifie  pas  a  priori  qu'aucun  spécimen  n'ait  été  envoyé,  ni  ne  rend 
sa  description  invalide.  En  effet,  le  spécimen  peut  avoir  été  envoyé  du 
Pérou  et/ou  avoir  été  perdu  dans  le  transport.  S'il  s'avérait  toutefois 
qu'aucun  spécimen  type  ne  fut  déposé  en  complément  de  la  publication  de 
Christenson  (par  lui-même  ou  quelqu'un  d'autre),  la  publication  serait 
vraiment  invalide.  Mais  ceci  serait  difficile  à  prouver.  Le  fait  est  que 
Christenson  a  admis  ne  pas  avoir  eu  de  plante,  ou  de  parties  de  plante,  en 
sa  possession  (s'il  en  avait  eu,  elle  aurait  été  tout  aussi  illégale  que  la  plante 
de  Kovach).  Quoiqu'il  en  soit,  cette  histoire  de  spécimen  type  n'a  guère 
qu'une  importance  anecdotique.  En  effet,  il  n'y  a  aucun  désaccord  sur  le  fait 
que  la  publication  de  Selby  de  la  description  d'Atwood  et  al.  a  précédé  celle 
du  concept  de  Christenson.  Et,  comme  je  l'ai  dit  plus  haut,  ceci  signifie 
simplement  que  le  nom  P.  kovachii  a  priorité  et  doit  être  adopté. 

Les  conséquences  «  judiciaires  »  sont  amusantes.  Kovach  est  accusé  d'avoir 
importé  illégalement  aux  USA  un  sabot  de  Vénus.  Il  a  plaidé  non  coupable 
et  son  cas  doit  être  jugé  plus  tard  cette  année.  Les  Jardins  botaniques  Marie 
Selby  et  Higgins  (responsable  scientifique  à  l'époque  de  la  publication)  ont 
été  accusés  de  posséder  du  matériel  végétal  illégal.  Ils  ont  plaidé  coupables 
et  ont  accepté  la  sanction.  Et  cela  débouche  sur  une  drôle  de  situation.  Si 
Kovach  n'est  pas  reconnu  coupable,  les  Jardins  botaniques  Marie  Selby  et 
Higgins  ont  accepté  une  sanction  pour  quelque  chose  qui  n'est  même  pas 
arrivé.  En  effet,  si  Kovach  n'a  pas  importé  «  sa  »  plante  illégalement  aux 
USA,  la  manipulation  par  les  employés  des  Jardins  de  ce  qui  finira  par  être 
P.  kovachii  peut  difficilement  être  considérée  comme  du  recel  de  matériel 


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illégal.  Non  seulement  la  découverte  et  la  description  de  P.  kovachii  a  fasciné 
le  monde  orchidophile,  par  maints  aspects,  mais  elles  sont  en  train  de 
montrer  le  degré  de  ridicule  que  peuvent  présenter  certains  aspects  des 
procédures  judiciaires. 

Ces  évènements  peuvent  faire  rire  toute  personne  saine.  Mais  sont-ils 
vraiment  amusants  ?  Ce  «  cas  kovachii  »  soulève  la  question  de  savoir  si  les 
botanistes  sont  responsables  de  la  provenance  des  plantes  qu'ils  décrivent. 
Bien  sûr,  les  botanistes  doivent  respecter  la  loi  :  s'ils  font  de  la  contrebande 
de  plantes,  ils  sont  dans  l'illégalité.  Mais  si  c'est  un  tiers  qui  amène  une 
plante  à  un  botaniste  ?  Est-ce  le  travail  d'un  botaniste  de  s'assurer  que  la 
plante  a  été  obtenue  et  manipulée  légalement  ?  Evidemment  non.  Un 
botaniste  n'est  ni  un  juriste,  ni  un  douanier,  ni  un  policier,  ni  un  procureur 
de  la  République,  ni  un  juge.  Ce  qu'il  a  appris  à  faire  c'est  examiner,  étudier 
et  décrire  des  plantes.  Rien  de  plus,  rien  de  moins.  Depuis  plus  de  250  ans, 
les  botanistes  et  les  institutions  botaniques  comptent  sur  des  tiers  pour 
obtenir  des  plantes.  Loddiges,  Low,  Veitch,  Sander,  Linden,  Kolopaking, 
Parnata  et  bien  d'autres  (amateurs  d'orchidées  en  voyage,  ministres, 
missionnaires,  diplomates,  officiers  d'armée)  ont  fourni  des  plantes  à 
Curtis,  Lindley,  aux  Hooker,  à  Reichenbach  f.,  Rolfe,  Cribb,  Koopowitz, 
Braem,  etc.  Ces  coopérations  ont  fait,  et  font  encore,  partie  de  la  botanique. 
Et  il  n'y  a  rien  de  mal  à  leur  reprocher. 

Une  autre  question  que  l'on  doit  se  poser  est  s'il  est  même  possible  de 
décrire  «  légalement  »  de  nouveaux  taxons  de  sabots  de  Vénus  (et  d'autres 
groupes  de  la  famille)  avec  l'interprétation  actuelle  des  «  lois  relatives  à  la 
conservation  ».  La  réponse  est  de  nouveau  très  simple  :  non.  Comme  cela 
n'est  pas  forcément  évident  à  comprendre,  un  mot  d'explication  n'est  pas 
inutile.  Importer  légalement  des  orchidées  requiert  une  autorisation 
CITES.  Dans  de  nombreux  pays,  un  permis  d'importation  est  délivré  sur 
présentation  d'un  permis  d'exportation  valide.  Ce  qui  nécessite  la  liste  des 
plantes  à  exporter.  La  réglementation  stipule  que  l'on  doit  énumérer  toutes 
les  plantes  avec  leur  nom  latin.  Par  exemple  :  Phragmipedium  (genre) 
schlimii  (espèce).  Dans  le  cas  d'une  espèce  nouvelle  pour  la  science,  il 
n'existe  pas  de  nom  !  Comment  citer  Phragmipedium  kovachii  tant  que 
l'entité  Phragmipedium  kovachii  n'existe  pas  ?  Et,  bien  sûr,  citer  la  plante 
sous  un  faux  nom  invalide  le  permis.  Dans  certaines  discussions,  il  a  été 
suggéré  que,  en  conséquence,  seuls  pouvaient  décrire  les  plantes 
originaires  d'un  pays  les  botanistes  de  ce  pays.  Mais  il  leur  faut  aussi 


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collecter  au  moins  une  plante  et  la  déposer  dans  un  herbier  comme 
spécimen  type.  Et,  pour  cela,  il  faut  un  permis  de  collecter.  Mais  comment 
obtenir  un  permis  de  collecter  une  plante  de  P.  kovachii  s'il  n'existe  pas  de 
plante  sous  ce  nom  dans  la  littérature  ?  En  outre,  bien  entendu,  dans  les 
pays  se  réclamant  du  monde  libre,  on  ne  peut  pas  dire  à  des  scientifiques 
du  pays  A  qu'ils  n'ont  pas  le  droit  de  décrire  des  plantes  originaires  du 
pays  B.  La  quintessence  de  tout  cela  est  que,  depuis  que  l'on  a  déclaré 
qu'un  permis  CITES  était  nécessaire  pour  les  sabots  de  Vénus,  toutes  les 
descriptions  de  taxons  nouveaux  pour  la  science  ont  été  basées  sur  des 
plantes  illégales. 

Mais,  foin  de  tout  cela  :  n'oublions  pas  la  taxinomie. 

Phragmipedium  kovachii  Atwood,  Dalstrom  &  Fernandez 

in  Selbyana,  23  (Supplément):  1-3  (2002) 

Synonyme  :  Phragmipedium  peruvianum  Christenson,  in  Orchids,  71(7):  620- 
622  (2002) 

Type  :  Pérou  ;  Dépt.  Amazonas,  environ  2  100  m  d'altitude,  5  juin  2002,  J. 
Michael  Kovach  s.n.  (Holotype  :  USM). 

Etymologie  :  nommé  kovachii  en  hommage  à  Mr.  J.  Michael  Kovach, 
Goldvein,  Virginie. 

Description 

Phragmipedium  kovachii  est,  comme  toutes  les  autres  plantes  du  genre,  une 
herbacée  pérenne.  Les  plantes  sont  cespiteuses  et  produisent  des  pousses 
en  éventail.  Les  racines  sont  épaisses,  pouvant  atteindre  4  mm  de  diamètre. 
Il  y  a  trois  feuilles,  ou  davantage,  basales  distiques.  En  général  elles 
atteignent  30  cm  de  longueur  (mais  exceptionnellement  65  cm)  sur  4-4,5  cm 
de  largeur  environ,  elles  sont  linéaires,  en  pointe  vers  un  apex  aigu,  plutôt 
épaisses  et  coriaces,  carénées  dessous.  L'inflorescence  peut  atteindre  une 
hauteur  de  30  cm  environ,  elle  est  pubescente  et  pourpre.  La  spathe  est 
verte,  longue  de  7-9  cm.  L'ovaire  est  long  de  8  cm  environ,  brun  pubescent, 
soutenu  par  une  bractée  florale  lancéolée  aiguë,  en  forme  de  barque  et 
longue  de  4-5,5  cm.  En  général,  une  seule  fleur  est  ouverte  à  un  moment 
donné,  rarement  deux,  exceptionnellement  trois,  peuvent  être  ouvertes  à  la 
fois.  Les  fleurs  sont  extrêmement  belles  ;  elles  peuvent  mesurer  jusqu'à 


suite  page  98 


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Fig.  1  :  Phragmipedium  kovachii  Atwood,  Dalstrom  &  Fernandez 


dessin  Stig  Dalstrom  d'après  le  type,  avec  l'aimable  autorisation  de  l'auteur  et  de  Selbyana 

A  :  plante  -  B  :  fleur,  vue  de  face  et  de  profil  -  C  :  staminode 


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Fig.  2  :  Phragmipedium  kovachii  Atwood,  Dalstrom  &  Fernandez 

aquarelle  Stig  Dalstrom,  avec  l'aimable  autorisation  de  l'auteur  et  de  Selbycina 


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15  cm  d'envergure.  Les  sépales  sont  verdâtres,  lavés  et  striés  de  pourpre  ; 
les  pétales  pourpres  à  l'intérieur  comme  à  l'extérieur,  avec  une  zone 
centrale  blanche  ;  le  labelle  est  pourpre,  plus  clair  à  l'intérieur,  avec  des 
marges  jaunes  ;  le  bouclier  staminodal  est  pourpre  avec  un  apex  blanc 
(dans  cette  description  de  la  couleur,  pour  tenir  compte  des  variations 
importantes  de  celle-ci,  il  faut  considérer  que  le  pourpre  peut  aller  du 
pourpre  rougeâtre  au  pourpre  violet).  Le  sépale  dorsal  est  long  de  5,5  cm 
et  large  de  3,5  cm  environ,  elliptique,  sub-aigu,  concave.  Les  sépales 
latéraux  sont  soudés  sur  toute  leur  longueur  en  un  synsépale  à  apex 
unique,  largement  rond  elliptique,  concave,  qui  mesure  globalement 
jusqu'à  6,3  cm  x  4,8  cm.  Les  pétales  atteignent  7  cm  en  longueur  et  environ 
4,8  cm  en  largeur,  ils  sont  elliptiques,  largement  arrondis,  courbés  en  arrière 
le  long  de  leurs  marges  latérales  supérieures.  Le  labelle  est  trilobé  ;  les  lobes 
latéraux  sont  courbés  à  l'intérieur  ;  le  lobe  principal  est  profondément 
sacciforme,  enflé.  En  tout,  le  labelle  mesure  environ  7  cm  en  longueur  et 
4  cm  en  largeur  ;  le  sabot  est  long  de  4  cm  environ.  La  colonne  est  longue 
de  1,5  cm.  Le  staminode  est  en  forme  de  bouclier,  haut  de  1  cm  environ 
pour  une  largeur  de  2  cm,  obtus,  avec  des  marges  latérales  triangulaires  et 
une  extrémité  triangulaire  (voir  figures  1  et  2  et  photographie  page  100). 

Habitat  et  distribution 

Jusqu'ici,  on  ne  connaît  cette  espèce  que  du  département  Amazonas,  dans 
la  partie  nord-est  du  Pérou.  Dans  son  habitat4,  le  sol  est  fait  de  fin  gravier 
mélangé  à  de  la  terre  grossière,  le  tout  couvert  de  mousse.  Une  couche  de 
15-20  cm  de  ce  sol  recouvre  le  socle  rocheux.  Les  plantes  de  P.  kovachii 
étaient  enracinées  juste  sous  la  surface  de  ce  matériau.  L'humidité  est 
constamment  forte,  même  pendant  la  saison  sèche  ;  le  site  est  souvent 
nuageux  et  constamment  venté  (des  vents  atteignant  les  100  km/h  ont  été 
rapportés).  Tout  près  coule  une  rivière  ;  en  septembre  son  lit  est  étroit 
mais,  d'après  les  traces  laissées  par  l'eau,  on  peut  voir  que,  à  certains 
moments,  il  atteint  10  m  de  largeur  en  certains  endroits.  La  plante  pousse 
sur  un  versant  très  pentu  dirigé  au  sud-sud-ouest,  10-30  m  au-dessus  de  la 
rivière.  Il  y  avait  quelques  jeunes  arbres  frêles  à  la  base  de  la  pente,  mais  ils 
ont  été  coupés,  probablement  pour  donner  accès  à  la  pente.  L'habitat  était 
à  une  altitude  de  1  900  m  environ  (l'altimètre  indiquait  6  285  pieds  au  bas 


4  :  informations  aimablement  fournies  par  Charles  Acker,  Glen  Decker  et  Alfredo  Manrique. 


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de  la  pente).  Selon  un  rapport,  la  température  diurne  varie  de  16  à  24  °C, 
avec  des  pics  à  36  °C  en  été  et  des  minimums  de  10  °C  en  hiver.  Voir 
photographie  page  100. 

Floraison 

La  période  de  floraison  est  variable.  Selon  Alfredo  Manrique,  les  plantes 
fleurissent  en  général  entre  septembre  et  début  janvier  dans  leur  habitat 
naturel.  Le  spécimen  type  fut  toutefois  collecté  en  fleur  vers  fin  avril,  et  au 
moins  deux  plantes  ont  été  citées  comme  fleurissant  vers  la  fin  mai  dans 
leur  habitat. 

Variétés  et  formes 

Aucune  signalée  ni  décrite  à  ce  jour. 

Notes  diverses 

Le  nombre  de  chromosomes  est  inconnu. 

Détails  culturaux 

Aucune  donnée  sur  le  comportement  en  culture  de  Phragmipedium  kovachii 
dans  des  collections  européennes  et/ou  nord-américaines  n'est  disponible. 
Toutefois,  d'après  les  données  relatives  à  l'habitat,  on  peut  supposer  que  les 
plantes  se  plairont  dans  la  serre  tempérée,  près  du  vitrage.  Les 
températures  devront  être  nettement  plus  basses  la  nuit  que  dans  la 
journée.  L'hygrométrie  devra  être  maintenue  à  un  haut  niveau  en 
permanence.  Un  mouvement  d'air  constant  devra  être  assuré.  Les  plantes 
devront  être  rempotées  dans  un  milieu  très  ouvert.  Les  arrosages  seront 
abondants  pendant  la  période  de  croissance  active  et  légèrement  diminués 
après  la  floraison. 

Placement  infragénérique  de  Phragmipedium  kovachii 

Tant  Atwood,  Dalstrôm  &  Fernandez,  que  Christenson,  décrivent 
Phragmipedium  kovachii  comme  appartenant  à  la  section  Micropetalum 
(Hallier  f.)  Garay5.  Cette  section  est  typifiée  par  P.  schlimii  (Linden  & 
Reichenbach  f.)  Rolfe. 


5  :  Orchid  Digest,  43(4):  133-179  [133]  (1979). 


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Phragmipedium  kovachii 

habitat  (en  bas)  et  plante  in  situ 
(à  gauche)  :  ph.  Glen  F.  Decker 

fleur  (ci-dessus)  :  ph.  Alfredo 
Manrique 


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La  taxinomie  infragénérique  du  genre  Phragmipedium  est  basée  sur  les 
divisions  créées  par  Hallier  f.6  et  Pfitzer7.  A  l'époque,  le  «  groupe  »  de 
plantes  pour  lequel  Hallier  créa  Micropetalum  ( loc .  cit.)  était  monotypique  et 
ne  contenait  que  P.  schlimii.  Garay  (loc.  cit.)  publia  l'entité  en  tant  que 
section  formelle  du  genre,  en  basant  son  taxon  sur  le  nom  et  la  définition 
de  Hallier.  En  1981,  Dodson  &  Kuhn  ajoutèrent  Phragmipedium  besseae8. 
Dans  sa  thèse  de  doctorat,  McCook9  caractérise  la  section  par  des  pétales 
latéraux  ovales,  d'une  longueur  d'environ  2,5  cm,  des  fleurs  blanches, 
rose  vif  ou  rouges,  un  bouclier  staminodal  ovale-panduré,  un  labelle 
avec  des  «  fenêtres  »  transparentes  entre  les  veines,  sur  les  côtés  et  le  dos, 
et  un  lobe  médian  du  stigmate  allongé-conique.  En  1996,  suivit  la 
description  de  P.fischeri  par  Braem  &  Mohr10,  et,  la  même  année,  Dodson  & 
Grufi  ajoutèrent  P.  dalessandroi 11 .  Les  deux  taxons  trouvent  bien  leur  place 
dans  la  section  Micropetalum. 

Mais  à  l'évidence  placer  Phragmipedium  kovachii  dans  cette  section  est 
délicat.  Plusieurs  différences  morphologiques  d'importance  entre 
P.  kovachii  et  les  autres  plantes  de  la  section  s'y  opposent  : 

1-  les  fleurs  de  P.  kovachii  sont  au  moins  4  fois  plus  grandes  que  celles  des 
autres  espèces  de  la  section  Micropetalum  ; 

2-  P.  kovachii  n'a  pas  de  «  fenêtres  »  sur  le  sabot  ; 

3-  la  forme  du  labelle  et  la  position  du  staminode  montrent  que  P.  kovachii 
appartient  à  un  syndrome  de  pollinisation  tout  à  fait  différent  ;  la  forme  du 
labelle  (voir  figure  3)  est  plus  proche  de  celle  que  l'on  observe  chez  les 
plantes  des  sections  Phragmipedium  et  Himantopetalum.  La  transition  entre 
les  lobes  latéraux  et  le  lobe  principal  (sabot)  forme  un  isthme  distinct  chez 
P.  kovachii ,  alors  qu'elle  est  continue  chez  les  espèces  de  la  section 
Micropetalum. 

Bien  qu'il  y  ait  des  similitudes  dans  les  structures  végétative  et  florale,  les 
différences  entre  P.  kovachii  et  toutes  les  autres  espèces  du  genre  plaident  en 
faveur  d'une  section  distincte  pour  placer  la  nouvelle  plante. 


6  :  Annales  du  Jardin  Botanique  de  Buitenzorg,  14:  18-52  [46]  (1897). 

7  :  in  H.G.A.  Engler,  Das  Pflanzenreich,  IV(50),  No.  12:  1-132  (1903). 

8  :  American  Orchid  Society  Bulletin,  50:  1308-1310  (1981). 

9  :  Ph.D.  Thesis,  Cornell  University  (1989)  [p.  56]. 

10  :  Leaflets  of  the  Schlechter  Institute,  No.  3:  28-30  (1996). 

11  :  Die  Orchidée,  47(4):  216-220  (1996). 


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Fig.  3  :  formes  des  labelles  de  P.  besseae,  P.  schlimii  et  P.  kovachii 

dessins  Pastorelli12,  G.  Chiron  et  S.  Dalstrôm,  respectivement  (de  gauche  à  droite) 


Phragmipedium  sectio  Schluckebieria  Braem,  sectio  nova 

Diagnose  :  herba  cespitosa,  sectionis  Micropetalum  (Huilier  f.)  Garay  plantis  habito 
similis  ;  folia  linearia  apice  acuta  ;  inflorescentia  erecta ,  teres,  solum  vel  multi  flores 
deinceps  gerens  ;  flores  magni,  cum  minimum  9  cm  lati  ;  saccus  apice  rotundatus  ; 
sacci  apertio  lata. 

Type  :  Phragmipedium  kovachii  Atwood,  Dalstrôm  &  Fernandez,  in  Selbyana , 
23,  supplément  (2002). 

Etymologie  :  section  nommée  Schluckebieria  en  hommage  à  Mme.  Gudrun 
Braem,  née  Schluckebier. 


Photographies  page  100  :  Glen  F.  Decker  et  Alfredo  Manrique 


*  chercheur  associé.  Académie  des  Sciences  de  Californie. 


12  :  in  Bennett  D.E.  &  E.A.  Christenson,  1995.  Icônes  Orchidacearum  Peruvianum  :pl.346. 


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Matériaux  pour  la  révision  des  Habenariinae 
(Orchidaceae,  Orchidoideae)  -  5 1 


Dariusz  L.  Szlachetko* 


Mots  clés  :  Habenariinae,  Orchidaceae,  Platantheroides 

Résumé 

L'auteur  élève  au  rang  de  genre  les  sections  Habenaria  s.  Odontopetalae 
Kraenzlin,  s.  Quadratae  Kraenzlin  et  s.  Seticaudae  Kraenzlin,  pro  parte. 


Platantheroides  Szlachetko,  gen.  nov.  (fig.  1) 

Petala  integra  vel  appendicibus  parvis  ad  basin  praedita,  labellum  elongatum  vel 
ligulatum,  integrum  vel  cum  duobus  parvis  appendicibus  ad  basin.  Antherophora , 
stigmaphora  et  rostellophora  distincta  sed  comparate  brévia. 

Espèce  type  :  Platantheroides  obtusa  (Lindley)  Szlachetko  [=Habenaria  obtusa 
Lindley] 

Synonymes  :  Habenaria  Willdenow  sect.  Odontopetalae  Kraenzlin,  Botanische 
Jahrbücher  für  Systematik  16:56  &  217  (1893)  pro  parte 

Habenaria  Willdenow  sect.  Quadratae  Kraenzlin,  Botanische  Jahrbücher  für 
Systematik  16:56  &  182  (1893)  pro  parte 

Habenaria  Willdenow  sect.  Seticaudae  Kraenzlin,  Botanische  Jahrbücher  für 
Systematik  16:55  &  250  (1893)  pro  parte 

Description 

Tubercule  solitaire,  ellipsoïde,  ovoïde  ou  cylindrique.  Tige  feuillue  sur  toute 
sa  longueur.  Feuilles  majoritairement  lancéolées  à  lancéolées-ovales,  étalées 
ou  dressées,  de  taille  décroissante  au  fur  et  à  mesure  que  Ton  va  vers  le 
haut.  Inflorescence  multiflore,  à  fleurs  lâches  ou  denses.  Fleurs 
habituellement  petites,  peu  spectaculaires.  Sépales  dissemblables  ;  sépale 
dorsal  en  coquille.  Pétales  entiers  ou  avec  une  petite  dent  basale  sur  les 
marges  externes,  adnés  au  sépale  dorsal  pour  former  un  casque.  Sépales 


1  :  manuscrit  reçu  le  8  décembre  2003,  accepté  le  20  avril  2004.  Traduit  de  l’anglais  par  la  rédaction. 


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latéraux  plus  ou  moins  étalés  ou  défléchis.  Labelle  toujours  ligulé  à  oblong, 
obtus  à  sub-aigu  à  l'apex  et  souvent  discrètement  courbé  vers  le  haut,  entier 
ou  avec  deux  petites  dents  basales.  Eperon  filiforme  à  cylindrique. 
Gynostème  court  et  massif.  Anthère  dressée  à  légèrement  courbée  vers 
l'arrière,  ellipsoïde  à  ovoïde.  Anthérophores  courts,  délicats,  filiformes. 
Connectif  plutôt  étroit,  tronqué.  Pollinies  ellipsoïdes  à  obovoïdes.  Caudicules 
filiformes,  légèrement  plus  longues  ou  plus  courtes  que  les  pollinies. 
Auricules  relativement  grandes,  sculptées.  Stigmaphores  courts,  ligulés, 
massifs,  habituellement  pendants,  fertiles  sur  toute  la  surface  supérieure. 
Rostellophores  sub-égaux  en  longueur  aux  anthérophores. 

A  première  vue,  les  espèces  de  ce  genre  rappellent  celles  du  genre  Platanthera 
L.  C.  Richard  par  les  segments  floraux,  mais  la  structure  du  gynostème  les 
place  sans  équivoque  dans  les  Habenariinae.  Une  telle  combinaison  de  traits 
pourrait  en  définitive  suggérer  que  Habenaria  a  évolué  à  partir  d'un  ancêtre 
ressemblant  à  Platanthera. 

Platantheroides  comprend  environ  35  espèces,  majoritairement  terrestres  ;  la 
plupart  d'entre  elles  se  rencontrent  dans  les  zones  sub-tropicales  ou 
tropicales  d'Amérique  et  d'Asie  ;  seules  quelques  unes  vivent  en  Afrique. 
Sur  la  base  de  la  forme  des  pétales,  le  genre  pourrait  être  divisé  en  deux 
sections,  coïncidant  plus  ou  moins  avec  les  sections  de  Kraenzlin  (1893) 
Quadratae  et  Seticaudae/Odontopetalae  du  genre  Habenaria.  Je  ne  suis  cependant 
pas  sûr,  pour  le  moment,  de  la  constance  de  ce  caractère  au  niveau  de  la 
section. 

Platantheroides  alata  (Hooker)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  alata  Hooker,  Exotic  Flora  3:  t.  169  (1826) 

Platantheroides  brevilahiata  (A. Richard  &  Galleoti)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  brevilabiata  A. Richard  &  Galleoti,  Annales  des  Sciences 
Naturelles ,  Botanique  3  (3):29  (1845) 

Platantheroides  clavigera  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Platanthera  clavigera  Lindley,  The  Généra  and  Species  of 
Orchidaceous  Plants:  289  (1835) 

Synonyme  :  Habenaria  clavigera  (Lindley)  Dandy,  Journal  ofBotany  68:  246  (1930) 


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Fig.  1.  Platantheroides  Szlachetko 

P.  strictissima  (Reichenbach  f.)  Szlachetko  :  A  -  port  ;  B  -  fleur  ;  C  -  labelle 
(redessiné  d'après  Hamer  19).  P.  petalodes  (Lindley)  Szlachetko  :  D  -  gynostème, 
vue  latérale  ;  E  -  gynostème,  vue  de  face  (Pignal  &  Léchât  H376,  P). 


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Platantheroides  cumminsiana  (King  &  Pantling)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  cumminsiana  King  &  Pantling,  Journal  of  the  Asiatic 
Society  ofBengal  64  (2):343  (1895) 

'  Platantheroides  curvilabra  (Barbosa  Rodrigues)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  curvilabra  Barbosa  Rodrigues,  Généra  et  Species 
Orchidearum  Novarum  1:162  (1877) 

-  Platantheroides  densa  (Wallich  ex  Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  densa  Wallich  ex  Lindley,  The  Généra  and  Species  of 
Orchidaceous  Plants :  326  (1835) 

Platantheroides  dentifera  (C.Schweinfurth)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  dentifera  C.Schweinfurth,  Botanic  Muséum  Leaflets, 
Harvard  Univ.  9:46  (1941) 

Platantheroides  edgeworthii  (Hooker  f.  ex  Collett)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  edgeworthii  Hooker  f.  ex  Collett,  Flora  Simlensis  504 
(1902) 

Platantheroides  epipactidea  (Reichenbach  f.)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  epipactidea  Reichenbach  f.,  Flora  50:100  (1867) 

*  Platantheroides  eustachya  (Reichenbach  f.)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  eustachya  Reichenbach  f.,  Berichte  der  Deutschen 
Botanischen  Gesellschaft  3:274  (1885) 

Platantheroides  floribunda  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  floribunda  Lindley,  The  Généra  and  Species  of 
Orchidaceous  Plants :  316  (1835) 

Platantheroides  hamata  (Barbosa  Rodrigues)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  hamata  Barbosa  Rodrigues,  Généra  et  Species 
Orchidearum  Novarum  1:162  (1877) 

Platantheroides  heleogena  (Schlechter)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  heleogena  Schlechter,  Repertorium  Specierum  Novarum 
Regni  Vegetabilis,  Beih.  16:253  (1919) 

/  Platantheroides  herzogii  (Schlechter)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  herzogii  Schlechter,  Repertorium  Specierum  Novarum 
Regni  Vegetabilis ,  Beih.  12:481  (1913) 


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Platantheroides  hologlossa  (Summerhayes)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  hologlossa  Summerhayes,  Kew  Bulletin  13:57  (1958) 

Platantheroides  latilabris  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Platanthera  latilabris  Lindley,  The  Généra  and  Species  of 
Orchidaceous  Plants :  289.  1835. 

Synonyme  :  Habenaria  latilabris  (Lindley)  Hooker  f.,  Flora  ofBritish  India  6:153 
(1890) 

/ 

Platantheroides  ligulata  (C.Schweinfurth)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  ligulata  C.Schweinfurth,  Botanic  Muséum  Leaflets , 
Harvard  Univ.  9:47  (1941) 

j  Platantheroides  liguliglossa  (Hoehne)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  liguliglossa  Hoehne,  Relatorio ,  Commissao  das  Linhas 
Telegraficas  Estrategicas  de  Matto  Groosoao  Amazonas.  Annexo  5,  Botanica  5:35. 
t.  87  (1915) 

Platantheroides  linifolia  (Presl)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  linifolia  Presl,  Reliquiae  Haenkeanae  1:91  (1827) 

v Platantheroides  lucida  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  lucida  Lindley,  The  Généra  and  Species  of  Orchidaceous 
Plants :  319  (1835) 

Platantheroides  magdalenensis  (Hoehne)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  H.  magdalenensis  Hoehne,  Botanische  Jahrbücher  für  Systematik 
68:132  (1937) 

Platantheroides  obtusa  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  obtusa  Lindley,  The  Généra  and  Species  of  Orchidaceous 
Plants  :  315  (1835) 

Platantheroides  odontopetala  (Reichenbach  f.)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  odontopetala  Reichenbach  f.,  Linnaea  18:407  (1844) 

Platantheroides  oerstedii  (Reichenbach  f.)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  oerstedii  Reichenbach  f.,  Bonplandia  3:213  (1855) 

/  Platantheroides  omithoides  (Barbosa  Rodrigues)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  omithoides  Barbosa  Rodrigues,  Généra  et  Species 
Orchidearum  Novarum  1:162  (1877) 


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Platantheroides  parvidens  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  parvidens  Lindley,  The  Généra  and  Species  of 
Orchidaceous  Plants  :  317  (1835) 

✓  Platantheroides  petalodes  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  petalodes  Lindley,  The  Généra  and  Species  of  Orchidaceous 
Plants  :  316  (1835) 

y  Platantheroides  quadrata  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  quadrata  Lindley,  The  Généra  and  Species  of  Orchidaceous 
Plants  :  316  (1835) 

Platantheroides  saprophytica  (Bosser  &  P.J.Cribb)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  saprophytica  Bosser  &  P.J.Cribb,  Adansonia,  sér.  4, 18(3- 
4):335  (1997) 

o  Platantheroides  seticauda  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  seticauda  Lindley,  London  Journal  ofBotany  2:673  (1843) 

/  Platantheroides  stenochila  (Lindley)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  stenochila  Lindley,  Journal  ofthe  Linnean  Society ,  Botany 
6:139  (1862) 

Platantheroides  strictissima  (Reichenbach  f.)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  strictissima  Reichenbach  f.,  Linnaea  18:407  (1844) 

/  Platantheroides  unellezii  (Foldats)  Szlachetko,  comb.  nov. 

Basionyme  :  Habenaria  unellezii  Foldats,  Biollania  7:28  (1990) 

' Platantheroides  zambesina  (Reichenbach  f.)  Szlachetko,  comb.  nov. 
Basionyme  :  Habenaria  zambesina  Reichenbach  f.,  Otia  Botanica  Hamburgensia  : 
96  (1881) 

Remerciements 

Je  suis  reconnaissant  au  Prof.  Dr.  hab.  Ryszard  Ochyra  pour  la  traduction 
latine  de  la  diagnose.  La  série  d'articles  relatifs  aux  Habenaria  a  été  financée 
par  KBN  6P04C094  21  et  préparée  au  cours  d'une  bourse  d'études  Alexander 
von  Humboldt  (IV  POL  1067782  STP). 


*  Dariusz  L.  Szlachetko,  Department  of  Plant  Taxonomy  and  Nature  Conservation,  Gdansk 
University,  Al.  Legionôw  9,  PL-80--441  Gdansk,  Pologne,  e-mail  :  biodarek@univ.gda.pl 


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Contribution  à  la  connaissance  des 

orchidées  du  Brésil 


Guy  R.  Chiron*  &  Vitorino  R  Castro  Neto** 


III  -  Rétablissement  du  genre  Baptistonia  Barbosa  Rodrigues1 
Mots  clés  :  Baptistonia ,  Brésil,  Oncidium,  Orchidaceae,  taxinomie,  Waluewa. 

Résumé 

L'étude  morphologique  du  groupe  d'orchidées  jusqu'ici  connu  comme 
section  Waluewa  du  genre  Oncidium  montre  des  différences  avec  la  section 
type  qui  justifient  le  traitement  de  ce  groupe  en  genre  autonome,  sous  le 
nom  de  Baptistonia  Barbosa  Rodrigues. 

Abstract 

The  morphology  of  the  orchids  hitherto  generally  referred  to  as  Oncidium 
section  Waluewa  differs  distinctly  from  the  morphology  of  the  plants  of  the 
type  section.  For  that  reason,  the  group  is  best  treated  as  a  distinct  genus. 
We  therefore  revive  the  genus  Baptistonia  Barbosa  Rodrigues. 

Sumârio 

O  estudo  morfolôgico  do  grupo  de  orquideas  conhecidas  até  agora  como 
seçâo  Waluewa  do  gênero  Oncidium  mostra  dificuldade  com  a  seçâo  tipo  que 
justificam  o  tratamento  deste  grupo  em  gênero  autônomo,  sob  o  nome  de 
Baptistonia  Barbosa  Rodrigues. 


Introduction 

Plusieurs  espèces  d'orchidées  appartenant  à  la  sous-tribu  des  Oncidiinae  et 
poussant  à  l'état  naturel  dans  certains  biotopes  du  sud-est  brésilien  (nous 
préciserons  cela  plus  loin)  sont  habituellement  regroupées  au  sein  de  la 


1  :  manuscrit  reçu  le  5  mars  2004,  accepté  le  30  avril  2004. 


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section  :  Oncidium  Swartz  section  Waluewa  (Regel)  Schlechter.  Un  assez 
grand  désordre  règne  dans  ce  groupe,  lié  principalement  à  des  confusions 
d'espèces,  ce  qui  nous  a  amenés  à  étudier  en  détail  chacun  des  taxons 
publiés  dans  la  section,  en  regard  des  plantes  effectivement  observables 
dans  la  nature.  Au  fur  et  à  mesure  de  l'avancement  de  ce  travail,  il  est 
apparu  évident  qu'une  révision  globale  du  groupe  était  devenue  nécessaire 
afin  de  préciser  les  limites  du  groupe,  de  corriger  certaines  synonymies 
généralement  admises,  de  reconnaître  que  certaines  «  espèces  » 
regroupaient  en  fait  plus  d'une  entité  et,  d'une  manière  générale,  de 
préciser  la  nature  et  l'extension  géographique  de  chaque  taxon. 

Mais  parallèlement  un  autre  enseignement  s'est  dégagé  de  l'étude  en  cours  : 
ces  plantes  forment  un  ensemble  caractérisé  par  des  traits  morphologiques 
à  la  fois  homogènes  et  très  différents  de  ceux  que  l'on  observe 
généralement  dans  le  genre  Oncidium.  Certaines  des  espèces  concernées 
avaient  d'ailleurs  été  décrites  dans  des  genres  distincts  de  ce  dernier,  avant 
d'y  être  transférées. 

Il  convenait  donc,  pour  se  mettre  en  mesure  de  proposer  la  révision 
envisagée  (et  notamment  avant  de  corriger  les  synonymies  et  de  décrire  de 
nouvelles  espèces),  de  statuer  sur  la  position  taxinomique  du  groupe  dans 
son  ensemble. 


Discussion 

On  sait  depuis  plusieurs  années  que  le  genre  Oncidium  sensu  lato  est  en  fait 
un  taxon  hétérogène,  non  monophylétique  et,  au  fil  des  ans,  plusieurs 
sections  en  ont  été  extraites  et  élevées  au  rang  générique.  Dans  le  cas  qui 
nous  intéresse  ici,  les  caractères  morphologiques  du  groupe  étudié 
présentent  de  grandes  différences  avec  ceux  de  la  section  type2  du  genre 
Oncidium  :  les  principales  sont  consignées  dans  le  tableau  1  ci-dessous. 


suite  page  114  ... 


2  :  la  section  type  elle-même  a  été  un  long  sujet  de  débats,  aujourd’hui  apaisés,  même  si  toute  confusion 
quant  à  l’espèce  type  et  son  nom  n’a  pas  complètement  disparu  (pour  une  discussion  approfondie,  voir  par 
exemple  Chiron  &  Braem,  2002). 


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section  Oncidium 

section  Waluewa 

pseudobulbes 

ovoïdes,  ±  aplatis,  ridés 
longitudinalement,  protégés 
de  bractées  foliacées 

fusiformes,  bien  circulaires, 
lisses,  protégés  de  bractées 
non  foliacées 

feuilles 

plutôt  souples  et 
parcheminées 

plutôt  charnues 

parties  végétatives 

vert  clair 

vert  foncé 

bractées  florales 

de  taille  moyenne 

minuscules 

fleurs 

>3cm  de  diamètre,  à  segments 
étalés 

<3cm  de  diamètre,  non 
parfaitement  étalées 

fleur  étalée 

en  forme  d'étoile 

cruciforme  (signe  «  +  ») 

tépales 

elliptiques,  aigus  à  l'apex 

spatulés,  arrondis  ou  tronqués 
à  l'apex 

marges  des  sépales 

ondulées 

non  ondulées 

sépale  dorsal 

non  cucullé 

cucullé  au-dessus  de  la 
colonne 

sépales  latéraux 

le  plus  souvent  libres  ou 
presque 

le  plus  souvent  presque 
entièrement  soudés 

forme  du  labelle 

onglet  et  isthme 
généralement  courts,  lobe 
médian  grand  par  rapport  au 
labelle 

onglet  et  isthme  le  plus 
souvent  longs,  lobe  médian 
petit  par  rapport  au  labelle 

lobes  latéraux  du 
labelle 

courts,  à  la  fois  vis-à-vis  de 
leur  largeur  et  par  rapport  au 
lobe  médian 

le  plus  souvent  allongés 
et/ou  de  taille  comparable  à 
celle  du  lobe  médian 

cal 

compact,  limité  à  la  base  du 
labelle,  constitué  de  dents 
disposées  symétriquement 
par  rapport  à  l'axe  du  labelle 

allongé  et  complexe  (voir 
description  ci-après,  p.  116) 

colonne 

glabre 

pubescente,  poils  ±  glanduleux 

ailes  de  la  colonne 

en  forme  de  lames  plus 
hautes  que  longues  (ou 
parfois  absentes) 

étroites,  plus  longues  que 
hautes,  généralement  dirigées 
vers  l'avant 

tabula 

infrastigmatique 

bien  développée 

réduite  à  obsolète 

clinandre 

marges  basses 

marges  hautes  et  irrégulières 

anthère 

lisse  et  sans  appendice 

prolongée  à  l'avant  de  2-3 
appendices  recourbés  vers  le 
haut,  ±  pubescente 

Tableau  1  :  principales  différences  morphologiques 
entre  les  sections  Oncidium  et  Waluewa  du  genre  Oncidium 


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Fig.  1  :  Oncidium  baueri  Lindley 

a  :  plante  et  inflorescence  -  b  :  fleur  -  c  :  sépale  dorsal  -  d  :  sépales  latéraux  - 
e  :  pétales  -  f  :  labelle  -  g  :  colonne-  h  :  anthère  -  i  :  pollinarium 
dessin  Guy  Chiron,  janvier  2001,  d'après  spécimen  vivant  (J. B.  Lyon  29.2.A) 


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Fig.  2  :  Oncidium  lietzei  Regel 

a  :  plante  -  b  :  fleur  -  c  :  sépale  dorsal  -  d  :  sépales  latéraux  -  e  :  pétale  - 
f  :  labelle  (1  :  en  position  naturelle  avec  colonne  -  2  :  étalé)  -  g  :  colonne  - 
h  :  anthère  (1  :  vue  de  dessus  -  2  :  vue  de  dessous  -  3  :  vue  de  côté)  - 
i  :  pollinarium 

dessin  Guy  Chiron,  janvier  2004,  d'après  plante  vivante  (Brésil  -  Ataliba  s.n.) 


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113 


Ainsi,  tant  sur  le  plan  végétatif  que  par  la  structure  florale,  ces  deux 
groupes  se  distinguent  parfaitement  l'un  de  l'autre,  dès  le  premier  coup 
d'œil  (il  suffit  pour  s'en  convaincre  de  comparer  les  figures  1  et  2,  qui 
représentent  respectivement  O.  baueri  et  O.  lietzei,  deux  espèces  communes 
représentatives  chacune  de  son  groupe).  En  outre,  la  répartition 
géographique  constitue  un  autre  élément  distinctif  :  les  espèces  de  la 
section  type  sont  en  effet  essentiellement  originaires  de  pays  andins  (Pérou 
-  Panama,  en  notant  toutefois  la  présence  de  O.  baueri  en  région 
amazonienne),  tandis  que  la  section  Waluewa  est  endémique  de  la  forêt 
atlantique  brésilienne,  avec  1-2  espèces  présentes  au  Paraguay  et  en 
Argentine,  dans  des  régions  voisines  du  Brésil. 

Différents  auteurs  ont  déjà  mis  l'accent  sur  ces  différences,  et  ceci  dès  la  fin 
du  19ème  siècle  :  nous  l’avons  dit  plus  haut,  trois  espèces  incluses 
habituellement  dans  la  section  Waluewa  ont  été  décrites  dans  des  genres 
distincts  du  genre  Oncidium  :  Oncidium  brunleesianum  Reichenbach  f.  avait 
préalablement  été  décrit  par  Barbosa  Rodrigues  (1877)  sous  le  nom 
Baptistonia  echinata  ;  Oncidium  waluewa  Rolfe,  le  type  de  la  section,  avait 
préalablement  été  publié  par  Regel  (1890)  sous  le  nom  Waluewa  pulchella  ;  et 
Oncidium  spegazzinianum  (Kraenzlin)  Schlechter  avait  été  initialement  décrit 
par  Kraenzlin  (1908)  dans  le  genre  Leochilus  («  Leiochilus  »). 

de  Barros  (1990)  observe  que,  si  l'on  se  base  sur  la  structure  du  gynostème, 
la  section  Waluewa  se  rapproche  du  genre  Solenidium  par  plusieurs  traits 
morphologiques. 

Toscano  de  Brito  (1991)  évoque  explicitement  l'hypothèse  d'une  séparation 
de  la  section  Waluewa  des  autres  Oncidium. 

Les  premiers  résultats  de  l'analyse  moléculaire  de  séquences  d'ADN 
confirment  le  faible  degré  de  parenté  des  espèces  concernées  avec  les 
"vrais"  Oncidium  (voir  notamment  Chase,  2002,  p.  144). 

Dans  ce  même  ouvrage,  Toscano  (p.  138)  s'interroge  sur  la  pertinence  du 
regroupement  de  l'ensemble  des  Oncidium  brésiliens  dans  le  genre  Gomesa. 
A  notre  avis,  l'étude  des  séquences  d'ADN  n'impose  aucunement  une  telle 
conclusion  :  il  semblerait  siniplement  que  le  clade  constitué  des  Oncidium 
brésiliens  et  le  clade  constitué  du  genre  Gomesa  et  de  ses  alliés  soient  deux 
groupes  monophylétiques  frères.  En  outre,  l'opinion  exprimée  par  Toscano 


114 


Richardiana 


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méconnaît  les  grandes  différences  morphologiques  entre  les  représentants 
de  ce  genre  et  ceux  de  la  section  Waluewa.  Réunir  les  Oncidium  brésiliens 
dans  le  genre  Gomesa  (avec  quelques  autres  espèces)  reviendrait,  une  fois 
encore,  à  placer  pêle-mêle  dans  le  même  sac  des  plantes  très  différentes3  et 
contribuerait  davantage  à  augmenter  la  confusion  qu'à  la  réduire. 

En  conclusion,  nous  sommes  d'avis  qu'il  est  préférable  (i)  de  séparer  du 
genre  Oncidium  le  groupe  d'orchidées  constituant  la  section  Waluewa  et  (ii) 
de  ressusciter  le  genre  Baptistonia  et  d'y  transférer  l'ensemble  de  ces  taxons. 
En  effet  rien  dans  notre  examen  des  représentants  de  ces  derniers  ne  nous 
incite  aujourd'hui  à  exclure  du  groupe  étudié  l'une  ou  l'autre  des  espèces 
O.  brunleesianum  ou  O.  waluewa.  Dès  lors,  les  règles  de  priorité  imposent  de 
retenir  le  nom  Baptistonia,  plus  ancien. 


Baptistonia  Barbosa  Rodrigues 

in  Généra  et  Species  Orchidearum  Novarum,  1:95  (1877) 
espèce  type  :  Baptistonia  echinata  Barbosa  Rodrigues  ( op .  cit.) 

Caractères  génériques 

Plantes  plutôt  petites  à  rhizome  court  et  épais.  Racines  plutôt  fines. 
Pseudobulbes  bien  développés,  fusiformes,  plus  ou  moins  allongés,  très 
rarement  ovoïdes  allongés  (chez  B.  widgrenii),  de  section  sub-circulaire,  vert 
foncé,  lisses,  à  peine  un  peu  ridés  longitudinalement  au  bout  de  1-2  ans  (un 
peu  plus  tôt  chez  B.  widgrenii),  entourés,  à  la  base  seulement  (plus 
complètement  chez  B.  widgrenii),  par  3-4  gaines  membraneuses  courtes,  non 
foliacées,  collées  aux  pseudobulbes,  vite  sèches.  Feuilles  généralement  1  ou 
2,  très  rarement  3,  à  l'apex  des  pseudobulbes,  elliptiques  lancéolées  ovales, 
aiguës,  souples  et  charnues,  vert  foncé,  plates  mais  marquées  au  dos  d'une 
forte  nervure  médiane  longitudinale,  la  base  repliée  pour  former  un  très 
court  pétiole.  Inflorescence  grêle,  plus  ou  moins  longue,  en  racème  plus  ou 
moins  ramifié,  toujours  retombante,  le  plus  souvent  dirigée  vers  le  haut  à  la 
base  puis  arquée  sous  le  poids  des  fleurs,  mais  parfois  poussant  directement 
vers  le  bas,  portant  souvent  de  nombreuses  fleurs,  plus  ou  moins  denses  ; 
pédoncule  généralement  court,  garni  de  quelques  bractées  courtes  ;  bractées 


3  :  même  si  Regel  (op.  cit.),  dans  sa  diagnose  du  genre  Waluewa,  rapproche  ce  dernier  du  genre 
Gomesa. 


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florales  très  petites,  ovales-triangulaires,  aiguës.  Fleurs  de  taille  moyenne 
ou  petite,  au  maximum  3  cm  de  diamètre  (elles  peuvent  dépasser  cette  taille 
chez  B.  sarcodes),  non  totalement  ouvertes,  le  sépale  dorsal  formant  une 
sorte  de  capuche  au-dessus  de  la  colonne  et  les  pétales  étant  souvent  arqués 
vers  l'avant  ;  à  l'exception  de  2  ou  3  espèces  dont  la  couleur  de  fond  est 
blanc  sale  à  jaune  pâle  marqué  de  rouge  lie  de  vin  plus  ou  moins  pâle,  les 
fleurs  sont  jaune  vif  et  rouge  brun  ou  rouge  orange,  dans  une  proportion 
variable  ;  segments  de  texture  fine,  fragile,  souple.  Sépale  dorsal  oblong  à 
spatulé,  fortement  concave,  en  capuche.  Sépales  latéraux  en  général 
nettement  plus  petits  que  le  sépale  dorsal,  très  souvent  soudés  sur  tout  ou 
partie  de  leur  longueur  en  une  lame  d'une  surface  sub-égale  à  celle  du 
sépale  dorsal,  généralement  cachée  derrière  le  labelle,  mais  parfois  le 
dépassant.  Pétales  à  peine  plus  grands  ou  de  la  même  taille  que  le  sépale 
dorsal,  formant  une  croix  avec  ce  dernier  et  le  labelle,  plus  ou  moins 
fortement  spatulés  (mais  parfois  seulement  oblongs,  chez  B.  cornigera,  ou 
elliptiques,  chez  B.  cruciata),  très  légèrement  concaves,  à  marges  plus  ou 
moins  irrégulières  et/ou  ondulées,  parfois  nettement  échancrées  à  mi- 
longueur.  Labelle  le  plus  souvent  nettement  plus  petit  que  les  pétales, 
trilobé,  en  général  profondément,  longuement  onguiculé,  les  lobes  latéraux 
généralement  étroits  (sauf  chez  2  ou  3  espèces  dont  l'espèce  type),  plus  ou 
moins  longs,  séparés  du  lobe  médian  par  des  sinus  généralement  larges  ; 
labelle  orné  longitudinalement  d'un  cal  complexe,  allongé,  s'étendant  à 
partir  de  la  base  de  l'onglet  et  pouvant,  selon  les  espèces,  atteindre  la  base 
ou  dépasser  le  milieu  du  lobe  médian,  constitué  de  rides  transversales,  de 
cornes  plus  ou  moins  développées,  de  dents,  de  plaques  plus  ou  moins 
lisses,  et/ou  d'une  masse  plus  ou  moins  verruqueuse.  Colonne  courte, 
pubescente  et  ornée,  au  niveau  de  la  cavité  stigmatique,  de  deux  ailes 
charnues,  bien  développées,  linéaires  à  triangulaires  (de  contour  plus 
complexe  chez  B.  pulchella),  le  plus  souvent  se  projetant  en  arc  vers  l'avant  ; 
cavité  stigmatique  ovale,  fortement  pubescente,  les  poils  courts  et  garnis 
d'une  petite  goutte  visqueuse  et  collante  ;  marge  du  clinandre  irrégulière, 
bien  développée,  dépassant  souvent  l'anthère  ;  anthère  uniloculaire, 
profonde,  bilobée,  prolongée  à  l'avant  de  2-3  appendices  plus  ou  moins 
développés  et  recourbés  vers  le  haut  ;  pollinies  2,  jaune  d'or,  sur  un  stipe 
translucide  elliptique.  Ovaire  pédicellé  plutôt  court,  généralement  plus 
court  que  le  sépale  dorsal. 


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Distribution  géographique 

Genre  présent  dans  les  forêts  atlantiques  brésiliennes  (depuis  le  sud  de  Tétât 
de  Bahia  jusqu'à  Tétât  de  Rio  Grande  do  Sul)  et  dans  les  forêts  galeries  du 
bassin  hydrographique  du  complexe  Paranâ-Uruguay,  au  nord  de 
l'Argentine  et  au  Paraguay 

Liste  des  espèces 

Baptistonia  albini  (Schlechter)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 

basionyme  :  Oncidium  albini  Schlechter,  in  Repertorium  Specierum  Novarum 

Regni  Vegetabilis,  23  :63  (1926) 

Baptistonia  xamicta  (Lindley)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 

basionyme  :  Oncidium  amictum  Lindley,  in  Curtis's  Botanical  Magazine  33  :66 

(1847) 

Baptistonia  brieniana  (Reichenbach  f.)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  brienianum  Reichenbach  f.,  in  The  Gardeners'  Chronicle, 
N.S.  XV  :40  (1881) 

Baptistonia  xcassolana  (V.P.  Castro  &  Campacci)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  xcassolanum  V.P.  Castro  &  Campacci,  in  Richardiana , 
1(3)  :114  (2001) 

Baptistonia  cornigera  (Lindley)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 

basionyme  :  Oncidium  cornigerum  Lindley,  in  Edwards' s  Botanical  Register, 

18  :t.l542  (1833) 

✓  Baptistonia  cruciata  (Reichenbach  f.)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  cruciatum  Reichenbach  f.,  in  The  Gardeners'  Chronicle, 
1  :138  (1878) 

Baptistonia  echinata  Barbosa  Rodrigues 

in  Généra  et  Species  Orchidearum  Novarum,  1  :95  (1877) 

Baptistonia  fimbriata  (Lindley)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 

basionyme  :  Oncidium  fimbriatum  Lindley,  in  Généra  &  Species  Orchidearum, 

199  (1833) 

Baptistonia  gutfreundiana  (Chiron  &  V.P.  Castro)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  gutfreundianum  Chiron  &  V.  P.  Castro,  in  Richardiana, 
111(3)  :122  (2003) 


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Baptistonia  kautskyi  (Pabst)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  kautskyi  Pabst,  in  Bradea,  2(14)  :90  (1976) 

Baptistonia  leinigii  (Pabst)  V.P  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  leinigii  Pabst,  in  Bradea,  1(20)  :182  (1972) 

Baptistonia  lietzei  (Regel)  Chiron  &  V.P  Castro,  comb.  nov. 

basionyme  :  Oncidium  lietzei  Regel,  in  Acta  Horti  Petropolitani ,  7  :387  (1880) 

Baptistonia  nitida  (Barbosa  Rodrigues)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  nitidum  Barbosa  Rodrigues,  in  Généra  et  species 
orchidearum  novarum,  vol.  2  :193  (1882) 

Baptistonia  pabstii  (Campacci  &  C.  Espejo)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  pabstii  Campacci  &  C.  Espejo,  in  Orquideophilo,  6(2)  :36 
(1998) 

Baptistonia  pubes  (Lindley)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  pubes  Lindley,  in  Edwards's  Botanical  Register,  12  :t.l007 
(1826) 

Baptistonia  pulchella  (Regel)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 

basionyme  :  Waluewa  pulchella  Regel,  in  Acta  Horti  Petropolitani,  11  :300  (1890) 

■  Baptistonia  remotiflora  (Garay)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  remotiflorum  Garay,  in  Taxon,  19  :454  (1970) 

Baptistonia  riograndense  (Cogniaux)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  riograndense  Cogniaux,  in  Flora  Brasiliensis  111,6  :446 
(1906) 

Baptistonia  sarcodes  (Lindley)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 

basionyme  :  Oncidium  sarcodes  Lindley,  in  Journal  of  Horticultural  Society  of 

London,  4  :266  (1849) 

Baptistonia  silvana  (V.P.  Castro  &  Campacci)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  silvanum  V.P.  Castro  &  Campacci,  in  Orquidârio  5(3) 
22  1991 

Baptistonia  truncata  (Pabst)  Chiron  &  V.P.  Castro,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  truncatum  Pabst,  in  Orquidea  :44-48  (1955) 


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Baptistonia  verrucosissima  (Cogniaux)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 
basionyme  :  Oncidium  verrucosissimum  Cogniaux,  in  Flora  Brasiliensis 
111,6  :342  (1906) 

Baptistonia  zvidgrenii  (Lindley)  V.P.  Castro  &  Chiron,  comb.  nov. 

basionyme  :  Oncidium  widgrenii  Lindley,  in  Folia  Orchidacea  -  Parts  VI,  VII  : 

Oncidium  :  17  (1855) 


Bibliographie 

Barbosa  Rodrigues,  J.,  1877.  Généra  et  Species  Orchidearum  Novarum,  1:95. 

de  Barros,  F.,  1990.  Diversidade  taxonômica  e  distribuiçâo  geogrâphica  das 
Orchidaceae  brasileiras.  Acta  botanica  Brasilica  4(1):183-185. 

Chase,  M.  W.,  éd.,  2002.  Orchids.  The  pictorial  encyclopedia  of  Oncidium.  ZAI 
Publications,  Quito. 

Chiron,  G. R.  &  G.J.  Braem,  2002.  Sur  la  typification  du  genre  Oncidium 
Swartz.  Richardiana,  2(3):41-62. 

Kraenzlin,  F.,  1908.  Neue  und  kritische  Arten.  Orchis ,  10:112-113. 

Regel,  E.,  1890.  Descriptiones  Plantarum  -  13.  Waluewa.  Acta  Horti 
Petropolitani,  11:301-314  [309]. 

Toscano  de  Brito,  A.,  1991.  A  Contribution  to  the  study  of  the  Genus 
Oncidium  Sw.  in  Brazil  -  I.  The  Orchid  Digest,  55(l):28-33  [32]. 


Discussâo 

No  curso  do  estudo  sistemâtico,  atualmente  conhecido  e  aceito,  da  seçâo  Waluezua 
do  gênero  Oncidium,  nos  deparamos  com  caracteristicas  morfolôgicas  por  demais 
particulares  a  ponto  de  acharmos  conveniente  a  separaçâo  deste  grupo  elevando-o 
a  condiçâo  de  gênero. 

Hâ  anos,  sabe-se  que  o  gênero  Oncidium  sensu  lato  é  de  fato  um  taxon  heterogênio, 
nâo  monofilético,  tendo-se  observado  ultimamnete  que  varias  seçôes  do  gênero 
Oncidium  foram  elevadas  ao  nivel  de  gênero.  No  que  concerne  ao  grupo  aqui 
estudado,  as  caracteristicas  morfolôgicas  sâo  bastante  diferentes  em  relaçào  a  secçâo 
tipo.  Relacionamos  na  tabela  1  as  principais  diferenças. 


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Além  das  caracteristicas  morfolôgicas  relacionadas,  observamos  que,  quanto  a 
distribuiçâo  geogrâfica,  a  seçâo  tipo  se  restringe  aos  paîses  andinos  (do  Perü  ao 
Panama,  com  exceçào  de  Oncidium  baueri  Lindley  da  regiâo  amazônica),  enquanto 
que  a  seçâo  Walueiua  é  endêmica  da  «  Mata  Atlântica»  brasileira,  com  1-2  espécies  no 
Paraguai  e  Argentina. 

Jâ  no  século  19°,  autores  tinham  constatado  estas  difereças  ( Batistonia  echinata  Barbosa 
Rodrigues  e  Waluewa  pulchella  Regel). 

Fabio  de  Barros  (1990)  observa  que,  caso  se  baseie  na  estrutura  do  gineceu,  a  seçâo 
Waluewa  se  aproxima  mais  do  gênero  Solenidium  por  vârios  traços  morfolôgicos. 
Toscano  de  Brito  (1991)  evoca  explicitamente  a  hipotese  de  separaçâo  da  seçâo 
Waluewa  dos  outro  Oncidium. 

Os  primeiros  resultados  da  anâlise  de  seqüências  de  ADN  confirmam  o  baixo  grau  de 
parentesco  das  espécies  em  pauta  com  os  «  verdadeiros  »  Oncidium  (ver 
principalmente  Chase,  2002,  p.  144). 

Nesta  mesma  obra  (Chase,  2002,  p.  138),  Toscano  se  questiona  sobre  a  pertinência  do 
reagrupamento  da  totalidade  dos  Oncidium  brasileiros  no  gênero  Gomesa. 

A  nosso  ver,  o  estudo  das  seqüências  de  ADN  nâo  mostra,  em  nada,  tal  conclusâo. 
Parece  que  o  clade  constituido  pelos  Oncidium  brasileiros  e  o  clade  constituido  pelo 
gênero  Gomesa  e  seus  congénères  sejam  dois  grupos  monofiléticos  irmâos. 

Além  do  mais,  a  opiniâo  expressa  por  Toscano  nâo  considéra  as  grandes  diferenças 
morfolôgicas  entre  os  représentantes  deste  gênero  e  aqueles  da  seçâo  Waluewa. 
Reunir  os  Oncidium  brasileiros  no  gênero  Gomesa  (com  algumas  outras  espécies), 
constituiria,  mais  uma  vez,  em  colocar  juntos  gatos  e  sapatos  num  mesmo  saco 
plantas  bem  diferentes3  e  contribuiria  ainda  mais  para  aumentar  a  confusâo  que  em 
reduzi-la.  Por  conseguinte,  nos  estamos  de  acordo  que  é  preferfvel  (i)  separar  do 
gênero  Oncidium  o  grupo  de  orquideas  que  constituem  a  seçâo  Waluewa  e  (ii)  de 
represtinar  o  gênero  Baptistonia  e  de  transferir  o  conjunto  destes  taxons  para  este 
gênero. 

De  fato,  nada,  em  nosso  exame  dos  représentantes  destes  ültimos,  nos  incita 
atualmente  a  excluir  do  grupo  estudado  uma  ou  outra  destas  espécies,  seja  o 
O.  brunleesianum  ou  o  O.  waluewa.  Como  conseqüencia,  as  regras  de  prioridade 
impôem  de  reter  o  nome  de  Baptistonia  como  o  mais  antigo. 


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IV  -  Une  nouvelle  espèce  de  Baptistonia  de  Espirito  Santo1 


Mots  clés  :  Baptistonia ,  B.  lietzei ,  B.  damacenoi ,  Brésil,  Espirito  Santo, 
Orchidaceae. 

Résumé 

L'étude  d'un  très  grand  nombre  de  spécimens  de  Baptistonia  lietzei , 
originaires  de  5  Etats  du  Brésil  (Espirito  Santo,  Minas  Gérais,  Paranâ,  Rio 
de  Janeiro  et  Sào  Paulo)  a  permis  d'isoler  la  population  d'Espirito  Santo,  ici 
décrite  au  rang  d'espèce  sous  le  nom  B.  damacenoi. 

Abstract 

The  study  of  numerous  specimens  of  Baptistonia  lietzei  /rom  5  Brazilian 
States  (Espirito  Santo,  Minas  Gérais,  Paranâ,  Rio  de  Janeiro  et  Sâo  Paulo) 
allowed  us  to  isolate  the  Espirito  Santo  population,  here  described  at  the 
species  level  as  B.  damacenoi. 

Sumârio 

O  estudo  de  numerosas  espècies  de  Baptistonia  lietzei  de  5  estados 
brasileiros  (Espirito  Santo,  Minas  Gérais,  Paranâ,  Rio  de  Janeiro  e  Sào 
Paulo)  permitiu  de  isolar  a  populaçâo  do  Espirito  Santo,  descrita  aqui  como 
espècie  sob  o  nome  de  B.  damacenoi. 


Dans  le  cadre  d'une  révision  en  préparation  du  groupe  d'orchidées 
jusqu'ici  désigné  par  «  Oncidium  section  Waluewa  »  et  que  nous 
préférons  désormais  ranger  dans  le  genre  Baptistonia  (voir  Chiron  & 
Castro  Neto,  2004),  nous  avons  notamment  étudié  Baptistonia  lietzei 
(Regel)  Chiron  &  V.P  Castro.  Cette  espèce  a  été  décrite  (dans  le  genre 
Oncidium)  par  Regel  (1880)  sur  la  base  d'une  plante  collectée  au  Brésil  par 
Lietze  et  cultivée  au  Jardin  botanique  de  St-Petersbourg.  Rien  dans  l'article 
dans  lequel  a  été  publiée  la  description  originale  ne  permet  de  localiser  avec 


1  :  manuscrit  reçu  le  6  mars  2004,  accepté  le  8  mai  2004. 


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davantage  de  précision  la  collecte.  Toutefois,  compte  tenu  de  l'époque  à 
laquelle  Lietze  a  collecté  cette  plante,  il  ne  s'est  vraisemblablement  que  peu 
enfoncé  à  l'intérieur  des  terres.  Lors  de  nos  recherches  en  vue  de 
l'observation  in  situ  de  cette  espèce,  nous  avons  pu  trouver  plusieurs 
populations  répondant  plus  ou  moins  parfaitement  à  la  description  de 
O.  îietzei  :  aux  alentours  de  Domingos  Martins  (Espirito  Santo),  de  Nova 
Frifurgo  (Rio  de  Janeiro),  de  Poços  de  Caldas  (Minas  Gérais,  tout  près  de  la 
frontière  avec  Sâo  Paulo),  de  Aguas  de  Prata  (Sâo  Paulo,  trois  sites 
différents  peu  éloignés  du  site  précédent),  dans  toute  une  zone  située  au 
nord  de  la  ville  de  Sâo  Paulo  (six  sites  allant  de  Anhembi  à  l'Ouest  jusqu'à 
Nazare  Paulista,  à  la  frontière  du  Minas  Gérais,  à  l'est),  dans  l'île  de 
Cardoso  (Sâo  Paulo,  à  la  frontière  avec  le  Paranâ),  ainsi  qu'au  nord-est  du 
Paranâ  (deux  sites  vers  Cornelio  Procopio,  non  loin  de  la  frontière  avec  Sâo 
Paulo).  Toutes  ces  plantes  proviennent  d'altitudes  comprises  entre  500  m  et 
800  m. 

A  l'exception  de  la  population  originaire  de  Domingos  Martins,  ces  plantes 
présentent  des  caractères  plutôt  uniformes  et  appartiennent  manifestement 
à  une  seule  et  même  espèce.  Sur  la  base  de  la  description  originale  de  Regel 
complétée  d'illustrations  de  l'époque  (Regel,  1881  ;  1888,  notamment),  de 
l'observation  du  matériel  d'herbier  (P!  et  K!)  et  des  reproductions 
photographiques  du  spécimen-type  fournies  par  l'herbier  de  l'Institut  de 
botanique  Komarov  de  St-Petersbourg,  nous  avons  pu  acquérir  la 
conviction  que  nous  avions  à  faire  là  à  Baptistonia  (Oncidium)  Iietzei. 

Les  huit  plantes  collectées  au  sein  de  la  population  de  Domingos  Martins 
sont  un  peu  moins  homogènes,  mais  forment  toutefois  un  groupe  naturel 
qui  présente  des  différences  nettes,  quoique  de  détail,  avec  les  spécimens 
de  Baptistonia  Iietzei.  Comme  pour  la  plupart  des  représentants  du  genre,  ce 
n'est  pas  dans  les  caractères  végétatifs  qu'il  faut  rechercher  les  traits 
distinctifs,  mais  dans  les  caractères  floraux  et,  plus  particulièrement,  dans 
la  structure  du  labelle  et  de  la  colonne,  qui  conditionnent  les  modalités  de 
la  pollinisation.  Ces  différences  sont  résumées  sur  le  tableau  1  :  elles  sont 
suffisantes  pour  permettre  d'affirmer  que  ces  plantes  constituent  une 
population  homogène  et  naturelle,  qui  mérite  d'être  considérée  comme  une 
espèce  à  part  entière,  que  nous  proposons  de  nommer  en  hommage  à  Laerte 
Damaceno,  président  de  l'«  Instituto  Roberto  Carlos  Kautsky  »,  une 
Réserve  Forestière  créée  par  Roberto  A.  Kautsky  à  Domingos  Martins. 


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B.  pubes 

B.  lietzei 

B.  damacenoi 

ovaire 

long 

court 

court 

couleur  des  fleurs 

majoritairement 

rouge  brun  avec 

majoritairement 

rouge  brun,  avec 

très  peu  de  jaune  à 

jaune  avec  des 

du  jaune  -  labelle 

la  base  des  tépales 

bandes  rouge  brun 

rouge  et  jaune 

-  labelle  rouge 

-  labelle  jaune 

largeur  des  pétales 

peu  large 

large 

peu  large 

contour  des  pétales 

à  peine  échancré 

très  échancré 

à  peine  échancré 

longueur  du  labelle 

~  13  mm 

~  10,5  mm 

~  14  mm 

largeur  du  labelle 
au  niveau  des  lobes 
latéraux  /  largeur 
du  lobe  médian 

>  1 

>  1 

<  1 

lobe  médian 

plus  large  que  long 

plus  large  que  long 

sub-circulaire 

texture  du  lobe 
médian 

rigide 

assez  rigide 

fine,  souple 

forme  des  lobes 
latéraux 

à  base  triangulaire 

linéaire 

linéaire 

largeur  des  lobes 
latéraux 

L/l  ~  3,8-4 

L/l  ~  3,8-4 

L/l  ~  2,5 

position  des  lobes 
latéraux 

très  réfléchis 

plats 

très  réfléchis 

cornes  du  cal  basal 

courtes 

plutôt  longues 

plutôt  longues 

direction  des 

cornes 

vers  l'avant 

vers  l'avant 

vers  la  base  ou 
perpendiculaires 

cal  médian 

cordé,  partie 

pentagonal,  partie 

pentagonal,  partie 

triangulaire  » 

triangulaire  ~ 

triangulaire  « 

partie 

partie 

partie 

rectangulaire 

rectangulaire 

rectangulaire 

cal  apical 

très  long 

long 

court 

surface  du  cal 
apical 

très  rugueuse 

lisse 

rugueuse 

marges  du 

hautes,  dépassent 

hautes,  dépassent 

basses,  ne  dépas- 

clinandre 

l'anthère 

l'anthère 

sent  pas  l'anthère 

Tableau  1  :  comparaison  de  quelques  caractères  floraux  chez 
Baptistonia  pubes,  B.  lietzei  et  B.  damacenoi 


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'  Baptistonia  damacenoi  Chiron  &  V.P.  Castro,  sp.  nov. 

Species  haec  Baptistonia  lietzei  similis,  sed  pluribus  floreis  characteribus  differt  : 
flores  majores  et  plus  lutei,  petala  claviformia  non  panduriformia,  labelli  lobus 
intermedius  sub-orbicularis,  lobi  latérales  valde  retroflexi,  lobo  intermedio 
breviores,  callus  diversus,  androclinium  minus  altum. 

Holotype  :  Brésil  ;  Espirito  Santo  ;  plante  collectée  par  Roberto  A.  Kautsky, 
s.n.  (holotype  :  SP). 

Isotype  :  Brésil  ;  Espirito  Santo  ;  plante  collectée  par  Nero  Vital  Schunk, 
Schunk  s.  n.  ex  Chiron2589  (isotype  :  LY). 

Description 

Petite  plante  épiphyte  à  rhizome  court  et  racines  fines.  Pseudobulbes 
fusiformes  allongés,  longs  de  5,5-12  cm  et  larges  de  l,8-3,0  cm,  vert  foncé, 
protégés  à  la  base  par  deux  bractées  parcheminées,  courtes,  aiguës,  vite 
sèches,  uni  ou  bifoliés  à  l'apex.  Feuilles  étroitement  ovales  à  elliptiques,  longues 
de  15-20  cm  et  larges  de  3,5-4,9  cm,  vert  foncé.  Inflorescence  beaucoup  plus 
longue  que  les  feuilles,  20-40  cm,  ramifiée,  pouvant  porter  de  nombreuses 
fleurs.  Bractées  florales  petites.  Ovaire  pédicellé  court.  Fleurs 
majoritairement  jaunes  avec  des  bandes  rouge  brun  sur  les  tépales,  labelle 
entièrement  jaune  avec  un  cal  jaune,  orange  ou  rouge.  Sépale  dorsal 
obovale,  cucullé  au-dessus  de  la  colonne,  10-12  mm  de  longueur,  7,0-8,3 
mm  de  largeur.  Sépales  latéraux  soudés  en  une  lame  obovale  plus  ou  moins 
bifide  à  l'apex,  8,7-9,6  mm  de  longueur,  4,3-6,5  mm  de  largeur.  Pétales 
obovales  onguiculés,  arqués  vers  l'avant,  11-14  mm  de  longueur,  5,6-6,5  mm 
de  largeur.  Labelle  longuement  onguiculé,  trilobé,  de  longueur  totale 
environ  14  mm  ;  lobes  latéraux  linéaires,  relativement  courts,  1, 7-2,1  mm  de 
longueur,  fortement  réfléchis  ;  lobe  médian  sub-circulaire,  d'environ  7- 
10  mm  de  largeur,  relativement  plat,  séparé  des  lobes  latéraux  par  un 
isthme  long  ;  cal  composé  de  trois  parties  :  une  partie  basale,  sur  l'onglet, 
de  contour  ovale,  transversalement  ridée  et  terminée  par  deux  cornes 
allongées  dirigées  perpendiculairement  à  l'axe  du  labelle,  voire  recourbées 
vers  sa  base  ;  une  partie  médiane,  s'étendant  de  l'apex  de  l'onglet  jusqu'au 
milieu  de  l'isthme,  constituée  d'une  plaque  pentagonale  sub-rectangulaire, 
lisse,  bifide  ;  et  une  partie  apicale  courte,  constituée  d'une  masse  rugueuse 
couvrant  la  seconde  moitié  de  l'isthme  et  la  base  du  lobe  médian.  Colonne 
pubescente,  plutôt  allongée,  4,5-6,0  mm  de  longueur,  1,3-1,9  mm  de  largeur. 


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Fig.  1  :  Baptistonia  damacenoi  Chiron  &  V.P.  Castro 

a  :  plante  -  b  :  fleur  -  c  :  sépale  dorsal  -  d  :  sépales  latéraux  -  e  :  pétale  - 

f  :  labelle  (1  :  vue  de  face,  étalé  -  2  :  vue  de  côté)  -  g  :  colonne  -  h  :  anthère 
dessin  G.  Chiron,  juillet  2003,  d'après  isotype  (Brésil,  Schunk  s.n.  ex  Chiron2589 ) 


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Richardiana 


125 


droite,  munie  de  2  ailes  placées  de  part  et  d'autre  de  la  cavité  stigmatique, 
linéaires,  légèrement  recourbées  vers  le  bas,  dirigées  vers  l'avant  ;  cavité 
stigmatique  largement  elliptique  ;  marges  du  clinandre  développées, 
quoique  ne  dépassant  pas  l'anthère,  irrégulières  ;  anthère  hémisphérique, 
avec,  sur  le  sommet,  une  carène  basse  et,  à  l'avant,  2  appendices  recourbés 
vers  le  haut.  Voir  figure  1  et  photographie  page  133. 


Discussion 

Différences  florales  entre  Baptistonia  lietzei  et  Baptistonia  damacenoi 

1-  Couleur  des  fleurs  (voir  photographies  page  133) 

D'une  manière  générale,  les  fleurs  de  Baptistonia  lietzei  sont  majoritairement 
rouge  brun,  avec  de  rares  raies  jaunes  à  la  base  des  pétales  et  des  sépales,  et 
un  cal  jaune.  Chez  B.  damacenoi ,  les  tépales  sont  au  contraire 
majoritairement  jaunes,  et  marqués  transversalement  de  larges  plages  rouge 
brun,  le  labelle  étant  quant  à  lui  uniformément  jaune. 


2-  Forme  des  pétales  (voir  fig.  2) 

Les  pétales  de  Baptistonia  lietzei  ont  un  contour  claviforme-panduriforme 
profondément  échancré  alors  que  ceux  de  B.  damacenoi  ont  un  contour 
claviforme-cunéiforme. 


3-  Taille  des  fleurs  (voir  fig.  3) 

L'histogramme  des  longueurs  des  labelles  montre  nettement  l'existence  de 
deux  populations  distinctes.  La  moyenne  des  longueurs  des  labelles  de 
Baptistonia  lietzei  est  de  10,5  ±  0,8  mm,  alors  que  celle  de  B.  damacenoi  est  de 
14,0  ±  1,1  mm. 


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oo 


(NI 


O 


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tutu 


4-  Forme  du  lobe  médian  (voir  fig.  4) 

Le  lobe  médian  de  Baptistonia  lietzei  est  plus  large  que  long,  alors  que,  chez 
B.  damacenoi,  il  est  sub-circulaire.  En  outre,  la  texture  du  lobe  médian  est 
nettement  plus  fine,  plus  souple  (la  pièce  se  laisse  aplatir  plus  aisément) 
chez  ce  dernier  taxon  que  chez  B.  lietzei.  Ce  qui  explique  sans  doute 
pourquoi  le  lobe  médian  est  plus  enroulé  vers  l'arrière  chez  B.  lietzei 
(quoique  nettement  moins  que  chez  B.  pubes)  que  chez  B.  damacenoi. 

5-  Forme  et  position  des  lobes  latéraux  (voir  fig.  4) 

Chez  Baptistonia  lietzei ,  les  lobes  latéraux  sont  relativement  longs  (la  largeur 
du  labelle  mesurée  au  niveau  des  lobes  latéraux  bien  étalés  est  supérieure 
à  la  largeur  du  lobe  médian),  étroits  (rapport  longueur  /largeur  =  3,8-4,0), 
perpendiculaires  à  l'axe  du  labelle  quand  on  observe  ce  dernier  de  face  ou 
légèrement  dirigés  vers  la  base  du  labelle,  et  plus  ou  moins  recourbés  vers 
l'avant.  Chez  B.  damacenoi ,  les  lobes  latéraux  sont  relativement  courts  (la 
largeur  du  labelle  mesurée  au  niveau  des  lobes  latéraux  bien  étalés  est  plus 
petite  que  la  largeur  du  lobe  médian),  larges  (rapport  longueur /largeur  =  2,0- 
3,0),  perpendiculaires  à  l'axe  du  labelle  (ou  légèrement  orientés  vers  l'apex 
de  ce  dernier,  en  position  naturelle),  mais  vivement  rejetés  vers  l'arrière, 
rappelant  un  peu  les  lobes  latéraux  de  B.  pubes.  Il  faut  enfin  noter  que  les 


(a)  (b) 

Fig.  4  :  labelle  de  B.  damacenoi  (a)  et  de  B.  lietzei  (b) 


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lobes  latéraux  ne  sont  pas  insérés  au  même  endroit  chez  les  deux  espèces  : 
chez  B.  damacenoi,  ils  sont  insérés  à  la  hauteur  de  la  base  des  plaques 
constituant  la  partie  intermédiaire  du  cal,  tandis  que  chez  B.  lietzei  ils  le 
sont  au-dessus  de  cette  plaque. 

6-  Forme  du  cal  (voir  fig.  4) 

Comme  chez  la  plupart  des  espèces  de  Baptistonia,  le  cal  est  composé  de 
3  callosités  ;  la  callosité  basale  est  une  plaque  plus  ou  moins  ridée 
transversalement  et  terminée  par  deux  petites  dents  divergentes  ;  ces  dents 
sont  ici  plus  développées  que  chez  B.  pubes  ;  chez  B.  lietzei,  elles  sont  le  plus 
souvent  dirigées  vers  l'avant,  alors  que  chez  B.  damacenoi  elles  ont  tendance 
(mais  ce  n'est  pas  sans  exception)  à  se  tenir  perpendiculaires  à  l'axe  du 
labelle,  voire  à  se  recourber  vers  la  base  du  labelle.  La  callosité  médiane  est 
constituée  de  deux  plaques  disposées  côte  à  côte,  formant  ensemble  une 
surface  pentagonale,  avec  une  partie  rectangulaire  à  l'apex  et  une  partie 
triangulaire  à  la  base  ;  chez  B.  lietzei,  la  partie  triangulaire  est  plus  longue, 
ou  aussi  longue,  que  la  partie  rectangulaire,  la  longueur  totale  de  la  plaque 
étant  généralement  plus  grande  que  sa  largeur,  alors  que,  chez  B.  damacenoi, 
la  partie  triangulaire  est  courte,  la  plaque  est  presque  rectangulaire,  le  plus 
souvent  plus  large  que  longue.  Enfin,  la  callosité  apicale  est  une  masse 
plutôt  lisse,  relativement  longue  (de  contour  elliptique,  elle  atteint  environ 
la  moitié  du  lobe  médian),  chez  B.  lietzei,  tandis  que,  chez  B.  damacenoi,  elle 
est  un  peu  plus  courte  (de  contour  sub-circulaire,  elle  est  cantonnée  à  la 
base  du  lobe  médian)  et  présente  une  surface  beaucoup  plus  tourmentée 
par  la  présence  de  nombreux  plis  et/ ou  dents. 

7-  Marge  du  clinandre  (voir  fig.  5) 

Elle  est  moins  développée  chez  B.  damacenoi  que  chez  B.  lietzei,  elle  dépasse 
nettement  moins  derrière  l'anthère. 

8-  Orientation  des  ailes  de  la  colonne  (voir  fig.  5) 

Ce  caractère  est  peut-être  le  moins  stable  de  ceux  que  l'on  énumère  ici.  Il 
semble  toutefois  que  les  ailes  de  la  colonne  aient  tendance,  chez 
B.  damacenoi,  à  être  dirigées  davantage  vers  le  haut  que  chez  B.  lietzei,  chez 
qui  elles  sont  à  peu  près  horizontales  (perpendiculaires  à  l'axe  de  la 
colonne)  ;  elles  sont  également  moins  arquées  et  possèdent  une  extrémité 
moins  élargie,  plutôt  falciforme.  Mais  ces  différences,  fort  ténues,  ne  sont 
peut-être  pas  significatives. 


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Richardiana 


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Il  faut  ajouter  à  cela  une  séparation  géographique  -  B.  damacenoi  n'a  été, 
jusqu'à  ce  jour,  observé  que  dans  la  Mata  Atlantica  de  l'Etat  d'Espirito  Santo, 
aux  alentours  de  Domingos  Martins,  loin  de  l'aire  de  répartition  de  B.  lietzei 
-  ainsi  qu'un  important  décalage  des  périodes  de  floraison  :  B.  damacenoi 
fleurit  de  mars  à  juin  et  B.  lietzei  de  septembre  à  décembre. 


Fig.  6  :  distribution  des  3  espèces  du  complexe 

Da  :  B.  damacenoi  -  Li  :  B.  lietzei  -  Pu  :  B.  pubes 
ES  :  Espfrito  Santo  -  MG  :  Minas  Gérais  -  PA  :  Paranâ  -  RJ  :  Rio  de  Janeiro  -  SP  :  Sâo  Paulo 


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Autres  taxons  apparentés  à  B.  lietzei 

Regel  (1887)  a  décrit,  outre  l'espèce,  deux  variétés  basées  sur  des 
différences  de  couleur  :  la  variété  bicolor  a  des  fleurs  noir  brunâtre  mélangé 
de  jaune  rougeâtre  (c'est  vraisemblablement  cette  variété  de  couleur  qui  est 
représentée  sur  l'illustration  de  Oncidinm  lietzei  conservée  à  l'herbier  de 
Kew  sous  la  référence  424.64  W.W.Sanford),  tandis  que  la  variété  aureo- 
maculatum  a  des  fleurs  jaune  d'or  tacheté  de  brun  foncé  :  elle  se  rapproche 
plus  par  là  des  plantes  de  B.  damacenoi.  Les  caractères  morphologiques  de 
ces  deux  variétés  ne  présentent  toutefois  pas  de  différences  notables  avec 
l'espèce  type  et  ni  l'une  ni  l'autre  ne  peut  être  assimilée  à  B.  damacenoi. 

Oncidium  hrnbyanum  a  été  décrit  par  H.  G.  Reichenbach  (1883).  Bien  que 
Reichenbach  f.  le  déclare  totalement  différent  de  Oncidium  lietzei  par  la 
couleur,  cette  appréciation  semble  contredite  par  maintes  illustrations  et 
descriptions  de  l'époque  ;  comme,  par  ailleurs,  de  nombreux  points  de  la 
description  de  Reichenbach  sont  compatibles  avec  Oncidium  lietzei ,  on  peut 
considérer,  comme  l'ont  fait  notamment  Cogniaux  (1906),  Pabst  (1977), 
Garay  (1974)  et  Senghas  (1997),  Oncidium  hrubyanum  comme  synonyme  de 
Oncidium  lietzei. 

Le  cas  de  Oncidium  polyodontum  (décrit  par  Kraenzlin,  1922)  est  plus 
complexe,  car  les  données  le  concernant  sont  rares  :  pas  de  dessin  publié 
par  Kraenzlin,  pas  de  matériel  type  retrouvé  à  l'herbier  de  St-Petersbourg 
(A.  N.  Sennikov,  comm.  pers.),  pas  de  plante  observée  dans  la  nature  qui 
corresponde  parfaitement  à  la  description  originale.  Toutefois  rien  dans 
celle-ci  -  si  ce  n'est  les  «  papilles  en  forme  de  dents  sur  le  lobe  médian  »  - 
n'évoque  B.  damacenoi. 


Remerciements 

Nous  tenons  à  remercier  ici  :  Phillip  Cribb,  Conservateur  de  l'herbier  des 
Jardins  botaniques  royaux,  Kew  ;  Marc  Pignal,  Conservateur  de  l'herbier 
du  Muséum  national  d'Histoire  naturelle  de  Paris,  et  Cécile  Aupic  ; 
Alexander  N.  Sennikov,  Directeur  de  l'herbier  de  l'Institut  de  botanique 
Komarov,  Saint-Petersbourg  ;  et  Inès  Cordeiro,  Conservateur  de  l'herbier 
du  Jardin  botanique  de  Sâo  Paulo,  pour  nous  avoir  facilité  l'accès  aux 
différents  spécimens  d'herbier  de  «  Oncidium  pubes  »  et  «  O.  lietzei  ». 


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Notre  reconnaissance  va  aussi  à  tous  les  Brésiliens  qui  nous  ont  permis 
d'étudier  des  plantes  vivantes  :  Oliveira  Luiz  Martins  -  Aguas  da  Prata  (SP) 
( Baptistoni  lietzeï),  Carlos  Regent  Martins  -  Nova  Friburgo  (RJ)  (B.  lietzeï), 
Sandra  Odebrecht  -  «  Floralia  »  Niterôi  (RJ)  (B.  pubes),  Erwin  Bohnk  - 
Cornelio  Procopio  (PR)  (B.  lietzeï),  Eduardo  Catharino  -  Ilha  do  Cardoso  et 
Anhembi  (SP)  (B.  lietzeï),  Roberto  A.  Kautsky  -  Domingos  Martins  (ES) 
(B.  damacenoï). 


Bibliographie 

Chiron,  G.  &  V.P.  Castro  Neto,  2004.  Rétablissement  du  genre  Baptistonia  Barbosa 
Rodrigues.  Richardiana  IV(3):109-120. 

Cogniaux,  A.,  1904-1906.  Orchidaceae  III,  in  Martius,  Flora  Brasilensis,  vol. 3, 
part.6  :310. 

Garay,  L.,  1974.  Synopsis  of  the  Genus  Oncidium.  Bradea,  vol.l,  40:393-422(414). 

Kraenzlin,  1922.  Das  Pflanzenreich,  Orchidaceae-Monandrae,  Tribus  Oncidiinae- 
Odontoglosseae  :  146. 

Pabst,  G.,  1977.  Orchidaceae  Brasilienses,  B.2.  Brücke-Verlag,  Hildesheim.  p.408. 

Regel,  E.,  1880.  Descriptiones  plantarum  novarum  in  horto  petropolitano  cultarum. 
Acta  Horti  Petropolitani ,  7:386-388. 

Regel,  E.,  1881.  Originalabhandlungen  -  A.  Oncidium  Lietzei  Rgl.  Gartenflora,  10:163, 
t.1044. 

Regel,  E.,  1887.  Descriptiones  plantarum  nonullarum  Horti  Imperialis  Botanici  in 
statu  vivo  examinatarum.  Oncidium  Lietzei  y.  aureo-maculatum  Rgl.,  Acta  Horti 
Petropolitani ,  10:370-371. 

Regel,  E.,  1888.  Oncidium  Lietzei  y.  aureo-maculatum  Rgl.  Gartenflora,  37:441,  t.1279. 

Reichenbach,  H.  G.,  1883.  Oncidium  hrubyanum  sp.  n.  The  Gardener's  Chronicle  & 
Agricultural  Gazette  1:562 

Senghas,  K.,  1997.  in  Schlechter,  Die  Orchideen,  3ème  éd.,  Bd.l,  76.Subtribus  Oncidiinae, 
p.2152. 


*  2  rue  de  pervenches,  F-  38340  Voreppe  (France)  -  g.r.chiron@wanadoo.fr 

**  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  CEP  09770-480  -  S. B.  do  Campo,  SP  (Brésil)  - 

vpcastro@hitnet.com.br 


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Baptistonia  damacenoi  Chiron  &  V.P.  Castro  (a,  b) 
et  B.  lietzei  (Regel)  Chiron  &  V.R  Castro  (c) 


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Deux  nouvelles  orchidées  terrestres  d'Equateur' 


Eric  A.  Christenson* 


Mots-clés  :  Cranichis,  Equateur,  Orchidaceae,  Sarcoglottis. 

Résumé 

Deux  nouvelles  espèces  d'orchidées  terrestres  à  feuilles  ornées  de  motifs, 
originaires  d'Equateur,  ont  été  introduites  en  culture.  Elles  sont  ici  décrites 
sous  les  noms  de  Cranichis  turkeliae  et  Sarcoglottis  turkeliae. 

Abstract 

Two  new  species  of  terrestrial  orchids  with  patterned  leaves  from  Ecuador 
hâve  entered  cultivation.  They  are  described  here  as  Cranichis  turkeliae  and 
Sarcoglottis  turkeliae. 


Introduction 

Nous  avons  réellement  une  très  bonne  connaissance  de  la  plupart  des 
groupes  d'orchidées  terrestres  d'Equateur  grâce  au  travail  de  fond 
méticuleux  mené  par  Garay  (1978).  Ainsi,  quand  de  nouvelles  entités 
apparaissent,  il  est  relativement  facile  de  vérifier  si  l'espèce  concernée  est 
nouvelle  pour  la  flore  d'Equateur.  Après  avoir  écarté  les  espèces 
apparentées  des  flores,  moins  profondément  étudiées,  des  pays  voisins,  il 
est  souvent  possible  de  reconnaître  aisément  une  espèce  non  décrite 
d'Equateur,  et  d'éviter  ainsi  de  la  ranger  sur  la  proverbiale  étagère  des 
études  ultérieures. 

Grâce  au  flux  toujours  croissant  de  plantes  vigoureuses,  cultivées  en 
pépinière,  entre  les  pays  andins  et  les  Etats  Unis,  de  nombreux  genres 
terrestres,  rarement  vus  précédemment,  font  leur  apparition  chez  les 
cultivateurs  spécialisés,  au  moins  dans  des  cultures  limitées.  Deux  récentes 
exportations  en  provenance  d'Equateur,  qui  ont  fleuri  dans  la  collection 
d'une  céramiste  californienne  néanmoins  passée  maître  en  culture 
d'orchidées,  Marni  Turkel  (www.marniturkel.com) ,  sont  de  nouvelles 
espèces  nécessitant  une  description  formelle. 


1  :  manuscrit  reçu  le  9  avril  2004,  accepté  le  24  avril  2004.  Traduit  de  l’anglais  par  la  rédaction. 


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Richardiana 


IV  (3) -juillet  2004 


Cranichis  turkeliae  E.  A.  Christenson,  sp.  nov. 

Species  haec  C.  longipetiolata  C.  Schweinfurth  similis  sed  foliis  vittatis  non 
longipetiolatis,  sepalis  lateralis  binervatis,  labello  maculato  differt. 

Holotype  :  Equateur,  plante  cultivée  ayant  fleuri  à  Santa  Rosa,  Californie 
(USA)  le  1er  février  2004,  M.  Turkel  s.n.  (holotype  :  K). 

Description 

Plantes  terrestres  à  rosette.  Feuilles  pétiolées,  sub-cordées  à  la  base, 
elliptiques,  aiguës,  glabres,  aux  marges  ondulées,  le  pétiole  long  de  10  cm, 
le  limbe  pouvant  atteindre  15,5  x  7,2  cm,  vert  foncé  avec  six  filets 
longitudinaux  argent,  la  veine  médiane  non  argentée.  Inflorescences 
dressées,  pédonculées,  racèmes  comme  des  baguettes,  pouvant  atteindre 
80  cm  de  longueur,  rachis  cylindrique  jusqu'à  39  cm  de  longueur,  d'un 
diamètre  de  3  cm  environ  fleurs  comprises,  bractées  florales  linéaires- 
lancéolées,  acuminées,  vert  vif,  d'environ  la  moitié  de  la  longueur  des 
ovaires.  Ovaires  longs  de  8  mm.  Fleurs  nombreuses,  non  résupinées, 
blanches,  avec  une  teinte  verte  sur  la  moitié  supérieure  des  sépales  latéraux, 
des  veines  médianes  verdâtres  sur  les  pétales,  et,  sur  le  labelle,  des  points 
vert  émeraude,  trois  veines  vertes  et  une  teinte  vert  pâle  au  centre.  Sépale 
dorsal  lancéolé,  obtus,  avec  une  veine,  4x1  mm.  Sépales  latéraux  ovales, 
obtus,  avec  deux  veines  à  base  commune,  5x2  mm.  Pétales  oblongs- 
lancéolés,  obtus,  avec  une  veine,  à  marges  lisses,  3x1  mm.  Labelle  entier, 
elliptique  à  légèrement  elliptique-obovale,  obtus,  concave,  à  trois  veines, 
4x2  mm,  avec  une  paire  de  coussinets  peu  élevés  de  chaque  côté  de  la 
veine  médiane.  Colonne  typique  du  genre,  longue  de  2  mm. 

Voir  photographies  page  136. 

Etymologie 

Nommé  d'après  la  cultivatrice  de  la  plante  type,  Marni  Turkel. 

Discussion 

Cette  espèce  est  aisément  identifiée  par  ses  feuilles  à  rayures  vigoureuses, 
uniques  dans  le  genre.  Cranichis  turkeliae  est  mis  en  contraste  avec 
C.  longipetiolata  C.  Schweinfurth  car  les  critères  de  détermination  donnés 
par  Garay  dans  son  traitement  du  genre  pour  l'Equateur  font  aboutir  à  cette 
espèce.  Mais  il  s'en  distingue  immédiatement  par  les  pétioles  plus  court,  les 
feuilles  rayées,  les  sépales  latéraux  à  deux  veines  et  le  labelle  tacheté. 


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Cranichis  turkeliae  E.  A.  Christenson 

a  :  feuille  -  b  :  inflorescence  (in  parte) 


Sarcoglottis  turkeliae  E.  A.  Christenson 

a  :  plante  entière  -  b  :  inflorescence  (in  parte)  -  c  :  fleur 


Culture  et  photographies  :  Marni  Turkel 


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Sarcoglottis  turkeliae  E.  A.  Christenson,  sp.  nov. 

Species  haec  S.  portillae  E.  A.  Christenson  similis  sedfoliis  cum  trinotatis,floribus 
viridibus  differt. 

Holotype  :  Equateur,  plante  cultivée  ayant  fleuri  à  Santa  Rosa,  Californie 
(USA)  le  1er  février  2004,  M.  Turkel  s.n.  (holotype  :  NY). 

Description 

Plantes  terrestres  à  rosettes.  Feuilles  pétiolées,  atténuées,  elliptiques, 
acuminées,  pétiole  pouvant  atteindre  3,5  cm  de  longueur,  limbe  jusqu'à 
12,5  x  5,5  cm,  vert  foncé  brillant  avec  des  taches  argentées  éparses  sur  la 
face  supérieure,  des  mouchetures  argentées  plus  petites  en  allant  vers  les 
marges,  et  de  minuscules  points  argentés  près  des  marges.  Inflorescences 
terminales,  succulentes,  dressées  avec  raideur,  densément  pubescentes, 
pouvant  atteindre  46  cm  de  longueur,  bractées  florales  lancéolées, 
acuminées,  densément  pubescentes,  jusqu'à  2,6  cm  de  longueur.  Ovaires 
dressés,  densément  pubescents,  jusqu'à  4  cm  de  longueur.  Fleurs  dressées, 
sépales  et  pétales  vert  pâle,  labelle  vert  jaunâtre  pâle  avec  des  veines  vert 
plus  foncé.  Sépales  densément  pubescents  sur  la  surface  extérieure,  le 
dorsal  oblong-elliptique,  brusquement  aigu,  profondément  concave, 
2  x  0,8  cm,  les  latéraux  lancéolés,  falciformes,  aigus,  jusqu'à  1,8  x  0,6  cm. 
Pétales  obliquement  oblongs,  obtus,  très  fermement  apprimés  au  sépale 
dorsal,  jusqu'à  1,8  x  0,6  cm.  Labelle  entier,  très  fortement  et  rigidement 
récurvé,  jusqu'à  1  cm  de  longueur,  se  développant  à  partir  d'une  base 
largement  cunéiforme,  le  limbe  transverse,  0,3  x  0,8  cm,  cal  constitué  de 
deux  crêtes  basses,  parallèles,  pubescentes.  Colonne  typique  du  genre, 
longue  de  0,8  cm. 

Voir  photographies  page  136. 

Etymologie 

Nommé  d'après  la  cultivatrice  de  la  plante  type,  Marni  Turkel. 

Discussion 

Le  genre  Sarcoglottis  est  une  chausse-trappe  taxinomique  due  à  une 
tendance  générale  à  rassembler  de  nombreuses  espèces  soit  sous  S.  acaulis 
(Smith)  Schlechter,  soit  sous  S.  grandiflora  (Lindley)  Klotzsch  (Christenson, 
1991  et  seq.).  Bien  que  les  fleurs  de  toutes  les  espèces  de  Sarcoglottis  soient 
semblables,  les  nombreuses  espèces  sont  vraiment  tout  à  fait  distinctes  et 


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137 


peuvent  être  différenciées  par  la  combinaison  de  la  couleur  des  fleurs,  la 
taille  des  fleurs,  le  mode  de  croissance,  la  forme  des  feuilles  et  les  taches  des 
feuilles.  La  taxinomie  au  niveau  spécifique  des  Sarcoglottis  reste  difficile  et  il 
faut  s'efforcer  de  documenter  des  plantes  d'origine  connue  par  du  matériel 
d'herbier  relié  directement  à  des  photographies  en  couleurs,  et  de  préférence 
des  photographies  publiées.  Ce  n'est  qu'alors  que  l'on  pourra  donner  un  sens 
réel  aux  entités  réunies  dans  ces  concepts  «  parapluies  ». 

Pour  l'Equateur,  Garay  (1978)  n'enregistre  qu'une  seule  espèce  de 
Sarcoglottis,  S.  acaulis,  et  l'illustre  avec  un  dessin  d'une  plante  vénézuélienne 
qui  représente  en  fait  S.  metallica  Rolfe,  une  espèce  poussant  au  Venezuela  et 
dans  les  Guyane,  qui  n'existe  pas  en  Equateur  (Christenson,  1998b). 


Remerciements 

Je  remercie  ma  chère  amie  Marni  Turkel,  de  Stony  Point  Ceramic  Design,  pour 
s'être  adaptée  à  l'hôte  que  je  fus,  et  pour  m'avoir  procuré  les  holotypes  de  ces 
espèces. 

Bibliographie 

Christenson,  E.  A.,  1991.  Mesoamerican  orchid  studies  III:  a  new  Sarcoglottis. 
Lindleyana  6(3):133. 

Christenson,  E.  A.,  1998.  The  retum  of  Sarcoglottis  picta.  Orchids  68(2):136-139. 

Christenson,  E.  A.,  1998b.  Sarcoglottis  metallica  in  Guyana.  Orchid  Digest 
63(1):17-19. 

Christenson,  E.  A.,  2001.  Sarcoglottis  micrantha  E.  A.  Christenson  sp.  nov. 
The  Orchid  Review  109(1238):103-104. 

Christenson,  E.  A.  &  A.  L.  V.  Toscano  de  Brito,  2000.  An  artistic  Sarcoglottis. 
Orchids  69(9):8 75-878. 

Garay,  L.  A.,  1978.  Orchidaceae:  Cypripedioideae,  Orchidoideae,  Neottioi- 
deae.  in  Harling  &  Andersson,  Flora  of  Ecuador  225(l):l-305. 


*  Eric  A.  Christenson,  1646  Oak  Street,  Sarasota,  Florida  34236,  U.S.A.,  orchideric@juno.com 


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Une  nouvelle  espèce  d'Encyclia 
(Orchidaceae)  d'Amazonas  (Brésil)1 


Vitorino  Paiva  Castro  Neto*  &  Joào  Batista  Fernandes  da  Silva** 


Mots  clés  :  Amazonas,  Amazonie,  Brésil,  Encyclia,  Encyclia  chironii,  Encyclia 
maderoi,  Orchidaceae. 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  d'Encyclia ,  découverte  par  Joào  Batista  Fernandes  da 
Silva  dans  le  bassin  du  Rio  Negro  (Etat  d'Amazonas,  Brésil),  est  décrite. 

Abstract 

A  new  Encyclia  species,  found  by  Joào  Baptista  Fernandes  da  Silva  in  the 
Rio  Negro  basin  (Amazonas  State,  Brazil),  is  described. 

Sumârio 

Uma  nova  espécie  de  Encyclia,  descoberta  por  Joào  Batista  Fernandes  da 
Silva  da  regiâo  de  Rio  Negro  (Estado  do  Amazonas),  é  aqui  descrita 


Nous  connaissions  l'espèce  dont  il  est  question  ici  -  et  qui  vient  de  la 
forêt  amazonienne  du  bassin  du  Rio  Negro,  dans  EEtat 
d'Amazonas  -  depuis  les  années  1980.  A  l'époque  déjà,  nous 
pensions  qu'il  pouvait  s'agir  d'une  espèce  nouvelle  mais  nous  n'avons  pas 
souhaité  en  faire  la  description,  car  cette  vaste  région  s'étend  sur  plusieurs 
pays,  et  la  probabilité  que  l'espèce  soit  déjà  décrite  pour  l'un  de  ces  pays  ne 
nous  paraissait  pas  négligeable.  Nous  avons  préféré  attendre  d'avoir  réuni 
une  quantité  suffisante  de  matériel  avant  de  nous  forger  une  opinion 
définitive.  Dans  l'intervalle,  Carnevali  nous  a  fait  parvenir  un  dessin  d'un 
Encyclia  de  la  région  de  Tâchira  Flato  Rio  Frio,  qui,  selon  lui,  était 


1  :  manuscrit  reçu  le  10  janvier  2004,  accepté  le  15  mars  2004. 


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probablement  Encyclia  maderoi  Schlechter2  ;  cette  dernière  espèce,  toutefois, 
est  originaire  de  Colombie,  où  elle  pousse  à  plus  de  1  000  m  d'altitude,  et 
la  plante  représentée  par  Carnevali  est  bien  différente  :  à  notre  avis,  elle  est 
proche  de  notre  Encyclia ,  que  Ton  se  propose  maintenant  de  décrire  sous  le 
nom  de  Encyclia  chironii. 

Encyclia  chironii  V.  P.  Castro  &  J.  B.  Silva,  sp.  nov. 

Planta  epiphytica ,  magnitudine  media ,  pseudobulhis  ovoideis,  diphyllis,  foliis 
distichis  heterolongisque ,  inflorescentia  brevi,  folio  tantum  duplo  longa,  paniculata 
ramiferaque ,  rachide  pedunculo  multo  majore ,  floribus  congestis,  columna  apice 
biptera. 

Holotypus  :  Brésil  ;  Amazonas,  Rio  Negro,  Ilha  da  Castanheira  ;  Santa  Isabel, 
altitude  50-70  m  ;  la  plante  a  été  fournie  par  Joâo  Batista  Fernandes  da  Silva 
(s.n.)  et  a  fleuri  en  culture  en  janvier  1982  (Holotype  :  SP). 

Description 

Plante  épiphyte,  cespiteuse,  pouvant  atteindre  avec  l'inflorescence  25  cm 
de  hauteur.  Rhizome  sub-nul.  Racines  glabres,  blanches.  Pseudobulbe 
ovoïde,  à  base  arrondie,  entouré  au  début  de  gaines  foliacées  qui,  ensuite, 
sèchent  et  se  cassent,  bifolié,  de  5  cm  de  longueur  pour  2,3  cm  de  largeur. 
Feuilles  2,  oblongues-lancéolées,  coriaces,  lisses,  aux  marges  légèrement 
enroulées,  de  longueurs  différentes,  concaves,  la  nervure  centrale  marquée 
d'un  léger  sillon,  longues  de  17-20  cm  et  larges  de  3  cm.  Inflorescence  issue 
de  l'apex  du  pseudobulbe,  dressée,  2  fois  plus  longue  que  les  feuilles,  en 
panicule,  pédoncule  portant  des  bractées  amplexicaules  triangulaires  ; 
rachis,  environ  3/4  de  la  longueur  de  l'inflorescence,  portant  jusqu'à  20 
fleurs  densément  disposées.  Bractée  florale  triangulaire,  petite.  Fleur  de 
taille  moyenne,  pétales  et  sépales  brun  rougeâtre  à  base  verdâtre,  sépale 
dorsal  décoré  d'une  veine  centrale  pourpre,  pétales  avec  une  veine  centrale 
et  quelques  veines  latérales  de  même  couleur.  Sépale  dorsal  obovale- 
spatulé,  courbé,  obtus,  long  de  1,45  cm  et  large  de  0,55  cm.  Sépales  latéraux 
lancéolés,  1,45  cm  de  longueur  et  0,5  cm  de  largeur,  légèrement 
asymétriques.  Pétales  obovales-falciformes,  acuminés,  à  base  étroite,  1,4  cm 
de  longueur  et  0,65  cm  de  largeur.  Labelle  trilobé  ;  lobes  latéraux  repliés 
vers  le  haut  pour  envelopper  la  colonne  et  s'ouvrant  vers  l'avant. 


2  :  in  Repertorium  Specierum  Novarum  Regni  Vegetabilis,  Beihefte  7  :  155  (1920). 


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Fig.  1  :  Encyclia  chironii  V.P.  Castro  &  J.B.  Silva 

plante  en  fleur  -  a  :  sépale  dorsal  -  b  :  pétale  -  c  :  sépale  latéral  -  d  :  labelle  -  e  :  colonne 

dessin  V.P.  Castro  Neto 


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141 


découvrant  ainsi  le  pollinarium,  ligulés-rectangulaires,  d'environ  8  mm  de 
longueur  pour  3,5  mm  de  largeur,  en  diagonale  par  rapport  à  Taxe  du 
labelle,  blancs  avec  des  veines  pourpre  foncé,  parallèles,  sur  les  2/3  du 
lobe  ;  isthme  portant  un  disque  charnu  se  divisant  en  2  carènes,  qui  se 
prolongent  en  3  veines  sur  le  lobe  médian  ;  lobe  médian  suborbiculaire,  à 
marges  ondulées,  blanc  avec  des  veines  ondulées  d'un  pourpre  profond,  se 
prolongeant  jusqu'à  1  mm  des  bords  du  lobe  ;  au  total  le  labelle,  étalé,  est 
long  de  14  mm  et  large  de  16  mm.  Colonne  triangulaire,  longue  de  5  mm, 
blanche,  bi-auriculée,  légèrement  sigmoïde  ;  cavité  stigmatique 
triangulaire,  concave  ;  rostellum  sub-quadratique,  blanc  ;  anthère  blanche, 
sub-quadratique  ;  pollinies  4. 

Voir  figure  1  et  photographies  page  133. 

Distribution  et  habitat 

Brésil,  Amazonas  ;  Santa  Izabel  -  Ilha  da 
Castanheira  -  Rio  Negro,  environ  50-70  m 
d'altitude,  à  près  de  2  000  km  de  l'Océan 
Atlantique. 

Etymologie 

Nommé  en  l'honneur  du  Dr.  Guy  Robert 
Chiron,  vivant  à  Grenoble  (France)  et 
chercheur  bien  connu  dans  le  milieu  des 
orchidées. 

Discussion 

Il  n'existe  à  notre  connaissance  aucune  espèce  suffisamment  semblable  à 
celle-ci  pour  que  l'on  puisse  l'utiliser  afin  de  proposer  une  comparaison  et 
d'expliciter  les  différences.  Il  s'agit  en  réalité  d'une  nouvelle  espèce  tout  à 
fait  particulière  pour  la  région  amazonienne.  Nous  énumérons  ci-dessous 
une  série  de  caractéristiques  morphologiques  qui  attirent  l'attention  : 

1  -  plante  peu  grande  dotée  de  feuilles  relativement  larges  par  rapport  à 
leur  longueur, 

2  -  feuilles  distiques  caractérisées,  dès  la  jeune  pousse,  en  ce  que  l'une  est 
plus  grande  que  l'autre, 

3  -  inflorescence  relativement  courte,  n'atteignant  que  2  fois  la  longueur  de 
la  feuille. 


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4  -  inflorescence  paniculée  présentant  des  ramifications  dés  les  2/3  de  la 
feuille, 

5  -  rachis  beaucoup  plus  long  que  le  pédoncule, 

6  -  fleurs  rassemblées, 

7  -  ailes  de  la  colonne  à  l'apex  de  celle-ci. 

Encyclia  maderoi  est  très  différente  de  E.  chironii,  comme  on  peut  aisément  le 
constater  en  observant  la  description  et  le  dessin  de  Tholotype  publié  dans 
Mansfeld  (1929)  et  reproduit  également  dans  Withner  (2000). 

Bibliographie 

Mansfeld,  R.,  1929.  Atlas  der  Kordillerensstaaten,  t.55,  no. 212. 

Whitner,  Cari  L.,  2000.  The  Cattleyas  and  their  relatives  Vol.  VI  The  South 
America  Encyclia  Species,  Timber  Press,  p.90. 


Discussâo 

Esta  espécie  nâo  tem  posui  similar  para  a  quai  valha  a  pena  desenvolver  uma 
discussaô  comparativa,  trata-se  na  realidade  de  uma  nova  espécie  particular  para  a 
regiào.  Apresentaremos  uma  série  de  carateristicas  morfologicas  que  nos  chamaram  a 
atençâo  e  para  as  quais  passamos  a  relacinar  : 

1  -  Planta  nâo  muito  grande  com  folhas  relativamente  largas  em  relaçâo  ao  seu 
comprimento, 

2  -  folhas  disticas  apresentando  desde  o  seu  broto  com  uma  folha  bem  maior  que  a 
outra, 

3  -  inlorescência  que  nâo  chega  a  mais  de  2,  vezes  o  tamanho  das  folhas, 

4  -  inflorescência  que  apresenta  ramificaçâo  no  terço  distal  da  folha, 

5  -  flores  agrupadas, 

6  -  asas  da  coluna  no  âpice. 

Com  relaçâo  à  Encyclia  maderoi  podemos  afirmar  que  a  mesma  é  bem  difrente  de 
Encyclia  castanhensis ,  como  pode-se,  facilmente,  observar  pela  descriçâo  e  pelo 
desenho  do  holotipo  encontrado  em  Atlas  der  Kordillerensstaaten,  1929  de  Mansfeld  e 
reproduzida  no  livro  The  Cattleyas  and  their  relatives  Vol.  VI  The  South  America 
Encyclia  Species. 


*  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  CEP  09770-480  -  S.B.  do  Campo,  SP  (Brésil) 

**  Travessa  14  de  março,  894  Ap.  C  -  101,  CEP  -  66055-490  -  Belém  (PA)  (Brésil) 


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A  lire 


Campacci,  M.  A.,  Coletânea  de  Orqufdeas  Brasileiras  - 1  -  Encyclia 

2003.  32  pages,  nombreuses  illustrations.  Portugais. 

Edité  par  la  Coordenadoria  das  Associaçôes  orquidôfilas  do  Brasil  (CAOB), 
ce  fascicule  présente  l'ensemble  des  espèces  brésiliennes  du  genre  Encyclia. 
Ces  espèces,  au  nombre  de  47,  sont  présentées  par  ordre  alphabétique.  On 
trouve  :  le  nom,  la  publication  originale,  les  synonymes,  l'étymologie,  la 
distribution  géographique  et  l'habitat  ;  une  courte  discussion  complète  la 
présentation,  le  cas  échéant.  Chaque  espèce  est  illustrée  d'une 
photographie  en  couleurs  de  la  fleur.  Deux  espèces  nouvelles  sont  décrites. 
Cette  monographie  de  poche  sera  vite  indispensable  à  tous  ceux  qui 
s'intéressent  aux  Encyclia ,  et  notamment  aux  Encyclia  brésiliens. 

Dixon,  K.  W.,  S.  Kell,  R.  Barrett  &  P.  Cribb,  Orchid  Conservation 

2004.  418  pages.  Anglais. 

Cet  ouvrage  fait  le  point  sur  l'état  de  menace  qui  pèse  actuellement  sur  les 
orchidées  et  indique  les  techniques  qui  peuvent  être  mises  en  oeuvre  avec 
succès  pour  favoriser  leur  conservation. 

Szlachetko  D.  L.,  Gynostemia  Orchidalium  III 

2003.  Acta  Botanica  Eennica  176.  311  pages  abondamment  illustrées  de 
dessins  botaniques.  Anglais. 

Dans  ce  troisième  volume,  l'auteur  poursuit  son  étude  de  la  structure  du 
gynostème  chez  les  orchidées,  par  5  des  13  tribus  de  la  sous-famille 
Vandoideae  :  Polystachyeae,  Cymbidieae,  Cataseteae,  Thecosteleae  et 
Vandeae).  Comme  pour  les  précédentes  sous-familles,  un  ensemble  de  clés 
donne  accès  successivement  aux  tribus,  puis  aux  sous-tribus  et  enfin  aux 
genres.  Pour  chaque  genre,  la  structure  de  la  colonne  est  brièvement  décrite 
et,  surtout,  illustrée  d'une  planche  de  dessins  botaniques  présentant  les 
principales  caractéristiques  de  la  colonne  chez  une  espèce  représentative 
du  genre.  Dans  ce  volume,  ce  sont  211  genres  qui  sont  ainsi  passés  en  revue, 
venant  s'ajouter  aux  529  précédents. 


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Instructions  aux  auteurs 


Sont  pris  en  considération  pour  une  publication  dans  Richardiana  les  articles  relatifs 
à  la  connaissance  scientifique  et  à  la  conservation  des  Orchidées  et  traitant  de 
systématique,  d'histoire,  de  géobotanique,  de  techniques  de  conservation,  ainsi  que 
les  notes  biographiques,  les  critiques  d'ouvrages,  et  les  actualités. 


Les  manuscrits  doivent  être  adressés  à  : 

Richardiana 
2  rue  des  pervenches 
F-38340  VOREPPE  (France) 

soit  sous  forme  imprimée,  soit  sous  forme  d'un  fichier  informatique. 

Les  figures  pourront  être  réduites  ou  agrandies  en  fonction  des  contraintes 
éditoriales  :  elles  doivent  donc  contenir  leur(s)  propre(s)  échelle(s)  interne(s)  ;  les 
légendes  doivent  être  fournies  séparément.  Les  textes  imprimés  sont  destinés  à  être 
scannés  et  doivent  donc  être  issus  d'une  imprimante  laser,  utiliser  une  police  de 
caractères  standard  et  comporter  des  interlignes  simples.  Les  noms  scientifiques 
doivent  être  soulignés  et  non  écrits  en  italiques.  Les  fichiers  informatiques  seront 
compatibles  PC  ou  Mac  et  transmis  sur  disquette,  Zip,  ou  CD-ROM,  voire  par 
messagerie  électronique  (adresse  :  redaction@richardiana.com). 

Tout  article  comprendra,  outre  le  titre  et  le(s)  nom(s)  d'auteur(s),  un  résumé  en 
français  et  en  anglais,  une  liste  de  mots  clés  et  la  ou  les  adresse(s)  du  ou  des 
auteur(s).  Les  noms  d'auteurs  et  les  titres  des  revues  ne  doivent  pas  être  abrégés 
mais  écrits  in  extenso.  Les  références,  citées  (conformément  au  Code  international  de 
nomenclature  botanique)  uniquement  dans  les  résumés  taxinomiques,  ne  seront  pas 
reprises  en  bibliographie. 


Tout  manuscrit  sera  soumis  à  la  critique  d'un  membre  au  moins  du  Comité 
scientifique. 


Les  articles  sont  publiés  en  français.  Toutefois,  les  manuscrits  peuvent, 
exceptionnellement,  être  soumis  en  allemand,  en  anglais,  en  espagnol  ou  en 
portugais  :  la  traduction  sera  alors  assurée  par  la  rédaction. 


Sommaire 


89  Phragmipedium  kovachii,  Schluckebieria  -  nouvelle  section 
du  genre  Phragmipedium  -  et  réflexions  sur  les  pratiques 
taxinomiques 
Guido  J.  Braem 


103  Matériaux  pour  la  révision  des  Habenariinae 
(Orchidaceae,  Orchidoideae)  -  5 

Dariusz  L.  Szlachetko 


109  Contribution  à  la  connaissance  des  orchidées  du  Brésil. 

III  -  Rétablissement  du  genre  Baptistonia  Barbosa  Rodrigues 

IV  -  une  nouvelle  espèce  de  Baptistonia  de  Espirito  Santo 
Guy  R.  Chiron  &  Vitorino  P.  Castro  Neto 


134  Deux  nouvelles  orchidées  terrestres  d'Equateur 
Eric  A.  Christenson 


139  Une  nouvelle  espèce  d'Encyclia  (Orchidaceae)  d'Amazonas 
(Brésil) 

Vitorino  P.  Castro  Neto  &  Joâo  Batista  Fernandes  da  Silva 


Richardiana®,  est  une  revue  trimestrielle  francophone, 

consacrée  aux  Orchidées,  et  éditée  par 

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ISSN  :  1626-3596 

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Dépôt  légal  juillet  2004 

Impression  :  Imprimerie  des  Ecureuils  -  38610  GIERES 
numéro  distribué  le  8  juin  2004 


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Volume  IV  (4)  -  octobre  2004 


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Dr.  Guy  Chiron 


Comité  scientifique 

Pr.  Georges  Barale,  Université  de  Lyon  (France) 

Dr.  Guido  Braem,  California  Academy  of  Science  (USA) 

Dr.  Gustavo  A.  Romero-Gonzâlez, 

Conservateur,  Orchid  Herbarium  of  Oakes  Ames,  Harvard  University  (USA) 
Phillip  Seaton,  président  de  l'OSG  «  Ex  situ  Conservation  »  (Grande  Bretagne) 


Comité  de  rédaction 


Bellone,  Roger  (France) 
Castro  Neto,  Vitorino  P.  (Brésil) 
Chiron,  Guy  R.  (France) 


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Erratum  in  Richardiana  V(4) 


Une  erreur  a  été  oubliée  dans  l'article  "Un  nouvel  hybride  naturel 
originaire  de  Espirito  Santo  (Brésil)  dans  le  genre  Hadrolaelia 
(Orchidaceae)",  publié  dans  le  numéro  V(4),  aux  pages  198  et  202. 

Le  nom  correct  de  ce  nouvel  hybride  est  bien  évidemment  Hadrolaelia 
xcalimaniorum,  comme  cela  est  écrit  pages  197  et  200,  et  non  Hadrocattleya 
xcalimaniorum.  L'hybride  entre  deux  Hadrolaelia  ne  peut  être  un 
Hadrocattleya. 

Nous  vous  prions  de  placer  cet  erratum  à  la  page  197  du  numéro  V(4)  et  de 
bien  vouloir  excuser  cette  erreur. 

Richardiana 


An  error  was  left  in  the  article  "Un  nouvel  hybride  naturel  originaire  de 
Espirito  Santo  (Brésil)  dans  le  genre  Hadrolaelia  (Orchidaceae)",  published 
in  Richardiana  V(4),  pages  198  and  202. 

Of  course,  the  correct  name  for  this  new  hybrid  is  Hadrolaelia  xcalimaniorum , 
as  correctly  written  pages  197  and  200,  and  not  Hadrocattleya  xcalimaniorum. 
The  natural  hybrid  between  two  Hadrolaelia  cannot  be  a  Hadrocattleya. 
Please  put  this  erratum  on  page  197  of  the  issue  V(4).  We  apologize. 
Richardiana 


Um  erro  foi  feito  nas  paginas  198  e  202  do  fasciculo  V(4),  no  artigo  "Un 
nouvel  hybride  naturel  originaire  de  Espirito  Santo  (Brésil)  dans  le  genre 
Hadrolaelia  (Orchidaceae)". 

O  nome  correto  deste  novo  hybrido  é  evidentement  Hadrolaelia 
xcalimaniorum ,  como  esta  escrito  nas  paginas  197  e  200,  ê  nâo  Hadrocattleya 
xcalimaniorum.  O  hybrido  entre  duas  Hadrolaelia  nâo  pode  ser  uma 
Hadrocattleya. 

Por  favor  coloque  esta  errata  na  pagina  197  do  fasciculo  V(4).  Desculpe  o 
erro. 

Richardiana 


-  OCT  0  8  2004  oas^.seraASîoFOAiŒswwES 

HARVARD  UNIVERSITE 

Un  nouvel  hybride  naturel  originaire  de  Bahia 
(Brésil),  dans  le  genre  Cattleya  (Orchidaceae) 1 

Vitorino  Paiva  Castro  Neto  (*)  &  Eduardo  Luis  Martins  Catharino  (**) 


Mots  clés:  Orchidaceae,  Bahia,  Brésil,  Cattleya ,  Cattleya  xzayrae,  Cattleya 
elongata,  Cattleya  amethystoglossa. 

Résumé 

Un  nouvel  hybride  naturel  de  Cattleya ,  croisement  de  Cattleya  elongata 
Barbosa  Rodrigues  et  de  Catteya  amethystoglossa  Linden  &  Reichenbach  f., 
originaire  de  l'Etat  de  Bahia  (Brésil),  est  décrit. 

Abstract 

A  new  natural  hybrid  of  Cattleya,  a  cross  between  Cattleya  elongata  Barbosa 
Rodrigues  and  Cattleya  amethystoglossa  Linden  &  Reichenbach  f.,  from 
Bahia  (Brazil),  is  described. 

Sumârio 

Uma  nova  espécie  de  hibrido  natural  de  Cattleya,  Cattleya  elongata  Barbosa 
Rodrigues  e  Cattleya  amethystoglossa  Linden  &  Reichenbach  f.,  originâria  da 
Bahia  (Brasil)  é  descrita. 


Introduction 

Dans  un  précédent  article  (Castro  &  Catharino,  2004),  on  a  mentionné 
Loccurrence  relativement  fréquente  d'hybrides  naturels  ;  dans  certains  cas, 
il  s'agit  d'évènements  éphémères,  tandis  que,  dans  d'autres,  il  y  a  fixation 
des  caractères,  comme  chez  Cattleya  dukeana  Reichenbach  f.,  sur  le  littoral 
de  LEtat  de  Sâo  Paulo,  ou  même  Cattleya  silvana  Pabst,  qui  ressemble  à 
Hadrolaelia  grandis  (Lindley  &  Paxton)  Chiron  &  V.P  Castro,  ou  encore 
Cattleya  warneri  Moore,  du  groupe  des  Cattleya  unifoliés. 


1  :  manuscrit  reçu  le  5  mai  2004  -  accepté  le  12  juin  2004. 


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L'Etat  de  Bahia,  notamment  le  sud,  avec  l'intensification  des  collectes 
botaniques  ces  dernières  décennies,  a  offert  des  espèces  nouvelles  pour  la 
science,  dont  plusieurs  d'origine  hybride  comme  celle  qui  fait  l'objet  de  cet 
article. 

Cette  entité,  trouvée  dans  la  région  montagneuse  de  l'intérieur  de  Bahia,  et 
présentant  des  caractères  intermédiaires  entre  Cattleya  elongata  Barbosa 
Rodrigues  et  Cattleya  amethystoglossa  Linden  &  Reichenbach  f.,  est  ici  décrite 
sous  le  nom  de  Cattleya  *zayrae. 

Cattleya  xzayrae  V.  P.  Castro  &  E.  L.  M.  Catharino  hibr.  nat.  nov. 

Floribus  médis  inter  species  quae  ascendentes  sunt :  Cattleya  elongata  et  Cattleya 
amethystoglossa. 

Holotypus  :  Brésil  -  Bahia  :  la  plante  nous  a  été  fournie  par  Zayra  Machado 
Menezes  et  a  fleuri  en  culture  le  25  février  2003  (Holotype  :  SP). 

Description 

Plante  rupicole  de  20-25  cm  de  longueur  ;  rhizome  court  ;  racines  de  3  mm 
d'épaisseur  ;  pseudobulbes  cylindriques,  jusqu'à  20  cm  de  longueur  pour 
une  largeur  de  1, 5-2,0  cm,  bifoliés  ;  feuilles  coriacées,  lisses,  elliptiques,  de 
12-15  cm  de  longueur  et  4,0-4,5  cm  de  largeur,  obtuses  et  mucronées  à 
l'apex  ;  inflorescence  sessile,  portant  3  fleurs,  émergeant  de  l'apex  du 
pseudobulbe  ;  pédoncule  long  de  15-20  cm  et  de  0,5  cm  de  diamètre  ;  rachis 
court,  de  3-4  cm  de  longueur  ;  spathe  allongée,  latéralement  aplatie,  de  6- 
8  cm  de  longueur  et  1,5  cm  de  largeur  ;  ovaire  pédicellé,  de  4,5  cm  de 
longueur  ;  fleur  ouverte,  rose,  avec  le  lobe  médian  du  labelle  rose  foncé,  les 
latéraux  blancs  avec  les  bords  rose  clair,  et  l'isthme  blanc  ;  sépale  dorsal 
oblong-lancéolé,  aigu  à  l'apex,  de  6,5  cm  de  longueur  et  1,4-1,8  cm  de 
largeur  ;  sépales  latéraux  oblongs-lancéolés,  asymétriques,  aigus  à  l'apex, 
4,6-4,8  cm  de  longueur  et  1,2  cm  de  largeur  ;  pétales  elliptiques  allongés, 
légèrement  asymétriques,  aigus  à  l'apex,  longs  de  5,5  cm  et  larges  de 
1,7  mm  ;  labelle  trilobé,  les  lobes  latéraux  repliés  vers  le  haut  pour 
envelopper  la  colonne  ;  lobe  médian  semi-orbiculaire,  bilobé,  long  de  2,0  cm 
pour  une  largeur  de  3,5  cm,  avec  une  veine  médiane  profonde  qui  divise  le 
lobe  en  2  parties,  et  les  bords  légèrement  frisés  ;  lobes  latéraux  réniformes, 
arrondis  à  l'apex,  de  3,5  cm  de  longueur  et  2,0  cm  de  largeur  mesurés  de 
l'axe  au  bord  ;  en  partie  médiane,  5  veines  longent  l'axe  du  labelle  vers 
l'apex  ;  isthme  entre  les  lobes  latéraux  et  le  lobe  médian  long  et  large  de 


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Fig.  1  :  Cattleya  xzayrae  V.  P.  Castro  &  Catharino 


a  :  colonne  -  b  :  sépale  dorsal  -  c  :  pétale  -  d  :  sépale  latéral  -  e  :  labelle 

dessin  V.  P.  Castro  Neto,  d'après  le  type 


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1,0  cm  ;  colonne  triangulaire,  courbée, 
blanche,  longue  de  2,4  cm  et  large  de 
0,9  cm  ;  anthère  blanche,  semi-quadratique  ; 
pollinies  4,  jaunes  ;  cavité  stigmatique 
triangulaire,  concave.  Voir  figure  1  et 
photographies  page  154. 

Distribution 

Bahia.  Chapada  Diamantina,  1  000  m 
d'altitude.  Climat  humide.  Floraison  en 
février-mars. 

Etymologie 

Nommé  en  hommage  à  Zayra,  orchidophile  brésilienne  qui  nous  a  fourni  la 
plante  type  et  contribue  beaucoup  à  la  connaissance  des  orchidées  du  Brésil. 

Discussion 

Le  tableau  1  fournit  quelques  caractères  observés  chez  Lhybride  naturel  et 
chez  les  espèces  parentes,  qui  montrent  bien  la  condition  intermédiaire 
entre  Cattleya  elongata  et  Cattleya  amethystoglossa. 

Chez  Lindividu  étudié,  la  fleur  ressemble  à  C.  elongata ,  mais  la  couleur  rose 
des  pétales  et  sépales  rappelle  la  paternité  de  C.  amethystoglossa  sans  les 
taches  pourpre  foncé  typiques  de  cette  espèce.  Cattleya  xzayrae  est  rupicole, 
comme  C.  elongata  ;  la  tige  florale  est  intermédiaire  entre  celle  de  C.  elongata 
et  celle  de  C.  amethystoglossa  ;  le  lobe  médian  du  labelle  est  défléchi  (courbé 
vers  le  bas),  fendu  à  Lapex,  l'isthme  est  plus  long,  les  lobes  latéraux  sont 
plus  petits  avec  un  apex  arrondi  et  réfléchis  comme  chez  C.  amethystoglossa, 
la  colonne  est  peu  arquée  comme  chez  C.  amethystoglossa. 

L'occurrence,  une  fois  encore,  d'un  hybride  naturel  vient  confirmer 
indirectement  que  les  pollinisateurs  qui  visitent  les  fleurs  des  différentes 
espèces  permettent  l'apparition  d'hybrides  dès  lors  que  des  populations 
des  différentes  espèces  coexistent  ou  sont  géographiquement  proches,  et 
que  les  périodes  de  floraison  se  superposent,  ne  serait-ce  que  partiellement. 

Bibliographie 

Castro,  V.  P.  &  E.  L.  M.  Catharino,  2004.  Un  nouvel  hybride  de  Cattleya  de 
Bahia  (Brésil),  Richardiana  IV(2):42-46. 


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C.  xzayrae 

C.  elongata 

C.  amethystoglossa 

plante 

rupicole 

rupicole 

épiphyte 

pseudobulbe 

trapu 

trapu-long 

long 

feuille 

charnue 

charnue 

coriacée 

inflorescence 

20  cm 

50  cm 

10  cm 

couleur  des 
sépales  et  pétales 

rose 

brune 

rose  tacheté  de 
pourpre 

couleur  du 
labelle 

lobe  médian  rose 
foncé  -  lobes 
latéraux  blancs 

lobe  médian  rose 
-  lobes  latéraux 
rose  clair 

lobe  médian  rose 
foncé  -  lobes 
latéraux  blancs 
avec  extrémité  rose 

isthme 

long 

long 

court 

extrémité  des 
lobes  latéraux 

tournée  vers  le 
haut 

tournée  vers  le 
bas 

tournée  vers  le 
haut 

lobes  latéraux 

écartés  du  lobe 
médian 

enveloppant  le 
lobe  médian 

écartés  du  lobe 
médian 

lobe  médian 

bilobulé 

entier 

bilobulé 

colonne 

peu  courbée 

bien  courbée 

peu  courbée 

Tableau  1  -  comparaison  de  quelques  caractères  morphologiques 
de  C.  xzayrae,  C.  elongata  et  C.  amethystoglossa 


Em  outro  artigo  (Castro  &  Catharino,  2004)  mencionamos  a  ocorrência 
relativamente  comum  de  hibridos  naturais,  como  eventos  efêmeros  entre 
alguns  e  a  possivel  fixaçâo  dos  caractères  desses  hibridos  em  outros  casos, 
como  da  Cattleya  dukeana  Rchb.  f.,  no  litoral  de  Sâo  Paulo  ou  mesmo  a  Cattleya  silvana 
Pabst,  espécie  que  lembra  a  Hadrolaelia  grandis  (Lindl.  &  Paxton)  Chiron  &  V.  P 
Castro  e  a  Cattleya  warneri  Moore,  jâ  no  grupo  das  Cattley  a  unifoliadas. 

O  estado  da  Bahia,  notadamnete  o  sul,  com  a  intensificaçâo  das  coletas  botânicas, 
nas  ültimas  decadas,  tem  revelado,  a  ocorrência  de  varias  novas  espécies  para  a 
ciência,  muitas  de  origem  hibrida,  como  a  que  descrevemos  neste  artigo. 
Encontrada  na  regiâo  serrana  no  interior  deste  estado,  com  caracteristicas 
intermediârias  entre  Cattleya  elongata  Barb.  Rodr.  e  Cattleya  amethystoglossa  Linden  & 
Rchb.  f.  é  aqui  descrita  como  Cattleya  xzayrae. 


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Planta  rupfcola,  de  20-25  cm  de  comprimento.  Rafzes  de  3mm  de  espessura  ;  rizoma 
curto.  Pseudobulbos  cilmdricos  até  20  cm  de  comprimento  por  l,5-2,0  cm  de  largura, 
bifoliados.  Folhas  coriâceas,  Usas,  elfpticas,  de  12-15  cm  de  comprimento  por  4,0-4, 5 
cm  de  largura,  obtusas  com  apiculo  no  âpice.  Inflorescência  séssil,  triflora, 
emergindo  do  âpice  dos  pseudobulbos.  Pedünculo  de  15-20  cm  de  comprimento  por 
0,5  cm  de  largura.  Raque  curta  de  3-4  cm  de  comprimento.  Espata  alongada, 
lateralmente  achatada,  de  8  cm  de  comprimento  por  1,5  cm  de  largura.  Ovârio 
pedicelado,  de  4,5  cm  de  comprimento.  Flor  aberta,  sépalas  e  pétalas  rosas,  com  lobo 
mediano  do  labelo  rosa  escuro  e  lobos  laterais  brancos  com  bordas  rosa  claras,  istmo 
branco.  Sépala  dorsal  oblongo-lanceolada,  âpice  agudo,  de  6,5  cm  de  comprimento 
por  1,4-1,8  cm  de  largura.  Sépalas  laterais  oblongo-lanceoladas,  assimétricas,  âpice 
agudo,  de  4, 6-4,8  cm  de  comprimento  por  1,2  cm  de  largura  .  Pétalas  elfptico- 
alongadas,  ligeiramnete  assimétricas,  de  5,5cm  de  comprimento  por  1,7  cm  de 
largura  ;  labelo  trilobado,  lobos  laterais  recurvados  para  cima  encobrindo  a  coluna 
;  lobe  médio  semi-orbicular,  bilobulado,  de  2,0  cm  de  comprimento  por  3,5  cm  de 
largura,  no  centro  uma  veia  profunda  que  divide  o  lobo  em  2  partes,  os  bordos 
ligeiramente  frisados  ;  lobos  laterais  reniformes,  âpice  arredondado,  de  3,5  cm  de 
comprimento  por  2,0  cm  de  largura  medido  do  eixo  à  borda,  no  centro  5  veias 
longitudinais  em  direçâo  ao  lobo  mediano,  entre  os  lobos  laterais  e  o  médio  hâ  um 
istmo  de  1,0  cm  de  comprimento  por  1,0  cm  de  largura  .  Coluna  triangular,  curvada, 
branca,  de  2,4  cm  de  comprimento  por  0,9  cm  de  largura.  Antera  branca, 
semiquadrâtica.  Polmias  4,  amarelas,  cavidade  estigmâtica  triangular,  côncava. 

No  indivfduo  estudado,  a  flor  se  assemelha  a  Cattleya  elongata,  mas  a  coloraçâo  das 
pétalas  e  sépalas  rosas  denotam  a  paternidade  de  Cattleya  amethystoglossa,  porém  sem 
as  manchas  purpura  escuras  tipicas  da  espécie,  a  planta  é  rupfcula  tfpica  de  Cattleya 
elongata ,  a  haste  floral  é  intermediâria  entre  Cattleya  elongata  e  Cattleya  amethysto¬ 
glossa,  o  lobo  médiano  do  labelo  é  deflexo,  fendido  no  âpice,  istmo  mais  longo,  os 
lobos  laterais  sâo  menores  com  âpice  arredondado  e  reflexos  como  em  Cattleya 
amethystoglossa,  a  coluna  é  pouco  arqueada  como  em  Cattleya  amethystoglossa . 

A  ocorrência  de  mais  este  hfbrido  natural  vem  indiretamente  confirmar  que  mesmos 
polinizadores  que  visitam  flores  de  diferentes  espécies,  possibilitando  a  ocorrência 
de  hfbridos  quando  populaçôes  de  duas  diferentes  espécies  prôximas  coexistem  no 
mesmo  territôrio  e  perfodos  de  floraçâo  se  sobrepôem,  mesmo  que  parcialmente. 


Dessins  et  photographies  :  V.  P.  Castro  Neto (*) (**) 


(*)  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  09770-480  S.B.Campo,  SP  -  vpcastro@hitnet.com.br 

(**)  Instituto  de  Botânica  de  Sâo  Paulo,  CP  4005,  Sâo  Paulo  (SP)  CEP  01061-970,  Brésil  - 

mcatarin@uol.co.br 


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Richardiana 


IV  (4)  -  octobre  2004 


Un  nouveau  Pelexia  du  nord  du  Pérou 1 


Eric  A.  Christenson* 


Mots  clés  :  Orchidaceae,  Pelexia ,  Pelexia  huntii,  Pérou. 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  de  Pelexia ,  aux  feuilles  brillantes  très  attractives, 
originaire  du  nord  du  Pérou,  est  décrite. 

Abstract 

A  new  Pelexia  species  with  attractive  glossy  leaves  is  described  from 
northern  Peru. 


Le  genre  terrestre  Pelexia  comprend  environ  70  espèces,  réparties  dans 
toute  l'Amérique  tropicale.  Ces  plantes  ressemblent, 
superficiellement,  aux  espèces  du  genre  allié  Sarcoglottis  et  sont 
souvent  confondues  avec  elles.  Mais,  alors  que,  chez  les  Sarcoglottis ,  l'éperon 
formé  par  la  fusion  des  bases  des  sépales  latéraux  avec  l'ovaire  est 
entièrement  interne,  l'éperon  des  Pelexia  possède  un  apex  clairement  libre 
de  l'ovaire.  Précédemment,  huit  espèces  de  Pelexia  avaient  été  enregistrées 
pour  le  Pérou. 

A  peu  d'exceptions  près,  ni  les  feuilles  ni  les  fleurs  des  espèces  de  Pelexia  ne 
sont  particulièrement  remarquables.  Les  deux  exceptions  sont  les  plantes 
péruviennes  auxquelles  nous  avons  appliqué  le  nom  P.  maculata  Rolfe 
(Bennett  &  Christenson,  1993)  ainsi  qu'une  espèce  nouvelle,  apparue  en 
culture,  qui  nécessite  une  description  formelle. 


1  :  manuscrit  reçu  le  28  mai  2004,  accepté  le  5  juillet  2004.  Traduit  de  l'anglais  par  la  rédaction. 


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/  Pelexia  huntii  E.  A.  Christenson,  sp.  nov. 

Species  haec  P.  maculata  Rolfe  similis  sedfoliis  immaculatis  latioribus  differt. 

Holotype  :  Pérou  ;  Département  Amazonas  ou  Département  San  Marin  ; 
exporté  de  Moyobamba,  amené  à  floraison  par  David  Hunt,  Houston, 
Texas,  le  30  avril  2004,  D.  Hunt  s.n.  (holotype  :  NY). 

Description 

Plantes  terrestres  à  rosette,  issues  de  racines  charnues.  Feuilles  pétiolées, 
largement  elliptiques-ovales,  brusquement  et  brièvement  acuminées, 
charnues,  vert  pétrole  foncé  et  brillant  sur  la  face  supérieure,  rouge 
pourpre  sur  la  face  inférieure,  le  pétiole  et  la  veine  médiane  en  relief  de  la 
face  inférieure  rose  rouge  plus  clair,  le  pétiole  pouvant  atteindre  7  cm  de 
longueur,  le  limbe  plat,  sans  marges  ondulées,  pouvant  atteindre 
15  x  10,2  cm.  Inflorescence  dressée,  succulente,  brun  rosâtre,  très  légèrement 
pubescente,  pédoncule  jusqu'à  27  cm  de  longueur,  rachis  jusqu'à  20  cm  de 
longueur  ;  bractées  du  pédoncule  fortement  apprimées,  lancéolées, 
acuminées,  pouvant  atteindre  4,2  cm  de  longueur,  bractées  florales  linéaires- 
lancéolées,  acuminées,  dressées,  d'une  longueur  sub-égale  à  celle  de  l'ovaire 
et  de  la  fleur,  atteignant  3,2  cm.  Ovaires  très  légèrement  pubescents,  courbés, 
longs  de  2  cm.  Fleurs,  35-40,  s'ouvrant  successivement,  longues  de  2,7  cm 
depuis  l'extrémité  de  l'éperon  jusqu'à  l'apex  du  sépale  dorsal,  les  sépales 
brun  rosâtre,  les  pétales  et  le  labelle  blancs,  la  gorge  du  labelle  jaune.  Sépale 
dorsal  oblancéolé-sub-spatulé,  aigu,  concave,  10  x  4  mm.  Sépales  latéraux 
linéaires-oblancéolés,  acuminés,  les  parties  libres  10  x  1  mm  ;  éperon 
comprimé  bilatéralement,  obliquement  triangulaire  vu  de  côté,  obtus,  le  bord 
postérieur  libre,  long  de  4  mm.  Pétales  spatulés,  jusqu'à  10  x  2  mm, 
pubescents  sur  l'onglet,  à  limbe  asymétrique,  acuminé,  vivement  apprimés 
au  sépale  dorsal  pour  former  une  capuche  au-dessus  du  labelle  et  de  la 
colonne.  Labelle  trilobé,  la  base  et  les  lobes  latéraux  formant  un  tube  long  de 
1  cm  qui  enveloppe  la  colonne,  les  lobes  latéraux  arrondis  à  l'avant,  le  lobe 
médian  transverse,  largement  ovale,  aigu,  fortement  défléchi,  4x5  mm,  cal 
composé  de  deux  petites  dents  au  niveau  de  la  gorge.  Colonne  claviforme, 
dorso-ventralement  comprimée,  13  x  3  mm,  rostellum  semblable  à  une 
aiguille. 

Voir  photographies  page  154  (ph.  Eric  Christenson) 


152 


Richardiana 


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Etymologie 

Nommé  d'après  David  Hunt,  de  Houston,  Texas,  qui  a  le  coup  d'œil  pour 
les  nouvelles  plantes  intéressantes  qui  arrivent  en  culture. 

Distribution  et  habitat 

L'origine  précise  de  cette  espèce,  dans  le  nord  du  Pérou,  est  inconnue.  La 
plante  type  fut  exportée  par  une  pépinière  de  Moyobamba,  Pérou,  et  il  ne 
fait  aucun  doute  qu'elle  vient  soit  du  département  Amazonas,  soit  du 
département  San  Marin.  La  plante  type  a  fleuri  en  culture  au  Texas 
pendant  les  mois  d'avril  et  mai,  et  il  faut  noter  que  c'était  la  première 
floraison  de  la  plante  après  son  importation. 

Discussion 

Pelexia  huntii  ressemble  fortement  aux  récentes  collectes  péruviennes 
désignées  sous  le  nom  P.  maculata  (Bennett  &  Christenson,  1993)  en  raison 
de  leurs  feuilles  charnues.  Pelexia  huntii  s'en  distingue  immédiatement  par 
ses  feuilles  non  marquées,  remarquablement  larges  pour  le  genre,  à  la  fois 
en  absolu  et  par  rapport  à  leur  longueur.  Chez  P.  huntii ,  le  rapport 
longueur  sur  largeur  des  feuilles  est  de  3:2,  à  comparer  à  P.  maculata,  où  le 
rapport  est  de  2:1  (sur  la  base  de  Bennett5590,  MOL).  Les  autres  espèces  du 
complexe  P.  laxa  (Poeppig  &  Endlicher)  Lindley  ont  des  taux  similaires  2:1, 
ou  plus  grands.  Du  fait  de  ses  grandes  feuilles  très  larges,  avec  un  apex  court 
brusquement  acuminé,  P.  huntii  diffère  des  autres  espèces  aux  feuilles 
pareillement  unies,  telles  que  P.  callifera  (C.  Schweinfurth)  Garay. 

Remerciements 

Je  remercie  Leslie  Garay  pour  m'avoir  procuré  ses  dessins  de  l'holotype  de 
Pelexia  maculata ,  en  référence. 

Bibliographie 

Bennett,  D.  E.,  Jr.  &  E.  A.  Christenson,  1993.  Pelexia  maculata  Rolfe.  Icônes 
Orchidacearum  Peruvianum,  pl.  149. 


*  1646  Oak  Street,  Sarasota,  Florida  34236,  U.S.A.  E-mail:  orchideric@juno.com 


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153 


Cattleya  amethystoglossa  Cattleya  elongata 


Cattleya  xzayrae  Pelexia  huntii 


Pelexia  huntii  :  feuille 

vue  de  dessous  vue  de  dessus 


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Pseudolaelia  freyi  Chiron  &  V.P.  Castro 

à  fleurs  blanches  (gauche)  ou  roses  (droite) 


Pseudolaelia  dutrae  Ruschi 


Pseudolaelia  freyi,  in  situ,  Monte  Feio  (Espirito  Santo,  Brésil) 


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Contribution  à  la  connaissance  des 
orchidées  du  Brésil 


Guy  R.  Chiron*  &  Vitorino  R  Castro  Neto** 

V  -  Une  nouvelle  espèce  de  Pseudolaelia 
(Orchidaceae:  Laeliinae)  d'Espirito  Santo 


Mots  clés:  Brésil,  Espfrito  Santo,  Forêt  atlantique,  Orchidaceae,  Pseudolaelia , 
P.  dutrae,  P.  freyi. 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  de  Pseudolaelia,  originaire  des  montagnes  de  l'état  de 
Espfrito  Santo,  Brésil,  est  décrite  sous  le  nom  de  Pseudolaelia  freyi.  Cette 
espèce  a  quelques  caractères  en  commun  avec  P  dutrae  Ruschi,  avec 
laquelle  elle  est  comparée.  Des  informations  sont  données  sur  son  écologie 
et  sa  distribution  géographique. 

Abstract 

A  new  species  from  the  mountain  ranges  of  Espfrito  Santo,  Brazil,  is 
described  as  Pseudolaelia  freyi.  This  species  has  some  features  in  common 
with  P.  dutrae  Ruschi  which  is  compared  with  the  new  species.  Information 
on  its  ecology  and  géographie  occurrence  is  given. 

Resumo 

Este  artigo  descreve,  sob  o  nome  de  Pseudolaelia  freyi,  uma  nova  espécie  que 
ocorre  nas  montanhas  do  Espfrito  Santo,  Brasil,  relacionada  com  P.  dutrae 
Ruschi  com  quai  é  comparada.  Sâo  apresentadas  informaçôes  sobre  sua 
ecologia  e  distribuiçâo  geografica 


1  :  manuscrit  reçu  le  15  juillet  2004  et  accepté  le  5  août  2004. 


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Withner  (1993)  dénombrait  et  présentait  sept  espèces  dans  le  genre 
Pseudolaelia  Porto  &  Brade  ;  depuis,  Barros  (1994)  a  transféré  dans 
ce  genre  Renata  canaanensis  Ruschi,  sous  le  nom  de  P.  canaanensis 
(Ruschi)  Barros  ;  enfin,  très  récemment,  une  neuvième  espèce,  P.  brejetubensis 
M.  Frey,  a  été  décrite  (Frey,  2003).  Toutes  ces  espèces  sont  cantonnées  dans 
le  Sud-Est  brésilien  :  on  les  rencontre  principalement  dans  les  états 
d'Espfrito  Santo  et  de  Minas  Gérais,  et,  dans  une  moindre  mesure,  dans  les 
états  de  Rio  de  Janeiro  et  de  Bahia  (Pabst  &  Dungs,  1975).  Le  relief  de  ces 
régions  se  caractérise  par  de  fréquents  inselbergs  granitiques,  insérés  dans 
la  forêt  atlantique,  distribués  de  façon  irrégulière  et  dotés  d'une  végétation 
de  type  xérophyte  présentant  un  fort  endémisme  (Porembski  et  al.,  1998). 
Un  exemple  de  cet  endémisme  pour  le  genre  Pseudolaelia  peut  être  donné 
avec  P.  citrina  Pabst,  trouvé,  à  ce  jour,  uniquement  sur  la  face  nord  d'un  de 
ces  inselbergs,  à  une  altitude  de  1  200  m,  près  d'Imbiruçu,  Mutum,  Minas 
Gérais,  non  loin  de  la  frontière  avec  l'état  de  Espfrito  Santo. 

C'est  encore  sur  un  de  ces  inselbergs  que  Michel  Frey,  explorateur 
infatigable  des  hauteurs  de  cet  état,  a  découvert,  en  juin  2001,  une  plante 
qui,  après  analyse,  s'est  révélée  être  une  nouvelle  espèce  de  Pseudolaelia.  Le 
présent  travail  a  pour  objectif  de  la  décrire,  en  la  comparant  avec  l'espèce 
qui  nous  a  semblé  la  plus  voisine,  P.  dutrae ,  et  de  fournir  quelques 
précisions  sur  son  écologie  et  sa  distribution  géographique. 

'  Pseudolaelia  frey i  Chiron  &  V.P.  Castro,  sp.  nov. 

Planta  herbacea  Pseudolaelia  dutrae  Ruschi  affinis,  sed  omnino  minor , 
pseudobulbis  brevioribus  tenuioribusque,  foliis  angustiorïbus,  inflorescencia 
nunquam  majore  quam  70  cm  nec  paniculata,  floribus  usque  ad  20  (25)  mm 
diametiente,  saepe  albidis ,  labelli  lobis  lateralibus  usque  ad  2mm  latis  et  columnam 
involventibus,  lobo  mediano  sulphureo  suffuso,  cum  margine  rosea  angusta. 

Type  :  Brésil,  Espfrito  Santo,  Brejetuba,  Monte  Feio,  20°  10'  35"  à  20°  11'  15"  S, 
41°  16'  45"  à  41°  17'  15"  W,  altitude  1  100-1  400  m,  juin  2004,  M.  Frey  &  L.C. 
Perim  702  (holotype  :  MBML,  n°22467). 

Isotypes  :  M.  Frey  &  L.C.  Perim  704  (LY)  et  M.  Frey  &  L.C.  Perim  706  (MBML, 
n°22468).  Des  spécimens  à  fleurs  roses  ont  également  été  déposés  :  M.  Frey 
&  L.C.  Perim  703  &  707  (MBML,  n°22469  &  22470),  M.  Frey  &  L.C.  Perim  705 
(LY)  ;  tous  collectés  en  juin  2004  au  même  endroit. 


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157 


2  cm 


Fig.l  :  Pseudolaelia  freyi  Chiron  &  V.P.  Castro 

dessin  Luca  Fontani,  mai  2001 


2  mm 


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Description 

Epiphyte  poussant  sur  Nanuza  plicata  L.B.  Smith  &  Ayensu  (Velloziacées)  ou 
sur  d'autres  Vellozia  Vandelli  présents  ;  plante  dressée,  d'une  hauteur  de  30- 
70  cm.  Rhizome  semi-rampant,  flexueux,  rigide,  5-6(7)  mm  de  diamètre, 
pseudobulbes  distants  de  (3)5(7)  cm,  6-10  entrenoeuds,  recouverts  de 
gaines  scarieuses,  apprimées,  peu  durables.  Racines  fines,  environ  1  mm  de 
diamètre,  blanchâtres,  naissant  par  2  ou  3  à  chaque  entrenoeud  du  rhizome. 
Pseudobulbes  fusiformes,  (5)7(8)  cm  de  hauteur,  15-20(25)  mm  de  diamètre, 
composés  de  6  entrenoeuds,  légèrement  aplatis,  revêtus  de  gaines  fugaces, 
verts,  d'abord  lisses,  ensuite  plurisulqués.  Feuilles  4-5(6),  insérées  dans  la 
partie  apicale  du  pseudobulbe,  distiques,  étalées,  jusqu'à  18  cm  de  longueur 
sur  1,5  cm  de  largeur,  la  base  engainant  le  pédoncule,  linéaires-lancéolées, 
coriaces,  à  apex  aigu  et  légèrement  asymétrique,  7-9  nervures  translucides, 
la  médiane  saillant  côté  abaxial,  un  peu  pliées  le  long  de  la  médiane, 
glabres,  la  marge  membraneuse  et  finement  crénelée.  Inflorescence  à 
pédoncule  pouvant  atteindre  60  cm  de  hauteur,  de  diamètre  2,5  mm  à  la 
base,  pourpre,  à  section  légèrement  aplatie,  revêtu  de  9-10  gaines 
imbriquées,  scarieuses,  apprimées,  aiguës  à  l'apex,  légèrement  carénées  vers 
le  haut  ;  rachis  jusqu'à  6  cm  de  hauteur  et  1,5  mm  de  diamètre,  parfois  avec 
une  ramification,  exceptionnellement  deux,  souvent  un  peu  tardives, 
portant  jusqu'à  15  fleurs  sur  l'axe  principal,  et  5-6(8)  sur  chaque 
ramification.  Bractées  florales  triangulaires  aiguës,  longues  de  2,5  mm, 
brunes,  dressées.  Ovaire  pédicellé  jusqu'à  20  mm  de  longueur  (ovaire 
8  mm),  diamètre  0,6  mm,  sub-perpendiculaire  à  l'axe,  blanc  rose  devenant 
vert  pourpre  au  niveau  de  l'ovaire.  Fleurs  bien  ouvertes,  étalées  ou 
légèrement  nutantes,  blanc  cassé.  Sépales  blanc  crème  à  l'intérieur, 
généralement  plus  ou  moins  rosés  à  l'extérieur,  jusqu'à  18  mm  de  longueur 
sur  4  mm  de  largeur,  glabres,  à  marges  lisses,  le  dorsal  obovale  allongé, 
récurvé,  obtus,  à  5-7  nervures,  les  latéraux  oblongs,  légèrement  falciformes, 
concaves,  sub-rectangulaires-apiculés  à  l'apex.  Pétales  18-20  mm  de 
longueur  sur  3  mm  de  largeur,  linéaires-oblongs,  nettement  falciformes,  un 
peu  récurvés  à  l'apex,  sub-rétus,  glabres,  à  marges  lisses,  à  3  nervures  un 
peu  vertes.  Labelle  pouvant  atteindre  17  mm  de  longueur  pour  une  largeur 
de  11  mm  au  niveau  des  lobes  latéraux  étalés,  et  de  10  mm  au  niveau  du 
lobe  médian,  soudé  à  la  colonne  sur  la  moitié  de  celle-ci,  trilobé,  composé  : 
d'un  onglet  soudé  à  la  colonne,  long  de  3  mm  ;  puis  de  deux  lobes  latéraux 
linéaires,  à  bords  parallèles,  longs  de  5-7  mm  et  larges  de  l,2-2,0  mm,  faisant 


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Richardiana 


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un  angle  de  45°  avec  l'axe,  incurvés,  entourant  la  colonne,  blanc  crème,  à 
extrémité  aiguë,  un  peu  dentelée  et  marquée  d'une  courte  ligne  violette  ;  et 
enfin  d'un  lobe  médian  à  isthme  long,  jaune  soufre  clair,  s'étalant  en  trapèze 
ouvert  vers  l'avant  sur  4  mm,  à  bords  récurvés,  couvert  de  deux  cals 
parallèles,  de  section  semi-cylindrique,  glabres,  puis  s'élargissant  en  tablier 
trapézoïdal  inversé,  tronqué-rétus  à  l'apex,  également  jaune  soufre  clair,  les 
cals  de  l'onglet  se  transformant  en  9  lignes  plus  ou  moins  divergentes, 
serrulées,  avec  une  marge  membraneuse,  un  peu  ondulée  et  fortement 
crispée,  donnant  l'impression  d'une  marge  serrulée,  avec  une  tache  violette 

dans  le  creux  médian  et,  sur  certains  spécimens,  une 
étroite  bande  violette  plus  ou  moins  discontinue  à 
l'intérieur  d'un  pourtour  blanc.  Colonne  longue  de 
6  mm,  large  de  1  mm  à  la  base  et  s'élargissant  jusqu'à 
2  mm,  verte,  s'évasant  en  deux  ailes  arrondies  vers  le 
bas  et  en  pointe  aiguë  vers  l'avant,  de  part  et  d'autre 
du  stigmate  ;  ce  dernier  en  forme  de  V  ouvert  vers 
l'avant,  vert  bordé  de  pourpre  ;  anthère  pourpre  foncé, 
très  légèrement  bi-gibbeuse  ;  pollinies  8,  jaune  d'or, 
discoïdes,  aplaties,  sqb-égales.  Voir  figures  1  et  2  et 
photographies  page  155. 

Etymologie 

Nommé  en  hommage  à  Michel  Frey,  découvreur  de  cette  plante  et 
spécialiste  du  genre  Pseudolaelia. 

Habitat  et  distribution  géographique 

P.  freyi  se  rencontre  sur  une  aire  d'environ  20  ha  sur  l'inselberg  du  Monte 
Feio  (Brejetuba,  Espïrito  Santo)  ainsi  que  sur  une  superficie  un  peu  plus 
étendue  de  l'inselberg  voisin.  Il  est  sympatrique  avec  P.  canaanensis  (Ruschi) 
Barros  et  P.  brejetubensis  M.  Frey,  qui  ne  se  rencontrent  pas  ailleurs  dans 
l'immédiate  proximité.  Il  croît  exclusivement  dans  les  massifs  de 
Velloziacées,  nombreux  sur  ces  inselbergs,  et  il  est  intéressant  de  noter  qu'il 
parait  avoir  une  nette  préférence  pour  l'espèce  Nanuza  plicata.  Il  fuit  toutes 
les  zones  plus  eutrophisées,  en  particulier  celles  où  se  développent  des 
Poacées  et  plus  encore  celles  où  l'on  trouve  une  végétation  ligneuse. 
Floraison  de  fin  avril  à  juillet. 


Fig.2  :  labelle  de 
P.  freyi 


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Discussion 

Cette  nouvelle  espèce  est  proche  de  P  dutrae  Ruschi  mais  s'en  distingue 
aisément  par  sa  taille  plus  modeste  (30-70  cm  versus  50-120  cm),  son 
rhizome  moins  allongé  (3-7  cm  versus  8  cm),  ses  inflorescences  rarement 
ramifiées  (avec  alors  une,  exceptionnellement  deux,  ramifications  ayant 
généralement  un  développement  plus  tardif  que  le  rameau  principal)  et 
nettement  moins  fleuries  (maximum  25  fleurs  versus  120),  et  par  son  labelle 
caractérisé  par  la  couleur  jaune  soufre  ( versus  blanc  pur)  de  l'onglet,  la  faible 
étendue  des  traces  violettes  à  l'extrémité,  son  cal  divisé  en  crêtes  sur  la 
moitié  de  sa  longueur  (versus  l'extrémité)  et  ses  lobes  latéraux  plus  larges  et 
plus  courts  (environ  6  x  1,8  mm  versus  9x1  mm,  soit  un  rapport  de  forme 
de  3,3  versus  9),  linguiformes  et  repliés  autour  de  la  colonne  ( versus 
triangulaires  effilés,  étalés,  froissés  en  extrémité  apicale).  Notons  enfin  que 
P  freyi  pousse  à  1  100-1  400  m  d'altitude  et  P  dutrae  à  400-700  m. 

Des  plantes  très  semblables  à  P  freyi  mais  produisant  des  fleurs  roses  se 
rencontrent  en  proportion  plus  faible  mais  très  significative  parmi  les 
plantes  à  fleurs  blanches.  Elles  fleurissent  à  la  même  époque  et  notre 
premier  réflexe  a  été  de  considérer  l'ensemble  comme  une  espèce  à  couleur 
variable,  quoique  majoritairement  blanche.  Un  examen  ultérieur,  plus 
minutieux,  a  révélé  certaines  différences  de  détail  entre  les  deux  types  de 
plantes,  qui  donnent  l'impression  de  former  deux  populations  distinctes. 
Mais,  pour  confirmer  cette  dernière  hypothèse  et  établir  avec  certitude 
l'existence  de  deux  groupes  disjoints  de  plantes,  il  est  nécessaire  de  mener 
une  étude  morphométrique  extensive  sur  un  grand  nombre  de  spécimens  ... 
forcément  différée  jusqu'à  la  prochaine  floraison.  En  attendant,  il  nous 
semble  plus  sage  de  considérer  les  plantes  à  fleurs  roses  comme  une  simple 
variante  de  P  freyi. 

Bibliographie 

♦  Barros,  F.,  1994.  Novas  combinaçôes,  novas  ocorrências  e  notas  sobre 
espécies  pouco  conhecidas  para  as  orquideas  do  Brasil.  Acta  Botanica  Brasilica 
8(1):11-1 7. 

♦  Frey,  M.,  2003.  Pseudolaelia  brejetubensis  M.  Frey  (Orchidaceae),  uma 
nova  espécie  do  Espfrito  Santo,  Brasil.  Bradea  9(8):33-36. 


2  :  in  Boletim  do  Museu  de  Biologia  Mello  Leitâo,  sér.  biologie,  1:40,  1949. 


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♦  Pabst,  G.F.J.  &  F.  Dungs,  1975.  Orchidaceae  Brasilienses,  vol.l, 
K.  Schmersow,  Flildesheim. 

♦  Porembski,  S.,  G.  Martinelli,  R.  Ohlemüller  &  W.  Barthlott,  1998. 
Diversity  and  ecology  of  saxicolous  végétation  mats  on  inselbergs  in  the 
Brazilian  Atlantic  rainforest.  Diversity  and  Distribution ,  4:107-119. 

♦  Withner,  C.L.,  1993.  The  Cattleyas  and  their  relatives ,  vol.3.  Timber  Press, 
Portland  (USA). 

P  freyi  desenvolve-se  numa  area  de  aproximadamente  20  hectares  no 
"inselberg"  do  Monte  Feio,  Brejetuba,  Espfrito  Santo  e  também  numa 
I  superficie  um  pouco  maior  do  "fnselberg"  vizinho.  É  simpâtrica  de 
P.  canaanensis  (Ruschi)  Barros  e  de  P.  brejetubensis  M.  Frey  que  nâo  se  encontram  em 
nenhum  outro  lugar  na  proximidade.  Cresce  exclusivamente  nas  moitas  de 
Velloziaceas,  numerosas  nestes  "fnselbergs"  e  é  intéressante  notar  que  observa-se  uma 
preferência  évidente  pela  especie  Nanuza  plicata.  P.  freyi  évita  todas  as  areas  mais 
eutrofisadas,  especialmente  aquelas  onde  se  desenvolvem  Poaceae,  e  mais  ainda, 
onde  se  desenvolve  vegetaçâo  lenhosa.  A  floraçâo  ocorre  no  fim  de  abril  até  julho. 
Essa  nova  espécie  é  prôxima  da  P  dutrae  Ruschi  (in  Boletim  do  Museu  de  Biologia 
Mello  Leitâo,  série  biologia,  1:40,1949),  mas  diferencia-se  facilmente  por  ter  um 
tamanho  menor  (30-70  cm  versus  50-120  cm),  um  rizoma  mais  curto  (  3-7  cm  versus 
8  cm),  uma  inflorescência  raramente  paniculada  (neste  caso  com  uma  ou  duas 
ramificaçôes  que  geralmente  se  desenvolvem  posteriormente  do  ramo  principal)  e 
com  menos  flores  (no  mâximo  25  versus  120),  um  labelo  caracterizado  pela  cor 
amarelo-enxofre  ( versus  branco  puro)  do  ungüfculo,  a  pequena  extensâo  das 
manchas  roxas  no  âpice,  o  calo  dividido  em  cristas  na  metade  do  comprimento 
(versus  no  âpice)  e  os  lobos  laterais  mais  curtos  e  mais  largos  (cerca  de  6  x  1,8  mm 
versus  9x1  mm),  linguiformes  e  envolvendo  a  coluna  (versus  triangulares 
afunilados,  patentes  e  dobrados  no  âpice).  Além  disso,  P.  freyi  ocorre  numa  altitude 
de  1  100-1  400  m  enquanto  que  P  dutrae  é  encontrada  na  faixa  de  400-700  m. 


Dessin  Luca  Fontani,  photographies  Michel  Frey (*) (**) 


(*)  2  rue  des  pervenches,  F-38340  VOREPPE  (France)  -  g.r.chiron@wanadoo.fr 

(**)  Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  09770-480  S.B.Campo,  SP  (Brésil)  -  vpcastro@hitnet.com.br 


162 


Richardiana 


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Une  chausse-trappe  linguistique  : 

Phragmipedium  caudatum, 

P.  warszewiczianum,  P.  humboldtïï 

Dr.  Guido  J.  Braem*  &  Sandy  Ohlund** 


Mots-clés  :  Cypripedioideae,  Cypripedium,  C.  caudatum,  C.  humboldti , 
C.  warszewiczianum,  Néotropiques,  nomenclature,  Orchidaceae,  Phragmipedium, 
P.  caudatum,  P.  humboldtii,  P.  warszewiczianum,  taxinomie. 

Résumé 

Cet  article  montre  combien  les  taxinomistes  doivent  être  attentifs  lorsqu'ils 
étudient  la  littérature  publiée  dans  une  langue  qu'ils  ne  maîtrisent  pas 
totalement.  Atwood  &  Dressler  ont  fait  une  mauvaise  interprétation  d'une 
publication  en  allemand  de  Reichenbach  fils  de  1854.  L'article  en  question 
est  ici  discuté  en  détail  et  l'on  montre  que  Reichenbach  n'a  pas  publié,  ni  n'a 
eu  l'intention  de  publier,  une  entité  botanique  sous  le  nom  de  «  Cypripedium 
Humboldti  ».  Le  transfert  de  cette  entité  dans  le  genre  Phragmipedium  par 
Atwood  &  Dressler  est  par  conséquent  sans  objet. 

Abstract 

The  language  Trap  -  Phragmipedium  caudatum,  P.  warszewiczianum, 
P.  humboldtii,  P.  exstaminodium. 

This  article  shows  how  careful  taxonomists  should  be  when  judging 
literature  that  is  published  in  a  language  they  don't  fully  master.  Atwood  & 
Dressler  misinterpreted  a  German  publication  by  the  younger  Reichenbach 
published  in  1854.  The  article  in  question  is  discussed  in  detail,  and  it  is 
shown  that  Reichenbach  fil.  did  not,  and  did  not  intent  to  publish  a 
botanical  entity  under  the  name  of  «  Cypripedium  Humboldti  ».  Reichenbach 
unmistakably  lists  "C.  [ypripedium]  Humboldti"  as  a  synonym  for 
"Cypr.[ipedium]  caudatum  Lindl."  Thus,  the  heading  "Cypripedium  Humboldti 


1  :  manuscrit  reçu  le  30  juin  2004,  accepté  le  3  août  2004.  Traduit  de  l'anglais  par  la  rédaction. 


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Richardiana 


163 


Wszwcz."  in  Reichenbach's  general  text  is  not  to  be  understood  as  the 
description  of  a  new  taxon,  but  as  a  discussion  of  the  plant  sent  to 
Reichenbach  fil.  under  that  désignation  by  von  Warszewicz.  The  transfer  of 
that  entity  to  the  genus  Phragmipedium  by  Atwood  &  Dressler  is  therefore 
obsolète. 


Le  problème  lié  aux  différentes  langues,  en  taxinomie,  n'est  pas 
nouveau.  En  plusieurs  occasions  par  le  passé  (Braem,  Baker  &  Baker, 
1998  ;  Braem  &  Chiron,  2003  ;  ainsi  que  dans  de  nombreuses 
conférences),  le  premier  auteur  a  fait  remarquer  que  la  taxinomie  n'est  pas 
endémique  d'un  pays  ou  d'une  région  linguistique.  En  conséquence,  le 
botaniste  est  souvent  confronté  à  des  descriptions  qui  ne  sont  pas  écrites 
dans  sa  langue  natale.  Le  présent  cas  est  un  bon  exemple  de  ce  qui  peut 
arriver  quand  la  taxinomie  est  basée  sur  de  la  littérature  publiée  dans  une 
langue  que  l'on  ne  maîtrise  pas. 

Phragmipedium  caudatum  est  l'une  des  espèces  les  mieux  connues  de  ce  genre 
néotropical  de  splendides  sabots  de  Vénus.  En  fait,  c'est  le  type  du  genre.  La 
plante  fut  décrite  sous  le  nom  de  Cypripedium  caudatum  par  John  Lindley 
(1840)  et  transférée  dans  le  genre  Phragmipedium  par  Rolfe  (1896). 

Atwood  et  Dressler  (1998)  ont  étudié  les  plantes  appartenant  à  ce  complexe 
et  en  vinrent  à  la  conclusion  que  les  plantes  d'origine  méso-américaine  de 
l'espèce  devraient  être  désignées  sous  le  nom  de  Phragmipedium  humboldtii 
(Warszewicz  ex  Reichenbach  f.)  J.T.  Atwood  &  Dressler.  Cette  conclusion 
est  toutefois  basée  sur  une  mauvaise  interprétation  flagrante  du  texte 
original  allemand  d'une  publication  faite  par  Reichenbach  fils  et  intitulée 
«  Neue  Orchideen  der  Expédition  des  Herrn  J.  de  Warszewicz  » 
(Reichenbach  f.,  1852).  Dans  ce  papier,  Reichenbach,  alors  qu'il  traite  d'une 
plante  que  von  Warszewicz  lui  avait  envoyée  sous  le  nom  de  «  Cypripedium 
Humboldti  »,  fait  la  critique  des  différents  concepts  de  Cypripedium  caudatum 
et  établit  Cypripedium  warszewiczianum. 

Atwood  &  Dressler  font  à  leur  tour  la  critique  du  papier  de  Reichenbach  et 
écrivent  ( loc .  cit.)  :  «  Chose  intéressante,  il  y  a  une  description,  précédant  la 
description  originale  de  Cypripedium  warszewiczianum  Rchb.  f.,  qui  a  été 


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ignorée  de  tous  :  Cypripedium  humboldti  Warsz.  ex  Rchb.  f.  La  traduction  de 
l'allemand  et  du  latin  révèle  pourquoi  personne  n'a  voulu  s'occuper  de  ce 
nom2.  " 

Trois  questions  découlent  de  cette  affirmation  :  (a)  Reichenbach  a-t-il 
réellement  décrit  un  «  Cypripedium  Humboldti  »  ?  (b)  la  traduction  proposée 
par  Atwood  &  Dressler  est-elle  correcte  ?  et  (c)  sinon,  quelles  conclusions 
peut-on  en  tirer  ? 

La  moindre  mention  d'un  nom  latin  dans  une  publication  du  19ème  siècle, 
qu'elle  soit  scientifique  ou  horticole  ou  que  ce  soit  dans  une  liste  de  graines, 
est  généralement  acceptée  comme  une  publication  valide  d'un  taxon.  Dans 
la  plupart  des  cas,  la  question  de  savoir  si  l'auteur  avait  l'intention  de  faire 
une  publication  valide  au  sens  botanique  du  terme  ne  peut  pas  être  tranchée 
et  on  n'y  attache  généralement  que  peu  d'importance.  Pour  cette  raison, 
l'interprétation  de  Atwood  &  Dressler  serait  correcte  s'il  n'y  avait  d'autres 
faits  militant  clairement  contre  elle.  Ces  faits,  toutefois,  ne  peuvent  être 
reconnus  et/ou  compris  par  une  personne  non  familière  avec  les 
caractéristiques  et  les  finesses  de  la  langue  allemande.  En  outre,  quelques 
graves  erreurs  dans  la  traduction  des  expressions  de  Reichenbach  ont  à 
l'évidence  induit  Atwood  &  Dressler  en  erreur.  Nous  donnons,  pages  166- 
167,  le  texte  original  de  Reichenbach,  la  traduction  en  français,  ainsi  que  la 
traduction  en  anglais  pour  une  comparaison  plus  aisée  avec  celle  de 
Atwood  &  Dressler. 

Le  texte  allemand  original  n'est,  assurément,  pas  facile  à  interpréter  pour 
une  personne  non  familiarisée  avec  les  difficultés  de  la  grammaire 
allemande.  Néanmoins,  il  est  très  clair,  pour  quiconque  est  rompu  à 
l'allemand,  que  Reichenbach  identifiait  la  plante  de  Warszewicz  avec  les 
plantes  de  «  Cypripedium  caudatum  »  collectées  par  Ruiz  et  avec  la  plante 
représentée  par  Hooker  (1844)  et  reproduite  en  page  178.  Reichenbach  écrit 
également  que  ce  taxon  fut  initialement  décrit  sous  le  nom  Cypripedium 
caudatum  par  Lindley  en  1840.  Ceci  est  également  évident  dans  la  première 
des  deux  descriptions  d'espèces  [Diagnosen  :  voir  page  168]. 


suite  page  168  ... 


2  :  «  Interestingly  enough,  there  is  a  description,  preceding  the  original  description  of 
Cypripedium  warszewiczianum  Rchb.f.  that  has  been  ignored  by  ail:  Cypripedium  humboldti  Warsz.  ex 
Rchb.f.  A  translation  of  the  German  and  Latin  reveals  why  no  one  has  wanted  to  deal  with  this  name.  » 


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Texte  original 


Cypripedium  Humboldti  Wszwcz. 

Ich  besitze  ein  Exemplar  und  eine 
Abbildung  vom  Autor.  Ich  verglich 
dieselbe  mit  den  Exemplaren  des 
C.  caudatum  von  Ruiz,  mit  der  Abbildung 
in  Hook  le.  VIL  628.  Paxton  Fl.  G.  9. 
Auch  ich  glaube  an  mehrere  Arten,  wie 
Hr.  von  W.  -  Die  Pflanze  unsres 
Reisenden  ist  aber  genau  dieselbe, 
welche  in  Hook.  Ic.  vorliegt;  dieselbe, 
welche  Ruiz  sammelte.  Nach  einer 
schlechten  Blüthe  letzterer  stell  Hr.  Prof. 
Lindley  sein  C.  caudatum  auf:  ich  kenne 
dieselbe  Pflanze  in  guten  Exemplaren, 
also  genauer  als  der  Autor  selbst  und 
behalte  für  sie  den  Namen.  -  Von  dieser 
unterscheidet  sich  die  Pflanze  Fl.  Gard. 
T.  9.  vor  allem  durch  ein  quer 
zweilappiges  stériles  Staubgefàss.  Die 
Abbildung  ist  sehr  deutlich  und  Hr.  Prof. 
L.  sagt  ausdrücklich:  staminé  sterili 
transverso  bilobo  apicibus  setosis. 


Die  Abbildung  in  Hook.  Ic.  Dagegen 
zeigt  deutlich  dasselbe  Organ  dreilappig, 
wie  ich  es  immer  gefunden.  Obschon  ich 
hôchst  selten  Pflanzen  nach  fremden 
Abbildungen  und  Beschreibungen 
unterscheide,  so  versteht  es  sich  doch 
von  selbst,  dass  ich  einer  Abbildung  und 
Beschreibung  des  Hrn.  Prof.  Lindley 
vertraue.  -  Ich  setze  die  Diagnosen 
beider  so: 


Traduction  en  français 


Cypripedium  Humboldti  Wszwcz. 

J'ai  un  spécimen  et  un  dessin  de  l'auteur. 
J'ai  comparé  le  spécimen  et  le  dessin  avec 
des  spécimens  de  C.  caudatum  collectés 
par  Ruiz,  et  avec  les  illustrations  de 
Icônes  plantarum  VII.  628  de  Hooker  [en 
réalité  il  faut  lire  «  658  »]  et  de  Flower 
Garden,  1  :tab.9  de  Paxton.  Je  suis 
d'accord  avec  Mr.  von  W[arszewicz] 
pour  dire  qu'il  y  a  plus  d'une  espèce 
impliquée.  La  plante  de  notre  voyageur 
est,  toutefois,  exactement  la  même  que 
celle  illustrée  dans  Icônes  plantarum  de 
Hooker,  et  la  même  que  les  plantes 
collectées  par  Ruiz.  Prof.  Lindley  a  décrit 
son  C.  caudatum  sur  la  base  d'une  fleur 
endommagée.  Comme  je  connais  cette 
plante  à  partir  de  bons  spécimens,  je  la 
connais  mieux  que  l'auteur  [Lindley]  et 
je  garde  son  nom.  La  plante  représentée 
dans  Flower  Garden  de  Paxton,  tab.  9,  est 
toutefois  différente,  en  particulier  en  ce 
qui  concerne  le  staminode,  et  montre  un 
staminode  transversalement  bilobé. 
L'illustration  est  très  claire,  et  Prof. 
Lindley  dit  explicitement  [en  latin]  : 
staminode  transversalement  bilobé, 
séteux  à  l'apex. 

L'illustration  de  Icônes  plantarum  de 
Hooker,  d'autre  part,  montre  clairement 
une  plante  avec  un  staminode  trilobé, 
comme  je  le  trouve  toujours.  Bien  que  je 
distingue  très  rarement  des  plantes  sur 
la  base  de  dessins  et  de  descriptions  que 
je  n'ai  pas  faits  moi-même,  il  est  évident 
que  je  fais  confiance  au  dessin  et  à  la 
description  du  Prof.  Lindley.  Je  définis 
les  deux  espèces  comme  suit. 


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Traduction  anglaise 

Atwood  &  Dressler  (1998) 

Traduction  anglaise  correcte 

Cypripedium  Humboldti  Wszwcz.  [ex 
Rchb.f.] 

I  hâve  a  specimen  and  a  drawing  by  the 
author.  I  compare  the  same  with 
specimens  of  C.  caudatum  of  Ruiz,  [and] 
with  the  illustration  in  Hook  le.  VII.  628 
[actually  this  should  read  '658'].  Paxton 
Fl.  G.  9.  Also  I  believe  in  more  species  as 
does  Mr.  Von  W[arszewicz].  The  plant 
of  our  traveler  is  but  exactly  the  same, 
which  is  submitted  in  Hook.  Ic.;  the 
same  which  Ruiz  collected.  After  a  bad 
flower  of  the  latter,  Professor  Lindley 
erected  his  C.  caudatum :  I  know  the 
same  plant  in  good  specimens,  also 
exactly  as  the  author  himself  kept  the 
name  for  the  plant.  -  From  this  the 
plant  in  Fl.  Gard.  T.  9  is  distinguished 
principally  by  the  transversely  two 
lobed  staminode.  The  illustration  is 
very  distinct,  and  Mr.  Professor  L.  says 
explicitly:  staminode  transversely 
bilobed,  setose  at  the  apex.  The 
illustration  in  Hook.  Ic.,  on  the  other 
hand,  evidently  shows  the  same  organ 
three  lobed,  as  I  always  find  it. 
Although  I  most  rarely  distinguish 
plants  after  foreign  illustration  and 
descriptions,  nevertheless  it  stands  as 
self  évident  that  I  trust  an  illustration 
and  description  by  Mr.  Professor 
Lindley.  I  place  the  diagnoses  of  two 
[species]  thus. 

Cypripedium  Humboldti  Wszwcz. 

I  hâve  a  specimen  and  a  drawing  by  the 
author.  I  did  compare  the  specimen  and 
the  drawing  with  specimens  of 
C.  caudatum  collected  by  Ruiz,  and  with 
the  illustrations  in  Hooker'  Icônes 
plantarum.  VII.  628  [actually  this  should 
indeed  read  '658']  and  Paxton' s  Flower 
Garden,  1:  tab.  9.  I  agréé  with  Mr.  von 
W[arszewicz]  in  that  there  is  more  than 
one  species  involved.  The  plant  of  our 
traveler  is,  however,  exactly  the  same  as 
the  one  illustrated  in  Hooker's  Icônes 
plantarum ,  and  the  same  as  the  plants 
that  were  collected  by  Ruiz.  Prof. 
Lindley  described  his  C.  caudatum  on  the 
basis  of  a  damaged  flower.  As  I  know 
the  same  plant  from  good  specimens,  I 
know  it  better  than  the  author  [Lindley] 
and  retain  its  name.  The  plant  depicted 
in  Paxton' s  Flower  Gard.en,  tab.  9  is, 
however,  different,  especially  in  respect 
to  the  staminode,  which  shows  a 
staminode  that  is  transversely  two- 
lobed.  The  illustration  is  very  distinct, 
and  Prof.  Lindley  explicitly  States  [in  the 
Latin  text]:  staminode  transversely 
bilobed,  setose  at  the  apex.  The 
illustration  in  Hooker's.  Icônes 
plantarum,  on  the  other  hand,  clearly 
shows  a  plant  with  a  three-lobed 
staminode,  as  I  always  find  it. 

Although  I  most  rarely  distinguish 
plants  on  the  basis  of  drawings  and 
descriptions  that  hâve  not  been  made  by 
myself,  it  is  self-evident  that  I  trust  Prof. 
Lindley's  drawing  and  description.  I 
define  the  two  species  as  follows. 

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167 


...  suite  de  la  page  165 


Original  de  Reichenbach 

Traduction  en  français 

Cypr.  caudatum  Lindl.  Orch.  5.  31.:  phyllo 
supremo  lato  oblongo  acuto,  inferiori 
subaequali,  latiori,  phyllis  internis  a 
latiori  basi  linearibus  longissimis,  calceo 
oblongo  ventricoso  abbreviate  margine 
ostii  pilis  velutino,  staminé  sterili  trilobo. 

-  Hook.  Ic.  1.  c.  C.  Humboldti  v. 

Wszwcz.  [3 4]  "Blüthen  stark  gelb, 
rotnervig.  Lippe  purpurfleckig." 

In  Peruv.  Andium  nemoribus.  Ruiz! 
(Herb.  Berol.!)  In  Quercubus  montium 
Chiriqui.  De  Warszewicz.! 

Cypr.  caudatum  Lindl  Orch.  5.  31.  :  sépale 
dorsal  largement  oblong  aigu.  Synsépale 
similaire  mais  plus  large.  Pétales  très 
longs,  linéaires  à  partir  d'une  base  plus 
large.  Sabot  oblong,  enflé,  les  marges 
autour  de  l'ouverture  avec  des  poils 
courts,  créant  une  surface  veloutée. 
Staminode  trilobé  -  Hooker.  Icônes 
plantarum  loc.  cit.  C.  Humboldti  v. 
Wszwcz.  [on  ne  doit  pas  lire  ceci 
«  C.  Humboldti  variété  Wszwcz.  »,  mais 
comme  une  référence  à  la  plante 
nommée  «  C.  Humboldti  »  par  von 
Warszewicz]. 

«  Fleurs  jaune  foncé,  veinée  de  rouge. 
Labelle  tacheté  de  pourpre.  » 

Dans  les  forêts  des  Andes  péruviennes. 
Ruiz!  (Herb.  Berol.!  [Herbier  de  Berlin, 
perdu  du  fait  de  guerre]).  Dans  les 
chênes  des  montagnes  Chiriqui.  De 
Warszewicz!  [on  ne  sait  pas  pourquoi 
Reichenbach  utilise  la  particule  de 
noblesse  française  «  de  »  au  lieu  du 
«  von  »  allemand.] 

Indéniablement,  Reichenbach  cite  «  C.[ypripedium\  Humboldti  »  comme 
synonyme  de  «  Cypr .[ipedium]  caudatum  Lindl.  »  En  conséquence, 
«  Cypripedium  Humboldti  Wszwcz.  »  dans  le  texte  général  de  Reichenbach  ne 
doit  pas  être  compris  comme  la  description  d'un  nouveau  taxon,  mais 
comme  une  discussion  de  la  plante  envoyée  à  Reichenbach  par  von 
Warszewicz  sous  cette  appellation.  Ceci  est  confirmé  par  le  traitement  que 
Reichenbach  (1854)  fait  du  genre  Selenipedium  dans  le  premier  volume  de  son 
Xenia  Orchidacea  :  en  page  3,  il  cite  "C.  Humboldti  Wzw"  comme  synonyme 
de  Selenipedium  caudatum.  Il  faut  également  noter  qu'il  écrit 


3  :  l’orthographe  usuelle  au  19ème  siècle  comportait  un  unique  i. 

4  :  voir  commentaires  dans  la  traduction,  entre  crochets. 


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"C.  Humboldti  Wzw",  et  non  "C.  Humboldti  Rchb.f."  ou  "C.  Humboldti 
Wzw  ex  (ou  &)  Rchb.f.",  indiquant  qu'il  n'a  pas  décrit  cette  entité  en  1852. 

Par  ailleurs,  Reichenbach  explique  que  la  plante  représentée  dans  le 
Paxton's  Flower  Garden,  t.9  (voir  figure  page  190),  n'est  pas  identique  à  la 
plante  envoyée  par  von  Warszewicz  du  fait  de  la  différence  nette  dans  la 
morphologie  du  staminode  (bilobé  versus  trilobé).  Donc,  cette  plante  n'est 
pas  identique  au  Cypripedium  caudatum  original  de  Lindley  et  demande  à 
être  re-décrite.  C'est  la  seconde  espèce  de  Reichenbach  :  C .[ypripedium] 
warszewiczianum,  aujourd'hui  appelée  Phragmipedium  warszewiczianum 
(Reichenbach  f.)  Garay5. 


Original  de  Reichenbach 

Traduction 

Cypr.  Warszewiczianum  :  phyllo  supremo 
oblongo  acuto-acuminato,  inferiori 
subaequali,  basi  latiori,  longiori,  phyllis 
internis  a  latiori  basi  linearibus 
longissimis;  calceo  oblongo  margine 
versus  basin  glanduloso  serrato,  staminé 
sterili  transverso  bilobo  apicibus  setosis. 
Cyp.  caudatum  Lindl.  Fl.  Gard,  I.  9.  p.  31. 

-  Wahrscheinlich  ist  dies  das  C.  caudatum, 
welches  in  the  Sümphen  wàchst 
(marshy  places). 

Cypr.  warszewiczianum  :  sépale  dorsal 
oblong,  aigu-acuminé,  synsépale 
similaire  mais  plus  long,  avec  une  base 
plus  grande,  pétales  très  longs  et 
linéaires  à  partir  d'une  base  plus  large  ; 
sabot  oblong,  les  marges  près  de  la  base 
en  dents  de  scie,  staminode 
transversalement  bilobé,  les  extrémités 
cernées  de  soies.  Cyp.  caudatum  Lindl.  Fl. 
Gard.  I.  9.  p.  31  -  C'est  probablement  le 
C.  caudatum  qui  pousse  en  des  lieux 
marécageux. 

Conclusions 

Dans  son  traitement  des  plantes  qui  lui  furent  envoyées  par  von 
Warszewicz,  Reichenbach  fils  discute  d'une  entité  envoyée  sous  le  nom  de 
«  Cypripedium  Humboldti  ».  Comme  Reichenbach  a  clairement  assimilé  la 
plante  de  von  Warszewicz  au  Cypripedium  caudatum  original  tel  que  publié 
par  Lindley  en  1840  et  tel  que  discuté  et  illustré  par  Hooker  dans  ses  Icônes 
de  1844,  il  n'a  pas  décrit  ni  n'a  eu  l'intention  de  décrire  «  Cypripedium 
Humboldti  »  en  tant  qu'espèce  autonome.  Au  contraire,  il  a  explicitement 
placé  "  Cypripedium  Humboldti  "  dans  la  synonymie  de  Cypripedium 
caudatum  Lindley  1840.  Le  transfert  de  «  Cypripedium  Humboldti  »  en 
Phragmipedium  humboldtii  par  Atwood  &  Dressler  et  la  réduction  qu'ils  font 


5  :  in  Garay,  L.A.  1979.  The  genus  Phragmipedium.  The  Orchid  Digest,  43(4):  133-148. 


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Richardiana 


169 


Z 

de  Phragmipedium  exstaminodium  à  une  sous-espèce  de  «  Phragmipedium 
humboldtii  »  sont  par  conséquent  obsolètes.  Reichenbach,  néanmoins,  admet 
effectivement  l'opinion  de  von  Warszewicz  selon  laquelle  «  plusieurs 
espèces  sont  concernées  »  [dans  le  complexe  Cypripedium  caudatum]  et 
reconnaît  la  plante  représentée  par  Lindley  &  Paxton  (1850)  sous  le  nom  de 
Cypripedium  caudatum  comme  une  entité  distincte  au  rang  spécifique.  Il 
décrit  cette  dernière  espèce  sous  le  nom  de  «  Cyp.  W arszewiczianum  ». 
(Nous  éclaircirons  l'identité  de  chacune  des  espèces  incluses  dans  ce 
groupe  dans  un  article  séparé6 7 8.) 

Bibliographie 

Atwood,  J.T.  &  R.L.  Dressler,  1998.  Clarifications  and  new  combinations  in  the 
Phragmipedium  caudatum  complex  from  Central  America.  Selhyana,  19(2)  :  245-248. 
Braem,  G.J.,  Baker,  M.  &  C.  Baker,  1998.  The  genus  Paphiopedilum  -  Natural  History 
and  Cultivation.  Botanical  Publishers  Inc.,  Kissimmee,  USA. 

Braem,  G.J.  &  G.R.  Chiron,  2003.  Paphiopedilum  -  Tropicalia,  Voreppe,  France. 
Hooker,  W.  J.,  1844.  Icônes  Plantarum:  Cypripedium  caudatum  Lindl.  tab.  658-659. 
Lindley,  J.,  1840.  The  Généra  and  Species  of  Orchidaceous  Plants,  p.  531. 

Lindley,  J.  &  J.  Paxton,  1850.  Paxton' s  Flower  Garden :  The  long-tailed  Ladyslipper 
( Cypripedium  caudatum ),  tab.  9,  pp.  37-40. 

Reichenbach,  H. G.,  1852.  Neue  Orchideen  der  Expédition  des  Herrn  J.  de 
Warszewicz.  Botanische  Zeitung,  10(40):  689-698. 

Reichenbach,  H.G.,  1854.  Xenia  Orchidacea,  1:  3 

Rolfe,  R. A.,  1896.  The  Cypripedium  Group.  The  Orchid  Review,  4:  327-334. 


*  Research  Associate  -  California  Academy  of  Sciences  (USA)  &  Schlechter  Institute,  Lahnau 
(Allemagne) 

**  Professeur  associé  -  Holy  Cross  College,  Notre  Dame,  Indiana  (USA). 


6  :  in  Castano  Ramfrez,  G.,  E.  Hâgsater  &  E.  Aguirre  Leon,  1984.  Phragmipedium  exstaminodium : 
una  nueva  especie  de  Chiapas,  México.  Orquidea  (Méx.),  9:  191-197 

7  :  à  l'époque  de  Reichenbach,  les  désignations  d'espèces  basées  sur  le  nom  d'une  personne 
prenaient  une  majuscule.  Ce  n'est  plus  le  cas  aujourd'hui.  Quand  nous  citons  les  auteurs 
anciens,  nous  conservons  la  majuscule  et  plaçons  le  nom  entre  guillemets.  Dans  notre  propre 
texte,  nous  ne  mettons  pas  de  majuscule  aux  noms  d'espèces,  quelque  soit  leur  étymologie. 

8  :  voir  page  171  -  NDLR. 


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Le  vrai  Phragmipedium  warszewiczianum 
pourrait-il  se  présenter,  s'il  vous  plaît  ? 

Un  nouveau  cas  d'identification  erronée 
Le  complexe  Phragmipedium  caudatum,  éclaircissements, 

et  description  d'une  nouvelle  espèce1 


Dr.  Guido  J.  Braem3,  Sandy  Ohlund^  &  Dr.  Robert-Jan  Quénéc 


Mots  clés  :  Cypripedioideae,  Néotropiques,  Orchidaceae,  Phragmipedium , 
P.  caudatum,  P.  exstaminodium,  P.  humboldtii,  P.  lindenii,  P.  popowii,  P.  wallisii, 
P.  warszewiczianum,  systématique,  taxinomie. 

Résumé 

La  littérature  de  base  relative  aux  plantes  aujourd'hui  considérées  comme 
formant  la  section  Phragmipedium  du  genre  Phragmipedium  est  étudiée.  Les 
espèces  concernées  sont  identifiées  et  délimitées.  On  met  en  évidence  que 
les  noms  «  Phragmipedium  wallisii  »  et  «  Phragmipedium  warszewiczianum  »  ont 
été  mal  utilisés  dans  la  littérature  horticole,  par  les  jurys  de  diverses  sociétés 
orchidophiles  et  par  le  Responsable  de  l'enregistrement  des  hybrides 
d'orchidées  de  la  Royal  Horticultural  Society  (GB).  Les  plantes  méso¬ 
américaines  du  complexe  Phragmipedium  caudatum  sont  décrites  en  tant  que 
nouvelle  espèce. 

Abstract 

Will  The  Real  Phragmipedium  warszewiczianum  Please  Stand  Up?  Another 
Case  of  Mistaken  Identity  -  The  Phragmipedium  caudatum  complex  and  the 
clarification  and  description  of  a  new  species. 

The  primary  literature  dealing  with  the  plants  now  considered  to  form 
section  Phragmipedium  of  the  genus  Phragmipedium  is  reviewed.  The  species 
involved  are  identified  and  delineated.  It  has  become  apparent  that  the 


1  :  manuscrit  reçu  le  16  juillet  2004  et  accepté  le  17  août  2004.  Traduit  de  l'anglais  par  la  rédaction. 


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names  "Phragmipedium  wallisii"  and  "Phragmipedium  warszewiczianum"  hâve 
been  misapplied  in  horticultural  literature,  in  the  judging  Systems  of 
various  orchid  societies  and  by  the  Orchid  Hybrids  Registrar  of  the  Royal 
Horticultural  Society  (UK).  The  Mesoamerican  plants  of  the  P.  caudatum 
complex  are  described  as  a  new  species. 


Introduction 

Le  groupe  de  plantes  voisines  de  ce  que  T  on  appelle  généralement 
aujourd'hui  Phragmipedium  caudatum  est  l'un  des  plus  importants  du 
genre,  tant  du  point  de  vue  du  taxinomiste  que  de  celui  de 
l'hybrideur.  Tout  d'abord,  P.  caudatum  est  l'espèce  type  du  genre. 
P.  caudatum  et  ses  proches  alliés  se  distinguent  par  leur  pétales  longs  et 
étroits.  Du  fait  précisément  de  cette  caractéristique,  ces  plantes  ont  été  à 
maintes  reprises  utilisées  comme  parents  dans  des  programmes  d'hybridation. 
Dans  ce  groupe,  six  taxons  ont  été  décrits  au  rang  d'espèce  entre  1840  et 
1998  (Braem,  2004)  : 


P  caudatum 
P  lindenii 
P.  warszewiczianum 
P  wallisii 
P.  exstaminodium 
P  humboldtii 


sous  le  nom  de 
Cypripedium  caudatum 
Uropedium  lindenii 
Cypripedium  warszewiczianum 
Selenipedium  wallisii 
Phragmipedium  exstaminodium 
Phragmipedium  humboldtii 


en 

1840 

1846 

1852 

1873-18742 

1984 

1998 


L'identification  correcte  de  deux  de  ces  entités  (P  lindenii  et  P.  exstaminodium) 
n'a  jamais  posé  de  problème.  Après  tout,  tous  deux  sont  dépourvus  d'une 
partie  importante  des  fleurs  normales  de  sabots  de  Vénus  :  P  lindenii  n'a 
pas  de  sabot  et,  dans  le  cas  de  P.  exstaminodium,  comme  son  nom  l'indique, 
il  serait  vain  d'en  chercher  le  staminode. 

Pour  ce  qui  concerne  les  quatre  autres  taxons,  notre  étude  a  révélé  qu'ils 
avaient  été  mal  compris.  Les  raisons  en  sont  à  chercher  dans  l'insuffisance 
des  publications  originales  de  «  Cypripedium  caudatum  »  et  de  «Cypripedium 


2  :  la  date  de  publication  est  incertaine.  Selon  Taxonomie  Literature  éd.2  (Stafleu  &  Cowan,  1983), 
le  texte  aurait  été  publié  le  6  mars  1873  et  la  planche  le  10  octobre  1874. 


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warszewiczianum  »,  et  dans  le  manque  évident  de  compréhension  dont  font 
preuve  certains  botanistes  vis-à-vis  de  la  littérature  originale  allemande.  Il 
en  est  résulté  une  grande  confusion,  peut-être  même  devrions-nous 
employer  le  terme  de  chaos. 

Nous  avons  entrepris  de  clarifier  la  situation.  Et  le  seul  moyen  de  le  faire 
correctement  est  de  revenir  aux  sources,  c'est-à-dire  aux  descriptions 
originales  et,  le  cas  échéant,  aux  illustrations  qui  les  accompagnaient. 

Discussion 

Phragmipedium  caudatum  fut  décrit  initialement  par  John  Lindley  (1840). 
Lindley  écrit  :  «  Je  n'ai  vu  qu'une  fleur  mutilée  de  cette  plante 
extraordinaire,  obtenue  à  Lima,  provenant  d'un  herbier  de  Ruiz  &  Pavôn  et 
envoyée  par  Mathews  à  Sir  W.  Hooker.  Les  pétales  atteignent  presque  8 
pouces  de  longueur,  tandis  que  les  sépales  ont  une  longueur  d'environ  5 
pouces  »3.  Vu  le  matériel  dont  disposait  Lindley,  il  n'est  pas  surprenant  que 
sa  diagnose  latine  n'apporte  que  légèrement  plus  d'information4 .  Dans  cette 
partie  de  sa  publication,  Lindley  nous  dit  que  les  sépales  sont  oblongs- 
lancéolés,  acuminés,  et  pubescents  à  l'extérieur.  Les  pétales  sont  lancéolés 
et,  comme  les  sépales,  pubescents  à  l'extérieur  ;  ils  se  terminent  en  très 
longues  queues.  Les  bords  de  l'orifice  du  labelle  sont  hirsutes. 

A  l'époque  de  la  description  de  Lindley,  on  ne  connaissait  que  très  peu  de 
sabots  de  Vénus.  Phragmipedium  caudatum  étant  à  l'évidence  tellement 
différent  de  ce  que  Lindley  avait  rencontré  auparavant,  sa  description  était, 
dans  ces  conditions,  tout  à  fait  suffisante.  Mais  ce  n'est  plus  le  cas.  Plusieurs 
autres  taxons,  appartenant  à  l'évidence  au  même  groupe  de  sabots  de 
Vénus  néotropicaux,  ont  depuis  été  décrits  :  Phragmipedium  lindenii  (Lindley, 
1846),  P.  warszewiczianum  (Reichenbach  f.,  1852)  et  P.  wallisii  (Reichenbach  f., 
1873-74).  En  outre,  à  l'occasion  de  la  description  de  son  Cypripedium 
warszewiczianum,  Reichenbach  f.  a  semé  la  confusion  chez  les  taxinomistes 
en  mentionnant  «  Cypripedium  Humboldti  »  (voir  ci-dessous). 

La  publication  de  Lindley  de  1840  (dépourvue  d'illustration)  ne  révèle 
aucun  détail  sur  la  couleur  de  la  fleur  de  P.  caudatum.  De  toute  façon,  de  tels 


3  : 1  hâve  only  seen  one  mutilated  flower  of  this  extraordinary  plant,  obtained  at  Lima,  from  an 
herbarium  of  Ruiz  &  Pavôn  and  sent  by  Mathews  to  Sir  W.  Hooker.  The  petals  are  nearly  8  inches 
long,  while  the  sepals  are  about  5  inches  long. 

4  :  C.  sepalis  oblongo-lanceolatis  acuminatis  extus  pubescentibus,  petalis  lanceolatis  extus  pubescentibus 
in  acumen  longissnnum  cauliforme  productis,  labelli  ore  hirsuto. 


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détails  auraient  été  sujets  à  caution,  puisque  le  spécimen  de  Lindley  n'était 
qu'une  fleur  sèche  endommagée5. 

Nous  devons  donc  nous  tourner  vers  d'autres  publications,  si  possible 
proches  de  Lindley  dans  le  temps  (néanmoins,  il  faut  garder  en  tête  que  la 
littérature  secondaire  reste  problématique,  quelque  soit  le  temps  qui  la 
sépare  de  la  publication  originale).  Celle  qui  vient  à  l'esprit  est  le  traitement 
de  la  plante  par  Hooker  dans  ses  Icônes  plantarum  (Hooker,  1844).  Le  travail 
de  Hooker  est  basé  sur  du  matériel  collecté  par  William  Lobb6  dans  les 
Andes  à  l'est  de  Lima,  quand  il  voyageait  pour  le  compte  de  Veitch 
d'Exeter.  Malheureusement,  seul  son  matériel  sec  parvint  en  Angleterre,  les 
plantes  vivantes  périrent  alors  que  Lobb  était  «  consigné  avec  une  fièvre 
maligne  »  en  Jamaïque.  Ainsi,  la  description  de  Hooker,  comme  le  travail  de 
Lindley,  est  basée  uniquement  sur  du  matériel  sec.  Au  moins,  le  spécimen 
de  Lobb  avait  trois  fleurs  intactes  et  «  la  trace  d'une  quatrième  »,  et,  bien 
que  l'on  ne  puisse  déduire  du  traitement  de  Hooker  guère  plus 
d'information  sur  la  couleur  de  la  fleur,  par  rapport  à  celui  de  Lindley, 
quelques  détails  supplémentaires  sur  les  fleurs  sont  révélés  par  le  dessin 
botanique  (tab.  658-659  :  voir  figure  1,  page  178)  qui  est  la  plus  ancienne 
illustration  de  l'espèce  que  nous  ayons  trouvée. 

La  prochaine  description  pertinente  vers  laquelle  nous  pouvons  nous 
tourner  est  celle  du  Paxton's  Flower  Garden  fournie  par  Lindley  et  Paxton 
(1850).  Le  dessin  botanique  correspondant  (tab.  9  :  voir  figure  5,  page  190)  est, 
à  notre  connaissance,  la  plus  ancienne  illustration  en  couleurs  d'une  plante  du 
groupe  P.  caudatum.  Il  montre  quelques  différences  par  rapport  au  dessin 
proposé  dans  les  Icônes  plantarum  de  Hooker.  Ces  différences,  comme  nous 
le  verrons  plus  loin,  prennent  leur  importance  quand  l'on  différencie 
P.  caudatum  de  P.  warszewiczianum.  On  ne  doit  toutefois  pas  oublier  que  le 
dessin  de  Hooker  a  été  réalisé  à  partir  de  matériel  sec,  tandis  que 
l'illustration  du  Paxton's  Flower  Garden  fut  préparée  d'après  un  spécimen 
vivant  qui  fleurit  dans  la  collection  de  Mrs.  Lawrence  à  Ealing  Park. 


5  :  Ruiz  &  Pavôn  ayant  achevé  leur  fameuse  expédition  en  1788,  les  fleurs  avaient  séché  pendant 
environ  un  demi-siècle  (ou  davantage)  avant  d'être  expédiées  en  Grande  Bretagne. 

6  :  Lobb,  William  (1809-1863),  collecteur  de  plantes  et  explorateur  britannique,  a  principalement 
collecté  dans  les  Amériques. 


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Lindley,  dans  son  compte-rendu  publié  dans  Paxton's  Flower  Garden,  raconte 
que  Hartweg  a  trouvé  l'espèce  dans  «  des  endroits  marécageux  près  du 
hameau  de  Nanegal,  dans  la  province  de  Quito  »  et  que  les  collecteurs  de 
Veitch  (Exeter)  et  de  Linden  (à  l'époque  à  Bruxelles)  ont  aussi  mis  la  main 
sur  elle  et  expédié  des  spécimens  à  leurs  employeurs.  Il  semblerait  que 
Linden  puisse  revendiquer  le  mérite  d'avoir  introduit  la  plante  dans  les 
collections  européennes.  Manifestement,  Lindley,  en  1850,  savait  encore 
peu  de  choses  sur  la  nature  de  la  ou  des  plante(s)  concernée(s),  et  supposait 
que  les  différences  de  couleur  entre  les  fleurs  du  spécimen  de  Lawrence  et 
les  indications  données  dans  les  «  dessins  ramenés  par  Mr.  Warszewicz  » 
étaient  dues  aux  conditions  de  culture  en  Europe  différentes  de  celles 
rencontrées  dans  les  habitats  naturels.  Lindley,  à  l'évidence,  ne  pensait  pas 
avoir  affaire  à  plus  d'une  entité. 

La  première  description  détaillée  vint  quatre  ans  plus  tard,  quand 
Reichenbach  fils  publia  les  plantes  ramenées  par  von  Warszewicz.  Dans  le 
numéro  du  15  octobre  1852  du  Botanische  Zeitung,  Reichenbach  expliqua 
qu'il  considérait  que  le  complexe  comprenait  deux  espèces  différentes. 
Reichenbach  reliait  clairement  «  caudatum  »  à  la  description  originale  de 
Lindley  (1840)  et  à  la  plante  de  Hooker  telle  que  décrite  dans  les  Icônes 
plantarum  (Hooker,  1844),  ainsi  qu'au  concept  «  Cypripedium  Humboldti  »  de 
von  Warszewicz.  Cette  plante,  aujourd'hui  appelée  Phragmipedium 
caudatum  (Lindley)  Rolfe,  est  définie  comme  suit  par  Reichenbach  f.  (traduit 
de  l'original  en  allemand  -  italiques  comme  dans  l'original)  : 

Cypr.  caudatum  Lindl.  Orch.  5.  31  :  sépale  dorsal  largement  oblong,  aigu. 
Synsépale  similaire  mais  plus  large.  Pétales  très  longs,  linéaires  à  partir 
d'une  base  plus  large.  Sabot  oblong,  enflé,  les  marges  de  l'ouverture 
garnies  de  poils  courts  donnant  à  la  surface  un  aspect  velouté. 
Staminode  trilobé  -  Hook.  Ic.  loc.  cit.  C.  Humboldti  v.  Wszwcz.7. 

«  Fleurs  jaune  foncé  veiné  de  rouge.  Labelle  tacheté  de  pourpre  ».  [Les 
guillemets  sont  de  Reichenbach.  Apparemment  il  cite  des  notes  de  v. 
Warszewicz.] 

Dans  les  forêts  des  Andes  péruviennes.  Ruiz!  (Herb.  Berol.!  [herbier  de 
Berlin,  perdu  par  acte  de  guerre])  Montagnes  Chiriqui.  von 
Warszewicz! 


7  :  Il  ne  faut  pas  lire  ceci  comme  C.  Humboldti  variété  Wszwcz.  C'est  la  référence  à  la  plante 
désignée  sous  le  nom  de  «  C.  Humboldti  »  par  von  Warszewicz. 


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«  Cypripedium  Humboldti  »  est  ainsi  clairement  placé  par  Reichenbach  f.  lui- 
même  dans  la  synonymie  du  Cypripedium  caudatum  précédemment  publié. 
Supposer  que  Reichenbach  aurait  décrit  une  espèce  et  l'aurait  réduite  à  un 
synonyme  quelques  lignes  plus  loin  est  absurde.  Ceci  est  confirmé  par  le 
traitement  de  Reichenbach  du  genre  Selenipedium  dans  le  premier  volume 
de  ses  Xenia  Orchidacea  (Reichenbach  f.,  1854a).  Là,  en  page  3,  il  cite 
«  C.  Humboldti  Wzw  »  comme  synonyme  de  Selenipedium  caudatum.  Il  est 
aussi  intéressant  de  noter  qu'il  écrit  «  C.  Humboldti  Wzw  »  et  non 
«  C.  Humboldti  Rchb.  f.  »  ou  «  C.  Humboldti  Wzw  ex  (ou  &)  Rchb.  f.  », 
indiquant  par  là  qu'il  n'a  pas  décrit  cette  entité  en  1852. 

La  description  des  plantes  méso-américaines  de  «  Cypripedium  caudatum 
sensu  lato  »  comme  une  entité  autonome  sous  le  nom  de  Phragmipedium 
humboldtii  par  Atwood  &  Dressler  (1998)  est  donc  invalide,  et  le  nom  est 
bloqué  au  rang  spécifique.  Deux  d'entre  nous  se  sont  penchés  sur  ce 
problème  en  détail  à  une  autre  occasion  (Braem  &  Ohlund,  2004).  Comme 
nous  considérons  effectivement  les  plantes  méso-américaines  en  question 
comme  représentant  une  espèce  autonome,  nous  la  décrivons  plus  loin  sous 
le  nom  de  Phragmipedium  popowii. 


Phragmipedium  caudatum 

Phragmipedium  caudatum  (Lindley)  Rolfe,  in  The  Orchid  Review,  4: 
327-334  [332]  (1896) 

Basionyme  :  Cypripedium  caudatum  Lindley,  in  The  Généra  and  Species  of 
Orchidaceous  Plants,  7:  531  (1840). 

Type  :  Pérou.  Pillao,  Ruiz  &  Pavôn,  s.n. 

Synonymes  : 

Selenipedium  caudatum  (Lindley)  Reichenbach  fil.,  in  Xenia  Orchidacea,  1:  3 
([1er  avril]  1854)8 


8  :  dans  certains  articles,  on  peut  trouver  cette  entité  comme  ayant  été  décrite  dans  Bonplandia 
par  Reichenbach  f.  (1854b,  2(9):116).  Ceci  est  une  erreur  car  le  numéro  de  Bonplandia  fut  publié 
le  1er  mai  1854  et  se  trouve  donc  postérieur  à  la  publication  dans  Xenia  Orchidacea. 


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Paphiopedilum  caudatum  (Lindley)  Pfitzer,  in  Pringsheim,  Jahrbücher  für 
wissenschaftliche  Botanik,  19:155-165  [164]  (1888)9. 

Phragmopedilum  caudatum  (Lindley)  Pfitzer,  in  Engler,  Das  Pflanzenreich, 
4(50),  Heft  12:  1-132  [51-53]  (1903)10. 

Etymologie  :  nommé  caudatum  en  référence  à  ses  longs  pétales. 

Description  :  plante  herbacée  épiphyte  humicole  pouvant  atteindre  60  cm 
de  hauteur,  racines  simples  issues  d'un  rhizome  court.  Tige  courte  avec  des 
feuilles  imbriquées,  condupliquées,  à  l'apex  entaillé,  jusqu'à  60  cm  de 
longueur  et  4,5  cm  de  largeur,  les  feuilles  basales  plus  longues  et  les  feuilles 
intérieures  devenant  plus  courtes,  vert  clair.  Inflorescence  terminale, 
pubescente,  pouvant  atteindre  60  cm,  avec  2-4  (5)  grandes  et  belles  fleurs 
ouvertes  simultanément.  Bractées  florales  4-6  cm  de  longueur  et  3  cm  de 
largeur,  ovales  ou  obovales,  plus  petites  pour  les  fleurs  supérieures,  parfois 
avec  une  bractée  terminale.  Pédicelle  et  ovaire  longs  de  12-15  cm, 
pubescents.  Sépale  dorsal  11-19  cm  de  longueur,  2,5-3,8  cm  de  largeur, 
lancéolé,  acuminé,  à  marges  ondulées,  blanc  à  crème  avec  des  réticulations 
vertes  à  pourpres,  se  courbant  vers  l'avant  au-dessus  du  labelle.  Synsépale 
ovale,  aigu,  14-16  cm  de  longueur  et  5-7,8  cm  de  largeur,  semblable  au 
sépale  dorsal  pour  la  couleur  et  les  réticulations.  Pétales  longs,  pendants, 
légèrement  torsadés,  ondulés  et  ciliés  à  la  base,  pubescents  en  partie  distale, 
jusqu'à  72  cm  de  longueur  et  1,2-1,9  cm  de  largeur,  crème  avec  des  veines 
vertes  devenant  brun  rougeâtre  à  acajou  en  partie  distale.  Labelle  2,5-3,3  cm 
de  longueur  et  5-6,4  cm  de  largeur,  en  sac  avec  un  pourtour  lisse  et  une 
ouverture  à  bord  velouté,  non  évasé,  vert  lavé  de  pourpre  et  veiné  de  vert 
olive,  marges  involutées,  pli  intérieur  ivoire  avec  des  points  pourpres. 
Staminode  trilobé,  jaune  au  centre,  pourpre  sur  les  bords,  avec  quelques 
poils  raides  et  pourpres  sur  les  marges.  Plantes  d'Amérique  du  sud  (Pérou 
et  Bolivie).  Nombre  de  chromosomes  :  2n  =  28  (Karasawa,  1980).  Voir  figure  1. 


9  :  McCook  (1989)  l'attribue  à  Pfitzer  (1888b),  dans  Engler,  Die  Natürlichen  Pflanzenfamilien, 
Orch.  2:84.  On  peut  supposer  qu'elle  fait  référence  à  «  Engler,  Die  Natürlichen  Pflanzenfamilien, 
Division  II,  volume  6,  fascicule  22  page  84  (1888)  »,  publié  en  novembre  1888.  Nous  doutons 
que  cette  publication  précède  celle  parue  dans  Pringsheim  's  Jahrbücher  für  wissenschaftliche 
Botanik  (Pfitzer,  1888a). 

10  :  McCook  (1989)  attribue  ceci  à  Pfitzer  dans  Engler,  Botanische  Jahrbücher,  25:  518  (Pfitzer,  1898). 
C'est  une  erreur  :  dans  le  texte  original  en  allemand,  Pfitzer  écrit  :  "Zahlreicher  sind  die  Arten  von 
Paphiopedilum,  die  ich  ....  caudatum  (Lindl.)".  Il  n'y  a  aucune  mention  de  ''Phragmopedilum." 


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Fig.  1  :  Phragmipedium  caudatum  Fig.  2  :  Phragmipedium  warszewiczianum 

in  Hooker  (1844),  sous  le  nom  de  Cypripedium  caudatum  in  Reichenbach  (1873-74),  sous  le  nom  de  Selenipedium  zvallisii 


Phragmipedium  warszewiczianum 
Phragmipedium  wallisii 


Reichenbach  a  expliqué  que  la  plante  représentée  dans  Paxton's  Flower 
Garden,  t.9,  n'était  pas  identique  à  la  plante  envoyée  par  von  Warszewicz  à 
cause  de  la  différence  nette  dans  la  morphologie  du  staminode  (bilobé 
versus  trilobé).  [Manifestement,  ici,  Reichenbach  croyait  encore  qu'il  pouvait 
différencier  des  taxons  au  moyen  de  la  morphologie  du  staminode  (mais  voir 
son  texte  " wallisii"  en  page  188)].  Donc  cette  plante  n'était  pas  identique  au 
Cypripedium  caudatum  original  de  Lindley  et  nécessitait  une  (re)description. 
C'est  la  seconde  espèce  de  Reichenbach  :  C.[ypripedium\  warszewiczianum, 
aujourd'hui  nommée  Phragmipedium  warszewiczianum  (Reichenbach  f.)  Garay 
et  définie  comme  suit  (traduit  de  l'allemand  original)  : 

Cypr.  warszewiczianum  :  sépale  dorsal  oblong,  aigu-acuminé,  synsépale 
similaire  mais  plus  long  avec  une  base  plus  grande,  pétales  très  longs  et 
linéaires  à  partir  d'une  base  plus  large  ;  sabot  oblong,  les  marges 
proches  de  la  base  en  dents  de  scie,  staminode  transversalement  bilobé, 
les  extrémités  encerclées  de  soies.  Cyp.  caudatum  Lindl.  Fl.  Gard.,  I.  9. 
p.31.  -  Ceci  est  probablement  le  C.  caudatum  qui  pousse  dans  les  lieux 
marécageux. 

Nous  pouvons  ainsi  relier  respectivement  Phragmipedium  caudatum  et 
P.  warszewiczianum  à  des  sources  distinctes  et  absolues.  Les  plantes 
répondant  à  la  description  de  Lindley  de  1840  et  au  traitement  de  Hooker 
de  1844  doivent  être  désignées  sous  le  nom  de  Phragmipedium  caudatum 
(Lindley)  Rolfe,  et  toutes  les  plantes  qui  correspondent  à  l'illustration  du 
traitement  de  Lindley  de  1850  ( Paxton's  Flower  Garden)  doivent  être 
désignées  sous  le  nom  de  P.  warszewiczianum  (Reichenbach  f.)  Garay.  Pour 
la  première  entité,  nous  n'avons  aucune  indication  sur  la  couleur  de  la  fleur 
et  nous  ne  disposons  que  d'un  dessin  noir  et  blanc  préparé  d'après  un 
spécimen  sec.  Pour  le  second,  nous  avons  une  peinture  nette  et  en  couleur, 
faite  sur  la  base  d'une  plante  vivante. 

L'entité  suivante,  pour  laquelle  nous  avons  besoin  d'une  identification 
positive,  est  Phragmipedium  wallisii  (Reichenbach  f.)  Pfitzer. 

La  plante  fut  décrite  (sous  le  nom  de  Selenipedium  wallisii)  par  Reichenbach 
fils  dans  le  second  volume  de  son  Xenia  Orchidacea  (Reichenbach,  1873-74).  La 
description,  tout  autant  que  la  diagnose  latine,  sont,  à  l'opposé  des 
descriptions  habituelles  de  Reichenbach,  très  explicites  et  fournissent  une 


IV  (4)  -  octobre  2004 


Richardiana 


179 


information  intéressante,  et  pas  seulement  vis-à-vis  de  P.  zvallisii.  Le  texte 
original  dit  ceci  (nous  donnons  le  texte  original  en  allemand  et  notre 
traduction)  : 


Texte  original 

[nos  italiques  et  commentaires  sont  mis 
entre  crochets] 

Selenipedium  Wallisii  Rchb.  fil. 

Affine  Selenipedio  caudata  Rchb.  fil.  et 
Warscewiczii  Rchb.  fil.  (caudato  roseo 
Hort.)  tepalis  calvis. 

Cypripedium  Wallisii  Rchb.  fil.  in  litt.  olim. 
"Folia  ligulata  acuta  coriacea.  Pedunculus 
tri-  usque  quinqueflorus.  Bracteae  oblongae 
acutiusculae  ovariis  elongatis  multoties 
breviores.  Sepala  extus  velutina,  intus  calva, 
paucinervia  nervillis  transversis  subnullis, 
oblonga  acutiuscula,  lateribus  hinc 
undulata.  Tepala  a  basi  ligulata  lancea  longe 
caudata ,  ima  bai  paulo  barbata  per  caudas 
velutina ,  a  pitis  illis  Selenipedii  caudati  ac 
Warscewiczii  rigidis  erectus  marginalibus 
libéra.  Labellum  bene  saccatum,  superne 
clausum,  bene  obtusum ,  margine  abrupto 
interne  medio  apiculato,  limbo  continuante 
velutino  subobsoleto.  Staminodium 
semilunatum  cum  apiculo  in  sinu. 
"Sepalum  sommum  viride,  inferius  albidum 
venis  veridibus.  Tepala  albida  venis 
viridibus,  caulis  brunneis.  Labellum 
albidum  maculis  brunneis,  limbo  interno 
eboraceoalbido  maculis  atropurpureis 
margine  flavo.  Staminodii  aures 
atropurpureae.  " 

Diese  Pflanze  entdeckte  Herr  Wallis  in 
Ecuador,  wo  Derselbe  auch  das  schône 
Selenipedium  Czerwiakowianum  wiederfand, 
das  ich  nàchstes  abbilden  werden.  Trotz 
des  augenscheinlich  grofien  Unterschieds 
von  den  beiden  oben  genannten  Arten 
konnte  ich  um  so  weniger  einen 


Traduction 

[nos  commentaires  sont  mis  entre 
crochets] 

Selenipedium  Wallisii  Rchb.  f. 

Ressemble  à  Selenipedio  caudata  Rchb.  f.  et 
à  S.  Warscewiczii  [sic]  Rchb.  f.  (caudatum 
roseum  Hort.)  avec  des  tépales  glabres. 
Cypripedium  Wallisii  Rchb.  f.  dans  la 
littérature  antérieure  [qui  n'a  pas  pu 
être  trouvée  jusqu'ici]. 

[Le  texte  latin  correspond  exactement  à 
la  description  allemande.  Nous 
expliquons  donc  la  terminologie  de 
Reichenbach  dans  la  traduction 
suivante  de  ce  texte  allemand  et  évitons 
d'inclure  ici  une  traduction  redondante 
du  latin.] 

[Notons  encore  que  le  texte  latin  est 
placé  entre  guillemets.  Ceci  indique,  là 
encore,  que  Reichenbach  le  copiait 
d'une  publication  antérieure.  Cette 
dernière  n'a  toutefois  pas  pu  être 
retrouvée  jusqu'ici.] 


Cette  plante  a  été  découverte  par  M. 
Wallis  en  Equateur  où  il  a  aussi 
redécouvert  le  beau  Selenipedium 
czerwiakowianum  dont  je  publierai  bientôt 
une  illustration.  En  dépit  des  manifeste¬ 
ment  grandes  différences  entre 
Selenipedium  wallisii  et  les  deux  espèces 


180 


Richardiana 


IV  (4)  -  octobre  2004 


Charakter  auffinden,  als  ich  durch 
mehrere  Erfahrungen  sehr  vorsichtig  bei 
Anwendung  des  Staminodiums 
geworden  bin.  Endlich  fiel  mir  auf,  dass 
dieser  Art  jene  Borsten  absolut  fehlen, 
welche  die  zwei  Verwandten  auf  dem 
Rande  der  Tepalen  führen. 


Bei  dieser  Gelegenheit  sei  mit 
erwàhnt,  dass  ich  so  glücklich  war, 
endlich  einen  ausgezeichneten 
Unterschied  zwischen  Selenipedium 
caudatum  und  Warscewiczii  aufzufinden. 
Letzteres  hat  am  Vorderrande  der  Lippe 
zahlreiche  kleine  Gruben,  welche  dem 
ersteren  gânzlich  fehlen.  Aile  Versuche, 
dem  Staminodium  einen  Charakter 
abzugewinnen,  schlugen  fehl,  je  mehr 
Exemplare  ich  studierte. 

Ferner  will  ich  noch  hier  die  Notiz 
einstreuen,  dass  Herr  Rôzl  im  ôstlichen 
Neu-Granada  Uropedium  Lindeni  ebenso 
auf  Bàumen  antraf,  wie  Herr  Wallis  in 
Ecuador. 

Selenipedium  Wallisii  hat  zungige 
spitze  lederartige  Blàtter.  Der 
Blüthenstiel  trâgt  drei  bis  fünf  Blüthen. 
Die  Deckblàtter  sind  lànglich  spitzlich, 
vielmals  kürzer  als  die  langen 
Fruchtknoten.  Dieses  nach  Herrn  Wallis' 
Skizzen,  die  Derselbe  mehrfach  und  mit 
Vorliebe  gemacht  hat.  Sepalen  aussen 
sammtig,  innen  kahl,  wenignervig,  mit 
wenigen  Quernerven,  lànglichspitz,  an 
den  Seiten  hier  und  da  wellenrandig. 
Tepalen  von  breit  zungig  lanzettlichem 


auxquelles  j'ai  fait  référence  plus  haut 
[ici  Reichenbach  fait  référence  à  «  Sel. 
caudatum  »  et  «  Sel.  warszewiczianum  » 
mentionnés  dans  la  partie  latine  du 
texte],  je  n'ai  pas  pu  trouver  de  caractère 
distinctif  spécifique,  notamment  car  je 
suis  devenu  très  prudent  vis-à-vis  de 
l'usage  du  staminode  à  cet  effet. 
Finalement,  mon  attention  fut  attirée 
par  le  fait  que  cette  espèce  [Sel.  wallisii] 
est  totalement  dépourvue  des  soies  que 
ses  deux  parents  portent  sur  les  marges 
des  tépales. 

A  ce  propos,  on  peut  noter  que  j'ai 
finalement  réussi  à  trouver  un  excellent 
caractère  par  lequel  je  peux  différencier 
Selenipedium  caudatum  et  warszewiczii. 
Ce  dernier  a  de  nombreuses  petites 
indentations  sur  le  devant  du  labelle. 
De  telles  indentations  sont  absolument 
absentes  chez  la  première  espèce. 
Toutes  les  tentatives  pour  déduire  un 
caractère  du  staminode  restèrent 
vaines,  plus  j'étudiais  de  spécimens. 

En  outre,  je  veux  noter  ici  que  Uropedium 
lindenii  a  été  trouvé  sur  des  arbres  par 
Mr.  Rôzl  à  l'est  de  la  Nouvelle  Grenade, 
ainsi  que  par  M.  Wallis  en  Equateur. 

Selenipedium  wallisii  a  des  feuilles  lingui- 
formes,  pointues,  coriaces.  L'inflorescence 
porte  de  3  à  5  fleurs.  Les  bractées  sont 
allongées,  pointues,  plusieurs  fois  plus 
courtes  que  les  longs  ovaires.  Je  déduis 
ceci  des  croquis  de  M.  Wallis.  Les  sépales 
sont  veloutés  à  l'extérieur,  glabres  à 
l'intérieur.  Ils  n'ont  que  quelques  veines 
et  montrent  peu  de  croisements  de 
veines.  Ils  sont  allongés,  aigus,  les 
marges  ondulées  en  quelques  endroits. 
Les  tépales  [ici  Reichenbach  désigne 


IV  (4)  -  octobre  2004 


Richardiana 


181 


Grunde  lang  bandfôrmig  geschwànzt, 
am  Grunde  innen  etwas  bàrtig,  über  sie 
Schwanzfortsàtzen  hin  sammtig,  frei  von 
jenen  aufrechten  steifen  Haaren,  die  bei 
Selenipedium  caudatum  und  Warscewiczii 
vorkommen.  Lippe  gut  sackig,  obenhin 
geschlossen,  stumpf,  am  Vorderrande 
mit  einem  Spitzchen,  auf  nach  oben 
laufender  Saumkante  sehr 

schwachsammtig.  Fehlgeschlagenes 
Staubgefàss  halbmondfôrmig  mit 
Spitzchen  in  Vorderbucht.  Obérés 
Sepalum  grün,  unteres  weisslich  mit 
grünen  Adern.  Tepalen  weisslich  mit 
grünen  Adern.  Schwànze  braun.  Lippe 
weisslich  mit  braunen  Fleckchen, 
Innensaum  milchweiss  mit  braunen 
Flecken  um  die  gelbe  Saumkante. 
Aussenspitzen  des  Staminodiums  braun. 


Tafel  181.  Eine  Blüthe  mit  zugehôrigen 
Axentheilen. 


évidemment  les  pétales]  s'amincissent  en 
une  longue  queue  étroite  à  partir  d'une 
large  base  lancéolée  en  forme  de  langue, 
qui  est  un  peu  couverte  de  poils  raides  à 
l'intérieur.  Les  longues  terminaisons 
effilées  en  forme  de  queue  sont 
vélutineuses  sur  toute  leur  longueur 
mais  dépourvues  des  poils  raides  et 
dressés  qui  existent  chez  Selenipedium 
caudatum  et  Warszeczuiczii.  Le  labelle  est 
nettement  sacciforme,  fermé  au-dessus 
[ce  qui  signifie  que  l'ouverture  est  vers 
l'avant  du  sabot],  émoussé,  la  marge 
avant  de  l'ouverture  avec  une  petite 
pointe,  la  marge  vers  le  dessus  [la  base 
du  sabot]  très  légèrement  vélutineuse. 
L'anthère  abortive  [généralement 
désignée  par  «  staminode  »  ou  «  bouclier 
staminodal  »]  est  en  demi-lune  avec  une 
petite  pointe  dans  la  baie  avant.  Sépale 
supérieur  [dorsal]  vert,  l'inférieur 
[synsépale]  blanchâtre  avec  des  veines 
vertes.  Tépales  [pétales]  blanchâtres  avec 
des  veines  vertes.  Queues  brunes. 
Labelle  blanchâtre  avec  des  points  bruns. 
Marge  intérieure  [intérieur  de 
l'ouverture]  blanc  laiteux  avec  des  points 
bruns  autour  du  bord  jaune.  Pointes 
extérieures  du  staminode  brunes. 
Planche  181.  Une  fleur  avec  les  parties 
correspondantes  de  l'inflorescence 
[pédicelle,  bractée  florale]. 


Ainsi,  pour  P.  wallisii,  nous  avons  une  illustration  détaillée  (voir  figure  2, 
page  178)  et  une  description  plutôt  explicite  qui  ne  laissent  aucun  doute  sur 
le  fait  que  la  plante  est  identique  au  warszewiczianum  de  Reichenbach  de  1852, 
et,  en  conséquence,  qu'elle  doit  être  réduite  à  un  synonyme  de  cette  entité. 


De  manière  assez  intéressante,  en  1852,  Reichenbach  f.  utilisait  la 
morphologie  du  staminode  pour  différencier  P.  caudatum  et  P.  warszewiczianum. 
Par  contre,  dans  sa  publication  de  1873-74,  il  note  qu'il  «  ne  peut  pas  trouver 


182 


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un  caractère  distinctif  spécifique  »  et  qu'il  est  notamment  «  devenu  très 
prudent  vis-à-vis  de  l'usage  du  staminode  à  cet  effet  ».  En  effet,  la 
morphologie  du  staminode  est  plutôt  variable  à  l'intérieur  de  toute  entité 
donnée  du  groupe  «  P.  caudatum  »  et  peut  donc  difficilement  être  utilisée 
comme  marqueur  de  différenciation  taxinomique  au  niveau  spécifique. 

Phragmipedium  ivarszewiczianum  (Reichenbach  f.)  Garay,  in  The  Orchid 
Digest,  43(4):  133-148  [140]  (1979) 

Basionyme 

Cypripedium  warszewiczianum  Reichenbach  f.,  in  Botanische  Zeitung,  10(40): 
689-698  [692]  (1852). 

Type  :  Pérou  (  ?)  Linden,  s.n.  Holotype  :  illustration  in  Lindley  &  Paxton, 
Paxton's  Floiver  Garden,  lère  édition,  1,  tab.9  (1850) 

Synonymes 

Cypripedium  caudatum  var.  wallisii  (Reichenbach  f.)  Kent11,  in  Veitch,  A  Manual 
of  Orchidaceous  Plants,  4:  61  (1889) 

Cypripedium  caudatum  var.  warscewiczianum  [sic]  (Reichenbach  f.)  Kent,  in 
Veitch,  A  Manual  of  Orchidaceous  Plants,  4:  61  (1889) 

Cypripedium  wallisii  (Reichenbach  f.)  B. S.  Williams,  in  Orchid  Growers  Manual : 
261  (1885) 

Selenipedium  caudatum  var.  wallisii  (Reichenbach  f.)  Pucci,  in  Les  Cypripedium : 
60  (1891) 

Selenipedium  caudatum  var.  warscewiczianum  [sic]  (Reichenbach  f.)  Pucci,  in  Les 
Cypripedium :  60  (1891) 

Selenipedium  wallisii  Reichenbach  f.,  in  Xenia  Orchidacea,  2:  189-190,  t.  181 
(1873-1874). 

Selenipedium  warscewiczianum  [sic]  Reichenbach  f.,  in  Xenia  Orchidacea,  1:  3, 
(1854). 

Paphiopedilum  caudatum  var.  wallisii  (Reichenbach  f.)  Stein,  in  Stem  s 
Orchideenbuch:  460  (1892) 

Paphiopedilum  caudatum  var.  warscewiczii  [sic]  (Reichenbach  f.)  Stein,  in  Stein' s 
Orchideenbuch :  461  (1892) 

Paphiopedilum  wallisii  (Reichenbach  f.)  Pfitzer,  in  Engler,  Botanische  Jahrbücher, 
19:  42  (1894). 


Il  :  bien  que  ce  travail  soit  généralement  attribué  à  "Veitch",  le  texte  de  ce  classique  de  la 
littérature  consacrée  aux  orchidées  a  été  écrit  par  et  doit  être  attribué  à  Adolphus  Henry  Kent 
(1828-1913). 


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183 


Phragmopedilum  caudatum  var.  wallisii  (Reichenbach  f.)  Pfitzer,  in  Engler,  Das 
Pflanzenreich,  4(50),  Heft  12:  1-132  [53]  (1903). 

Phragmopedilum  caudatum  var.  warscewiczianum  [sic]  (Reichenbach  f.)  Pfitzer, 
in  Engler,  Das  Pflanzenreich ,  4(50),  Heft  12:  1-132  [53]  (1903). 
Phragmopedilum  caudatum  var.  wallisii  (Reichenbach  f.)  Schlechter,  in  Fedde, 
Repertorium  Beihefte,  8:  111  (1921). 

Phragmopedilum  caudatum  var.  warszewiczianum  (Reichenbach  f.)  Schlechter, 
in  Fedde,  Repertorium  Beihefte,  17:  9  (1922). 

Phragmipedium  wallisii  (Reichenbach  f.)  Garay,  in  Flora  of  Ecuador,  Orchids. 
No.  9:  24  (1979). 

Phragmipedium  wallisii  hort.  et  récompenses,  non  Phragmipedium 
warszewiczianum  hort.  et  récompenses  =  P.  popowii  (voir  ci-dessous) 
Etymologie  :  nommé  warszewiczianum  en  l'honneur  de  Joseph  Ritter  von 
Rawicz  Warszewicz  (1812-1866),  jardinier  et  collecteur  de  plantes,  ami  de 
Reichenbach  f. 

Description  :  plante  herbacée  épiphyte  poussant  souvent  dans  la  mousse. 
Les  plantes  ont  une  tige  courte,  complètement  enfermée  dans  les  bases  des 
feuilles  imbriquées,  et  sont  étalées  à  la  manière  d'un  éventail.  Feuilles  5-8, 
lancéolées,  les  extrémités  aiguës,  inégalement  bilobées,  coriaces,  jusqu'à 
50  cm  de  longueur  et  3-3,5  cm  de  largeur,  uniformément  vertes,  les  marges 
vert  plus  clair  à  jaunes.  Inflorescences  dressées,  jusqu'à  50  cm,  avec  2-4  (5) 
fleurs  ouvertes  simultanément.  Sépale  dorsal  lancéolé,  aigu,  les  marges 
ondulées,  10-12  cm  de  longueur  sur  2-2,5  cm  de  largeur,  courbé  vers  l'avant 
au-dessus  du  labelle.,  Synsépale  largement  lancéolé,  acuminé,  les  marges 
ondulées,  jusqu'à  11  cm  de  longueur  sur  3,5  cm  de  largeur.  Les  deux  sépales 
sont  blanc  cassé  à  vert  crème,  veinés  de  vert  avec  très  peu  de  croisements 
de  veines,  non  tessellés.  Les  pétales  sont  longs  et  en  forme  de  ruban  et 
peuvent  atteindre  une  longueur  de  60  cm,  et  même  davantage  chez  certains 
spécimens  bien  cultivés.  Pétales  jusqu'à  1,5  cm  de  large  à  la  base, 
s'amincissant  jusqu'à  3-4  mm,  blancs  avec  une  veine  médiane  vert  clair  et 
deux  veines  vertes  à  la  marge,  la  moitié  basale  pubescente  avec  des  poils 
blancs  moyennement  longs  à  longs  à  l'intérieur,  marges  ondulées,  se 
torsadant  vers  l'extrémité.  Marges  des  pétales  avec  quelques  cils  bordeaux. 
(Selon  Reichenbach  f.  et  d'autres  auteurs,  Phragmipedium  warszewiczianum 
n'a  pas  de  cils  le  long  des  marges,  mais  les  fleurs  que  nous  avons  observées 
en  présentaient  quelques  uns  le  long  des  marges  de  la  base,  mais  pas  autant 
que  chez  les  autres  espèces  du  complexe  caudatum.)  Les  pétales  possèdent 


184 


Richardiana 


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une  pubescence  rouge  foncé,  devenant  plus  épaisse  en  partie  distale,  ce  qui 
fait  que  les  extrémités  des  pétales  paraissent  plus  foncées.  Sabot  svelte,  2- 
2,5  cm  de  largeur  pour  une  longueur  pouvant  atteindre  5  cm,  le  bord  autour 
de  l'orifice  évasé,  blanc  cassé  lavé  de  jaune  à  chartreuse,  avec  des  points 
noisette  à  bordeaux,  les  lobes  latéraux  repliés  vers  l'intérieur  blanc  chaux. 
Intérieur  du  sabot  avec  des  points  bordeaux  qui  transparaissent  à  l'extérieur. 
Staminode  trilobé,  vert  clair  à  chartreuse,  les  lobes  latéraux  recouverts 
d'acajou  avec  quelques  cils  acajou.  Nombre  de  chromosomes  :  2n  =  28  [sous 
le  nom  de  Phragmipedium  wallisii]  (Karasawa,  1980).  Voir  figure  5,  page  190  et 
photographie  page  191. 


Phragmipedium  popowii 

Phragmipedium  popowii  Braem,  Ohlund  &  Quéné,  spec.  nov. 

Herba  ad  familia  Orchidaceae,  subfamilia  Cypripedioideae,  genere 
Phragmipedium  pertinens  ;  Phragmipedium  caudatum  (Lindley)  Rolfe 
similis ,  sed  brevïbus  latisque  nec  inflorescentiam  superantibus  foliis,  atrata  area 
circa  sacci  aperturam  et  scabriore  sacco  differt.  Planta  ex  Mesoamerica  originaria. 

Type  :  Panama.  Chiriquf,  Warszewicz  41  (W  15682). 

Synonymes  : 

"Cypripedium  Humboldti  Warszewicz",  in  Reichenbach  f.,  Botanische  Zeitung, 
10(40):  689-698  [691]  (1852),  nomen  nudum 

Phragmipedium  humboldtii  (Warszewicz  ex  Reichenbach  f.)  Atwood  & 
Dressler,  in  Selbyana,  19(2):  245-248  [246]  (1852),  nomen  illegitimum 
Phragmipedium  warszewiczianum  hort.  et  récompenses,  non  Garay  1979 
Etymologie  :  nommé  popowii  en  l'honneur  de  M.  Nebojscha  Popow  (1950--) 
de  Fallersleben  (Wolfsburg,  Allemagne),  qui,  pendant  plus  de  trente  ans,  a 
introduit  de  nombreuses  espèces  en  culture  et  qui,  en  dépit  des  tracasseries 
continuelles  de  bureaucrates  mal  avisés,  reste  l'un  des  plus  ardents 
conservateurs  d'orchidées  de  notre  époque. 

Description  :  plante  herbacée  épiphyte  humicole  pouvant  atteindre  35  cm 
de  hauteur,  racines  simples  issues  d'un  rhizome  court.  Tige  courte  à  feuilles 
imbriquées,  condupliquées,  jusqu'à  35  cm  de  longueur  et  4,5  cm  de  largeur, 
les  feuilles  basales  plus  longues  et  les  feuilles  internes  devenant  de  plus  en 
plus  courtes,  vert  moyen  à  foncé.  Inflorescence  terminale,  pubescente,  25- 
35  cm,  avec  2-4  grandes  fleurs  ouvertes  simultanément,  portées  bien  au- 


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dessus  du  feuillage.  Bractées  florales  4-6  cm  de  longueur  et  3  cm  de  largeur, 
ovales  ou  obovales,  plus  petites  sur  les  fleurs  du  haut,  parfois  avec  une 
bractée  terminale  au-dessus  de  la  fleur  supérieure.  Pédicelle  et  ovaire  10- 
14  cm  de  longueur,  pubescents.  Sépale  dorsal  16-19  cm  de  longueur  et  2,1- 
3,0  cm  de  largeur,  lancéolé,  à  marges  ondulées,  crème  avec  des  veines  et  des 
réticulations  jaune  paille  à  vertes  ou  brun  rougeâtre,  se  courbant  vers 
l'avant  au-dessus  du  labelle.  Synsépale  ovale,  aigu,  14-16,6  cm  de  longueur 
et  3,5-5,2  cm  de  largeur,  semblable  au  sépale  dorsal  pour  la  couleur  et  les 
réticulations.  Pétales  longs,  pendants,  torsadés,  ondulés  et  ciliés  à  la  base, 
pubescents  en  zone  distale,  jusqu'à  80  cm  de  longueur  et  1,9  cm  de  largeur, 
crème  avec  des  veines  brun  rougeâtre  foncé,  devenant  en  partie  distale 
presque  acajou  uni.  Labelle  5,8-6,8  cm  de  longueur  et  2,8-3,2  cm  de  largeur, 
enflé,  rugueux,  à  marges  involutées,  avec  des  cils  jaunes  à  vert  olive  sur  le 
bord  de  l'orifice,  vert  olive  fortement  veiné  et  recouvert  de  brun  rougeâtre, 
notamment  à  l'orifice,  pli  intérieur  ivoire  avec  des  points  brun  rougeâtre. 
Staminode  trilobé,  faiblement  cilié,  vert  au  centre,  acajou  foncé  sur  les 
bords.  Plantes  d'Amérique  centrale.  Voir  photographie  page  191. 


Phragmipedium  EXSTAMINODIUM 

Phragmipedium  exstaminodium  a  été  décrit  dans  Orquidea  (Méx.)  par  Castano, 
Hâgsater  &  Aguirre  (1984).  Comme  nous  l'avons  déjà  souligné  dans  notre 
introduction,  le  taxon  est  très  facile  à  identifier  quand  il  est  en  fleur,  car  il 
produit  des  fleurs  dépourvues  de  staminode.  La  plante,  par  tous  ses  autres 
aspects,  tant  floraux  que  végétatifs,  correspond  à  celles  de  P.  popozvii  (voir 
ci-dessus). 

Phragmipedium  exstaminodium  Castano,  Hâgsater  &  Aguirre,  in  Orqmdea 
(Méx.),  9: 191-197  (1984) 

Type  :  Mexique.  Chiapas,  Tziscao,  1  700  m,  Leleu  s.n.  (Holotype  :  AMO). 
Synonyme  : 

Phragmipedium  humboldtii  subsp.  exstaminodium  (Castano,  Hâgsater  & 
Aguirre)  Atwood  &  Dressler,  Selbyana,  19(2):  245-248  (1998),  nomen 
illegitimum. 

Etymologie  :  nommé  exstaminodium  en  référence  à  l'absence  de  staminode. 
Description  [à  partir  de  la  publication  originale]  :  plante  épiphyte  pouvant 
atteindre  50  cm  de  hauteur.  Racines  simples  issues  d'un  rhizome  court,  les 


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les  tiges  produisant  un  éventail  de  feuilles.  Feuilles  imbriquées,  sub-linéaires, 
jusqu'à  45  cm  de  longueur  et  4  cm  de  largeur,  les  feuilles  basales  plus 
longues,  les  feuilles  supérieures  progressivement  plus  courtes.  Inflorescence 
terminale,  issue  du  milieu  de  l'éventail  foliaire,  elliptique,  pubescente, 
jusqu'à  50  cm  de  hauteur  environ  fleurs  comprises,  environ  6  mm  pour  le 
plus  gros  diamètre  à  la  base.  Fleurs  2  généralement,  grandes,  très  belles. 
Bractées  florales  à  la  base  des  ovaires,  avec  une  bractée  terminale  sub¬ 
foliacée  au-dessus  de  la  fleur  supérieure,  plus  petites  vers  le  haut,  la  bractée 
basale  longue  d'environ  7,5  cm  et  large  de  3,5  cm,  condupliquées, 
rugueuses-hirsutes  sur  la  surface  interne,  les  minuscules  poils  faits  de  deux 
cellules,  la  cellule  terminale  ellipsoïde,  rouge  brun.  Ovaire  pédicellé, 
environ  12  cm  de  longueur,  brusquement  fléchi  à  l'apex.  Synsépale  ovale, 
aigu,  environ  9  cm  de  longueur,  3,5  cm  de  largeur  près  de  la  base,  à  17 
veines,  blanc  ou  crème,  les  veines  brunes,  verdâtre  sur  la  face  ventrale  vers 
la  base,  la  surface  externe  très  légèrement  pubescente,  la  surface  interne 
glabre.  Sépale  dorsal  étroitement  ovale  aigu,  environ  11  cm  de  longueur,  2,8  cm 
de  largeur  près  de  la  base,  à  11  veines,  pour  le  reste  semblable  au  synsépale. 
Pétales  très  longs,  pendants,  fortement  spiralés,  très  étroitement  ovales  et 
longuement  acuminés,  environ  25-45  cm  de  longueur  ;  surface  externe 
glabre,  surface  interne  finement  pubescente,  marges  basales  ciliées,  les  cils 
multicellulaires,  pourpres  ;  les  pétales  sont  blancs,  les  veines  verdâtres  à  la 
base,  devenant  rouge  pourpre  vers  l'apex,  qui  est  rouge  cerise  uni, 
notamment  sur  la  face  externe.  Labelle  en  forme  de  sabot,  glabre  à 
l'extérieur,  pubescent  à  l'intérieur,  les  marges  involutées,  environ  5  cm  de 
longueur  ;  blanc,  avec  une  couleur  cerise  à  l'avant  et  des  cils  jaune  brun 
dans  la  gorge  du  sabot,  la  surface  interne  blanche  avec  des  points  cerise. 
Androcée  sans  staminode,  bifurqué,  2  anthères  avec  2  pollinies  dans 
chacune  d'elles.  Gynécée  ob-ovoïde,  pubérulent.  Capsule  allongée,  brune, 
pubescente,  environ  11,5  cm  de  longueur,  5  mm  de  diamètre.  Graines  brun 
foncé.  Voir  figure  3  et  photographie  page  191. 

Les  opinions  sur  le  statut  taxinomique  correct  de  Phragmipedium 
exstaminodium  divergent.  Certains  le  considèrent  comme  une  sous-espèce 
ou  une  variété  de  P.  caudatum.  Il  doit  toutefois  être  considéré  comme  de 
même  niveau  que  P.  lindenii.  Comme  cette  dernière  entité  est  généralement 
considérée  comme  une  bonne  espèce,  nous  ne  voyons  aucune  raison  de 
refuser  ce  même  statut  à  P.  exstaminodium. 


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Phragmipedium  lindenii 


Cette  plante  a  été  publiée  initialement  dans  le  genre  Uropedium  par  John 
Lindley  (1846),  sur  la  base  de  spécimens  secs  de  plantes  collectées  par  Jean 
Jules  Linden  et  des  notes  de  voyage  de  ce  dernier.  Très  probablement  à 
cause  de  l'absence  de  sabot  sur  cette  plante,  Lindley  l'a  publiée  dans  un 
genre  à  part,  en  le  nommant  Uropedium  lindenii.  «  Uropedium  »  veut  dire 
«  sabot  à  longue  queue  »  et  «  lindenii  »  est  une  dédicace  au  grand 
explorateur  Linden  qui  a  découvert  la  plante  et  qui  deviendra  le  plus 
fameux  horticulteur  de  Belgique. 

Le  compte-rendu  le  plus  intéressant  sur  cette  espèce  se  trouve  dans  la 
Pescatorea  (Linden,  1854).  On  trouvera  ci-dessous  une  partie  du  texte 
traduite  et  commentée  par  le  premier  auteur. 

«  Cette  étrange  orchidée  a  fleuri  pour  la  première  fois  en  1850  en  Europe 
dans  la  collection  de  M.  Pescatore.  Elle  fut  découverte  par  M.  Linden  en 
1843  sur  le  territoire  des  Indiens  Chiguara,  en  Colombie,  poussant  sur  de 
petits  fourrés  de  Weinmannia ,  Eugenia  et  surtout  parmi  les  hautes  fougères 
( Gleichenia )  qui,  à  l'altitude  de  1  650  m  environ  [±  5  500  pieds]  au-dessus  du 
niveau  de  la  mer,  interrompent  les  vertes  prairies  de  la  savane,  sur  un 
plateau  dont  l'extrémité  septentrionale  domine  les  vastes  et  sombres  forêts 
vierges  qui  recouvrent  l'immense  zone  entre  le  Lac  Maracaybo  et  la  base  de 
la  Cordillère  de  Mérida.  Plus  tard,  Uropedium  lindenii  fut  également  trouvé 
dans  la  province  de  Ocana  par  M.  Schlim,  à  différentes  altitudes  et  parmi 
différents  types  de  végétation,  parfois  couvrant  les  roches,  parfois 
épiphyte,  mais  généralement  terrestre12. 


12  :  les  auteurs  de  la  Pescatorea  croyaient  à  tort  que  Uropedium  lindenii  (et  tous  les  sabots  de 
Vénus,  tous  considérés  à  cette  époque  comme  appartenant  au  genre  Cypripedium  Linnaeus) 
était  une  plante  terrestre.  Cette  opinion,  malheureusement,  se  rencontre  encore  dans  certaines 
monographies  modernes.  C'est  un  fait  établi  que  tous  les  sabots  de  Vénus  que  l'on  considère 
aujourd'hui  comme  appartenant  aux  genres  Paphiopedilum  Pfitzer,  Phragmipedium  Rolfe  (y 
compris  Uropedium  Lindley)  et  Selenipedium  Reichenbach  f.,  sont  des  épiphytes,  qui 
s'enracinent  parfois  dans  l'humus  de  feuilles  sur  le  sol  de  la  forêt  ou  dans  les  fentes  de  rochers, 
ce  qui  rend  leur  mode  de  croissance  susceptible  de  mauvaise  interprétation.  Voir  aussi  (page 
181)  les  commentaires  faits  par  Reichenbach  f.  sur  le  caractère  épiphyte  de  P.  lindenii,  dans  sa 
description  de  «  Selenipedium  wallisii  ». 


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Fig.  5  :  Phragmipedium  warszewiczianum  Fig.  6  :  Phragmipedium  lindenii 

in  Lindley  &  Paxton  (1852),  sous  le  nom  de  Cypripedium  caudatum  in  Linden  (1854),  sous  le  nom  de  Uropedium  lindenii 


Phragmipedium  warszewiczianum 


Phragmipedium  popowii 


Phragmipedium  lindenii 


Phragmipedium  exstaminodium 


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Bien  que  la  découverte  de  ce  remarquable  Cypripedium  date  de  1843,  la 
plante  n'avait  été  décrite,  jusqu'en  1849,  que  dans  une  très  courte  note,  sans 
discussion  sur  les  particularités  de  sa  structure,  qui  ont  été  si  bien  décrites 
par  M.  A.  Brongniart.  La  plante  avait  été  interprétée  simplement  comme 
une  sorte  de  Cypripedium  à  labelle  plat  et  linéaire,  erreur  que  l'on  comprend 
aisément  si  l'on  considère  la  ressemblance  de  notre  Uropedium  avec 
Cypripedium  caudatum.  Ceci  pourrait  effectivement  devenir  une  réalité  s'il 
était  prouvé  que  Uropedium  lindenii  était,  non  pas  une  forme  normale  et 
stable,  mais  une  variété  monstrueuse  de  quelque  Cypripedium  inconnu.  Peu 
importe  la  dose  de  vérité  qu'il  faut  accorder  à  cette  ingénieuse  hypothèse, 
avancée  avec  quelque  prudence  par  M.  Brongniart,  et  suggérée  par  les 
étranges  métamorphoses  observées  chez  certaines  orchidées  primitives  telles 
que  Catasetum,  Myanthus  et  Monacanthus13 ,  il  faut  dire  que,  si  ce  n'était  son 
étrange  labelle,  Uropedium  lindenii  ne  diffère  effectivement  de  Cypripedium 
caudatum  que  par  la  coloration  un  peu  moins  intense  de  ses  pétales.  » 

«  Uropedium  lindenii  »  a  été  transféré,  avec  raison,  dans  le  genre 
Phragmipedium  par  Dressler  et  N.  Williams  (1975).  Il  ne  fait  aucun  doute  que 
P.  lindenii  appartient  au  groupe  caudatum.  Que  ce  taxon  soit  à  considérer 
comme  une  forme  pélorique  de  P.  warszewiczianum,  comme  une  variété  de 
P.  caudatum  ou  comme  une  espèce  séparée,  est  réellement  une  affaire 
d'opinion.  Comme  la  distribution  de  ce  taxon  est  très  vaste,  et  puisque  les 
plantes,  à  notre  connaissance,  poussent  indépendamment  de  tous  les  autres 
taxons  du  groupe,  nous  estimons  préférable  de  la  considérer  comme  une 
espèce  autonome. 

Phragmipedium  lindenii  (Lindley)  Dressler  &  N.H.  Williams,  in  Taxon, 
24(4):  691  (1975) 

Basionyme  :  Uropedium  lindenii  Lindley,  in  Orchidaceae  Lindenianae :  28  (1846). 
Type  :  Venezuela.  Savane  surplombant  le  Lac  Maracaibo,  Linden  s.n. 
Synonymes  : 

Cypripedium  lindenii  (Lindley)  Van  Houtte,  in  Flore  des  Serres,  18:  155  (1870) 
Cypripedium  caudatum  var.  lindenii  (Lindley)  Kent,  in  Veitch,  A  Manual  of 
Orchidaceous  Plants,  4:  60  (1889) 

Selenipedium  caudatum  var.  lindenii  (Lindley)  Pucci,  in  Les  Cypripedium:  56  (1891) 
Selenipedium  caudatum  var.  uropedium  Rolfe,  in  Lindenia,  7:  21  (1892) 


13  :  on  sait  aujourd’hui  que  Myanthus  et  Monacanthus  sont  des  synonymes  de  Catasetum. 


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Paphiopedilum  caudatum  var.  lindenii  (Lindley)  Stein,  in  Stein's 
Orchideenbuch :  460  (1892) 

Phragmopedilum  caudatum  var.  lindenii  (Lindley)  Pfitzer,  in  Engler,  Das 
Pflanzenreich,  4(50),  Heft  12:  1-132  [52]  (1903). 

Etymologie  :  nommé  lindenii  en  l'honneur  de  Jean  Jules  Linden  (1817-1898), 
explorateur  botaniste  belge,  horticulteur,  et  doyen  de  l'horticulture  belge 
pendant  des  décennies. 

Description  :  plante  herbacée  épiphyte  humicole  poussant  souvent  dans  la 
mousse  ou  les  débris  de  feuilles  sur  le  sol  ou  aux  fourches  des  arbres. 
Rhizome  pouvant  atteindre  1  m  de  longueur,  racines  striées.  Les  plantes  ont 
une  tige  courte,  complètement  enfermée  dans  les  bases  imbriquées  des 
feuilles,  disposées  en  éventail.  Feuilles  5-8,  lancéolées  ou  en  lanières,  les 
extrémités  aiguës,  inégalement  bilobées,  coriaces,  jusqu'à  40  cm  de 
longueur  et  2,5-4,5  cm  de  largeur,  uniformément  vertes,  les  marges  vert 
plus  clair  à  jaunes.  Inflorescences  dressées,  jusqu'à  50  cm  environ, 
produisant  2-4  fleurs  (ou  davantage)  ouvertes  simultanément.  Pédoncule 
vert,  pileux.  Bractées  florales  ovales-elliptiques,  jusqu'à  environ  6,5  cm  de 
longueur  sur  4  cm  de  largeur,  beaucoup  plus  courtes  que  l'ovaire.  Fleurs 
vert  crème  et  chamois,  devenant  bordeaux  à  l'apex.  Sépale  dorsal  lancéolé, 
aigu  à  l'apex,  les  marges  ondulées,  8-12  cm  de  longueur  et  l,5-2,5  cm  de 
largeur,  se  courbant  vers  l'avant  au-dessus  du  labelle.  Synsépale  largement 
lancéolé,  acuminé  à  l'apex,  les  marges  ondulées,  jusqu'à  11  cm  de  longueur 
sur  3,5  cm  de  largeur.  Les  deux  sépales  veinés  de  vert  avec  très  peu  de 
croisement  de  veines,  non  tessellés.  Pétales  lancéolés,  jusqu'à  42  cm  de 
longueur  sur  0,5-l,3  cm  de  largeur,  intérieur  glabre  à  la  base,  intérieur  et 
extérieur  pileux-tomenteux  vers  l'apex  aigu,  crème  avec  des  veines  vert 
citron  à  vert  clair  à  la  base,  virant  au  bordeaux  en  zone  distale.  Labelle 
ovale-lancéolé,  non  en  sabot,  jusqu'à  42  cm  de  longueur  sur  1,0-1,5  cm  de 
largeur,  par  ailleurs  identique  aux  pétales.  Staminode  trilobé,  vert  clair  à 
chartreuse,  les  lobes  latéraux  recouverts  d'acajou  avec  quelques  cils  acajou. 
Nombre  de  chromosomes  :  2n  =  28  (Karasawa,  1980).  (Voir  figures  4,  page 
188  et  6,  page  190  et  photographie  page  191). 


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Conclusion 

Phragmipedium  section  Phragmipedium,  section  habituellement  désignée  sous 
le  nom  de  «  groupe  caudatum  »,  comprend  cinq  taxons  au  rang  d'espèces. 
Alors  que  P.  lindenii  et  P  exstaminodium  peuvent  être  aisément  identifiés  par 
l'absence  de  sabot  et  de  staminode,  respectivement,  il  règne,  pour  ce  qui 
concerne  les  autres  entités,  une  confusion  considérable,  qui  provient  : 

(1)  de  l'emploi  du  nom  caudatum  pour  au  moins  deux  entités  non  identiques 
(Lindley,  1840  ;  Lindley  in  Lindley  &  Paxton,  1850)  ; 

(2)  de  la  description  d'une  entité  sous  deux  noms  différents 
(warszewiczianum  et  wallisii)  par  Reichenbach  f.  (1852  ;  1873-74)  ; 

(3)  de  l'interprétation  erronée  de  l'article  de  1852  de  Reichenbach  en  langue 
allemande,  avec  sa  mention  de  «  Cypripedium  Humboldti  Warszewicz  »  et  la 
description  invalide  consécutive  de  Phragmipedium  humboldtii  par  Atwood 
&  Dressler  ; 

(4)  de  l'interprétation  erronée  des  noms  caudatum ,  zvarszewiczianum,  wallisii 
et  humboldtii  en  horticulture,  notamment  dans  les  jurys  de  diverses  sociétés 
orchidophiles  et  par  le  Responsable  de  l'enregistrement  des  hybrides 
d'orchidées  de  la  Royal  Horticulture  Society  (Londres,  GB)  ; 

(5)  de  la  révision  du  genre  par  Garay  (1979),  dans  laquelle  il  reconnaît 
l'identité  véritable  de  P.  warszewiczianum,  mais  ne  parvient  pas  à  reconnaître 
P.  wallisii  comme  un  synonyme  de  P  warszewiczianum.  Manifestement,  tout 
comme  Atwood  &  Dressler,  il  n'a  pas  entièrement  compris  les  publications 
de  Reichenbach. 

(6)  de  la  foi  dans  la  morphologie  du  staminode  comme  marqueur 
taxinomique.  Reichenbach  (1873-74)  se  posait  déjà  des  questions  sur  la 
validité  de  l'emploi  du  staminode  comme  critère  de  différenciation.  La 
morphologie  du  staminode  est  effectivement  variable  à  l'intérieur  d'une 
entité  donnée  du  groupe  étudié.  En  conséquence,  des  différences  dans  la 
morphologie  du  staminode  n'indiquent  pas  a  priori  des  espèces  différentes. 
Il  y  avait  donc  un  besoin  urgent  de  mettre  de  l'ordre  dans  l'ensemble  des 
entités  concernées.  Le  résultat  en  est  le  suivant  : 


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a)  caudatum  Lindley  1840  =  caudatum  Lindley  1840 

b)  caudatum  Lindley  &  Paxton  1850  =  warszewiczianum  Reichenbach  f.  1852 

c)  wallisii  horticulture  et  jugements  =  warszewiczianum  Reichenbach  f.  1852 

d)  warszewiczianum  horticulture  et  jugements  =  popowii  Braem,  Ohlund  & 
Quéné  2004 

La  clé  suivante  pourra  contribuer  à  éliminer  de  futures  confusions  pour  ce 
qui  concerne  ce  groupe  : 

Clé  de  détermination  de  Phragmipedium  section  Phragmipedium 
1.  Plantes  avec  une  morphologie  florale  normale  pour  des  Cypripedioideae 


(2  pétales  latéraux,  le  3ème  pétale  transformé  en  sabot)  . 2 

la.  Plantes  avec  3  pétales  (sans  sabot) . P.  lindenii 

2.  Plantes  avec  staminode . 3 

2a.  Plantes  sans  staminode . P.  exstaminodium 


3.  Feuilles  dépassant  l'inflorescence,  sabot  non  tacheté  de  sombre  à 

l'orifice,  plantes  d'Amérique  du  sud  . 4 

3a.  Feuilles  ne  dépassant  pas  l'inflorescence,  sabot  teinté  de  sombre  à 

l'orifice,  plantes  d'Amérique  Centrale . P.  popowii 


4.  Bord  du  sabot  évasé,  sépales  veinés,  non  vivement  tessellés 

. P  warszewiczianum 

4a.  Bord  du  sabot  non  évasé,  sépales  tessellés . P.  caudatum 


Bibliographie 

•  Atwood,  J.T.  &  R.L.  Dressler,  1998.  Clarifications  and  new  combinations  in  the 
Phragmipedium  caudatum  complex  from  Central  America.  Selbyana,  19(2)  :  245-248. 

•  Braem,  G.  J.,  2004.  Notes  préliminaires  sur  la  taxinomie  du  genre  Phragmipedium. 
Richardiana,  4(2):  66-72. 

•  Braem,  G.  J.  &  S.  Ohlund,  2004.  Une  chausse-trappe  linguistique  :  Phragmipedium 
caudatum ,  P.  warszewiczianum,  P.  humboldtii.  Richardiana,  4(4):  163-170. 

•  Castano  Ramirez,  G.,  E.  Hâgsater  &  E.  Aguirre  Leon,  1984.  Phragmipedium 
exstaminodium:  una  nueva  especie  de  Chiapas,  México.  Orqui'dea  (Méx.),  9:  191-197. 

•  Dressler,  R.L.  &  N.H.  Williams,  1975.  Nomina  generica  conservanda  proposita. 
(408)  Proposai  for  the  conservation  of  the  generic  name  1393b  Phragmipedium  Rolfe 
(1896)  (Orchidaceae),  against  Uropedium  Lindley  (1846). 

•  Garay,  L.A.,  1978.  in  Harling  &  Sparre,  Flora  of  Ecuador.  225  (1.)  Orchidaceae. 


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195 


♦  Garay,  L.A.,  1979.  The  genus  Phragmipedium.  The  Orchid  Digest,  43(4):  133-148. 

♦  Hooker,  W.  J.,  1844.  Icônes  Plantarum:  Cypripedium  caudatum  Lindl.  tab.  658-659. 

♦  Karasawa,  K.,  1980.  Karyomorphological  Studies  in  Phragmipedium,  Orchidaceae 
-  Bulletin  ofthe  Hiroshima  Botanical  Garden,  No.  3:  1-49. 

♦  Linden,  J.,  1854.  Uropedium  Lindenii  Lindley,  Pescatorea,  pl.2. 

♦  Lindley,  J.,  1840.  The  Généra  and  Species  of  Orchidaceous  Plants,  p.  531. 

♦  Lindley,  J.,  1846.  Orchidaceae  Lindenianae,  [p.  28],  Bradbury  &  Evans,  London. 

♦  Lindley,  J.  &  J.  Paxton,  1850.  Paxton's  Flozver  Garden :  The  long-tailed  Ladyslipper 
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♦  McCook,  L.  M.,  1989.  Systematics  of  Phragmipedium  (Cypripedioideae; 
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♦  Morren,  C.,  1854.  Uropedium  Lindenii  Lindley,  La  Belgique  horticole,  4:  193-195. 

♦  Pfitzer,  E.,  1888a.  Untersuchungen  über  Bau  und  Entwicklung  der  Orchideen- 
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♦  Pfitzer,  E.,  1888b.  Orchideen.  in  A.  Engler,  Die  Natürlichen  Pflanzenfamilien, 
Division  II,  volume  6,  fascicle  22:  49-96  [84]). 

♦  Pfitzer,  E.,  1898.  Beitràge  zur  Systematik  der  Orchideen.  II.  in  A.  Engler, 
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Leipzig. 


photographies  (page  191)  : 

Phragmipedium  warszewiczianum  :  ph.  Orchids  Limited  (Jerry  L.  Fischer) 
P.  popozvii  :  ph.  Orchids  Limited  (Jerry  L.  Fischer) 

P.  lindenii  :  ph.  Guido  J.  Braem 
P.  exstaminodium  :  ph.  Eric  Hâgsater. 


(a)  Research  Associate  -  California  Academy  of  Sciences  (USA)  «St  Schlechter  Institute,  Lahnau 
(Allemagne) 

(b)  Professeur  associé,  Holy  Cross  College,  Notre  Dame,  Indiana,  USA 

(c)  Orchids  Limited,  Plymouth,  Minnesota,  USA 


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Première  occurrence  du  genre  Dryadella  Luer 
(Orchidaceae),  dans  le  centre-ouest  du  Brésil1 

Vitorino  P.  Castro  Neto*,  Bento  Paschoal  de  Faria**  et  Alexandre  Dutra  de  Santana*** 


Mots  clés  :  Brésil,  District  fédéral,  Goiâs,  Dryadella ,  D.  ana-paulae 

Résumé 

Une  nouvelle  espèce  de  Dryadella ,  du  centre-ouest  brésilien,  est  décrite  ; 
elle  se  trouve  en  2  régions  différentes,  le  District  fédéral  et  Tétât  de  Goiàs. 
C'est  le  premier  Dryadella  connu  du  Plateau  Central  du  Brésil  et  il  est  rare 
de  le  rencontrer  dans  les  collections  des  orchidophiles,  du  fait  de  sa  petite 
taille  qui  induit  la  confusion  avec  d'autres  Pleur othallidinae. 

Abstract 

A  new  species  of  Dryadella  Luer,  from  the  Brazilian  Central-West,  is 
described;  it  is  found  in  2  different  régions,  "Distrito  Fédéral"  and  the  State 
of  Goiâs.  It  is  the  first  Dryadella  known  from  Central  Plateau  of  Brazil  and 
rare  to  find  in  the  Orchidists  collections,  due  to  its  small  size  that  leads  to 
the  mistake  with  other  Pleur  othallidinae. 

Resumo 

A  primeira  ocorrência  de  Dryadella  Luer,  no  Centro-Oeste  brasileiro,  é 
descrita  com  base  numa  nova  espécie,  proveniente  de  areas  disjuntas  no 
Distrito  Fédéral  e  em  Goiâs,  inédita  na  literatura  especializada  e  nas 
coleçôes  orquidofilas,  principalmente  pelas  diminutas  dimensôes,  que 
facilitam  confundi-la  com  outros  Pleurothallidinae. 

Le  genre  Dryadella  Luer  a  été  créé  par  séparation  d'une  partie  des 
espèces  originairement  incluses  dans  le  genre  Masdevallia  Ruiz  & 
Pavon  1794,  entité  assez  hétérogène  qui  mêlait  plusieurs  genres 
d'orchidées,  aujourd'hui  autonomes,  présentant  des  sépales  partiellement 
soudés  et  des  appendices  libres.  Ce  genre  est  bien  représenté  au  Brésil,  avec 


1  :  manuscrit  reçu  le  13  avril  2004. 


. 


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environ  34%  des  espèces  décrites,  principalement  dans  les  forêts  humides 
de  la  Mata  Atlântica  du  sud-est  brésilien,  le  centre  de  dispersion  du  genre  se 
trouvant  en  Equateur  et  en  Colombie,  qui,  ensemble,  possèdent  22  espèces. 
Par  ces  caractères  morphologiques,  cette  nouvelle  espèce  se  rapproche  de 
D.  gomessi-ferreirae  (Pabst)  Luer,  D.  espirito-santensis  (Pabst)  Luer,  D.  kautskyi 
(Pabst)  Luer,  D.  obrenianna  (Rolfe)  Luer  et  D.  susannae  (Pabst)  Luer. 

Selon  Carlyle  A.  Luer  (comm.  pers.),  cette  espèce  a  également  été  observée 
en  Bolivie  ;  mais  nous  doutons  qu'il  s'agisse  de  la  même  espèce,  car  ces 
régions  sont  séparées  de  plus  de  1  000  km  et  par  un  Cerrado,  région  plus 
basse  et  de  climat  plus  sec,  qui  n'est  guère  propice  à  un  développement 
adéquat  d'une  petite  plante.  Si,  anciennement,  c'est-à-dire  au  Pléistocène, 
il  s'agissait  de  la  même  espèce,  pendant  la  période  glaciaire,  avec  un  climat 
encore  plus  sec  et  une  température  de  3-4  °C  inférieure,  des  populations  ont 
dû  être  isolées  dans  des  refugios  plus  humides  et  propices  à  leur 
développement  et  à  une  évolution  vers  des  espèces  distinctes,  d'autant  plus 
que,  vraisemblablement,  les  pollinisateurs  étaient  différents. 

Dryadella  ana-paulae  V.  P.  Castro,  B.  P.  Faria  &  A.  D.  Santana,  sp.  nov. 

Species  haec  Dryadella  susanae  similis  cum  foliis  carnosis ,  sed  pluribus  floreis 
characteristibus  differt:  floris  minoribus;  inflorescencia  uniflora ,  folia  vix 
superante;  sepala  dorsualis  ovata,  apice  caudata-acuminata;  sepalae  latérales 
oblique  ovatis,  apice  caudatis;  petalae  irregulariter  rhombiformibus  et  paulo 
arcuata;  labello  spathulato,  base  unguiculo  utrinque  minutissimo  dentato,  lamina 
subrectangulata,  basi  retrorsum  bidentata ,  disco  callo  bicarinato. 

Type  :  Brésil,  District  fédéral,  Corrégo  Taboquinha,  à  100  m  du  Condomfnio 
Itaipu,  VII  Regiâo  Administrativa,  Paranoâ  (holotype  :  UB  13.430). 
Paratype  :  collection  particulière  du  troisième  auteur. 

Etymologie 

Nommé  en  hommage  à  la  fille  du  troisième  auteur  qui  a  découvert  l'espèce. 

Habitat  et  distribution  géographique 

Forêts  galeries,  dans  des  grands  arbres,  proches  de  cours  d'eau,  dans  des 
endroits  très  lumineux.  Climat  marqué  avec  une  saison  sèche  qui  dure 
quatre  mois  par  an. 


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2  mm 


5  cm 


2  mm 


Fig.l  :  Dryadella  ana-paulae  V.  P.  Castro,  B.  P.  Faria  &  A.  D.  Santana 

dessin  Cari  Luer 


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En  plus  du  lieu  d'origine  du  type,  on  trouve  cette  espèce  dans  l'état  de 
Goiâs,  Municfpio  de  Santo  Antonio  do  Descoberto,  affluent  du  Rio  Areia. 
Floraison  entre  décembre  et  mars. 

Description 

Plante  épiphyte,  cespiteuse,  petite  pour  le  genre,  jusqu'à  15  mm  de  hauteur  ; 
rhizome  nul  ;  racines  glabres,  blanches,  flexueuses  ;  pseudobulbes  absents  ; 
feuilles  elliptiques,  charnues,  succulentes,  à  marge  lisse,  à  nervure  centrale 
nette,  vertes  au  début  puis  virant  au  pourpre  au  cours  du  vieillissement, 
20  x  5  mm  ;  inflorescence  basale,  droite,  pédonculée,  uniflore,  plusieurs  en 
succession  ;  fleurs  pourpres,  extrémités  jaunâtres,  tachetées  de  pourpre 
foncé,  petites,  environ  5  mm  de  diamètre,  sans  odeur  ;  sépale  dorsal 
obovale,  cucullé,  apex  caudé-acuminé,  6x3  mm  ;  sépales  latéraux  obovales, 
obliques,  infundibulés,  soudés  à  la  base,  apex  caudé  environ  2/5  de  la 
longueur  des  sépales,  5  x  2,2  mm  ;  pétales  irrégulièrement  rhombiformes, 
sub-quadratiques,  falciformes,  transparents,  avec  des  veines  pourpres, 
1,3  x  1  mm  ;  labelle  spatulé,  onguiculé,  avec  2  petites  dents  de  chaque  côté 
des  lobes,  limbe  sub-rectangulaire,  orné,  à  la  base,  de  chaque  côté,  de 
2  dents  courbées  en  direction  de  l'onglet,  disque  central  à  2  carènes,  2x1  mm  ; 
colonne  triangulaire,  clinandre  cucullé,  1,2  mm  de  longueur. 

Une  discussion  complète  de  l'espèce,  accompagnée  d'illustrations  en 
couleurs  et  de  la  bibliographie  pertinente,  fera  l'objet  d'un  article 
complémentaire. 

Remerciements 

Nous  tenons  à  remercier  la  biologiste  Lou  Christian  Menezes,  qui  a 
confirmé  qu'il  s'agissait  probablement  d'une  espèce  nouvelle  ;  et  Carlyle  A. 
Luer  qui  a  complété  le  dessin  de  l'espèce. 


Rua  Vicente  Galafassi,  549  -  09770-480  S.B.Campo,  SP  (Brésil)  -  vpcastro@hitnet.com.br 
**  QN  106,  bl.  F,  ap.  403,  70.742-060  -  Brasilia,  DF  (Brésil) 

***  Condomfnio  Vivendas  da  Serra,  Rua  B,  casa  22,  73.070-025  -  Sobradinho,  DF  (Brésil) 


200 


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Instructions  aux  auteurs 


Sont  pris  en  considération  pour  une  publication  dans  Richardiana  les  articles  relatifs 
à  la  connaissance  scientifique  et  à  la  conservation  des  Orchidées  et  traitant  de 
systématique,  d'histoire,  de  géobotanique,  de  techniques  de  conservation,  ainsi  que 
les  notes  biographiques,  les  critiques  d'ouvrages,  et  les  actualités. 


Les  manuscrits  doivent  être  adressés  à  : 

Richardiana 

2  rue  des  pervenches 

F-38340  VOREPPE  (France) 

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Les  figures  pourront  être  réduites  ou  agrandies  en  fonction  des  contraintes 
éditoriales  :  elles  doivent  donc  contenir  leur(s)  propre(s)  échelle(s)  interne(s)  ;  les 
légendes  doivent  être  fournies  séparément.  Les  textes  imprimés  sont  destinés  à  être 
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compatibles  PC  ou  Mac  et  transmis  sur  disquette,  Zip,  ou  CD-ROM,  voire  par 
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Tout  article  comprendra,  outre  le  titre  et  le(s)  nom(s)  d'auteur(s),  un  résumé  en 
français  et  en  anglais,  une  liste  de  mots  clés  et  la  ou  les  adresse(s)  du  ou  des 
auteur(s).  Les  noms  d'auteurs  et  les  titres  des  revues  ne  doivent  pas  être  abrégés 
mais  écrits  in  extenso.  Les  références,  citées  (conformément  au  Code  international  de 
nomenclature  botanique)  uniquement  dans  les  résumés  taxinomiques,  ne  seront  pas 
reprises  en  bibliographie. 


Tout  manuscrit  sera  soumis  à  la  critique  d'un  membre  au  moins  du  Comité 
scientifique. 


Les  articles  sont  publiés  en  français.  Toutefois,  les  manuscrits  peuvent, 
exceptionnellement,  être  soumis  en  allemand,  en  anglais,  en  espagnol  ou  en 
portugais  :  la  traduction  sera  alors  assurée  par  la  rédaction. 


Sommaire 


145 


Un  nouvel  hybride  naturel  originaire  de  Bahia  (Brésil),  dans  le 
genre  Cattleya  (Orchidaceae) 


Vitorino  Paiva  Castro  Neto  &  Eduardo  Luis  Martins  Catharino 


151 


Un  nouveau  Pelexia  du  nord  du  Pérou 

Eric  A.  Christenson 


156 


Une  nouvelle  espèce  de  Pseudolaelia  (Orchidaceae:  Laeliinae) 
d'Espirito  Santo  (Brésil) 

Guy  R.  Chiron  &  Vitorino  P.  Castro  Neto 


163  Une  chausse-trappe  linguistique  :  Phragmipedium  caudatum, 
P.  warszezviczianum,  P.  humboldtii 

Dr.  Guido  J.  Braem  &  Sandy  Ohlund 


Le  vrai  Phragmipedium  warszezviczianum  pourrait-il  se  présenter, 
s'il  vous  plaît  ?  Un  nouveau  cas  d'identification  erronée  - 
Le  complexe  Phragmipedium  caudatum, 
éclaircissements,  et  description  d'une  nouvelle  espèce 

Dr.  Guido  J.  Braem,  Sandy  Ohlund  &  Dr.  Robert-Jan  Quéné 


197  Première  occurrence  du  genre  Dryadella  Luer  (Orchidaceae), 
dans  le  centre-ouest  du  Brésil 

Vitorino  P.  Castro  Neto,  Bento  P.  de  Faria  &  Alexandre  Dutra  de  Santana 


Richardiana®,  est  une  revue  scientifique  francophone 
consacrée  aux  Orchidées,  publiée  4  fois  par  an  par 
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ISSN  :  1626-3596 

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Dépôt  légal  octobre  2004  -  numéro  distribué  le  8  septembre  2004 
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